Nous célébrons le 4 avril une date marquante: le 25^e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Fédération de Russie et la République d'Azerbaïdjan.

Bien évidemment les relations entre nos deux peuples, qui ont surmonté ensemble de nombreuses épreuves, ont des racines séculaires. La Grande Guerre patriotique occupe une place particulière dans notre histoire commune. Pendant ces années difficiles, nous avons combattu épaule contre épaule sur les différents fronts et avons infligé une défaite écrasante à l'idéologie criminelle de haine de l'humanité. Aujourd'hui, la Russie et l'Azerbaïdjan chérissent la mémoire des héros tombés et honorent les vétérans de ce conflit mondial.

En 25 ans nous avons réussi à préserver et à décupler notre patrimoine inestimable d'amitié et de confiance réciproque. Aujourd'hui, nous sommes de véritables partenaires stratégiques. Les relations russo-azerbaïdjanaises, basées sur les principes d'équité, de bon voisinage et sur l'interconnexion des destins de millions de personnes, se développent continuellement. Elles ont franchi un nouveau palier dans le cadre des documents fondamentaux tels que le Traité d'amitié, de coopération et de sécurité mutuelle du 3 juillet 1997 et la Déclaration sur l'amitié et le partenariat stratégique du 3 juillet 2008. Les contacts humains et les échangent interparlementaires, interministériels et interrégionaux s'élargissent. Le dialogue substantiel de confiance entre les présidents Vladimir Poutine et Ilham Aliev donne l'impulsion nécessaire à notre travail conjoint.

Nous avons enregistré des succès significatifs dans le domaine des relations commerciales et économiques: en 2014, nos échanges commerciaux ont atteint 4 milliards de dollars - un record. Nous avons ensuite été affectés par la conjoncture économique extérieure défavorable, mais nous travaillons aujourd'hui activement à redonner un nouvel élan à nos échanges économiques, notamment en stimulant la coopération dans le domaine des transports ou encore les secteurs gazier, pétrolier, agroindustriel, de construction aéronautique et pharmacologique. Nous comptons sur une application efficace, à ces fins, des mécanismes interrégionaux, des contacts entre les milieux d'affaires et du potentiel de partenariat public-privé.

La coopération bilatérale en matière d'investissement progresse de manière assez stable: plus de 600 coentreprises travaillent de manière fructueuse sur le marché azerbaïdjanais, dont près de 200 avec une participation russe à 100% et plus de 400 en coentreprise. L'ensemble des investissements russes en Azerbaïdjan s'élève aujourd'hui à près de 1,4 milliard de dollars.

Parmi les priorités absolues figure le renforcement de la coopération dans le secteur social - d'autant que nous sommes unis par un espace culturel et éducatif commun que nous continuerons de renforcer, j'en suis certain. Nous apprécions grandement le fait que le russe reste la langue natale de millions d'Azerbaïdjanais. Près de 15 000 citoyens azerbaïdjanais font leurs études en Russie. 

Un campus de l'Université d’État Lomonossov de Moscou a ouvert ses portes à Bakou en 2010, et en 2015 une antenne de la Première université de médecine d’État de Moscou Setchenov.

Le projet commun de Forum humanitaire international de Bakou, placé sous le patronat des présidents de la Russie et de l'Azerbaïdjan et permettant d'évoquer les problèmes d'actualité du développement de la société moderne, a reçu une large reconnaissance aussi bien dans nos États que dans d'autres pays.

Il faut souligner bien évidemment la coopération constructive entre les ministères des Affaires étrangères, y compris dans le cadre de l'Onu, de la CEI et d'autres formats multilatéraux. Le Plan des consultations interministérielles pour 2017-2018, signé pendant la visite de mon homologue azerbaïdjanais Elmar Mamediarov à Moscou début mars, est appelé à contribuer à son développement. Il est prévu de signer prochainement un accord de partenariat entre les académies diplomatiques de nos deux pays.

Bien sûr, nous continuons d'accorder beaucoup d'attention au problème du Haut Karabagh. Nous souhaitons réellement que la paix et le calme reviennent dans la région, que l'on cesse d'y mourir, que les frontières s'ouvrent et que les échanges économiques reprennent. Nous faisons tout pour cela. Nous menons notre mission de médiation aussi bien de manière autonome qu'avec les autres pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE – les USA et la France.

Grâce à la contribution des médiateurs, les parties ont réussi à rapprocher considérablement leurs positions sur de nombreux points litigieux. Les principes de base du règlement ont été convenus dans l'ensemble. Cependant, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont une vision différente de la succession de leur mise en œuvre. A cet égard, notre objectif consiste à aider les parties à trouver une solution d'équilibre sur la base des acquis actuels.

Nous espérons que Bakou et Erevan feront preuve de volonté politique et de disposition à des concessions réciproques: c'est indispensable pour que les négociations donnent un résultat. Bien sûr, la baisse générale des tensions dans la zone du conflit et l'abandon des tentatives de recours à la force pour le régler sont une condition importante pour avancer. De son côté, la Russie est prête à soutenir la solution qui conviendrait à toutes les parties impliquées et, en cas d'aboutissement à un accord, à se porter garante du règlement avec d'autres médiateurs.

Nous regardons l'avenir des relations russo-azerbaïdjanaises avec optimisme. Nous sommes certains que leur approfondissement est entièrement dans l'intérêt des populations de nos pays et qu'il est appelé à contribuer au renforcement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le Caucase du Sud. La Russie souhaite sincèrement que l'Azerbaïdjan soit un État prospère et ouvert à une très large coopération.

Je profite de l'occasion pour souhaiter au peuple azerbaïdjanais ami du bonheur, de la prospérité, de la réussite et tout le meilleur.