Les négociations entre le groupe d’intermédiaires internationaux 5+1 (la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine, la Russie, les États-Unis et la France) et l’Iran se sont soldées par un accord-cadre politique pour le règlement définitif de la question nucléaire iranienne. Les parties ont atteint une compréhension mutuelle de principe concernant les paramètres-clés de la future activité nucléaire pacifique en Iran, les mesures de vérification et de contrôle par l’organisation compétente, l’AIEA, la durée des limitations nucléaires de l’Iran, ainsi que l’ordre, la séquence et le volume de levée des sanctions anti-iraniennes dans le cadre de l’Onu aussi bien que de celles introduites unilatéralement par les États-Unis et l’Europe.

Cet accord politique se fonde sur le principe formulé par le président russe Vladimir Poutine - la reconnaissance inconditionnelle du droit de l’Iran à développer un programme nucléaire pacifique, notamment enrichir de l’uranium, à condition d'un contrôle international de ce programme et de la levée des sanctions qui touchent aujourd'hui l'économie iranienne. Toutes les démarches postérieures, dans le cadre de l’accord définitif, seront entreprises par les parties de manière progressive et mutuelle, ce qui a également été proposé par la partie russe.

Ainsi, le long marathon diplomatique autour du problème nucléaire iranien touche à sa fin. Les solutions politiques principales étant déjà trouvées, les experts devront accomplir un travail minutieux pour fixer sur le papier les moyens techniques de mise en œuvre de tous les décisions concrètes qui feront l’objet du nouvel accord. C’est pourquoi le groupe 5+1 et l’Iran poursuivront des consultations intensives d’ici juin. Quoi qu’il en soit, tout ce qu’il reste à accomplir se fondera complètement sur ce qui a été déjà fait et concerté.

Du point de vue du renforcement du système de droit des relations internationales, nous considérons la solution trouvée comme une preuve importante du fait que les efforts politiques et diplomatiques sont en mesure de résoudre même les problèmes et les crises les plus compliquées. Nous sommes certains de l’influence positive de l’accord autour du nucléaire iranien sur la sécurité générale au Proche-Orient, notamment grâce au fait que l’Iran pourra jouer un rôle plus actif dans le règlement de plusieurs problèmes et conflits dans la région.