Lugansk Region
Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, concernant les accusations visant la Russie d'organisation d'"activités de filtrage" intransigeantes à l'égard des citoyens ukrainiens
Mercredi 7 septembre, à la demande des États-Unis et de l'Albanie a été organisée une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies où les Occidentaux espéraient accuser la Russie de forcer par la duperie ou la force les citoyens ukrainiens à quitter leur foyer et à partir en Russie dans le cadre des "activités de filtrage". Le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU Vassili Nebenzia, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, a décrit en détail la situation réelle. Nous voudrions attirer une attention supplémentaire sur ce sujet.
La Fédération de Russie a accueilli sur son territoire le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens depuis l'Ukraine, la RPD et la RPL: presque 4 millions de personnes, dont plus de 625.000 enfants. Sachant que 2,4 millions de réfugiés, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sont des citoyens ukrainiens. Ils vivent librement et volontairement sur le territoire russe. Personne ne leur interdit de se déplacer ou de quitter le pays, comme le confirme le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH).
Un travail individuel est mené avec tous les réfugiés, nous apportons rapidement une aide pour régler diverses questions quotidiennes liées au logement, à la nourriture et aux produits de première nécessité, aux allocations.
Les enfants en âge préscolaire sont placés dans des maternelles, les écoliers sont envoyés dans des établissements secondaires ou professionnels. Beaucoup d'entre eux reçoivent une aide sociale et médicale, notamment de réhabilitation psychologique. L'objectif consiste à faire oublier aux enfants toutes les horreurs vécues depuis huit ans, lorsque Kiev éliminait méthodiquement et impunément la population civile du Donbass.
Vous voyez, une telle approche fait contraste avec les actions des nationalistes de Kiev qui publient sur le site Mirotvorets des informations personnelles non seulement d'adultes, mais aussi de mineurs les menaçant de mort. Nous en avons déjà informé l'ONU, notamment l'Unicef, que ce site extrémiste contient plus de 340 enfants. Cependant, les fonctionnaires de l'ONU tentent d'ignorer ces violations scandaleuses.
Il est évident que ce grand nombre de personnes ayant fui en Russie l'a fait de manière complètement volontaire. Et pour causes: beaucoup d'entre eux écrivent sur leurs impressions et avis sur les réseaux sociaux, expriment de la gratitude à notre pays et reconnaissent franchement avoir fui l'Ukraine par crainte pour leur vie, fuyant un régime criminel qui les empêchait d'évacuer et les utilisant comme bouclier humain, c'est-à-dire utilisant des méthodes terroristes sans tenir compte de la valeur ultime - la vie humaine.
Voici des statistiques pour compléter le tableau: sur le territoire des 85 régions de la Fédération de Russie il existe plus de 2.500 sites de logement provisoire d'une capacité totale de plus de 95.000 personnes. Un transport ferroviaire est mis à disposition pour acheminer les réfugiés jusqu'à leur lieu de résidence provisoire. 38 trains circulent à cet effet. Un numéro vert a été mis en place traitant plus de 250 appels par jour. Les réfugiés et les personnes déplacées bénéficient d'une aide financière, juridique, psychologique et médicale. Des représentants du HCR visitent régulièrement ces sites.
Bien évidemment, les personnes déplacées sont enregistrées à la frontière russe, après quoi ceux qui ont besoin sont amenés jusqu'aux centres de logement provisoire. Nous attirons l'attention de ceux qui cherchent à déformer les faits: les Ukrainiens et les habitants de la RPD et de la RPL qui arrivent en Russie suivent une procédure d'enregistrement, et non de "filtrage". Ce qui est une pratique mondiale tout à fait normale. De telles procédures sont appliquées en Pologne et ailleurs en Union européenne vis-à-vis des réfugiés ukrainiens, tout comme dans différents pays envers les réfugiés du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.
Même les médias occidentaux ne peuvent plus ignorer le fait qu'un très grand nombre de citoyens ukrainiens cherchent à se rendre sur les territoires libérés par la Russie. Une longue file d'attente s'est formée au poste de contrôle de Zaporojié via lequel jusqu'à 700 personnes par jour regagnent leur foyer en apprenant de leurs amis et proches des informations objectives sur la vie pacifique dans leurs villes et villages natals. Comme ont pu s'en convaincre notamment les experts de l'AIEA, qui, sur leur chemin jusqu'à la centrale nucléaire de Zaporojié, ont attendu dans cette même file et ont pu parler à des gens ordinaires. Cela montre clairement que de très nombreux Ukrainiens préfèrent dès à présent vivre avec la Russie sans croire le régime de Kiev criminel et corrompu.