Commentaire du Ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov pour les médias russes sur les résultats de la réunion trilatérale avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le représentant spécial de l'ONU / LAS pour la Syrie Lakhdar Brahimi, Dublin, 6 décembre 2012
Nous avons convenu que toutes nos actions, idéalement les actions communes, fussent basées sur le communiqué de Genève. Notre position rejoint absolument la position des États-Unis et de Brahimi. Dans le même temps on a examiné la situation actuelle et a conclu que les participants du « Groupe d'action pour la Syrie » peuvaient essayer de mettre en œuvre le d'accord adopté le 30 juin à Genève.
La Russie et les États-Unis, pour des raisons évidentes, sont conscients de leur responsabilité particulière en ce qui concerne le maintien de la stabilité internationale. Et cet aspect était particulièrement souligné par Lakhdar Brahimi. Il croit que Moscou et Washington puissent essayer de jouer un rôle proactif visant à mettre en œuvre les accords de Genève. Il vient du fait que la Russie et les Etats-Unis pourraient soutenir son intention dans un dialogue avec les autorités et l'opposition et essayer de voir ce qu'on peut faire en termes pratiques pour mettre en oeuvre le compromis adopté à Genève, tout en sachant qu'il n'y a qu'une seule chance et qu'il est loin de cent pour cent.
La Russie et les États-Unis ont convenu de tenir une réunion dans les prochains jours entre leurs experts et Brahimi avec ses gens pour le «brainstorming» et les échanges de vues sur la façon d'avancer la régularisation en ayant sur la table le document de Genève et en comprenant la situation réelle en Syrie et autour. Il faut tout d'abord renforcer l'intention de Brahimi visant à commencer la discussion avec le gouvernement et tous les groupes clés d'opposition.
Je ne ferais pas prédictions optimistes, mais je veux dire que nous avons estimé que ce fussent injustifié de refuser la demande de réunion de la part de représentant spécial de l'ONU / Ligue arabe pour la Syrie. Une position similaire est détenue par les États-Unis. Je le répète, rien n'est préétabli – le point est de contribuer à la recherche des moyens de mise en œuvre des accords de Genève. On verra ce qui se passera.
7 décembre 2012