Sténogramme de l'intervention de S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Russie, à la cérémonie de l'attribution du titre "Docteur honoris causa de l'Académie diplomatique du MAE de la Russie" à S.V.Stépachine, Moscou, le 25 octobre 2011
Cher Sergueï Vadimovitch,
Cher Evguéni Maximovitch,
Cher Evguéni Pétrovitch,
Collègues, amis,
La raison est très agréable – attribution à Serguéi Vadimovitch Stépachine du titre «Docteur honoris causa de l'Académie diplomatique du ministère des affaires étrangères de la Russie». Je crois que nul besoin n'est de présenter en détail le lauréat, mais tout de même je dirai quelques mots.
Depuis le début des années 1990 du siècle dernier, S.V.Stépachine se trouve littéralement en plein milieu de la vie politique et sociale de notre pays.
Il a fait un apport inestimable à la formation des nouveaux cadres de fonctionnement des organes fédéraux des affaires intérieures, du service de sécurité, du système juridique de la Russie nouvelle et de ses mécanismes de contrôle et d'audit.
Ce n'est pas par la renommée qu'il connaît le métier de diplomate, puisque ses qualités diplomatiques étaient trempées et se sont pleinement manifestées, quand en 1987-1990 il s'occupait des missions dans les «points chauds» du pays encore uni : à Bakou, Fergana, au Haut Karabakh, à Soukhoumi. Ces qualités ont été éprouvées par le temps au cours de nombreux contacts avec les collègues étrangers «de l'atelier», qui apprécient également ses capacités de s'exprimer clairement et de s'entendre. Pendant plusieurs années, S.V.Stépachine a consructivement travaillé aux divers postes au Gouvernement de la Fédération de Russie, dans les conditions compliquées s'est chargé de la lourde charge de son Président. Ses capacités polyvalentes ont fleuri déjà au poste du Président de la Cour de comptes de la Fédération de Russie. A première vue, c'est une triste structure bureaucratique. Dans le même temps, ce mécanisme de contrôle financier, que S.V.Stépachine préside depuis 2000, est devenu entre ses mains un «courroie» important de la machine étatique russe, qui fonctionne sur la base du principe de la légalité, de l'objectivité, de l'indépendance, de la transparence. Son unique but est d'augmenter l'efficacité de l'utilisation des fonds du budget fédéral.
Serguéi Vadimovitch se distingue par un large horizon des intérêts professionnels et sociaux. Parmi les unions qu'il préside sont l'Union du livre russe, l'Association des juristes de la Russie, les Associations des organes de contrôle et d'audit de la Russie et le Conseil de patronage du club de football «Dynamo», où je vois son amour pour le sport, le football. Nous suivons souvent avec lui les batailles franches de nos équipes favorites «Dynamo» et «Spartak».
Je veux surtout souligner que depuis 2007, S.V.Stépachine dirige la Société impériale orthodoxe de Palestine. En cette qualité, il a su faire beaucoup, avant tout du point de vue du renforcement de la présence et de l'influence russe sur la Terre Sainte. L'activité de la Société est aujourd'hui assez demandée, puisque la région du Proche-Orient est entrée à l'étape douloureuse de la sérieuse transformation des systèmes politiques et socioéconomiques. La Russie n'a jamais fait d'envahissements coloniaux, n'a jamais mené de guerres dans la région, mais a fait un grand apport historique au maintien de la paix et de la conciliation, a aidé le développement humanitaire et culturel des pays arabes. Cela dit, nous avons toujours accordé l'importance prioritaire au maintien de la paix et de la conciliation interconfessionnelle. Aujourd'hui c'est la tâche la plus actuelle au Proche-Orient. La société impériale orthodoxe de Palestine assiste activement à sa résolution. Je suis sûr que sous peu, nous verrons les efforts supplémentaires.
Serguéi Vadimovitch est un homme polyvalent. Il a atteint de grandes hauteurs dans divers domaines de son activité : général-colonel, conseiller d'Etat en justice, docteur ès sciences historiques, docteur en jurisprudence, professeur. Aujourd'hui nous proposons d'ajouter à cette liste impressionnante le titre «Docteur honoris causa de l'Académie diplomatique du MAE de la Russie». D'après le Règlement, ce titre est attribué – je cite – «aux diplomates éminents nationaux et étrangers, hommes d'état, politiques et sociaux». Parmi les lauréats des années passées sont Evguéni Maximovitch Primakov, Alexandre Fédorovitch Dobrynine, Oleg Alexandrovitch Troïanovski, Samuel Huntington (auteur de la théorie connue de la «guerre des civilisations»), Hugo Chavez, Askar Akaïev, Robert Kotcharian.
Le talent de Serguéi Vadimovitch Stépachine, multiplié par son énergie, sa résolution, son sens du nouveau, est demandé aujourd'hui encore, où nous menons le cap du renouveau fondamental du pays pour qu'il puisse réagir adéquatement et efficacement aux défis compliqués du monde contemporain. Je terminerai par une citation du connaisseur de la vie et des gens - Honoré de Balzac : «Dans chaque domaine créer c'est brûler, copier – c'est se consumer». Je suis persuadé que la rencontre d'aujourd'hui est la confirmation de ce que S.V.Stépachine est parmi les créateurs, avec quoi nous le félicitons.
Merci de votre attention.