DECLARATION DU MAE RUSSE À L'OCCASION DU 5ÈME ANNIVERSAIRE DE L'ADHÉSION DE LA RUSSIE AU CONSEIL DE L'EUROPE
Traduction non-officielle du russe
DECLARATION DU MAE RUSSE
à l'occasion du 5ème anniversaire de l'adhésion de la Russie au Conseil de l'Europe
Il y a 5 ans - le 28 février 1996 - la Fédération de Russie a adhéré au Conseil de l'Europe - l'organisation appelée à réunir tous les Européens au nom de la défense des principes de la communauté civique, de la démocratie, de la suprématie de la loi et des droits de l'homme. Le drapeau russe hissé devant le Palais de l'Europe à Strasbourg est devenu une confirmation marquante de l'appartenance indissoluble de la Russie à l'Europe, de la communauté de leurs destins historiques et de leurs cultures.
Aujourd'hui, en donnant une appréciation aux résultats de la coopération avec le CE, on peut parler sans hésitation de la justesse du choix qui a été fait. A la base de ce choix ont été et demeurent toujours un dévouement profond de la Russie aux idéaux pan-européens, la réalisation du fait que l'appartenance au Conseil de l'Europe aide le devenir des institutions de la démocratie et de l'état de droit, la confirmation des droits et des libertés essentiels de l'homme qui se rangent parmi les acquisitions de la dernière décennie les plus importantes pour les Russes.
Il est vrai qu'en qualité du membre du CE pleinement habilité, la Russie a obtenu l'accès libre à un large éventail d'acquisitions, avant tout dans la sphère de la défense des droits. Nous avons la possibilité d'assimiler consécutivement les technologies européennes de gestion de la société démocratique qui ont démontré leur efficacité, appeler le potentiel des experts du CE à l'élaboration des normes juridiques nationales sous l'angle de leur "eurocompatibilité". L'échange d'expériences et le perfectionnement des employés d'états russes, des salariés des organes de justice, des juges et de beaucoup d'autres s'effectuent dans le cadre des programmes de la coopération bilatéraux et multilatéraux. La Russie, à son tour, se joint activement à la réalisation d'importants programmes pan-européens dans le domaine de la culture, de la consolidation sociale, de l'éducation et du sport, participe à l'élaboration de nouvelles normes européennes. Le réseau le plus large de partenaires russes est impliqué dans l'interaction détaillée dans le cadre des trois "dimensions" du CE - intergouvernementale, parlementaire et collaboration des collectivités locales et des pouvoirs régionaux.
Au moment présent, la Fédération de Russie est dйjà signataire de 39 actes juridiques contractuels du CE dont un outil aussi important que la Convention européenne des droits de l'homme, qui a offert aux citoyens de la Russie la possibilité unique de se pourvoir en appel au Tribunal européen pour les droits de l'homme à Strasbourg. Prochainement, la Russie va se joindre à toute une série d'Accords européens - sur la lutte contre de blanchissement des capitaux illégaux, sur la promotion des langues des minorités nationales, l'assurance des droits de l'homme du fait du traitement automatisée des données personnelles, la coopération frontalière, dans le domaine de la biomédecine, des médias.
Projetant être parmi leurs premiers signataires, la Russie apporte une contribution active à l'élaboration de nouvelles conventions du Conseil de Sécurité représentant une réaction aux défis à l'Europe du XXIème siècle, tels que les crimes informatiques, la corruption politique, et autres.
Le passage du système pénitentiaire sous la tutelle du Ministère de la justice de la Russie est achevé dans le contexte des engagements pris au moment de l'adhésion au CE, la réforme judiciaire est en cours, le moratoire sur l'exécution des peines capitales est établi. L'interaction avec le CE dans la lutte contre le trafic de drogues, le racisme et l'intolérance, pour la prévention et la liquidation des conséquences des cataclysmes naturels et technogènes se renforce. Les contacts en matière des médias et des organisations non-gouvernementales se développent.
Au cours des années de la coopération dans le cadre du dialogue politique régulier entre Moscou et Strasbourg, un capital considérable est accumulé permettant d'éliminer la compréhension imparfaite apparaissant parfois, de trouver ensemble les solutions à tout problème en partant des intérêts à long terme entre la Russie et le CE lui-même. C'est cette approche qui a permis au Conseil de l'Europe de devenir notre partenaire international privilégié dans la reconstruction démocratique de la Tchétchénie, plus particulièrement, par l'envoi de ses experts au Bureau du Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour assurer les droits et les libertés de l'homme et du citoyen en République Tchétchène.
En saluant l'adhésion de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan au sein de l'Organisation, nous nous prononçons pour l'adhésion la plus rapide de la RFY, de la BH et de la Biélorussie. C'est seulement avec leur adhésion que le CE recouvrira sa dimension vraiment pan-européenne.
Pour nous, il est important que le Conseil de l'Europe reste fidèle toujours et en tout à sa destination primaire - ne pas être mentor, mais assistant aux pays européens, agisse dans l'esprit de partenariat et non d'aliénation. Tout en restant ouverte à l'interaction la plus étroite avec le Conseil de l'Europe pour atteindre ses nobles objectifs, la Russie contribuera de toutes manières à l'augmentation du rôle de l'Organisation dans les affaires européennes, renforcera en la personne du Conseil de l'Europe l'instrument important de la stabilité et de la confiance sur le continent.
Le 27 février 2001