la République islamique de Mauritanie
Sur la fausse publication des médias français sur les résultats de la visite de Sergueï Lavrov en Mauritanie
Le 9 février, l'édition française Le Point a publié l'article "Ce que Sergueï Lavrov est venu chercher en Mauritanie", consacré à la récente visite à Nouakchott du chef de la diplomatie russe. L'auteur de l’article n'est pas spécifié, d'où l'on peut conclure qu'il reflète le point de vue des éditeurs.
Exposant leur vision de la rencontre entre Sergueï Lavrov et le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ainsi que des négociations avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Marzouk, les auteurs de l'article font des insinuations sur les objectifs de la visite. En particulier en référence à un accord bilatéral de coopération militaire effectivement signé à Moscou en juin 2021, il est allégué que Moscou aurait voulu obtenir le consentement des dirigeants de Nouakchott pour construire une base navale dans le pays afin d'accroître son influence dans la région saharo-sahélienne.
La Fédération de Russie n'a jamais eu de tels projets, et plus encore, elle ne s'est pas adressée aux autorités mauritaniennes avec de telles demandes, qu'elles peuvent confirmer. En outre, il suffit de consulter le commentaire de Sergueï Lavrov sur les résultats de sa rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et son discours lors d'une conférence de presse après des pourparlers avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Marzouk pour s'assurer qu’on n’a pas évoqué les questions de coopération militaro-technique bilatérale au cours de la visite.
C'est dans la vision néo-coloniale de Paris que la coopération avec les pays africains semble difficile sans la présence des bases militaires françaises sur place. Moscou construit un dialogue interétatique avec les partenaires africains sur une base de respect mutuel et mutuellement avantageux en tenant compte des intérêts réciproques - tel est le credo de notre diplomatie.