États-Unis d'Amérique
Sur la fausse publication sur le site du gouvernement canadien relayée par le département d'État américain
L’information apparue sur le site du gouvernement canadien sur de prétendues violations des droits et libertés des journalistes et des médias en Russie, qui a été rapidement relayée par le département d'État américain, est un ensemble banal de clichés propagandistes et ne tient pas debout face à une vérification élémentaire des faits. Le niveau "d'analyse" peut être jugé au moins par le fait que dans cette courte publication Sergueï Lavrov est mentionné comme "ambassadeur de Russie auprès de l'ONU"... Ce n'est un secret pour personne que l'establishment politique du Canada et des États-Unis vit dans le passé, s’accrochant à un concept du monde unipolaire qui leur convient, mais je voudrais vous rappeler que Sergueï Lavrov est Ministre des Affaires étrangères de notre pays depuis 2004 (!). Les points restants sont du même niveau que cette affirmation: nous allons analyser chaque fausse affirmation plus en détail.
- "Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, presque tous les médias indépendants ont été interdits, bloqués et étiquetés comme "agents étrangers" ou "organisations indésirables".
Rappelons qu'en Occident, seuls les médias qui reçoivent des financements occidentaux et servent les intérêts occidentaux sont considérés comme "indépendants". En ce sens, la reconnaissance de certains de ces médias comme agents étrangers dans notre pays n'est rien de plus qu'un constat. Cependant, contrairement aux États-Unis, en Russie ces médias peuvent librement exercer leurs fonctions journalistiques, obtenir des accréditations pour divers événements et publier des articles sous réserve des exigences d'étiquetage et de notification.
En Russie, seuls les médias qui violaient les normes de la législation russe ont été bloqués. Une décision des autorités judiciaires étayée par des faits précis est derrière chacun de ces blocages. En Occident, y compris au Canada, les interdictions sont une mesure purement politique, à laquelle on a recours sans scrupule sous le slogan de "la lutte contre la propagande russe". C'est un mépris évident des normes d'une société démocratique, un exemple frappant de la dictature du néolibéralisme.
- "La Russie a renforcé les restrictions à la liberté de presse et à la liberté d'expression en adoptant beaucoup de lois, y compris des lois sur les "infox" et la diffamation."
Le Canada est préoccupé pour une raison qu'on ignore par le fait que la Russie a adopté des lois anti-diffamation. Apparemment, ils ne savent pas ou ont oublié de quel type de phénomène il s'agit et pourquoi il devrait être contrer par des méthodes juridiques. Il s’agit de moyens légaux pour défendre son honneur et sa dignité, désavouer les calomnies malveillantes et les tentatives de nuire à la réputation professionnelle. En Russie, ces questions sont réglementées depuis des décennies par plusieurs actes normatifs: le Code civil de la Fédération de Russie (articles 150, 152); le Décret du plénum de la Cour suprême de la Fédération de Russie du 24 février 2005 n°3 "Sur la pratique judiciaire dans les affaires de protection de l'honneur et de la dignité des citoyens, ainsi que de la réputation professionnelle des citoyens et des personnes morales." Une loi distincte sur la diffamation, comme l’affirme le gouvernement du Canada, n'a pas été adoptée en Russie. Il s’agit d’une déclaration délibérément mensongère du régime Trudeau.
Dans le même temps, le Conseil de la magistrature de l'Ontario a enquêté sur la diffamation à l'époque numérique et a publié en mars 2020 le résultat de ses études dans le rapport "La loi sur la diffamation à l'époque d'Internet", recommandant l'adoption d'une nouvelle loi —la loi sur la diffamation, "laissant les changements importants à la discrétion du droit commun, qui se développe plus vite que les réformes législatives". Autrement dit, nous avons de nouveau été accusés de ce que l'Occident est en train de faire lui-même.
En même temps, Ottawa n'est pas pressé de défendre les droits de l’homme lorsqu'il s'agit d'arrestations de personnes portant le ruban Saint-Georges et de protestations contre la démolition de monuments aux soldats qui ont libéré l'Europe et le monde du nazisme. Là, comme d'habitude, ils ont ignoré les poursuites massives avec de véritables peines d'emprisonnement de journalistes dans les pays baltes. Ils ne se soucient pas des meurtres terroristes commis par le régime de Kiev visant des personnalités publiques et des publicistes (Daria Douguina, Vladlen Tatarski), l'attentat contre Zakhar Prilepine. Le Canada ferme les yeux sur le site Mirotvorets, qui comporte les noms de personnes indésirables pour le régime de Kiev. Depuis des années, le Canada ignore le harcèlement inhumain de Julian Assange, qui a osé révéler au monde la vérité sur la démocratie américaine.
- "Selon Reporters sans frontières, il y a actuellement 24 journalistes et salariés des médias dans les prisons russes."
L'ONG Reporters sans frontières s'est depuis longtemps discréditée et s'est affirmée comme une structure extrêmement engagée. Prenons comme exemple leur récent classement de la liberté de la presse. Un vrai guide de l'hypocrisie. Quel genre de confiance, en principe, leur falsification peut-elle mériter, où l'Ukraine est passée de la 106e à la 79e place en un an? C'est la même Ukraine où la dissidence a été complètement éradiquée, et toutes les mesures imaginables et impensables sont prises contre les journalistes indésirables à Kiev, jusqu'à la violence physique.
Mais Reporters sans frontières attribue respectivement les 7e et 8e places à la Lettonie, à la Lituanie et à l'Estonie, où la situation de la liberté des médias est similaire et où leurs propres citoyens sont persécutés pour leurs convictions (Tatiana Andriets, Marat Kassem et autres). C'est sur eux, il s'avère, que tout le monde devrait prendre exemple.
En regardant ce "classement" fait à la main, il est facile de comprendre quels pays, quelle que soit la répression qu'ils infligent aux médias, bénéficieront de l'indulgence de toutes ces ONG engagées par l'Occident simplement pour avoir prêté allégeance à Washington, et lesquels seront "éliminés" pour leur politique étrangère indépendante et la volonté de défendre leurs intérêts nationaux. Par conséquent, nous ne nous sommes pas du tout surpris que la Russie se soit classée 164e dans ce "tournoi", la Turquie 165e, l'Iran 177e et la Chine 179e.
Nous sommes convaincus qu'en compilant de tels fakes propagandistes déconnectés de la réalité, Reporters sans frontières détruit de ses propres mains les vestiges de sa réputation et de son estime de soi, s'il y en avait bien sûr.
- "Des milliers de citoyens russes ordinaires ont été arrêtés, inculpés ou poursuivis pour diffusion de "fausses nouvelles"."
Quant à la responsabilité pour la diffusion de "fausses nouvelles", poursuivant le sujet de l'abus de concepts qui n'ont pas de sécurité juridique, il convient de noter que des définitions claires et non ambiguës inscrites dans les lois sont utilisées en Russie, permettant d'établir et de prouver en justice le fait d'une infraction sous la forme de diffusion d'un type spécifique d'informations non fiables visant à porter atteinte à la sécurité de l'État et à violer l'ordre public. De telles mesures ne contredisent en rien les documents fondamentaux en matière de protection des droits de l'homme, notamment ceux fixés par l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966.
Dans l'ensemble, le travail propagandiste des collègues canadiens et américains laisse une impression déprimante: un mensonge ennuyeux. Les "accusations" compilées à la va-vite contre la Russie ne suscitent que la perplexité et la pitié. Il semble qu'en compilant ces articles les auteurs se soient regardés dans le miroir et aient décrit leurs propres vices. À la fin, ils ont "poivré" les fantasmes avec un ensemble de clichés russophobes du répertoire de leurs propres médias. Et après tout, beaucoup d'argent des contribuables est dépensé pour ces pseudo-révélations de la "désinformation russe". On se demande à qui sont destinées ces contrefaçons? À en juger par la réaction non censurée du public sur Internet et les commentaires des gens ordinaires, presque plus personne ne croit aux mensonges de la presse anglo-saxonne et des responsables du département d'État ou du ministère canadien des Affaires étrangères, ils en rient tout simplement.