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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 20 février 2020

323-20-02-2020

Sur la visite officielle de Sirojiddine Moukhriddine, Ministre des Affaires étrangères du Tadjikistan, en Fédération de Russie

 

Les 24 et 25 février, le Ministre tadjik des Affaires étrangères Sirojiddine Moukhriddine se rendra en visite officielle à Moscou à l'invitation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Les deux chefs de diplomatie échangeront leurs avis sur l'ordre du jour international, analyseront la coopération bilatérale basée sur les principes de partenariat stratégique et d'alliance avec un accent sur la mise en œuvre des accords à l'issue de la visite officielle du Président tadjik Emomali Rakhmon à Moscou en avril 2019.

Une attention particulière sera accordée à l'avancement de la coopération commerciale, économique, culturelle et sociale, ainsi qu'à la coordination entre les deux pays au sein de la CEI, de l'OTSC et de l'OCS.

Les deux ministres vérifieront leurs positions sur l'état de la sécurité régionale, la situation actuelle en Afghanistan, ainsi que la coopération antiterroriste et antidrogue.

Dans le cadre de cette visite il est également prévu de signer le Programme de coopération entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays pour 2020.

 

Sur le voyage de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à Genève

 

Les 24 et 25 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a l'intention de se rendre à Genève (Suisse) pour participer au segment de haut niveau de la 43e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies et pour prononcer un discours à la Conférence du désarmement.

Il s'entretiendra avec Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, ainsi qu'avec ses homologues étrangers au format bilatéral.

Un déjeuner de travail traditionnel sera organisé, qui réunira le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et les chefs des principales organisations internationales siégeant à Genève.

 

Sur l'entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec Edi Rama, Premier ministre, Ministre des Affaires étrangères et européennes de la République albanaise, Président en exercice de l'OSCE

 

Mercredi 26 février à Moscou se dérouleront des pourparlers entre le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Edi Rama, Premier ministre, Ministre des Affaires étrangères et européennes de la République albanaise, Président en exercice de l'OSCE.

Il est prévu d'évoquer globalement les problèmes régionaux et européens d'actualité, l'activité actuelle de l'OSCE et les plans de travail de l'Organisation en 2020.

D'autres questions relatives aux relations bilatérales seront également abordées.

 

Sur l'entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec Hussein Al-Sheikh, membre du Comité central du Fatah

 

Jeudi 27 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov recevra Hussein Al-Sheikh, membre du Comité central du Fatah.

Le jour même se tiendront des consultations détaillées avec Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du Président russe pour le Moyen-Orient et l'Afrique, vice-Ministre des Affaires étrangères.

Le thème principal des entretiens à venir sera la situation actuelle dans le processus de paix au Proche-Orient.

 

Sur la visite en Fédération de Russie de Jean Asselborn, Ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg

 

Vendredi 28 février, Jean Asselborn, Ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg, se trouvera en visite de travail à Moscou. Il s'entretiendra avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Durant l'entretien, il est prévu d'évoquer la coopération bilatérale qui se développe progressivement et englobe de nombreux secteurs, de l'économie et des investissements à la culture et la science en passant par l'éducation.

La partie internationale de la conversation sera consacrée aux affaires sur le continent européen, au maintien de la stabilité dans le monde, ainsi qu'aux principaux thèmes régionaux.

 

Sur la situation des citoyens russes à bord du navire de croisière Diamond Princess

 

Nous vous informons régulièrement, notamment au niveau de nos missions à l'étranger, que la mission prioritaire de notre ministère est actuellement d'établir et de maintenir les contacts avec les citoyens russes qui se trouvent à l'étranger, dans les pays qui ont déjà identifié et combattent le virus ou qui n'ont encore enregistré aucun cas, ce qui ne signifie pourtant pas qu'il ne nous faut pas établir des liens et maintenir des contacts. C'est pourquoi, je demande régulièrement à ceux qui partent à l'étranger de faire attention aux pages officielles de nos missions, à leurs sites, aux téléphones verts disponibles. Dans ce contexte, sans répéter ce que disent les pages de nos ambassades sur les réseaux sociaux, je voudrais m'arrêter sur la situation des citoyens russes qui se trouvent à bord du navire de croisière Diamond Princess.

Nous suivons attentivement les mesures entreprises par le gouvernement japonais en raison de la propagation du coronavirus parmi les passagers et les membres d'équipage du navire. Selon nos informations, la situation est tout sauf optimiste. Le nombre de personnes infectées a augmenté de 60 fois depuis 14 jours. Aujourd'hui, le coronavirus a été diagnostiqué chez 79 passagers. Autrement dit, le total des malades atteint 621 personnes. Il y a eu malheureusement deux morts. Ces informations ont déjà été publiées par les médias. 

L'Ambassade russe au Japon maintient dès le début du quarantaine les contacts avec les Russes qui se trouvent à bord du navire (il s'agit de 24 personnes). Un citoyen russe a été transféré à un établissement médical spécialisé de la ville Okazaki (préfecture d'Aichi). Son épouse a été hospitalisée avec lui compte tenu du risque élevé de contamination. Nous maintenons des contacts réguliers avec eux et leurs médecins traitants. Selon les dernières informations, les tests ont établi une réaction positive de deux autres citoyens russes qui seront bientôt hospitalisés.

Comme on le sait, les Japonais ont annoncé le 19 et le 20 février la fin de la quarantaine de six citoyens russes. Ils ont reçu des certificats confirmant l'absence du coronavirus et l'accomplissement de la quarantaine de 14 jours. Ils ont été hébergés dans des hôtels avec le soutien de l'Ambassade.

L'Ambassade russe au Japon maintient ses contacts avec les passagers russes du navire qui se sont retrouvés dans une situation difficile, elle est prête à leur offrir tout le soutien nécessaire dans le règlement des questions consulaires et de visa.

Je voudrais profiter de ma rencontre d'aujourd'hui avec la presse pour appeler les citoyens russes à contacter nos ambassades. Je répète: il existe des numéros verts, des pages sur les réseaux sociaux, des sites contenant tous les contacts. S'ils ont besoin de l'aide, du soutien ou des réponses, ils peuvent accéder à n'importe quelles informations capables de les aider dans cette situation difficile. Je voudrais encore une fois attirer votre attention à l'application spéciale: Assistant à l'étranger. Je vous prie de non seulement y faire attention, mais aussi de l'utiliser activement.

 

Sur la situation dans l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques eu égard aux incidents chimiques en Syrie

 

Vous le savez, le 7 février, nous avons publié sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères un commentaire sur un briefing à l'OIAC sur le problème de dévoilement de l'information confidentielle lors de la préparation du rapport de la Mission spéciale de l'Organisation sur l'incident avec l'usage de chlore le 7 avril 2018 dans la ville syrienne de Douma. Je voudrais revenir sur ce thème avec de nouveaux éléments.

Le format en soi du déroulement de cette activité est surprenant, où dans le discours du Directeur général du Secrétariat technique Fernando Arias González seulement 15 minutes étaient imparties au fond du sujet, après quoi il a été proposé aux représentants des Etats parties de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) de poser des questions, or elles étaient nombreuses, mais uniquement sous forme écrite, alors que les gens étaient prêts à une discussion vivante. Mais même un semblant de dialogue n'était envisagé.

Je voudrais dire que cette activité a été annoncée sous ce thème précis et au format approprié qui supposait une communication.

L'algorithme préjudiciable destiné à apporter au public les points de vue et les avis de la direction du Secrétariat technique par rapport à toute cette situation absolument scandaleuse, sans parler du refus de laisser les représentants des médias et des ONG d'assister au briefing, est consternant. Et ce sur une plateforme d'une organisation internationale spécialisée, qui a reçu en 2013 le prix Nobel de la paix, principalement grâce à l'organisation réussie avec la contribution de la Russie, de la Chine, des Etats-Unis, de la Norvège, du Danemark et de bien d'autres pays d'une vaste opération internationale pour faire sortir de Syrie les composantes d'armes chimiques afin de les détruire ensuite sur les sites chimiques industriels du Royaume-Uni, de la Finlande et de l'Allemagne, ainsi qu'à bord du navire américain Cape Ray spécialement réaménagé.

Depuis la destruction réussie grâce aux efforts communs fin 2015 des armes chimiques syriennes, malheureusement, la situation a foncièrement changé. A présent, grâce aux anciens experts de l'OIAC, préoccupés par la réputation de l'Organisation et l'intégrité de la CIAC, le public a appris la falsification politisée sans précédent de par son cynisme et envergure des rapports de la structure en question – je fais allusion à la mission spéciale de l'OIAC. L'exemple le plus révélateur de ces manipulations pour justifier la frappe de missiles contre le territoire syrien par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France concerne les conclusions accusatrices visant Damas par rapport à la provocation chimique résonnante à Douma, derrière laquelle se trouvait en réalité l'ONG pseudo-humanitaire Casques blancs, qui est patronnée en réalité par les services secrets étrangers. L'appartenance nationale de ces services suscite visiblement peu de questions car à chaque fois, depuis 2013-2014, se répète le même scénario avec l'usage à des fins de provocation de produits chimiques militaires et toxiques, suivi par des sanctions ou des tirs de missiles. Ce fut le cas dans la Ghouta orientale, à Khan-Cheikhoun, à Latamné, à Saraqeb et dans le cadre d'autres incidents similaires.

Ceci est confirmé par des preuves véridiques. C'est ce que déclarent notamment nombre d'experts indépendants et de spécialistes, de personnalités politiques et sociales, de journalistes. En réalité, nous voyons une coïncidence assez rare pour le monde actuel de points de vue chez les représentants de différents groupes sociaux. Comme je l'ai dit, il s'agit d'experts qui ont travaillé directement à la demande de l'OIAC et se sont fait leur propre avis à partir des documents, des témoignages et leur propre analyse, ainsi que d'une coïncidence avec le point de vue des médias et des représentants des pays directement impliqués dans l'enquête soit de leur propre initiative, soit au vu des accusations avancées, des sanctions imposées et ainsi de suite. Cette affaire est allée même jusqu'à une demande collective aux Etats parties de la CIAC et personnellement au Secrétaire général de l'Onu en tant que dépositaire de la CIAC d'élucider la situation et de prendre des mesures immédiates pour rétablir la confiance envers l'OIAC. Nous espérons que ces appels seront entendus et que finalement la justice triomphera. Par la justice je n'entends pas une notion abstraite, mais une chose très concrète – l'aspect juridique. Il faut attribuer une note non seulement politique mais également juridique à tout ce que nous avons vu, tout ce qui s'est passé, ce dont il y a des preuves et des témoins sur la plateforme de l'OIAC ces dernières années. Nous espérons vraiment que ceux qui sont derrière ces falsifications sur la plateforme de l'Organisation cesseront leurs actions malhonnêtes et provocantes.

 

Sur l'intention de l'UE de lancer une nouvelle opération militaire pour contrôler l'embargo de l'Onu sur les armes vis-à-vis de la Libye

 

Nous avons remarqué les commentaires, à l'issue de la réunion du Conseil de l'UE pour les affaires étrangères du 17 février, du Haut-Représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, concernant l'intention de l'UE de remplacer l'opération navale actuelle de l'UE Sofia par une nouvelle opération militaire pour contrôler l'embargo de l'Onu sur les armes vis-à-vis de la Libye. D'après nous, de telles discussions ont lieu dans le cadre de l'UE, mais aucune décision définitive n'a encore été prise.

Nous partons du principe qu'en élaborant les modalités de déploiement d'une nouvelle opération ou, du moins, en évoquant son format, l'UE et tous ceux qui l'élaborent doivent obligatoirement les convenir avec le Conseil de sécurité des Nations unies. Il ne faut commettre aucune action qui serait perçue comme un non-respect des prérogatives de cet organe suprême en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Je voudrais rappeler que dans le contexte de la Libye plusieurs Etats et forces politiques ont déjà négligé les décisions obligatoires à respecter et les recommandations du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous voyons les conséquences à ce jour.

A cet égard, l'information, selon laquelle Bruxelles pense que le mandat actuel de l'Onu concernant l'opération Sofia suffirait et qu'un autre ne serait pas nécessaire, nécessite des éclaircissements. Nous nous souvenons bien de 2011, quand les pays de l'Otan et d'autres Etats ont grossièrement déformé les termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies en perpétrant de facto une agression armée contre l'Etat souverain de la Libye, ce qui a conduit à la destruction de ce pays et notamment à l'aggravation de la crise migratoire en Europe.

Il convient de rappeler les propos du Président russe Vladimir Poutine durant la préparation et le déroulement de la Conférence de Berlin sur la Libye le 19 janvier 2020 que les mécanismes nationaux et régionaux ne peuvent pas être utilisés pour normaliser la situation en Libye seulement à la volonté d'une partie ou d'un groupe de pays. Je répète, nous ressentons à ce jour les conséquences d'une telle approche.

Nous pensons qu'en agissant à travers le Conseil de sécurité des Nations unies nos collègues européens peuvent mettre au point la solution nécessaire. Sachant que dans ce cas les normes du droit international, y compris les prérogatives du Conseil de sécurité des Nations unies, seraient respectées.

 

Sur l'annonce des résultats finaux des élections présidentielles en Afghanistan

 

La Commission électorale indépendante de l'Afghanistan a annoncé le 18 février les résultats finaux des élections présidentielles confirmant la victoire du président actuel Ashraf Ghani.

Nous avons constaté que les résultats présentés n'avaient pas été acceptés par Abdullah Abdullah, chef de l'exécutif afghan et rival principal d'Ashraf Ghani aux élections présidentielles, qui avait annoncé la formation du gouvernement parallèle. Selon nos informations, d'autres candidats à la présidence pourraient soutenir cette position.

La Russie est préoccupée par la situation conflictuelle formée autour des élections présidentielles en Afghanistan qui pourrait se solder par l'aggravation de la situation intérieure dans le pays. Tout cela pourrait influer de manière négative sur le lancement du processus de paix intérieur.

Nous appelons les forces politiques intéressées du pays à trouver de manière constructive une issue à la situation actuelle respectant les intérêts du peuple afghan et la nécessité d'établir une paix durable en Afghanistan.

 

Sur les bombardements dans le Donbass

 

Nous sommes profondément préoccupés par les informations sur les hostilités sur la ligne de contact dans le Donbass.

Selon les informations des représentants de Lougansk au Centre conjoint de contrôle et de coordination du cessez-le-feu et de la stabilisation de la situation dans le sud-est de l'Ukraine, une aggravation considérable de la situation a été enregistrée le 18 février près de la zone d'évacuation des forces à la localité de Zolotoe. Les troupes ukrainiennes ont lancé des bombardements intenses utilisant des mortiers différents. La milice populaire de la République populaire de Lougansk a réussi à repousser cette attaque.

Il est à noter que cette provocation a eu lieu la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée au cinquième anniversaire de la signature des accords de Minsk. Rappelons que cette réunion a été convoquée à l'initiative de la Fédération de Russie.

Nous espérons que cet incident sera examiné lors de la prochaine séance du Groupe de contact qui aura lieu le 26 février à Minsk.

 

Sur le 6e anniversaire du coup d'Etat armé en Ukraine

 

Demain, le 21 février, cela fera six ans qu'a été commis le coup d'Etat armé en Ukraine.

Il y a six ans nous avons tous été témoins d'événements tragiques au centre de Kiev. Ces événements tragiques ne résultaient pas d'une situation extraordinaire ou d'une catastrophe naturelle. Ils étaient provoqués par les forces extérieures d'Etats occidentaux bien des années avant cela. Plusieurs tentatives de coup d'Etat ont eu lieu. Parfois à cet effet étaient utilisés des instruments juridiques en déformant mais tout en se référant d'une manière ou d'une autre à la législation. La composante juridique a été oubliée en principe il y a six ans, à tel point il était urgent de remodeler la situation politique en Ukraine.

Le point culminant a été un coup d'Etat sanglant qui a bouleversé l'Ukraine, a entraîné la sortie de la Crimée et un conflit armé qui perdure dans le Donbass. Une immense crise systémique a éclaté dans le pays. Je le répète, cela a été en grande partie provoqué et activement soutenu par des pays occidentaux, avant tout les Etats-Unis. Tout ce qui se passait en Ukraine par la suite ne peut être décrit comme rien d'autre qu'un chaos politique infini, un nihilisme juridique, un déchaînement de l'ultranationalisme. En même temps, des tentatives actives ont été entreprises pour déformer la vérité même sur ces événements, de cacher les faits réels derrière les accusations infondées. Cependant, vous le savez, au final la vérité prend toujours le dessus. Et les faits sont une chose obstinée. Tout cela ne peut pas être caché. Tôt ou tard tout devient de notoriété publique.

Fin 2019, un scandale a éclaté en Ukraine concernant les informations publiées par l'ancienne ministre de la Justice Elena Loukach sur les falsifications même des listes des victimes du Maïdan – les "cent héros célestes". Il s'est avéré que parmi eux se trouvaient des individus décédés à cause des raisons de santé, et même en dehors de Kiev, et non tués par balle pendant les émeutes. Et ce n'est qu'un exemple.

Récemment, aux Etats-Unis a été diffusé le documentaire de Michael Caputo "Destitution. Le liquide de Biden. Massacres", qui parle en détail de ceux qui sont derrière la "révolution de la dignité", sur ses coulisses. L'Ukraine a déjà interdit la présentation et sa diffusion sur les réseaux sociaux. Regardez si vous en avez l'occasion, percez le blocus médiatique.

De la même manière ont été traités d'autres films et documentaires qui parlent de pages inconnues du Maïdan. Par exemple, il est question du film de réalisateurs italiens "L'Ukraine, les secrets cachés" sur des tireurs d'élite géorgiens et du film d'Oliver Stone "L'Ukraine en feu".

Une enquête objective sur toutes les circonstances des faits permettrait de faire lumière sur les regrettables événements de février 2014. Mais ceux qui sont arrivés au pouvoir en renversant le président ukrainien légitime Viktor Ianoukovitch avaient des choses à cacher. Ils ont simplement commencé à détruire immédiatement les preuves et à inventer des mythes sur une prétendue "révolte populaire" et ainsi de suite. Il y avait des mécontents et des récalcitrants, des erreurs politiques grossières commises dans différents domaines de la vie, mais il est question d'un coup d'Etat constitutionnel, d'une action de force commise par des gens armés et bien préparés. Ces gens ne ressemblaient pas aux "ménagères en colère" ou à ceux qui ne recevaient pas de retraite ou de salaire, rien de tel. Ces gens ressemblaient et étaient des casseurs entraînés dans des camps spéciaux pendant des années. Ils savaient s'équiper, s'habiller et se comporter dans les rues de manière appropriée, c'est-à-dire mener de véritables activités militaires. Regardez les images de l'époque et comparez-les aux manifestations pacifiques. Je trouve qu'il existe une différence.

Plus tôt, le 21 février 2014, les prétendus "vainqueurs" du Maïdan, à peine a été signé avec la médiation de l'Allemagne, de la France et de la Pologne un accord avec Viktor Ianoukovitch, ont piétiné ce document, comme nous le disions et attirions l'attention de nos partenaires étrangers qui, en fait, étaient derrière ce coup d'Etat.

Or la réalisation de cet accord ouvrait la perspective d'un règlement pacifique de la situation et d'une sortie du pays de la crise. Au lieu de chercher un compromis et créer un gouvernement d'unité nationale (ce qui était promis aux gens et déclaré pendant les négociations avec les partenaires étrangers) les prétendus opposants ont préféré la voie de la confrontation et de la violence. Pourquoi je dis – prétendus opposants? Parce qu'ensuite, quand ils ont pris le pouvoir, il est devenu clair qui les finançait. Par ailleurs, personne ne l'a caché, je trouve que cela faisait même l'objet de fierté – les pays et les gouvernements qui les ont menés au pouvoir. Ce n'est pas l'opposition intérieure. Ce sont des gens qui ont été payés et engagés pour commettre un coup d'Etat dans un pays souverain.

Tout cela s'est déroulé avec l'approbation silencieuse des pays garants européens de l'accord mentionné, qui n'ont pas pris la peine de remettre les "révolutionnaires" à leur place. Pourquoi le faire? Ils faisaient exactement ce pour quoi ils ont été engagés et payés. Au final, ces efforts de "maintien de la paix" de l'Occident, tels qu'ils étaient déclarés, ont entraîné de lourdes conséquences pour l'Ukraine. Elles sont bien connues.

Les commentaires plus détaillés à cet égard seront publiés sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.

 

Sur les déclarations de Karen Pierce, Représentante permanente du Royaume-Uni auprès de l'Onu, concernant l'aide humanitaire russe destinée au Donbass

 

Notre attention a été attirée par des passages du discours de Karen Pierce, Représentante permanente du Royaume-Uni auprès de l'Onu, lors d'une récente réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine. Elle a notamment affirmé que la Russie "ne fait rien pour garantir un acheminement sécurisé de l'aide humanitaire dans le Donbass". Quels Skripal? De quoi parlez-vous? Ils mentent même sur un sujet où il semblerait impossible de tromper les gens parce qu'il existe non seulement des preuves, mais également des dizaines et des centaines de vidéos sur l'acheminement mais aussi sur la récolte de l'aide humanitaire par la Russie. Je peux dire en tant que Moscovite. Je pense que vous l'avez vu. D'ailleurs, je l'ai vu dans d'autres villes dans notre pays. Mais à Moscou, pendant plusieurs années, des tentes étaient installées partout pour réunir l'aide humanitaire. Il ne s'agissait pas seulement d'argent, mais également d'objets, de jouets, de livres, d'appareils ménagers pour aider la population du Donbass. Dans la salle du Conseil de sécurité des Nations unies la représentante britannique nous appelle, je le répète, à "garantir un acheminement sûr de l'aide humanitaire", nous accusant de rien faire pour cela.

En même temps elle a exigé de la Russie de "cesser l'envoi de convois humanitaires inattendus" pour les habitants du Sud-Est de l'Ukraine. C'est du surréalisme.

Honnêtement, c'est difficile de croire que cela a été effectivement dit, mais c'est le cas. Quelque chose ne va vraiment pas au Royaume-Uni. Je voudrais rappeler peut-être même pas aux collègues britanniques, mais aux Britanniques ordinaires. Il faut peut-être leur raconter ce que racontent leurs représentants officiels dans la salle de réunion.

Je répète que la Russie a été la première à apporter une aide humanitaire à la population du Donbass. C'était à l'époque où l'armée ukrainienne avait lancé des activités militaires actives. Evidemment, en lisant la presse britannique, comme le Guardian, ce n'est pas de l'aide humanitaire mais la fourniture dans de grands camions blancs des chars et des armes. Je me souviens de toutes ces publications. Je me souviens de l'écriture sur les réseaux sociaux de commentaires alarmistes sur la nécessité de stopper d'urgence la fourniture de chars sous la forme d'aide humanitaire. Je me souviens des photos de camions blancs qui transportaient prétendument des chars. Ils transportaient l'aide humanitaire qui était dûment vérifiée, et ensuite les gens prenaient dans ces véhicules tout ce qui s'appelle l'aide humanitaire – des vêtements, des objets, des médicaments et ainsi de suite.

A partir d'août 2014, la Russie a acheminé dans la région via le Ministère des Situations d'urgence plus de 85.000 tonnes de différents chargements humanitaires. C'est, je le répète, de la nourriture, des médicaments, des jouets, des produits d'hygiène. Cette information est accessible. A une certaine étape, je crois, on en parlait toutes les semaines, des informations étaient publiées sur les réseaux sociaux avec des photos. Je répète, des gens passaient des journées entières dans la rue pour récolter l'aide humanitaire. Parlez aux ONG et aux associations, elles vous diront tout. Mais de toute évidence, Londres ne veut pas connaître cette information, au contraire il veut la déformer.

Quant à l'appel de Karen Pierce adressé à la Russie de "contribuer à la fourniture de l'aide humanitaire internationale dans le Donbass", je voudrais renvoyer ce discours enflammé au Royaume-Uni lui-même, à ses représentants et à d'autres pays occidentaux. Nous les appelons à persuader les autorités de Kiev actuelles de lever le blocus économique, alimentaire et de transport du Sud-Est de l'Ukraine. Qu'avez-vous fait pour cela? A qui avez-vous parlé? Quand avez-vous soulevé ces questions pendant vos pourparlers avec les autorités ukrainiennes, avec l'ancien "président de malheur", avec l'actuel qui donne encore un espoir? Quand avez-vous soulevé ces questions officiellement? Depuis des années les gens vivent dans un blocus total. Qui plus est, tout cela est déjà fixé dans les documents internationaux que vous avez vous-mêmes reconnus.

Pour conclure, je voudrais dire que les efforts entrepris par des pays occidentaux appelant et menant directement sur un plan pratique à la levée du blocus faciliteraient effectivement la vie de la population de la région qui souffre tant.

 

Sur la représentation des représentants des "cinq" membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu au Secrétariat de l'Onu

 

Par ailleurs, en ce qui concerne l'Onu et les falsifications commises par nos amis occidentaux, je voudrais attirer votre attention sur une publication du quotidien britannique Times. Il s'agit d'un commentaire d'Andrew Foxall comprenant plusieurs insinuations dans le contexte de l'Onu. Il présente beaucoup de prétentions bien connues par rapport à la Russie. Parmi d'autres choses, le directeur des programmes russes de la Henry Jackson Society accuse péremptoirement la Russie d'une tentative de torpiller la coopération internationale dans le domaine de la justice, notamment grâce à la nomination de ses "hommes liges" aux postes influents aux organisations internationales. Je voudrais également souligner que ce sujet a déjà été présenté sur les pages d'autres journaux, mais comme il s'agit du Times, je préfère y répondre publiquement. Il est à noter que nous n'avons constaté depuis longtemps de telles prétentions entremêlées avec des falsifications. Comme cette publication a en effet eu lieu, il serait intéressant d'apprendre à quel point les auteurs de ces absurdités se sont permis de se distancier de la réalité.

Je ne vais pas me pencher trop sur les détails qui pourraient être analysés, j'espère, par les auteurs de futures publications. Dans tous les cas, je voudrais expliquer brièvement au Times la représentation réelle des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu au sein des structures des Nations unies.

Je voudrais rappeler qu'un poste au Secrétariat peur être occupé par un citoyen de n'importe quel État membre de l'Organisation des Nations unies. En même temps, une partie considérable des postes respectent les quotas dont la mise en œuvre est liée aux contributions de tel ou tel État au budget de l'Organisation et à sa population. Ce mécanisme vise à assurer le travail équilibré de cette institution internationale en tenant compte de l'opinion du nombre le plus important possible des États membres. Ce n'est pas notre invention. C'est une décision qui a été adoptée en commun et fonctionne depuis longtemps. Examinons la situation de plus près.

Je vais citer les chiffres de base.

Comme les États-Unis sont le principal contributeur au budget de l'Onu, ils possèdent plus d'un tiers des postes de haut niveau et de niveau supérieur au Secrétariat de l'Onu. Le total des Américains qui travaillent au sein de cette structure, sans compter ses établissements et ses programmes spéciaux, atteint 2 546 personnes, dont 116 occupent des postes dirigeants.

La Chine est le deuxième contributeur le plus important au budget de l'Onu, mais la représentation des citoyens chinois au sein de l'Organisation est considérablement plus modeste: 572 collaborateurs, dont 21 dirigeants.

En ce qui concerne les Russes, ils occupent 565 fonctions de catégories différentes – dont seulement 19 postes dirigeants - au sein du Secrétariat de l'Onu.

En même temps, les Britanniques qui sont tellement préoccupés par la présence large de la Russie au Secrétariat, disposent de 846 collaborateurs, dont 53 dirigeants.

Ainsi, si l'on se laisse guider par la classification généralement reconnue de l'Onu au lieu des fantaisies d'un expert, la Russie est – tout comme les États-Unis et la Chine – un État sous-représenté à l'Onu. Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie qu'elle ne remplit tous ses quotas légitimes. En même temps, le Royaume-Uni – par ailleurs, tout comme la France – est un État surreprésenté. Les Britanniques ont le droit à 114 postes financés par le budget régulier de l'Onu, mais ils ont dépassé cette limite en envoyant 126 représentants à cette structure. Nous ne pouvons donc qu'exprimer notre préoccupation par rapport à ce facteur de surreprésentation, car cela signifie le financement du travail des citoyens de certains États à l'aide des fonds octroyés par d'autres États. C'est pourquoi il existe ce lien avec le budget et les contributions de ces pays.

En général, la politique de l'Onu en matière de personnel fait preuve d'un penchant manifestement prooccidental. 59 des 156 postes de niveau supérieur au Secrétariat sont aujourd'hui occupés par des représentants des principaux pays occidentaux, qui promeuvent parfois activement des intérêts conjecturaux. Nous disions par le passé qu'il s'agissait de leurs "intérêts nationaux", mais nous rétrécirons aujourd'hui ce terme, car il ne s'agit pas vraiment des intérêts nationaux dans le contexte de tout un nombre des pays qui n'ont pas encore défini ces derniers ou y ont renoncés. Ils mettent en œuvre les intérêts politiques du pouvoir actuel qui pourraient se différer radicalement des intérêts nationaux annoncés il y a encore trois ou cinq ans.

La coalition formée utilise souvent des approches discriminatoires afin d'empêcher les candidats des pays sous-représentés de participer au concours de nomination à ces postes. Qui plus est, les États-Unis profitent du statut de pays hôte du siège de l'Onu et – comme vous le savez parfaitement – refusent arbitrairement d'octroyer les visas aux délégations étrangères, notamment à la délégation russe, ce qui constitue une violation grossière de la Charte de l'Onu et de l'Accord relatif au siège de l'Onu.

Compte tenu de cette situation avantageuse aux puissances occidentales, ce n'est pas donc surprenant que ces dernières craignent tout changement du rapport de forces actuel et utilisent des méthodes malhonnêtes de promotion de leurs intérêts en oubliant que l'objectif principal de n'importe quelle organisation internationale réside dans la formation d'un agenda unificateur et pas concurrentiel.   

 

Sur la situation actuelle du citoyen russe Alexandre Vinnik

 

Compte tenu d'un très grand nombre de questions, de la résonnance de ce cas et parfois du cynisme qui surprend même à notre époque, nous continuons de le commenter publiquement.

Le 17 février, le tribunal français a décliné l'appel de la défense pour changer la condamnation au profit d'une assignation à domicile. Sachant que le déroulement du procès était franchement confus: les avocats n'avaient pas la possibilité de communiquer de manière confidentielle avec leur client, et le discours d'Alexandre Vinnik a été interrompu par le juge avec une formulation fantastique "tout cela n'est pas intéressant".

Les avocats et les proches d'Alexandre Vinnik ont partagé leurs impressions sur ce "tribunal le plus humain du monde" pendant une conférence de presse à Paris ce 18 février. Je vous suggère instamment de regarder les publications sur cette conférence de presse.

L'Ambassade de Russie à Paris se trouve en contact permanent avec notre compatriote et ses représentants, et apporte toute l'aide consulaire nécessaire.

 

Sur l'atermoiement de la publication par le journal Le Monde d'un démenti de la fausse information sur le Ministère russe des Affaires étrangères

 

Le 6 février, l'Ambassade de Russie à Paris a transmis une lettre préparée par le Département de l'information et de la presse du Ministère russe des Affaires étrangères adressée au rédacteur en chef du Monde Jérôme Fenoglio avec un démenti de la fausse information publiée dans le journal.

Nous suivons très attentivement. C'est la France qui nous y stimule en décrétant une "croisade" contre les fake news, la falsification de l'information, les fausses informations. Nous suivons très attentivement tout ce qui se passe sur les plateformes organisées par le gouvernement français, toutes les déclarations faites par le Président français Emmanuel Macron, ses appels de tous à lutter contre les fake news. C'est à cet égard qu'immédiatement après avoir remarqué la publication dans Le Monde de fausses informations, en s'appuyant précisément sur l'invitation de Paris au travail conjoint, nous avons une nouvelle fois envoyé des documents appropriés.

Cela fait deux semaines aujourd'hui. Il nous a été dit que le rédacteur en chef "n'a pas eu le temps". Malheureusement, depuis deux semaines les lecteurs du Monde sont induits en erreur par la publication de fausses informations. Nous demandons vraiment à Jérôme Fenoglio de trouver le temps pour prendre connaissance de notre message, nous accorder le droit de réponse et de cesser les souffrances du public français provoquées par la diffusion de fausses informations.

Je vous promets que nous surveillerons la réaction du Monde à notre appel à publier des informations véridiques.

 

Sur le refus des autorités norvégiennes d'organiser des consultations bilatérales sur les questions concernant l'activité économique et scientifique russe sur l'archipel de Spitzberg

 

Le 12 février a été reçue une réponse de la Ministre norvégienne des Affaires étrangères Marie Eriksen Søreide à la lettre du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov concernant le 100e anniversaire du Traité concernant le Spitzberg de 1920.

Malheureusement, la proposition russe d'organiser des consultations bilatérales pour évoquer les questions relatives à l'activité économique et scientifique sur l'archipel n'a pas suscité une réaction positive. Dans l'ensemble, plusieurs affirmations exprimées dans la lettre, tout comme les récentes déclarations des dirigeants norvégiens dans le contexte du 100e anniversaire du Traité, divergent foncièrement avec notre interprétation du document. Il ne faut pas oublier que le Spitzberg, qualifié jusqu'en 1920 de terrain appartenant à personne, a été placé sous la souveraineté de la Norvège sous certaines conditions. Ces dernières années, Oslo transgresse de facto les termes du Traité concrétisant les engagements des autorités norvégiennes en la matière.

Nous ne pouvons pas accepter cette approche. Comme nous l'avons déclaré à plusieurs reprises, il ne s'agit pas d'une discussion sur la souveraineté sur le Spitzberg (d'ailleurs, j'ai entendu de telles idées dans de nombreuses publications), mais de la recherche d'une solution pour régler les difficultés concrètes éprouvées par les opérateurs russes sur l'archipel. Hélas, le nombre de ces problèmes augmente à cause de la position non constructive des autorités norvégiennes, leur complexité s'aggrave.

La ligne d'Oslo visant à restreindre la présence russe sur l'archipel de Spitzberg détériore les relations bilatérales. Nous ne comprenons pas la réticence obstinée des autorités norvégiennes de chercher des solutions constructives pour surmonter ce problème. Cette ligne ne pas apporter du positif dans notre coopération.

 

Réponses aux questions:

Question: De nouvelles sanctions ont été décrétées hier contre la Russie, à savoir contre une filiale de la compagnie Rosneft sous prétexte de la coopération de la Russie avec le Venezuela. Existe-t-il la possibilité d'évoquer au Conseil de sécurité des Nations unies l'adoption de mesures juridiques contre les pays qui décrètent des sanctions illégales? Notamment quand des sanctions sont décrétées contre les pays comme le Venezuela, Cuba, l'Iran et la Syrie.

Réponse: Je voudrais attirer votre attention sur le commentaire publié sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères concernant les démarches antirusses mentionnées des Etats-Unis, notamment contre l'une des filiales de la compagnie Rosneft. Vous connaissez notre position concernant les sanctions, nous ne la cachons pas. Nous soulignons toujours que la Russie rejettent catégoriquement les mesures de restriction unilatérales à l'aide desquelles les Etats-Unis aspirent à l'hégémonie mondiale, tentent de soumettre le monde entier à leur volonté, le faisant à l'encontre du droit international et de leurs engagements. Ces sanctions n'influençaient pas et ne peuvent pas influencer la ligne russe dans les affaires internationales, notamment l'interaction avec les autorités légitimes du Venezuela, de la Syrie, de l'Iran et de tout autre pays qui peuvent ou dont les relations peuvent faire l'objet de telles restrictions unilatérales.

Souvent, derrière l'utilisation par les autorités américaines de leurs ressources administratives, hormis les "fins géopolitiques" se trouve la volonté banale de créer des avantages pour les compagnies américaines qui ne résistent pas dans la concurrence loyale entre les compagnies privées, notamment avec les producteurs russes sur les marchés mondiaux. Nous pensons que c'est ainsi que ces démarches peuvent être décrites.

La politique américaine destructive des sanctions sape de plus en plus la liberté du commerce mondial qui était tant prôné à l'époque précisément par les Etats-Unis. Ils la déclarent verbalement, mais en réalité ils mènent une ligne opposée, mettent en œuvre une politique qui ne correspond pas à leurs propres déclarations engendrant une plus grande tension internationale.

Nous avons également dit plusieurs fois qu'il était temps pour Washington de prendre conscience: ils n'obtiendront rien par la pression économique et militaire sur la Russie – c'est se fourvoyer. La seule chose qu'ils peuvent faire, c'est approfondir la situation de crise dans les relations bilatérales.

En ce qui concerne votre proposition d'utiliser les mécanismes de l'Onu, nous les utilisons déjà. Il s'agit d'évoquer ces questions dans les comités compétents, à l'Assemblée générale des Nations unies et lors de nos contacts avec la direction du secrétariat de l'Onu. Bien sûr, je demanderai des précisions à nos experts et spécialistes s'il existe un organe spécialisé de l'Onu qui pourrait être utilisé également.

Question: L'interdiction temporaire pour les citoyens chinois d'entrer sur le territoire de la Fédération de Russie entre en vigueur aujourd'hui. Prévoit-on des restrictions ou des interdictions similaires pour les citoyens d'autres pays, notamment du Japon, où la situation avec le coronavirus s'est nettement compliquée ces derniers temps, comme vous l'avez noté aujourd'hui?

Réponse: Je voudrais attirer votre attention sur le fait que toutes les actions engagées par la Fédération de Russie pour empêcher la propagation de cette épidémie, notamment au niveau international, ne sont pas politisées. C'est un point très important, j'espère que vous le mentionnerez dans vos publications. Elles ne sont pas entreprises avec des calculs politiques, c'est uniquement une question de sécurité, de médecine, d'analyse par nos experts qui font partie d'un siège approprié sous l'égide du gouvernement russe, la situation et les démarches à entreprendre. Je ne peux dire qu'une chose: la situation est analysée chaque jour, l'information est rapportée de différentes sources, elle est examinée par les spécialistes du point de vue de la santé, de la médecine et de la sécurité en ce sens, mais pas en fonction de notions politiques. Nous exprimons politiquement notre entier soutien aux pays, avant tout à la Chine, qui a lancé une bataille sans précédent contre cette épidémie. Nous en avons parlé plusieurs fois à tous les niveaux. Ces décisions sont prises en fonction des thèses que j'ai mentionnées. Les démarches nécessaires seront prises dès que les informations appropriées parviendront.

Cette question ne concerne pas le Ministère russe des Affaires étrangères. Ces décisions ne sont pas prises par une institution séparée et qui plus est politique. Elles sont prises dans le cadre du travail et à l'issue des réunions du siège dont font partie les représentants de différentes structures, et la priorité est accordée avant tout aux représentants des institutions chargées de la santé.

Question: L'Iran respecte tous ses engagements dans le cadre du JCPOA, ce qui est confirmé par l'AIEA. Malgré leur volonté de faire preuve de leur indépendance, les pays européens, notamment l'Allemagne, la France ou le Royaume-Uni,  se comportent comme des vassaux des États-Unis. Constatez-vous des changements positifs ou négatifs des positions des pays occidentaux sur cette question?

Réponse: La logique de vassalité est en effet prédominante dans certaines questions, mais je ne suis pas d'accord avec vos propos dans ce contexte, car les pays que vous mentionnez "se sont tenus" sans céder pendant longtemps. Ils ont tenté d'appliquer une politique indépendante. Il faut en tenir compte. Quand les États-Unis ont renoncé à mettre en œuvre leurs engagements - je ne peux pas dire qu'ils ont quitté l'accord, car ce processus prévoit un certain mécanisme – et ont cessé de reconnaître le JCPOA, tous les autres participants ont néanmoins souligné leur attachement à ce texte.

On ne peut pas non plus ignorer leur tentative de créer leurs propres mécanismes de la mise en œuvre de l'accord, pas prévus par le texte. Il fallait créer une structure financière capable d'assurer les paiements.   

Vous pouvez vous-même évaluer l'activité de ces pays. De ma part, je peux dire que leurs efforts auraient être plus actifs, d'autant plus que nous constatons leur activité dans d'autres domaines qui ne l'exigent pas. Dans tous les cas, je suis persuadée qu'ils ont tenté jusqu'à récemment de maintenir leur propre politique pour être indépendants ou au moins avoir leur propre voix sur cette question. Il est certainement difficile de résister à la pression des États-Unis. Leur décision de se priver d'une voix indépendante sur ce problème n'a pas été adoptée immédiatement. Il s'agit d'un renoncement progressif des pays susmentionnés à leur propre politique souveraine dans les affaires internationales.

Je ne peux pas parler pour leur compte. Je ne peux que présenter nos estimations de leurs actions. Ils ont tenté assez activement de préserver cet accord. On le constatait dans leurs propos publics et au cours des séances thématiques. Mais cela devient chaque jour de plus en plus compliqué, car les États-Unis font pression sur eux et ils n'ont pas d'immunité pour conserver leur position indépendante même sur cette question concrète. Pourquoi? Parce que si un État commence à renoncer à ses propres intérêts nationaux en matière de politique étrangère et à mettre en œuvre cette dernière dans les dossiers internationaux, il lui est de plus en plus compliqué de la protéger dans le cadre de telle ou telle question concrète. Cela devient impossible. La question que vous m'avez posée, il vaut mieux donc l'adresser aux Européens.

Question: Le mécanisme INSTEX a été créé il y a plus d'un an, mais n'a encore effectué aucune transaction. Peut-on donc parler de son existence?

Réponse: Je n'ai aucune information sur sa fermeture.

Question: Le Président américain Donald Trump envisage de se rendre en Inde dans quelques jours. Quelle est la position russe sur ces plans du Président américain?

Réponse: Une visite d'un chef d'État souverain dans un autre pays souverain constitue une question de leurs relations bilatérales. Nous estimons que tout État souverain a le droit de développer ses rapports bilatéraux, de mettre en œuvre sa politique étrangère et ses projets internationaux, si ces derniers ne contredisent pas le droit international et ne portent aucune menace.  

Dans ce cas concret, nous qualifions cela comme une occasion permettant à deux États souverains de mettre en œuvre leurs relations. A mon avis, on ne pourrait commenter que le bilan potentiel de cette visite, si cela était nécessaire. Nous suivrons cette visite et attendrons ses résultats. Si ces derniers étaient importants du point de vue de l'agenda régional ou international, nous les commenterions évidemment.

Nous sommes attachés au droit de tout État souverain de mettre en œuvre sa politique étrangère et d'effectuer ses contacts avec d'autres États indépendants dans le cadre du droit international.  

Question: Que pouvez-vous dire sur l'accord de paix entre les talibans et les Etats-Unis? Qu'arrivera-t-il, selon vous, quand les Etats-Unis et les alliés quitteront cette région?

Réponse: Aucun résultat, même préliminaire, n'a encore été annoncé des contacts entre les talibans et les représentants américains.

Croyez-moi, je n'opère pas avec les faits concernant le retrait du contingent américain d'Afghanistan que vous ne connaitriez pas. En l'occurrence, je m'appuie sur les faits que vous connaissez tous, à savoir: les faits liés au passé des Etats-Unis et aux déclarations du gouvernement de ce pays concernant le retrait de leurs contingents.

Il ne faut pas s'appuyer sur les déclarations d'intention de Washington. C'est inutile et insensé. Toutes les déclarations des Etats-Unis concernant le retrait de leurs contingents changeaient ensuite à court ou à moyen terme soit sur les effectifs, soit sur la date du retrait, soit sur le retrait en soi. C'est pourquoi il est inutile d'opérer avec les déclarations. Les Etats-Unis ont une tradition nationale – changer constamment leurs déclarations. Il faudra donc voir les résultats des accords s'ils étaient conclus, et après cela tirer les conclusions appropriées.

Question: Aujourd'hui, devant le bâtiment du Ministère des Affaires étrangères se trouvait un manifestant solitaire du mouvement de libération nationale qui défend la souveraineté du pays. L'affiche de ce manifestant rappelait la nécessité d'instaurer une telle norme en tant que priorité de la Constitution sur les décisions des institutions internationales. Il s'agit de l'amendement à l'article 79 de la Constitution de la Fédération de Russie, proposé par le Président russe Vladimir Poutine, qui stipule que les décisions des organes internationaux prises en s'appuyant sur les accords internationaux de la Russie, et que leurs interprétations en contradiction avec la Constitution ne devaient pas s'appliquer dans notre pays. D'après vous, une telle norme permettrait-elle au Ministère des Affaires étrangères de mieux protéger les intérêts du pays, des citoyens et des actifs à l'étranger?

Réponse: Dans notre travail nous sommes constamment guidés par la conformité de la législation russe, avant tout de la Constitution, et de toute la base législative qui en découle avec les accords internationaux conclus. Aucune délégation ni représentant du pays ne s'engagerait à conclure un accord qui serait directement contraire à la législation russe.

De telles tentatives ont été entreprises dans les années 1990 dans plusieurs domaines, mais ensuite tout a repris sa place, et les intérêts nationaux basés sur la législation nationale, avant tout sur la Constitution, sont effectivement devenus "l'étoile conductrice" pour l'activité notamment sur la scène internationale. Certes, nous avons connu un moment regrettable dans notre histoire, à présent nous apprenons de plus en plus de choses intéressantes avec la parution de mémoires et de documents. Je répète, à partir d'un certain moment, avec l'adoption du Concept de la politique étrangère, avec l'affirmation des intérêts nationaux, leur validation et réalisation, nous n'avons plus rencontré de tels problèmes. Les décisions sont prises en parfaite conformité avec notre Constitution et législation.

En ce qui concerne les amendements élaborés aujourd'hui, c'est un processus auquel participent notamment des spécialistes du droit international. Je voudrais une nouvelle fois attirer votre attention sur le commentaire de Sergueï Lavrov à ce sujet.

Question: Pendant la dernière rencontre le Ministre japonais des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi a invité le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à se rendre au Japon. Quand cette visite pourrait-elle avoir lieu?

Réponse: Je ne peux encore rien dire de concret concernant le calendrier qui inclurait cette visite. Dès que cette information apparaîtra, je la partagerai avec vous.

Question: Comment le Ministère russe des Affaires étrangères réagit-il au soutien américain à l'Initiative des trois mers? N'est-ce pas perçu comme une tentative de créer une alliance antirusse dans les pays d'Europe de l'Est?

Réponse: Je demanderai des précisions.

Question: A en juger par les déclarations des autorités turques, les pourparlers entre la Russie et la Turquie à Moscou et à Ankara ne les ont pas satisfaits. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a fixé à la Syrie un ultimatum – dans un délai de 10 jours quitter tous les territoires occupés ces derniers temps. Avant cela, un avertissement similaire a été adressé à la Russie. Prévoit-on une nouvelle visite de la délégation russe à Ankara?

Réponse: Nous sommes en contact quotidien avec les partenaires turcs sur de nombreux sujets aussi bien au niveau du ministère des Affaires étrangères que de la Défense. Ces contacts sont interrompus. Vous savez qu'il y a l'Ambassade de Russie en Turquie et de Turquie en Russie, il y a des contacts directement sur le terrain sous la forme de la communication entre les experts militaires, les entretiens téléphoniques entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. Bien sûr, à présent il y a le secteur public où chaque partie analyse les déclarations de l'autre.

Les visites réciproques des délégations sont élaborées à mesure de la nécessité qui peut survenir à tout moment ou être reportée à plus tard. Nous en parlerons quand les dates seront fixées. Je trouve que c'est secondaire vu que le contact est ininterrompu.

En cas de toute complication de la situation sur le terrain nous préférons agir via les canaux diplomatiques, mais plusieurs pays jugent nécessaire de faire différentes déclarations. De notre point de vue, dans de telles situations il faut utiliser les canaux d'experts disponibles – leur potentiel est immense.

En ce qui concerne les déclarations que les autorités ou les forces syriennes doivent faire quelque chose sur leur propre territoire, il ne faut surtout pas oublier qu'il s'agit d'un Etat souverain. Les forces armées syriennes se trouvent sur leur territoire – cela doit être le principe de base. Bien sûr, il existe une interaction de l'armée syrienne avec les militaires de la Russie et d'autres pays, mais la communauté internationale ne doit pas oublier le principe de base mentionné. Il existe des canaux spéciaux pour de telles déclarations, ils sont plus efficaces.

Question: La cour d'appel de La Haye a décidé que la Russie devait verser 50 milliards de dollars aux anciens actionnaires d'Ioukos. Ne faut-il pas tirer la sonnette d'alarme que des saisies de la propriété russe pourraient commencer?

Réponse: Nous tirons la "sonnette d'alarme politique" depuis longtemps, et pas seulement à ce sujet. Vous savez que la Russie a déclaré plusieurs fois que la Cour internationale d'arbitrage n'était pas compétente pour examiner ce litige, et sa décision est un acte politiquement engagé émis en violant les procédures juridiques convenues. Comme il a déjà été déclaré, la Russie continuera d'exiger son annulation à la Cour suprême des Pays-Bas. Des avocats s'occupent de nos préoccupations en pratique.

Question: J'ai une question sur Sputnik Estonie. Le Président russe Vladimir Poutine a déclaré lors d'une conférence de presse en décembre que la Russie n'engagerait pas d'actions divisant nos peuples. Deux mois se sont écoulés. Je ne trouve pas que la situation de Sputnik a été réglée, du point de vue de Sputnik et de la Russie elle doit même être considérée comme dégradée. A cet égard, le Ministère russe des Affaires étrangères compte-t-il profiter de son droit et de prendre à l'égard des journalistes estoniens les mêmes mesures que celles qui sont prises en Estonie contre Sputnik?

Réponse: Premièrement, nous n'entreprendrons pas de telles actions, nous entreprendrons d'autres.

Deuxièmement, la politique menée par l'Estonie en ce sens est la politique de discrimination totale, de violation de tous les engagements qu'elle a pris. Nous en avons déjà parlé et nous le dirons sur les plateformes internationales en commentant ces actions. Je voudrais parler d'autre chose. La politique menée par l'Estonie, par l'Ukraine et par d'autres pays, malheureusement, d'une manière ou d'une autre, occidentaux (comme nous le disons) crée une très grande base de preuves d'implication politique et d'ordre politique réalisés par ces Etats. Chaque cas, chaque action doit avoir son explication. Quand les médias font l'objet de persécutions, la première question à se poser est de savoir pourquoi. Les fausses informations, l'activité subversive, une activité qui ne correspond pas au statut de journaliste ou de correspondant, la violation de la loi, du régime migratoire de visa? Ce n'est absolument pas le cas en l'occurrence. Mais des actions symétriques de plusieurs Etats ont lieu. C'est facile à analyser. C'est par conséquent toute la base de preuves de l'ordre politique rempli par ces pays. Pourquoi je parle d'une "base de preuves"? Parce que cela nous sera encore utile. Plus ils se comporteront de cette manière, plus ils créeront des preuves sur le terrain qui joueront contre eux par la suite. Je terminerai là ma réponse à votre question aujourd'hui.

Question: Dans l'un de ses tweets l'Ambassade des Etats-Unis en Russie attire l'attention des autorités russes sur les cas de persécutions des adeptes de l'organisation religieuse Témoins de Jéhovah, appelle à respecter le droit constitutionnel de la liberté de religion. Que pouvez-vous dire sur le fait que l'organisation religieuse Témoins de Jéhovah est extrémiste et interdite en Russie?

Réponse: Je ne peux pas le qualifier d'un point de vue politique, mais attirer votre attention sur le fait que cette décision possède un aspect juridique. Il n'y a pas de motivations politiques. Toute institution citera à titre de réponse une justification juridique. Vous avez dit que "l'ambassade américaine exige le respect"… Pour exiger quelque chose il faut d'abord remplir quelque chose.

Cela fait longtemps que l'Amérique s'est retiré du champ du droit international et de tout autre champ exerçant une activité incompatible avec le statut d'un Etat de droit. Les arrestations illégales d'individus, leur détention en cellule d'isolement pendant trois mois sans avancer d'accusations tangibles, la pression sur les médias, les persécutions des pays et des peuples, la manipulation du thème des droits de l'homme à des fins politiques. Regardez quel "sabbat" a eu lieu pendant la Conférence de Munich sur la sécurité – une véritable "croisade" infondée contre la Chine. Et après cela ils ont l'intention d'exiger quelque chose?

Que peuvent-ils exiger? Ils doivent se repentir pour tant d'actes. Avant tout, ils doivent s'expliquer devant la communauté internationale pour ce qu'ils ont fait vis-à-vis des individus concrets – Maria Boutina, Viktor Bout, Konstantin Iarochenko, des dizaines d'autres personnes, ainsi que des pays et des peuples. Prenez ne serait-ce que la campagne antirusse! Quel est le rapport avec le droit? Or là ils sont préoccupés par la légitimité ou l'illégitimité de certaines actions. Ce n'est pas aux Etats-Unis de soulever le thème du droit. Ils se sont discrédités. Il ne s'agit pas d'un mouvement politique concret aux Etats-Unis, d'une certaine administration, mais de l'Etat dans l'ensemble. Il s'est complètement extrait du champ du droit. Et je ne parle pas de l'agression contre d'autres pays. Des millions de civils ont été tués. Probablement des dizaines de millions sont devenus des réfugiés à cause des décennies d'agression américaine contre des Etats souverains. Et tout à coup ils publient un tweet et exige quelque chose de nous.

Il faut utiliser toute cette "machine" pour faire respecter les normes législatives élémentaires par ses propres organes du pouvoir exécutif et autres. Je comprends qu'on veut toujours (et cela fait partie de leur politique) protéger le monde entier et exiger la réalisation des idéaux. Je pense qu'il faut s'appuyer sur les choses concrètes. Maria Boutina a passé plus de trois mois en cellule d'isolement (117 jours). Je comprends, ce n'est pas la protection de la civilisation contre une attaque d'extraterrestres, mais simplement la vie d'un individu concret. Où est la protection des droits et des libertés? Où est l'humanisme? La liberté, y compris de religion? Il ne faut pas transformer les éléments de propagande en verdicts accusatoires. Le tweet a été publié, nous y répondrons aujourd'hui.

Question: Le gouvernement chinois a-t-il pris des contremesures suite à la décision de la Russie de restreindre l'entrée des habitants chinois dans le pays?

Réponse: Sur internet vous verrez que le Ministère des Affaires étrangères chinois a organisé une conférence de presse. Comme chez nous. La même question a été posée et le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères chinois Geng Shuang y a déjà donné une réponse. Je ne veux pas la répéter.

 

 

 

 


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