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Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à l'occasion des 10 ans de la tragédie d'Odessa du 2 mai 2014

816-02-05-2024

Aujourd'hui, cela fait exactement 10 ans que des nazis ukrainiens ont commis un crime odieux à Odessa.

Le 2 mai 2014, les partisans de l'Euromaïdan ont cruellement tué ceux qui n'avaient pas soutenu le coup d'État armé sanglant et inconstitutionnel perpétré à Kiev et qui n'avaient pas accepté la montée au pouvoir des radicaux nationaux et leur politique antipopulaire. La population a protesté contre leur politique discriminatoire d'ukrainisation totale, l'imposition d'une idéologie de nationalisme agressif et la culture d'idées néonazies.

À cette époque, les "vainqueurs de l'Euromaïdan" avaient commencé à interdire la langue russe dans le pays et à porter atteinte aux droits des citoyens russophones, en recourant à la violence contre ceux qui tentaient de s'y opposer et de défendre leurs droits. L'Ukraine s'est retrouvée au bord d'une guerre civile. Les premiers affrontements armés entre les militants de la société civile en opposition à l'armée régulière et aux bataillons punitifs de nationalistes, que le régime de Kiev a déployés pour "pacifier la région rebelle", avaient déjà eu lieu dans le Donbass.

Mais les habitants d'Odessa continuaient de croire qu'ils vivent dans un État de droit et qu'ils peuvent défendre leurs droits en déclarant leur rejet catégorique de l'anarchie qui règne dans le pays.

Au printemps 2014, les habitants d'Odessa ont organisé un campement sur la place près de la Maison des syndicats, à Koulikovo Polé, où ils ont tenu des rassemblements en faveur de la fédéralisation de l'Ukraine, de la protection de la langue russe et de la préservation du patrimoine historique et culturel de la région.

Odessa, ville russophone et éprise de liberté, était une épine dans le pied du régime, qui voulait mettre à genoux les habitants de la ville qu'il haïssait et noyer toute résistance dans le sang. Les nationalistes ont préparé des provocations à l'avance. Des combattants d'Ukraine occidentale, des activistes de l'Euromaïdan et des supporters de football ont été envoyés à Odessa. Le 2 mai, ils ont attaqué un cortège pacifique de partisans de la fédéralisation dans le centre-ville, qui ont tenté de se cacher des nazis déchaînés dans la Maison des syndicats. Mais cela ne les a pas aidés. Les radicaux ont mis le feu au bâtiment. Ceux qui, fuyant les flammes, ont sauté par les fenêtres ont été sauvagement tués au sol. Ainsi, rien que selon les chiffres officiels, au moins 48 personnes ont été brûlées vives, intoxiquées au monoxyde de carbone ou sont mortes en tombant des étages supérieurs. Beaucoup d'entre elles étaient blessées par balle. Des enfants figurent parmi les victimes. Des dizaines de personnes ont été blessées et mutilées.

Les méthodes utilisées par les nazis ont montré la nature haineuse du régime établi en Ukraine.

L'enquête sur l'affaire du 2 mai 2014, lancée par Kiev sous la pression des organisations internationales, a tourné à la farce. En raison de lacunes, l'acte d'accusation a été renvoyé à plusieurs reprises au bureau du procureur. Les juges se sont récusés à quatre reprises, ce qui a ralenti l'examen de l'affaire. Des tentatives ont été faites pour retourner l'affaire: attribuer la culpabilité non pas aux radicaux nationalistes, mais aux activistes "anti-Maidan" qui en avaient été victimes. Tout cela s'est accompagné d'une ingérence grossière des groupes nationalistes dans le processus judiciaire: émeutes, perturbations des audiences, attaques contre les avocats, les juges, les accusés et leurs proches.

L'espoir d'une enquête équitable sur les évènements d'Odessa, apparu lorsque Zelenski est arrivé au pouvoir en 2019, promettant que sous son autorité les lois ukrainiennes et le principe de l'inévitabilité des peines seraient appliqués sans condition, s'est rapidement évanoui. Zelenski n'a pas tenu ses promesses.

Aujourd'hui, alors que nous rendons hommage aux victimes du massacre d'Odessa, nous sommes convaincus que le juste châtiment rattrapera tôt ou tard les auteurs et les commanditaires de ce crime barbare et imprescriptible.

Nous sommes convaincus que bientôt Odessa, après s'être libérée du joug des bandéristes contemporains, redeviendra une ville véritablement libre où des personnes de différentes nationalités vivront dans la paix et l'entente.

 

 

 

 


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