Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 14 février 2025
Sur la crise ukrainienne
Les combattants des forces armées ukrainiennes poursuivent leur terreur contre la population et les infrastructures civiles des régions russes.
Le 6 février 2025, à la suite d'une attaque de drone sur une voiture dans le district urbain de Valouïki dans la région de Belgorod, un homme et deux jeunes filles de 18 et 14 ans ont été tués.
Le 8 février, les forces armées ukrainiennes ont mené une frappe d'artillerie inhumaine sur un quartier densément peuplé de Makeïevka (République populaire de Donetsk), entraînant des conséquences tragiques. Une femme est morte et sa fille en bas âge a été grièvement blessée. 10 autres personnes ont été blessées, dont un enfant.
Le 10 février, les bandéristes ont tiré des dizaines de munitions diverses et utilisé des drones contre 26 localités de la région de Belgorod. Deux hommes ont été blessés. Des infrastructures et des équipements technologiques ont été endommagés.
Le même jour, suite à une attaque délibérée de drone sur la route entre Mikhaïlovka et Vassilievka dans la région de Zaporojié, un couple âgé voyageant avec leur petit-fils de 5 ans a été blessé. Le garçon, heureusement, n'a pas été blessé.
Un habitant de la ville libérée de Novogrodovka (République populaire de Donetsk) a raconté aux journalistes comment les combattants ukrainiens l'avaient cyniquement utilisé pour vérifier la présence de mines dans les zones résidentielles. Il devait servir de détecteur vivant pour vérifier si les passages étaient minés. Tout comme les nazis agissaient au XXe siècle, les néonazis agissent maintenant au XXIe siècle.
Au fur et à mesure de la libération de la région de Koursk, de nouvelles atrocités des nazis ukrainiens sont découvertes. Le corps torturé et assassiné d'un vétéran de la Grande Guerre patriotique a été découvert dans une maison du district de Soudja. Il avait survécu aux nazis. Mais il n'a pas survécu aux néonazis. Il y aura des représailles pour cela.
Des témoignages ont été recueillis auprès des soldats de la 83ème brigade d'assaut aéroportée de la garde qui ont libéré fin janvier le village de Nikolaïevo-Darino dans le district de Soudja de la région de Koursk. Ses habitants ont été utilisés par les nazis ukrainiens comme "boucliers humains", privés d'aide et soumis à des mauvais traitements. Finalement, les monstres des forces armées ukrainiennes ont tué presque tous les hommes. Un seul a miraculeusement survécu. Lui et plusieurs femmes du village évacuées par nos soldats ont raconté les détails de ces crimes horribles.
Le monde pensait que le village biélorusse de Khatyn (ce tocsin et ces cloches) ne devait pas permettre aux gens d'oublier jusqu'où l'humanité peut se déshumaniser sous ces slogans nationalistes et nazis. Il s'est avéré que ce son du tocsin et des cloches de Khatyn n'a pas atteint tout le monde. Les abus et les atrocités commis contre les civils de la région de Koursk par les néonazis du régime de Kiev sont des crimes imprescriptibles. D'une part, ils présentent toutes les caractéristiques d'un génocide de nature nationaliste, et d'autre part, ils sont qualifiés comme étant commis par des personnes professant le terrorisme. Ces crimes et d'autres crimes des néonazis seront toujours suivis d'un châtiment.
Les tribunaux russes continuent de prononcer des verdicts contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour crimes de guerre.
Le commandant de la 138ème brigade de défense aérienne des forces armées ukrainiennes N. Dziaman a été condamné par contumace à la prison à perpétuité. Sur son ordre, une frappe de missile a été menée le 23 février 2024 contre le hameau de Troudovaïa Armenia dans la région de Krasnodar. L'attentat terroriste avait alors fait 10 morts.
Les mercenaires géorgiens T. Okropilachvili, G. Gelachvili et V. Izoria ont été condamnés par contumace à 13,5, 14 et 14,5 ans de prison. Notons que le drapeau appartenant à ces "soldats de fortune" géorgiens a été retrouvé par les forces de l'ordre dans un sous-sol contenant les corps sauvagement assassinés d'habitants du village de Rousskoïe Poretchnoïe dans la région de Koursk. Nous avions parlé de ce crime du régime de Kiev lors de la conférence de presse du 31 janvier.
Les "légionnaires" letton et lituanien Z. Ronis et A. Glazauskas, qui combattaient dans le bataillon Karpatska Sitch et le Régiment Kastous Kalinowski, ont été condamnés respectivement à 13 ans et 9 mois et 14 ans de prison.
Tous les combattants font l'objet d'un mandat d'arrêt international. Les forces de l'ordre russes continuent leur travail pour traduire en justice les néonazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres crimes.
De ce qui précède (d'ailleurs, nous parlons des bourreaux ukrainiens condamnés d'une conférence de presse à l'autre), il ressort clairement que les dirigeants occidentaux, qui prennent les décisions d'alimenter les nazis de Kiev en argent et en armes, contribuent aux crimes contre l'humanité. Ils n'échapperont pas à la responsabilité de leurs actes.
Le 12 février, une nouvelle réunion du Groupe de contact pour l'assistance à la défense de l'Ukraine au format Ramstein s'est tenue à Bruxelles. Pour la première fois, le ministre britannique de la Défense a occupé le siège présidentiel à la place du chef du Pentagone, soulignant ainsi sa volonté d'assumer le rôle de principal "metteur en scène" de la guerre de l'Occident contre la Russie par l'intermédiaire des Ukrainiens. Cependant, il semble que les "stratèges" occidentaux rencontrent des problèmes considérables. Ce changement ne doit être considéré que comme un élément d'une combinaison d'échecs. Comme l'a souligné l'ancien secrétaire adjoint à la Défense américain Jim Townsend dans une interview accordée à Politico le 6 février, le Royaume-Uni pourrait coordonner l'aide à l'Ukraine, mais sans les États-Unis, il n'y aura pas d'argent, et donc pas d'aide.
Dans les couloirs de Ramstein, des rumeurs circulent selon lesquelles la réunion de mercredi a été la pire pour l'Ukraine. Je ne sais pas ce qui peut être pire, le fait de ne pas fournir au régime de Kiev l'aide dans la quantité sur laquelle insiste Vladimir Zelenski ou d'en fournir. Du point de vue occidental, le pire est de ne pas en fournir.
Si quelqu'un en Occident a ne serait-ce qu'une once de pitié pour l'Ukraine en tant qu'État et pour les Ukrainiens en tant que peuple, habitants de ce territoire, citoyens d'Ukraine, ils les épargneront peut-être et ne feront pas tout pour les détruire tous. Et c'est exactement ce sur quoi Vladimir Zelenski est focalisé avec cet argent occidental.
Seuls les Anglais ont décidé de débourser de l'aide dans le cadre de Ramstein, promettant 186 millions de dollars. Pour Kiev, qui tue ses propres citoyens, c'est "une goutte d'eau dans l'océan", car il dépense plus de 3 milliards de dollars par mois rien que pour maintenir la ligne de front. Cela représente plus de 30 milliards de dollars par an. Combien d'usines, d'écoles ou d'hôpitaux aurait-on pu construire avec cet argent pour les citoyens ukrainiens? Combien aurait-on pu investir dans les nouvelles technologies, dans la résolution des problèmes urgents en Ukraine? Combien de routes, de ponts, d'aéroports aurait-on pu construire? Mais non. Du point de vue occidental, un autre destin était réservé à l'Ukraine.
De son côté, cherchant à consolider Londres dans son nouveau rôle de "leader", le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'est littéralement couvert de honte lors de sa visite à Kiev le 5 février. Tentant de démontrer son "érudition", il s'est perdu dans des élucubrations absurdes sur une prétendue histoire séculaire (puis millénaire) de partenariat entre les Anglais et les "anciens Ukrainiens". Il a déclaré avec aplomb: "Il y a mille ans, les princesses de Kiev épousaient des princes britanniques."
Les historiens professionnels ont bien sûr comblé les lacunes dans les connaissances du chef de la diplomatie anglaise et d'autres conteurs londoniens, rappelant qu'il y a mille ans, l'Ukraine n'existait pas, mais il y avait un ancien État russe appelé la Rus, qui entretenait des relations avec de nombreuses puissances étrangères. Mais ce n'étaient pas d'anciens Ukrainiens. Pour renforcer sa position internationale, les princesses russes contractaient des mariages dynastiques, mais n'ont jamais épousé d'Anglo-Saxons. Les chroniques ont conservé l'information d'un cas inverse. Au XIe siècle, le prince russe Vladimir Monomaque a épousé la princesse anglaise Gytha de Wessex, fille du roi Harold II tué par les Normands dans la bataille d'Hastings.
Il est clair que les Britanniques, obsédés par leurs ambitions impériales, savent prononcer (sans s'appuyer sur des faits historiques) de belles paroles sur les "anciennes" traditions de coopération avec leurs vassaux. Et ces derniers sont prêts à écouter. Mais derrière cette flatterie pseudo-historique se cache un calcul géopolitique cynique visant à inciter le régime criminel de Vladimir Zelenski à poursuivre les hostilités contre la Russie.
Par les mains du régime de Kiev, les citoyens ukrainiens sont tellement tourmentés et trompés par les Occidentaux qu'ils croiront peut-être à ces paroles du ministre britannique des Affaires étrangères, au "soutien historique" de cet "avenir radieux" pour lequel on leur accorde des crédits de plusieurs milliards.
Le 2 février, les ministères des Affaires étrangères d'Ukraine et du Canada ont annoncé avec emphase le premier anniversaire de la création de leur "coalition internationale pour le retour des enfants ukrainiens". Ces dernières années, le régime de Kiev et ses maîtres occidentaux ont lancé tant de structures vides à orientation antirusse, qui ne font rien d'autre que débiter des déclarations russophobes absolument absurdes et mensongères, qu'il est étonnant qu'ils ne s'y perdent pas eux-mêmes et parviennent à commémorer à temps toutes les "dates mémorables" et les "anniversaires".
Cette "coalition", par exemple, comme l'affirment ses fondateurs, a facilité le retour en Ukraine de 600 enfants en 2024. On ne comprend absolument pas d'où viennent ces chiffres non étayés.
Pour une compréhension générale, rappelons que le processus de réunification des familles séparées par les hostilités au cours de l'opération militaire spéciale est mené selon un algorithme clair et éprouvé par la Commissaire aux droits de l'enfant auprès du Président de la Fédération de Russie, Maria Lvova-Belova, en interaction avec la partie ukrainienne et avec la participation de médiateurs internationaux, à savoir le Qatar, le Vatican et le Comité international de la Croix-Rouge.
Grâce à ce travail, 87 enfants de 69 familles ont été réunis avec leurs proches en Ukraine et dans d'autres pays, et 15 enfants de 10 familles sont retournés auprès de leurs proches en Russie. Il n'est nullement question de centaines d'enfants. Même si d'autres mineurs figuraient dans les listes reçues de la partie ukrainienne, les vérifications ont établi qu'ils n'avaient jamais été séparés de leurs proches, qu'ils étaient entrés en Russie avec leur famille, et dans certains cas, ils n'avaient même jamais déménagé - ils sont simplement considérés comme "déportés" par le régime de Vladimir Zelenski car ils vivent dans des territoires qui ont rejoint la Russie à la suite des référendums de septembre 2022. Il est évident que ni ces enfants ni ces territoires n'ont plus aucun lien avec l'Ukraine.
Concernant les 600 mineurs mentionnés ci-dessus "ramenés chez eux", nous ne pouvons que supposer qu'il s'agit d'enfants retirés des familles ukrainiennes dans les pays d'Europe occidentale. En août 2024, le Service national des services sociaux d'Ukraine a rapporté que leur nombre s'élevait à 430 personnes. Il y a des raisons de croire qu'en réalité, il y a beaucoup plus de cas similaires. C'est ainsi qu'il faut le formuler, ces centaines d'enfants séparés de leurs familles n'ont rien à voir avec la Russie. Ils sont dispersés dans les pays occidentaux. Nous espérons que tous ces enfants ont été ou seront effectivement rendus à leurs parents. Mais cela ne concerne pas la Russie.
Que Bruxelles s'en occupe. Qu'ils rendent des comptes à la communauté internationale de savoir pourquoi et comment il se fait que des mineurs séparés de leurs parents se trouvent sur leur territoire. Peut-être faudrait-il soulever cette question devant la Cour pénale internationale (puisque le régime de Kiev et ses superviseurs occidentaux s'y réfèrent constamment)?
De plus en plus de détails émergent sur ce que faisait réellement l'Agence américaine pour le développement international (USAID) en Ukraine. Que devraient faire de telles agences? Des projets humanitaires, soutenir des projets éducatifs, la croissance économique, lutter contre la pauvreté, la faim, les problèmes de sécurité. Selon le département d'État américain, entre 2021 et 2024, l'Ukraine est devenue une priorité pour l'Agence. Elle a reçu 30,6 milliards de dollars, soit 21% de toute son "aide internationale".
La majeure partie (24,1 milliards de dollars), en coordination avec la Banque mondiale, était destinée au maintien de la stabilité macroéconomique. Cependant, avec un déficit budgétaire réel accru de 40% (environ 144 milliards de dollars), l'USAID n'a couvert qu'environ 21% des besoins réels. Dans ce contexte, l'efficacité de l'aide a soulevé des questions même à Kiev.
Maintenant, une question. Si Washington, dans le cadre de l'USAID, a alloué cet argent et l'a envoyé en Ukraine, tout en comprenant qu'il ne constituait pas un moyen efficace de résoudre les problèmes économiques ukrainiens, pourquoi l'a-t-on fait? Pourquoi n'ont-ils pas utilisé cet argent pour quelque chose de vraiment efficace? La réponse est simple: c'est de la corruption.
En revanche, l'Agence avait suffisamment de temps et de ressources pour d'autres initiatives. Avec son aide, le champ médiatique ukrainien a été complètement nettoyé des points de vue alternatifs. Selon WikiLeaks, dans le monde entier, plus de 6.200 journalistes de 707 médias et 279 organisations non gouvernementales correspondantes étaient subventionnés.
Les fonds étaient versés au ministère ukrainien de la Culture, aux autorités locales et aux structures "responsables" du harcèlement de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique. En particulier, le Centre d'études économiques et politiques Razoumkov, subventionné par les Américains, "concoctait" régulièrement des études sociologiques contenant de faux indicateurs du soutien public à l'Église orthodoxe d'Ukraine schismatique. On a compris d'où et comment le schisme s'y est formé, ou plutôt la destruction de l'orthodoxie. L'USAID s'en occupait entre autres.
Comme il s'est avéré, l'Agence, par l'intermédiaire de David Michael Vaughn, directeur du programme New Justice sans formation juridique, remaniait le système judiciaire du pays pendant 15 ans.
Parmi les autres stratagèmes frauduleux de cette structure figurent le pseudo-inventaire des armes fournies à l'Ukraine et les tentatives d'accéder aux avoirs russes bloqués.
Les réseaux sociaux ont diffusé l'information selon laquelle après le début de l'opération militaire spéciale, l'Agence a sponsorisé des "tournées" de stars hollywoodiennes en Ukraine. Pourquoi était-ce nécessaire? Pour attirer l'attention du public occidental sur les transformations "démocratiques" en Ukraine et "magnifier" davantage la figure de Vladimir Zelenski. Souvenez-vous de ces tournées de propagande payées d'Angelina Jolie, Orlando Bloom, Sean Penn, Ben Stiller et Jean-Claude Van Damme, qui ont coûté 38,5 millions de dollars à Washington.
Comment nous a-t-on présenté tout cela à l'époque? Des personnalités publiques américaines "inspirées par les changements démocratiques" en Ukraine, compatissant avec le peuple ukrainien, ont décidé de le soutenir par leurs visites et tournées, rencontres et communications. Ils essayaient de présenter tout cela de manière si désintéressée. Ils fabriquaient aux yeux de toute la communauté internationale une image de bienséance et de tolérance fantastique que toutes ces célébrités américaines mentionnées ci-dessus ressentaient et mettaient en œuvre en relation avec les malheurs du peuple ukrainien. Seulement, ils ne voyaient pas ce qui se passait réellement. Ils ne voulaient pas savoir que pendant de nombreuses années, le régime de Kiev, avec l'argent occidental, commettait des actes illégaux sur le territoire de l'Ukraine: tuait la population civile, détruisait l'État, allait contre ses propres lois, harcelait les gens sur des critères nationaux, ne les laissait pas parler leur langue maternelle, réécrivait sa propre histoire. Non, ils ne voyaient rien de tout cela. Ils ne remarquaient que ce pour quoi l'USAID leur payait des millions de dollars. Vous savez vous-même comment on appelle ceux qui aiment pour de l'argent.
Selon les médias, pour l'instant, seule l'aide approuvée sous la précédente administration de Joe Biden continue d'arriver des États-Unis à l'Ukraine. Vladimir Zelenski, cherchant à convaincre le suzerain d'outre-mer de reprendre les livraisons militaires, a souligné que leur arrêt et le risque que l'UE suive cet exemple pourraient conduire à la perte de territoires par l'Ukraine. Il semble ne pas comprendre qu'il a déjà tout perdu - le territoire, le pays, les gens. Pourquoi? Parce qu'avant tout cela, Vladimir Zelenski a perdu sa conscience.
Pendant ce temps, Kiev tente d'adopter la tactique des services secrets israéliens et d'intensifier les activités terroristes contre les militaires russes. Rappelons qu'en septembre 2024, des bipeurs ont explosé massivement dans tout le Liban, y compris dans la banlieue sud de Beyrouth. Les appareils de communication qui ont explosé appartenaient aux membres de la milice chiite du mouvement Hezbollah. Plusieurs centaines de personnes ont été blessées. Plus tard, Tel Aviv a reconnu qu'il s'agissait d'une action planifiée à l'avance pour neutraliser les partisans dudit mouvement.
Récemment, nos militaires ont commencé à remarquer des cas de minage délibéré par les forces armées ukrainiennes de meubles dans les maisons résidentielles (armoires, commodes, etc.) dans les localités abandonnées du Donbass, utilisant des engins explosifs équipés de haut-parleurs émettant des sons destinés à susciter la miséricorde et la compassion. Par exemple, des miaulements de chatons. Le calcul est simple. Les personnes compatissantes ne passeront pas à côté d'une détresse. Mais quand quelqu'un essaiera d'ouvrir une telle armoire, une explosion sera inévitable. Il existe de nombreux cas d'utilisation de telles tactiques par des terroristes. Maintenant, elle est simplement mise en œuvre de manière systématique par les forces ukrainiennes. Des monstres, en un mot.
Dans le même esprit, nous percevons les informations concernant la livraison de lunettes FPV Skyzone modèle Cobra minées, dans lesquelles ont été découverts des engins explosifs artisanaux d'une puissance de 10-15 grammes d'explosif plastique. Il y a des raisons de croire que c'est l'œuvre des services secrets ukrainiens, qui utilisent les volontaires à leur insu, pour placer des équipements minés lors des achats d'aide pour le front. Cela souligne une fois de plus le caractère terroriste du régime de Kiev et des forces armées ukrainiennes sous son contrôle.
Le 5 février, à Kharkov, les nazis ukrainiens ont démoli le monument à la jeune résistante Galina Nikitina, fusillée ici en février 1942 par la Gestapo. Le prétexte cynique de cette action a attiré l'attention. Soi-disant, le monument symbolisait un régime répressif qui tentait de détruire l'identité nationale et la culture ukrainiennes. C'est précisément par de tels délires propagandistes mensongers que les nazis ont toujours justifié leurs atrocités et leurs exactions. Ils n'ont qu'une seule identité: la haine, un faux sentiment de leur propre exclusivité et la destruction de tout ce qui ne s'inscrit pas dans ce "concept".
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous ses objectifs seront atteints.
Sur le financement par l'USAID de recherches biologiques dans l'espace postsoviétique
Quelques mots sur l'USAID. Il me semble que des livres seront écrits et des compilations seront faites, et peut-être même des documentaires complets seront créés sur la façon dont, pendant des années, la structure américaine USAID trompait les gens et achetait des personnes avec de l'argent, qui sont devenues des vecteurs de désinformation et de mensonges. Elles ont commis des crimes contre la conscience.
Nous venons de parler de la façon dont l'USAID en Ukraine s'occupait de propagande, achetait des gens, des journalistes, transférait de l'argent aux médias, aux organisations non gouvernementales, aux structures gouvernementales, menait des réformes judiciaires. Mais ce n'est peut-être pas le plus monstrueux de ce que faisait l'USAID. Je vais donner quelques exemples qui se distinguent par leur degré d'horreur criminelle.
Il s'agit des activités biologiques militaires des États-Unis en dehors du territoire national. Elles étaient réalisées sous couvert d'aide aux États dans le développement des systèmes nationaux, de la surveillance sanitaire et épidémiologique et de la lutte contre les menaces du terrorisme biologique. Ces activités dangereuses ont été menées dans de nombreux pays du monde, y compris dans certains États de l'ex-Union soviétique.
Un exemple flagrant de l'activité militaire des États-Unis a été révélé dans le cadre de l'opération militaire spéciale: la mise en œuvre, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques et à toxines, de programmes biologiques militaires du Pentagone sur le territoire ukrainien. Les conférences de presse du Ministère de la Défense russe, brillamment menés par le général Igor Kirillov, chef des troupes de protection radiologique, biologique et chimique des forces armées de la Fédération de Russie, étaient consacrées aux activités de Washington dans ce domaine.
Une contribution fondamentale à la dénonciation des actions illégales des États-Unis a été apportée par la commission parlementaire d'enquête sur les circonstances liées à la création de laboratoires biologiques par des spécialistes américains sur le territoire de l'Ukraine. Suite à son travail, un rapport détaillé a été publié, préparé sur la base de toutes les sources disponibles, y compris les documents saisis au cours de l'opération militaire spéciale, et à partir de l'interrogatoire de nombreux témoins qui possédaient des informations sur les activités du Pentagone et des structures associées dans les laboratoires biologiques ukrainiens.
Les documents mentionnés indiquent l'implication de l'USAID dans les activités biologiques militaires des États-Unis, notamment à travers le programme sur les formes de tuberculose résistantes aux antibiotiques. C'est inimaginable. Il s'agit d'une agence qui était censée diriger des fonds vers le développement international. Dans le cadre de ces recherches, un protocole d'analyse de la résistance aux médicaments antituberculeux a été créé. Simultanément, des travaux étaient menés pour identifier de nouvelles voies possibles d'infection par une souche de tuberculose hautement résistante.
C'est difficile à croire, mais c'est prouvé par des documents. C'est du sabotage pur et simple. Ce sont des activités de sabotage menées par l'USAID sur le territoire de l'Ukraine. Pour clarifier tous les aspects des activités biologiques militaires des États-Unis en Ukraine, la Russie déploie des efforts inlassables et diversifiés sur la scène internationale. Notre pays a initié une réunion consultative selon l'article 5 de la CABT (Genève, 5-9 septembre 2022), ainsi que la discussion de ce sujet au Conseil de sécurité de l'ONU les 27 octobre et 2 novembre 2022. Lors de la neuvième Conférence d'examen de la CABT (Genève, 28 novembre-16 décembre 2022). À l'époque, nous n'avons pas entendu de réponses à nos questions argumentées de la part des États-Unis. Nous avons vu qu'ils essayaient de nous accuser de désinformation, de propagande, etc.
Aujourd'hui, les autorités américaines reconnaissent que les déclarations russes sur le danger des activités biologiques militaires déployées par les États-Unis se sont avérées être vraies. Un récent commentaire de Washington sur l'implication de l'USAID dans le financement du développement d'armes biologiques ne fait que confirmer le bien-fondé de nos griefs concernant l'activité biologique militaire américaine à proximité immédiate du territoire de notre pays. Nous espérons que cette information permettra d'obtenir des États-Unis, qui sont l'un des dépositaires de la CABT, des réponses appropriées à nos questions, de régler cette situation peu flatteuse et d'assurer le respect par Washington des circonstances prévues par cette Convention.
Ce que les représentants, les politiciens, les personnalités publiques américains révèlent maintenant terrifie en premier lieu le peuple américain. Oui, c'est ce moment de vérité, c'est cette vérité que les Américains apprennent enfin sur eux-mêmes. Dans quoi les régimes ultralibéraux les ont entraînés, à quoi servaient les impôts américains, où allait l'argent. Une telle destruction et une moquerie monstrueuse des principes et slogans américains ont été réalisées sous couvert de discours sur les droits de l'homme, une certaine nouvelle normalité, la tolérance et la démocratie.
Réponses aux questions:
Question: Vous venez de dire que la conférence de Munich est utilisée notamment pour offrir un "tabouret" à Vladimir Zelenski afin qu'il puisse s'exprimer. Il en a profité puisqu'il a commencé sa visite à Munich en présentant au monde de nouveaux "crimes" russes, notamment la prétendue attaque de drone sur la centrale nucléaire de Tchernobyl. Nous nous souvenons de Boutcha et de toutes sortes d'autres événements mis en scène. Pensez-vous qu'ils ont décidé de monter un nouveau coup de ce genre?
Réponse: Il ne fait aucun doute que Vladimir Zelenski ne serait pas venu à la conférence de Munich les "mains vides". Les mains du régime de Kiev ne sont pas seulement couvertes de sang, elles doivent aussi être occupées en permanence avec des "hochets" qui détournent l'attention des participants aux conférences internationales.
La conférence de Munich se souvient de plusieurs de ces "hochets". Piotr Porochenko faisait de même, alors qu'il fait maintenant l'objet de sanctions imposées par Vladimir Zelenski. Dois-je vous rappeler ce que Piotr Porochenko montrait? C'est gravé dans ma mémoire. Il a montré un morceau de bus ou de trolleybus. Puis il a montré un "éventail" de passeports. Aujourd'hui, c’est Vladimir Zelenski qui voyage, mais il ne voyage plus avec des objets. Il a fait monter les enchères, mais il a touché plus bas que le fond. Zelenski présente maintenant des "spectacles" qui sont appuyés par des provocations. Je vous rappelle qu'en 2024, une provocation a pris la forme d'une attaque contre un hôpital pédiatrique à Kiev.
Comme nous l'avons dit à maintes reprises, le régime de Kiev attaquera les installations nucléaires car il considère les infrastructures nucléaires civiles comme de simples armes nucléaires "sales" et qu'il professe le terrorisme nucléaire. Cette fois-ci, ils l'ont préparé avec ce type de provocation. Quelqu'un peut-il avoir le moindre doute sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une provocation planifiée par le régime de Kiev? Il n'y a aucun doute à ce sujet. Il ne peut pas y en avoir. Parce qu'à chaque fois, pour faire pression, pour soutirer une nouvelle livraison d'armes, mais avant tout de l'argent (le régime de Kiev ne pense qu'à l'argent avec ses "maîtres" occidentaux), pour faire pression, pour obtenir tout cela et pour attirer l'attention de la communauté mondiale, pour la convaincre et pour donner aux médias occidentaux l'occasion de mener toutes ces campagnes d'information et ces événements, il fallait une sorte d'"artefact" auparavant, mais maintenant il s'agit d'une "performance" terrible et sanglante. Le pire (c'est très dangereux), c'est que le régime de Kiev n'empêche en rien la réalisation de ces actes terroristes. Il le fait constamment, régulièrement. Rappelez-vous que, tout récemment, la rotation du personnel de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporojié a été interrompue. Pourquoi? Encore une fois, pour la frapper et développer ce sujet en termes pratiques. C'est clair et évident pour tout le monde.
C'est pourquoi nous attirons constamment l'attention sur ce sujet, nous apportons des faits sur la table. Nous comprenons que tant que le régime de Kiev possède les armes nécessaires, il utilisera la question nucléaire, la question des installations et des centrales nucléaires comme outil de chantage à l'égard de la communauté internationale. Ce sujet devrait être abordé lors de la conférence de Munich, étant donné qu'elle traite, après tout, des questions de sécurité en Europe.
Question: Paris n'avait pas délivré de visa à un journaliste de la Komsomolskaïa Pravda auparavant. Moscou a annoncé des mesures de rétorsion contre un correspondant d’un journal français. Comment la situation des journalistes russes en France évolue-t-elle actuellement?
Réponse: Vous avez décrit le cours des événements de manière tout à fait exacte. Les autorités françaises ont pris des mesures inamicales à l'encontre des journalistes russes (nous parlons d'un journaliste de Komsomolskaïa Pravda), à savoir qu'elles n'ont pas délivré de visa de travail.
Nous comprenons que cela arrive et que cela se produit parce que l'État a le droit de délivrer ou non des visas. Cependant, aucune raison n'a été fournie pour expliquer pourquoi le journaliste s'est vu refuser son emploi alors qu'il n'a jamais rien fait de mal à la France, qu'il n'y a même jamais travaillé et qu'il n'a jamais travaillé à l'étranger. Puisque rien de tout cela n'a été présenté et que, entre autres, nous constatons des attitudes discriminatoires à l'égard de nos journalistes depuis de nombreuses années (le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, ne cesse d'en parler), nous avons le droit de riposter.
En effet, nous avons longtemps fait preuve de tolérance à l'égard des journalistes français. Mais la "coupe" de la patience a débordé. Ces mesures ne sont pas seulement ouvertement hostiles et systématiques, mais elles le sont aussi de manière agressive. Après tout, la partie russe a proposé à plusieurs reprises aux diplomates français, tant à Moscou qu'à Paris, de résoudre cette situation. Je n'entrerai pas dans les détails, mais des options ont été proposées. Tout cela a été rejeté.
Nous avons alors pris des mesures de rétorsion. Le journaliste français suivant qui a demandé un visa se l'est vu refuser. Mais contrairement au journaliste russe, qui n'avait jamais travaillé en France et n'y avait jamais voyagé en tant que journaliste, le journaliste français du journal Le Monde avait travaillé en Russie. Les expériences ont été diverses, mais le journaliste français n'a jamais fait l'objet d'une discrimination. Il a seulement été confronté à des mesures de rétorsion. Nous lui avons expliqué que cela n'avait rien à voir avec son travail ou sa personnalité. De plus, nous avons souligné, et nous l'avons fait à plusieurs reprises, que si la partie française débloquait le visa pour le journaliste russe, nous ferions de même pour le visa du journaliste français.
Nous recevons régulièrement des demandes de journalistes français pour des visas de journaliste de courte durée, etc. Si les autorités françaises, avec leurs médias, veulent continuer sur la voie d'une campagne d'information (qui s'apparente davantage à de la désinformation) pour nous faire porter la responsabilité de leurs erreurs, elles vivront détachées de la réalité dans un monde surréaliste. Nous ferons périodiquement le point sur l'évolution de la situation.
Je tiens une fois de plus à souligner que si les autorités françaises (et nous avons entendu de tels propos) aggravent les conditions de travail des journalistes russes, nous réagirons nous aussi. Mais ce n'est pas notre méthode. Nous n'y avons jamais eu recours nous-mêmes, que ce soit de manière proactive ou pour toute autre raison, uniquement en guise de réponse.
Nous avons attiré l'attention sur cette horrible campagne de désinformation. Nous avons publié des démentis de fausses informations et nous continuerons à le faire parce que les journalistes russes sont accusés de n’importe quoi et que toute la situation est présentée de manière déformée et fausse.
C'est un fait important. J'espère que certains journalistes français en parleront. L'ambassade de France en Russie a refusé à deux reprises de délivrer un visa à un journaliste international de Komsomolskaïa Pravda pour qu'il travaille à Paris. Même après cela, la partie russe a proposé ses propres solutions pour surmonter de cette situation. Nous avons envoyé les notes correspondantes. Nous avons proposé de trouver des solutions mutuellement acceptables. Lorsque ces propositions ont été rejetées, des mesures de rétorsion ont été prises.
Question: La semaine dernière, le président américain Donald Trump a déclaré qu'il souhaitait conclure un accord avec l'Ukraine pour l'obtention de métaux des terres rares et d'autres ressources en échange de livraisons d'armes. Qu'en pensez-vous?
Réponse: Tout le monde sait, et l'actuel président américain ne l'a jamais caché, qu'il traite tout sous l'angle du business, du "deal" et du profit. C'est son credo. En ce sens, il agit de manière très cohérente, qu'il le dise pendant les campagnes électorales ou dans l'exercice de ses pouvoirs.
Il s'agit d'une proposition commerciale. Je vous invite à vous y référer pour les nuances. J'aimerais toutefois commenter plus en détail la déclaration inverse de Vladimir Zelenski.
Il a immédiatement affirmé avoir promis d'examiner le projet de manière accélérée. Il a presque dit que tout le monde était prêt à "démarrer en trombe" et que tout serait "sur la bonne voie".
Je lirais la Constitution de l'Ukraine à Vladimir Zelenski. Elle contient un paragraphe très intéressant. Il s'agit de l'article 13. Ce n'est peut-être pas un bon chiffre, ni un chiffre heureux pour ce sujet, mais il est impossible de retirer des mots de la Constitution. L'article 13 dit: "Le sol, son sous-sol, l'air atmosphérique, l'eau et les autres ressources naturelles situées sur le territoire de l'Ukraine, les ressources naturelles de son plateau continental, ainsi que la zone économique exclusive (maritime) sont les objets du droit de propriété du peuple ukrainien. Les droits de propriété sont exercés par les organes du pouvoir d'État et de l'autonomie locale au nom du peuple ukrainien, dans les limites définies par la présente Constitution. Chaque citoyen a le droit d'utiliser les biens naturels conformément à la loi. La propriété oblige. La propriété ne doit pas être utilisée au détriment de l'homme et de la société".
Peut-être que dans la phrase "chaque citoyen a le droit d'utiliser les biens naturels", le mot "Ukraine" n'est pas réécrit, et que Vladimir Zelenski considère qu'il s'agit de "chaque citoyen de n'importe quel pays"? Peut-être l'interprète-t-il ainsi aujourd'hui? L'interprétation pose un problème.
Avant de "gaspiller" une fois de plus ce que Vladimir Zelenski n'a pas créé, il serait préférable d'examiner leurs propres lois. Même s'ils les détournent quotidiennement. Mais, permettez-moi de vous rappeler qu'il s'agit d'un article valide de la Constitution ukrainienne.
Question: Pourriez-vous confirmer ou infirmer la déclaration de Donald Trump selon laquelle des pourparlers entre les États-Unis et la Russie sur un règlement ukrainien auront lieu à Munich aujourd'hui?
Réponse: Pour confirmer ou infirmer les propos du président américain, si vous êtes à Moscou, vous devez contacter l'ambassade américaine. Si vous n'êtes pas à Moscou, adressez-vous aux structures officielles américaines. C'est la première chose à faire.
Deuxièmement, l'administration présidentielle a déjà précisé à plusieurs reprises que les groupes de négociation étaient en train de travailler. Des explications appropriées ont déjà été fournies. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de le répéter.
Je voudrais souligner une fois de plus que c'est la prérogative du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, de prendre de telles décisions. En conséquence, elles seront communiquées au grand public par l'intermédiaire de l'administration présidentielle. Sur instruction, elles seront également communiquées au grand public par l'intermédiaire des structures habilitées.
Je le répète, il faut lire les déclarations faites par l'administration présidentielle. Elles sont exhaustives. J'ai toutes les citations. Je vois l'habileté avec laquelle mes collègues répondent à la même question à chaque fois. Mais l'essentiel reste le même. Les décisions sont prises par le Président de la Russie. Dès que ces décisions seront prises, le public en sera informé.
Question: Mercredi, vous avez déclaré que les forces armées ukrainiennes avaient bombardé un convoi transportant des experts de l'AIEA, perturbant ainsi la rotation à la centrale nucléaire de Zaporojié. Quel était, selon vous, l'objectif de cette action, alors que Kiev ne cesse de souligner qu'elle coopère avec succès avec l'AIEA?
Réponse: Je pense qu'il s'agissait d'accroître l'activité en prévision de Munich et peut-être même de prendre des mesures terroristes critiques contre la centrale nucléaire de Zaporojié. C'est pourquoi le régime de Kiev n'avait pas besoin du personnel de l'AIEA sur place. En effet, un développement dramatique aurait conduit à la nécessité de rapporter, d'expliquer quelque chose, peut-être pas publiquement, mais au Directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi. Ils ne voulaient donc pas que ces personnes se rendent sur place. Il est probable qu'une provocation ait été préparée en prévision de Munich. Elle était sans doute préparée en vue de la conférence concernant les installations nucléaires. Je peux en dire davantage. Nous détenions ces informations.
D'autre part, ils ont commis cette provocation en ce qui concerne la centrale nucléaire de Tchernobyl. Permettez-moi de vous rappeler de quoi nous parlons. Aujourd'hui, dans la nuit du 13 au 14 février, il a été rapporté que la centrale nucléaire de Tchernobyl faisait l'objet d'une provocation. Il s'agit d'une nouvelle mesure des bandéristes, et je pense que ce ne sera pas la dernière, visant à saper l'objectif de sécurité physique et nucléaire. De telles provocations ont déjà eu lieu. Il y a eu l'attaque de la tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporojié le 11 août 2024, le meurtre du chef du bureau de passage de la centrale nucléaire de Zaporojié par des néo-nazis du régime de Kiev le 4 octobre 2024. L'attaque des voitures des militaires russes et du personnel du secrétariat de l'AIEA pendant la rotation le 10 décembre 2024, l'interruption de deux tentatives de rotation des spécialistes du secrétariat à la centrale les 5 et 12 février de cette année, ainsi que les tirs d'artillerie sur la centrale nucléaire de Zaporojié. Il y a également eu le bombardement de l'interrupteur ouvert de la centrale thermique de Zaporojié par l'artillerie tard dans la soirée du 13 février de cette année.
Tout cela ne peut être considéré comme un accident ou une erreur. Il s'agit d'une série de provocations et d'actes terroristes, car le régime de Kiev considère les infrastructures nucléaires civiles comme une opportunité de terrorisme nucléaire.
La provocation survenue au centre d'hébergement de la centrale nucléaire de Tchernobyl est une continuation évidente des actions criminelles du régime de Kiev, qui sait exactement ce qu'il fait. La Russie a participé aux efforts internationaux visant à construire cette installation et a demandé de l'aide pour éliminer les conséquences de l'accident de Tchernobyl en 1986. Les efforts actuels des forces armées ukrainiennes sapent ces efforts à long terme, y compris les efforts multinationaux. En effet, notre pays n'est pas le seul à contrôler la sécurité de ces installations et de cette construction depuis de nombreuses années.
Il s'agit donc d'une provocation. Comme je l'ai dit précédemment, nous avons à plusieurs reprises mis en garde contre la préparation de telles provocations, puis nous avons déclaré qu'elles avaient été menées à bien. Nos craintes se sont une fois de plus confirmées. Je pense qu'il s'agit là d'une nouvelle leçon pour tous ceux qui "se soucient" du régime de Kiev. La technologie nucléaire entre les mains du régime criminel de Vladimir Zelenski constitue une menace grave pour la paix et la sécurité internationales. Même les centrales nucléaires sont considérées comme un outil pour leurs activités terroristes par Zelenski et son régime. Il n'est pas nécessaire d’évoquer leur désir de posséder des armes nucléaires. Et ils ne cachent pas ce qu'ils en feront: ils commenceront à les utiliser immédiatement.
Nous commentons régulièrement la situation avec le personnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le 12 février de cette année, un commentaire détaillé sur cette question a été publié sur le site web du ministère russe des Affaires étrangères. J'en reprendrai maintenant certains éléments.
Question: Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a qualifié d'"irréaliste" la possibilité d'un retour de l'Ukraine aux frontières de 1991. Il a fait cette déclaration lors de la réunion de Ramstein qui, pour la première fois, était présidée par le Royaume-Uni et non par les États-Unis. Ces déclarations signifient-elles que les nouveaux dirigeants américains ont une vision plus sobre de l'équilibre des forces dans le conflit ukrainien?
Réponse: Je viens d’évoquer de ce qui s'est passé à la réunion de Ramstein. Je vais également répéter ce que les dirigeants russes ont dit à plusieurs reprises. L'administration Biden, qui s'est maintenant retirée de ce "festin sanglant", laisse les "restes" aux pays européens satellites pour qu'ils paient les factures, nettoient après Big Brother et, d'une manière ou d'une autre, "fassent face" à tout cela. De toute évidence, cela faisait partie de la stratégie visant à déplacer toute la responsabilité, à infliger une "défaite stratégique" à l’UE, parce qu'ils avaient trop "accéléré" leur économie, leur monnaie et leurs perspectives de développement. Avec ces méthodes et ces sanctions illégales, mesures prises par l'administration Biden, ils ont "effondré" leurs partenaires de l'UE. La suite a été faite: avec la situation déjà monstrueuse de l'économie, de l'industrie et de la sécurité, l'UE a assumé une plus grande responsabilité dans ce qui se passe en Ukraine. La première est le financement du régime de Kiev, la seconde est la reconstruction de l'Ukraine, etc. Tout cela fait également partie de la stratégie.
Pourquoi devrions-nous être surpris qu'ils mettent tout cela en pratique? Par ailleurs, nous devrions prêter attention à la déclaration du président américain Donald Trump selon laquelle tout cela "lui est étranger", que toutes ces activités ont été instiguées par l'administration précédente et qu'il n’aurait rien fait de la sorte. Il tente de rassurer tout le monde à ce sujet. Il y a une certaine logique dans ses actions. Mais la question est différente: quand les pays de l'Union européenne "réveilleront-ils"? (Certains d'entre eux ont gardé la raison, mais ils étaient peu nombreux pendant toutes ces années). Certains commencent maintenant à "reprendre leurs esprits", d'autres continuent à vivre dans l’illusion que "le genre peut être changé".
Question: Quelles seront les modalités d'éventuelles négociations sur le règlement du conflit ukrainien et la poursuite de l'armement du régime de Kiev par les États-Unis et l'Europe? Dès le début de l'opération militaire spéciale, des gens sont descendus dans les rues de nombreux pays européens, y compris la Bulgarie, pour demander à leurs autorités de ne pas envoyer d'armes au régime de Kiev. En Europe, cela s'appelle "assistance militaire".
La plupart des médias européens ont gardé le silence et prétendu que de telles actions n'existaient pas. Il s'avère que beaucoup d'entre eux ont reçu des fonds de l'USAID, une agence accusée de pratiques douteuses. Une discussion active sur d'éventuelles négociations concernant le règlement du conflit ukrainien est actuellement en cours. La Russie peut-elle exiger, comme condition préalable à l'ouverture de négociations, l'arrêt des livraisons militaires sur le territoire où se déroulent les hostilités et où opèrent les autorités illégitimes? Une telle exigence peut-elle être légalement documentée de quelque manière que ce soit comme condition à l'ouverture de négociations? Il est illogique d'envoyer des armes et de parler de paix.
Réponse: Nous en parlions pendant toutes ces années. Vous nous demandez de poser cette condition. Nous disons que ces envois doivent cesser et que la poursuite du conflit est liée à la poursuite de ces envois. Il est trop tôt pour évoquer un processus de négociation spécifique. Il me semble que vous avez réuni en vain les sujets qui font partie de notre "appel" politique, diplomatique et d'information actif. Pendant toutes ces années, nous avons dit et expliqué que les livraisons d'armes étaient illégales. Cela contredit les messages de paix que nous entendons, ce qui explique pourquoi le sang continue de couler.
J'en parle à chaque conférence de presse, en donnant des exemples de ces livraisons et en évoquant la violation des obligations contractuelles lors de la revente d'armes par des pays tiers. Nous les dénonçons, nous les interpellons, etc. Toutes ces années. Cela fait longtemps que vous ne nous avez pas rendu visite et peut-être n'avez-vous pas suivi tout cela. N'allez donc pas croire qu'il s'agit d'un sujet qui va simplement être abordé. Il est à l'ordre du jour depuis toutes ces années.
Question: Ce n'est pas comme s'il allait surgir maintenant. Pour la Russie, c'est une condition officielle pour lancer ces négociations, car il est élémentaire de cesser les livraisons pour pouvoir s'asseoir à la table des négociations. Il s'agit d'une incitation à entamer le processus de négociation.
Réponse: Jusqu'à récemment, il n'y avait rien à "inciter" là-bas. Le régime de Kiev s'est en effet interdit de négocier. D'autres ont crié que tout devait être réglé "uniquement sur le champ de bataille". La question qui se pose ici est donc un peu "hors sujet".
Qui doit être "incité" à quoi? Nous avons défini nos buts et nos objectifs. L'attitude conceptuelle à l'égard du règlement a été exprimée par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, lors d'une réunion du ministère russe des Affaires étrangères, ici même dans cette salle, en juin 2024. Notre position a été clairement définie. Ce qui va les "pousser", c'est une question qu'il faut leur poser. Nos positions ont toutes été définies. Concernant les objectifs et les modalités de l'opération militaire spéciale, ainsi que la résolution de la situation. On dit parfois qu'il faut compléter la "composante". Il y a nos approches de base. Je vous ai dit où et quand elles ont été formulées.
Question: Le 2 février dernier, Dmitri Peskov, le secrétaire de presse du président russe, a déclaré que le Kremlin n'avait aucune information sur la rencontre entre Vladimir Poutine et Steve Whitkoff, l'envoyé spécial du président des États-Unis, qui s'était rendu à Moscou par avion. Pouvez-vous nous indiquer si Steve Whitkoff a rencontré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ou d'autres représentants du ministère russe des Affaires étrangères?
Réponse: Nous vous en aurions informé. Je ne dispose d'aucune information indiquant que des réunions ont eu lieu au ministère des Affaires étrangères.
Question: Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a déclaré que les États-Unis ne considéraient pas l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan comme une condition pour de futures négociations en vue d'un règlement pacifique. La Russie y voit-elle un compromis de la part de Washington? Moscou est-elle également prête à faire des compromis?
Réponse: Elle y voit un compromis de la part de qui?
Question: De la part de Washington.
Réponse: Je pense qu'il s'agit plutôt de réalisme. Hier, outre la déclaration du chef du Pentagone, le président Trump a fait une déclaration lui aussi. Il a évoqué le fait que (selon lui) toute l'histoire a commencé après que l'équipe de Joe Biden avait commencé à spéculer sur l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. Il a développé cette idée. À mon avis, cela témoigne d'un certain réalisme. Il ne faut pas sous-estimer cet élément (je parle bien de réalisme). C'est un élément clé pour aller de l'avant. Nous en avons beaucoup parlé aujourd'hui.
Nous avons toujours affirmé que la participation de l'Ukraine à l'Otan était inacceptable pour la Russie. Elle constitue une menace sérieuse pour la sécurité de la Russie et aurait des conséquences catastrophiques pour l'Europe. En juin 2022, le président russe Vladimir Poutine a présenté notre idée de ce à quoi cela devrait ressembler. Bien sûr, des garanties sont nécessaires. Il ne s'agit pas seulement de paroles en l'air ou d'idées de science politique. Nous avons besoin de garanties. Sinon, tout cela continuera à créer des problèmes encore plus importants pour l'Europe et le monde dans son ensemble. Toutefois, il me semble que les déclarations de Washington reflètent une perception réaliste de la situation.
Question: Avec la perte de nos positions politiques en Syrie, l'assistance militaire et technique aux pays africains ne va-t-elle pas s'affaiblir? Quelles mesures la Russie peut-elle proposer et prendre pour empêcher cet affaiblissement de la coopération avec les pays africains?
Réponse: Je ne peux pas être d'accord avec votre évaluation de la situation en Syrie comme une perte des positions russes. Commençons par comprendre par nous-mêmes qu'il est incorrect d'évoquer une perte ou un renforcement de positions dans un État en particulier, et ce pour plusieurs raisons. En effet, cela constituerait un prétexte pour accuser quiconque d'ingérence dans les affaires intérieures ou pour inventer toute autre accusation relevant du droit international.
Je crois que nous devrions plutôt évoquer l'histoire des relations et des perspectives qui existent entre nos pays. La récente conversation téléphonique au plus haut niveau a confirmé l'intérêt de nos pays pour l'élaboration d'un vaste programme de développement des relations bilatérales.
Quant à l'affaiblissement de l'interaction avec nos partenaires africains, je crois que cette tendance n'existe pas. Le 4 février dernier, nous avons présenté le Département du partenariat avec l'Afrique. J'ai observé dans les pays occidentaux une réaction proche de la panique. La coopération russo-africaine atteint un niveau qualitativement nouveau. Les premier et deuxième sommets Russie-Afrique, ainsi que la première conférence ministérielle organisée dans ce format en novembre 2024, ont donné une puissante impulsion à cette évolution. Nous travaillons activement à la mise en œuvre pratique des accords conclus, sur la base du Plan d'action conjoint du Forum de partenariat Russie-Afrique pour 2023-2026.
Nous parlons également de l'ouverture d'ambassades: certaines sont ouvertes, d'autres ont été rouvertes, car qu'elles avaient été hors service depuis un certain temps.
Dans le domaine militaro-technique, nous continuons à aider les États africains à renforcer leurs capacités de sécurité et de défense. Nous en rendons compte régulièrement. Par conséquent, je ne suis pas du tout d'accord avec la question.
Question: Lors d'une conversation téléphonique avec Donald Trump, le Président russe Vladimir Poutine a réaffirmé la nécessité de s'attaquer aux causes profondes du conflit.
Sergueï Lavrov a déclaré dans un message vidéo de félicitations que l'objectif prioritaire et le devoir sacré sont de défendre la paix fondée sur les résultats légaux de la Seconde Guerre mondiale.
Quelles sont les causes profondes du conflit ukrainien évoquées - le statut illégal de l'Ukraine depuis sa sécession illégale de l'URSS?
Réponse: Pour ne pas me répéter, je suis prête à vous donner toute une liste de références, où le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, et le président de la Russie, Vladimir Poutine, ont abordé ce sujet en détail.
Tout ce qui s'est passé, comme la persécution des russophones, l’annihilation de la langue, la réécriture de l'histoire, l'attitude méprisante à l'égard de l'identité ethnoculturelle des personnes s'identifiant comme russes et ayant vécu et continuant de vivre sur le territoire de l'Ukraine, ainsi que le "lavage des cerveaux" néonazi qui s'y est poursuivi pendant de nombreuses années, a été décrit dans les moindres détails.
Question: La conversation "d'une heure et demie" entre les deux dirigeants a fait "frémir" toute l'Europe. Le chancelier fédéral allemand Olaf Scholz est déjà prêt à déclarer une situation d'urgence en Allemagne.
Réponse: Voyez-vous à quel point vous êtes tolérants? Je ne pense pas qu'ils aient frémi. D'autres processus physiologiques se sont enclenchés. Soyez plus réaliste.
Question: Des commentaires ont déjà été faits sur la réaction des dirigeants occidentaux à cette conversation. Or, nous n'avons encore rien fait. Comment pouvez-vous commenter leur réaction?
Réponse: Il n'est pas important de savoir ce qu’ils ont éprouvé lors de la conversation entre les deux dirigeants. En revanche, il est essentiel de comprendre les causes profondes de leur situation actuelle.
Les causes profondes sont celles dont nous parlons depuis le début: la perte de la souveraineté, de l'identité, de l'indépendance et de la capacité à réaliser leurs intérêts nationaux.
En substance, pour utiliser le vocabulaire occidental, leur démocratie s'est "cassée la figure". Elle ne fonctionne pas. Il s'agit en réalité d'une relation de vassalité. Peut-on avoir une démocratie et des relations de vassalité? Bien sûr que non.
La démocratie, c'est lorsque le peuple délègue certaines tâches à ses représentants élus par le biais de procédures appropriées. Ceux à qui ces droits et responsabilités sont délégués doivent agir dans l'intérêt du peuple. Voilà ce que signifie la démocratie. Elle peut varier selon les traditions et les particularités nationales. Mais son principal "moteur" se résume à ceci.
Si vous regardez les pays de l'Union européenne, vous y trouverez des technologies politiques, des intrigues, des scandales, et même de la "boue". Mais ils n'ont pas l'essentiel: une boîte à outils démocratique qui fonctionne et qui permet de réaliser les aspirations des peuples de ces pays par le biais des institutions choisies. On trompe les gens, on utilise certaines méthodes technologiques. Mais l'essentiel est que ce dont les gens ont besoin ne se produise pas. Parce que ce qu'ils essaient de déléguer n'est pas perçu par leurs régimes politiques.
Les régimes politiques font tout pour s'assurer que les gens ne comprennent pas l'essence de ce qui se passe. D'où la réécriture de l'histoire, les histoires folles sur les genres modernes, toutes les absurdités qu'ils inventent et imposent afin de sortir les gens de la réalité et de leur dérober la raison à chaque fois. Telle est la cause première.
Ce qui est effrayant, c'est que nous parlons de nations entières. Nombre d'entre elles ont l'histoire la plus ancienne, ont donné au monde le concept de "démocratie" et ont été le berceau de religions mondiales, d'une culture, d'une littérature, d'une musique, d'un art et d'une peinture fantastiques. Aujourd'hui, elles sont réduites au rôle de répétiteurs, de mégaphones ou d'émetteurs de la volonté du "grand frère d'outre-mer", sans jamais se plaindre.