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Commentaire du Département de l'information et de la presse du MAE de la Russie à propos de l'avion de reconnaissance, abattu dans la zone du conflit abkhazo-géorgien

586-29-04-2008

Vu le drone géorgien, abattu le 20 avril dernier par la DCA abkhaze, il est important de tenir compte de ce qui suit.

Les vols des drones constituent de toute façon un facteur déstabilisant. Premièrement, il s'agit de la reconnaissance militaire, deuxièmement, ces appareils volants peuvent être utilisés pour corriger le tir. En fait, les accords de règlement des conflits n'admettent aucun vol non autorisé dans la zone de disjonction des parties en conflit.

En particulier, l'Accord de Moscou sur le cessez-le-feu et la disjonction des forces en date du 14 mai 1994 dit, qu'il ne devra y avoir aucune force armée dans la zone de sécurité, et conformément à la résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU 1808 en date du 15 avril 2008, les parties devront garantir l'absence de toute activité militaire dans la zone de sécurité et la zone de limitations d'armes. La MONUG a expressément souligné cette circonstance du fait du dernier incident (communiqué de presse du 21 avril 2008).

Il est à noter que, que la partie géorgienne a essayé de légitimer le vol de son drone post factum. Cependant, le communiqué du MI géorgien sur le vol du drone n'est venu à la MONUG que le soir du 20 avril, environ à 19h00, autrement dit presque 10 heures après que l'avion a été abattu. Ainsi, ce vol constitue clairement une activité militaire non autorisée.

On peut aussi rappeler le cafouillage des déclarations des officiels géorgiens, niant initialement catégoriquement en général l'appartenance du drone abattu à la Géorgie.

Selon l'information des autorités de Soukhoumi, l'avion a été abattu par la DCA abkhaze, armée de missiles de type L-39. Comme l'a déjà informé le Ministère de la défense de la Russie, nos avions n'ont pas ce jour-là effectué de vols dans cette direction. Les affirmations de la partie géorgienne à propos d'un MIG-29 russe sont pure fiction.

Concernant les «preuves vidéo» diffusées, elles ne sont pas dignes de confiance et suscitent plusieurs questions. Les experts notent, en particulier, l'étrange comportement du pilote du chasseur, qui a "mis en évidence" son appareil comme par préméditation, passant sous le drone pour l'attaquer (pour les appareils, fixés sous le fuselage du drone, l'espace au-dessus de l'avion reste zone invisible).

Les experts attirent également l'attention à ce que, à en juger par la vidéo, le missile a quitté le pylône au bout de l'aile, tandis que les MIG-29 de l'armée de l'air de la Russie n'en ont pas au bout des ailes.

Le contrail blanc nettement visible apparaît lors du lancement des missiles «sol-air». Il ne se forme pas lors du lancement des missiles «air-air». Cette liste d'incongruités dans l'enregistrement vidéo clairement monté de toutes pièces est loin d'être exhaustive. En particulier, la date et le lieu de l'enregistrement sont moins qu'évidents. A le regarder attentivement, on voit nettement deux routes parallèles à la mer. Cependant, il n'y a pas de routes pareilles dans cette partie de la côte abkhaze. Et au contraire, il n'y a pas sur les images la fameuse plage abkhaze large de plus de 100 m, que l'on voit bien même lors du contrôle par satellite.

On croirait que ce n'est pas par hasard que les représentants géorgiens ne se sont pas décidés à projeter officiellement cette vidéo, si vulnérable pour les experts, à la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU, convoquée à leur demande le 23 avril 2008.

Le 29 avril 2008


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