Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 4 décembre 2024
Sur la crise ukrainienne
Le 1er décembre 2024 a marqué le 33e anniversaire du référendum ukrainien de 1991, lors duquel une écrasante majorité d'Ukrainiens a soutenu l'Acte de proclamation d'indépendance de l'Ukraine, approuvant ainsi la mise en œuvre des principes fondamentaux établis dans la Déclaration de souveraineté nationale de l'Ukraine du 16 juillet 1990, concernant le statut non nucléaire, neutre et non aligné du pays. Aujourd'hui Kiev préfère ne pas se rappeler de ces fondements de la construction de l'État ukrainien. De plus, le régime de Vladimir Zelenski continue par ses actions de détruire délibérément l'Ukraine, la privant de tout avenir.
Nous soulignions toujours que la clé du règlement de la crise ukrainienne résidait dans le retour de Kiev aux dispositions des documents fondateurs sur lesquels l'Ukraine contemporaine a été créée. Nous observons maintenant une tendance claire à la transformation de l'Ukraine en un État terroriste. Du moins, le régime qui y est au pouvoir en est un.
Les nazis ukrainiens, avec la complicité manifeste de l'Occident, ne cessent leur terreur contre les civils de Russie et de leur propre pays.
Le 26 novembre 2024 à Novaïa Kakhovka, dans la région de Kherson, 5 civils ont été tués et 21 blessés à la suite d'une attaque terroriste contre un bus.
Une attaque massive de drones a été repoussée le 27 novembre dans la région de Krasnodar, une femme a été blessée par les débris d'un drone détruit à Slaviansk-sur-Kouban.
Le 27 novembre, 25 drones ukrainiens ont été interceptés et détruits au-dessus de la mer Noire et du territoire de la Crimée.
Les terroristes ukrainiens ont tiré 345 projectiles et 154 drones sur les localités de la région de Belgorod. À la suite de l'attaque de drones sur des véhicules civils dans les villages d'Oustinka, Beriozovka, Kolotilovka, Tchaïka et Malinovka, 8 personnes ont été blessées.
Dans la nuit du 1er décembre, un enfant est mort après une attaque ciblée de drone des nazis ukrainiens sur des zones résidentielles du district municipal de Starodoub dans la région de Briansk.
Tous les impliqués dans ces actes et d'autres atrocités du régime de Kiev seront identifiés et devront répondre de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.
Les tribunaux russes, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête, continuent de prononcer des verdicts contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour crimes de guerre.
Les mercenaires géorgiens G. Roussitachvili, N. Petriachvili et V. Nadiradze ont été condamnés par contumace à 14 ans de prison, et M. Mamoulachvili, qui recrutait des mercenaires étrangers pour les forces armées ukrainiennes et créateur de la "légion géorgienne", a écopé de 23 ans de prison.
Le commandant des forces armées ukrainiennes A. Jakoun a été condamné par contumace à la prison à vie. Ses ordres criminels de bombarder des quartiers résidentiels d'Ouglegorsk (République populaire de Donetsk) en janvier 2015 ont causé la mort de 4 civils, dont 2 enfants, et blessé un adulte et un enfant.
Par décision du tribunal, le mercenaire britannique James Scott Rhys Anderson, capturé dans la région de Koursk, a été placé en détention en lien avec une affaire pénale ouverte contre lui pour participation aux combats sur le territoire russe au sein des forces armées ukrainiennes.
Les forces de l'ordre russes poursuivront leur travail pour traduire en justice les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres délits.
Au nom d'une mythique "victoire" sur la Russie, l'administration du président sortant des États-Unis et les "faucons" européens (en réalité des "poules moribondes") ont misé sur une nouvelle escalade, essayant d'alimenter au maximum le régime de Kiev en armement avant l'entrée en fonction du nouveau président américain, garantissant ainsi la poursuite des hostilités en 2025.
Les médias rapportent la livraison aux forces armées ukrainiennes de jusqu'à 150 missiles à longue portée britanniques et français Storm Shadow et Scalp-EG. Les Pays-Bas ont fourni à Kiev 3 systèmes de défense antiaérienne Patriot. Washington et Berlin ont annoncé la livraison au régime de Kiev de nouveaux lots d'armements d'une valeur de 725 et 650 millions de dollars respectivement. Les Américains prévoient également d'envoyer à Kiev des centaines de milliers d'obus d'artillerie, des milliers de missiles et d'autres types d'armements d'ici mi-janvier 2025.
La Norvège fait preuve d'une activité particulière dans l'augmentation du soutien financier à l'Ukraine. Le montant de l'aide approuvée pour 2025 s'élève à environ 3,2 milliards de dollars, et d'ici 2030, elle atteindra au moins 13,9 milliards de dollars. La générosité d'Oslo s'explique facilement: plus le conflit et la confrontation entre l'Occident et la Russie dureront, plus les prix mondiaux des hydrocarbures, dont l'exportation rapporte des revenus importants à la Norvège, resteront élevés. Une logique simple mais terrifiante. Il n'est donc pas surprenant d'entendre les nouvelles déclarations visant l'escalade du ministre des Affaires étrangères du pays, Espen Barth Eide, dans une interview accordée à un journal norvégien le 23 novembre, où il encourage l'utilisation de missiles à longue portée contre le territoire russe en profondeur. Il est tout simplement impossible de comprendre ou de justifier tout cela autrement.
Le Secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a déclaré le 2 décembre à la presse britannique que la priorité était de fournir à l'Ukraine des armements tant défensifs qu'offensifs, soi-disant pour renforcer la position de négociation de Kiev. Quelle absurdité. Comment peut-on parler de position de négociation de Kiev alors que le régime de Kiev s'est interdit toute négociation au niveau législatif sous la pression des Britanniques et des Américains?
Nous entendons quotidiennement des déclarations inadéquates de Vladimir Zelenski affirmant qu'ils n'envisagent aucune négociation. Et le Secrétaire général de l'Alliance, Mark Rutte, dit que ces livraisons sont nécessaires pour renforcer les positions de négociation du régime de Kiev. Est-ce que tous ces membres de l'Otan, ces Occidentaux, regardent au moins par la fenêtre? Comprennent-ils ce que leurs prédécesseurs ou alliés de l'Otan disaient il y a deux jours? Quelles déclarations ils faisaient et quelles décisions ils prenaient? C'est vraiment de la cacophonie.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer fait écho à ces propos. Dans sa logique pervertie, pour mettre fin au conflit et entamer des négociations de paix, Londres doit continuer à armer le régime de Kiev. Sait-il que selon l'aveu de l'ancien Premier ministre Boris Johnson à un journal anglais le 28 novembre, le Royaume-Uni mène une "guerre par procuration" contre la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine? C'est son prédécesseur qui a dit qu'il était venu en Ukraine au printemps 2022 pour bloquer les négociations avec la Russie. C'est une absence totale de honte, un mensonge flagrant.
Kiev a depuis longtemps appris à utiliser "intelligemment" l'aide occidentale, gagnant (c'est-à-dire volant) sur la revente des armes fournies et détournant les entrées de fonds. Comment l'alimentation du régime de Kiev en armes et en argent est-il censé conduire à de meilleures positions de négociation? Les armes sont volées à Kiev. Tout est revendu. L'argent va dans les poches de Vladimir Zelenski et de toute sa junte. Une partie est transférée aux maîtres. Il y a un partage de ces fonds. En même temps, il existe une tendance stable qui indique que certains acteurs occidentaux commencent à se douter de quelque chose.
L'échec de la stratégie de pompage militaro-financier effréné de Kiev et l'épuisement du potentiel des forces armées ukrainiennes sont attestés par les déclarations de Vladimir Zelenski sur le "manque de forces pour reprendre les territoires par des moyens militaires". Peut-être que cette tactique est nécessaire pour augmenter les enjeux dans le conflit, pour exiger encore plus. Mais nous voyons ce que déclarent aussi d'autres acteurs occidentaux.
Les sponsors du régime de Kiev commencent à se préparer une voie de retraite qui expliquerait au peuple ukrainien pourquoi ils l'ont trahi. Ainsi, le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, commentant la probabilité que Kiev renonce à une partie de ses territoires "en échange de la paix", a entièrement rejeté sur lui la responsabilité pour déterminer "son destin". En d'autres termes, les Occidentaux commencent à réaliser que les réalités sur le terrain ne leur permettent pas de vaincre la Russie et tentent simplement de former à l'avance une base philosophico-idéologique pour s'en tirer (comme ils y parvenaient auparavant), sans attendre la défaite de leurs protégés. C'est pourquoi ils commencent à rejeter sur eux non seulement la responsabilité, mais aussi la culpabilité.
Les révélations de l'ex-chancelière allemande Angela Merkel sont très symptomatiques. Elle avait déjà publiquement admis en 2022 que les accords de Minsk étaient nécessaires pour préparer l'Ukraine à la guerre contre la Russie. Cette fois, elle s'est confiée dans ses mémoires récemment publiés, où elle a choqué de nombreux "admirateurs" de Vladimir Zelenski. Elle a écrit: "Vladimir Zelenski est apparu lors de la première rencontre comme une personne très narcissique et impulsive, capable de déclencher une guerre pour satisfaire ses ambitions. Les conséquences monstrueuses pour l'Ukraine étaient déjà prévisibles à l'époque." La dirigeante de longue date de l'Allemagne, avec une telle expérience et un tel "poids" dans l'Otan (on l'écoutait aussi dans l'Union européenne, compte tenu des performances de l'époque de l'économie allemande), voyait et comprenait déjà à l'époque, quand Vladimir Zelenski était seulement "introduit" dans le cercle occidental, à qui ils avaient affaire. Pourquoi alors Vladimir Zelenski a-t-il été fait héros d'un nouvel idéologème occidental? Pourquoi l'Occident l'a-t-il mis sur un piédestal, en faisant de lui un "seigneur du moment"? Ils font toujours ainsi. C'est une question à laquelle les dirigeants occidentaux devront répondre.
Tout ce que nous commençons maintenant à lire, entendre et voir venant des dirigeants occidentaux (souvenirs, mémoires, révélations) ressemble davantage à une "confession" sur la façon dont ils ont élevé et amené un "monstre" dans les couloirs du pouvoir, sur ce qu'ils ont fait à l'Ukraine et à son peuple. Je pense que ce n'est que le début et qu'il y aura beaucoup plus de telles révélations. Ce n'est pas une confession avec repentir, mais une tentative démonstrative de se justifier et de rejeter la responsabilité sur d'autres. Il s'avère que ni l'Allemagne, ni Berlin, ni Angela Merkel ne portent de responsabilité. C'est Vladimir Zelenski qui est responsable parce que, comme elle l'écrit, il est inadéquat, narcissique, impulsif et ambitieux.
Le 1er décembre, n'ayant pratiquement pas eu le temps d'entrer en fonction, de nouveaux hauts fonctionnaires européens, à savoir le Président du Conseil européen Antonio Costa et la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Kaja Kallas, sont arrivés d'urgence à Kiev pour, comme ils l'ont dit, "exprimer dès le premier jour de leur mandat leur soutien inébranlable au peuple ukrainien". Et en même temps s'assurer que le régime de Vladimir Zelenski continuera à se battre "jusqu'au dernier Ukrainien".
Antonio Costa s'est entretenu avec la "direction" politique de l'Ukraine et a promis aux marionnettes de Kiev de débloquer d'ici la fin de l'année une tranche de 4,2 milliards d'euros pour combler les trous budgétaires et de verser mensuellement au régime 1,5 milliard d'euros tout au long de 2025 au titre du prêt du G7 à rembourser avec les revenus des actifs souverains russes gelés (selon notre classification, c'est du vol). Kaja Kallas n'a pas été en reste, déclarant l'admissibilité de l'envoi de troupes "alliées" sur le territoire de l'Ukraine, sans préciser qui exactement elle avait à l'esprit.
Dans l'UE, bien qu'il y ait eu un changement dans les rangs bureaucratiques, l'idéologie de la destruction et l'absence de lien avec la réalité ont été héritées. De leurs déclarations, on peut conclure que le bien-être des citoyens de l'UE ne préoccupe pas du tout les eurocrates. À peine entrés en fonction (peut-être que les documents n'étaient même pas encore complètement finalisés), ils se sont immédiatement envolés en Ukraine, qui n'est pas membre de l'Union européenne. Ils n'ont pas fait d'inventaire de l'état de l'économie de l'UE, n'ont pas visité les villes européennes problématiques d'un point de vue humanitaire, n'ont pas discuté avec les citoyens européens pour simplement écouter leur point de vue ou comprendre comment de quoi vit l'Union européenne. Cela ne les intéresse pas. Bien que leur mandat consiste à s'occuper des affaires européennes. Cela les préoccupe moins que le problème de l'Ukraine. Tel est l'ordre: c'est en Ukraine que l'argent est versé, volé et retourné "à la base".
Le chef de l'administration régionale de Lvov, Maxim Kozitski, a rapporté qu'il ne restait plus de temples de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique dans sa région. Selon lui, sur 54 communautés, 27 avec leurs temples ont rejoint l'Église orthodoxe d'Ukraine schismatique, les 27 autres ont fermé. Il a cependant passé sous silence le fait que ce résultat avait été obtenu principalement par des mesures coercitives, la tromperie et des menaces de répression contre les dissidents.
Une situation similaire est observée dans tout le pays. Le régime de Kiev ne pourra pas dissimuler le problème des persécutions religieuses et des violations flagrantes des droits des croyants en Ukraine. Il devra répondre pleinement devant la communauté internationale et le peuple ukrainien pour les crimes dans le domaine religieux.
On peut évaluer la manière dont le régime de Vladimir Zelenski traite réellement l'orthodoxie canonique sur l'exemple de la région de Koursk, où les nazis ukrainiens ont complètement détruit deux églises et endommagé dix églises lors de l'invasion.
Les faits mentionnés et bien d'autres confirment une fois de plus la pertinence de la dénazification et de la démilitarisation de l'Ukraine et de l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous ces objectifs seront certainement atteints.
Le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov, dans une interview avec la personnalité publique américaine, le journaliste Tucker Carlson, a parlé en détail de ce qui se passe actuellement sur le territoire de l'Ukraine, de ce que fait le régime de Kiev en dehors du territoire de l'Ukraine par rapport à la population civile, aux infrastructures civiles, aux attaques terroristes qu'ils commettent, à l'étymologie de la crise ukrainienne, à l'avenir de notre région. L'interview sortira dans quelques jours. Nous allons certainement vous la présenter. Suivez les sources d'information du Ministère russe des Affaires étrangères.
Sur les appels des médias russes concernant le projet de rapport de la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, sur la sécurité des journalistes
Nous continuons de recevoir un grand nombre d'appels de la part des médias fédéraux et régionaux russes concernant le projet de rapport scandaleux de la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, sur la sécurité des journalistes et le problème de l'impunité pour 2022-2023, qui a ignoré les faits d'assassinats ciblés de nos journalistes russes par le régime de Kiev. La vague d'indignation qui a balayé les médias russes, en particulier ceux dont les collègues sont morts aux mains des nazis ukrainiens, s'est exprimée par une série d'appels adressés à la Directrice générale de l'Unesco.
Nous assistons désormais à quelque chose de véritablement sans précédent. C'est la première fois dans la pratique de l'examen de tels rapports. Un débat sans précédent les 21 et 22 novembre 2024 n'a pas permis à la 34ème session du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement des communications (PIDC) de prendre une décision sur le document mentionné dans le délai imparti. Cela ne s'est jamais produit auparavant au sein de l'Unesco. Rappelons que la partie russe a catégoriquement rejeté ce rapport et contesté la méthodologie de sa préparation. Et nous n'étions pas les seuls.
Nous avons été soutenus par plusieurs pays confrontés à des manifestations similaires d'arbitraire de la part du Secrétariat de l'Unesco. J'en ai parlé. Nous avons fait cela non seulement parce que nous avons raison et que ce rapport était absolument injuste, mais aussi parce qu'il indiquait de manière mensongère la situation de notre pays, qui ne correspond pas à la réalité. Mais aussi, et peut-être surtout, parce qu'une situation similaire a touché d'autres pays.
Nous parlons toujours de ce qui doit être soutenu en premier lieu dans la lutte pour la vérité, pendant certains événements visant à parvenir à une plus grande justice et à sa poursuite, quand vous voyez que cette vérité est foulée aux pieds. Parce qu'alors ce problème viendra à vous. Il vaut mieux agir préventivement. Ici, comme nous le comprenons, de nombreux pays ont eu l'occasion d'exprimer tous leurs griefs. Parce que leurs journalistes, qui ont souffert, n'ont pas été inclus dans ce rapport.
D'autres représentants de la majorité mondiale ont également annoncé la nécessité de retravailler le rapport en tenant compte des informations officielles des États membres. Les discussions sur ce sujet se poursuivront lors de la reprise de la 34e session du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement des communications le 13 décembre à Paris.
Bien entendu, nous porterons à l'attention de la direction de l'Unesco toutes les lettres, pétitions et appels que nous avons reçus. Parallèlement, en raison de leur grand nombre, nous recommandons à tous les médias de contacter l'Union des journalistes de Russie, qui a proposé de se joindre à son appel adressé à Audrey Azoulay sous forme de lettre ouverte. Cela a été fait parce qu'il y a un grand nombre d'appels et afin de ne pas les transmettre dans une boîte, nous avons décidé de le faire sous une forme technologique moderne, en transmettant les liens correspondants vers l'appel publié par l'Union des journalistes de Russie sous la forme d'une lettre ouverte, où les journalistes et les médias peuvent apposer leurs signatures.
Nous accepterons tous vos appels. Je parle des médias. Nous transmettons tout: les e-mails, les lettres que vous nous envoyez par courrier, même les appels téléphoniques. Nous transmettrons tout cela. Mais par commodité, afin de dupliquer votre voix, votre intention, votre désir d'être entendu, vous pouvez désormais également signer cette lettre ouverte en ligne.
Je voudrais attirer votre attention sur le fait que tous les médias peuvent signer cet appel et la lettre ouverte de l'Union des journalistes – les publications russes et étrangères, des communautés professionnelles de journalistes.
Nous allons assister au prochain cycle du PIDC, comprenant que dans sa version actuelle, le document mentionné ne peut pas être adopté. C'est catégoriquement inacceptable, car cela ne reflète pas du tout la situation réelle en matière de sécurité des journalistes, mais en même temps, il contient un abus flagrant des statistiques et devient, en fait, une source de désinformation, ce que l'Unesco est obligée d'éradiquer conformément à son mandat.
Une ligne aussi destructrice et extrêmement partiale de la direction de l'Unesco sape la confiance en cette structure de l'ONU et cause de graves dommages à son autorité, et Audrey Azoulay elle-même est en fait complice de l'agression informationnelle déclenchée contre la Russie, de la guerre contre la vérité. Ce dont a parlé le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors de sa rencontre avec les ambassadeurs des pays de la majorité mondiale accrédités en Russie. Nous n'avons pas l'intention de tolérer cet état de choses.
Lors de la reprise de la session du Conseil intergouvernemental du PIDC, nous soulèverons une fois de plus les critères opaques et la pseudo-méthodologie qui sous-tendent l'élaboration de tels rapports, de l'inacceptabilité d'utiliser des données obtenues auprès d'ONG pseudo-indépendantes travaillant avec des subventions occidentales et en ignorant les statistiques officielles des États qui sont transférées à l'Unesco. Tout cela doit être fait pour éviter l'apparition de documents aussi odieux à l'avenir.
Cela doit être fait pour que les journalistes prêts à sacrifier leur vie pour leur profession, pour la vérité, pour leur public, ne soient pas ignorés à l'avenir. Pour que des bureaucrates installés dans de telles structures créées dans des buts complètement opposés défendent la vérité. Il n'est donc pas courant que les responsables et les bureaucrates ignorent les représentants des médias véritablement héroïques qui meurent sur leur lieu de travail. Ils ont consciemment pris des risques, ils ont compris qu'ils pouvaient mourir ou subir de terribles blessures, mais ils l'ont fait pour obtenir du matériel photo et vidéo, pour transmettre la scène des événements, pour que le public, pour que le monde ne soit pas complètement empêtré dans ces terribles réseaux de post-vérité. Avoir une source d'informations véridiques.
En ce sens, nous devons tous nous unir et lutter contre cette approche absolument fausse et insensée consistant à ignorer les journalistes qui sont en première ligne de l'information.
Nous avons répété à plusieurs reprises que telle était notre approche de principe. Nous continuerons à le suivre. Nous avons tellement entendu de la part des États, des représentants de différents pays, des personnalités publiques que le travail des journalistes est une priorité, que le journalisme et les journalistes doivent être soutenus et protégés. Cela faisait l'objet de conférences internationales au format interétatique, de réunions, allant jusqu'à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. Ces résolutions ont été élaborées au sein des comités et organes compétents de l'ONU et d'autres structures de l'OSCE et du Conseil de l'Europe. Ils ont fait de ce sujet l'un des plus importants de leurs activités. Et tout le monde s'est tu. Ceux qui se frappaient la poitrine et disaient qu'ils défendraient la liberté d'expression et la sécurité des journalistes car c'est une priorité vitale. Tout le monde s'est tu. Nous ne nous tairons pas.
Réponses aux questions:
Question: Lundi, l'ancien secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré que l'Ukraine pourrait céder temporairement des territoires pour mettre fin au conflit. Un jour plus tôt, Vladimir Zelenski, dans une interview avec des journalistes japonais, avait lui-même confirmé que les forces armées ukrainiennes n'étaient pas capables de restituer les régions perdues. Pourquoi l'Occident et Kiev préparent-ils une telle base médiatique?
Réponse: Vladimir Zelenski a besoin de plus d'argent et d'armes. Ses motivations sont évidentes. Et les Occidentaux, comme je l'ai dit dans l'introduction de la conférence de presse, commencent progressivement à rejeter la responsabilité sur Vladimir Zelenski, le régime de Kiev et l'Ukraine en général. Je pense qu'ils iront jusqu'à simplement accuser les citoyens ukrainiens.
C’est en fait ce qui se passe. Aujourd’hui, j’ai cité une députée américaine qui a des origines ukrainiennes et qui y est déménagée à un âge conscient. Elle a directement déclaré que l'Ukraine était responsable de tout, qu'elle n'avait pas les personnes âgées et les enfants. Il n’existe pas encore de Jeunesse hitlérienne officielle sur le territoire de ce pays. On s'apprête tout juste à abaisser l’âge de mobilisation. D’un point de vue occidental, c’est là tout le problème. Ils commencent progressivement à préparer le terrain pour accuser l’Ukraine et son peuple de leur folie, leurs crimes, leur philosophie criminelle insensée consistant à infliger une "défaite stratégique" à la Russie. Quelque part là-bas, il y aura Vladimir Zelenski ou d’autres personnages. Tout d’abord, les Occidentaux rejetteront la responsabilité de tout sur les citoyens ukrainiens.
En fait, c'est la raison pour laquelle l'Ukraine ne reprend pas ses citoyens – 630 personnes. La commissaire aux droits de l'homme de la Fédération de Russie, Tatiana Moskalkova, a publié une liste de 630 individus avec leurs prénoms, noms, patronymes et dates de naissance. Ils n'ont pas seulement été proposés, mais ont été déplacés de manière persistante et proactive par la partie ukrainienne afin qu'elle accueille ses citoyens. Ils n'en ont pas besoin. Pourquoi? Il faut les soigner, nourrir, payer des prestations sociales. De plus, on doit également les écouter. Ils voudront s'exprimer, dire tout ce qu'ils pensent de Vladimir Zelenski, des autorités ukrainiennes, des forces armées ukrainiennes bondées de nazis, des bandéristes.
Ils voudront raconter comment ils ont été traités et nourris en Russie. Ils diront ce qu'ils ont réellement vu en Russie, et non ce qui est diffusé aux Ukrainiens à la télévision. L'Ukraine n'a pas besoin donc de ces personnes. D'après ce que nous voyons dans la liste, ils ont été mobilisés ou étaient des militaires qui ont prêté serment et qui ont des idées sur l'honneur et la conscience. L'Ukraine n'a pas besoin de telles personnes. Elle a besoin de voyous. Et ces gens qui, simplement au nom des aspirations géopolitiques de l'Occident, de l'intérêt personnel et de la corruption de Vladimir Zelenski et ses complices et de tous les personnages précédents, en combattant jusqu'au dernier Ukrainien, seront désormais responsables de tous les échecs occidentaux et l'absence de victoire.
Question: Le 2 décembre 2024, le plan de Keith Kellogg, l'envoyé spécial pour l'Ukraine du président américain élu Donald Trump, a été rendu public. Il propose notamment d'exclure l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan pendant 10 ans et de lever les sanctions contre la Russie. A-t-on étudié ce plan à Moscou? Comment la Russie évalue-t-elle les idées de Kellogg et envisage-t-elle de coopérer avec le nouvel envoyé spécial américain pour résoudre le conflit?
Réponse: Paru le 2 décembre 2024 en libre accès le Plan de Keith Kellogg ne peut être considéré comme un document officiel. Apparemment, il s'agit de certaines "idées de réflexion" exprimées par Keith Kellogg et ses collègues. Elles ont été présentées en avril 2024.
Comme l'a déclaré à plusieurs reprises le président russe Vladimir Poutine, nous sommes en principe prêts à examiner toutes propositions constructives visant à éliminer les causes profondes du conflit et si elles tiendront compte des réalités sur le terrain dans l'ensemble des intérêts russes que nous avons évoqués.
Je ne suis pas sûre que maintenant cela vaille la peine d'examiner et de commenter ces idées officieuses au niveau officiel. Je pense que c'est encore prématuré.