CONCERNANT LA RENCONTRE ENTRE M. S.IVANOV, SECRÉTAIRE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, ET M. G.ROBERTSON, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’OTAN
Le 20 février, M. S.Ivanov, a reçu au Kremlin M. G.Robertson, Secrétaire général de l'OTAN. Les parties ont discuté d'un large éventail de problèmes de sécurité européenne et universelle. Les interlocuteurs ont notamment examiné les perspectives du développement de la coordination entre la Russie et l'Alliance Nord-Atlantique dans la cause du renforcement de la stabilité stratégique. Une attention particulière a porté sur les problèmes qui surgissent en conséquence de l'intention des Etats-Unis de créer un système d'ABM national en contradiction avec le traité sur l'ABM de 1972. Les parties ont également discuté de certains problèmes régionaux de sécurité liés à l'évolution de la situation dans le Caucase du Nord, en Transcaucasie et en Asie Centrale.
« La Russie est prête à coopérer avec l'OTAN et la nouvelle administration des Etats-Unis sur la base des principes de notre politique extérieure », a déclaré après la rencontre M. S.Ivanov. Ces principes prévoient une coopération égale en droit avec l'Alliance, un des composants de l'architecture de la sécurité européenne en cours de construction susceptible de contribuer à la réalisation des résolutions du CS de l'ONU et de l'OSCE dans l'intérêt de tous les participants du processus paneuropéen. « Chaque Etat, indépendamment de son appartenance aux alliances militaires et politiques, devrait jouir de droits égaux et respecter ses engagements sans soustraction aucune. Si des désaccords surgissent, il faudra les résoudre en conformité avec la Charte de l'ONU et les normes du droit international admises par tous » , a souligné M. S.Ivanov. Le Secrétaire du Conseil de sécurité a souligné le danger de l'émergence des nouvelles lignes de démarcation en Europe à la suite des projet d'élargissement de l'OTAN. « L'élargissement futur de l'Alliance, et surtout ses tentatives d'inclure dans ses rangs les pays Baltes, influencera sans doute de façon négative l'ensemble des relations entre Moscou et Bruxelles », a remarqué M. S.Ivanov. Selon son avis, il serait plus productif que l'OTAN et la Russie tentent conjointement de trouver les solutions mutuellement acceptables qui puissent garantir la sécurité des Etats qui ne font pas partie de l'Alliance, en leur fournissant des garanties croisées, en élargissant la coopération militaire et politique multilatérale, en élaborant ensemble de nouvelles formes de garanties collectives de la sécurité et de la stabilité dans la région Euroatlantique.