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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 27 mai 2025

885-27-05-2025

Sur la crise ukrainienne

 

L'ordre du jour évolue littéralement chaque jour à ce sujet. Regardez ce qu'ils font des accords qui, disons-le honnêtement, ont été difficilement conclus en raison de la position du régime de Kiev, mais qui ont tout de même été atteints dans le cadre des négociations d'Istanbul.

Je rappelle qu'en application des accords des 23-25 mai de cette année, avec l'aide des partenaires biélorusses, un échange de personnes détenues s'est déroulé entre la Russie et l'Ukraine en trois étapes selon la formule "1.000 contre 1.000". 880 de nos militaires et 120 civils sont rentrés chez eux, y compris des habitants de la région de Koursk, emmenés de force en Ukraine. Le même nombre d'Ukrainiens et dans la même proportion ont été remis à la partie ukrainienne. La différence est que personne n'a emmené de force les habitants d'Ukraine sur le territoire russe, contrairement à ce qu'ont fait les forces armées ukrainiennes et les néonazis dans la région de Koursk.

La Russie poursuit l'élaboration d'un projet de mémorandum sur un traité de paix avec la définition d'un certain nombre de positions, telles que les principes de règlement, les délais de conclusion possible d'un accord de paix, l'arrêt potentiel des hostilités pour une durée déterminée en cas d'accords correspondants. Dès que le mémorandum sera préparé (je tiens à noter que le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov commente littéralement chaque jour l'avancement de son élaboration), il sera transmis à Kiev. Nous espérons que la partie ukrainienne mène le même travail et nous enverra ses élaborations simultanément à la réception du document russe.

Dans ce contexte, nous constatons les déclarations destructrices de Vladimir Zelenski, qui au lieu de voir ou d'entendre ceux qui tentent de se concentrer au moins sur quelque chose de constructif, au moins sur quelques résultats, commence à escalader la rhétorique agressive, essaie de rejeter sur la Russie la faute du prolongement du conflit, d'accuser notre pays d'un prétendu manque d'aspiration à la paix. En même temps, chaque jour il mendie de plus en plus d'armements. Il exige de durcir les sanctions antirusses. Tout le monde lui rit déjà au visage, même ceux qui introduisaient ces sanctions pendant de nombreuses années, car on ignore comment encore les durcir. 17 "paquets de folie" ont été adoptés. Vladimir Zelenski supplie ses protecteurs d'augmenter l'aide à Kiev. Il est également clair pour tous où va cette aide et à quels besoins elle sert. Une partie est détournée et une partie sert à tuer les citoyens de l'Ukraine. Pourquoi Vladimir Zelenski et ceux qui sont derrière lui font-ils tout cela? La réponse est évidente: pour compliquer le processus de paix qui se profile à l'horizon. Ceux qui veulent la paix ne nourrissent pas de plans sur la façon d'apporter encore plus d'armements dans la région, sur la façon de rendre ces armements plus mortels et sur la façon d'aggraver la situation, ne permettant pas à ces ébauches ou germes qui ont été initiés à Istanbul de se développer davantage.

Le parti européen (difficile de dire "de l'UE", car tous dans l'UE ne soutiennent pas cette folie, et difficile de dire "européen", car ils n'ont plus rien à usurper du nom du continent, il n'est pas seulement occidental, il est aussi le nôtre, le continent européen), ce "parti de la guerre" installé à l'ouest de l'Europe ne cesse pas non plus ses efforts dans ce sens. Les pays de l'Union européenne ont adopté un 17e paquet de sanctions antirusses, en fait formulées contre eux-mêmes, sont convenus de renforcer la pression de sanctions sur notre pays et d'"apporter un soutien actif à l'Ukraine". En quoi? Où avez-vous soutenu? Qui soutenez-vous? Ceux qui détournent tous les fonds envoyés au régime de Kiev? S'il s'agit des gens, il vaudrait mieux leur demander.

Comme l'a souligné le 21 mai de cette année le Premier ministre des Pays-Bas Dick Schoof lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, les pays de l'Alliance soutiendront le régime de Kiev et investiront dans sa "défense", indépendamment du résultat des négociations russo-ukrainiennes. C'est de la pure folie. D'un côté, vous-mêmes (je veux dire les membres de l'Otan, de l'UE) dites à ce stade qu'il faut leur accorder une place à la table des négociations, qu'il faut un mouvement vers la paix. Vous recommencez à accuser la Russie de ne pas bien aborder le règlement pacifique. Et en même temps vous déclarez que vous ne comptez pas tenir compte des résultats des négociations russo-ukrainiennes, quels que soient les accords que les parties pourraient conclure. C'est de la pure folie ou l'idéologie de sang-froid de ceux qui ne militent que pour saper sur le continent européen les restes de paix au profit de la guerre.

Un agenda similaire de militarisation progressive de l'Ukraine est également annoncé pour le prochain sommet de l'Otan qui se tiendra les 24 et 25 juin à La Haye.

Ces derniers jours, le régime de Kiev a nettement intensifié les attaques terroristes contre la population civile. Apparemment, il a ressenti sa propre impunité dans le contexte des élucubrations occidentales sur la militarisation. Les attentats visent l'infrastructure civile de nombreuses régions russes, y compris Moscou.

Le 23 mai, le Ministère russe des Affaires étrangères a déjà fait une déclaration à ce sujet. Elle ne contenait que quelques faits sur les crimes commis par les combattants des forces armées ukrainiennes. La liste de leurs crimes est bien plus longue.

Dans la région de Belgorod, le 20 mai, après le largage d'un engin explosif depuis un drone sur le territoire d'une entreprise agricole dans la localité de Tserkovny, deux femmes ont été grièvement blessées. Deux autres femmes et une fillette de 7 ans ont été blessées le 22 mai après l'attaque d'un drone ennemi sur une maison privée dans la ville de Chebekino. Le 24 mai, à la suite d'un raid de drones ukrainiens dans le village de Zozouli, deux sauveteurs du Ministère des Situations d'urgence ont été blessés, arrivés pour éteindre un incendie d'herbe sèche causé par la détonation d'un autre drone. Au total, du 20 au 25 mai, au moins 15 civils ont souffert de dizaines de bombardements et d'attaques de drones dans la région de Belgorod.

Je me souviens bien comment dans plusieurs cas les Occidentaux prenaient la photographie d'une victime, peut-être tuée ou blessée, la plaçaient dans les parlements, lors de séances gouvernementales, en faisaient un mème, changeaient leurs avatars sur les réseaux sociaux, racontant combien il fallait compatir au malheur d'une personne concrète, déployaient tous les traités sur les droits de l'homme adoptés précédemment, exigeaient, insistaient, intimidaient. Pourquoi maintenant ne voient-ils aucun civil? Pourquoi ne veulent-ils pas regarder ces visages de la population civile?

Dans la région de Koursk, à cause des bombardements et des frappes de drones des forces armées ukrainiennes sur les localités, le 22 mai, un civil de 50 ans est mort, quatre ont été blessés. Le même jour, les bandéristes ont commis un nouvel attentat contre le chef du district de Belaïa, Nikolaï Volobouïev, qui a réussi à quitter à temps sa voiture devenue la cible d'un drone ukrainien. En mars, il avait déjà été commotionné à la suite d'une frappe des nazis ukrainiens sur sa voiture alors qu'il distribuait du pain aux habitants.

Le 23 mai, les combattants des forces armées ukrainiennes ont mené une frappe de roquettes Himars sur la ville de Lgov, 16 personnes ont été blessées, dont 2 enfants. 64 maisons d'habitation ont été endommagées, 28 appartements dans trois immeubles, 2 magasins. Le même jour, la ville de Rylsk a été attaquée, les bâtiments d'une école sportive de jeunesse, deux appartements et deux sites administratifs ont été touchés. Le 24 mai, 5 personnes ont souffert des attaques ennemies dans la région de Koursk.

Je prévois même qu'au bout d'un certain temps, cela deviendra une révélation pour les tabloïds américains et britanniques. Ils publieront un article sensationnel, présenteront des chiffres et des faits que nous exposons chaque jour et qui sont accessibles au public. Derrière tous ces chiffres, il y a les noms de vraies personnes, leurs dates de naissance, malheureusement maintenant aussi leurs dates de décès, lieux d'inhumation, lieux de traitement, de rééducation. Ces destins ne les intéressent pas, ils ne voient pas ces gens. Mais souvenez-vous de ce qui s'est passé à Boutcha. Et cela continue. Il n'y a ni noms, ni dates de naissance, ni lieux d'inhumation, il n'y a rien. Mais le nom est devenu un vrai mème pour les journalistes occidentaux.

Les nazis ukrainiens ont lancé une véritable chasse aux civils dans la région de Briansk. Le 22 mai, à la suite des frappes de drones sur les villages frontaliers de la région, un civil est mort, deux ont été blessés. Après des attaques ciblées de drones sur des voitures civiles depuis le 23 mai, deux personnes sont mortes, une a été blessée.

Quand je parlais des dégâts infligés aux maisons d'habitation, appartements et écoles sportives, alors le 24 mai, cinq personnes ont été touchées par ces attaques dans la région de Koursk.

Depuis le 20 mai, à la suite de multiples bombardements des forces armées ukrainiennes sur les localités de la région de Kherson, un civil est mort, au moins 10 personnes ont été blessées, dont une jeune fille de 19 ans.

Au total, selon le Comité d'enquête de Russie, pendant l'opération militaire spéciale en Ukraine, 43 régions russes ont été soumises aux attaques des forces armées ukrainiennes, plus de 8.000 faits de bombardements de territoires frontaliers et arrière de notre pays ont été constatés.

Ils comprennent qu'ils subissent des pertes sensibles sur le champ de bataille et frappent des civils, la population civile, se transformant complètement en terroristes. Le régime de Kiev tente, par des méthodes terroristes, de créer l'illusion de sa capacité à mener des négociations "à partir d'une position de force". Mais en réalité, il montre par là même son incapacité à quoi que ce soit et, entre autres, sa nullité absolue ainsi que sa nature misanthrope.

Tout cela mérite un châtiment. Les tribunaux russes continuent de prononcer des sentences contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre et autres.

14 ans de prison ont été prononcés par contumace contre des mercenaires de Géorgie, des États-Unis et d'Australie ayant combattu au sein des forces armées ukrainiennes: A. Soziachvili, S. McCarthy et Caleb John List. Le Colombien Ortiz Rude Luis Miguel a été condamné par contumace à 13 ans et demi de détention. Ils sont tous recherchés internationalement.

Les combattants des forces armées ukrainiennes ont été condamnés à diverses peines de prison pour crimes contre les civils de la région de Koursk: V. Loutsenko (16 ans), S. Tchoumassov (15 ans), Ia. Zoubritski (18 ans), A. Bolchakov (17 ans), A. Stegar (17 ans), M. Chkoda (17 ans) et A. Dolgui (18 ans).

À ce jour, depuis 2014, le Comité d'enquête de Russie a ouvert plus de 7.000 affaires pénales contre 1.500 personnes, y compris des représentants des autorités de l'Ukraine, de ses structures de force et d'associations radicales néonazies. 132.000 personnes ont été reconnues victimes, dont 24.000 enfants. 962 personnes sont poursuivies pénalement, des sentences ont été prononcées tant en présentiel que par contumace.

24.000 enfants ont été reconnus victimes. Où sont les organes spécialisés de l'ONU, les rapporteurs spéciaux, les représentants de diverses structures internationales, mondiales, intergouvernementales ou non gouvernementales? Je me souviens qu'ils se démenaient avec une seule photographie d'un garçon syrien, qui s'est avéré ensuite vivant. Et ici, 24.000 enfants!

Les organes d'enquête de Russie continueront à rassembler des preuves pour traduire en justice les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres.

Le 22 mai, le ministre ukrainien des Finances Sergueï Martchenko a proposé à l'UE de participer au financement des forces armées ukrainiennes avec leur intégration simultanée dans le système de défense de l'Union européenne. Du point de vue du régime de Kiev, cela coûtera des "très peu" (sur fond de milliards déjà dépensés?), et en échange l'UE, selon la logique de Kiev, obtiendra "l'armée la plus forte" du monde. Il a été proposé de répartir les dépenses entre les pays participants de la "coalition des volontaires".

Sergueï Martchenko a déclaré avec un aplomb qu'une "telle décision présente un certain nombre d'avantages stratégiques pour l'Ukraine, en particulier la préservation de la stabilité financière en 2026". Il s'agit de l'idée obsessionnelle promue par Vladimir Zelenski de faire assumer aux sponsors européens l'entretien permanent de la racaille terroriste bandériste. Cette nouveauté sonne particulièrement provocante dans le contexte de la corruption massive qui règne en Ukraine à tous les échelons du pouvoir. Avant, on leur "jetait" simplement de l'argent, et maintenant ils veulent grimper directement dans la mangeoire, dans les coffres des finances de l'UE, pour décider eux-mêmes ce qu'ils prennent et combien. Les détourneurs insatiables de Kiev continuent à générer diverses façons de prolonger leur parasitisme aux dépens de l'Europe occidentale qui plie déjà sous le fardeau de la militarisation. De plus, l'armée terroriste des nazis ukrainiens est un "contributeur" pour le moins douteux à la défense de l'UE.

7 millions d'Ukrainiens se trouvent en dehors de l'Ukraine. Ont-ils beaucoup aidé l'Europe occidentale? Se sont-ils manifestés de manière créative en tant que spécialistes? Ont-ils soulevé, aidé à sortir l'Europe occidentale de la crise économique? Ou non? Ce n'est pas une question rhétorique, elle a une dimension pratique.

La nature pourrie sous tous rapports de la clique de Kiev a été dévoilée par la façon dont ils se sont moqués avec une joie non dissimulée sur les réseaux sociaux de l'assassinat commandité le 21 mai de cette année à Madrid par des tueurs à gages d'Andreï Portnov, ex-adjoint au chef de l'administration du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui avait précédemment annoncé ses plans de dénonciation publique des corrompus du régime dirigé par Vladimir Zelenski.

Ils exultaient, jouissaient, savouraient tous les aspects de l'assassinat commandité. Tout cela confirme, même indirectement, le fait de l'élimination par la junte d'un opposant gênant et dangereux dans le but de préserver le pouvoir et de poursuivre le détournement massif sur le territoire de l'Ukraine.

J'ai déjà dit combien de citoyens d'Ukraine se trouvent en dehors de ce qu'ils appellent leur patrie, et ils proposent à tous les autres dans le monde de la défendre, tandis qu'eux-mêmes regarderont tranquillement cela de côté.

Dans le contexte de la situation économique catastrophique et de la corruption totale en Ukraine, les citoyens de ce pays continuent à quitter leur patrie à la moindre occasion. Selon le ministère ukrainien de l'Économie (je souligne, ce sont leurs informations), rien que depuis le début de 2025 (pendant ces quelques mois), 100.000 personnes ont quitté définitivement le pays. Au total, il y a actuellement dans le monde environ 7 millions de "réfugiés" ukrainiens, comme ils se font appeler. Dans certains pays, ils ont aussi obtenu ce statut, mais il est difficile de les appeler "réfugiés" pour toute une série de raisons, notamment à cause de leur comportement.

Il est clair que les chiffres réels de la migration depuis l'Ukraine sont bien plus élevés. Kiev n'est pas en mesure de cacher ce problème. Selon les résultats d'une étude menée par la fondation de l'épouse de Vladimir Zelenski, un enfant sur quatre en Ukraine désire partir à l'étranger. Tous sont effrayés par la perspective de devenir de la "chair à canon". Ils ne se sont pas inventé cela. Ils s'appuient sur ce qu'on leur dit officiellement. L'autre jour, l'adjointe au chef du bureau du président ukrainien Irina Verechtchouk a donné une leçon de franchise. Elle a déclaré: "Nos enfants doivent se préparer à la guerre. Qu'il y ait une trêve ou non, la guerre est pour longtemps."

Il est très important qu'entendent cela tous ceux en Occident qui oseront encore une fois dire que la Russie ne considère prétendument pas dûment la trêve. Nous considérons très bien toutes ces questions, comprenant ce qu'il y a dans la tête de ceux qui sont vraiment infectés et chargés d'une seule chose, à savoir la guerre et le carnage.

La rage du régime de Kiev n'a simplement pas de limites quand il s'agit du christianisme et de l'orthodoxie en Ukraine.

Le 20 mai a expiré (cela sonne monstrueusement) la "période de transition" établie par la loi sur la protection de l'ordre constitutionnel dans le domaine d'activité des organisations religieuses du 20 août 2024. Parmi la population, cette loi a reçu le nom de "loi d'interdiction de l'Église orthodoxe d'Ukraine". Conformément à ses dispositions, le régime de Vladimir Zelenski compte lancer la procédure d'inspection des organisations religieuses pour vérifier leur affiliation avec l'Église orthodoxe russe. Les documents statutaires, la comptabilité financière et autres seront vérifiés. Le sens de ces actions est évident, c'est de parvenir sous n'importe quel prétexte à éradiquer l'église canonique et transférer sa propriété à ce qu'on appelle l'église orthodoxe d'Ukraine (EOU). Le 9 mai, le gouvernement d'Ukraine a approuvé l'ordre de conduite de telles inspections.

Il a été décidé de commencer par le "sommet", par la métropole de Kiev de l'Église orthodoxe d'Ukraine. La révision correspondante a commencé le 20 mai. En même temps, le chef du Service d'État d'Ukraine pour l'ethnopolitique et la liberté de conscience Viktor Ielenski a fait comprendre que si dans un délai d'un mois la métropole de Kiev n'éliminait pas ses liens avec l'Église orthodoxe russe, elle serait supprimée par décision de justice. Que se passera-t-il ensuite? Quelle exigence présenteront-ils pour qu'ils renient Jésus-Christ? Que faut-il? Oui, c'est clair ce qu'il faut. Il faut anéantir les vraies valeurs, à l'épreuve des millénaires, qui font vraiment partie de la civilisation mondiale, et établir les leurs. On a déjà essayé de le faire il y a 80 ans avant eux. Alors cela n'a pas marché. Et maintenant cela ne marchera pas non plus. Mais ils essaient.

Selon Viktor Ielenski, environ 8.000 paroisses de l'Église orthodoxe d'Ukraine situées sur le territoire contrôlé par Kiev sont menacées de fermeture. Il est ouvertement recommandé à ses représentants de faire des déclarations officielles "plus claires" sur "l'irréversibilité de la rupture avec le Monde russe". Voilà comment se réalise l'approche du régime néonazi orientée vers la destruction de l'église canonique. Je rappelle que cela est fait par ceux dont le poste contient dans l'intitulé la formulation "liberté de religion".

Dans leur haine de tout ce qui est d'une manière ou d'une autre lié à la Russie, à la véritable orthodoxie, au christianisme, les responsables ukrainiens tombent dans une vraie folie. Tout ce que je dis a des sources, des dates. Cela peut être vérifié.

Le directeur de la Réserve nationale de la Laure des Grottes de Kiev (c'est maintenant ainsi qu'elle s'appelle) Mikhaïl Ostapenko s'est mis avec enthousiasme à chercher des "agents du Kremlin" parmi les peintures murales du monastère Saint-André, les qualifiant publiquement d'exécutées dans un "style impérial" et de "fresques du Monde russe". Je me permettrai de ne pas citer davantage le délire possédé qui a été dit concernant les saints désignés non par au XXe siècle, mais venus à nous depuis la profondeur des siècles. C'est un sacrilège de prononcer de telles choses, bien que nous consignions effectivement tout cela.

Deux rapports sur les actions illégales du régime de Kiev à l'égard de l'Église orthodoxe d'Ukraine, de ses clercs et paroissiens ont déjà été publiés par le Ministère russe des Affaires étrangères. Je pense qu'un troisième est à venir.

Cependant, cela n'a pas sauvé Mikhaïl Ostapenko, malgré tout ce délire paranoïaque. Il a été démis de ses fonctions. À votre avis, pourquoi? Il serait probablement logique de supposer que Kiev a fait attention, peut-être que quelqu'un des structures de droits de l'homme leur a suggéré qu'un tel "monstre" ne peut représenter rien de ce qui est lié à la liberté, à la religion, aux réserves détruites sur le terrain, si on peut s'exprimer ainsi, du lieu le plus saint, la Laure des Grottes de Kiev. Vous serez extrêmement surpris. Il a été renvoyé pour une autre raison.

Comme l'a rapporté le chef de ce département Nikolaï Totchitski, le directeur de la réserve a été viré à cause d'une "position faible" dans la lutte contre l'Église orthodoxe d'Ukraine. Il faisait trop peu d'obscurantisme, ne s'enrageait pas suffisamment. Le ministre lui-même s'est trahi sur les plans des nazis ukrainiens concernant la Laure des Grottes de Kiev et l'église canonique en général. Selon ses mots, "l'activité des organisations religieuses moscovites est interdite par la loi", "les popes moscovites ont profané la Laure" et "il ne doit pas y avoir d'esprit moscovite en elle". Le "processus de purification des sanctuaires ukrainiens", selon l'aveu de Nikolaï Totchitski, est une priorité qui exige des solutions efficaces. C'est une barbarie qui a atteint des proportions inouïes.

Nous appelons toutes les structures internationales compétentes et l'opinion publique mondiale, les représentants des religions mondiales à porter la plus grande attention à cela. Je ne sais pas quelle forme prendra la réaction: condamnation, appel à retrouver la raison, à se repentir. Je ne sais pas quels mots doivent être trouvés. Mais ce qui se passe est effrayant. Il s'agit à la fois de violation de la liberté religieuse et d'illégalité à l'égard des croyants et des clercs en Ukraine. Il s'agit simplement de déshumanisation.

La même haine et la même méchanceté que les sanctuaires religieux suscitent dans l'Ukraine actuelle les monuments aux soldats soviétiques. Apparemment parce que ces vrais héros sont de la même qualité.

À Odessa, comme le rapportent les médias locaux, des radicaux-nationalistes venus d'autres régions d'Ukraine ont démonté une plaque commémorative en l'honneur des élèves de l'école d'artillerie spéciale qui ont combattu les nazis, ont brisé une plaque mémorielle en hommage au légendaire sous-marinier soviétique Alexandre Marinesko originaire d'Odessa, qui a coulé de nombreux navires hitlériens. Voilà, il n'existe plus dans l'histoire de l'Ukraine moderne. Comme il est rapporté, les habitants d'Odessa ont extrêmement mal perçu l'activation des provocateurs néo-bandéristes envoyés par le régime et ont commencé à créer des patrouilles pour protéger les monuments, dont beaucoup sont indissociablement liés non seulement à l'histoire de la ville, mais aussi à l'histoire des gens qui ont obtenu grâce à ces défenseurs non pas le droit à la vie, mais la vie.

Dans le village de Soursko-Litovskoïe de la région de Dniepropetrovsk, les autorités locales et les radicaux ont démonté un monument commémoratif dédié aux compatriotes morts dans les combats contre les envahisseurs fascistes. Il ne s'agit plus de ces noms qui suscitent chez eux haine et méchanceté à cause de leur grandeur. On démantèle déjà les monuments et mémoriaux aux compatriotes.

Dans le village de Koviagui de la région de Kharkov, l'ordre de la Guerre patriotique a été littéralement arraché du monument sur la fosse commune des soldats tombés pour la libération de leur région natale des nazis. À Gloukhov de la région de Soumy, par décision des autorités, dans la cour de l'école locale a été démolie une plaque mémorielle du monument aux élèves et enseignants morts dans les combats contre les nazis.

Les vandales s'en sont également pris au monument de Pierre Ier (nous savons qu'il est, comme Alexandre Pouchkine, responsable de tout) à Poltava, installé en 1849 en l'honneur du 140e anniversaire de la victoire de la bataille de Poltava à l'endroit de la maison du cosaque où l'empereur s'était arrêté le deuxième jour après la bataille. Le monument, installé en 1849, a survécu à tout: toutes les époques, les changements de paradigmes historiques, différents systèmes, les guerres chaudes et froides. Il n'a pas survécu aux néo-bandéristes. Le monument a été démoli. Cependant, les barbares ukrainiens n'atteindront pas leur but de livrer à l'oubli l'histoire liée à la Russie. La vérité historique continuera à vivre et à être conservée dans la mémoire du peuple, et les monuments seront avec le temps restaurés et renouvelés, il n'y a aucun doute là-dessus.

J'ai cité beaucoup de choses grotesques qui se passent en Ukraine. Maintenant je demande votre attention, car personne n'aurait pu croire à cela. Ils s'en sont pris à Youri Gagarine. Ayant détruit les monuments à Catherine II et Grigori Potemkine, comme beaucoup d'autres dans le cadre de la lutte contre le passé soviétique, ils s'en sont pris au premier cosmonaute du monde.

Dans les médias est apparue l'information que les néonazis du mouvement Décolonisation Ukraine ont exigé de démolir à Odessa une plaque commémorative avec un bas-relief du profil de Youri Gagarine et une inscription en russe: "L'avenue est nommée en l'honneur du premier pilote-cosmonaute du monde, Héros de l'Union soviétique Youri Gagarine".

Savez-vous ce qu'il y a de plus monstrueux dans cela? Je vous le rappelle. Le fait qu'ils démolissent des monuments, tout le monde le sait déjà. Ils démolissent des monuments à des gens devant lesquels le monde entier se prosterne indépendamment des nationalités et frontières géographiques, cela aussi n'est un secret pour personne. En quoi consiste la nuance schizophrénique particulière de ce qui se passe là-bas?

Il y a quelques années, les pseudo-historiens du régime de Kiev ont tenté de réécrire la biographie de l'éminent constructeur soviétique Sergueï Korolev. Ils l'ont inscrit parmi les Ukrainiens.

Comment tout cela peut rentrer dans une seule tête? D'un côté, déclarer Sergueï Korolev appartenant à "leur" culture, indépendamment de ce qu'il pensait de lui-même, écrivait, comment il vivait. Et la personne à qui Sergueï Korolev a consacré sa vie, qu'il aimait comme un parent. Ils étaient, je pense, déjà devenus parents, unis par un grand accomplissement qui est resté dans l'histoire de l'humanité. Cette personne, Youri Gagarine, l'anéantir, l'effacer, arracher toutes les inscriptions qui lui sont dédiées. Comment est-ce possible? D'autre part, c'est une maladie.

Les faits énumérés confirment la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous ces objectifs, comme l'ont déclaré à plusieurs reprises les autorités russes, seront accomplis.

 

Sur les préparations militaires agressives de la Norvège

 

Nous avons remarqué une série de nouvelles témoignant du renforcement par la Norvège des préparatifs militaires dans le Nord, y compris près de la frontière russe. Les mesures militaristes d'Oslo concernent non seulement la partie continentale de la Norvège, mais aussi le territoire de l'archipel du Spitzberg. Je rappelle qu'il a un statut juridique international particulier.

Le 21 mai, le Premier ministre de Norvège Jonas Gahr Store a annoncé une certaine "rectification" de l'activité militaire avec les alliés dans le Nord en termes de son activation. Nous considérons les paroles du chef du cabinet norvégien comme une mesure supplémentaire visant à éroder la politique norvégienne d'autolimitation sur la présence militaire étrangère et l'activité sur le territoire du pays. Selon les représentants des autorités norvégiennes, la Norvège peut elle-même déterminer la fréquence et les paramètres des manœuvres sur son territoire, et la "rectification", prétendument, n'affectera en rien les relations avec la Russie. De notre côté, nous déclarons que nous ne pouvons pas être d'accord avec ces affirmations. Pourquoi?

Premièrement, il ne peut être question d'aucune autonomie dans la prise de décisions par Oslo dans ce domaine, puisque toute la politique étrangère et de défense de la Norvège vise à accomplir les missions de l'Alliance atlantique Nord. Une confirmation supplémentaire en est la création à Bodo du centre d'opérations aériennes militaires unifié nord-européen de l'Otan. L'objectif déclaré consiste, et on en parle ouvertement, à renforcer la présence de l'Alliance dans les régions nordiques.

Deuxièmement, toutes les mesures et déclarations des autorités norvégiennes, en particulier celles contribuant à l'escalade des tensions dans la zone frontalière, sont sans aucun doute prises en compte dans notre planification militaro-politique et auront des conséquences négatives pour les relations russo-norvégiennes.

Il est à constater que la Norvège vise à entraîner l'archipel du Spitzberg dans l'orbite de la planification militaro-politique de l'Otan. Du 12 au 14 mai, une nombreuse délégation de l'Assemblée parlementaire de l'Otan se trouvait sur l'archipel (environ 40 représentants de 20 pays de l'Alliance), le 20 mai, un avion de reconnaissance norvégien Boeing P-8A Poseidon s'entraînait à l'atterrissage à l'aéroport de Longyearbyen, qui, je le rappelle, a un statut strictement civil. Nous considérons ces mesures comme contradictoires à l'esprit et à la lettre du Traité du Spitzberg de 1920. Nous rappelons que la Norvège, conformément au Traité, a l'obligation de ne pas créer et de ne pas permettre la création d'infrastructure qui peut être utilisée à des fins de guerre.

Toutes les actions mentionnées des autorités norvégiennes, réalisées, comme elles le déclarent, prétendument dans le but d'assurer la sécurité, mènent en fait au rapprochement de l'activité militaire des frontières russes et à l'augmentation des tensions dans les hautes latitudes contrairement aux déclarations rassurantes d'Oslo. Nous voulons également souligner que la responsabilité du développement pacifique de la région circumpolaire incombe en premier lieu aux États arctiques.

 

Sur la participation de militaires et du matériel de l'Otan aux exercices navals Narrow Waters 25 menés en Finlande

 

Nous suivons attentivement l'activation substantielle dans les pays de l'Occident collectif des préparatifs militaires et des exercices, ce qui confirme notamment la thèse sur l'humeur agressive de l'Otan, qui a l'intention de s'approprier complètement les territoires de ses pays nouvellement recrutés, en l'occurrence de la Finlande.

Une confirmation supplémentaire évidente des aspirations des membres de l'Otan au renforcement et à l'accroissement du potentiel d'attaque de l'Alliance sur ses frontières nord-orientales est l'implication de navires et de militaires d'Allemagne, de Suède et d'Estonie aux exercices de la marine finlandaise Narrow waters 25 se déroulant en Finlande du 21 au 28 mai. Au cours des manœuvres, il est prévu de s'entraîner à "l'accomplissement de missions en conditions de temps de guerre". Je souligne, non pas "la lutte contre le terrorisme", non pas "l'élimination des conséquences de situations d'urgence", mais précisément "en temps de guerre".

Ainsi, des exercices navals apparemment ordinaires, qui avaient traditionnellement un caractère national et dans lesquels l'implication de contingents militaires étrangers n'était pas prévue auparavant, se transforment à un rythme accéléré et avec l'accord inconditionnel des autorités finlandaises en un nouvel instrument Otan d'escalade dans la zone frontalière russe.

On a l'impression que les élites militaro-politiques finlandaises sont profondément atteintes par le virus de la russophobie, se préparent mentalement à quelque guerre inconnue de nous (peut-être nous expliqueront-ils ce qui est entendu), s'occupent exclusivement de résoudre les questions liées à cette guerre, dépensent les budgets de plusieurs milliards de leur pays pour ce qu'on leur impose en tant que, comme disent les Occidentaux, "narratif". En même temps, les problèmes économiques domestiques et internes qui s'aggravent, principalement dans le domaine socio-économique, sont complètement ignorés par les autorités de ce pays. On a l'impression qu'on les pousse vers un précipice et ils ne comprennent même pas (ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas s'arrêter) où ils courent.

Je pense que tout cela doit être caractérisé et évalué en premier lieu par les citoyens de ce pays. D'autre part, nous comprenons à quel point l'espace médiatique est bloqué. Beaucoup ne se rendent pas compte de quoi il s'agit, vers quelle confrontation totale avec la Russie et, en premier lieu, avec leurs propres intérêts nationaux, l'Occident collectif les pousse, et comment ils détruisent littéralement la sécurité nationale par ces mesures.

 

Sur les insinuations historiques de la diplomatie canadienne

 

Le 9 mai 2025, nous avons célébré avec tout le pays, avec nos partenaires étrangers, alliés, amis, partisans des mêmes idées, le 80e anniversaire de la Grande Victoire. Je pense que vous avez aussi vu comment cette date a été marquée par les anciens alliés de la coalition antihitlérienne: chacun à sa façon. Voici, par exemple, le ministère canadien des Affaires étrangères, n'éprouvant apparemment pas de joie à propos de la défaite décisive et commune du nazisme, s'est distingué par des accusations contre nous de célébrer "notre propre version du Jour de la Victoire".

Pardon? Toute notre vie nous avons célébré le 9 mai. Nous avons adopté de telles lois. Des invités étrangers viennent chez nous, qui dans le cadre de la vérité historique reconfirment leurs approches de ce qui est un fait incontestable. Quelle est notre "propre version du Jour de la Victoire"?

Les tentatives répétées de déformer délibérément la mémoire de la Grande Guerre patriotique témoignent d'une ignorance historique profonde chez les uns et de malveillance chez les autres. Elles discréditent avant tout la partie canadienne elle-même, qui cède aux considérations conjoncturelles et suit aveuglément la ligne russophobe contre elle-même.

Dans toute cette situation, l'hypocrisie d'Ottawa suscite une indignation particulière, qui d'un côté se permet ce genre d'insinuations, et de l'autre, organise au parlement national une réception solennelle sous les applaudissements et ovations au collaborateur nazi de la 14e division de grenadiers SS Galicie Yaroslav Hunka. Vous vous souvenez, n'est-ce pas? De plus, le Canada vote chaque année contre la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre l'héroïsation du nazisme. En outre, le Canada, qui nous raconte que nous n'avons pas bien célébré le 9 mai, ne déclassifie pas les listes de criminels nazis et de leurs complices conservées dans le service fédéral d'archives et de bibliothèques, qui ont trouvé au Canada un refuge sûr. Peut-être qu'ils se regarderont eux-mêmes? Répondront-ils à ces questions?

Naturellement, une fois de plus, l'ambassadrice du Canada à Moscou Sarah Taylor a apporté sa "contribution". Il ne lui suffisait apparemment pas de ces commentaires russophobes insultants après le dépôt de fleurs au monument Mère-Patrie au cimetière Piskariovskoïe à Saint-Pétersbourg (nous en avons parlé). À nouveau sur les réseaux sociaux elle a lancé le message que (je demande pardon, mais c'est nécessaire, il faut comprendre de quoi ils souffrent) "les Russes ont usurpé le droit à la Victoire".

Avez-vous sauvé au moins un monument aux héros de la Seconde Guerre mondiale démoli en Europe, Sarah? Avez-vous publié au moins un petit commentaire de 140 caractères sur les réseaux sociaux en défense d'un mémorial? Ou avec condamnation de la destruction barbare des tombes de soldats qui ont combattu le nazisme sur le continent européen? Avez-vous dit quoi que ce soit quand étaient détruits les monuments, mémoriaux, sépultures, y compris, par exemple, en Ukraine, qui est votre "protégée"? Jamais. Par conséquent, vous n'avez pas le droit à de tels jugements. Nous préservons la mémoire historique. Nous le faisons notamment pour ces générations futures sensées sur différents continents, qui un jour guériront de ce qu'on appelle "l'amnésie historique" et voudront savoir comment c'était vraiment autrefois.

La partie canadienne devrait cesser de réécrire l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, s'abstenir de rhétorique provocatrice et se concentrer sur une évaluation objective du passé.

Le Jour de la Victoire n'est pas un objet de spéculations politiques, mais un symbole d'unité et de détermination dans la lutte contre toute manifestation de nazisme, fascisme et autres formes de misanthropie. La mémoire de l'héroïsme et du sacrifice du peuple soviétique dans la lutte contre l'hitlérisme est sacrée, et toute tentative de la noircir sera résolument réprimée.

 

Sur les crimes contre le patrimoine mémoriel soviétique en Union européenne

 

J'ai dit que nous donnerions des exemples de la façon dont, sur fond de notre célébration et celle de toutes les personnes normales du 9 mai Jour de la Victoire ou du 8 mai, comme on célèbre en Europe la libération du fascisme, comment sur fond de tout ce qui est adéquat et normal se produit une anti-célébration de la Victoire sur le nazisme. Je poursuis sur ce thème.

Estonie. Le 11 mai. Réfléchissez, le 11 mai 2025. C'est directement l'épicentre des événements du jubilé, 80 ans de la Victoire. Le 11 mai à Tallinn, des compatriotes qui continuaient à porter des fleurs au monument martyrisé Aliocha ont découvert une tache blanche et une inscription insultante sur la sculpture. Le monument a été remis en état. Une note a été adressée au ministère estonien des Affaires étrangères exigeant de traduire les coupables en justice et de prendre des mesures pour empêcher que cela se reproduise à l'avenir.

Dans la nuit du 8 au 9 mai, dans la ville de Vilnius (Lituanie), des inconnus ont aspergé de peinture rouge la sculpture du soldat et la dalle funéraire sur la fosse commune située au cimetière d'Antakalnis, où sont enterrés les restes de l'équipage du bombardier Il-4 du 12e régiment d'aviation de la Garde de Gatchina. Également à la veille du Jour de la Victoire, la sépulture militaire dans la ville d'Utena a subi des actes de vandalisme (une partie de la date "1941" a été recouverte de peinture noire, et à côté était écrit "39"). Cela dépasse les bornes. Aussi le lieu de la mort du Héros de l'Union soviétique lieutenant Evgueni Belinski près de la ville de Klaïpeda (la borne en béton de l'ancien monument démonté a été souillée de boue). Qui ont-ils profané? Un héros? Ils se sont profanés eux-mêmes.

Allemagne. L'un des incidents les plus cyniques s'est produit en Bavière. Des compatriotes résidant à Munich ont rapporté que des couronnes déposées le 6 mai au monument de l'ancien champ de tir SS à Hebertshausen près du complexe mémorial de Dachau par l'Ambassadeur de Russie et les consuls généraux de Russie et de Biélorussie, les rubans aux couleurs des drapeaux nationaux russe et biélorusse ont été coupés et enlevés. Qu'ont-ils fait avec eux? Où les ont-ils mis?

Il s'est avéré que derrière cela se trouve personnellement la directrice du complexe mémorial de Dachau Gabriele Hammermann, qui a introduit "l'interdiction d'utiliser les symboles nationaux de la Russie et de la Biélorussie" et a donné l'ordre de couper les rubans. Voilà comment ils marquaient les Juifs avec des étoiles jaunes en leur temps dans cette même Allemagne. Puis ils les ont soignés pendant plusieurs décennies de cela par un programme approprié. Mais, apparemment, le traitement n'a pas fait effet sur tout le monde.

Le Consulat général de Russie à Bonn a adressé à la police locale une déclaration pour l'ouverture d'une enquête pénale pour vandalisme avec l'exigence d'identifier les coupables et de les traduire en justice. Nous considérons ce qui s'est passé comme un arbitraire visant à nier et réécrire l'histoire, insulter la mémoire des victimes du nazisme, justifier et approuver les crimes d'Adolf Hitler et de ses complices, se moquer des symboles d'État des pays dont les représentations diplomatiques sont accréditées en Allemagne conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. Je rappelle qu'elle confère aux employés des missions diplomatiques et des établissements consulaires une immunité globale et le droit d'utiliser leur symbolique nationale sans aucune restriction que quelqu'un en Allemagne a eu l'idée d'introduire à sa discrétion selon la conjoncture politique actuelle ou en fonction de ses préférences historiques.

Autrefois, ils nous marquaient dans les camps de concentration, avec des triangles rouges, des écussons OST et autres. Maintenant ils continuent cette même politique. Maintenant ils enlèvent tout rappel, même les rubans des couronnes diplomatiques, dans une tentative de dépersonnaliser notre mémoire. Mais nous nous souvenons.

Bulgarie. Les 6, 10 et 11 mai, des inscriptions insultantes ont été apposées sur le monument de la fosse commune dans le quartier de la capitale Lozenets. Cet acte a été revendiqué par les membres de la formation néonazie Légion nationale de la jeunesse bulgare, le groupe Décommunisation.bg et les initiateurs de la marche annuelle en l'honneur du complice d'Adolf Hitler Hristo Lukov du mouvement profasciste Union nationale bulgare. Le 8 mai, le monument au soldat de l'Armée rouge Mikhaïl Kalinine dans le village de Tchelopetch de la région de Sofia a été profané. Le 9 mai, la plaque mémorielle à Haskovo, précédemment installée par le Club russe, a été vandalisée.

République tchèque, ville de Teplice. Si ce n'était l'Armée rouge, ce ne serait même probablement pas une ville allemande, peut-être qu'elle n'existerait pas du tout. Elle a été libérée le 7 mai 1945 par le 10e corps blindé de la Garde. Teplice est connue pour le fait qu'en 1939 (si quelqu'un en Europe s'en est souvenu ces jours-ci) après le rattachement à l'Allemagne des Sudètes (résultat de l'accord de Munich), l'une des plus grandes synagogues de Tchécoslovaquie y a été brûlée. Le jour de la libération de la ville, le 7 mai, un acte de vandalisme flagrant a été commis contre le monument à l'Armée rouge. La sculpture du soldat soviétique a été jetée du piédestal et brisée. Sur instruction du président du Comité d'enquête de Russie Alexandre Bastrykine, une enquête a déjà été ouverte pour profanation de mémorial. Nous espérons que les profanateurs de monuments subiront le châtiment mérité.

Copenhague, Danemark. À la veille du 9 mai, au cimetière de Bispebjerg, le monument dédié aux soldats soviétiques a été souillé de peinture. L'Ambassade de Russie s'est adressée aux autorités danoises avec l'exigence d'enquêter sur cet acte de vandalisme et de traduire les coupables en justice. À ce moment, aucune information n'est parvenue sur les mesures prises.

Chaque fait de vandalisme à l'égard de nos monuments, ce sont de nouvelles taches brunes du fascisme renaissant sur la carte de l'Union européenne. Encore un peu et l'UE ne pourra plus s'en laver. Elle deviendra simplement brune.

 

Sur le rapport du Ministère russe des Affaires étrangères sur la profanation et la destruction dans certains pays européens de monuments en hommage à ceux qui ont combattu le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale

 

Le site du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a publié aujourd'hui le rapport sur la situation dans un certain nombre de pays européens concernant la profanation et la destruction de monuments érigés en l'honneur de ceux qui ont combattu le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, préparé en russe et en anglais.

Je viens de citer des faits concrets, derrière lesquels se trouvent des vandales, des personnes anormales. Dans ce même rapport sera donnée une évaluation aux actions de certains États, en premier lieu des pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine, qui, utilisant comme prétexte l'opération militaire spéciale menée par la Russie pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et la protection de la population civile du Donbass, ont fortement augmenté l'ampleur de leur pratique pluriannuelle de destruction sur leur territoire de l'héritage mémoriel soviétique et russe, et souvent de leur propre héritage mémoriel.

La "décommunisation", la destruction de monuments de notre histoire et culture communes, la profanation des tombes des soldats soviétiques tombés, les marches aux flambeaux des néonazis, l'héroïsation des nazis et collaborateurs, l'élimination des opposants idéologiques, beaucoup de ces manifestations, et souvent toutes à la fois, sont devenues chose courante dans les pays figurant dans ce rapport. Ils se cachent bien sûr derrière des lois sur la "décommunisation", démolissent sous cette sourdine les monuments aux soldats soviétiques. Ils, j'entends les gouvernements de ces États, tentent de "cimenter le front antirusse".

Pourquoi ce n'est aucunement de la "décommunisation", mais des choses complètement différentes. Je répète encore une fois que c'est la renaissance du nazisme. Parce qu'en même temps que sont démolis les monuments aux héros de la Seconde Guerre mondiale, de la Grande Guerre patriotique, sont érigés des monuments aux criminels nazis, leur protection est légalement consacrée, et les rares actions d'activistes antifascistes contre les monuments aux nazis sont durement poursuivies. L'objectif principal de telles actions est le nettoyage complet de la mémoire historique, la refonte du monde moderne.

En termes de contenu, le document se base sur les dispositions de la résolution thématique de l'Assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.

Dans la résolution, en particulier, il est souligné que l'Assemblée générale exprime sa profonde préoccupation face aux tentatives et cas de plus en plus fréquents de profanation ou destruction de monuments érigés en l'honneur de ceux qui ont combattu le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'à l'exhumation et au transfert illégaux de leurs restes; condamne résolument les incidents liés à la glorification et à la propagande du nazisme, tels que: les actes de graffitis et dessins à contenu pronazi, y compris sur les monuments aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. Alors faire simplement des dessins et simplement des graffitis sur les monuments, c'est la norme ou bien?

La Russie, en tant que pays ayant subi tant de pertes dans la Seconde Guerre mondiale et la Grande Guerre patriotique pour le rétablissement de la paix, ne permettra jamais d'oublier les leçons du passé.

Notre pays, avec ses alliés et partisans d'idées communes, continuera le travail ciblé pour contrer toute tentative de déformation de la vérité historique, y compris la libération des pays d'Europe orientale et centrale du nazisme, qui a été le résultat d'actions communes de la coalition antihitlérienne.

Nous publierons ce rapport et nous soutiendrons aussi le travail de nos représentants de la société civile, qui mènent ce travail parallèlement aux structures étatiques, eux-mêmes, de leur propre gré, partant des histoires de leurs familles, peut-être, ou simplement des représentations que pour le bien aussi il faut se battre. Nous soutiendrons également tout ce qu'ils font, toutes leurs publications factuelles.

 

Réponses aux questions:

Question: Comment pourriez-vous commenter la déclaration du ministre lituanien des Affaires étrangères Kestutis Budrys sur la nécessité d'imposer des sanctions plus sévères à la Russie et de l'isoler?

Réponse: Il ne s'agit plus de russophobes effrénés, mais de baltophobes fous. Qu'ils annoncent l'introduction de sanctions supplémentaires contre la Russie, qui portent atteinte à leurs propres intérêts nationaux, est incompréhensible. Ils ne nous haïssent plus, mais se détestent eux-mêmes, leur propre peuple, leur propre pays. Ils ont coupé leurs propres États voisins géographiques naturels et partenaires prometteurs de la Russie, de ses ressources, de ses marchés, de ses échanges technologiques, de sa coopération scientifique et sociale, de tout. Pourquoi faire? Peut-être, alimentés par cette idéologie destructrice, ont-ils produit quelque chose ou fait une découverte scientifique? Prenez n'importe quel domaine. Ils n'ont rien acquis, s'il ne s'agit pas d'anti-acquis.

Premièrement, il faut comprendre que les déclarations des responsables lettons, lituaniens et estoniens sur la nécessité de mesures destructrices supplémentaires sur le continent européen commun ont déjà dépassé les limites de la russophobie et se sont transformées en baltophobie. Deuxièmement, il ne faut pas y prêter attention. Qui sont ces personnes? Des individus temporaires nommés à Bruxelles. Il ne s'agit pas de personnes que le peuple apprécie, aime, connaît et en qui il a réellement confiance. Ce sont des personnes issues des listes des bureaux de l'UE et de l'Otan.

Cette politique destructrice de Vilnius, Riga et Tallinn a provoqué un exode massif de population des pays baltes. On ne les avait pas contraints de dire de telles choses. Ils le font passer pour une politique à orientation nationale. Il est clair que ce n'est pas le cas. Le résultat est évident: il s'agit de la tendance à l'exode de la population de ces pays, la destruction non seulement de leurs économies, mais aussi de la science et de l'éducation. Tous ces éléments persisteront et s'intensifieront.

La Russie a l'intention de renforcer ses liens avec les pays de la majorité mondiale, avec tous ceux qui font preuve de bon sens dans les affaires internationales.

Nous suivons notre propre voie, respectons le droit international et aspirons à la coexistence pacifique, à la coopération mutuelle et, plus généralement, à l'amitié et à la paix.

Question: L'Occident continue d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie en dépit des efforts de paix déployés par la Russie et les États-Unis. Que pense Moscou de ces sanctions? Quel impact ces sanctions auront-elles sur la conclusion d'un véritable accord mettant fin à la guerre avec l'Ukraine?

Réponse: Les sanctions agressives contre notre pays n'ont pas commencé en 2022, mais en 2014. Mais elles existaient déjà avant. Différéntes mesures ont été utilisées pour nous exclure des formats dont nous étions membres à part entière. Par exemple, nous avons été empêchés de prendre part aux travaux du groupe économique au sein du G8. Ne s'agit-il pas de sanctions voilées? De la politique, oui. On peut formuler des déclarations. Mais lorsqu'il s'agissait de véritables décisions économiques, c'était impossible.

Ce n'est pas le seul exemple. Les États-Unis inventaient toujours quelque chose pour restreindre les échanges commerciaux et les liens économiques avec la Russie. Le tristement célèbre amendement Jackson-Vanik est anachronique. Il a été adopté dans les années lointaines de la guerre froide pour permettre aux Juifs de quitter l'URSS. Après l'effondrement de l'Union soviétique, de nombreux Juifs étaient déjà rentrés en Fédération de Russie, et l'amendement était toujours en vigueur. Il a fallu des décennies pour surmonter cette mentalité erronée et l'abroger. Dès que cela s'est produit, la loi Magnitski, une autre mesure restrictive similaire a été introduite quelques mois plus tard. Comme toujours, un motif politique a été inventé, au cœur duquel se trouvait le désir irrépressible de restreindre les droits de la Russie et de l'empêcher d'interagir sur un pied d'égalité.

Avant la phase active de pression des sanctions directes, ils appliquaient des mesures restrictives. Depuis 2014, nous les appelons sanctions antirusses. Depuis 2022, elles sont passées du stade antirusse à celui d'une véritable guerre commerciale, qui fait partie d'une guerre hybride.

Aujourd'hui, elles ont déjà un nouveau statut. Ces sanctions ne sont pas seulement antirusses, mais visent l'ensemble de la communauté internationale. Elles affectent la logistique mondiale. Par exemple, il s'agit de la fermeture de l'espace aérien pour les avions russes au-dessus de l'Europe occidentale, de l'impossibilité d'effectuer des paiements, du blocage des comptes. Les sanctions sont déjà appliquées à des pays tiers. Ils inventent des histoires pour appliquer indirectement les sanctions. Cela affecte l'ensemble de la communauté internationale.

Ce qui est surprenant, c'est qu'en adoptant des sanctions, ils se rendent compte qu'ils agissent de manière contreproductive envers leur propre pays. Je ne me souviens d'aucun autre pays au monde qui détruise ses propres économies avec un tel fanatisme.

Nous répondons en renforçant notre économie, notre industrie et notre production. Nous trouvons des partenaires parmi les pays de la majorité mondiale avec lesquels nous développons des relations économiques, compensant ainsi les dommages causés par les sanctions. C'est ce que déclarent régulièrement le président russe Vladimir Poutine, le chef du gouvernement Mikhaïl Michoustine et le ministre des Affaires étrangères de notre pays Sergueï Lavrov.

Nous répondrons toujours de manière symétrique et sous forme qui nous est bénéfique. Nous le faisons à grande échelle, en élevant notre économie à un nouveau niveau, étant donné qu'elle ne sera plus ce qu'elle était auparavant. Nous devons nous rappeler à jamais comment l'Occident nous a trahis une fois de plus, trahi non seulement nous, mais aussi la majorité mondiale.

Question: Dans les réalités d'aujourd'hui, de nombreux pays africains sont attirés par la Russie, la considérant comme un partenaire fiable et non comme un néocolonialiste uniquement axé sur l'extraction de ressources. Cependant, tous les pays africains n'abritent pas nos ambassades et nos consulats. Quels sont les projets du ministère des Affaires étrangères pour améliorer la représentation diplomatique en Afrique? Nos entreprises s'y intéressent dans une certaine mesure. (Le Libéria en est un bon exemple.)

Réponse: Hier, lors d'une réception organisée à l'occasion de la Journée de l'Afrique, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dressé un bilan exhaustif de l'état et des perspectives de la coopération russo-africaine. Je vous recommande de prendre connaissance de la transcription de sa déclaration.

En ce qui concerne les projets d'élargir la présence diplomatique de la Russie dans la région africaine, nous les mettons activement en œuvre. En 2023-2024, nos ambassades au Burkina Faso et en Guinée équatoriale ont commencé à fonctionner.

En décembre 2024, le gouvernement de la Fédération de Russie a adopté des décrets sur la reprise du travail des ambassades au Niger et en Sierra Leone et à établir une ambassade au Soudan du Sud. Les travaux relatifs à l'ouverture de ces missions diplomatiques se déroulent actuellement. Dans le futur nous prévoyons d'ouvrir nos ambassades en Gambie, au Togo et en Union des Comores.

L'élargissement de la présence diplomatique de la Russie en Afrique contribuera non seulement au développement des liens commerciaux, économiques et d'investissement, mais également au renforcement de la coopération politique et sociale.

Il s'agit d'une voie à double sens. Nous répondons aux appels des pays africains à intensifier notre dialogue. À plusieurs reprises et dans divers contextes (lorsque je travaillais à la mission permanente de la Russie auprès des Nations unies à New York et, plus tard, en communiquant avec des diplomates), j'ai entendu des représentants du continent africain dire: "Revenez vite et à plus grande échelle. L'Afrique a besoin de la Russie. Nous avons besoin d'un équilibre dans le monde". Il ne s'agit pas seulement d'investissements ou d'aide. Il s'agit d'une question d'équilibre. Qui d'autre que le continent africain sait ce qu'est un centre de décision, un centre de pouvoir, une force dominante autoproclamée. Ils savent par expérience, et non par les manuels, ce qu'est l'absence de moyens de dissuasion. Et ils considèrent notre pays comme un partenaire et un allié, comme une force d'équilibre. Ils connaissent notre position au Conseil de sécurité de l'ONU, y compris sur plusieurs questions régionales. Ils en tirent leurs propres conclusions. Ils comprennent le rôle constructif de notre pays (y compris pendant l'époque soviétique) dans les affaires africaines. L'Afrique n'a jamais rien vu de mal de la part de l'Empire russe. C'est également un facteur important pour eux. Ils voient la poursuite de cette tradition dans les conditions modernes et notre présence accrue.

Nous organisons des forums, des sommets Russie-Afrique, des réunions ministérielles. Il ne s'agit pas seulement de protocole et de diplomatie classique. Il s'agit de forums dans tous les domaines: forums d'investissement, d'éducation, conférences de femmes. Les ONG se rencontrent, les journalistes organisent des discussions communes. Ce processus est fondé sur l'intérêt mutuel de la Russie et de ses amis africains à établir des relations durables et respectueuses. Il se poursuivra.

Question: Le chancelier allemand Friedrich Merz continue d'attiser l'hystérie antirusse. Il a déclaré que la défense actuelle de Vilnius par les troupes allemandes contre une menace russe mythique était identique à la défense de Berlin. Ils disent qu'en défendant Vilnius, ils défendent Berlin contre la Russie. Comment la Russie peut-elle répondre à une rhétorique aussi hostile?

Réponse: Hier, alors que je préparais la conférence de presse, je regardais et lisais les nouvelles et soudain un message est arrivé avec un lien vers des sources vérifiées selon lesquelles le vice-chancelier allemand a démenti cette déclaration de Fiedrich Merz.

Je ne sais pas ce qu'ils testent là-bas, ni sur eux-mêmes ni les uns sur les autres, mais j'ai quand même envie de dire: soyez sérieux, camarades, vous jouez au moins avec le destin de l'Europe.

Hier, nous avons reçu une vague d'appels pour obtenir un commentaire sur cette déclaration de Friedrich Merz. De telles déclarations ne peuvent être fondées uniquement sur un parti pris ou une ambition personnels. Il s'agit de propos tenus par le chef de l'État, qui doivent être fondés sur une position réfléchie, équilibrée, légale et responsable. Cela ne signifie pas qu'il ne peut y en avoir qu'une seule position, elles peuvent être différentes. Mais lorsqu'on tient de telles propos, il faut les associer à la responsabilité qui en découle.

Combien de personnes (et il me semble qu'il s'agit des millions) ont tremblé en entendant une nouvelle de Berlin sur les armes mortelles. Et quelques heures plus tard, il s'est avéré qu'ils avaient à nouveau été "mal compris", qu'il s'agissait à nouveau d'un équilibrisme verbal, mais qu'il y avait une certaine ambiguïté. Et peut-être qu'alors le chancelier allemand viendra démentir les propos du vice-chancelier allemand. De quoi s'agit-il? Comment cela est-il possible? Après tout, il ne s'agit pas de questions (même très importantes) d'approvisionnement en produits agricoles saisonniers, bien que les cours du marché et les projets des citoyens dans différents pays en dépendent également. Il s'agit du sort de millions de personnes, de la vie et de la mort de personnes sur le continent.

Franchement, il est douteux que le chef du gouvernement allemand ait été ou soit autorisé par qui que ce soit à faire de telles déclarations au nom d'autres États. Il a déclaré que cette décision avait été prise par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Soit nous partons du principe que le vice-chancelier a démenti cette déclaration, soit ils doivent expliquer d'une manière ou d'une autre qui l'a autorisé à la faire et où ils ont pris cette décision.

Il me semble évident que Friedrich Merz a décidé de faire sa promotion personnelle. Peut-être est-il un nouveau venu, qui ne se rend pas compte de ce qu'il dit et qui ne le mesure pas. Étant donné qu'il est le premier chancelier de l'histoire que le Bundestag n'a pas élu du premier coup, peut-être veut-il paraître fort. Il a subi une procédure plutôt humiliante et s'affirme désormais par de telles déclarations. Mais il ne s'agit certainement pas d'un sujet où l'on peut lancer des paroles en l'air sans comprendre la responsabilité de leur énonciation.

Quant à la position de l'Allemagne, en décidant de lever les restrictions sur la portéé des armes fournies à l'Ukraine, si tant est qu'elles n'aient jamais existé, Berlin ne fait que s'enfoncer encore plus dans le trou dans lequel le régime de Kiev qu'il soutient depuis longtemps s'est retrouvé piégé.

Il leur sera tout simplement impossible de discuter de la question de savoir s'ils sont pour la paix ou pour les négociations. Aucune arme allemande, qui est à mon avis la thèse principale de cette histoire, ne changera le cours de l'opération militaire spéciale. Les Leopard, les Gepard et les Panzerhaubitze brûlent comme des allumettes. Les Taurus brûleront, tout comme les drones allemands et ces "spécialistes étrangers", qui se sont malheureusement retrouvés là, je ne sais pas si c'était de leur plein gré. Ils subiront eux aussi ce sort peu enviable.

Friedrich Merz et ses adjoints doivent avant tout informer le peuple allemand de tout cela, le consulter, lui demander si cela est nécessaire ou non. Après tout, tout cela coûte très cher. Les entreprises allemandes fuient déjà l'Allemagne, se réenregistrent dans d'autres pays pour rester à flot. Et ces entreprises continuent de détruire leur propre économie.

À mon avis, ils devraient tout d'abord tester ces décisions et ces déclarations sur leurs citoyens et leur demander leur consentement ou leur approbation de ces décisions, sinon des décisions, du moins des mots, afin qu'ils ne se corrigent pas et ne se réfutent pas mutuellement par la suite.

Question: Les autorités ukrainiennes menacent de lancer une procédure d'interdiction de l'Église orthodoxe ukrainienne. La Russie s'y opposera-t-elle sur le plan diplomatique et soulèvera-t-elle la question auprès des organisations internationales?

Réponse: J'ai accordé suffisamment d'attention à ce sujet aujourd'hui. Bien entendu, nous lutterons contre ces menaces sur la scène internationale, en convoquant des réunions interétatiques, des Conseils de sécurité, des réunions informelles, des réunions selon la formule Arria, en organisant des conférences, en préparant des rapports, en attirant l'attention de tous les responsables internationaux autorisés et en prenant la parole lors des réunions de tous les comités – au Conseil des droits de l'homme et à la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations unies. Nous envoyons régulièrement des informations spécifiques en tant que documents officiels et les diffusons au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous poursuivons ce travail au sein de l'OSCE.

Nous ne cessons d'attirer l'attention (notamment au sein de l'OSCE) sur tous les aspects de la persécution de l'orthodoxie en Ukraine. En fait, il ne s'agit même plus de persécution, mais d'extermination pure et simple. Nos diplomates à Vienne prennent la parole lors des réunions du Conseil permanent de l'OSCE et diffusent des documents. Comme vous pouvez le constater, il n'y a aucune réaction. Ce sujet y est bloqué. Mais cela ne signifie pas que nous allons abandonner ce travail. Nous ne ferons que l'intensifier.

Question: Aujourd'hui, de nombreux pays souhaitent participer aux négociations entre la Russie et l'Ukraine.

Réponse: J'aime bien toutes ces déclarations des Occidentaux sur leur désir de s'asseoir à la table des négociations. Mais à en juger par leurs derniers agissements, notamment dans le tristement célèbre wagon de train qui les emmenait loin de Kiev, je doute qu'ils puissent s'asseoir à la table. Peut-être devraient-ils déjà réserver une place sous la table? Il leur faut se regarder de l'extérieur avec plus de réalisme.

Question: Malgré cela, ils veulent y participer. La Suisse et le Vatican ont exprimé leur désir. Mais de nombreux journalistes que je connais ont exprimé l'opinion qu'il serait plus pratique pour tout le monde que les négociations aient lieu, par exemple, à Minsk pour des raisons logistiques.

Réponse: Il s’agit de vos amis journalistes biélorusses, n’est-ce pas?

Question: Non, il s’agit de journalistes russes.

Il n'est pas nécessaire d'ouvrir des visas. Minsk a une grande expérience en matière de plateforme de négociation. En 2014, les accords de Minsk, en 2022, ceux de Gomel et de Brest. D'après vous, Minsk pourrait-il servir de plateforme de négociation? Ou est-ce que cela n'est pas bénéfique pour nos "amis" européens et l'Ukraine, qui font tout leur possible pour compliquer le processus de règlement du conflit?

Réponse: Votre question possède plusieurs composantes. Commençons dans l’ordre.

Vous avez évoqué la Suisse, qui pour une raison quelconque continue de déclarer sa propre neutralité dans l’espace public et sur certaines plateformes internationales.

En novembre 2024, le Forum de Valdaï s'est tenu à Sotchi, où ce sujet a été abordé. J'y ai participé en tant qu'oratrice et j'ai eu une question sur la manière dont la Russie considère le statut de neutralité de la Suisse ainsi que ses capacités et son potentiel de médiateur. Vous ne pouvez même pas imaginer le choc éprouvé par les représentants de la communauté des sciences politiques en Suisse et en Europe occidentale lorsque j'ai dit que la Russie ne considérait plus la Suisse comme un État neutre et que cela n'avait pas commencé cette année. J'ai attiré leur attention sur le fait que nous avions fait plusieurs déclarations publiques à ce sujet, en citant des faits. Nous n'avons pas commencé par des déclarations publiques générales, mais nous avons commenté les actions concrètes de Berne, au point que cela détruit le statut de neutralité de la Suisse et qu'il n'en resterait plus rien. Nous avons ensuite commencé à tirer des conclusions générales.

Pour eux, c'était une révélation, une découverte. Au début, ils ont pensé qu'il s'agissait d'une blague, que ce n'était pas sérieux. Puis ils ont reposé la même question. Ils en ont été tellement offusqués qu'ils ont commencé à poser cette question au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s'exprimait dans le même forum. Il a confirmé qu'il n'était plus question du statut de neutralité de la Suisse. Mais ils ont apparemment décidé de le vérifier et ont donc posé la question encore plus haut, obtenant les mêmes réponses.

En effet, pour revendiquer le rôle de médiateur, proposer son territoire et dire que le pays ne prend pas activement parti, mais voit les causes profondes, les conditions préalables de la crise et veut faire quelque chose pour contribuer à une solution pacifique, considère la paix comme l'objectif ultime, et pour cela, il est nécessaire de soutenir tout cela par une activité réelle.

Quelle est l'activité réelle de la Suisse? Uniquement des sanctions antirusses. Et le pays n'a pas d’obligations, il le fait volontairement. Il s’agit d’un soutien politique et médiatique sans faille au régime de Kiev, d’un "silence stratégique", comme ils l'appellent, à l'égard de l’arbitraire et de tous les outrages, y compris sur le plan humanitaire. La Suisse s'est d'abord engagée dans le domaine humanitaire sur toute une série de sujets et héberge un bureau de l'ONU spécialisé dans les questions humanitaires et le Comité international de la Croix-Rouge. Mais ici, il s'avère qu'ils ne voient pas l’arbitraire. Prenez ne serait-ce que la région de Koursk. La terre est arrosée du sang de ses habitants. Nos soldats y découvrent aujourd'hui des choses qui, peut-être, n'ont même pas été testées par les nazis pendant la Grande Guerre patriotique.

Comment peut-on envisager que la Suisse accueille des négociations en tant que médiateur avec la participation des parties susmentionnées? Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est exprimé à plusieurs reprises sur ce sujet.

Nous avons même posé la question plus largement. En principe, comment les États qui n'ont pas su se montrer aussi efficaces en tant que médiateurs s'acquittent-ils de leurs tâches? En effet, s’il s’agit de la médiation en tant que capacité dans une plus large mesure, ils sont obligés d'accueillir les organisations internationales et d'assurer l'arrivée des délégations. Ce n'est pas leur domaine. Je pense que la Biélorussie est également au courant. Lorsque même des diplomates ne peuvent pas assister aux réunions des organisations internationales accréditées dans ce pays parce qu'ils ne bénéficient pas d'une participation appropriée sur le plan logistique. Nous avons clos ce sujet.

Concernant Minsk. Vous avez mentionné à juste titre que la Biélorussie a de l'expérience dans l'organisation de négociations pour le règlement de la crise ukrainienne. Mais au-delà de cette expérience, je dirais qu'elle y est profondément attachée. Nous constatons une réelle empathie et sympathie de la part de Minsk pour la situation dans la région, simplement des positions fraternelles. C'est ce qu'a déclaré le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Le peuple biélorusse partage cette position. C'est à Minsk qu'ont été conclus, en septembre 2014 et en février 2015, d'importants accords qui avaient toutes les chances de stabiliser la situation et d'arrêter l'escalade de la crise. Je rappelle qu'ils ont été approuvés par la résolution 2202 du Conseil de sécurité de l'ONU, comme étant contraignants pour tous. Minsk a accueilli une réunion du Groupe de contact, créant ainsi toutes les conditions d'un dialogue entre Kiev, la RPD et la RPL, avec la médiation de l'OSCE et de la Russie. En d'autres termes, il ne s'agit pas d'un événement unique, ni multiforme, mais d'une participation élargie à la médiation et de la création des conditions nécessaires au fonctionnement de mécanismes très complexes dans ce domaine.

Après le début de l'opération militaire spéciale, Minsk a été le premier à proposer des services de médiation pour organiser des négociations directes entre la Russie et l'Ukraine. Trois cycles de négociations ont eu lieu sur le territoire biélorusse.

L'assistance de nos amis biélorusses dans le domaine humanitaire est unique et inestimable. Nous voyons à chaque fois Minsk et le peuple biélorusse aider le retour dans leur pays des militaires et des civils russes de la région de Koursk capturés par l'Ukraine, ainsi que la réunification des enfants avec leurs familles. Laissons-les parler au nom de l'Ukraine, et moi, je parle de notre gratitude infinie.

Du 23 au 25 mai, le plus important échange de prisonniers depuis trois ans, selon la formule "1.000 contre 1.000", a eu lieu à la frontière biélorusso-ukrainienne. Les représentants des structures et services de l'État de la République de Biélorussie ont contribué dans une large mesure à la mise en œuvre réussie de cet accord.

Je ne peux que confirmer que Minsk a de l'expérience et du cœur pour ce type de médiation et une mission très noble. La décision qui sera prise relève du droit des dirigeants.

Question: Existe-t-il des dates et des projets de négociations sur le processus de paix dans le conflit russo-ukrainien? Comment pourriez-vous expliquer le fait que les responsables européens de Bruxelles sabotent ce processus?

Comment évaluez-vous objectivement l'adéquation des dirigeants de l'Union européenne et de la Grande-Bretagne après l'histoire du train à Kiev susmentionné?

Réponse: Dois-je évaluer objectivement l’adéquation? Le format d’un événement public ne me permet pas de le faire comme je le souhaiterais.

Je pense que les différents peuples ont les mêmes mots écrits d'une manière ou d'une autre dans les Saintes Écritures, dans les mythes, dans les légendes, dans les épopées: "Que ceux qui ont des yeux voient, que ceux qui ont des oreilles entendent".

Vous-même voyez et recevez quotidiennement des informations sur leur adéquation en temps réel. Il ne s’agit pas tant de leur adéquation, mais de l'énorme mensonge qui entoure leur inadéquation.

Tout peut arriver. De temps en temps, nous nous retrouvons tous dans des situations peu agréables, par notre propre faute, à cause des circonstances ou même par provocation. Tout peut arriver. Mais, comme on dit, il ne faut pas mentir, il faut raconter honnêtement ce qui s'est passé.

Lorsque la communauté internationale a vu sur une vidéo, non pas des souvenirs ou des rumeurs, mais des images d'objets disposés sur la table dans un wagon de train, généralement disposés dans les films pour montrer une sorte de rassemblement de toxicomanes. Les dirigeants des pays d'Europe occidentale étaient assis à cette table, et on nous persuadait que c'était nous qui fabriquions et diffusions tous ces fakes. Il s’agit déjà de l'inadéquation au carré. Il s’agit de l'inadéquation, car cela s'est passé et parce que cette méthode, qui consiste à ne pas justifier une apparition mensongère ou une apparition du mensonge, a été choisie. Une série d'événements du même genre s'ensuit.

Deuxième point. Vous demandez si ce n'est pas la raison pour laquelle ils sabotent le règlement pacifique en Ukraine.

L'autre jour, après la déclaration du ministère des Affaires étrangères concernant une nouvelle attaque terroriste du régime de Kiev contre des installations pacifiques sur le territoire de notre pays, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fait plusieurs commentaires dans le cadre de cette déclaration, affirmant que de nombreux dirigeants des pays de l'UE suivaient le cap déterminé par Joe Biden et son équipe. Et pourquoi ils le font? Parce que, apparemment, ils ont été amenés au pouvoir par ces mêmes forces ou par des forces qui leur sont affiliées. Peut-être parce qu'ils attendent une revanche, peut-être parce que l'administration américaine précédente n'a pas accepté la défaite objective aux élections de 2024, a fait profil bas et a décidé de saboter le travail de l'administration actuelle et de se préparer à une sorte de marche forcée, et que tout le monde est dans l'expectative de savoir quand et comment cela va se passer. Et ils acquiescent docilement.

Troisième point. Je pense que c'est parce qu'on ne sait absolument pas comment ils sont arrivés à ces postes. Leur niveau professionnel n'est étayé par rien, leur activité publique et politique n'a pas pu les conduire à de telles positions. On peut qualifier leur connaissance de l'histoire d'ignorance de l'histoire. Dans ce contexte, il est évident qu'il ne s’agit pas des individus avec leur propre ordre du jour. Ils sont des outils, tout comme Zelenski est un outil en Ukraine. Ils sont aussi des outils de cette dictature libérale mondiale et prennent parfois des mesures inadéquates et font des déclarations inadéquates sans même se rendre compte de ce qu'ils déclarent.

Les déclarations de l'Élysée, celles du président, de ses porte-paroles, de nombreux diplomates français, se contredisent chaque jour. Les uns les autres. Il n'est plus possible de comprendre qui dit quoi. Je viens de citer une déclaration du chancelier allemand qui a été démentie par son propre vice-chancelier. Qu'a-t-il fait? A-t-il clarifié les choses? Non. C'est une cacophonie.

Il y a un grand nombre de raisons à cela, mais on peut dire, d'une manière générale, que la crise de l'Europe et son déclin étaient prédits depuis longtemps, non pas au cours de ce siècle, ni même au cours du siècle précédent, mais au siècle d'avant. Aujourd'hui, on ne parle plus tant de déclin, mais d'épithètes encore plus fortes. Je pense qu'il s'agit d'une crise générale du système appelé libéralisme mondial, ultralibéralisme, dictature libérale, où l'on ne comprend pas comment les gens sont amenés aux postes les plus hauts, où la volonté de la majorité est déformée par les machinations de la minorité, où de la démocratie il ne reste plus que le nom, où le droit est bafoué par les récits politiques (comme ils disent), où les droits de l'homme ne sont qu'un écran pour promouvoir leurs propres intérêts, où il n’existe plus de morale et d'éthique. Bien qu'il y ait beaucoup de points communs, à mon avis, il faut chercher une réponse à votre question.

Question: Les dépenses militaires augmentent dans le monde entier: en 2021, elles s'élevaient à 2.100 milliards de dollars (dont 806 milliards pour les États-Unis). En 2024, elles s'élevaient déjà à 2.720 milliards de dollars, dont 997 milliards pour les États-Unis et 314 milliards pour la Chine. En trois ans, le monde a augmenté ses budgets militaires de 620 milliards de dollars. Et cette augmentation continue: d’ici 2029, ils pourraient atteindre 4.000 à 4.500 milliards de dollars. Les tensions augmentent dans le monde. La Russie a-t-elle une chance d’assurer sa propre sécurité et d’empêcher le monde de sombrer dans cette troisième guerre mondiale de grande ampleur?

Réponse: Il y en a une.

Je pense que cela devrait être la prérogative de notre ministère de Défense et des services compétents, qui devraient fournir une analyse détaillée et une réponse à votre question, mais j'aborderai brièvement ce sujet.

Bien entendu, dans sa planification militaire et géopolitique, la Russie s'appuie sur une analyse approfondie des menaces qui augmentent constamment et, bien sûr, sur des faits concrets. Une attention particulière est accordée aux risques d'atteinte à la stabilité stratégique. J'ai déjà évoqué aujourd'hui la déclaration russo-chinoise du 8 mai dernier, qui illustre concrètement notre réponse par des mesures politiques et diplomatiques. Elle détaille les démarches des États-Unis, d'autres puissances nucléaires occidentales et de leurs alliés pour mettre en œuvre des concepts doctrinaux et des programmes militaro-techniques profondément déstabilisateurs.

Ces risques peuvent être atténués soit par la mise en œuvre de contre-mesures visant à rétablir l'équilibre stratégique, soit par des mesures politiques et diplomatiques. En ce qui concerne les premières, la Russie les met en œuvre de manière systématique. Notre ministère de la Défense peut vous fournir une analyse détaillée. En ce qui concerne les démarches politiques et diplomatiques, nous les engageons avec nos alliés. Quant aux pays non alliés ou aux régimes inamicaux, les conditions d'une reprise d'un dialogue approfondi et substantiel avec les États-Unis sur l'ensemble des facteurs interdépendants de la stabilité stratégique ne sont peut-être pas encore réunies. Cela nécessitera (les dirigeants de notre pays l'ont souligné à plusieurs reprises) une base politique solide permettant la normalisation des relations bilatérales, y compris les preuves réelles de la volonté de Washington de respecter les intérêts fondamentaux de la Russie et d'éliminer les causes profondes des contradictions fondamentales en matière de sécurité.

Dans le même temps, la thèse infondée d'une guerre "imminente" avec la Russie ou d'une "future" et " grande" guerre, imposée par les élites des pays européens de l'Otan, ne peut que susciter de vives inquiétudes. Elles en rêvent.

Et ils font ces déclarations sans tenir compte de la volonté du peuple. Des élections ont lieu dans les pays d'Europe occidentale et les hommes politiques y viennent avec leurs programmes. Nulle part il n'est question d'une future grande guerre, ou d’appels à voter pour cette guerre. Au contraire, l'accent est davantage mis sur le pacifisme ou sur la capacité de normaliser les problèmes de sécurité sur le continent. Dès leur arrivée au pouvoir, la militarisation, l'agression, les guerres futures, tout commence. Autrement dit, les gens ne sont pas interrogés, voire trompés.

Je voudrais citer à nouveau l'exemple de la Suisse. Ce pays dispose, pour ne pas dire plus, d'un vaste système de référendums pour n'importe quelle raison. Il arrive qu’il faille enclore une route. Des référendums sont organisés au sein d'un district ou d'une autre entité sur l'installation de clôtures. En d'autres termes, des référendums sont organisés sur toute question affectant la vie des citoyens. De nombreux pays n'ont jamais imaginé une telle chose. Un tel système existe dans ce pays depuis de nombreuses années.

Et la décision fondamentale sur la vie des gens, non pas dans un district particulier, mais sur la vie des gens de tout le pays, étant donné qu'il s'agit du centre de l'Europe et de l'ensemble du continent européen, est prise par Berne sans aucune consultation avec les gens et sans référendums. Je suis absolument sûre que si vous posez une question sur une grande guerre lors d'un référendum en Suisse, les gens hocheront la tête et diront qu'ils vivraient mieux en paix.

Derrière ces arguments se trouvent des tentatives d'augmenter et d'utiliser les budgets militaires (ce que les Occidentaux, avec Vladimir Zelenski, ont fait avec une telle ampleur ces dernières années), des tentatives de se donner de l'importance, de marquer des points au sein des structures de l'Otan et de s'assurer des postes futurs. Nous le constatons et l'avons observé à maintes reprises.

Dans le même temps, force est de constater comment les pays occidentaux détournent habilement l'argent de leurs propres populations au profit du complexe militaro-industriel, dans un contexte de grave récession économique, prévisible compte tenu des sanctions antirusses. Aujourd'hui, il semble que le seul moyen d’obtenir la croissance selon les autorités européennes est l'augmentation de leurs budgets militaires, qui ont atteint des niveaux sans précédent, ainsi que la militarisation générale aux dépens des contribuables ordinaires, sans préciser s'ils le veulent ou non. C'est à cette fin pratique qu'elles ont besoin du mythe de la "menace russe à long terme".

En diabolisant la Russie, le bloc de l'Atlantique Nord a lui-même déployé les préparatifs d'une grande guerre. Le processus de constitution des forces interarmées de l'Otan a été réorienté, passant de la résolution de crises à la conduite d'opérations militaires de grande envergure et de haute intensité face à un "ennemi comparable". Les étapes préparatoires comprennent le déploiement de groupes interarmes sur le flanc est de l'Alliance, le déploiement de forces de combat supplémentaires et de moyens de défense aérienne et antimissile dans les régions de la Baltique et de la mer Noire, ainsi que le développement des infrastructures de transport et de logistique. Des déclarations absolument insensées que la mer Baltique sera la mer intérieure de l'Otan, ce qu'ils ne cessent de souligner.

L'entraînement opérationnel et militaire des forces interarmées de l'Alliance est principalement axé sur l'utilisation des forces alliées contre la Russie. Chaque année, une cinquantaine d'événements sont organisés près des frontières russes, impliquant plus de 300.000 militaires. L’interaction opérationnelle des unités de brigade et de division est mise en œuvre, les plans opérationnels sont clarifiés et de nouvelles tactiques et solutions techniques sont testées.

Il est évident que la disposition des pays de l'Otan à la confrontation avec la Russie et le renforcement accéléré de leur potentiel militaire augmentent les risques d'incidents militaires dangereux et de collisions frontales. Nous prenons également en compte toutes ces circonstances dans la planification de notre défense afin de garantir notre sécurité nationale.

Mais notre conférence de presse est consacrée à la politique étrangère et aux approches russes en matière de politique internationale. J'aimerais, en réponse à votre question, m'adresser aux citoyens de ces pays et clarifier: sont-ils au courant de ce qu'on essaie de leur faire subir, et ce qu'on leur a déjà fait il y a 85 ans, lorsqu'ils ont été aveuglément poussés dans une grande guerre par provocation? Se souviennent-ils de son issue? Mais ils détruisent des monuments pour ne rien se souvenir, et réécrivent les manuels d'histoire pour ne rien savoir.


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