Extrait de la conférence de presse de la porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, Moscou, 27 décembre 2023
Sur la crise ukrainienne
Les néonazis ukrainiens poursuivent leurs bombardements barbares de quartiers résidentiels des régions russes, entraînant des dommages et des souffrances pour les civils. L'artillerie de gros calibre, les lance-roquettes multiples et les drones d'attaque fournis par les Occidentaux sont largement utilisés.
Suite à l'attaque de l'armée ukrainienne sur le territoire de la RPD, six personnes ont été blessées le 20 décembre.
Le 21 décembre, Donetsk et Gorlovka ont été bombardées par les adeptes de Bandera. Un civil a été tué et cinq personnes ont été blessées, dont une adolescente née en 2007. L'un des missiles a touché le centre régional de traumatologie de Donetsk. Outre l'hôpital, le dépôt de transport a été endommagé, deux trolleybus ayant été complètement détruits.
Des immeubles d'habitation et des résidences privées, la bibliothèque et le troisième bâtiment de l'université technique nationale de Donetsk, ainsi que d'autres installations sociales et civiles ont été endommagés.
La nuit du 22 décembre, les forces armées ukrainiennes ont effectué une attaque sans merci contre une école et un jardin d'enfants dans le district Kalantchakski, dans la région de Kherson. Un agent de sécurité a été gravement blessé. Par chance, les enfants n'ont pas été blessés car, en raison de l'heure tardive, ils ne se trouvaient déjà plus sur les lieux.
Le même jour, à Donetsk, des munitions larguées par des drones ukrainiens ont blessé cinq employés du ministère des Situations d'urgence qui luttaient contre un incendie, ainsi qu'un employé d'une entreprise de services publics. De plus, les forces armées ukrainiennes ont visé à plusieurs reprises la brigade de pompiers.
La région de Belgorod a également été frappée par des nationalistes ukrainiens. Le 22 décembre, ils ont bombardé avec des mortiers la périphérie de Chebekino et le 23 décembre ils ont attaqué un pont dans le district de Gaïvoron avec un drone kamikaze. Cinq personnes ont été blessées.
Dans la soirée du 24 décembre, la ville de Gorlovka a été soumise à des tirs d'artillerie massifs. Une résidente locale a été tuée, 10 personnes ont été blessées, le centre commercial Galaktika a été incendié, une école et un musée d'art ont été endommagés.
Malheureusement, l'Occident continue de fermer cyniquement les yeux sur les crimes commis par ses protégés à Kiev ou se réjouit simplement du "succès de leurs investissements dans le régime de Kiev". Les forces de l'ordre russes mènent une enquête minutieuse sur toutes les circonstances de chacune de ces affaires afin de traduire en justice les combattants de l'armée ukrainienne impliqués et leurs commandants qui ont donné les ordres criminels y afférents.
Les tribunaux de la Fédération de Russie continuent de condamner les néonazis ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie.
La semaine dernière, 10 combattants du régiment nationaliste Azov - N. Kouzmenko, A. Katchouïevski, B. Petchko, A. Moguilny, V. Sygys, N. Sviatoï, V. Logocha, Ia. Bezmenov, M. Doubrov, I. Potapov – ont été condamnés à des peines de 20 à 25 ans de prison pour des crimes commis contre des civils à Marioupol au printemps 2022.
Pour des atrocités similaires commises contre la population civile de la RPD, les combattants ukrainiens S. Benza, Ia. Danilov et A. Kristoforovitch ont été condamnés à de longues peines de prison allant de 24 ans à la perpétuité, au printemps 2022.
Le néonazi ukrainien D. Rachplia, qui a abattu 16 civils au printemps 2022 à Marioupol en exécutant les ordres criminels de son commandement, a été condamné à 22 ans de prison.
Un autre banderite, E. Poptsov, qui, au printemps 2022, avec d'autres combattants de l'armée ukrainienne, a bombardé des quartiers résidentiels de la RPD a été condamné à 28 ans d'emprisonnement par contumace.
Le 25 décembre, le tribunal Basmanny de Moscou a arrêté par contumace le chef de la direction principale des renseignements du ministère ukrainien de la défense, Kirill Boudanov, qui est accusé de terrorisme. Il est accusé d'avoir préparé et commis 104 actes criminels en Russie en vertu de l'article 205 du Code pénal russe (acte terroriste).
Le travail d'enquête sur les crimes commis par les néonazis ukrainiens se poursuivra. Aucun d'entre eux n'échappera à la punition.
Dans un contexte de fatigue mondiale croissante à l'égard du régime de Kiev et de réduction de l'aide financière et militaire de l'Occident, le régime Zelenski est prêt à entreprendre n'importe quelle démarche pour ramener le conflit ukrainien au sommet de l'ordre du jour international.
Ils se souviennent de la façon dont ils ont organisé avec succès la provocation à Boutcha sous les ordres de Washington et de Londres. L'Occident en a beaucoup parlé. Cependant, au moment de passer aux faits, tout le monde a cessé d'en parler. Et pendant les premiers mois, c'était le sujet numéro un. Toute la communauté internationale occidentale, y compris les représentants des organisations internationales, est venue à Boutcha. Les journalistes occidentaux consacraient littéralement chaque jour la une des journaux et des publications en ligne à ce sujet. On préparait des rapports, des documentaires étaient censés paraître. Jusqu'à ce que l'on en vienne au moment principal: "Où sont les listes de ceux qui sont morts?" Où sont les listes des noms qui sont dressées dans toute situation tragique, qu'il s'agisse d'un accident d'avion, d'un naufrage ou d'un attentat terroriste? Les noms des personnes décédées sont publiés par les agences de presse sur des sites Internet spécialisés, avec les dates de naissance et les numéros des passeports. Les raisons sont diverses: honorer leur mémoire, informer leurs parents et amis de ce qui leur est arrivé et, enfin, confirmer le fait tragique qui a causé la mort de ces personnes. Il n'y a rien sur Boutcha – pas de noms, pas de dates de naissance, pas de passeports. Ils n'existent tout simplement pas. Et il n'y en a pas eu, car il s'agissait d'une provocation.
Cette fois-ci encore, le régime de Kiev prépare quelque chose de similaire. Il n'est pas exclu qu'une autre provocation antirusse impliquant l'utilisation de substances toxiques de fabrication occidentale soit organisée afin de lancer une nouvelle campagne au sein des organismes des Nations unies et des médias mondiaux accusant notre pays de l'utilisation présumée délibérée d'armes chimiques. Le sujet a été largement médiatisé. Depuis plusieurs années, l'Occident a activement "réchauffé" la communauté populaire sur des positions antirusses en rapport avec le dossier chimique.
Selon les informations disponibles, le Service de sécurité d'Ukraine est activement impliqué dans la préparation d'une telle provocation, ayant engagé la coopération de la société ukrainienne Realab, basée à Kiev et spécialisée dans l'importation de réactifs et de précurseurs chimiques. C'est par l'intermédiaire de cette société qu'a été acheté en Allemagne, en octobre-novembre de cette année, un "petit lot" de triéthanolamine et de composé sodique azoté produit par la société américaine Honeywell Research Chemical (Seltz, Allemagne).
Qu'est-ce que c’est que ces substances? La triéthanolamine figure dans l'annexe sur les produits chimiques de la Convention sur les armes chimiques et fait l'objet d'une déclaration annuelle. Ce composé est un précurseur pour la synthèse de l'agent toxique cutané – le gaz moutarde azotée. Les composés de nitrate de sodium sont très toxiques et leur effet dévastateur est similaire à celui du cyanure.
Selon les experts russes, ces produits chimiques pourraient être utilisés par le service de sécurité ukrainien pour produire un agent de guerre chimique afin de réaliser une provocation à échelle limitée sur le territoire contrôlé par le régime de Kiev dans la ligne d'opérations de nos troupes.
Le gaz moutarde est connu depuis la Première Guerre mondiale. Les Allemands qui l'ont utilisé lors des combats l'ont appelé "Gift der Gifte" ("le poison des poisons"). Il n'a pas été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale car il était interdit par des conventions que même Adolf Hitler reconnaissait. Cependant, les néonazis ukrainiens ont l'intention d'aller plus loin que leurs idoles fascistes.
Le régime Zelenski continue d'appliquer avec zèle les instructions de ses maîtres étrangers – faire la guerre "jusqu'au dernier Ukrainien". Ils s'en fichent complètement des conséquences de cette provocation, tout comme ils se sont fichus des conséquences de l'utilisation d'obus à l'uranium appauvri fournis au régime de Kiev par la Grande-Bretagne. Bien qu'ils appellent la terre sur laquelle ils utilisent ces obus leur propriété. De la même manière, ils ne prendront pas en compte les combattants des forces de l'armée ukrainienne, ceux qui servent le régime de Kiev ou qui sont simplement brisés (au sens propre du terme) afin de se mettre sous la bannière de Zelenski. Lui et tout son "gang" ne se soucient pas des conséquences auxquelles la population sera confrontée si cette provocation est exécutée. Le plus important pour eux est leur propre survie dans des conditions où le monde entier a vu ce que représente réellement l'aventure américano-britannique appelée "régime de Kiev" et la création d'une tête de pont contre notre pays.
Il y a de moins en moins de personnes prêtes à se battre pour le gouvernement ukrainien, pourri par la corruption flagrante et le nationalisme. Au cours de l'année écoulée, les comités militaires ont réussi à recruter environ 40.000 personnes, ce qui ne suffit pas à couvrir les pertes subies par les forces armées ukrainiennes lors de la "contre-offensive".
Les amendements à la législation visent à atteindre le résultat nécessaire, qui consiste essentiellement à transformer une partie importante de la population ukrainienne en esclaves privés de droits. Une véritable chasse aux personnes en âge de mobilisation se prépare. Les plans incluent le retour forcé de l’étranger et la mobilisation des hommes ukrainiens qui ont fui la guerre.
L’Europe "démocratique" a déjà répondu à cette proposition des Banderites. Le 22 décembre 2023, le ministre estonien de l'Intérieur, Lauri Läänemets, a déclaré que Tallinn aiderait Kiev à extrader les insoumis. Savez- vous pourquoi? Parce que ceux qui ont cherché refuge, un abri ou une résidence temporaire en Estonie ont besoin d'être nourris, de trouver du travail et de recevoir des soins. L'Estonie n'était pas d’accord avec cela. Elle était d’accord avec la russophobie (des attaques informationnelles et politiques sans fin contre notre pays), un "chœur" balte commun à l’égard de tout ce qui concerne notre culture, notre histoire, notre pays et notre peuple. Mais l’Estonie ne s’est pas engagée à créer, même à peu près, des conditions humaines pour la vie de ceux qui, ayant entendu la voix de l’Occident, sont venus vers elle. Maintenant, elle a profité de ce "projet", de l'idée d'extrader des citoyens ukrainiens au régime de Kiev et commencera avec enthousiasme à le faire pour ne pas les nourrir. Selon les médias, des idées similaires sont discutées en Pologne et dans d'autres pays.
Tout cela témoigne une fois de plus du fait que l’Ukraine et sa population sont une monnaie d’échange, de la "chair à canon" pour le régime de Kiev. Ils sont prêts à sacrifier leurs citoyens au nom de leur propre auto-préservation et de la satisfaction des intérêts payés de l’Occident.
Le 19 décembre 2023 a eu lieu une conférence de presse de Vladimir Zelenski sur le bilan de l'année. Qu’a-t-elle démontré? Nous avons tous constaté l’incertitude du régime de Kiev quant à son propre avenir sur fond de lassitude croissante de l’Occident face à ses échecs. La mendicité des protégés ukrainiens suscite une irritation croissante à Washington, à Londres et à Bruxelles. Dans la société occidentale, les citoyens ordinaires sont de plus en plus réticents à alimenter un régime corrompu de leurs propres poches.
Plus tôt l’Occident collectif se rendra compte que le règlement du conflit ukrainien qu’il a provoqué n’est possible qu’en atteignant les objectifs de l'opération militaire spéciale, plus tôt la paix viendra.
Depuis cette année, en Ukraine la célébration du Noël orthodoxe a été reportée du 7 janvier au 25 décembre uniquement pour des raisons politiques. Ils ne l’ont pas caché – pour "être plus proche de l’Europe". En fait, les personnes qui croient en Dieu célèbrent des fêtes religieuses afin de se rapprocher de Dieu. Seulement en Ukraine le Noël est célébré pour être plus proche de l’Europe.
Les dissidents de l’Église orthodoxe ukrainienne tentaient en vain d’organiser une messe dans les églises qui appartenaient autrefois à l’Église orthodoxe ukrainienne canonique. Beaucoup d'espoirs reposaient sur le fait que la laure des Grottes de Kiev deviendrait le centre des célébrations. Cependant, quelque chose n'allait pas. Habituellement remplie de croyants, la cathédrale de l'Assomption, à en juger par les publications dans les médias, était pratiquement vide. Encore une fois "la main de Moscou", "les ruses du Kremlin"? Que vont-ils inventer cette fois-ci? Une situation similaire a été observée dans d’autres églises et monastères ukrainiens.
Les gens sont déjà fatigués des mensonges interminables du régime de Kiev, du vol des autorités ukrainiennes, du sacrifice des intérêts du pays et du peuple au nom de la prochaine tranche étrangère. Vladimir Zelenski a "tué" l’Ukraine.
Les déclarations élogieuses de Vladimir Zelenski que l’Ukraine a célébré Noël pour la première fois avec l’Europe ne tiennent pas debout. Qui croit à cela? Il serait utile de rappeler qu’historiquement le pays célébrait cette fête le 25 décembre uniquement sous le régime nazi. Je comprends que tout cela semble incroyable, mais c'est un fait. Ce fut le cas en 1941-1944, lorsque l’Ukraine était occupée par les nazis. C’est ce qui se passe sous les Banderites qui sont arrivés au pouvoir. Seuls les gens ont fait leur choix – ils ne se sont pas laissés manipuler. Soit dit en passant, cela n'a rien à voir avec leurs opinions politiques. En utilisant cet exemple, ce fait de leur vie, ils ont vu où était la vérité et où était le mensonge.
Cependant cela ne suffit pas au régime de Kiev. On tente de priver les Ukrainiens et leurs enfants du principal symbole du Nouvel An. Le Père Noël a été déclaré ennemi. Je ne plaisante pas. Il est présenté soit comme une relique du passé soviétique, soit presque comme un "agent du Kremlin". Une interprétation européenne de cette image est constamment imposée aux jeunes Ukrainiens et à leurs parents. Je ne veux pas commenter ce sujet. Mais il est impossible de ne pas le dire et de ne pas en tenir compte. Après tout, il s’agit d’une idéologie qui va à l’encontre de sa propre histoire et de sa propre tradition financée depuis l’étranger.
A l'aube de 2024, nous souhaitons aux Ukrainiens de se débarrasser rapidement des néonazis de Kiev, qui, pour plaire à leurs maîtres occidentaux, transforment le pays en un champ brûlé, privant les gens de la mémoire historique et de l'espoir d'un avenir meilleur.
Et que, malgré le sang, l'hérésie et les mensonges répandus par le régime de Vladimir Zelenski, rien ne les empêche de célébrer le Nouvel An et Noël à venir!
Je voudrais répéter encore une fois. De nombreux exemples parus dans les médias montrant que les Ukrainiens n'ont pas succombé à une nouvelle manipulation politique en réécrivant leurs propres dogmes religieux témoignent de beaucoup de choses.
Sur les sanctions antirusses de l’UE
Une guerre commerciale, une agression de l’Occident collectif contre ses concurrents – la Russie, la Chine – est en cours. Dans le cadre du douzième volet de restrictions adopté par le Conseil de l'UE le 18 décembre 2023 a été introduite une interdiction sur l’importation de fil d’aluminium russe, de feuille et de certains types de tuyaux en aluminium.
Cette décision était le résultat direct du lobbying de certains des plus grands producteurs d’aluminium occidentaux. Ils ont même contacté début décembre 2023 les dirigeants de la Commission européenne avec une lettre ouverte appropriée. Dans ce document ils soutiennent les mesures restrictives contre l'aluminium russe, tout en insistant sur le fait que de telles mesures ne nuiraient pas à l'industrie européenne. L’objectif de cette lettre était de dire que la part russe pourrait être facilement remplacée par une production intra-UE, ainsi que par des importations en provenance d'autres pays, et garantir ainsi un approvisionnement plus fiable, durable et stable en produits dans l'intérêt des consommateurs européens.
Le mot clé ici est importation. Après tout, parmi les entreprises qui ont signé l'appel à l'UE, une bonne moitié sont des Anglo-Saxons - les américains Alcoa et Novelis, l'anglo-australien Rio Tinto, le britannique Alvanse. De plus, ils ne cachent même pas qu’ils ne vont pas s’arrêter là, mais ont l’intention de continuer à faire pression pour l’introduction de nouvelles sanctions contre l’industrie russe de l’aluminium.
La situation en Ukraine et l’état des affaires humanitaires ne les concernent pas. Ils ne se soucient que de leur propre profit et de la possibilité de surpasser leurs concurrents grâce à des mesures illégales.
Nous assistons à la fusion de politiques sans scrupules et d’entreprises tout aussi peu scrupuleuses. Les restrictions antirusses sont une fois de plus utilisées à des fins de concurrence déloyale, et encore une fois avec un parti pris évident pour le service par les membres de l’UE des intérêts politiques et économiques américains.
Parlons maintenant des consommateurs européens, dont les sanctions ne disent mot. Les sanctions ne visent que nous. Il n’y a pas un mot pour dire comment vivra la population dans les pays de l’Union européenne. Ensuite, sur le plan politique, ces sanctions reçoivent un grand soutien de la part de leur propre population. Là, les choses deviennent intéressantes.
En novembre 2023, la Fédération européenne des consommateurs d'aluminium, qui regroupe principalement des moyennes et petites entreprises, s'est adressée à la Commission européenne et au Conseil de l'UE. L’objectif était précisément les efforts de lobbying actifs mentionnés ci-dessus de la part des grandes sociétés d'aluminium, essentiellement monopolistes.
Selon les consommateurs, l’introduction de sanctions même limitées contre l’aluminium russe entraînera inévitablement une hausse des prix, menacera des centaines d’entreprises de fermeture dans les États membres de l’UE et affectera négativement le potentiel industriel de l’Union européenne et la mise en œuvre de mesures visant économie verte. La Russie, qui produit de l’aluminium répondant – comme le souligne particulièrement l’appel de la fédération – aux normes environnementales les plus élevées, ne subira pas de pertes sérieuses en redirigeant ses approvisionnements vers d’autres marchés.
Qu'est-ce que cela signifie? Que ceux qui représentent le secteur réel de l’économie et ces mêmes petites et moyennes entreprises qui ne sont pas des monopoles, qui ne fonctionnent pas avec des profits excessifs et qui sont directement liés aux pays de l’Union européenne, et non aux lobbyistes étrangers, crient que l'introduction de sanctions antirusses ruinera (littéralement) l'industrie associée à la fourniture de ces matières premières.
Comme l'a montré le développement ultérieur des événements à Bruxelles, ils n'ont pas voulu entendre les arguments de la raison. C’est loin d’être la première et, apparemment, pas la dernière fois que cela se produit. Il y a au moins quelques signes selon lesquels "l’élite" de l’UE, même à la veille des prochaines élections au Parlement européen l’année prochaine et d’un changement de la direction du Conseil européen et de la Commission européenne, commencera à vraiment réfléchir aux conséquences de sa politique de sanctions essentiellement non seulement antirusse, mais aussi clairement anti-européenne n’est pas encore visible.
Il est également clair dans l’intérêt de qui Bruxelles agit. Premièrement, contre ses propres citoyens et contre les citoyens des pays de l’Union européenne. Deuxièmement, servir les intérêts des monopoleurs dont les entreprises ou les intérêts sont directement liés à Washington et à Londres.
Réponses aux questions:
Question: Hier, un article du docteur en histoire Kirill Chevtchenko et docteur en philologie Edouard Popov, consacré à la façon dont le nationalisme et le nazisme ukrainiens sont devenus des facteurs dominants de la politique ukrainienne, a été publié sur notre site internet. Début janvier, l’anniversaire de Stepan Bandera sera célébré en grande pompe en Ukraine.
Comment se fait-il que l’Ukraine, qui était en ruines il y a 80 ans après l’invasion des nazis allemands, soit devenue un État nazi au cours des 30 dernières années?
Réponse: Ce processus n’a pas commencé il y a un an ou cinq ans. Nous le constatons depuis des décennies. Vous avez soulevé un sujet très important. Comme vous le savez, le 4 décembre 2023, une conférence, intitulée Nazisme ukrainien au XXIe siècle: racines et branches, s'est tenue à Moscou, à laquelle ont participé des chercheurs respectables d'Europe. Ils ont une fois de plus présenté des faits sur le nazisme en Ukraine et sur l'implication des structures occidentales dans son infiltration sur le territoire de l'ex-RSS d'Ukraine.
Le nazisme ukrainien est en grande partie un phénomène artificiel. Initialement, il a été créé par les autorités de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne impériale comme un outil visant à diviser le peuple russe uni des Carpates au Kamtchatka et comme une arme contre la Russie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le nazisme ukrainien était un instrument auxiliaire de l’Allemagne nazie. Ses partisans ont brulé des centaines de villages biélorusses (pas seulement des maisons, mais avant tout des gens), des centaines de milliers de Polonais en Galicie et en Volhynie ont été exterminés et une terreur de masse a été menée contre la population ukrainienne et surtout les Juifs.
Nous sommes les seuls à en parler au monde entier. Même l’expression "extermination en grand nombre" à l’égard des personnes semble blasphématoire. En Ukraine contemporaine tous ceux qui y ont participé étaient héroïsés. Au Canada on les applaudit et les autres gardent le silence. Sauf les associations antifascistes de notre pays et de la CEI, qui font régulièrement des déclarations politiques à ce sujet. Après la guerre, de nombreux combattants et "militants" de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) se sont réfugiés aux États-Unis et au Canada pour échapper aux représailles.
Après l’effondrement de l’URSS, les élites dirigeantes des pays occidentaux ont contribué au retour du nazisme en Ukraine. Et lorsqu’ils ont compris qu’il n’y avait plus personne pour protéger ce pays de cette maladie, ils ont assuré son "introduction" dans le domaine éducatif. L’objectif est d’éduquer les Ukrainiens dans un esprit de haine envers la Russie, d’inculquer la ségrégation des personnes en fonction de la nationalité et de rendre l’Ukraine antirusse. Le nazisme ukrainien moderne est le successeur direct de l’idéologie des collaborateurs d’Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale, les bourreaux de Volhynie et de Khatyn. Ils ne le cachent pas. Ils ont héroïsé ceux qui y participaient. Pas même leurs disciples et adeptes d'autres époques historiques, mais précisément ceux qui étaient activement impliqués non pas dans la compréhension philosophique du nazisme, mais dans le nazisme pratique.
Dans le contexte du 10e anniversaire de l’Euromaïdan, il convient de rappeler que des groupes de néonazis ukrainiens spécialement entraînés constituaient "l’armée de rue" du coup d’État organisé par les pays occidentaux en février 2014. La même "force motrice". Et les régimes qui sont arrivés au pouvoir après lui ont adopté le culte des "héros de l’OUN-UPA" et l’ont consolidé au niveau national. Des régimes, car il y avait un certain nombre de gouvernements, que nous appelons aujourd’hui le régime de Kiev, mais il s’agissait alors de politiciens isolés, de citoyens venus de l’Occident, des États-Unis, du Canada et d’autres pays de l’Union européenne.
Depuis de nombreuses années, nous attirons l’attention de la communauté internationale sur la croissance de ce fléau, et pas seulement en Ukraine. Encore plus tôt, dans les États baltes. Et maintenant partout en Europe. Nous préparons régulièrement des documents sur les crimes du nazisme ukrainien, la politique nazie du régime de Kiev envers les Russes, les Hongrois et d'autres peuples autochtones et minorités nationales d'Ukraine, ainsi que la répression contre l'Église orthodoxe ukrainienne. Nous diffusons ces documents sur des plateformes internationales et les transmettons à nos collègues étrangers.
L’Ukraine est aujourd’hui le centre du nazisme mondial, et ce problème dépasse largement la région d’Europe de l’Est. Beaucoup l’ont compris, mais d’autres ne veulent pas comprendre. Ils savent qu’il existe des faits, mais ils font tout pour ne pas les voir. Tout comme autrefois, les puissances occidentales n’avaient pas peur de la militarisation et de la nazification de l’Allemagne après l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler.
Pour que la vérité parvienne à un large public, il est nécessaire de coordonner les efforts de toutes les forces antifascistes et antinazies. Un rôle important à cet égard appartient aux scientifiques, aux historiens et aux spécialistes dans ce domaine. Lors de la conférence mentionnée, une proposition a été avancée visant à créer des structures scientifiques internationales pour l'étude du nazisme, y compris ses formes modernes. Cela mérite l’attention et tout le soutien au niveau de l’État, de la société civile et de chaque citoyen de son pays.
Nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour convaincre la communauté internationale de la nécessité de lutter ensemble contre ce fléau.
Question: Il y a des informations selon lesquelles la Chine va utiliser plus activement les sociétés militaires privées pour promouvoir ses intérêts en Afrique. Qu'en pense Moscou? Faut-il craindre que le continent ne se transforme complètement en une arène d’affrontement entre groupes armés illégaux au service des intérêts des puissances étrangères? Cela deviendra-t-il une nouvelle forme de colonisation de l’Afrique sans prendre en compte les intérêts de la population locale?
Réponse: La République populaire de Chine a le droit souverain de développer des relations avec n'importe quel État du monde, y compris ceux situés sur le continent africain, au niveau et sous les formes qui répondent aux intérêts des parties.
Contrairement aux pratiques néocoloniales de l’Occident, la coopération sino-africaine repose sur une base volontaire, égale, mutuellement respectueuse et mutuellement bénéfique. Comme la Russie, la Chine fait partie des plus grands donateurs internationaux, fournissant une aide efficace et désintéressée aux pays les plus pauvres et en développement d’Afrique.
L'essentiel est de regarder le résultat. Regardez les résultats des actions des groupements et des sociétés militaires privées présentes sur le territoire des pays africains depuis des décennies. Là, ils faisaient ce qu'ils voulaient. Les États africains eux-mêmes ont déclaré à plusieurs reprises que leur présence était inefficace.
Je n'ai pas entendu de telles déclarations concernant les instructeurs russes ou les efforts des partenaires chinois. Nous n'avons entendu que des mots de gratitude envers la Russie pour son soutien, son assistance et sa garantie de la sécurité des États.
Tout cela est dû au fait que pendant de nombreuses décennies c’était une zone de responsabilité des sociétés militaires privées occidentales, qui n’ont pas réussi à remplir cette tâche. Leur activité n'avait rien à voir avec la sécurité.
Question: Nous entendons souvent de sources officielles que plus les États-Unis et l'Otan fournissent d'armes à longue portée, plus nous repousserons les limites du territoire sûr. Jusqu’où pouvons-nous aller?
Réponse: Je ne comprends pas quelles citations que vous donnez.
Je voudrais revenir sur les déclarations du président russe Vladimir Poutine. Les objectifs de l’opération militaire spéciale ont été clairement définis par les dirigeants russes dès le début. C'est l'essentiel.
Les questions connexes, y compris celle que vous avez soulevée, sont et seront résolues dans le cadre de la démilitarisation et de la dénazification des territoires encore sous le contrôle du régime nazi-banderite de Kiev. Ce sont des questions de tactique et de stratégie du ministère russe de la Défense et des structures de force de notre pays.
Question: Une telle déclaration a notamment été faite par le Ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Réponse: C’est pourquoi je dis que ces mesures sont en cours d’élaboration sous forme de tactique et de stratégie par les structures de force de notre pays.
Question: Que pensez-vous de l'idée de certains responsables ukrainiens de déposer un recours collectif avec la Russie contre l'Occident pour obtenir des indemnisations? Ce scénario a-t-il le droit d'exister? Est-il possible que nous défendions à nouveau, avec l’Ukraine, notre territoire commun contre l’agression occidentale, comme cela s’est produit à plusieurs reprises dans notre histoire?
Réponse: La question de l'indemnisation sera certainement discutée. Mais c'est une question pour l'avenir. Il existe désormais des buts et des objectifs pratiques formulés par les dirigeants de notre pays. Il est aujourd’hui prématuré de discuter des paramètres et mécanismes spécifiques de ce dont vous parlez.
Nous avons évoqué avec vous à plusieurs reprises lors de nos conférences de presse la responsabilité historique de l’Occident de tout ce qui se passe en Ukraine.
Il faut maintenant finir ce qui a été énoncé, motivé et expliqué avec des faits.