Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, 23 août 2018
Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu
Vendredi 24 août, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec le Ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu de passage à Moscou.
A l'occasion de leur sixième rencontre cette année, les deux chefs de diplomatie accorderont une attention particulière au processus de paix en Syrie. Les deux interlocuteurs évoqueront la coordination des démarches conjointes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Syrie et l'intensification de la recherche de solutions politiques au conflit syrien.
Il est également prévu d'aborder la mise en œuvre de projets stratégiques pour la Russie et la Turquie dans le secteur énergétique, commercial et économique, ainsi que d'échanger les points de vue sur certaines questions d'actualité régionale représentant un intérêt mutuel.
Sur le 100e anniversaire du service diplomatique du Ministère russe des Affaires étrangères
Comme nous l'avons raconté pendant la dernière conférence de presse, il y a 100 ans, le 27 août 1918, s'ouvrait une nouvelle page de l'histoire des relations diplomatiques de la Russie: au sein du Commissariat du peuple aux Affaires étrangères de la RSFSR a été créé un service destiné à assurer une liaison fiable et confidentielle avec les représentations et les établissements de la République soviétique à l'étranger. Il a été baptisé "Table des coursiers diplomatiques".
Ce 27 août, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera au vernissage d'une exposition photo documentaire thématique consacrée au "100e anniversaire des relations diplomatiques du Ministère russe des Affaires étrangères".
Le travail d'un coursier diplomatique est important et lourd de responsabilités. Il nécessite non seulement des compétences professionnelles et une attitude consciencieuse, mais également une bonne santé car il implique des vols et des transferts longs et fréquents, des situations de stress, des changements brusques de fuseaux horaires et de zones climatiques. Le travail d'un coursier diplomatique représente également un risque pour sa vie.
Tout le monde connaît les noms de Theodor Nette et de Johann Mahmastal – les coursiers diplomatiques qui ont accompli un acte héroïque le 5 février 1926, alors qu'ils avaient été attaqués dans un train qui roulait à destination de Riga.
Les noms de Theodor Nette et de Johann Mahmastal sont entrés dans l'histoire, le jour de leur acte héroïque est commémoré comme la Journée de la mémoire des coursiers diplomatiques tués dans l'exercice de leurs fonctions.
Aujourd'hui, les collaborateurs du service diplomatique continuent de risquer leur vie en apportant le courrier diplomatique dans les régions frappées par les activités militaires.
Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Joubeir
Mercredi 29 août, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec le Ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Joubeir présent à Moscou en visite de travail.
Cette rencontre des chefs de diplomatie de nos pays s'inscrit dans le cadre du dialogue politique régulier et de confiance avec les partenaires saoudiens sur un large éventail de questions d'intérêt mutuel.
Dans ce contexte seront évoqués en détail les aspects d'actualité du développement permanent des relations russo-saoudiennes diversifiées, ainsi que la mise en œuvre des accords conclus à l'issue de la visite du Roi Salmane dans notre pays en octobre 2017, pendant laquelle il s'était entretenu avec le Président russe Vladimir Poutine.
Une attention particulière sera accordée aux échanges bilatéraux, qui affichent ces derniers temps, une dynamique positive stable. En 2017, ils ont pratiquement doublé par rapport à 2016 pour atteindre 915,2 millions de dollars. Au cours des quatre premiers mois de cette année, les échanges entre la Russie et l'Arabie saoudite ont augmenté de 76,4% pour atteindre 293,2 millions de dollars.
Dans ce domaine, un rôle de coordination important revient à la Commission intergouvernementale russo-saoudienne pour la coopération commerciale, économique, scientifique et technique, ainsi qu'aux groupes de travail spécialisés créés dans son cadre. L'organisation, sous l'égide des autorités compétentes russes, de différentes missions d'affaires dans le Royaume a également fait ses preuves.
La coopération dans le cadre du Fonds russe des investissements directs et du Fonds public d'investissement de l'Arabie saoudite est également un élément considérable de notre coopération avec les partenaires saoudiens. A noter également l'important effet de stabilisation de l'étroite coordination russo-saoudienne concernant la situation sur le marché des hydrocarbures liée aux fameux accords multilatéraux au format Opep+.
Nous remercions les autorités saoudiennes pour l'aide et l'attention portée aux pèlerins russes qui visitent les sanctuaires islamiques à la Mecque et à Médine. La saison du hajj se termine ces jours-ci dans le Royaume. La Semaine de la culture russe en Arabie saoudite, prévue pour cet automne, contribuera indéniablement à l'intensification des contacts sociaux entre les deux pays.
Il est prévu d'échanger les points de vue sur la situation actuelle au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en mettant l'accent sur la nécessité de régler les conflits qui perdurent dans cette région stratégique par des moyens politiques et diplomatiques, à travers un dialogue dans le respect réciproque en tenant compte des intérêts et des préoccupations de tous les acteurs intéressés. Concrètement, il sera notamment question de la situation en Syrie, au Yémen, en Libye, dans le Golfe, et du processus de paix israélo-palestinien. Un autre sujet abordé par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec son homologue saoudien Adel al-Joubeir sera celui des perspectives du travail conjoint dans le cadre du dialogue stratégique Russie-CCG (Conseil de coopération du Golfe), dont le siège se situe à Riyad.
Sur l'évolution de la situation en Syrie
Les tendances positives se renforcent en Syrie. La plus importante est le début du rapatriement des réfugiés syriens: il n'est pas encore massif, mais on crée actuellement les conditions nécessaires. Le travail a débuté.
Le gouvernement syrien a élaboré et met en pratique un ensemble de mesures visant à favoriser le rapatriement et à faciliter la réintégration sociale des citoyens syriens revenant de l'étranger. Ces mesures prévoient la simplification du contrôle douanier et d'identité, une aide sociale et des soins médicaux, le soutien à la poursuite des études et à l'emploi, ainsi que l'octroi de crédits à des conditions simplifiées. Les autorités syriennes, soutenues par les militaires russes, poursuivent le travail de déminage, de déblaiement des décombres et de reconstruction de l'infrastructure sociale et économique. 14 hôpitaux reconstruits ont été remis en exploitation dans la Ghouta orientale et à l'est de la région du Qalamoun depuis le début du mois. Dans la région de Damas à elle seule, les habitants de 15 localités ont accès à des soins médicaux de qualité depuis une semaine.
Malheureusement, des éléments négatifs persistent. Après le règlement de la situation dans la région de Damas, ainsi que dans celles de Homs, de Deraa et Quneitra au sud du pays, les terroristes concentrent actuellement leurs forces dans le nord, à Idleb. Les combattants ont déjà pu profiter de la pause pour élargir leurs rangs et augmenter leur potentiel de combat. Ils ont récemment intensifié leurs provocations visant non seulement les forces gouvernementales, mais aussi les civils dans les régions situées près de la zone d'Idleb. La base aérienne russe de Hmeimim subit régulièrement des attaques de drones. Les systèmes antiaériens russes ont déjà abattu 45 appareils de ce type. Dans la zone de désescalade d'Idleb, les terroristes interpellent massivement les personnes qu'ils accusent de promouvoir l'accord de réconciliation avec les autorités officielles de la Syrie. On a déjà enregistré plus de 500 cas de ce genre.
Qui plus est, le nord-est de la Syrie reste de fait sous le contrôle des militaires américains qui courtisent les groupes armés locaux en achetant leur loyauté avec des armes. Ainsi, on constate à l'est de l'Euphrate la formation de structures pseudo-étatiques non-prévues par la législation syrienne.
L'énorme camp de réfugiés de Roukban, situé près de la frontière jordanienne, reste fermé aux autorités syriennes et aux représentants de l'Onu. Plusieurs centaines de combattants de Daech et du Front al-Nosra se cachent parmi les civils qui sont, de fait, pris en otage et utilisés en tant que bouclier humain. Les extrémistes possèdent des armes, y compris lourdes. Tout cela se passe au vu et au su des militaires américains qui contrôlent une zone de 55 km autour de leur base illégale d'al-Tanf sur le territoire syrien.
Les États-Unis ont annoncé la semaine dernière l'interruption du financement de certains programmes de "stabilisation" de la Syrie - ces derniers soutenaient en réalité l'activité de structures antigouvernementales - et ont rejeté la charge de ce financement sur leurs alliés. Ils s'occupent donc - pas à leurs propres frais, mais grâce aux fonds de leurs alliés au sein de la coalition, c'est-à-dire des Européens et des Arabes - de la reconstruction et de la modernisation de l'infrastructure pétrolière au nord-est de la Syrie. En clair, ils ont donc lancé le pillage du patrimoine national syrien.
Je voudrais rappeler que les États-Unis, tout comme les autres parties impliquées d'une manière ou d'une autre dans le règlement syrien, ont à plusieurs reprises confirmé leur attachement à l'unité, à la souveraineté, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la Syrie, ce qui a été fixé par dans les résolutions appropriées de l'Onu, d'autres décisions internationales et des ententes russo-américaines sur la Syrie. Les États-Unis n'ont pas renoncé à ces textes - au moins publiquement - malgré les tendances observées ces derniers temps. Je voudrais savoir comment cette position correspond aux actions que nous constatons actuellement sur le territoire syrien du côté de nos partenaires.
Sur les vols d'hélicoptères non-identifiés destinés à soutenir les extrémistes dans le nord de l'Afghanistan
Nous constatons encore une fois des vols d'hélicoptères non-identifiés au nord de l'Afghanistan, qui livrent des armes et des munitions aux combattants de Daech et aux Talibans qui coopèrent avec ce groupe terroriste. Ainsi, selon les médias afghans et la population locale, on constate ces derniers temps des vols de ce genre dans la province de Sar-é Pol.
Cela se passe à proximité des frontières des États d'Asie centrale, dont beaucoup de combattants de Daech en Afghanistan sont originaires. Les structures de force afghanes et le commandement du contingent des États-Unis et de l'Otan déployé dans le pays n'ont pas réagi à ces événements.
Tout cela pose donc une question légitime: qui organise ces vols, arme les terroristes et crée en secret leurs places d'armes à proximité des frontières méridionales de la CEI? Et pourquoi tout cela se passe-t-il dans le contexte d'un contrôle total de l'espace aérien afghan par l'Otan?
Sur le déroulement de l'enquête autour du meurtre de Nikolaï Glouchkov
Cinq mois après la mort de Nikolaï Glouchkov, Scotland Yard a enfin publié un communiqué sur le déroulement de l'investigation autour de cette affaire. Il dévoile notamment les images des caméras de surveillance, fait appel aux témoins éventuels qui pourraient contribuer à l'enquête, et présente un bref rapport sur les témoignages et les indices recueillis. Je ne critique ni ne donne aucune appréciation vis-à-vis des actions des forces de l'ordre. Cinq mois se sont écoulés depuis cette mort survenue sur le territoire britannique. Les images des caméras de surveillance viennent d'être publiées pour faire appel aux témoins, pour aider l'enquête. Est-ce que cinq mois plus tard, quelqu'un peut se souvenir des circonstances en voyant ces images, se souvenir s'il a vu tel ou tel individu? Est-ce réel? C'est se moquer des gens et de tout ce que Londres et d'autres États appellent à faire quand il est question de crimes retentissants. Or il s'agit bien d'un crime très résonant qui a été commis sur le territoire britannique. Nous prenons note de ces informations de la police britannique, même si ce communiqué ne contient aucune donnée sur les faits et les versions de la mort du citoyen russe.
Nous continuons d'exiger d'être informés du fond de l'enquête sur la mort du citoyen russe. Force est de constater de nouveau que contrairement à nos requêtes, Londres ne fournit toujours pas d'informations sur les résultats de l'examen de la demande d'aide juridique dans l'affaire pénale sur le meurtre de Nikolaï Glouchkov, qui a été transmise par le Parquet russe aux autorités britanniques le 23 avril 2018, c'est-à-dire il y a exactement quatre mois. Nous considérons cette absence de réponse comme une violation du droit international car, je le souligne de nouveau, il s'agit de la mort d'un citoyen russe.
Une fois de plus, nous appelons les autorités britanniques à établir une coopération substantielle et responsable avec les forces de l'ordre russes dans l'enquête sur cette affaire.
Sur l'évolution de la situation autour de l'enquête sur les incidents de Salisbury et d'Amesbury
Nous restons préoccupés par l'absence d'informations sur l'état de santé des citoyens russes Ioulia Skripal et de son père Sergueï Skripal ainsi que sur le lieu où ils se trouvent, tout comme par le refus des autorités britanniques d'assurer un accès consulaire aux collaborateurs de l'Ambassade de Russie. Nous jugeons ces actions illégales.
Nous avons pris connaissance du communiqué sur la nouvelle hospitalisation de l'une des victimes d'Amesbury, Charlie Rowley. Selon les représentants de l'hôpital de Salisbury, à l'heure actuelle aucun patient ne reçoit de soins liés à l'exposition à des substances neuro-paralytiques. Je profite de l'occasion pour souhaiter un rapide rétablissement à Charlie Rowley.
Nous espérons que Londres aura tout de même la présence d'esprit de renoncer à médiatiser de manière provocatrice l'incident de Salisbury, et ne formulera plus d'accusations infondées et erronées comme s'étaient empressées de le faire les autorités britanniques sans attendre les résultats de l'enquête.
Nous continuons d'insister sur une enquête indépendante, objective et transparente autour des incidents de Salisbury et d'Amesbury. Nous réaffirmons notre disposition à un travail conjoint sur cette affaire. Nous attendons une réaction substantielle aux demandes d'aide juridique du Parquet de la Fédération de Russie envoyées à Londres concernant l'enquête pénale ouverte par le Comité d'enquête russe le 16 mars 2018 sur la tentative d'homicide avec préméditation visant Ioulia Skripal par un moyen dangereux pour tous.
Sur la possibilité de se rendre à Salisbury et dans les environs
Nous recevons de nombreuses questions concernant la sécurité dans le comté de Wiltshire, notamment à Stonehenge, site du patrimoine mondial de l'Unesco, ainsi que dans la ville voisine de Salisbury où se situe la cathédrale de Salisbury. Cette destination touristique, prisée notamment des citoyens russes, n'a pas été fermée à l'heure actuelle.
Les autorités britanniques compétentes continuent de mener l'enquête sur l'empoisonnement des citoyens russes Sergueï Skripal et Ioulia Skripal dans la ville de Salisbury, ainsi que de citoyens britanniques dans la ville d'Amesbury.
Étant donné que l'enquête n'est pas terminée, et en tenant compte de la diffusion, par les autorités britanniques, de la version concernant l'implication de la Russie dans ces incidents, il n'est pas à exclure que les touristes russes visitant cette région puissent se retrouver dans le collimateur des services secrets britanniques. Surtout quand l'on sait qu'à proximité se trouve un site militaire du Ministère britannique de la Défense – le laboratoire scientifique et technique de Porton Down.
Il faut prendre en compte tous ces facteurs. A cet égard, nous suggérons aux citoyens de planifier préalablement leurs itinéraires touristiques, de faire preuve de prudence et d'avoir sur eux les numéros de téléphone des représentations diplomatiques et consulaires russes au Royaume-Uni en cas de besoin. Toutes les informations de contact sont disponibles sur nos sites officiels.
Sur la visite des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) au Royaume-Uni afin de fournir une "assistance technique" à Londres
Les autorités britanniques tentent encore d'utiliser à leurs fins politiques conjoncturelles l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a pourtant une vocation purement technique, et d'associer son activité aux provocations qu'ils organisent depuis plusieurs mois.
La semaine dernière a été annoncée une nouvelle visite d'un groupe d'experts de l'OIAC au Royaume-Uni pour fournir une "assistance technique" à Londres afin d'identifier la substance toxique ayant affecté, en mars 2018 à Salisbury, le père et la fille Skripal, et en juin des citoyens britanniques dans la ville voisine d'Amesbury.
Londres ne juge pas utile de cacher qu'il n'attend pas de l'OIAC une véritable contribution à l'établissement de toutes les circonstances des faits à Salisbury et à Amesbury. Tout ce qu'il attend de cette organisation est uniquement la confirmation des résultats de l'analyse d'un certain produit chimique identique qui aurait été recueilli par les spécialistes britanniques dans les deux échantillons biomédicaux et environnementaux.
C'est un abus flagrant, par le Royaume-Uni, de ses droits en tant que membre de l'OIAC. Londres n'a pas fait appel à l'article X de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), qui décrit en détail la procédure d'aide et d'attribution d'une protection aux États en cas d'usage de l'arme chimique contre eux. Au lieu de cela, les autorités britanniques se sont référées au chapitre 38 e) de l'article VIII de la CIAC où il est question d'apporter une aide technique aux États membres dans le cadre de leurs engagements "réguliers" selon la Convention – en d'autres termes, dans le cadre des tâches de destruction de leurs propres réserves d'armes chimiques et de contrôle des produits chimiques toxiques qui relèvent des compétences de la CIAC.
La manipulation cynique des outils juridiques est la carte de visite de la politique étrangère actuelle de Londres.
Une nouvelle fois, nous attirons l'attention sur le fait que les termes de l'article VIII de la CIAC n'attribuent pas à l'OIAC de mandat pour organiser des enquêtes autonomes, formuler ses propres conclusions, ni pour procéder à une "vérification indépendante" des résultats d'une enquête menée par un État. Je voudrais souligner à nouveau ce qui, malheureusement, n'est pas expliqué au public, ce dont on oublie de parler: les échantillons n'ont pas été prélevés par les spécialistes de l'OIAC mais par les spécialistes britanniques.
Cette compréhension est confirmée par l'expérience d'application de l'article VIII de la Convention – une telle contribution a notamment déjà été apportée aux États qui manquent de spécialistes qualifiés, d'équipements et de technologies nécessaires. Alors que le Royaume-Uni, nous le savons bien, dispose de tout cela.
Dans ce cas, pourquoi Londres s'est adressé à l'OIAC? La réponse est évidente: en avançant des accusations complètement infondées sur la prétendue implication de la Russie dans les incidents de Salisbury et d'Amesbury, qui étaient de toute évidence initialement pensés uniquement pour discréditer notre pays, les autorités britanniques tentent à présent de les légitimer en utilisant l'autorité de l'OIAC. En principe, peu importent les articles. Dans l'espace public, il faut faire le lien entre Salisbury et Amesbury, la position officielle du Royaume-Uni et la mention permanente de l'OIAC, ce qui se produit dans les faits. C'est une simple manipulation. Une méthode de propagande classique.
Pour le soutien de la campagne antirusse par Londres, il n'est pas très important que l'OIAC ne soit pas habilitée ni en mesure de déterminer le pays d'origine du prétendu produit chimique retrouvé à Salisbury et Amesbury sous le nom criant de "Novitchok". De toute évidence, il suffit amplement pour la machine de propagande britannique que l'OIAC soit impliquée dans la fameuse "affaire Skripal", et qu'elle ait soi-disant confirmé certaines "conclusions" de l'enquête nationale britannique, qui est menée de manière complètement fermée et opaque. L'objectif est très simple: fixer dans l'espace public toutes ces thèses, les grands noms déjà devenus célèbres et les noms connus, les noms des plus grands points géographiques et le nom de la plus grande organisation internationale.
Quant à la possibilité, pour les forces de l'ordre russes, d'accéder aux dossiers de l'enquête, Londres continue d'y opposer son refus malgré nos appels insistants.
Sur les déclarations du vice-Ministre américain de la Défense Randall Schriver
Nous avons pris note de la déclaration publique du vice-Ministre américain de la Défense Randall Schriver pendant sa visite à Manille. Le responsable américain a jugé possible d'exercer un chantage sur les Philippines en disant que, soi-disant, la poursuite de la coopération militaro-technique entre Manille et Moscou mettait en péril leurs "relations d'alliés" avec les USA.
Ce n'est évidemment pas la première fois que Washington entreprend une telle tentative malhonnête visant à forcer d'autres pays à renoncer aux achats d'armements russes au profit des armes américaines.
Outre le fait que tout cela soit un exemple marquant de concurrence déloyale et d'aspiration à promouvoir les intérêts de son propre complexe militaro-industriel, de telles attaques indiquent que les USA renforcent leur travail de propagande pour donner une teinte politique négative à la coopération militaro-technique de la Russie avec d'autres pays. A Manille, le vice-Ministre américain de la Défense Randall Schriver est allé jusqu'à dire qu'il ne fallait pas acheter d'armes à Moscou parce que le Kremlin mènerait une «politique étrangère irresponsable». A titre d'argument, le responsable américain a cité une liste de reproches infondés à notre égard, notamment l'"agression en Ukraine" et l'"implication dans les attaques chimiques au Royaume-Uni".
J'ai une question. Peut-on renverser cette chaîne logique et dire que tous les partenaires à qui les USA vendent leurs armes sont considérés comme menant une politique étrangère responsable? Prenez la liste des pays où les USA vendent leurs armes, regardez à quels conflits, y compris armés, ils participent, essayez vous-mêmes de conclure qui mène une politique agressive et irresponsable.
Nous jugeons un tel comportement inadmissible. Il est évident que le développement des liens entre la Russie et les pays de l'Asie-Pacifique en matière de coopération militaro-technique empêche les Américains de renforcer leurs positions militaro-politiques dans la région. Force est de constater avec regret que quand, pour des raisons objectives, ces pays optent pour les produits russes au lieu de leurs analogues américains, Washington n'hésite pas de recourir à la pression et aux déclarations provocantes irresponsables visant à créer une image négative de notre pays.
Nous appelons nos partenaires américains à employer des méthodes de concurrence loyale.
Sur la fuite, dans les médias, du rapport à moyen terme du groupe d'experts du Comité des sanctions contre la Corée du Nord du Conseil de sécurité de l'Onu mis en place par la résolution 1718
Moscou est indigné par la fuite du contenu du rapport du groupe d'experts du Comité des sanctions contre la Corée du Nord du Conseil de sécurité de l'Onu mis en place par la résolution 1718 au début du mois d'août, c'est-à-dire avant son examen par cette institution et sa distribution officielle par le Président du Conseil de sécurité de l'Onu. Ce n'est pas la première fuite de textes confidentiels du Comité dans l'espace public - ce qui constitue une violation grossière de ses règles et pratiques de fonctionnement - et de l'éthique diplomatique élémentaire. Il ne faut jamais oublier que l'objectif est de normaliser la situation dans la région et pas de l'aggraver.
Compte tenu du contenu du rapport, il est évident que cette initiative vise à faire pression sur certains pays dans le dossier nord-coréen, car certains acteurs veulent maintenir le maximum de pression sur Pyongyang. Cela va à l'encontre de la coopération dont ce dernier fait preuve dans le domaine de la dénucléarisation et de la normalisation de la situation sur la péninsule coréenne. En se laissant guider par le principe cui prodest, il est facile de comprendre qui se trouve derrière ces fuites.
Nous allons demander au Secrétariat de l'Onu de lancer immédiatement une enquête méticuleuse sur cet incident scandaleux pour trouver les coupables et présenter au Comité un rapport comprenant tous les détails de ces événements et proposant des mesures de prévention. Nous espérons que le Comité jouera un rôle actif dans ces efforts.
Sur l'évolution de la situation autour du monument du maréchal soviétique Ivan Konev à Prague
Nous avons constaté que les autorités municipales de Prague avaient mis en œuvre le 21 août dernier une initiative prévoyant de placer sur le monument du maréchal soviétique Ivan Konev, une "plaque explicative" rédigée par des historiens tchèques anonymes. Cette dernière lui impute un "soutien personnel aux efforts de renseignement avant l'invasion des troupes du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie en 1968". Une telle assertion ne s'appuie sur aucun fait historique, est absurde et ne résiste à aucune critique.
Les actions des autorités municipales de Prague constituent une tentative d'utiliser des pages sensibles de l'histoire commune afin de créer un facteur d'irritation durable dans les relations bilatérales. Ce n'est pas par hasard que l'on a constaté, dans ce contexte, un nouvel acte de vandalisme (le cinquième cas de ce genre depuis trois mois) contre l'obélisque des soldats de l'Armée rouge morts pendant les combats dans la ville en mai 1945, qui se dresse près des murs du château de Prague. Nous regrettons que les autorités municipales ne soient pas en mesure d'assurer la sécurité de ce monument situé au cœur de la capitale tchèque.
La volonté de rabaisser, sous couvert d'une objectivité pseudo-historique, l'importance d'Ivan Konev qui commandait les libérateurs de Prague, contredit la politique officielle des autorités de la République tchèque et l'attitude respectueuse de la majorité des citoyens envers la mémoire des soldats et des officiers soviétiques qui ont délivré l'Europe du nazisme. Ce lien artificiel entre Ivan Konev et les événements de 1968 en Tchécoslovaquie semble sacrilège de ce point de vue. Il s'agit de fake news historiques.
Tout le monde, notamment nos partenaires tchèques, connaît la position officielle de la Fédération de Russie sur les événements de 1968. Elle a notamment été fixée dans le préambule de l'Accord russo-tchèque d'amitié et de coopération du 26 août 1993 stipulant la volonté bilatérale de "mettre un point final au passé totalitaire lié au recours inacceptable à la force contre la Tchécoslovaquie en 1968, suivi d'une présence injustifiée des troupes soviétiques sur le territoire tchécoslovaque". Cette position a été plus tard confirmée à plusieurs reprises au sommet du pouvoir russe.
Sur l'origine nazie des slogans utilisés dans la propagande ukrainienne
La presse rapporte que le nouveau salut militaire "Gloire à l'Ukraine! – Gloire aux héros!" sera utilisé dans le cadre du défilé militaire à l'occasion du 27e anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine, ce vendredi 24 août à Kiev. Il remplacera les salutations "Bonjour, camarades!" et "Mes respects!" datant de l'époque de l'Armée soviétique.
Nous pensons que c'est l'une des tentatives les plus scandaleuses de la propagande étatique ukrainienne de fixer dans la conscience publique un slogan associé, en Ukraine et ailleurs, à l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), à Stepan Bandera et aux crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale. Rappelons que l'activité de l'UPA a été interdite en Russie sur décision de la Cour suprême de la Fédération de Russie du 17 novembre 2014. Si nous comprenons bien, Kiev veut détacher ce slogan de son origine inconvenable pour lui donner un nouveau sens positif afin qu'il soit perçu par le monde entier uniquement comme progressif et consonant avec l'ordre du jour mondial.
Étant donné que les idéologues ukrainiens tirent les origines de leur structure étatique actuelle de la cosaquerie, ils essaient de trouver des équivalents de la phrase recherchée dans les saluts cosaques traditionnels. Sachant qu'aucune source écrite véridique n'a conservé les cris fixés et formalisés des Cosaques. Tous les cas mentionnés datent de la période à laquelle cette phrase s'est répandue en dehors du contexte cosaque.
On constate des tentatives de morceler la phrase et d'attribuer son écriture aux classiques de la littérature ukrainienne – au poète Taras Chevtchenko et à l'auteur de l'hymne ukrainien Pavel Tchoubinski. Le plus souvent, référence est faite au poème de Taras Chevtchenko "A Osnovianenko" dont un passage dit justement: "Voilà, les gens, où est notre gloire, la gloire de l'Ukraine!" Sachant que le poète utilise le génitif "Gloire de l'Ukraine" au lieu du datif "Gloire à l'Ukraine", ce qui change fondamentalement le sens de la phrase - et les propagandistes ukrainiens ne parviennent pas à tracer le parallèle tant recherché. Dans l'hymne, les termes "Ukraine" et "gloire" sont présents, mais sans liaison grammaticale directe. Il en va de même pour la seconde partie du salut "Gloire aux héros!".
Les racines directes du slogan "Gloire à l'Ukraine! Gloire aux héros!" sont évidentes: c'est un calque direct du fameux salut national-socialiste. Hormis la même structure de syntaxe, ces phrases sont construites selon le même principe d'accentologie (les accents sont mis aux mêmes endroits). Il a été adopté en tant que salut officiel des partisans de Bandera de l'UPA pendant le 2e congrès des nationalistes ukrainiens en avril 1941 dans la ville occupée de Krakow: "Le salut, dans l'organisation, est un bras droit levé légèrement au-dessus de la tête et vers la droite. Les termes en vigueur du salut intégral sont "Gloire à l'Ukraine", et en réponse "Gloire aux héros". La forme abrégée du salut "Gloire" – "Gloire" est admise. Vous voyez, le salut est une copie intégrale du salut nazi allemand.
Je voudrais rappeler que pendant la guerre, ce salut nazi était utilisé dans les groupes armés nationalistes ukrainiens réguliers et non réguliers. La plupart étaient loyaux au Reich et une partie faisait même partie de ses forces armées sur le plan organisationnel. Après la guerre, la tradition du salut de Bandera s'est maintenue et était cultivée par la guérilla banderienne en Ukraine occidentale, ainsi que par les combattants de l'UPA qui s'étaient rendus aux forces américaines en attendant leur heure et qui avaient échappé à la justice en Occident. C'est de ce milieu que se répandait l'apologie du slogan et les tentatives de blanchir son origine. Ses représentants tentaient aussi de séparer le nationalisme ukrainien du nationalisme allemand vaincu et de le laver des crimes commis sous l'influence de ce dernier - et, encore mieux, de rejeter la faute sur lui.
Je voudrais rappeler quelques crimes commis par les nationalistes ukrainiens qui ont inventé ce slogan: les pogroms de Lviv des 1-3 juillet 1941 pendant lesquels plusieurs milliers d'habitants ont été massacrés, essentiellement des Juifs; le massacre de Babi Iar près de Kiev en 1941-1943 avec la complicité des nationalistes ukrainiens pendant lequel plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été tuées (des Juifs, des Ukrainiens, des prisonniers de guerre soviétiques); le massacre dans le ghetto juif de Rovno en juillet 1942, pendant lequel plus de 5 000 personnes ont trouvé la mort; le massacre du village biélorusse de Khatyn en mars 1943; le massacre de Volhynie du printemps-été 1943, quand plusieurs dizaines de milliers de Polonais et plusieurs milliers d'Ukrainiens compatissants et membres de familles mixtes ont été tués; les actions punitives pendant la répression du soulèvement national slovaque de 1944.
Nous avons attiré plusieurs fois l'attention des partenaires occidentaux, des organisations internationales, des personnalités politiques et publiques, sur la montée en puissance dangereuse des sentiments nationalistes en Ukraine, ainsi que sur les tentatives permanentes de réviser le bilan de la Seconde Guerre mondiale. Quand nous parlons du bilan de la guerre et de sa révision, il ne s'agit pas simplement de mouvements globaux et tectoniques, de documents, mais d'une idéologie qui se propage, d'une réhabilitation, de tentative d'attribuer un statut officiel à ce qu'il était impensable d'exprimer il y a 30-40 ans.
Nous appelons une nouvelle fois tous ceux qui ne sont pas indifférents à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale à donner leur avis sur cet exemple aussi scandaleux de glorification des complices nazis, de leurs saluts et symboles.
Sur les propos des ministres letton et estonien des Affaires étrangères concernant leur volonté d'obtenir de la Russie des dédommagements pour l'"occupation soviétique"
Nous avons déjà entendu des propos de ce genre. Les représentants se succèdent, mais ces thèses restent les mêmes. Rien de nouveau ni de sensationnel ici. Le retour de ce sujet dans un contexte préélectoral - les élections législatives se dérouleront le 6 octobre 2018 en Lettonie et le 3 mars 2019 en Estonie - s'inscrit parfaitement dans la politique générale visant l'aggravation des relations bilatérales que Riga et Tallin mettent en pratique depuis quelques années. Nous regrettons que ces actions s'expliquent par des intérêts politiques et contredisent le bon sens.
Notre position officielle reste inchangée. La Russie n'accepte pas les assertions sur l'"occupation" des pays baltes par l'Union soviétique, ni les prétendus fondements "juridiques et historiques" de ces affirmations qui sont absolument absurdes et inventées, mais servent de base à des prétentions - y compris financières - envers la Russie.
Nos estimations ont été présentées et sont accessibles sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.
Sur les perspectives de rétablissement des déplacements transfrontaliers locaux entre la région de Kaliningrad et les régions septentrionales de la Pologne
Lors de la conférence de presse précédente, on m'avait demandé d'évoquer les perspectives du rétablissement des déplacements transfrontaliers locaux entre la région de Kaliningrad et les régions septentrionales de la Pologne.
Comme on le sait, la Pologne a décidé le 4 juillet 2016 de suspendre - sous prétexte de renforcer la sécurité à l'occasion du sommet de l'Otan à Varsovie et des Journées internationales de la jeunesse à Krakow - la partie de l'Accord sur les déplacements transfrontaliers locaux concernant l'entrée des habitants de la région de Kaliningrad sur son territoire. La Russie a été obligée d'adopter des mesures de riposte et a également suspendu ce régime de déplacements avec la Pologne.
Les événements qui avaient motivé les actions de Varsovie ont pris fin il y a longtemps, mais la Pologne ne s'empresse visiblement pas de débloquer la situation - ce qui semble assez étonnant. Toutes nos propositions de rétablir le régime de déplacements précédent se heurtent à un véritable mur de rhétorique antirusse hostile.
Aujourd'hui, la Pologne n'a visiblement aucune envie de relancer ce régime de déplacements, ce qui nuit aux intérêts des habitants des deux côtés de la frontière. Les déplacements transfrontaliers locaux se sont avérés être un bon outil de développement des contacts humains, de renforcement des liens culturels et économiques. La plupart des habitants de la région de Kaliningrad et beaucoup de Polonais bénéficiaient par le passé de ce régime simplifié Nous regrettons que les autorités polonaises s'obstinent à créer des obstacles artificiels, à empêcher des communications normales entre les citoyens des deux pays.
Sur le Camp anti-drogue international de l'Union anti-drogue nationale
Un camp sportif et thérapeutique de l'Union anti-drogue nationale ouvrira ses portes du 28 août au 3 septembre en Crimée (au Centre de santé Mandarin, 17 rue Naberejnaïa, bourg de Pestchanoe, région de Bakhtchissaraï). Il réunit depuis 15 ans plus de 1 000 toxicomanes qui suivent ou ont déjà suivi des procédures de réhabilitation dans des centres publics ou privés en Russie, en Biélorussie, en Allemagne, en Israël, en Thaïlande et dans d'autres pays.
Le 30 août, le Camp anti-drogue accueillera une réunion consacrée à la standardisation et aux essais des critères de travail des centres de réhabilitation dans le cadre de l'Union anti-drogue nationale. Le Ministère russe des Affaires étrangères apporte son aide à cet événement. La réunion se déroulera avec la participation des représentants des ministères russes de la Santé et de l'Intérieur. On envisage d'organiser une table ronde consacrée au lancement de la campagne sociale nationale "#Monde_sans_drogue!"
Des compétitions sportives font également partie du programme par tradition.
Nous invitons la presse à couvrir cet événement. Pour vous accréditer ou obtenir des renseignements supplémentaires, veillez contacter le service de presse de l'Union anti-drogue nationale: press@nasrf.ru, +7-985-345-61-45, Tatiana Egorova.
Sur le déroulement des XXe Jeux diplomatiques d'été
Samedi 25 août, sur le site du complexe de loisirs Zavidovo - une antenne de la Direction générale pour le service du corps diplomatique auprès du Ministère russe des Affaires étrangères (GlavUpDK) - se dérouleront les XXe Jeux diplomatiques d'été.
Y participeront les dirigeants et les collaborateurs des missions diplomatiques accréditées en Russie, la direction du Ministère russe des Affaires étrangères et de la GlavUpDK, des célèbres sportifs russes et des personnalités culturelles. Des sportifs russes émérites feront partie du jury.
Près de 40 équipes de représentations diplomatiques participeront aux épreuves dans 7 disciplines – football, volleyball, basketball, ball-trap, billard, tennis, pêche et cross.
Par tradition, un programme culturel intéressant attend les visiteurs de Zavidovo avec la dégustation de plats russes traditionnels.
Nous invitons les médias à participer à la couverture de cet événement.
Les informations détaillées sont disponibles sur le site officiel de la GlavUpDK.
Sur le transfert de l'école auprès de l'Université russo-tadjike (slave) dans l'enceinte d'un autre établissement scolaire
Il nous a été demandé de commenter le transfert de l'école auprès de l'Université russo-tadjike (slave) dans un autre établissement moins prestigieux de Douchanbé.
Cette situation a attiré notre attention parce qu'il s'agit d'une école spéciale. Créée en 2007 dans le cadre d'un accord intergouvernemental bilatéral, c'est une structure de l'Université russo-tadjike (slave). L'activité pédagogique se déroule, selon les standards russes, en russe. L'école compte plus de 1 300 élèves. Elle est considérée comme l'une des meilleures au Tadjikistan.
Les diplomates russes ont organisé des consultations avec la direction du Ministère tadjik de l’Éducation, le recteur de l'Université et la direction de l'école. Selon nos partenaires, ce transfert est dû au projet de construction d'un nouveau bâtiment pour l'école auprès de l'Université russo-tadjike (slave) à la même adresse – 138, avenue Roudaki.
Nous espérons que la composition pédagogique unique de l'école, dont le noyau est composé de cadres russophones compétents de la République, sera entièrement maintenue. Nous espérons que la "période de transition" dont on nous parle ne s'étendra pas et que l'école entamera l'année scolaire 2019-2020 dans ses nouveaux murs, mais à l'endroit historique.
Sur les activités de commémoration en Islande en hommage aux membres des convois de l'Arctique
Des activités de commémoration ont été organisées en août à Reykjavik avec le soutien de l'Ambassade de Russie en Islande, en hommage aux membres des convois de l'Arctique en 1941-1945. Vous le savez, la plupart des convois polaires, du premier PQ-0 (Dervish) au PQ-17, étaient formés en Islande – sur le littoral Est du pays, puis à l'Ouest – à Reykjavik et Hvalfjörður.
Une conférence internationale consacrée à cette page héroïque de la Seconde Guerre mondiale a été organisée le 16 août à l'initiative de l'association régionale russe Convoi polaire (Saint-Pétersbourg) et de l'Ambassade de Russie à Reykjavik. A cette conférence ont participé des vétérans des convois de l'Arctique Taras Gontcharenko (Russie) et Jack Patterson (Royaume-Uni), des proches et des descendants des héros des convois de Russie, d'Islande, des USA, du Royaume-Uni, des historiens, des représentants de l'intelligentsia artistique, et des médias. Une allocution de salutation a été prononcée par l'Ambassadeur de Russie en Islande Anton Vassiliev et par l'ex-président islandais Olafur Ragnar Grimsson.
A l'issue de la conférence a été signé le Mémorandum sur la création de l'association Fraternité des convois alliés. L'objectif principal de cette organisation sera d'établir la coopération entre les associations de vétérans, les musées, les centres éducatifs, ainsi que de contribuer à la popularisation de l'histoire des convois et à lutter contre la falsification de l'histoire. L'association compte ériger un monument en honneur de l'exploit des marins des convois de l'Arctique à Édimbourg, et organiser en 2020 une régate de voile internationale en hommage au 75e anniversaire de la victoire des alliés dans la Seconde Guerre mondiale avec le rassemblement des participants à Reykjavik.
Ce 15 août, au cimetière municipal de Reykjavik, s'est déroulée une cérémonie solennelle conjointe de dépôt de gerbes devant le mémorial Nadejda ("Espoir", réalisé par le sculpteur russe Vladimir Sourovtsev) érigé en hommage aux membres des convois de l'Arctique de différents pays, avec la participation du Président islandais Guðni Thorlacius Jóhannesson.
Les activités de Reykjavik sont un exemple marquant de la coordination des efforts du public international afin de renforcer la mémoire historique de la fraternité alliée des nations dans la lutte contre le fascisme.
Sur la situation concernant la disparition du navire Pantelena dans le golfe de Guinée
Selon la compagnie russe de recrutement KAT Samlot, ce 14 août, le cargo pétrolier Pantelena appartenant à la compagnie grecque Lotus shipping, naviguant sous pavillon panaméen, a disparu dans les eaux territoriales du Gabon alors qu'il se rendait du port de Lomé (République togolaise) au port de Libreville (République gabonaise). Deux citoyens russes se trouvent à bord: l'assistant supérieur du capitaine, M. Dioujakov, et le troisième mécanicien, A. Ramochka.
Selon l'Ambassade de Russie à Libreville, les activités de recherche du Ministère gabonais de la Défense n'ont donné aucun résultat: le navire n'a pas été retrouvé dans les eaux territoriales du Gabon. A l'heure actuelle, la sécurité côtière des États voisins du Gabon continue de chercher le cargo.
Le Ministère russe des Affaires étrangères suit cette situation de près.
Réponses aux questions:
Question: L'Otan a déployé près de 4 000 militaires à proximité des frontières occidentales de la Russie. La porte-parole de l'Alliance atlantique Oana Lungescu a indiqué que ces actions visaient à «dissuader toute agression éventuelle» et revêtaient un caractère «strictement défensif». Les Occidentaux n'essaient même plus de donner une explication logique à leurs actions. On aurait probablement entendu les mêmes propos de de la porte-parole concernant la création d'une base d'entraînement en Roumanie ou le transfert d'une division blindée des USA vers la Pologne. Que pensez-vous de ces déclarations?
Réponse: Comme d'habitude, elles sont à ranger dans la catégorie des "nouvelles absurdes". Quelles sont ces menaces potentielles? Comment les a-t-on définies? On n'a aucune idée de quoi ils parlent. La méthodologie de la définition du volume et du placement du contingent censé protéger la région d'on ne sait quoi est également illusoire et absurde. Nous l'avons déjà évoqué, tout en soulignant que le renforcement, le transfert, le reformatage et l'élargissement des contingents militaires en Europe ne favorisaient en rien la stabilité ou l'équilibre des forces sur notre continent, ne rendaient pas plus ouvert ou constructif le dialogue - déjà compliqué. Les objectifs de ces initiatives sont absolument incompréhensibles. La question concerne non seulement nous, mais aussi eux, les habitants des pays de l'Otan: est-ce qu'ils comprennent les raisons de ces actions qui sont loin d'être gratuites, coûtent énormément de fonds et d'efforts? Il faut donner des précisions sur la manière dont l'argent des contribuables est dépensé.
Je voudrais souligner encore une fois que la méthodologie de calcul est ici la chose la plus absurde. Nous avons déjà évoqué la réaction politique, mais, comme on nous explique concrètement qu'il s'agit d'une réaction calculée à une menace potentielle, je voudrais répéter que le mot "absurde" est celui qui définit le mieux la situation.
Question: Bakou et Erevan soulignent toujours le rôle d'intermédiaire de Moscou dans le règlement du conflit du Haut-Karabagh. Nous constatons pourtant que la dernière fois que Moscou a organisé une rencontre des ministres russe, azerbaïdjanais et arménien des Affaires étrangères remonte à il y a près d'un an et demi. Pourquoi? Moscou est un partenaire stratégique et allié de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. Comme on le sait, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev se rendra bientôt en Russie. Envisage-t-on d'organiser des rencontres dans ce format au cours de l'année?
Réponse: Si c'était le cas, nous vous l'annoncerions. Nous poursuivons nos efforts de médiation et maintenons nos contacts avec les parties dans différents formats.
Question: Le conseiller du Président américain à la sécurité nationale John Bolton a annoncé sa volonté d'examiner avec Moscou le règlement de la crise syrienne, à condition que les forces iraniennes se retirent de ce pays. Qu'en pensez-vous?
Réponse: Je viens d'évoquer les lieux et les raisons de la présence des forces américaines en Syrie. Quels sont les fondements de leur présence? A-t-on concerté cette dernière avec qui que ce soit? Cela dépasse toutes les normes et limites juridiques. Si tu exiges que les autres respectent leurs engagements internationaux, il faut d'abord donner l'exemple à suivre. Dans le contexte du règlement syrien, il faut poser encore une fois aux États-Unis et à leurs représentants qui tiennent des propos de ce genre la question suivante: quels sont les fondements de la présence des forces armées américaines dans ce pays? Que font-elles là-bas? Quel rôle jouent-elles?
Question: Une délégation d'hommes d'affaires japonais devait se rendre mi-août dans les îles Kouriles. Mais cela ne s'est pas produit. Pouvez-vous expliquer pourquoi? Notre chaîne a appris que l'accès à l'île Itouroup avait été refusé aux hommes d'affaires japonais. Pour quelle raison?
Réponse: Je peux dire que conformément à l'entente russo-japonaise au sommet, la troisième mission d'affaires japonaise dans les îles Kouriles était effectivement prévue pour le 16 août.
Contrairement aux deux premières, l'objectif de cette mission consistait à ce que les parties russe et japonaise mènent sur place une discussion concrète, notamment avec la participation des représentants d'affaires des deux pays, sur le contenu et le format des futurs projets d'activité économique conjointe dans les Kouriles du Sud dans cinq domaines validés par les dirigeants de la Russie et du Japon, à savoir l'aquaculture, les serres, le tourisme, l'énergie éolienne et le recyclage des déchets. Il était prévu que les spécialistes des institutions russes organisent des séminaires pratiques pour expliquer les opportunités dans ces secteurs. Une délégation russe représentative sous la direction de Natalia Stapran, chef du groupe pour les aspects commerciaux de l'activité économique conjointe (créée dans le cadre des négociations substantielles au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères), directrice du Département de la coopération économique multilatérale et des projets spéciaux du Ministère russe du Développement économique, avait été formée à cet effet.
Cependant, pour des raisons météorologiques, la délégation russe se trouvant à Ioujno-Sakhalinsk n'a pas pu se rendre sur l'île. Le départ de la mission japonaise de Nemuro a été également retardé.
Compte tenu de toutes ces circonstances, il a été décidé de reporter le voyage. Il a été proposé à la partie japonaise de convenir rapidement de nouvelles dates de la mission d'affaires via les canaux diplomatiques. Les raisons sont donc très banales.
Question: Le Ministère des Affaires étrangères afghan a déclaré qu'en dépit des bonnes relations entre l'Afghanistan et la Russie et de la coïncidence des positions sur plusieurs questions, la délégation officielle du gouvernement afghan ne participerait pas à la réunion sur l'Afghanistan prévue le 4 septembre à Moscou. Il a été souligné que le processus de paix devait se dérouler sous la direction de l'Afghanistan. Les USA ont également déclaré que cette réunion ne conduirait pas à la paix en Afghanistan. Que pouvez-vous dire à ce sujet?
Réponse: Les USA ont tenté d'apporter la paix en Afghanistan eux-mêmes, mais en vain. C'est pourquoi à présent la communauté internationale doit s'occuper de ce problème collectivement. Après tout, la région n'est pas devenue plus stable grâce aux actions américaines, du moins tel que cela a été annoncé par Washington et conformément aux engagements pris par ce pays.
En ce qui concerne les consultations sur l'Afghanistan au format de Moscou, nous avons donné des explications détaillées sur le site. A l'heure actuelle, la question relative à la composition des participants est à l'étude. Dès que nous recevrons une réponse officielle de Kaboul via les canaux diplomatiques concernant la participation, nous ferons un commentaire approprié.
Question: Quelles options de riposte sont actuellement à l'étude au Ministère russe des Affaires étrangères suite aux sanctions décrétées par le Département d’État américain, et que pense la Russie des sanctions contre nos partenaires du processus de paix syrien – la Turquie et l'Iran?
Réponse: Hypothétiquement, nous apportons une réponse appropriée aux sanctions qu'elles soient nouvelles, renouvelées ou corrigées. Nous ne commentons pas le processus d'élaboration de ces décisions, mais, comme toujours, ces réponses seront adéquates. Nous soulignons toujours que ce n'est pas notre choix, que ce ne sont pas des décisions prises à l'initiative de la Russie, mais uniquement une réaction.
Question: Cette année, la Bulgarie célèbre le 140e anniversaire de la libération du joug ottoman. Permettez-moi, dans ce contexte, d'inviter le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et vous-même à Pliska, où se trouve le complexe culturel et historique "La Cour de l'alphabet cyrillique".
Réponse: Merci beaucoup, je l'accepte avec plaisir. Je vais étudier la question et consulter la direction.
Question: Le conseiller du Secrétaire d’État Christopher Ashley Ford a déclaré que les USA avaient l'intention d'accuser la Russie d'ingérence dans les prochaines élections. Est-ce que cela signifie que les USA planifient une nouvelle campagne médiatique contre la Russie?
Réponse: J'ignore s'il est sensé de préparer une nouvelle campagne, puisque l'actuelle a fait ses preuves, de toute évidence. En ce qui concerne les accusations de péchés à venir, il est surréaliste d'accuser de ce qui n'existe pas, et qui plus est de le déclarer ouvertement.