14:00

Commentaire de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Maria Zakharova, sur la déclaration du G7

371-27-02-2024

Ce qu'on appelle le G7, qui réunit les États hostiles à la Fédération de Russie, a publié un autre communiqué politisé et partial, qui coïncide délibérément avec le deuxième anniversaire du début de l’opération militaire spéciale de la Russie. Les dispositions de ce document sont imprégnées de russophobie et pleines de calomnies. Dans l'ensemble, cette déclaration est devenue un autre exemple typique de la politique occidentale hostile contre notre pays et a confirmé la réalité irréversible de la dégénérescence du G7 en un autre instrument des aspirations hégémoniques de l’actuelle administration américaine. Nous rejetons résolument toutes les exigences infondées et illégales contre la Russie contenues dans le texte. Cela n’a aucun sens de réagir à chaque passage. Arrêtons-nous seulement sur certains points substantiels.

1. Une fois de plus, les pays du G7 n’hésitent pas à accuser la Russie "d’agression totale illégale, injustifiée et non provoquée" en Ukraine et, par conséquent, de "violation flagrante" de la Charte de l’ONU. À cet égard, nous vous rappelons que les États-Unis et leurs vassaux doivent donner à la communauté mondiale une explication sur la base juridique des guerres qu'ils ont lancées contre la Yougoslavie, l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie et une douzaine d'autres pays, comme l'agression armée injustifiée menée en ce moment même par les Anglo-Saxons contre le Yémen.

Nous attirons à nouveau l'attention sur le fait incontestable que la Russie n'a violé aucune norme internationale et agit dans le cadre du droit à la légitime défense individuelle et collective, précisément conformément à la Charte de l’ONU, ce que nous avons souligné à plusieurs reprises. La Russie n’est pas un État agresseur, comme l’Occident tente de le faire croire. Toutes les actions de notre pays visent à donner une réponse adéquate à de nombreuses années d'agression géopolitique contre les intérêts vitaux de sa sécurité.

Il est commode pour le G7 de présenter l’affaire comme si la crise actuelle autour de l’Ukraine avait éclaté en 2022. Ce n’est pas vrai. Nous avons répété à plusieurs reprises qu’il fallait compter au moins à partir de 2004, lorsque les États-Unis et l’UE ont organisé le premier coup d’État en Ukraine, l’obligeant à organiser un troisième tour anticonstitutionnel d’élection présidentielle afin de faire arriver leur protégé au pouvoir. En 2014, avec le soutien actif des Américains et des Européens, un coup d'État armé sanglant a été perpétré: des forces nationalistes radicales sont arrivées au pouvoir à Kiev, déclenchant une campagne de terreur contre la population russe et russophone de Crimée et du sud-est du pays.

La Russie n’a pas déclenché la guerre, elle cherchait à y mettre fin et prend des mesures forcées mais décisives pour y parvenir, notamment en menant une opération militaire. Afin de régler la crise non pas en paroles mais en actes, les États-Unis et leurs satellites doivent refuser de promouvoir la "formule de paix" inacceptable de Vladimir Zelenski, cesser tout soutien au régime néonazi de Kiev et satisfaire les exigences légitimes de la Russie liées à la garantie ses intérêts de sécurité sur l'axe européen.

2. Le dernier passage de la déclaration selon laquelle Kiev "peut compter sur le soutien du G7 aussi longtemps qu’il le faudra" laisse perplexe. Nous recommandons aux protégés occidentaux de Kiev de ne pas se détendre: on ne leur promet pas de soutien, on leur propose simplement d’y compter.

Comme le montre l’histoire récente, l’aide des États-Unis et des "démocratiseurs" comme eux peut cesser à tout moment. Et comment pourrait-il en être autrement si le temps du régime de Joe Biden est presque écoulé et que la situation de tous les Scholz, Macron, Sunak, Meloni et Trudeau n’est pas très stable. Il est peu probable que le Premier ministre japonais Fumio Kishida aille se battre pour l’Ukraine sans ses maîtres à l’étranger. La "fiabilité" de la protection occidentale peut être confirmée par les anciennes marionnettes de Washington en Afghanistan. Les Américains les ont abandonnés, fuyant honteusement ce pays. Et cela signifie qu’ils s’enfuiront à nouveau. C'est juste une question de temps.

3. Le G7 menace la Russie de nouvelles sanctions. Ce n’est pas étonnant: la guerre économique de l’Occident dure au moins depuis 2014, lorsque la Crimée est revenue dans son "port natal". Cette fois, ils menacent de nuire non seulement à la Russie, mais aussi à nos partenaires – les États souverains qui mènent une activité économique étrangère normale et légale avec notre pays.

Sous les yeux du monde entier, les principes de l’économie de marché, autrefois proclamés par les Occidentaux, y compris la présomption d’innocence des agents économiques, ont été "jetés à la poubelle". Aujourd’hui, le G7 a hâte de confisquer les biens saisis de l’État russe et de transférer les fonds au régime de Kiev. Cela deviendra un dangereux précédent, un signal important pour tous ceux qui font encore des affaires avec l’Occident.

Toute la responsabilité de la rupture des contacts commerciaux, économiques, culturels et sociaux avec la Russie incombe aux dirigeants occidentaux actuels. Nous donnerons une réponse adéquate à toute démarche hostile, sur la base du principe de réciprocité.

4. L'exigence de "clarifier les circonstances de la mort d'Alexeï Navalny" est inacceptable. Nous considérons cela comme une tentative grossière d’ingérence dans les affaires intérieures de la Russie. Qu'ils répondent d'abord à nos requêtes concernant les résultats des tests d’Alexeï Navalny prélevés en Allemagne. Depuis de nombreux mois, nous ne parvenons pas à clarifier l’affaire Skripal et le sabotage de Nord Stream. Que se passe-t-il réellement aux États-Unis et dans les pays européens dans le domaine des droits de l’homme? Que se passe-t-il avec les procédures démocratiques pendant la campagne électorale actuelle aux États-Unis?

Tant qu’il n’y aura pas de réponses convaincantes à ces questions, les pays du G7 n’auront pas le droit de compter sur la réciprocité de la Russie.

5. Un rapide coup d’œil au texte de la déclaration suffit pour comprendre la nature profonde et à long terme des sentiments antirusses dans le camp du G7. Grâce aux efforts des Anglo-Saxons, en premier lieu, le G7 est devenu une sorte de QG de la lutte de l’Occident contre la Russie, ainsi qu’avec d’autres États indépendants cherchant à développer des liens légitimes les uns avec les autres. Dans le même temps, Washington et Londres utilisent les représentants de Berlin, Tokyo, Paris et Rome comme des "idiots utiles" pour s’assurer du soutien à leur ligne antirusse.

Il est grand temps que les forces sensées de l’Europe continentale et du Japon, s’il en reste bien sûr, se réveillent de leur léthargie et comprennent dans quoi les dirigeants actuels, qui ont prêté allégeance aux Anglo-Saxons, les entraînent. Le moment est venu de repenser les objectifs de la participation au G7, dont les actions ne font clairement que nuire aux intérêts stratégiques de l’Europe continentale et du Japon.

Le temps des associations telles que le G7 est irrévocablement révolu. Les pays participants doivent reconnaître leurs erreurs, désavouer les déclarations russophobes fondées sur la haine, renoncer à la politique antirusse et accepter la réalité objective d’un monde multipolaire émergent sans hégémonie ni dictature néocoloniale.

 


Некорректно указаны даты
Дополнительные инструменты поиска