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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 20 mars 2024

519-20-03-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime de Kiev a tout mis en œuvre pour empêcher la tenue de l'élection présidentielle en Russie dans les territoires frontaliers de notre pays. Il a accordé une attention particulière à ses anciennes régions, à savoir les Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), les régions de Zaporojié et de Kherson. Comment ont-ils décidé de soutenir ceux qu'ils appellent encore "leurs citoyens"? Certes, ce sont des citoyens de la Fédération de Russie, mais le régime de Kiev insiste sur le fait qu'il a le droit de les appeler encore "ses citoyens". Les soi-disant citoyens du régime de Kiev (qui, bien sûr, ne le sont pas) ont d'abord reçu des menaces, puis un bombardement ciblé de sites civils de la part de ceux qui sont si "soucieux" d'eux et veulent tant les "récupérer". Voilà comment ils "s'en soucient". "Leurs" résidents ont reçu des menaces ouvertes de violence physique. C'est allé jusqu'à une véritable terreur.

Le 15 mars 2024, dans la région de Kherson, les bandéristes ont attaqué deux bureaux de vote à Kakhovka et dans le village de Briliovka du district d'Aliochki, et près d'un troisième, à Skadovsk, ils ont placé un engin explosif improvisé. Peut-être reste-t-il quelqu'un à Kiev avec un cerveau non drogué? Pensez-vous vraiment qu'après avoir bombardé et tiré sur des gens dans des bureaux de vote de vos propres mains, vous avez encore le droit de prétendre à quelque chose? La seule réponse à cela est le mépris historique pour tout ce qui s'appelle le régime de Kiev. Malheureusement, il y a eu des blessés. Deux personnes ont été blessées.

Le 16 mars 2024, dans la région de Zaporojié, les forces armées ukrainiennes ont largué des explosifs d'un drone à cinq mètres de l'entrée d'un bureau de vote dans le village de Blagovechtchenka. J'ai une question pour ceux qui ont commenté la présidentielle russe dans les pays occidentaux. Êtes-vous sûr de n'avoir rien oublié d'ajouter dans vos "manuels"? Par exemple, la condamnation des actes terroristes commis sur les bureaux de vote par le régime de Kiev? C'est ainsi qu'on peut le qualifier. Savez-vous pourquoi vous n'en parlez pas? Je m'adresse à Washington, Londres, Paris, Berlin, Bruxelles collectif. Parce que c'est vous qui êtes les pointeurs du régime de Kiev, ceux qui lui transmettent les coordonnées pour frapper les gens qui veulent vivre librement et participer aux procédures démocratiques, réellement et non hypocritement comme vous.

Le 17 mars 2024, lors d'un bombardement commis par des néonazis ukrainiens, une femme, membre de la commission électorale locale à Berdiansk, a été tuée. Le matin même, ils ont attaqué avec un drone deux bureaux de vote situés dans les maisons de la culture Jeunesse et Contemporain à Energodar, une ville satellite de la centrale nucléaire de Zaporojié.

Où est l'OSCE? On aimerait demander à tous ceux qui hurlaient "à s'en étouffer" qu'il est absolument nécessaire d'observer l'élection présidentielle de la Fédération de Russie en 2024. Depuis Vienne, vous ne voyez pas les bombardements des bureaux de vote? Encore une fois, vous n'avez pas assez d'informations pour exprimer une protestation ferme contre tout ce que fait le régime de Kiev? Qu'est-ce qui est encore nécessaire pour tirer une telle conclusion sur la base de faits indéniables? Je dirais qu'il faut avoir du courage et de l'honnêteté pour le faire. Apparemment, ces organes spécialisés censés faire de telles déclarations manquent de l'un et de l'autre depuis longtemps.

Ainsi, toutes les tentatives de Kiev pour empêcher les citoyens russes d'exprimer librement leur volonté ont échoué. Le taux de participation dans les régions rattachées à la Russie s'est montré supérieur à la moyenne nationale et a dépassé les 80%. Les citoyens ont montré leur détermination et leur volonté inébranlable de voter pour l'avenir de leur patrie, sa prospérité et son développement.

Ils l'ont fait sous les bombardements, conscients qu'ils risquaient d'être tués par le régime de Kiev. Ils ont fait de même qu'en 2014, lorsqu'ils se sont rendus aux urnes, au référendum, pour choisir la vraie liberté. Où sont toutes ces nombreuses organisations non gouvernementales, ces rapporteurs spéciaux des commissions spéciales et ces tribunaux qui sont si préoccupés par la situation en Ukraine? Vous voyez comment le régime de Kiev tire sur les gens dans les hôpitaux, les écoles, les bureaux de vote. Et vous gardez le silence. Il s'agit d'un crime historique, et non plus d'une trahison. Vous avez trahi les gens dont vous vous "souciez" tant, vous les trahissiez pendant toutes ces années, et maintenant vous commettez un véritable crime.

Le 12 mars 2024, des militaires russes, en coopération avec le Service fédéral de sécurité de la Russie, ont empêché la tentative de percée de plusieurs districts des régions de Koursk et de Belgorod par des combattants.

Du 12 au 19 mars, au moins 98 personnes ont été blessées dans la seule région de Belgorod, dont 16 sont décédées. A ce jour, environ 40 personnes, dont des enfants, se trouvent dans des établissements médicaux.

Dans la nuit du 13 au 14 mars, 60 attaques de drones ont été effectuées dans différentes régions de Russie.

Le 14 mars, les forces armées ukrainiennes ont bombardé le bâtiment de l'hôpital central de Kakhovka, dans la région de Kherson. Le 16 mars, les bandéristes ont frappé un monument local aux victimes du fascisme, où un groupe de personnes s'était rassemblé. Une femme a été tuée et quatre personnes ont été blessées.

Le 15 mars, trois enfants, dont une fille née en 2021, ont été tués par des tirs d'obus de nazis ukrainiens à Donetsk.

Le 17 mars, les forces armées ukrainiennes ont ouvert le feu sur les jardins d'enfants de Briliovka, dans la région de Kherson, et de Belgorod. Un habitant de Belgorod est décédé après avoir été touché par un éclat d'obus.

Nous enregistrons chaque cas. Le Comité d'enquête russe et nos forces de l'ordre font leur travail très rapidement. Où sont toutes les institutions internationales qui, depuis tant d'années, répètent les mots "Ukraine", "droits de l'homme", "société civile" et qui, à chaque fois, se détournent en disant qu'elles ignorent d'où viennent les frappes sur les civils?  Ils ont même cessé de répéter le mot "Boutcha", car il est inconcevable de se référer à quelque chose qui n'a pas eu lieu, de déformer les faits. Veuillez opérer avec des faits réels. Il y en a déjà suffisamment.

Les tribunaux de la Fédération de Russie continuent de condamner des combattants ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils à partir de preuves recueillies par le Comité d'enquête de la Fédération de Russie.

A Donetsk, le tribunal a condamné des combattants d'Azov qui avaient tiré au mortier sur des immeubles résidentiels. Ils ont été condamnés à une peine de 26 à 27 ans de prison.

Aucun des criminels ukrainiens ne pourra échapper au châtiment. Ils seront identifiés et devront répondre de leurs actes devant la justice.

En ce qui concerne les superviseurs occidentaux du régime de Kiev. L'un des auteurs de la formule "la guerre jusqu'au dernier Ukrainien", le sénateur américain Lindsey Graham (inscrit dans la liste des terroristes et extrémistes en Russie), lors de sa visite à Kiev le 18 mars dernier, a appelé le régime de Zelenski à recruter des jeunes de moins de 25 ans et à accélérer l'adoption du projet de loi sur le durcissement de la mobilisation. Selon lui, tout le monde devrait prendre les armes. "Nous avons besoin de plus de personnel", a-t-il cyniquement déclaré. Dans le même temps, Lindsey Graham a demandé aux Ukrainiens d'aller se battre "pour eux-mêmes" et de ne pas se poser la question de savoir si les États-Unis allaient continuer à soutenir Kiev ou non. Apparemment, cette suggestion a eu un effet sur Kiev. Un membre de la commission de la sécurité nationale, de la défense et du renseignement du parlement ukrainien a décidé d'accélérer l'adoption du projet en question.

Où le sénateur américain Lindsey Graham a-t-il besoin de plus de personnes en Ukraine? Sur le champ de bataille? Il est parfaitement conscient du sort qui leur est réservé dès les premiers jours de leur arrivée. Alors, où exactement a-t-il besoin de plus de personnes? Sur les listes des victimes? Des disparus? Il n'y a aucun doute que les dirigeants de Kiev sont incapables de percevoir quoi que ce soit. Et les autres? Le sénateur Lindsey Graham retournera aux États-Unis. Il a ses propres électeurs. Est-ce que les gens là-bas peuvent se rendre compte pour qui ils ont voté? Seuls des "inhumains" peuvent venir dans un pays étranger et forcer des gens, cette fois même sans promesses, sans "acheter" leur conscience, à affronter une mort certaine.

Le 19 mars 2024, le groupe de contact sur l'assistance à la défense de l'Ukraine a tenu sa 20ème réunion régulière au format Ramstein. Cependant, aucun cadeau n'a été fait à Kiev pour cet anniversaire. Ce n'est pas une surprise. Washington déclare ouvertement que le récent train de mesures d'aide d'urgence aux forces armées ukrainiennes, d'un montant de 300 millions de dollars, était le dernier et qu'il n'y a plus d'argent pour une nouvelle tranche. Les alliés européens de Kiev se trouvent dans une situation similaire.

Dans le même temps, l'Ukraine reste pour l'Occident un terrain d'essai pour l'utilisation d'armes obsolètes. The National Interest écrit en toute franchise que les alliés du régime Zelenski ne voient rien de mal à "balancer" dans le pays en guerre, sous couvert d'assistance, des "déchets militaires et de la ferraille" inutiles, y compris ceux qui ont déjà été retirés du service, qu'il s'agisse de chars français AMC-10RC fabriqués en 2000, de Challenger 2 britanniques réparés ou d'Abrams M1 américains.

L'autre jour, le New York Post a annoncé qu'il était fort probable que le matériel militaire fourni au régime de Zelenski soit vendu sur le marché noir. Nous avons parlé de tout ce qu'ils annoncent aujourd'hui comme d'une "découverte" sur la base des faits connus il y a un an et demi ou deux ans. Nous avons signalé que les premières livraisons d'équipements américains et occidentaux aux forces armées ukrainiennes avaient immédiatement commencé à apparaître sur le marché noir. Nous avons parlé du fait qu'ils apparaissent sur les marchés noirs de l'UE, puis commencent à se propager plus loin dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, et puis dans le monde entier. Apparemment, les médias américains ne peuvent recevoir des informations à publier seulement des mains de leurs employeurs ou des "distributeurs de subventions". Lorsque ces informations sont ouvertes, évidentes, objectives, cela ne les intéresse pas.

Il s'avère aujourd'hui qu'en raison de l'absence de rapports corrects, le Pentagone n'a aucun moyen de déterminer la quantité de munitions entrées en Ukraine et ignore la façon dont elles ont été utilisées. N'en parlons-nous pas depuis deux ans? Des questions se posent au sujet de livraisons d'armes pour un montant de 42 milliards de dollars. Dans ce contexte, une question surgit: à quoi serviront les nouvelles dizaines de millions de dollars, autour de l'affectation desquels le Congrès américain se passionne tellement, si personne ne sait où sont passés les millions et les milliards de dollars précédents?

Notre attention a également été attirée par les déclarations du ministre sud-coréen de la Défense Shin Won-sik sur les événements dans la ville de Boutcha, qui a douté de la version ukrainienne des événements sur le "massacre russe", faisant référence au fait que cela "n'a pas encore été définitivement établi comme un fait évident". Vous voyez, même une telle rhétorique commence déjà à voir le jour. Non seulement Boutcha n'est pas mentionnée comme une accusation directe de la Fédération de Russie, mais désormais des expressions qui remettent en question la version occidentale officielle sont progressivement utilisées.

Ces paroles ne font que confirmer ce que dit la Russie depuis près de deux ans. Ils ne voulaient pas l'entendre, mais ils le devront à présent. La "tragédie" de Boutcha est une provocation cynique du régime de Kiev et de ses superviseurs occidentaux. Les médias qui ont diffusé tout cela doivent en répondre.

Ils adoptaient la même position sur la Syrie, quand ils ont d'abord diffusé des images d'enfants qui auraient été tués par le régime de Bachar al-Assad. Puis, quand ces enfants ont commencé à "parler", il s'est avéré que personne ne les avait jamais touchés du doigt de la part de Bachar al-Assad. Parallèlement, lorsque les enfants ont commencé à parler des atrocités qu'ils avaient vécues tout au long de leur vie de la part des forces de l'extrémisme et du terrorisme international derrière lesquelles se tenaient les Occidentaux, les médias occidentaux perdaient immédiatement tout intérêt pour cela.

Nous allons certainement publier une sélection de documents qui sont sortis dans les médias occidentaux le premier jour après que toute cette histoire, et en fait la fausse histoire de Boutcha, a été présentée comme un fait. Nous allons indiquer les noms des médias, les dates auxquelles cela a été fait, les noms des journalistes qui, à l'époque, dans les médias occidentaux, avant tout américains, y ont participé.

En développant leur fiction sur les "atrocités commises par des soldats russes" dans cette ville, Kiev passe obstinément sous silence ce qui se passe réellement chez eux tous les jours. Par exemple, dans un centre de détention local, qui a été surnommé "Guantanamo" par les gens. Entre-temps, les militaires russes qui sont passés par ces centres de détention et qui sont rentrés dans le cadre d'un échange témoignent des conditions inhumaines de détention et des méthodes les plus sophistiquées de violence physique et de passage à tabac lors des interrogatoires. Tout cela est dissimulé au Comité international de la Croix-Rouge et à d'autres organisations internationales. Mais comment cela peut-il être dissimulé si cela fait déjà partie du champ de l'information? On peut trouver des gens qui en parlent, leur poser des questions et leur adresser des lettres. C'est juste que les organisations internationales n'ont pas envie de voir cet aspect de la situation. Elles ne veulent pas y regarder de plus près, elles s'en détournent. Mais il n'est plus possible de s'en détourner.

Dans ce contexte, les informations fournies par V. Boutchok, prisonnier de guerre ukrainien de la 24e brigade des forces armées ukrainiennes, sont très remarquables. Une vidéo de ses aveux a été rendue publique dans les médias, où il a raconté que lors d'un stage spécial en Grande-Bretagne, ils n'ont pas été seulement formés à manipuler des armes et aux tactiques de combat. Nous citons ses paroles: "Des psychologues ont travaillé avec nous pour que nous n'aimions pas les soldats russes et tous les Russes en général. Que nous les tuions et les traitions avec violence si nous les faisions prisonniers."

Nous appelons une fois de plus les organisations internationales compétentes à commencer à prêter attention aux violations massives du droit international humanitaire par le régime de Kiev, y compris à obtenir de lui une image réelle de ce qui se passe dans le centre de détention de la ville de Boutcha.

Tout cela confirme une fois de plus la pertinence des objectifs fixés par les dirigeants russes dans le cadre de l'opération militaire spéciale.

 

Sur les accusations de la Russie d'"assimilation forcée d’enfants ukrainiens"

 

Le 4 janvier 2024, le décret du Président de la Fédération de Russie "sur la détermination de certaines catégories de citoyens étrangers et d'apatrides ayant le droit de demander la citoyenneté de la Fédération de Russie" est entré en vigueur. Selon ce document, une procédure simplifiée a été établie pour l'octroi de la citoyenneté de la Fédération de Russie à certaines catégories de citoyens étrangers, y compris les citoyens ukrainiens, leurs enfants, leurs conjoints et parents, ainsi que les orphelins et les enfants sans protection parentale résidant en permanence ou temporairement sur le territoire de la Fédération de Russie.

Le décret n’a aucune disposition visant à remplacer ou à détruire les caractéristiques ethniques ou culturelles distinctives des citoyens ukrainiens mineurs résidant en Russie qui sont orphelins ou enfants sans protection parentale.

Il s’agit de l'octroi de la citoyenneté russe pour des raisons humanitaires, afin que les enfants évacués des frappes et de la ligne de front vers le territoire de notre pays puissent pleinement revenir à une vie normale paisible, tout en bénéficiant de tous les droits et services sociaux auxquels les citoyens de la Fédération de Russie ont accès.

Il convient de noter que l’octroi de la citoyenneté russe ne se fait pas automatiquement, mais par le biais d'une demande volontaire d'octroi de la citoyenneté (article 3 du décret). Conformément au paragraphe 7 (g) du décret, l'acquisition de la citoyenneté par les enfants âgés de 14 à 18 ans n'est possible qu'avec leur consentement écrit.

Dans l'ensemble, selon le paragraphe 7 (c) du décret, indépendamment de l’âge de l’enfant, le dépôt d’une demande de l’octroi de citoyenneté russe doit être accompagné de la fourniture d’un document établissant l’absence de protection parentale ou de leurs proches. Cette procédure s'effectue sur la base de demandes déposées de leur propre initiative par les représentants officiels des mineurs. L'acquisition de la citoyenneté russe n'est pas conditionnée par la cessation de la citoyenneté ukrainienne et ne nécessite pas l'accomplissement d'une telle procédure. À sa majorité une personne peut décider de conserver la citoyenneté de deux États ou d'officialiser sa sortie de l'un d'eux, ainsi que faire un choix indépendant du lieu de résidence. 

En outre, en cas de découverte des parents biologiques des mineurs, y compris ceux vivant sur le territoire de l'Ukraine, des structures russes spécialisées fournissent toute l'assistance nécessaire pour une réunification rapide avec leur famille.

Quant aux accusations du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine concernant "l’assimilation forcée des enfants ukrainiens", ces déclarations ne correspondent pas au contenu du décret mentionné et reposent pour la plupart sur la substitution de termes juridiques.

L’établissement des règles pour obtenir la citoyenneté est la prérogative souveraine de tout État. Une disposition similaire existe, par exemple, au paragraphe 1 de l'article 3 de la Convention européenne sur la nationalité du 6 novembre 1997, à laquelle l'Ukraine est partie. En outre, conformément au paragraphe 4 de son article 6, chaque État partie prévoit dans sa législation interne des possibilités de faciliter l'acquisition de sa nationalité, y compris par les personnes reconnues comme réfugiés résidant en permanence sur son territoire.

Nous estimons également que la volonté du régime de Kiev de contester la légalité de l'octroi de la citoyenneté russe aux enfants, malgré leur résidence sur le territoire de la Russie, ne correspond pas au principe de priorité de l'intérêt supérieur de l'enfant, inscrit dans la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989.

Les références du ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine non seulement à la Convention relative aux droits de l'enfant, mais également à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 et à la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre de 1949 sont inappropriés.

Le régime de Kiev égalise l’octroi de la citoyenneté des enfants à leur "transfert d’un groupe national/ethnique à un autre" et qualifie cela de "l’un des signes du génocide". Selon le paragraphe (e) de l’article II de la Convention sur le génocide, le "transfert forcé d’enfants d’un groupe humain à un autre" est considéré comme un génocide s’il est commis "dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, une identité nationale, ethnique, raciale ou groupe religieux, en tant que tel". Сe n’est pas le cas ici. La réalité est également différente.

La procédure établie par le décret pour demander la citoyenneté des orphelins ukrainiens et des enfants sans protection parentale n'est pas nouvelle. Des dispositions similaires figuraient dans le décret présidentiel n° 330 du 30 mai 2022, selon lequel "les orphelins et les enfants sans protection parentale, les personnes handicapées qui sont citoyens de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk ou de l'Ukraine" ont obtenu la citoyenneté russe de manière simplifiée. La procédure simplifiée d'octroi de la citoyenneté aux enfants étrangers ou apatrides a elle-même été inscrite dans diverses éditions de la loi fédérale sur la citoyenneté de la Fédération de Russie pendant toute la durée de sa validité depuis 2002 et s'est également appliquée aux enfants ayant la citoyenneté ukrainienne.

En outre, lors de l'octroi de la citoyenneté aux orphelins et aux enfants sans protection parentale (parmi les citoyens ukrainiens ou apatrides résidant en permanence sur le territoire de l'Ukraine), les critères de maîtrise de la langue russe, de connaissance de l'histoire de la Russie et des principes fondamentaux de la législation de la Fédération de Russie ne sont pas obligatoires. Ainsi, les retraits correspondants aux exigences établies par la loi peuvent être considérés comme un contre-argument aux déclarations des autorités ukrainiennes sur la "russification forcée" de ces enfants.

 

Sur les décisions supplémentaires du CIO sur l'admission d'athlètes "neutres" de Russie à participer aux Jeux olympiques

 

Les décisions prises la veille par le Comité exécutif du Comité international olympique s'inscrivent dans la lignée des mesures et principes formulés en décembre dernier et concernent l'admission d'athlètes "neutres" de Russie et de Biélorussie à participer aux JO.

Je voudrais vous rappeler qu'à l’époque, le Comité international olympique avait refusé d'admettre l'équipe olympique russe, les représentants officiels de la Russie et le Comité olympique russe aux Jeux olympiques de Paris, avait interdit l'utilisation du drapeau national, de l'hymne et de tout symbole associé à notre pays, et a également exclu la participation d'athlètes représentant les sociétés sportives des forces armées ou les forces de l'ordre de la Fédération de Russie. Seuls les athlètes "neutres" et leurs assistants techniques ont eu la possibilité d’y participer.

La décision actuelle du CIO établit une commission qui examinera les questions spécifiques concernant l'admission des athlètes sur la base des principes mentionnés ci-dessus. Cependant, les athlètes russes "neutres" ne participeront pas à la cérémonie d'ouverture et les médailles qu'ils remporteront ne seront pas prises en compte dans le classement général des médailles. La Commission est autorisée à engager des sanctions supplémentaires contre les athlètes "neutres" qui violeraient ce statut. Les membres de la commission surveilleront les actions des participants même après la fin des Jeux olympiques.

Il est évident que les décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables. Nous sommes indignés par les conditions discriminatoires sans précédent imposées par le Comité international olympique aux athlètes russes concourant sous un "statut neutre" individuel, qui sont en fait contraints de renoncer à toute association avec leur patrie, leur citoyenneté, leur histoire, leur culture, leur peuple.

Avec de telles actions, le CIO, créé pour développer le sport mondial, divise et politise le mouvement sportif international, suivant l'exemple d'un certain groupe d'États, et agit en fait comme un instrument de concurrence déloyale.

Notre pays prône constamment le développement d'une coopération sportive internationale fondée sur les principes d'égalité et de non-discrimination et garantissant un accès égal aux compétitions sportives pour tous sans exception.

J'en dirai plus. Le Comité international olympique est devenu un lieu où prospèrent le néonazisme et le racisme. C'est la seule façon de le qualifier. Comme en témoignent la ségrégation des personnes selon la nationalité, l’origine ethnique, et l’exclusion des événements sportifs internationaux sur la base de la citoyenneté.

 

Réponses aux questions:

Question: Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski et d'autres hommes politiques européens, en particulier Josep Borrell, ont déclaré que les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne avaient pris la décision politique (et non juridique) de transférer les intérêts des avoirs russes gelés à l'Ukraine. On rapporte que 90% seront versés aux besoins militaires et 10% aux fonds européens pour la paix. Comment pourriez-vous commentez une telle escalade autour du gel des avoirs russes en Occident?

Réponse: Cela a été commenté à plusieurs reprises. Il s’agit du banditisme, du vol. Ces actions constituent, en termes juridiques, une violation flagrante et sans précédent des normes internationales fondamentales. Nous avons dit que nous réagirions à ces actions. Et c'est ce que nous ferons. C’est pourquoi nous avons commenté à plusieurs reprises de telles actions criminelles de l’Occident.

Question: Le ministère russe des Affaires étrangères a fait une déclaration à l'occasion du deuxième anniversaire du retour de la centrale nucléaire de Zaporojié sous la juridiction russe. Des remerciements ont été exprimés au Directeur général de l'AIEA. Rafael Grossi lui-même, lors d'une réunion avec le président russe, a qualifié "d’instable" la situation en matière de sécurité nucléaire et physique de la centrale nucléaire de Zaporojié. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères souligne que l'objectif du groupe d'experts du Secrétariat de l'AIEA est de prévenir les menaces créées par le régime de Kiev à la sécurité de la station nucléaire. Cela signifie-t-il que Rafael Grossi et les experts de l'AIEA entretiennent un dialogue avec Kiev sur la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojié? S’ils le font, pourquoi les frappes se poursuivent-elles? Quel rapport tout cela a-t-il avec le fait que le Conseil de gestion de l’AIEA a exigé le retrait de la Russie "de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojié" et a proposé de remettre la centrale sous le contrôle total des autorités ukrainiennes compétentes?

Réponse: La ligne de contact avec les formations armées du régime de Kiev se trouve en effet toujours à proximité immédiate de la centrale nucléaire russe de Zaporojié. Ainsi, la déclaration du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi que la situation en matière de sécurité nucléaire dans la centrale ne peut pas encore être qualifiée de totalement satisfaisante est donc tout à fait justifiée. Nous avons également attiré son attention à plusieurs reprises sur ce point.

La présence d'experts du Secrétariat de l'Agence à la centrale nucléaire de Zaporojié a été l'un des facteurs qui ont conduit à l'arrêt des attaques directes de missiles et d'artillerie sur son territoire par les forces armées ukrainiennes.

En même temps, il ne sera possible de garantir pleinement la sécurité de la centrale qu'après avoir résolu les problèmes de démilitarisation et de dénazification des territoires encore contrôlés par le régime de Kiev.

Dans le même temps, aucun des documents antirusses des organes de décision de l’AIEA,  imposés avec difficulté par les pays occidentaux, n’a réellement d’effet sur la situation. La résolution des problèmes de propriété publique des installations nucléaires ne relève pas du tout de la compétence de l’Agence.

Question: Comme vous le savez, Olaf Scholz subit la pression de ses collègues de la coalition au pouvoir et de l'opposition, qui exigent l'envoi de missiles Taurus en Ukraine. Mais il refuse. À en juger par les récents sondages, la majorité des Allemands ordinaires le soutiennent. Pouvons-nous en conclure que la position des cercles dirigeants allemands ne reflète pas l’opinion de la majorité des Allemands ordinaires?

Réponse: Il s’agit d’un problème de la structure politique de leur État. Je ne vais pas les évaluer, j'énonce un fait. Il y a là une certaine impasse ou une problématique. Tout le monde a entendu les postulats sur la démocratie. Nous voyons comment tout cela est mis en œuvre dans la pratique. Il y a une divergence évidente.

Puisqu'ils critiquent constamment notre système, je réponds toujours que nous avons des élections directes. Nos hommes politiques viennent aux élections avec leurs programmes, les proposent à la population, les gens choisissent, comprenant à la fois le programme et connaissant en personne l'homme politique pour lequel ils votent.

Quant à l'Allemagne, vous observez la "coalition en feu tricolore". D'une part, elle était élue par des personnes qui déléguaient et votaient pour un programme spécifique. Ensuite, sont restées certaines parties des programmes après la formation de cette "coalition". Tout cela est tissé de sortes de "pièces hybrides". D’où, à mon avis, l’impossibilité de réaliser la volonté de l’électorat, du peuple.

Il est difficile de déterminer où finit la volonté du peuple et où commence celle de Washington dans le contexte de ce qui se passe à Berlin. Par conséquent, nous constatons les indices de soutien électoral les plus bas d'Olaf Scholz personnellement et de son gouvernement pour toute la période de réalisation de tels sondages depuis 1997. Les indices les plus bas. C'est la question et le problème de leurs "institutions démocratiques".

Je ne sais pas qui se soucie de l’opinion de l’électeur ordinaire parmi les dirigeants actuels de l’Allemagne. Ils ne se soucient que de leurs propres taux de notoriété. Ils ne disent pas que c’est la réalisation de promesses. Mais seulement qu'une personne est reconnue ou non, peut-être soutenue ou non, en fonction des sympathies ou aversions personnelles. Dans quelle mesure tout cela a été mis en œuvre, ce qui a été dit, quel cap ils prendront et ce qu'ils feront, on ne demande pas du tout aux gens et ils n'ont pas la possibilité d'évaluer cela.

Par exemple, le refus d’interagir dans le domaine énergétique avec la Russie. Qui a pris cette décision en Allemagne? Les gens? Bien sûr que non. Personne dans les grandes entreprises ne pouvait prendre une telle décision, car ce sont les prix de l'énergie que les grandes et moyennes entreprises envisageaient pour les transactions à terme. Qui a pris cette décision pour Berlin, sinon le peuple, sinon l’élite? Washington l’a fait grâce à son influence. L’activité entrepreneuriale a donc ralenti, l’argent des contribuables allemands est inconsidérément investi dans des projets peu prometteurs, comme le soutien du régime de Kiev. Je pense qu’il sera possible de tirer une conclusion et de répondre à votre question lors de la campagne électorale et des élections régionales en Allemagne en septembre 2024. Or ce n’est pas moi qui dois y répondre, mais les électeurs allemands.

Nous avons répondu à nos questions et nous avons fait notre choix lors d'un vote direct, en sachant pour qui nous votions. Par conséquent, qu'ils se débrouillent eux-mêmes comment tout cela fonctionne là-bas, qui approuve qui et qui partage les actions du gouvernement, alors qu'il semble n'en être qu'un, mais d'un autre côté, il est déchiré par des contradictions.

Question (traduite de l'anglais): Une autre victoire du président Vladimir Poutine s'est produite dans un contexte très particulier des relations entre l'Afrique et la Russie, qui se sont renforcées ces dernières années. Quelle est la prochaine étape en termes de politique africaine? La Russie envisage-t-elle de suivre son cours actuel ou va-t-elle aller de l’avant?

Réponse: Je voudrais vous saluer. C'est votre première fois à nos conférences de presse. Revenez nous voir.

Deuxièmement, une telle communication est le meilleur acquis de la technologie de la communication. Nous sommes actuellement séparés par des milliers de kilomètres, de mers, d'océans. Je vous vois parfaitement et je vous entends bien. Il s’agit véritablement d’une excellente occasion d’utiliser les avancées modernes dans le domaine informatique et de la communication pour communiquer.

Nos relations avec les États du continent africain se développent de manière dynamique et ascendante. En témoigne la tenue réussie du deuxième sommet Russie-Afrique en juillet 2023 à Saint-Pétersbourg, ainsi que du Forum économique et humanitaire. Lors du Forum, une déclaration commune détaillée a été approuvée reflétant la communauté d'approches pour la formation d'un nouvel ordre mondial multipolaire plus juste, où la Russie et l'Afrique pourraient pleinement réaliser leur potentiel de développement. Des orientations stratégiques de coopération dans tous les domaines ont été définies: de la politique et la sécurité militaire jusqu'à une compréhension plus large de la sphère humanitaire (cela inclut l'économie, les affaires, le tourisme, l'éducation, la médecine, etc.).

Concernant l'élection qui a eu lieu. Je ne peux pas anticiper l'annonce officielle des résultats. C'est prévu pour demain. Tous les candidats ont reconnu la victoire de Vladimir Poutine à cette élection. En conséquence, la continuité du cap de la Russie visant un partenariat global, égalitaire et fondé sur le respect mutuel avec les États du continent africain est préservée et garantie. Ce cap est inscrit dans les documents doctrinaux de notre pays qui régissent les activités internationales de la Russie. Nous sommes prêts à avancer sur cette voie avec nos amis africains, ainsi qu'à résoudre les problèmes communs auxquels sont confrontés les peuples de nos pays dans l'intérêt de nos pays et de la planète dans son ensemble.

Question (traduite de l'anglais): Nous avons remarqué que la Russie fait partie d'un mouvement multipolaire, qui profite également à l'Afrique, mais en même temps, d'un autre côté, le bloc occidental espère constamment imposer un monde unipolaire. Comment la Russie compte-t-elle inverser cette tendance et soutenir l’Afrique sur la voie d’une véritable indépendance?

Réponse: La Russie et l’Afrique participent de plus en plus activement à la formation d’un monde multipolaire et le font de manière très responsable. Ils participent à des organisations internationales et deviennent co-auteurs des documents les plus importants de l'Assemblée générale des Nations unies et de son Conseil de sécurité. Il y a nos associations qui sont devenues précurseurs de la multipolarité, comme les Brics. Ce groupe a été créé avec la participation active de la Russie. Puis l’Afrique du Sud l’a rejoint.

Nous travaillons activement avec des associations régionales africaines sur une série de questions mondiales et régionales. Vous avez raison, l’Occident tente d’empêcher le processus de multipolarité. Cela affecte les intérêts de l’Occident, basés sur son attitude envers le monde du point de vue du colonialisme en cours, qui est entré dans une nouvelle phase. Si auparavant il s'agissait de la formation d'un monde sur le principe de la métropole et de la colonie, aujourd'hui il s'agit de la gestion des pays sur le principe du néocolonialisme à travers des sociétés transnationales, des méthodes commerciales discriminatoires, l'exclusion des pays du progrès scientifique et technologique et ses résultats, le débauchage, le pompage des ressources qui continuent d'être volées du continent africain. En fait, il n’est pas le seul à en souffrir. Oui, l’Afrique en souffre plus que tous les autres. Mais la situation est la même en Asie. La même chose se produit actuellement en Europe, et des processus similaires se produisent en Amérique latine.

L’Occident va saper ce processus. Le processus de reformatage des sphères politique, économique, sociale, culturelle et de valeur de la vie humaine sera en effet sous leur pression. Mais nous sommes la majorité mondiale. Il me semble que nous avons le pouvoir d’inverser cette tendance. Comment? J'ai déjà dit: l'interaction au sein des organisations internationales, la recherche de moyens communs pour résoudre les problèmes mondiaux, le développement des organisations régionales, la coopération économique, les liens sociaux, bien sûr l'interaction médiatique, le partenariat stratégique russo-africain, désigné comme objectif commun dans les décisions finales du sommet de Saint-Pétersbourg, sont appelés à donner à ce processus encore plus de stabilité et à accélérer les changements attendus dans les relations internationales.

Question: Comment peut-on justifier l'émergence d'une zone sanitaire en Ukraine du point de vue du droit international? Peut-être serait-il plus juste de retirer notre consentement à l’indépendance illégalement obtenue de l’Ukraine et de reconnaître ce territoire comme territoire contesté de l’URSS, ce qui nécessite la volonté de la source du pouvoir, du peuple du pays?

Réponse: Vous posez régulièrement des questions similaires (et pas seulement vous). N'entendez-vous pas ce que je dis, à savoir que ces problèmes doivent être résolus légalement? Cela ne relève pas du ministère des Affaires étrangères. Nous avons un pouvoir judiciaire, des organes judiciaires, nous avons une société qui réunit des historiens et des juristes internationaux. On peut organiser des conférences et certaines procédures judiciaires. Un grand nombre de structures. Mais ces questions ne relèvent pas de la compétence du ministère des Affaires étrangères.

Je comprends bien votre intérêt à cette question. Je dois admettre que, probablement, à cet égard, vous et moi passerons à un autre domaine d'interaction. Répondre aux mêmes questions ne sert à rien. C'est contre-productif. Je pense que vous et moi sommes d'accord sur ce point. Je ne peux pas répondre chaque fois aux mêmes questions avec les mêmes phrases pour simplement reconfirmer la position. C’est injuste envers les personnes qui souhaitent également poser une question, mais aussi envers nos experts. Chaque fois ils sont obligés de préparer des réponses similaires.

Quant à la "zone sanitaire". Si je comprends bien, il s’agit en grande partie d’une terminologie militaro-politique. Il me ferait plaisir de vérifier auprès de nos experts et spécialistes.

En ce qui concerne "la ligne de contact", "la zone sanitaire". Il me semble qu'ici nous devons nous appuyer sur les buts et objectifs fixés par les dirigeants du pays dans le cadre de l'opération militaire spéciale, partir de la situation sur le terrain et des commentaires des hauts dirigeants de notre pays, ainsi que de nos militaires. Nous collaborons dans ce domaine, mais ils ont bien sûr le premier mot déterminant.

J'analyserai le concept en soi avec des experts. Si cela concerne des réalités juridiques internationales, nous vous transmettrons certainement ces informations.


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