Réponse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à une question de l’agence de presse Rossiya Segodnya sur l'absence de réaction du Conseil de l'Europe à l'attaque terroriste dans la salle de concert Crocus City Hall du 22 mars 2024

Question: Le Conseil de l'Europe, qui se positionne comme la plus ancienne organisation de défense des droits de l'homme en Europe, n'a jamais exprimé ses condoléances aux autorités russes à la suite de l'attaque terroriste dans la salle de concert Crocus City Hall. Qu'est-ce qui, selon vous, explique cette position de Strasbourg?

Réponse: La tragédie survenue dans la salle de concert Crocus City Hall a choqué le monde entier. Les chefs d'État et d'organisations internationales, les représentants du corps diplomatique et les citoyens de nombreux pays ont fermement condamné cet acte terroriste monstrueux et ont exprimé leurs condoléances et leur soutien au peuple russe.

Dans le contexte de la solidarité manifestée par la communauté internationale, il est à noter l'indifférence cynique et manifeste des dirigeants du Conseil de l'Europe, en premier lieu de la Secrétaire générale Marija Pejcinovic Buric (Croatie) et de la Ministre des Affaires étrangères, de l’Éducation et de sSports du Liechtenstein Dominique Hasler, présidente du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, qui n'ont jamais exprimé leur position officielle concernant les événements tragiques survenus dans la région de Moscou le 22 mars 2024. Elles se trouvaient à Kiev ce jour-là et, apparemment, avaient peur de "contrarier" le pays hôte. C’est une autre page honteuse de l’histoire d’une organisation qui tente en vain de se qualifier de "conscience de l’Europe" et de revendiquer le rôle du le principal défenseur des droits de l’homme sur le continent européen.

Pour être objectifs, notons que le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Théodoros Roussopoulos, a condamné l'attentat terroriste sur sa page du réseau social X (ex-Twitter). Il a exprimé ses "condoléances personnelles aux victimes et à leurs familles".

Cette approche de Strasbourg confirme une fois de plus la profonde dégradation du Conseil de l’Europe actuel, frappé par l’hypocrisie politique et le deux poids deux mesures. Notre pays n’a besoin d’aucune aide de cette structure que nous avons quittée de notre propre initiative il y a plus de deux ans. Toutefois, l'absence de réponse de principe à l'attaque barbare contre des civils soulève des questions raisonnables quant à la capacité des dirigeants du Conseil de l'Europe à contribuer à assurer la stabilité internationale, à lutter contre le terrorisme, l'extrémisme et d'autres défis de notre époque, à protéger les droits de l'homme, et remet en question l'impartialité et la pertinence des outils juridiques et d’experts spécialisés du Conseil de l'Europe.

Dans le même temps, il convient de noter les nombreux messages personnels de condoléances adressés aux diplomates russes à Strasbourg, la non-indifférence des Français et des représentants du corps diplomatique strasbourgeois.