18:11

Réponse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à la question des médias concernant la conférence sur le Liban à Paris

1992-25-10-2024

Question: Le 24 octobre, à Paris, à l'initiative du Président français Emmanuel Macron, s'est tenue une conférence internationale sur le Liban à laquelle les organisateurs ont décidé de ne pas inviter la Russie. Comment pourriez-vous commenter cela?

Réponse: Moscou soutient tous les efforts visant à instaurer un cessez-le-feu rapide au Liban, à fournir une assistance au peuple libanais et à normaliser la situation régionale. Dans le même temps, la méthodologie choisie par les Français soulève de sérieuses questions sur ce qui a réellement guidé Paris lors de la convocation de ce forum: les intérêts de la paix au Liban ou une démonstration publique de sa politique antirusse?

Dans le même temps, l’expérience historique est complètement ignorée. Les problèmes du Moyen-Orient ne peuvent être résolus sans la Russie. Notre pays entretient avec tous les pays du Moyen-Orient des relations historiquement fortes et respectueuses, fondées sur les principes d'égalité et de prise en compte des intérêts mutuels. La Russie joue un rôle actif dans la recherche de solutions politiques et diplomatiques aux situations de conflit dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. La politique de notre pays en faveur de l’abandon de la confrontation et de la pensée de bloc bénéficie de la confiance et du soutien des acteurs régionaux. C’est cette logique qui sous-tend l’initiative du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine de créer un système de sécurité eurasien.

À cet égard, nous pensons que la non-invitation de notre pays à la conférence de Paris, surtout à un moment tournant pour le Moyen-Orient, ainsi que dans les conditions de blocage d'une véritable diplomatie multilatérale, en dit long sur le degré de sincérité et la véritable échelle des priorités de la France et d'autres pays occidentaux. Apparemment, il est plus important pour Paris de montrer son irrespect envers la Russie que de se montrer comme participant responsable et impartial dans les relations internationales, profitant de toutes les opportunités pour établir la paix et mettre fin aux souffrances des civils au Moyen-Orient, comme il sied à un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. En outre, la coopération franco-russe sur un large éventail de questions, y compris la crise dans la région, se caractérisait depuis de nombreuses années par son intensité et son caractère constructif. Ce n’est pas notre décision de saper cette interaction positive.

Sur le fond des questions portant sur le Liban discutées à Paris, nous mettons en garde tous les acteurs extérieurs: l'aide internationale au Liban pour surmonter la crise existentielle dans laquelle il se trouve ne doit pas avoir pour résultat de pousser les Libanais à prendre des décisions qui comportent la menace potentielle d'une nouvelle guerre civile dans ce pays.


Некорректно указаны даты
Дополнительные инструменты поиска