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Revue d’infox sur la Russie dans les médias suisses (22 avril - 5 mai 2023)

 

Les médias suisses, suivant la ligne de leur propre gouvernement, ont finalement renoncé au statut neutre qui apportait la prospérité au pays et, au détriment de la vérité, de la conscience et des intérêts de leur propre public et continuent obstinément à suivre la campagne mondiale antirusse déclenchée par l'Occident collectif. Les publications locales imprimées et en ligne non seulement savourent volontiers les fakes provenant de "sources" américaines et ukrainiennes, mais les légitiment également sur leurs pages. Dans le même temps, le ton de ces publications est préoccupant: en plus des fakes sur l'armée russe on publie des articles odieux dans lesquels on réécrit l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il est à noter qu'en cela ils sont "inspirés" par les idées de leurs mentors européens.

Le 24 avril, le journal Aargauer Zeitung a publié un article de Niklaus Vontobel, dans lequel l'auteur, par tous les moyens, sautant littéralement de son pantalon suisse, tente d'assimiler l'URSS à l'Allemagne nazie et d’inscrire le mythe de "l'Holodomor" dans sa fausse reconstruction historique.

Je voudrais rappeler au malheureux chercheur la base des cours d'histoire. Les faits sont des choses têtues.

On a beaucoup dit et écrit sur les sympathies des élites européennes et anglo-saxonnes pour les nazis et les fascistes, et sur leur haine pathologique de l'Union soviétique. Les odes des médias à Hitler et au NSDAP, les saluts nazis des membres des familles royales, rassemblements fascistes à Madison Square Garden, les marches des chemises noires de l'Union britannique des fascistes, les intrigues sans fin de Londres et de Paris en réponse aux tentatives systématiques de Moscou de créer un système de sécurité européen collectif, et bien plus encore. Nous conseillons à l'auteur de lire l'article de Vladimir Poutine "75 ans de la Grande Victoire  une responsabilité commune envers l'histoire et l'avenir". C'est la politique d'apaisement de l'agresseur, menée par le Royaume-Uni et la France, qui a conduit au renforcement d'Hitler et rendu inévitable la Seconde Guerre mondiale. L'apogée fut l'accord de Munich du 30 septembre 1938 entre la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie, à la suite duquel les troupes allemandes ont franchi la frontière de la Tchécoslovaquie le 1er octobre et occupé l'ensemble du territoire des Sudètes le 10 octobre. À la fin de l'été 1939, la Pologne, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Danemark, la France, la Lituanie et l'Estonie avaient conclu des accords de non-agression avec l'Allemagne nazie. Le gouvernement de l'Union soviétique,  réalisant l'inutilité des efforts pour consolider les forces antifascistes et observant les intrigues des puissances occidentales, a signé le même document en dernier, mais l'auteur, bien sûr, garde délibérément le silence à ce sujet. De plus, il ne mentionne pas le fait que la Suisse, même avant la guerre, a établi une coopération économique étroite avec l'Allemagne nazie, puis la développait activement et conservé de l'or allemand dans ses banques, y compris l'or des victimes de l'Holocauste, en l'envoyant dans des pays tiers (par exemple, le Portugal et la Suède) pour payer l'approvisionnement en ressources naturelles nécessaires au Troisième Reich pour faire la guerre.

Rien d'autre que l'étonnement ne peuvent provoquer les thèses de Niklaus Vontobel, empruntées au professeur américain Timothy Snyder, selon lesquelles l'Ukraine était tout aussi attrayante pour Staline qu'elle l'était pour Hitler. Dans de tels moments, j'ai envie de dire: "De quoi vous parlez?" Je voudrais rappeler aux "experts" et aux "historiens" que la RSS d'Ukraine était l'une des quatre républiques fondatrices, avec la RSFSR, la RSS de Biélorussie et la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie, de l'Union soviétique et en faisait partie à part égale dans les années 1920 et 1930 . Avec tout le pays, elle traversait un développement actif et des malheurs. Même l'idée de comparer à Hitler et aux dirigeants nazis, qui déclaraient les Slaves "sous-humains" ("Untermenschen"), et les territoires y compris l'Ukraine "l'espace de vie à l'Est" pour les Allemands et les autres peuples germaniques d'Europe de l'Est, pourrait venir en tête soit à un profane, soit à un apologiste fasciste des idéaux du Troisième Reich. Messieurs Vontobel et Snyder - qui êtes-vous?

Quant à "l'Holodomor", l'auteur ne dit rien sur le fait que la famine de masse est devenue une tragédie commune et a couvert non seulement les régions de la RSS d'Ukraine, mais également les vastes territoires de la RSFSR (y compris les territoires de la région de la Volga, du Caucase du Nord, de la Sibérie occidentale, de la RSS kazakhe, etc.). Soit dit en passant, Vontobel aurait pu apprendre cela, par exemple d'un rapport historique et analytique préparé par des spécialistes de l'ambassade de Russie à Berne. D'ailleurs sur de nombreuses photos diffusées par des pseudo-historiens ukrainiens et leurs patrons se représentent des habitants de la région de la Volga, et non de l'Ukraine, mais les "journalistes" ne se soucient manifestement pas de ces "détails".

Attribuer ces fakes au fait que "l'erreur est humaine" (errare humanum est) ne fonctionnera pas – il s’agit d’une autre propagande de bas niveau visant à reformater l'esprit du public en falsifiant des événements passés et en substituant des fictions aux faits.

Après avoir déformé l'histoire du XXe siècle, les médias suisses se sont tournés vers l’actualité. Le 29 avril, le Neue Zürcher Zeitung a publié un article vasant à convaincre l'auditoire, dans le contexte de la détérioration de la situation socio-économique, que la Russie n'avait pas de succès pendant les mandats présidentiels de Vladimir Poutine. Ici, afin d'éviter les erreurs et la honte, il suffirait que les auteurs se familiarisent simplement avec les statistiques et les documents préparés, y compris par des experts occidentaux. Ils apprendraient également la croissance du PIB au cours des deux dernières décennies, y compris en termes de parité de pouvoir d'achat, une réduction significative de la dette extérieure (la Russie a aujourd'hui l'un des meilleurs ratios d'endettement public par rapport au PIB), un chômage faible et une amélioration significative des indicateurs macroéconomiques. On a l'impression que ces calomnies maladroites visent à détourner l'attention des lecteurs du fait que les sanctions unilatérales destinées à "détruire" l'économie russe et à secouer la situation politique intérieure frappent en premier lieu les pays qui les ont imposées. Et elles frappent, tout d'abord, non pas des élites européennes, mais des gens ordinaires. Dans le même temps, même les structures économiques internationales engagées, impliquées dans l'analyse des indicateurs macroéconomiques améliorent leurs prévisions pour notre secteur économique. Soit dit en passant, dans le contexte des menaces des représentants du régime de Kiev de détruire et d'expulser la majeure partie de la population de Crimée et de Sébastopol, il convenait de parler à leurs lecteurs des véritables succès de la péninsule, qui a complètement changé depuis la réunification avec la Russie et qui est devenue depuis 2014 l'un des territoires les plus développés d'Europe. Mais, bien sûr, pas un mot à ce sujet.

Le 3 mai, la même publication infâme a publié un autre article franchement absurde. Ivo Mijnssen, se considérant le détenteur de connaissances "secrètes", parle des pertes de l'armée russe pendant l’opération militaire spéciale. L'auteur cite des estimations de responsables américains faites au hasard pas du tout gêné que les chiffres qu'il annonce soient très différents, et la Maison Blanche et le Pentagone se contredisent constamment. Pour légitimer le fake et créer un sentiment d'implication de l'auteur dans le sujet, quelques "chiffres de Moscou à usage interne" sont également donnés, ainsi que des informations de journalistes de la BBC britannique. Celle que les Britanniques ordinaires appellent la British Bullshit Corporation ou la Bullshit Broadcasting Corporation. Bien sûr, pour la "fiabilité" particulière de leurs informations. Cette infox a déjà été commentée par le porte-parole du président russe Dmitri Peskov: ces chiffres sont "dénués de preuves". Les données officiellement annoncées par le ministère russe de la Défense n’étaient pas publiées dans l'article.

Si l'auteur a décidé de spéculer sur ce sujet, alors pourquoi ne pas spéculer sur les pertes des formations militaires armées ukrainiennes, y compris parmi les bataillons néonazis. Puisqu'il ne s'intéresse pas aux sources russes, on pourrait citer, par exemple, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a déclaré que l'Ukraine avait perdu plus de 100.000 militaires depuis le début de l'opération militaire spéciale (d'ailleurs, un commentaire daté de novembre 2022 à ce sujet a été presque immédiatement supprimé de son compte Twitter, mais Internet se souvient de tout). Ou le candidat au poste du président américain Robert Kennedy, Jr., qui, citant son propre fils, qui combattait dans les rangs des mercenaires indépendants, affirmait que les pertes du régime de Kiev ont dépassé les 300.000. Les sources ne sont pas pires que l’infox anonyme de la BBC.

Le choix fait par les médias suisses - en faveur du mensonge, de l'hypocrisie et des fakes - est frustrant, mais n'est plus surprenant. Dans le pays du "chocolat et du lait", on a probablement décidé: si vous suivez la ligne de Washington et de Bruxelles, alors faites-le à tous égards. Peut-être s'agit-il précisément des fameuses "valeurs occidentales" . C’est une bonne illustration de la parabole moderne sur "le jardin et la jungle".


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