Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 25 avril 2024
Sur la crise ukrainienne
Le régime de Kiev ne cesse pas de mener des activités terroristes contre la population civile et les infrastructures civiles de la Russie.
Du 15 avril au 22 avril 2024, Gorlovka, Donetsk, Avdeïevka et d'autres localités de la République populaire de Donetsk (RPD), ont subi plus de 160 attaques des forces armées ukrainiennes, à la suite desquelles 2 personnes ont été tuées et 20 blessées.
Le 20 avril 2024, lors d'un bombardement de la localité Novaïa Tavoljanka, dans la région de Belgorod, une femme enceinte a été tuée et quatre autres civils ont été blessés.
Les néonazis continuent de terroriser les employés, les locaux et les véhicules des établissements médicaux. Le 18 avril 2024, ils ont frappé aux lance-roquettes multiples Himars une station de transfusion sanguine avec des personnes à l'intérieur, ainsi que l'hôpital municipal n°2 de Gorlovka. 14 personnes ont été blessées. Parmi elles, il y a une fillette de 5 ans et 6 médecins. Les bâtiments ont subi de sérieux dégâts. Bien entendu, aucun des médias occidentaux ne le remarque.
Le 19 avril 2024, à Kakhovka, les forces armées ukrainiennes ont délibérément ouvert le feu sur une ambulance venue aider un homme blessé lors d'un bombardement. Le véhicule a été endommagé.
Les bandéristes utilisent activement des drones contre la population civile. Un incident flagrant s'est produit le 19 avril 2024 dans le village de Poroz, dans la région de Belgorod, où deux habitants ont été brûlés vifs dans une maison privée à la suite de la détonation de deux engins explosifs d'un drone - une femme âgée alitée avec un col fémoral fracturé et un homme qui s'occupait d'elle.
Le 23 avril 2024, dans le village de Chebekino, dans la région de Belgorod, un homme a été blessé à la poitrine et à l'épaule par des éclats d'obus à la suite d'une attaque de drone kamikaze. Le même jour, les forces armées ukrainiennes ont attaqué un véhicule civil avec un drone FPV, entraînant la mort de quatre personnes.
Les médias occidentaux non seulement ferment les yeux sur ces crimes, mais fournissent également une couverture médiatique des activités terroristes du régime de Kiev et promeuvent le terrorisme ukrainien.
Le 17 avril 2024, le journal américain Washington Post a publié une interview du chef de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien, Kirill Boudanov, qui a parlé de la préparation de nouvelles attaques par des combattants du Corps des volontaires russes et des "attaques massives de drones" du territoire russe.
Les forces de l’ordre russes consignent minutieusement les crimes des néonazis ukrainiens. Aucune atrocité du régime de Kiev ne passe inaperçue. Les personnes impliquées sont identifiées et tenues responsables.
Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des condamnations contre des combattants ukrainiens qui ont commis des crimes graves.
En RPD, le tribunal a condamné 34 militaires des forces armées ukrainiennes et 29 combattants de la formation nazie Azov à de longues peines d'emprisonnement (de 25 ans à perpétuité). Ils ont été reconnus coupables du meurtre de civils, du bombardement de zones résidentielles et de la destruction d'infrastructures civiles en février-avril 2022 dans les localités de la république.
Aucun des criminels ukrainiens n’échappera à la punition. Ils répondront selon toute la rigueur de la loi.
Les 20 et 23 avril 2024, le Congrès américain a approuvé l'octroi d'une aide à Kiev d'un montant de 60,8 milliards de dollars. Cette décision a été précédée d'une adoption forcée par le parlement ukrainien le 16 avril 2024 de la loi scandaleuse sur le durcissement de la mobilisation. Il s'avère que Vladimir Zelenski a mobilisé littéralement tous les citoyens de son pays afin de former des bataillons de kamikazes, pour en recevoir ensuite une récompense des États-Unis. Le régime de Kiev a sacrifié la vie de dizaines de milliers d'Ukrainiens pour obtenir de nouvelles tranchées d'armes. De plus, le régime de Kiev est tombé si bas qu'il s'en vante. Le 21 avril 2024, dans une interview à la chaîne de télévision américaine NBC News, Vladimir Zelenski a déclaré cyniquement: "L'Ukraine envoie ses meilleurs fils et filles au front. Cela réduit le prix à payer pour l'Europe, pour l'Otan... L'armée américaine n'a désormais plus besoin de se battre pour défendre les pays de l'Otan. Les Ukrainiens le font. Le monde civilisé ne fournit que des armes." Vladimir Zelenski échange la vie des citoyens ukrainiens contre l'argent des contribuables des États-Unis et des pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord. Mais les contribuables de ces pays n’ont aucune idée de ce qu’ils paient, car les médias de ces pays ne leur en parlent pas et déforment les faits.
L’Ukraine pour Vladimir Zelenski n’est qu’un moyen de payer de la vie des Ukrainiens pour l’argent, les primes et les services que lui et sa bande reçoivent. Ensuite, une partie importante de ces fonds est restituée sur les comptes appropriés et entre les mains de ceux qui patronnent tout cela en Occident.
En d'autres termes, l'Ukraine pour Vladimir Zelenski est une "jungle", comme le décrit l'un des superviseurs de Kiev, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, et les Ukrainiens sont un matériau consommable pour garantir les intérêts du "jardin d'Eden" dans lequel vivent leurs maîtres occidentaux.
Quant à la nouvelle assistance militaire américaine à l'Ukraine. Environ un quart des quelque 61 milliards de dollars sera utilisé à ces fins. En outre, les besoins des forces armées ukrainiennes seront satisfaits à crédit (de nombreux citoyens ukrainiens ne le comprennent pas pleinement) et non gratuitement. Tout est à crédit. Qui va payer? La jeune génération de citoyens ukrainiens. Et ceux qui ont été recrutés par les hommes de Vladimir Zelenski et les services spéciaux ukrainiens, supervisés par les États-Unis et le Royaume-Uni, ne reviendront pas du champ de bataille. Ce fardeau retombera sur leurs enfants. Aujourd’hui, les citoyens ukrainiens paient de leur vie, tout en soumettant leurs enfants à un nouvel joug. Vladimir Zelenski a privé son peuple de tout – d’histoire, de culture, de langue, d’avenir, il a privé les familles de leurs pères, fils et filles, il a privé les enfants de leurs parents, il a privé les générations futures de l'Ukraine d’indépendance.
La majeure partie des fonds restera aux États-Unis. Le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a expliqué qu’environ 50 milliards de dollars seraient "directement investis" dans le complexe militaro-industriel américain en "créant des emplois dans plus de 30 États". Avec cet argent, des dizaines de milliers de tombes seront "créées" en Ukraine. Sur le territoire des États-Unis, ce sont des emplois et sur le territoire de l'Ukraine ce sont des tombes. Parce que les maîtres de Vladimir Zelenski à la Maison Blanche en ont décidé ainsi. Pour eux (Vladimir Zelenski l’a dit dans une interview à NBC News), ce sont des affaires. Je voudrais vous rappeler sa citation: "Envoyer au front les meilleurs fils et filles de l’Ukraine, c'est une réduction du prix à payer pour l’Otan".
En termes de fonds alloués par Washington à "l’abattoir", l’Ukraine est très proche de l’Afghanistan. Selon une étude de l’Université Brown, l’aventure militaire en Afghanistan a coûté aux Américains 2.300 milliards de dollars (environ 300 millions de dollars par jour). Tout le monde sait comment cela s'est terminé. "L'épopée" avec l’Ukraine se déroule selon le même scénario. Seulement, à mon avis, c’est plus dramatique pour le sort des citoyens ukrainiens en tant que peuple. L’issue de la "campagne" du régime de Kiev est facile à prédire.
Le 19 avril 2024, une réunion du Conseil Otan-Ukraine s'est déroulée en ligne. À son issue, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a rapporté que les pays membres avaient fait un "inventaire" de leurs arsenaux afin d’identifier "l'excédent" en vue de son transfert ultérieur à Kiev.
Cependant, les exigences de Vladimir Zelenski d'un transfert urgent de sept batteries de systèmes de missiles antiaériens Patriot, d’autres systèmes de défense aérienne et de munitions aux forces armées ukrainiennes, sont restées sans réponse. Il est évident qu’aucun des alliés ne sacrifiera ses propres intérêts au profit du régime de Kiev qui en train de s'effondrer. Ils ont de nouveau préféré se limiter à des projets de livraison immédiate à l'Ukraine de certains missiles à longue portée et d'obus d'artillerie de gros calibre "pour frapper des cibles sur le territoire russe" .
Londres a décidé de montrer l'exemple au reste de l'Otan en annonçant le 23 avril 2024 la décision de fournir à Kiev une aide record d'une valeur de 620 millions de dollars, qui comprendra, entre autres, 1.600 missiles, dont Storm Shadow d'une portée de 250 km. Dans le même temps, il a été déclaré que le soutien de l’Ukraine était "vital pour la sécurité de toute l’Europe".
Qu’est-ce que c’est que "toute l’Europe"? Quelles sont les frontières de l’Europe pour Londres? Où commence et où finit l’Europe, selon eux? De quoi parlent-ils? S’il s’agit de l’UE, alors Londres l’a quittée. S’il s’agit de toute l’Europe, quelle partie du continent européen la Russie occupe-t-elle? Ils ne sont pas au courant à Londres? Je sais qu’il y a des problèmes avec la géographie, mais quand même... L'Otan a ainsi montré une fois de plus sa volonté de faire monter les enjeux du conflit en Ukraine et de sa dangereuse escalade.
L’adoption de la loi sur le durcissement de la mobilisation a finalement laissé les mains libres au régime de Kiev, qui dépasse littéralement toutes les frontières. Ainsi, par l’ordre personnel du ministre des Affaires étrangères Dmitri Kouleba du 24 avril 2024, la fourniture d’une assistance consulaire à l’étranger aux hommes en âge de conscription a été interrompue.
Qu’est-ce que cela signifie? Désormais, les citoyens de l’Ukraine qui se trouvent à l’étranger, ne voulant pas la protéger (comme cela a été formulé par le gouvernement ukrainien), deviennent une monnaie d’échange dans les affaires entre Vladimir Zelenski, la Maison Blanche et Bruxelles, et ne pourront obtenir aucun document auprès des missions consulaires et diplomatiques de l'Ukraine.
Nous parlons depuis longtemps du fait que les ambassades ukrainiennes à l’étranger sont devenues de véritables centres de mobilisation et ont cessé de faire de la diplomatie, ce que la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961) exige des diplomates. Elles recrutent des mercenaires. Aujourd'hui, ils ont renoncé à la dernière fonction visant à garantir et à respecter les droits, en fournissant des services à leurs citoyens dans délivrer des documents. Pour quoi? Ils doivent faire revenir les derniers citoyens d’Ukraine et les sacrifier pour cette terrible machine de corruption sanglante qui fonctionne entre Washington, Bruxelles et Kiev. Dmitri Kouleba a expliqué sa décision par le fait que les gens ne devraient pas recevoir de services de l'État s'ils ne sont pas prêts à se battre pour lui. Seulement, il a oublié d’ajouter que, du point de vue des dirigeants ukrainiens, les citoyens ukrainiens ne se battent pas pour l’Ukraine, mais, comme l’a dit Vladimir Zelenski, pour les intérêts des États-Unis et de l’Otan. Borrel à Bruxelles et les représentants de Washington ont également déclaré que tout cela était nécessaire dans l'intérêt de l'Occident collectif. Mais Dmitri Kouleba n'en a pas parlé à ses citoyens, leur refusant les services qui leur sont garantis par la Constitution et les lois de l'Ukraine.
Désormais, ils ne peuvent obtenir que des documents pour retourner en Ukraine, c'est-à-dire se présenter au bureau de recrutement militaire et être envoyés à une mort certaine. Bien que cette norme soit inscrite dans la loi, elle ne peut être appliquée, car la loi elle-même n'entre en vigueur que le 17 mai. Pensez-vous que quelqu’un en Ukraine se soucie de ces nuances juridiques? Non. Les gens n'ont pas le droit de poser des questions. Les responsables ukrainiens dépendent entièrement de l’argent de Washington et de Bruxelles. Kiev, avec un zèle particulier, a commencé à recruter les prochains bataillons "de chair à canon" pour que le projet appelé "régime de Kiev" ne s'effondre pas complètement.
Le 19 avril 2024, le Comité de la jeunesse et des sports a recommandé au parlement ukrainien d'adopter une loi introduisant une formation militaire pour les écoliers. L'explication indique que cela aidera les enfants ukrainiens à acquérir des connaissances militaires primaires et à montrer quel rôle elles jouent dans la défense de l'Ukraine. Tout le monde comprend pourquoi cela est fait. Afin d’abaisser davantage la barre d’une autre loi qui permettra au régime de Kiev de tuer encore plus de gens.
Il ne s’agit pas de la création de camps d’enfants marginaux, qui fonctionnent déjà sous la direction des combattants d’Azov en Ukraine depuis 2014. Ils veulent militariser les enfants sans exception et en faire des nazis invétérés, en leur inculquant l’idéologie de Bandera et la haine de tout ce qui est russe. Il s’agit de la Jeunesse hitlérienne, seulement maintenant c’est la Jeunesse néo-hitlérienne. Ensuite, ils seront simplement envoyés au front afin qu'ils appliquent ce qu'ils ont appris. Qui reviendra? Personne n'y pense. Ceci a été confirmé par Vladimir Zelenski lui-même, qui a déclaré le 21 avril 2024 que "les jeunes devraient participer aux hostilités parce qu'ils connaissent mieux les technologies modernes". Après de tels propos, on a recommencé à parler en Ukraine de la nécessité d'abaisser l'âge de mobilisation de 25 à 20 ans.
Le régime de Kiev ne se soucie pas de la disparition de plusieurs générations de jeunes en Ukraine. Ils ont un ordre bien payé d’exterminer la population ukrainienne.
L’Occident ne cache pas son mépris pour l’opinion de la majorité mondiale sur le règlement du conflit en Ukraine. Ils comprennent que tout cela est visible. Le 18 avril 2024, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré que la "formule" de Vladimir Zelenski serait la seule initiative actuellement discutée, tandis que d’autres propositions (de la Chine, du Brésil, des pays africains) auraient "disparu". Josep Borrell n'a pas précisé où elles avaient disparu.
Il s’agit d’une nouvelle preuve que, contrairement aux promesses de l’Occident lors de la "conférence de paix" convoquée en Suisse, personne ne va prendre en compte les initiatives d’autres pays, et encore moins comprendre les causes profondes de la crise ukrainienne. L’objectif des organisateurs de ces "forums" n’est pas d’obtenir la paix, mais de créer, par la tromperie, la fraude et la manipulation, une coalition antirusse basée sur la "formule" de Vladimir Zelenski et de poser un ultimatum collectif à la Russie. D'ailleurs, le 23 avril 2024, cela a été confirmé dans une interview accordée aux médias ukrainiens par Vladimir Zelenski lui-même, soulignant la nécessité de parvenir à certains accords basés sur les résultats de la "conférence" suisse qui permettraient d’exercer "une pression politique sur la Russie".
Nous voudrions souligner encore une fois que la "formule" de Vladimir Zelenski et les mesures visant à la promouvoir ne rapprochent pas la paix, mais contribuent à la prolongation des hostilités, à la formation et à la consolidation du sentiment de permissivité absolue du régime de Kiev, de livraison d'armes pour mener de nouvelles actions terroristes.
Je le répète, sans la participation de la Russie et le respect de nos intérêts, notamment dans le domaine de la sécurité, toute discussion sur la résolution de la crise ukrainienne est vaine.
Les faits énumérés confirment la pertinence des objectifs d'une opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Ils seront certainement tous réalisés.
Sur la mort du correspondant de guerre russe Semion Ieriomine
Parlons encore des crimes du régime de Kiev.
Le 19 avril 2024, nous avons appris avec une profonde tristesse qu'à la suite d'une attaque ciblée d'un drone des forces armées du régime de Kiev dans la région de Zaporojié, le correspondant de guerre du média Izvestia, Semion Ieriomine, a été tué alors qu'il exerçait ses fonctions professionnelles. Le correspondant de guerre russe a été mortellement blessé pendant un tir délibéré et répété d’un projectile lancé depuis un drone des forces armées ukrainiennes. Il est décédé par la suite. La déclaration correspondante concernant ce crime des nazis ukrainiens a été publiée sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères.
Le correspondant travaillait depuis de nombreuses années dans les points chauds. Il a toujours traité le métier de journaliste avec conscience et honnêteté. Plus d’une fois, il a fait preuve d’un réel courage en couvrant les événements dans les zones de conflit. Il a reçu, entre autres, la médaille de l'Ordre du Mérite de la Patrie. Dès le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, il s’est trouvé dans l’épicentre des événements. Plus d’une fois, il risquait sa vie pour faire connaître la vérité aux gens. C'est Semion Ieriomine qui a publié des preuves documentaires selon lesquelles les correspondants russes sur la ligne de front étaient déclarés cibles prioritaires d’élimination par les forces armées ukrainiennes.
On ignore combien de journalistes, de correspondants de guerre, de publicistes et de personnalités publiques doivent encore être victimes du régime terroriste de Kiev pour que les organisations et structures internationales spécialisées qui s'occupent de la sécurité des journalistes dans le contexte international cessent enfin de dissimuler les crimes des néonazis ukrainiens par leur inaction délibérée. Le silence persistant, frisant la complicité, et l'inaction de la part des responsables de l'OSCE, de l'Unesco, des "démocrates" et des pseudo-militants des droits de l'homme du Conseil de l'Europe et d'autres institutions ne sont rien d'autre qu'une ségrégation politique des médias sur une base nationale.
Je voudrais souligner qu’il ne s’agit pas de violations quotidiennes des droits de quelqu'un, mais d'une ligne clairement choisie visant à ignorer systématiquement les meurtres et les attaques terroristes contre des journalistes russes, contrairement à toutes les idées fondamentales sur la moralité universelle, sans parler des responsabilités professionnelles directes des responsables internationaux qui reçoivent un salaire pour exprimer une position de principe.
Rien n'incite les représentants des structures compétentes de l'Unesco et de l'OSCE à se rappeler leurs responsabilités professionnelles directes, pour l'exercice desquelles ils reçoivent de l'argent, si un journaliste, quelque part dans le monde, était tué ou si une tentative d'assassinat était commise, ou il a subi une pression politique. Ni les morts, ni les actes terroristes qui leur coûtent la vie, ni le fait qu'ils soient déclarés cibles prioritaires du régime de Kiev, rien n'est fait à l'égard des journalistes russes.
Alors que les structures prétendent qu'elles ne sont pas au courant des actions du régime de Kiev et ne voient pas les crimes du gang néonazi, qui ne peuvent être qualifiés que de répréhensibles, leurs protégés en Ukraine perçoivent cela comme une approbation, comme un encouragement pour commettre leurs atrocités sanglantes.
Je voudrais une fois de plus exprimer mes sincères condoléances aux familles et aux proches de Semion Ieriomine, un véritable héros qui remplissait avec courage son devoir professionnel jusqu'à la dernière minute de sa vie.
Sur la campagne de désinformation occidentale concernant la "déportation de masse d’enfants ukrainiens vers le territoire russe"
Ce sujet est devenu le fleuron de la campagne infox occidentale contre notre pays et une couverture informationnelle des actions criminelles de l’Occident collectif et du régime de Kiev. Je parle des infox, de campagnes politiques accusant notre pays de "kidnapper" et de "déporter" des enfants ukrainiens. Comme nous l’avons déjà dit, "tout sera de notoriété publique, tout deviendra clair". Nous avons besoin de temps et d'un travail minutieux. C'est ce que nous faisons. Et les faits deviennent de notoriété publique.
Depuis le début de l’opération militaire spéciale, la partie ukrainienne, avec le soutien actif de l’Occident collectif , a lancé une campagne de désinformation sans précédent sur "la déportation de masse d’enfants ukrainiens vers le territoire russe". Tout a été utilisé: les publications dans les médias occidentaux, les cris déchirants de tous les représentants du régime de Kiev qui se sont ensuite rétractés.
Les documents sur ce sujet sont relayés activement dans les principaux médias occidentaux, qui font référence à un certain "rapport officiel", selon lequel environ 19.500 enfants auraient été "déportés ou déplacés de force" pendant le conflit vers la Russie.
À l’égard de notre pays on utilise des méthodes qui ont déjà été testées par les États-Unis dans d'autres parties du monde, où ils semaient le chaos, tentaient de renverser le gouvernement légitime et de changer de régime. Par exemple, en Irak lors de l’opération Desert Storm. Ensuite, des informations ont été diffusées selon lesquelles des soldats irakiens au Koweït occupé enlevaient des bébés prématurés des couveuses et les mettaient par terre pour qu'ils meurent. Bien entendu, tout cela n’était pas vrai. Ces mensonges visaient à inciter à la haine contre les Irakiens. Ils ont libéré les mains des initiateurs de la propagation de cette désinformation dans la lutte contre les opposants et ont fourni une couverture informationnelle à tous les crimes du régime américain dans la région.
Les Occidentaux qualifient de "kidnapping" les efforts de la Russie de sauver les enfants des zones de combat. C'est exactement le contraire. C’est une mise en scène évidente. Ils ignorent les nombreuses réfutations de ces infox. Des efforts sont déployés non seulement pour sauver les enfants des bombardements ukrainiens, mais aussi pour réunir les familles. C'est vrai. Des familles ont été séparées pendant la crise ukrainienne. Les faits concernant le regroupement des enfants avec leur famille et leurs proches sont vérifiés par les employés du Comité international de la Croix-Rouge, qui accompagnent les enfants pour les remettre à leurs parents et proches.
Le Bureau de la Commissaire aux droits de l'enfant auprès du Président de la Fédération de Russie, Maria Lvova-Belova, a organisé un processus transparent et légal avec un algorithme d'action cohérent. Des canaux de communication ont été établis avec la partie ukrainienne sur cette question. Hier encore, tout le monde a vu (qui veut voir la vérité) comment Maria Lvova-Belova a mené pour la première fois des négociations en présentiel avec la partie ukrainienne par l'intermédiaire du Qatar concernant le retour des enfants.
Nous avons organisé à deux reprises des conférences de presse au Ministère russe des Affaires étrangères avec Maria Lvova-Belova, qui, les faits en main, répondant à toutes les questions des journalistes, expliquait comment se déroulait concrètement ce travail. Nous prévoyons de tenir une autre réunion de ce type dans les mois à venir.
La Médiatrice russe pour les enfants reçoit des listes d'enfants recherchés de diverses sources. Toutes ces informations sont soigneusement étudiées et, s’il existe des contacts avec des personnes recherchant des enfants, les employés du Bureau de la Médiatrice les contactent. Par exemple, il s’est avéré qu’un jeune homme majeur recherché par sa mère depuis avril 2022, vivait, vous ne le croirez pas, en Allemagne. Lors d'une conversation téléphonique avec un autre requérant qui recherchait son jeune frère, il a été établi que l'enfant n'était pas perdu et qu'il se trouvait avec sa mère. La mère d'un autre mineur qui chercherait son enfant a déclaré lors d'une conversation téléphonique qu'elle et son enfant se trouvaient en Norvège. Il convient également de noter l’histoire de la recherche de neuf enfants, dont les représentants légaux, lors d’une conversation téléphonique avec des employés du Bureau ont déclaré qu’ils vivaient avec les enfants et n’en avaient jamais été séparés.
Je voudrais vous rappeler qu'en décembre 2023, à l'initiative du Canada, a été créée la Coalition internationale des pays pour le retour des enfants ukrainiens illégalement déportés et déplacés de force vers la Russie. Sous couvert d’un sujet sensible et si proche de tout le monde se cache la tentative de l’Occident de faire passer la fameuse "formule de paix" de Vladimir Zelenski. Il s’agit d’un autre appât pour impliquer les pays dans ces travaux et conférences pseudo-pacifiques, notamment au format de Copenhague. Tout cela est faux et constitue une machination politique, une intrigue et un autre spectacle. Il s’agit d’une technologie politique internationale que l’Occident développe depuis des décennies et qui est désormais appliquée à la Russie dans le contexte de la crise ukrainienne.
Derrière tous ces exemples et pseudo-initiatives, qui visent en réalité à servir leurs propres intérêts égoïstes, les problèmes des enfants sont ignorés. Personne ne s’intéresse au sort réel des enfants, ni en Occident ni en Ukraine même, où le régime vend littéralement des enfants.
Le nombre d'appels adressés à la Mission permanente de la Russie auprès de l'ONU de réfugiés ukrainiens a dépassé 1.000. Ils supplient de sauver leurs enfants, enlevés par les représentants de la justice pour mineurs de différents pays de l'UE. Nous connaissons 255 cas quand des services de sécurité européens ont enlevé des enfants ukrainiens à leurs parents. La situation la plus déprimante est en Allemagne, il s’agit de 71 cas. Les choses ne vont pas mieux dans d’autres pays. 33 cas similaires ont été enregistrés en Pologne, 25 en Italie, 24 en République tchèque et 17 en Suède.
Les citoyens ukrainiens, désespérés de retrouver leurs enfants, littéralement perdus sur le territoire de l'Union européenne, s’adressent aux institutions étrangères russes pour obtenir de l'aide, tandis que les ambassades ukrainiennes refusent de les aider. Apparemment, la situation est pour eux sans issue compte tenu de la nouvelle loi ukrainienne sur la mobilisation, selon laquelle les services aux citoyens ukrainiens à l'étranger ne seront fournis que dans le contexte de leur retour pour participer aux hostilités. Un autre exemple de la façon dont le régime de Kiev paie ses maîtres pour une aide financière militaire, désormais avec des enfants.
Les dernières nouvelles méritent une attention particulière. La police allemande a retrouvé à Kiev 161 enfants ukrainiens déclarés "déplacés vers la Russie". Pensez-y, cela devrait littéralement devenir un signal d’alarme pour tous les pays qui ont soutenu la pseudo-décision de la Cour pénale internationale. Les pays qui ont soutenu cette structure juridique pseudo-internationale doivent publier une déclaration condamnant une telle approche politisée et illégale.
Ils doivent exprimer leur soutien aux efforts de la Commissaire russe aux droits de l'enfant, qui agit résolument dans l'intérêt de tous: des enfants russes et ukrainiens qui se trouvent et souffrent dans la zone de conflit. Je voudrais vous rappeler que l'idée d'un enlèvement présumé d'enfants par la Russie a été relayée par la structure pseudo-juridique de la Cour pénale internationale pour fabriquer des affirmations imaginaires de cette organisation contre les dirigeants russes. C'était une autre campagne, la même que l'histoire de la provocation à Boutcha. Il s’agit de la même histoire avec la prétendue volonté de l’Occident d’assurer la sécurité alimentaire de la planète, mais en réalité cela remplissait les poches des plus grands producteurs et entreprises qui vendaient des produits en Occident. Il s’agit d’une autre provocation et d’une mise en scène où l'on utilise désormais des enfants.
Nous attirions depuis longtemps l’attention de la communauté mondiale sur les infox sur la Russie créées par le régime de Kiev et ses superviseurs occidentaux dans le contexte du sujet des enfants. Il est évident qu’ils ne s’intéressent absolument pas aux véritables problèmes des enfants. L’essentiel est de lancer une nouvelle campagne propagandiste pour faire délibérément de notre pays, la Russie, un État agressif et hostile. L’essentiel pour eux est de calomnier et de dénigrer notre pays et les mesures qu’il entreprend pour sauver les enfants des zones de combat.
Est-ce que cela a déjà été différent auparavant? Les initiatives russes étaient-elles auparavant soutenues par l’Occident? La population des pays de l’Occident collectif n’en était même pas au courant, car les médias occidentaux ne disaient jamais la vérité, ne montraient pas une image objective de ce qui se passait dans notre pays. Au fil des siècles, une image fausse et injuste de notre pays en tant qu’agresseur s’est formée. On dit que c’est un pays au comportement imprévisible. Et ceci malgré le fait qu'ils suivent littéralement chacun de nos pas. Mais les médias occidentaux obéissent évidemment à la volonté générale des institutions de l’Otan. Bien entendu, les Anglo-Saxons y jouent un rôle de coordinateurs.
Sur la Conférence russo-africaine sur la lutte contre les maladies infectieuses
Du 17 au 19 avril 2024, la première conférence russo-africaine sur la lutte contre les maladies infectieuses s'est tenue à Kampala, organisée par le Service fédéral de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être humain (Rospotrebnadzor) conjointement avec le ministère de la Santé de la République d'Ouganda.
L'événement a réuni plus de 150 représentants de 17 États et 2 organisations internationales, dont des employés de ministères et départements, du milieu scientifique des pays africains. La Russie était représentée par d'éminents épidémiologistes, virologues, experts en diagnostic de laboratoire et spécialistes dans le domaine de la sécurité biologique.
Au cours de la conférence, les questions de prévention et de réponse aux épidémies de maladies infectieuses, ainsi que les nouveaux défis et menaces pour la biosécurité régionale et mondiale, qui sont pertinents pour l'Afrique, ont été discutés de manière approfondie. Un échange d'expériences dans la lutte contre les maladies dangereuses a eu lieu à l'exemple du travail des épidémiologistes russes en République du Congo, en Guinée et à Madagascar.
L'un des événements principaux a été la démonstration des capacités du laboratoire mobile offert par la Fédération de Russie au gouvernement ougandais lors du deuxième sommet Russie-Afrique. L'événement a été très apprécié par les collègues africains et a été largement couvert par les médias russes, ougandais et internationaux. Nous notons l'atmosphère de confiance, de respect mutuel et d'ouverture des discussions qui était au Forum.
Les participants à la Conférence ont proposé de la rendre régulière, tous les deux ans.
Sur le 3e Forum de la jeunesse russo-africaine Russie-Afrique: et après?
Le 23 avril 2024, le Forum international de la jeunesse Russie-Afrique: et après? a ouvert à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou du ministère russe des Affaires étrangères. Cet événement désormais traditionnel a lieu pour la troisième fois, les précédents forums ont eu lieu en 2021 et 2023. Hier a été publié un message vidéo du ministre Sergueï Lavrov adressé aux participants.
L'événement actuel se déroule dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action du Forum de partenariat Russie-Afrique pour 2023-2026, approuvé par les participants du deuxième sommet russo-africain à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet 2023.
Le forum est une plateforme de discussion fonctionnant en permanence sur la base de l'Université MGIMO du Ministère russe des Affaires étrangères, où les représentants des communautés étudiantes de Russie et des pays africains discutent des questions d'actualité de l'agenda bilatéral et mondial. L'événement offrira l'occasion aux futurs spécialistes dans le domaine des relations internationales, de l'économie mondiale et d'autres domaines d'échanger des opinions, de faire des exposés et des rapports scientifiques et de recevoir l'évaluation professionnelle des experts invités.
Les participants se voient proposer un vaste programme comprenant des tables, des débats, des discussions scientifiques, des événements culturels et sportifs. Dans un format hybride, des personnalités politiques éminentes, des représentants de la communauté scientifique, des diplomates, des entrepreneurs et des étudiants d'établissements d'enseignement supérieur de Russie et de pays africains participeront au Forum.
Réponses aux questions:
Question: Quelles attentes Moscou a-t-il des nouvelles autorités du Sénégal, arrivées au pouvoir début avril? Selon vous, que signifie la victoire électorale de Bassirou Diomaye Faye pour l’Afrique? Avez-vous déjà eu des contacts avec les nouvelles autorités?
Réponse: La Russie entretient des relations traditionnellement amicales avec la République du Sénégal. En 2023, en termes de chiffre d'affaires bilatéral, ce pays d'Afrique de l'Ouest est devenu l'un de nos principaux partenaires commerciaux sur le continent africain (deuxième place parmi les pays d'Afrique subsaharienne). Le dialogue politique et les liens mutuellement bénéfiques dans divers domaines se renforcent constamment.
Nous respectons le choix souverain du peuple sénégalais qui, lors l’élection présidentielle organisée en mars de cette année, à élu au premier tour le candidat du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité Bassirou Diomaye Faye comme nouveau chef de l'État.
Il est évident que les Sénégalais associent à Bassirou Diomaye Faye l’espoir d’un avenir meilleur, des changements positifs dans les domaines politique, socio-économique et humanitaire. Nous avons noté que le dirigeant sénégalais a déjà annoncé son intention de mener des réformes sérieuses, notamment celles affectant les relations avec les principaux partenaires étrangers, dont les États de l'UE.
En Afrique, les tendances vers un changement radical prennent de l’ampleur. Nous le voyons aussi. Les Africains prennent leur destin en main, abandonnent le passé postcolonial et déclarent avec confiance que leur avenir est celui de pays souverains, indépendants et libres. De telles aspirations méritent d’être soutenues.
Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a été l'un des premiers à envoyer un message de félicitations au chef élu de la République du Sénégal dans lequel il a exprimé sa confiance dans la poursuite de la consolidation des relations russo-sénégalaises au profit des peuples des deux pays et dans l’intérêt du renforcement de la paix et de la stabilité régionales.
Nous sommes convaincus que sous la nouvelle direction de la République, la coopération mutuellement avantageuse entre la Russie et le Sénégal continuera à se développer progressivement et passera au niveau supérieur.
Question: Y-t-il des signaux des puissances ou des capitales occidentales concernant une trêve ou des négociations, y compris de Paris? Le président français Emmanuel Macron a-t-il exprimé l’espoir d’une trêve olympique? Qu’en pense votre département?
Réponse: Des signaux sur quoi?
Question: Sur la trêve et les négociations sur le conflit ukrainien.
Réponse: Tous les termes, les mots et les expressions qui contiennent le mot "paix" sont utilisés par l’Occident, principalement par Washington, la Grande-Bretagne, Bruxelles et le régime de Kiev, uniquement comme un écran de fumée, un déguisement médiatique de leurs véritables objectifs et désirs.
Ils formulent très clairement les véritables objectifs de l’Occident collectif: "la défaite stratégique" de la Russie. Plus important encore, cela se reflète dans la fourniture d'armes, les prochaines tranches sous forme d'assistance financière et de soutien politique. Par conséquent, tout ce qui concerne les divagations à ce stade, ce que nous avons entendu de la part de l’Occident collectif sur la "formule de paix" de Vladimir Zelenski, sur certaines conférences où cette "formule" devrait être discutée, tout cela n’est que pour créer au sein de la majorité mondiale un faux sentiment selon lequel l’Occident souhaite l’instauration de la paix, d’une trêve et de la prospérité en Ukraine et dans la région dans son ensemble. En fait, nous comprenons parfaitement que ceux qui veulent la paix crient, réclament et promeuvent un cessez-le-feu, l'établissement de trêves, l'arrêt des livraisons d'armes, ce qui s'en suit, et l'arrêt en général de toute discussion, causant tout dommage à qui que ce soit, sur les défaites stratégiques ou tactiques, des appels à tout résoudre sur le "champ de bataille".
En fait, nous ne voyons rien qui puisse indiquer que l’Occident collectif considère réellement la paix dans la région comme son objectif. Nous constatons exactement le contraire. Plus de livraisons d'armes au régime de Kiev, de morts, d'activités terroristes de Vladimir Zelenski.
L’objectif a été établi et formulé par l’Occident. Il a été franc à ce sujet et a reconnu lui-même, ainsi que ses représentants et ses structures, infliger une "défaite stratégique" à notre pays. Mais ils n’y arriveront.