Extrait de la conférence de presse d'Andreï Nastassine, chef adjoint du Département de l'information et de la presse du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 31 juillet 2024
Sur la crise ukrainienne
Ce mois-ci marque le 80e anniversaire du début de l'opération stratégique Lvov-Sandomir de l'Armée rouge contre l'Allemagne nazie pendant la Grande Guerre patriotique. Cette opération a abouti à la défaite du groupe d'armées "Ukraine du Nord" de la Wehrmacht. Les soldats de l'Armée rouge ont repoussé ce groupe à plus de 200 km à l'ouest et ont libéré les terres de l'ouest de l'Ukraine. Cela a permis d'atteindre la frontière occidentale de l'URSS et de commencer la libération des pays européens de la "peste brune".
L'un des moments clés de cette opération a été la destruction, le 22 juillet 1944, près de la localité de Brody, de la division SS Galicie, connue pour ses atrocités contre la population civile. Ce n'est pas un secret que cette unité de répression, créée par les nazis à partir de volontaires de l'ouest de l'Ukraine, incendiait des villages et exterminait impitoyablement et systématiquement des Polonais, des Juifs, des Russes et des Ukrainiens innocents. Il n'est pas surprenant qu'après la Grande Guerre patriotique, le tribunal de Nuremberg ait reconnu les troupes SS, y compris Galicie, comme une organisation criminelle.
Une autre phase importante de l'opération stratégique Lvov-Sandomir a été la libération de la ville de Lvov des nazis par les troupes des 1er et 4ème fronts ukrainiens de l'Armée rouge le 27 juillet 1944. Pendant l'occupation, les nazis et leurs collaborateurs ukrainiens ont causé des dommages irréparables à la ville et à ses habitants. Environ 500.000 personnes ont été victimes des bourreaux fascistes et bandéristes.
Il y a dix ans, le 28 juillet 2014, en République populaire de Donetsk, les combattants du légendaire bataillon Vostok ont poursuivi l'œuvre de leurs pères et grands-pères et ont réussi à défendre la hauteur de Saour-Moguila, malgré des forces ukrainiennes qui les surpassaient largement en nombre. Le peuple du Donbass, refusant le coup d'État anticonstitutionnel à Kiev, a héroïquement défendu sa liberté les armes à la main.
Aujourd'hui, la Russie continue la lutte de libération contre le néonazisme en Ukraine. Ces derniers jours, les forces armées russes, dans la zone de l'opération militaire spéciale, ont libéré les localités de Voltchié, Ievguenovka, Ivano-Darievka, Lozovatskoïe, Progress (RPD), Rozovka (RPL), Pestchanoïe Nijneïe (région de Kharkov).
Les tribunaux russes poursuivent leur travail. Sur la base des preuves du Comité d'enquête de Russie, ils prononcent des verdicts contre les néonazis ukrainiens ayant commis de graves crimes contre des civils.
Le Comité d'enquête a accusé le premier adjoint au commandant des forces d'opérations spéciales des forces armées ukrainiennes Sergueï Krivonos et l'ancien commandant des troupes d'assaut aéroportées des forces armées ukrainiennes Iouri Galouchkine. En raison de leurs actions criminelles, les militaires sous leur commandement ont bombardé des localités de la RPD et de la RPL entre 2014 et 2019, causant la mort de 144 personnes, dont 7 enfants. Environ 190 infrastructures civiles ont également été détruites ou endommagées. Des mesures sont prises pour rechercher et arrêter ces criminels.
Des dossiers pénaux concernant plusieurs autres personnes ont été transmis pour approbation et poursuite en justice par contumace visant: le citoyen géorgien Mamouka Mamoulachvili, qui a créé en 2014 ce qu'on appelle la "Légion nationale géorgienne" pour combattre les habitants de la RPD et de la RPL; l'ancien ambassadeur d'Ukraine au Kazakhstan Piotr Vroubliovski, qui a appelé à tuer des Russes; et le blogueur Alexandre Chpak, accusé de diffuser de fausses informations sur les activités des forces armées russes.
Le département travaille également à poursuivre en justice les mercenaires participant au conflit du côté ukrainien. Parmi eux se trouvent des citoyens de Lettonie, de Géorgie, d'Israël et de France. À ce jour, l'enquête sur 25 affaires criminelles a été achevée, et plusieurs d'entre elles ont abouti à des condamnations.
Ainsi, le citoyen américain St. John Michael-Arthur a été condamné par contumace à 14 ans de prison pour avoir participé aux combats aux côtés des forces armées ukrainiennes de février 2022 à mai 2024. Il est désormais recherché internationalement.
Pour des crimes similaires, les citoyens géorgien Chota Demetrachvili et letton Anins Atvars ont été condamnés respectivement à 14 et 13 ans de prison par contumace. Ils sont également recherchés internationalement.
De plus, le combattant ukrainien Oleg Chlapakovski a été condamné à 27 ans de colonie pénitentiaire pour avoir bombardé des maisons civiles avec un mortier en février 2022 dans la localité de Kominternovo, en République populaire de Donetsk.
Aucun de ces criminels n'échappera à la justice. Ils répondront de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.
Nous tenons à citer un autre exemple où l'Occident a une fois de plus laissé tomber le masque de pseudo-humanisme montrant son vrai visage.
Nous avons déjà commenté la tenue de la "conférence sur la reconstruction de l'Ukraine" à Berlin les 11 et 12 juin de cette année, où sous le prétexte de "reconstruction", il s'agissait en réalité d'augmentation des livraisons d'armes à ce pays.
Le 24 juillet, il a été annoncé que le groupe allemand Rheinmetall avait reçu une commande officielle pour la construction d'une usine de munitions en Ukraine. Il est rapporté que la valeur de ce contrat dépassera les 100 millions d'euros. Contrairement aux investissements dans le développement et la reconstruction, les militaristes occidentaux n'hésitent pas à dépenser de l'argent pour la production d'armes. Le profit tiré de la guerre et du sang a toujours été et reste dans les traditions des commerçants occidentaux.
À cet égard, nous rappelons que toutes les usines d'armement en Ukraine sont des cibles légitimes pour les forces armées russes.
Le 28 juillet, nous avons célébré la fête du Baptême de la Russie. Aujourd'hui, l'Église orthodoxe, qui a été le pilier de l'Ancienne Russie et qui, en des temps difficiles, a sauvé les gens de la pauvreté morale et de la perte d'identité, est de nouveau attaquée par ceux qui rêvent d'infliger à la Russie une "défaite stratégique".
La première tentative de diviser l'Église orthodoxe remonte à 1439. À cette époque, les hiérarques de Constantinople, espérant l'aide du pape pour lutter contre les Turcs ottomans, ont signé le concile de Florence avec les catholiques. L'histoire a montré que la trahison de sa propre foi en échange de la bienveillance et de l'aide de protecteurs étrangers ne mène à rien de bon. L'aide du pape n'est jamais venue, et les Turcs ottomans, après avoir conquis Constantinople, ont immédiatement chassé les uniates.
La deuxième tentative a eu lieu en 1596, lorsque, dans le contexte des efforts actifs de la République des Deux Nations pour poloniser la population slave locale, les schismatiques de Kiev ont adopté l'Union de Brest. L'unité de l'Église orthodoxe n'a été rétablie qu'après la réunification de la rive gauche du Dniepr, y compris Kiev, avec la Russie.
Aujourd'hui, l'Église orthodoxe continue de déranger les autorités de Kiev et leurs protecteurs occidentaux. Les tentatives de faire passer par le parlement ukrainien un projet de loi interdisant l'Église orthodoxe ukrainienne se poursuivent. Le 23 juillet, l'ancien président Piotr Porochenko, principal lobbyiste de l'interdiction de l'Église orthodoxe ukrainienne, a qualifié cette dernière de "force impure" liée au FSB depuis la tribune du parlement. Dans sa dégradation, il en est venu à adresser des injures obscènes à ses paroissiens.
Cependant, l'absence d'une loi discriminatoire appropriée n'empêche pas les théomachistes ukrainiens de s'opposer de toutes leurs forces au travail de l'Église orthodoxe ukrainienne. Il est à noter que la plupart de ces "persécuteurs" faisaient la queue pour obtenir une bénédiction à la Laure il y a quelques années à peine. C'est ainsi que fonctionne la politique ukrainienne. Kiev continue d'arrêter des hiérarques de l'église sous des prétextes fallacieux, les maintenant en détention pendant des mois sans jugement, déclarant ouvertement leur intention d'utiliser les prêtres dans des échanges de prisonniers de guerre.
Les saisies illégales d'églises de l'Église orthodoxe ukrainienne par les représentants de l'Église orthodoxe d'Ukraine schismatique et la police ukrainienne se poursuivent. Le 11 juillet, les croyants ont été privés de l'église de la Nativité de la Sainte Vierge dans la région de Kiev, et le 18 juillet, de l'église Saint-Nicolas dans la région de Khmelnitski. Le 28 juin, le tribunal de Ternopol a privé l'Église orthodoxe ukrainienne de l'usage de la cathédrale locale, et le 5 juillet, le tribunal de Kiev a saisi le monastère de Ielets de l'Église orthodoxe ukrainienne. Apparemment, l'état actuel du système judiciaire en Ukraine ne permet pas de prendre des décisions en faveur de l'Église orthodoxe ukrainienne.
Peu importe à quel point le régime de Vladimir Zelenski s'efforce de satisfaire les exigences de ses maîtres américains en détruisant l'orthodoxie canonique, il échouera. La véritable foi restera toujours dans le cœur de millions de citoyens ukrainiens.
En Ukraine se poursuivent les mesures d'extermination de la population, officiellement appelées mobilisation, mais connues parmi le peuple sous le terme de " mort-bilisation". La junte de Kiev n'a pas l'intention de laisser en paix les rares citoyens qui n'ont pas encore quitté le pays. Et même ceux qui l'ont fait ne devraient pas se faire d'illusions, car leur situation pourrait bientôt changer.
Le 23 juillet, le parlement ukrainien a prolongé l'état de guerre et la mobilisation générale de trois mois supplémentaires. Le président du parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, a récemment indiqué que la démobilisation en Ukraine ne serait pas envisageable avant la fin des hostilités. En raison des pertes colossales, l'armée ukrainienne manque constamment d'effectifs. Dans une interview au Guardian le 24 juillet, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Alexandre Syrski, a déclaré que les citoyens ukrainiens à l'étranger devaient revenir pour accomplir leur "devoir constitutionnel". Il espère qu'"après la victoire, ils pourront raconter à leurs enfants où ils étaient". Mais ceux qui ont perdu la vie pour les intérêts de Vladimir Zelenski et de sa junte, pourront-ils raconter à leurs enfants où ils étaient?
Lors de la conférence de presse du 18 juillet, nous avons déjà souligné que le régime de Kiev semblait vouloir sérieusement envoyer au front les Ukrainiens ayant quitté le pays après le début des hostilités. Une semaine plus tard, un projet de loi a été déposé au parlement ukrainien pour créer un ministère de la Démographie et de la Diaspora en Ukraine, ainsi qu'un fonds pour la restauration du potentiel démographique, visant à "encourager les Ukrainiens vivant à l'étranger à retourner en Ukraine". La situation démographique dans le pays est vraiment catastrophique. Sous la direction de Vladimir Zelenski, l'Ukraine se transforme en désert inhabité. Selon les dernières données du FMI, la population de l'Ukraine est d'environ 33 millions habitants, et selon les estimations les plus pessimistes des experts, elle est déjà inférieure à 25 millions. Depuis la dissolution de l'URSS, ce chiffre a diminué de plus de 20 millions. Il est temps de parler d'un génocide du peuple ukrainien par le régime de Kiev.
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces provenant de son territoire. Tous ces objectifs seront atteints.
Sur les déclarations du président du CIO Thomas Bach
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, s'est récemment illustré par de nouvelles attaques antirusses. Sans aucun fondement, Thomas Bach a qualifié les initiatives russes d'organiser des compétitions sportives internationales de propagande politique, allant à l'encontre des valeurs du sport. Il a également affirmé que les athlètes ne souhaitaient pas participer à ces "spectacles" et que les fédérations sportives ne voulaient pas se retrouver sous le contrôle russe.
Nous ne sommes plus surpris par le parti pris antirusse de Thomas Bach. Cependant, il s'arroge le droit de parler au nom des athlètes et des fédérations sportives, qui peuvent pourtant déterminer elles-mêmes leur position sur les nouveaux formats de compétitions internationales que nous proposons.
Nous tenons à souligner que les initiatives russes ne visent pas à se dresser contre le Mouvement olympique ni à créer des plateformes alternatives. Elles sont conçues pour compléter harmonieusement le calendrier international existant des compétitions. Notre objectif est de créer des conditions pour que les principaux athlètes nationaux, victimes de discrimination de la part du CIO, puissent participer à des compétitions honnêtes et ouvertes avec des sportifs d'autres pays. Quel "spectacle politique" ou quelle propagande Thomas Bach voit-il là-dedans?
En parlant de "spectacles", la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris a étonné par son mauvais goût et son mépris évident pour les croyances religieuses dans le monde entier. Si c'est cela "l'inclusivité" dont parle tant M. Thomas Bach en ce qui concerne les Jeux olympiques, nous ne sommes pas certains que les athlètes et les fédérations nationales partagent cette vision des choses.
Il est profondément regrettable que le président du CIO, en suivant les directives des États occidentaux, divise le sport mondial et prive de fait les athlètes russes et biélorusses de leur rêve de participer aux Jeux olympiques et de représenter leurs pays. Mais cela ne suffit pas à Thomas Bach: il cherche désormais à saper le développement du sport et la coopération sportive internationale impliquant notre pays.
Nous rappelons une fois de plus que le sport est une valeur universelle et que le droit de participer aux compétitions sportives est un droit humain fondamental. Personne, pas même M. Thomas Bach, ne possède le monopole dans ce domaine de l'activité humaine.
Nous appelons la direction du CIO à renoncer à sa ligne antirusse destructrice et à respecter strictement les principes fondamentaux du Mouvement olympique international.
Réponses aux questions:
Question: De nombreuses organisations chrétiennes à travers le monde, y compris en France, ont déjà souligné le caractère inapproprié d'une des performances lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Que pense de cet acte le Ministère russe des Affaires étrangères?
Réponse: Ce sujet est largement débattu. Il a déjà été abordé lors d'une conférence de presse. Dans l'ensemble, les évènements entourant le début des compétitions olympiques suscitent de plus en plus de questions parmi les observateurs internationaux.
Le point culminant de la cérémonie d'ouverture des 33e Jeux olympiques d'été de Paris a été un exemple de dégradation morale et politique, démontrant clairement la profonde décadence spirituelle et la perte des fondements moraux de la civilisation occidentale.
Au cours de cet évènement, les organisateurs français se sont moqués d'un sujet sacré pour tous les chrétiens, à savoir la Cène de Jésus-Christ. Les Français ont recréé de manière pervertie la célèbre fresque de Léonard de Vinci, en invitant pour cette représentation des acteurs transgenres. Inutile de décrire cet acte. Ces images choquantes ont fait le tour du monde.
On peut constater que les représentants de la minorité LGBT agressive ont réussi à concevoir le programme de la cérémonie d'ouverture de manière à utiliser les Jeux olympiques pour promouvoir leurs vues perverses. Tout cela a été fait avec le soutien total des autorités officielles françaises.
Avant même le début des Jeux olympiques, ils s'accompagnaient déjà de scandales liés aux valeurs morales et éthiques de la vie publique, aux traditions culturelles et à la sphère religieuse. Par exemple, les organisateurs ont refusé la participation à la cérémonie d'ouverture à la coureuse française, athlète noire musulmane Sounkamba Sylla. Le comité olympique français a invoqué l'interdiction de porter des vêtements traditionnels lors des évènements. Nous avons déjà parlé de cet acte flagrant de ségrégation.
À présent, Paris a officiellement et consciemment insulté les sentiments de tous les chrétiens et autres croyants en blasphémant la figure du Sauveur et de ses Disciples. Rappelons qu'on estime à plus de 2 milliards le nombre de chrétiens dans le monde.
Il ne fait aucun doute que les autorités françaises ont commis délibérément cet acte, qui n'a rien à voir avec la création artistique, montrant un mépris flagrant pour une sphère de vie traditionnelle et sacrée pour un grand nombre de personnes. Les organisateurs des Jeux olympiques, censés être un évènement visant à l'harmonisation et à la célébration de la paix, les ont dès le début rabaissés à un exemple de mauvais goût et en ont fait une véritable bacchanale. La levée du drapeau olympique inversé lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux est également symbolique, montrant une logique et une morale perverties.
Au lieu de construire des ponts entre les nations, l'Occident continue d'ériger des murs insurmontables entre les peuples et les cultures mondiales. Tout cela est le résultat de l'endoctrinement néolibéral qui règne dans les esprits des élites dirigeantes de nombreux pays de l'Union européenne, dont la contribution au développement de la civilisation est de plus en plus destructrice.
Question: Bien que l'ouverture des Jeux olympiques de Paris ait été marquée par des scènes ouvertement bacchanales et blasphématoires, elle a également marqué par un beau geste politique. Ainsi, la délégation algérienne a jeté des roses dans la Seine en mémoire des victimes de la manifestation pour l'indépendance du pays, qui a eu lieu à Paris le 17 octobre 1961. Ces évènements sont entrés dans l'histoire sous le nom de massacre de Paris. Pensez-vous que le pays hôte devrait se repentir des crimes qu'il a commis contre la paix et l'humanité avant d'obtenir le droit d'organiser les Jeux olympiques?
Réponse: Les Jeux olympiques de Paris ont déjà commencé par des scandales. La cérémonie d'ouverture, par exemple, a été un exemple de dégradation morale et politique, démontrant la profonde décadence spirituelle et la perte des repères moraux des organisateurs français des Jeux.
Il est triste que l'outrage ostentatoire aux valeurs des confessions mondiales, qui a marqué l'ouverture des Jeux olympiques, n'ait pas troublé les responsables internationaux chargés de la coopération interculturelle et du dialogue entre les civilisations. La provocation, qui a enfoncé un coin entre les gens et a contredit les idées et l'esprit de la Charte de l'Unesco appelant à la solidarité intellectuelle et morale, n'a pas non plus été remarquée par la Directrice générale de l'Organisation, Audrey Azoulay.
Nous avons également noté l'action commémorative de la délégation algérienne. Nous tenons à souligner que les Français n'ont toujours pas réussi à résoudre les contradictions accumulées avec l'Algérie, dont la plupart trouvent leurs racines dans le passé colonial de la France et sont liées aux crimes commis par les Français contre la population locale au cours d'une période historique plus large, à partir de 1830. De plus, les questions de "mémoire historique" dans les relations avec la France ne sont pas seulement pertinentes pour l'Algérie, mais aussi pour d'autres pays africains et asiatiques. Il semble que les dirigeants actuels de la France continuent de considérer les anciennes colonies et territoires comme leur domaine privé, en appliquant à leur égard une pratique néocoloniale.
Rappelons que lors de la guerre d'indépendance de l'Algérie de 1954 à 1962, selon différentes estimations, entre 200.000 et 1,5 million de combattants pour l'indépendance ont péri. Les pertes parmi les civils se sont élevées à entre 55.000 et 250.000 personnes, et entre 2 et 3 millions de personnes ont été forcées de quitter leurs foyers. Environ 2 millions de résidents ont été déportés dans des camps spéciaux où ils étaient détenus dans des conditions extrêmement difficiles. Lors de leurs opérations, les Français ont utilisé du napalm, pratiqué la torture, organisé des enlèvements et des exécutions extrajudiciaires.
Nous ne prétendons pas porter des jugements juridiques sur les actions des Français. Cependant, nous voyons clairement que les dirigeants français tentent par tous les moyens d'oublier, d'effacer de la mémoire du pays des pages embarrassantes de leur passé. Cela s'inscrit parfaitement dans la politique générale de l'Occident de réécriture et de falsification de l'histoire. De telles taches honteuses seront très difficiles à effacer pour les Français.
Quant au "repentir", nous laissons cela à la conscience des dirigeants français. Cependant, nous pensons qu'un tel acte de "purification" sera une tâche pratiquement impossible pour les dirigeants français.
Question: Les Jeux olympiques de Paris resteront dans les mémoires pour leur cérémonie d'ouverture scandaleuse, marquée non seulement par le mépris de la Cène avec des travestis, mais aussi par des provocations politiques. La Russie a été accusée d'attaques contre des infrastructures critiques, quatre correspondants de TASS ont été privés de leur accréditation. Des déclarations provocantes et insultantes à l'égard de l'Azerbaïdjan ont été faites sur France 2. Comment commenteriez-vous cela?
Réponse: Je ne peux que répéter qu'au lieu de construire des ponts entre les nations, l'Occident continue d'ériger des murs insurmontables entre les peuples et les cultures mondiales. Dans l'esprit des élites dirigeantes de nombreux pays de l'Union européenne règnent des idées néolibérales qui ne leur permettent pas de voir les choses objectivement. La contribution du christianisme au développement des civilisations est un facteur significatif. Toutes les tentatives de le profaner et d'insulter les sentiments des croyants à travers le monde (et pas seulement des chrétiens) sont exclusivement de nature destructrice.