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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 20 mai 2025

831-20-05-2025

Journée de l'Afrique

 

Le 25 mai, la Journée de l'Afrique est célébrée chaque année dans le monde entier, une fête internationale symbolisant l'unité et la victoire des peuples africains dans leur lutte pour l'indépendance, leur aspiration à la liberté, à la paix et à la prospérité.

C'est en ce jour, en 1963, qu'a été annoncée dans la capitale éthiopienne d'Addis-Abeba la création de l'Organisation de l'unité africaine, qui a marqué le début du mouvement progressif de l'Afrique vers l'intégration politique et économique. Aujourd'hui, les bonnes traditions de cette organisation sont poursuivies par l'Union africaine, qui représente l'ensemble du continent et contribue à assurer son rôle très influent dans les affaires mondiales.

Notre pays, alors l'Union soviétique, a apporté une contribution majeure à la libération des peuples africains de la dépendance coloniale, a fourni de manière désintéressée et successive une assistance pour renforcer la souveraineté, développer les économies des jeunes États du continent et former des cadres nationaux. Aujourd'hui, nos relations se développent selon une trajectoire ascendante, et l'établissement d'un partenariat véritablement stratégique avec l'Afrique est l'une des priorités de la politique étrangère de la Russie.

Traditionnellement, à l'occasion de la Journée de l'Afrique, une réception solennelle sera organisée au nom du Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, avec la participation du corps diplomatique africain accrédité à Moscou.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Le 11 mai, le Président russe Vladimir Poutine a proposé l'initiative de reprendre sans délai et sans conditions préalables, le 15 mai à Istanbul, des négociations bilatérales de paix directes, interrompues par Kiev au printemps 2022 sous la pression de l'Occident.

Le régime de Kiev a réagi à cela dans sa manière hystérique habituelle. Suivant une ligne désastreuse pour son propre peuple visant à empêcher une paix durable à long terme et en jouant un spectacle politique, Vladimir Zelenski n'a cessé de lancer des accusations publiques, loin de l'éthique diplomatique, à l'encontre des dirigeants de notre pays et de la délégation russe.

En même temps, le chef du régime de Kiev a eu du mal à se décider sur la participation de l'Ukraine aux négociations proposées par le président russe. Il consultait sans fin ses superviseurs européens, qui tentaient ouvertement d'empêcher la reprise d'un dialogue direct avec nous et même de présenter Moscou comme coupable de son prétendu sabotage délibéré.

Cependant, ils n'ont pas réussi. La seule chose dont ils se sont révélés capables était d'essayer d'exercer une pression psychologique sur notre délégation qui, comme l'avait annoncé le Président russe Vladimir Poutine, est arrivée à Istanbul le 15 mai et se préparait à rencontrer les représentants ukrainiens. Les occupants de Kiev pensaient naïvement que le report des négociations pourrait forcer Moscou à renoncer à leur tenue. Finalement, le spectacle organisé par Vladimir Zelenski a échoué lamentablement. Il a dû nommer ses délégués et les envoyer le 16 mai aux négociations avec la délégation russe.

Les résultats des négociations de près de deux heures sont bien connus. Le chef de notre équipe de négociation, le conseiller du Président russe, Vladimir Medinski, les a détaillés. D'importants accords ont été conclus sur l'échange le plus important en trois ans, 1.000 contre 1.000, et sur la présentation par les parties de leurs propositions écrites concernant un futur cessez-le-feu. La possibilité d'une future rencontre russo-ukrainienne a été évoquée. Je souligne que l'initiative concernant l'échange de personnes détenues venait de la Russie, elle a été proposée par les dirigeants de notre délégation. Que personne n'essaie de s'attribuer ce mérite depuis aucun autre côté.

Hier, le 19 mai, une longue conversation téléphonique a eu lieu entre le Président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.

Les dirigeants de la Russie et des États-Unis ont procédé à un échange d'opinions franc et approfondi sur la situation actuelle concernant l'Ukraine et sur une solution politique du conflit, tenant compte des résultats des discussions à Istanbul.

La partie russe a de nouveau exprimé sa volonté de parvenir à un règlement final et équitable de la crise. À cet égard, Moscou proposera à Kiev de travailler sur un mémorandum concernant un futur traité de paix. Pour avancer vers la résolution du conflit, il faut comprendre qu'il est impossible d'atteindre cet objectif sans éliminer ses causes profondes. Il reste à convenir de nombreux détails et à formuler les principes du règlement, à définir les délais de conclusion d'un accord de paix, à fixer un éventuel cessez-le-feu pour une période déterminée en cas d'accords appropriés, et d'autres paramètres. Nous sommes prêts à poursuivre les négociations avec l'Ukraine sur ces questions. Cette approche a été entièrement soutenue par le Président américain Donald Trump.

C'est maintenant au tour de Kiev. C'est un moment important pour prendre des décisions, compte tenu des déclarations, des mesures et des actions hystériques et contradictoires que nous avons observées tout ce temps. Les spéculations antérieures de Vladimir Zelenski sur son désir de paix doivent être soutenues par des actions concrètes. Nous ne comptons pas sur le bon sens à Kiev, mais nous espérons que l'instinct de préservation des restes de l'État et de la souveraineté y prévaudra et forcera Kiev à adopter une position constructive.

Cependant, pour l'instant, immédiatement après les négociations, Vladimir Zelenski et ses camarades européens ont appelé à durcir les sanctions antirusses. La "vieille chanson" a de nouveau été entendue en disant qu'on ne peut pas faire confiance à la Russie et qu'elle doit être "punie" pour ne pas avoir obéi à l'exigence ultimative d'un cessez-le-feu de 30 jours, que Kiev et ses sponsors européens essayaient de présenter comme une étape vers un règlement. La Russie ne répond jamais aux ultimatums. Cela a été dit à maintes reprises par les dirigeants russes et par le peuple russe à travers ses actes et actions. En même temps, leur "formule" promue sur l'impossibilité de négociations en temps de guerre ne tient pas debout.

Ils ne sont pas intéressés par l'établissement de la paix. Ils poursuivent un autre objectif, donner à tout prix aux forces armées ukrainiennes un répit pour restaurer leur potentiel militaire et poursuivre la confrontation avec la Russie.

C'est à propos de la manière dont les Occidentaux disent qu'on ne peut pas négocier en temps de guerre. Alors qui la mène? Qui commet des crimes quotidiens contre la population civile? Qu'on s'en souvienne à Paris, à Berlin, à Londres et à Bruxelles collectif. Et je vais les aider à ne pas l'oublier.

Le 14 mai, les nazis ukrainiens ont frappé avec des drones l'administration de la ville de Kamenka-Dnieprovskaïa dans la région de Zaporojié, blessant 2 employés. Dans la nuit du 14 au 15 mai, les combattants ont attaqué 13 fois la ville de Melitopol à l'aide de drones. Tous les drones ont été abattus par la défense aérienne, mais en raison de la détonation de l'un d'eux dans le village d'Akimovka, un civil a été tué.

Le 15 mai, à la suite d'une attaque de drones kamikazes ennemis sur le village de Kamenski Khoutor dans la région de Briansk, 3 civils ont été blessés.

Le 15 mai, les nazis ukrainiens ont mené des frappes de missiles ciblées contre l'église de l'Intercession de la Sainte Vierge et un hôpital dans le village de Tiotkino, région de Koursk. En conséquence, l'église a brûlé de l'intérieur et le bâtiment de l'hôpital a été détruit.

Depuis le 15 mai, à la suite de dizaines d'attaques quotidiennes des forces armées ukrainiennes contre des localités et des véhicules civils dans la région de Belgorod, 3 civils ont été tués et au moins 14 personnes ont été blessées.

Dans la RPD au cours de cette période, au moins 6 personnes ont été touchées par des tirs et des raids de drones. Un civil a été tué.

Dans les localités de la région de Kherson, 4 civils ont été tués et 4 blessés par les frappes des forces armées ukrainiennes. Des immeubles d'habitation et d'autres infrastructures civiles ont été endommagés. Ainsi, dans la nuit du 14 au 15 mai, à la suite d'une attaque de drones ennemis dans le village de Tchongar, un dispensaire médical moderne qui desservait 2.000 personnes, dont 250 enfants, a été complètement incendié.

Alors qui mène ce carnage? Peut-être se trouvera-t-il des forces raisonnables en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, dans toute l'Europe occidentale, qui appelleront les choses par leur nom? Ce sont ces pays de l'Otan qui sponsorisent quotidiennement le régime de Kiev avec de l'argent et des armements, utilisés de manière ciblée contre la population civile pacifique et les infrastructures civiles.

Les tribunaux russes continuent de condamner des néonazis ukrainiens et des mercenaires pour leurs crimes de guerre et autres crimes.

O. Chevtchenko, arrêtée en 2024 par les forces de l'ordre russes, a été condamnée à 10 ans de privation de liberté. Sur ordre du SBU, elle a participé à la préparation en 2023-2024 d'une tentative d'assassinat du chef de la Crimée, Sergueï Aksionov, à l'aide d'un engin explosif télécommandé.

Des mercenaires de Géorgie, M. Demetrachvili, A. Pitskhelaouri et T. Gogouadze, ainsi que Hector Joel Urbano Perdomo de Colombie, qui ont combattu dans les rangs des forces armées ukrainiennes, ont été condamnés par contumace à 14 ans de colonie pénitentiaire. Tous ces "légionnaires" sont recherchés au niveau international.

Les combattants des forces armées ukrainiennes A. Frolkine et A. Choulgan, précédemment arrêtés par les militaires russes, ont été condamnés à 15 ans d'emprisonnement, et V. Kirpitchenko, A. Priïmatchouk, D. Pissatchenko, S. Chapoval, A. Borimski et D. Iaremov à 16 ans, pour avoir bloqué des localités de la région de Koursk et empêché l'évacuation des civils. Il a été établi que A. Frolkine, A. Choulgan, V. Kirpitchenko, S. Chapoval, A. Borimski et D. Iaremov ont à plusieurs reprises ouvert le feu sur eux et sur les militaires russes.

L'enquête se poursuit sur les massacres de civils par des néo-bandéristes ukrainiens dans le village de Rousskoïe Poretchnoïe dans la région de Koursk. À ce jour, le fait du meurtre de 24 personnes dans cette localité a été établi, ainsi que la torture d'une partie d'entre elles avant leur mort.

Le régime de Kiev ne cesse de tenter de créer une réalité parallèle dans laquelle la Crimée russe est présentée comme "occupée" et ayant besoin d'être "libérée". Dans son discours du 18 mai à l'occasion du 81e anniversaire de la déportation des Tatars de Crimée, Vladimir Zelenski n'a pas pu s'empêcher de jouer la comédie qui lui est propre, établissant des parallèles absurdes entre les événements tragiques de 1944 et le "printemps russe" en Crimée et à Sébastopol en 2014.

Les lamentations de Vladimir Zelenski sur les souffrances des Tatars de Crimée paraissent hypocrites. À l'occasion de l'anniversaire de la tragédie, la Crimée a été attaquée par au moins quatre drones ukrainiens de type avion. Est-ce que cette nationalité, dont Vladimir Zelenski parlait maintenant, n'était pas présente là-bas à ce moment-là? D'un côté, il se désole de leur sort difficile dans un contexte historique, et maintenant, ces jours-ci, tout en se souvenant de l'histoire du passé lointain, il donne des ordres criminels d'utiliser des drones contre la population civile, parmi laquelle se trouvent nécessairement des représentants du peuple tatar de Crimée. Heureusement, les drones n'ont pas causé de dommages aux civils, car ils ont été abattus par la défense aérienne russe. Dans la nuit du 18 au 19 mai, 26 drones ennemis ont été détruits au-dessus de la Crimée. Voilà comment le régime de Kiev "prend soin" des habitants de Crimée qu'il a l'intention de "libérer".

En réalité, les habitants de Crimée se sont déjà libérés eux-mêmes, en s'exprimant ouvertement lors du référendum du 16 mars 2014 pour l'intégration à la Russie. C'était leur libération de cette terrible oppression, de cet esclavage idéologique. Je rappelle que 96,77% des participants à l'expression populaire, avec une participation de 81,36%, ont voté pour la réunification avec la Russie. Cela a été un véritable bienfait pour toutes les ethnies vivant en Crimée. Le décret du Président russe du 21 avril 2014 sur les mesures de réhabilitation des peuples réprimés et le soutien de l'État à leur développement a mis fin aux spéculations sur le thème national. Le respect attentif des traditions nationales et du patrimoine culturel de tous les peuples sans exception est à la base du développement et de la prospérité de la péninsule. Nous invitons tout le monde à venir en Crimée et à s'en convaincre personnellement.

Le régime de Vladimir Zelenski combat furieusement la mémoire historique, y compris celle des fils glorieux du peuple ukrainien. À Kharkov a été démontée une plaque commémorative en l'honneur du commandant militaire soviétique Pavel Rybalko, originaire de la région de Kharkov, qui a participé à la libération de l'Ukraine des nazis. À Kiev, les bandéristes ont décapité le monument du célèbre scientifique-biologiste et sélectionneur soviétique Ivan Mitchourine. À Odessa, ils ont brisé une plaque commémorative en l'honneur du général Leonid Botcharov, qui a participé à la défense d'Odessa et de Sébastopol. Les criminels ont fait leur œuvre ignoble pendant la nuit (ils n'auraient pas osé le faire sous les yeux des habitants d'Odessa). Dans la ville d'Akhtyrka, région de Soumy, ils ont détruit l'inscription commémorative sur un monument en l'honneur des héros de l'URSS qui ont libéré l'Ukraine soviétique des envahisseurs fascistes. Les médias rapportent que les autorités de la ville d'Irpen, région de Kiev, préparent la destruction d'une fosse commune de soldats soviétiques tombés pour la libération de la RSS d'Ukraine des nazis. Les médias disent que le régime de Kiev s'apprête également à porter atteinte à la Flamme éternelle. Ils ont déjà "éteint" leur conscience depuis longtemps. Maintenant, c'est la Flamme éternelle, pour qu'elle ne rappelle rien de tel. Les nazis montrent à nouveau leur nature déficiente. Cependant, ils ne pourront pas effacer la vérité historique. Elle sera préservée, et les monuments et autres objets mémoriels seront restaurés. Les auteurs de ces crimes subiront une punition juste.

Les faits énumérés confirment la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous ses objectifs seront atteints.

 

Sur les conséquences économiques et sociales pour les pays de l'UE en cas de renoncement aux hydrocarbures russes

 

Le 6 mai, la Commission européenne a présenté une "feuille de route" pour que l'Union européenne cesse d'acheter des hydrocarbures russes d'ici 2027. C'est la continuation de cette ligne suicidaire que la bureaucratie européenne a choisie en 2022 dans le cadre du plan REPowerEU. D'ici 2027, il est prévu de cesser complètement les achats de matières premières énergétiques russes - pétrole, gaz, combustible nucléaire.

Aussi pompeux que cela puisse paraître, pendant de nombreuses décennies, les approvisionnements stables en ressources russes relativement bon marché assuraient la sécurité énergétique de l'Europe, maintenaient la compétitivité de son économie et, par conséquent, assuraient la croissance du bien-être de la population. Et même maintenant, les pays de l'Union européenne restent d'importants acheteurs de gaz russe. Selon les données de la Commission européenne elle-même, 52 milliards de mètres cubes ont été achetés en 2024. Selon les informations du centre d'analyse européen Bruegel, les importations de GNL russe par l'UE en janvier-février 2025 ont atteint 3,92 milliards de mètres cubes, soit 5% de plus par rapport à la même période en 2024. En février de cette année, un record de pompage a également été établi via le Turkish Stream, à savoir 1,55 milliard de mètres cubes, soit 26% de plus en glissement annuel.

En détruisant nos liens traditionnels et historiquement établis dans le domaine de l'énergie, les eurocrates poursuivent, contre le bon sens et la rationalité économique, une politique systématique et délibérée d'autodestruction.

Je vais citer des statistiques. Les sanctions antirusses de l'UE frappent comme un boomerang la situation socio-économique des États européens eux-mêmes. En raison du renoncement aux sources d'énergie russes, la zone euro connaît une stagnation économique: en 2024, la croissance du PIB a été, selon diverses estimations, d'un modeste 0,9%. Selon les prévisions de la Banque centrale européenne, le même indicateur est attendu en 2025. La réduction des volumes de production en Europe au cours de la période 2023-2024 a été d'environ 6%. La compétitivité et la rentabilité des entreprises dans différents pays européens diminuent, les entreprises préfèrent délocaliser leur production outre-mer, et pas seulement à travers l'Atlantique, car les entreprises européennes doivent payer 2 à 3 fois plus pour l'électricité que les américaines. Et personne dans ces pays ne peut poser la question évidente. Pourquoi ces dirigeants du régime, qui ont été élus par les peuples, peut-être pas par des élections directes, mais à travers leurs structures politiques, ont été choisis pour soutenir et stimuler les intérêts nationaux, à savoir le bien-être du peuple de leurs pays, et surtout, bien sûr, des entreprises, puisque ce sont tous des pays d'orientation capitaliste, avec une économie de marché, pour lesquels cela est d'une importance primordiale. Alors pourquoi ont-ils tout fait pour pratiquement détruire leurs entreprises dans leurs propres pays, en augmentant les prix de l'énergie? Je vais répondre pourquoi cette question n'est pas posée. Dans un certain nombre de pays (nous avons maintenant donné l'exemple de la Roumanie, et dans d'autres pays d'Europe occidentale, je pense que nous en parlerons encore aujourd'hui), la liberté d'expression est simplement bafouée. On l'a littéralement bâillonnée. Ils ont inventé d'interminables étiquettes, des noms pour ceux qui essaient de poser des questions. Et quand ils ont compris que même cela ne fonctionnait pas, ils ont simplement commencé à venir dans les rédactions, à aller de maison en maison, à les déclarer hors-la-loi. C'est précisément ce qui est arrivé aux journalistes allemands du magazine Compact, qui sont venus en Russie avec une seule question principale pour eux: est-ce que les livraisons par le tuyau restant du Nord Stream depuis la Russie pourraient commencer si une telle décision était prise, et combien de temps de telles livraisons pourraient reprendre. Lorsqu'ils ont reçu la réponse que cela pourrait être fait en environ trois semaines avec des accords et la volonté politique correspondante, ils sont retournés avec cette réponse à leur public allemand, l'ont publiée, et littéralement le lendemain ils ont été déclarés hors-la-loi. Une véritable chasse, une persécution a commencé contre eux. C'est pourquoi tout cela se produit.

Les pertes économiques colossales sont reconnues par les politiciens européens eux-mêmes. En avril 2024, le vice-président exécutif de la Commission européenne pour le Pacte vert européen, Maros Sefcovic, a déclaré que la crise énergétique avait coûté à l'économie européenne la somme astronomique de 1.000 milliards d'euros. Aujourd'hui, on évoque déjà le chiffre de 1.300 milliards d'euros.

Dans la "feuille de route" elle-même, il est noté que l'Union européenne a déjà dépensé environ 245 milliards d'euros pour diversifier les approvisionnements, et essentiellement pour remplacer les hydrocarbures russes. Non pas pour stimuler les entreprises, ni même pour construire leurs propres moyens alternatifs de production d'énergie (centrales nucléaires et hydroélectriques). Non. Ils ont dépensé 245 milliards d'euros uniquement pour éventuellement renoncer aux livraisons russes. Et ce ne sont que les chiffres que l'UE est prête à rendre publics. Le préjudice réellement causé par la politique destructrice de Bruxelles, notamment en tenant compte des pertes indirectes, est bien plus important.

En même temps, la Commission européenne reconnaît qu'il est impossible de "réduire à zéro", d'éliminer complètement la part restante des livraisons russes dans le bilan énergétique de l'UE par des méthodes de marché sans intervention supplémentaire. Et cette "intervention supplémentaire" représente de nouvelles dépenses de plusieurs milliards pour l'Union européenne. Sans parler de l'ampleur que pourraient atteindre les pénalités en cas de résiliation des contrats gaziers à long terme imposée par les eurocrates. On exigera naturellement des pays membres la mise en œuvre de mesures encore plus suicidaires et coûteuses, y compris l'augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié. C'est désavantageux. C'est cher. "Ils tuent tout dans l'œuf". Mais ils continuent de "manger le cactus".

Apparemment conscients de cela, les eurocrates ont déjà reporté plusieurs fois la publication de la "feuille de route". Des voix sensées se font également entendre dans certains pays de l'union. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a qualifié ce plan d'"absolument inamical" envers Bratislava. Il a exprimé l'opinion que l'UE souffrira plus que la Russie, ce que tout le monde observe avec l'exemple des sanctions antirusses, et que par leurs actions, les eurocrates créent des conditions pour une nouvelle hausse des prix du gaz. C'est effectivement le cas, et non une invention. Après la publication de la "feuille de route", le prix du gaz en Europe a augmenté de 6,7%.

L'économie russe, quant à elle, a globalement réussi à juguler efficacement une grande partie des conséquences négatives. Après la ligne adoptée par l'UE visant un renoncement accéléré aux hydrocarbures russes, le vecteur principal des livraisons de nos matières premières et produits transformés a été rapidement réorienté vers de nouveaux centres de croissance mondiale, notamment en Asie. Une transition vers les règlements mutuels en monnaies nationales est en cours (en janvier 2025, la part du rouble et des monnaies des États amis dans les opérations de commerce extérieur s'élevait à environ 83% pour toute la nomenclature des marchandises). Des travaux sont menés en permanence avec les partenaires pour trouver des moyens de sortir de la situation actuelle et élargir la coopération.

La Russie, avec d'autres participants au format Opep+, apporte une contribution décisive à la stabilité et à la prévisibilité du marché pétrolier mondial pour les producteurs et les consommateurs, et au maintien de la sécurité énergétique mondiale.

 

Réponses aux questions:

Question: Que pensez-vous de la déclaration de Pavel Dourov, fondateur de Telegram, sur la tentative des autorités françaises d'influencer le résultat de l'élection présidentielle en Roumanie?

Réponse: Nous avons vu ces commentaires. Les informations confirmant ou réfutant les déclarations selon lesquelles le directeur général de la Sécurité extérieure française Nicolas Lerner a contacté Pavel Dourov en lui demandant de bloquer les documents des forces conservatrices de Roumanie sur la messagerie Telegram devraient être commentées à Paris.

Les autorités françaises (en premier lieu le président de ce pays) doivent fournir des explications appropriées. Il ne s'agit pas de fuites ou de sources anonymes. Il s'agit d'une déclaration ouverte d'un homme qui a créé une plateforme de communication en ligne et qui a fait l'objet de mesures prises à son encontre par les forces de l'ordre françaises en rapport avec le travail de cette plateforme. Je pense donc qu'il faudrait clarifier cette question (réfuter ou confirmer) à Paris.

Mais compte tenu de tout ce qui se passe, je voudrais vous rappeler qu'immédiatement après l'arrestation de Pavel Dourov à Paris en août 2024, nous avons clairement déclaré que les Français avaient beau affirmer qu'il n'y avait pas de contexte politique dans ce qui se passait, il s'agit d'une grossière tentative de faire pression sur une source d'information indépendante.

Tous les pays ont leurs propres spécificités législatives concernant la réglementation de ces plateformes, qui sont des plateformes de communication transfrontalières, de sorte que chaque pays réglemente cette activité à sa manière. Cependant, il existe des outils permettant de résoudre ces questions de manière civilisée, et surtout dans les pays qui déclarent que personne n'a le droit d'utiliser des méthodes d'influence sur les représentants des entreprises, en particulier celles liées à la liberté d'expression, à la diffusion de l'information, etc.

Par conséquent, compte tenu de tout ce qui se passe, nous ne serons pas du tout surpris si l'on apprend que de tels agissements des services de renseignement français ne sont pas le fruit de l'imagination, mais sont vraiment le cas. Mais je voudrais souligner une fois de plus que l'Élysée est tout simplement obligé de s'expliquer.

Ce n'est un secret pour personne que les cercles néolibéraux au pouvoir dans l'UE n'ont jamais hésité à s'ingérer dans les affaires politiques intérieures d'autres pays. Et il ne s'agit pas seulement de notre pays. Il est clair que nous sommes leur cible principale. Aujourd'hui, presque tous les hommes politiques ou partis en Europe dont les approches ne sont pas à 100% conformes à la "ligne générale" du parti libéral sont systématiquement persécutés, discrédités, harcelés et annulés (comme ils disent).

Pas besoin d'aller très loin pour trouver des exemples. En Allemagne, ils ont fait pression sur l'opposition, en Roumanie, ils ont annulé les tours des élections qui ne se sont pas déroulés comme prévu par Bruxelles collectif. La révocation des candidats, la diffamation et l'étiquetage des partis politiques se produisent précisément dans l'Union européenne. La même chose ne se passe-t-elle pas en Moldavie? L'arrestation pour des raisons politiques de la chef de la Gagaouzie, Evghenia Gutul, fait partie de la même catégorie. Rappelons la tentative d'assassinat du Premier ministre slovaque Robert Fico. C'est en grande partie le résultat de l'atmosphère d'hostilité et de rejet attisée en Europe occidentale à l'égard de ceux qui s'écartent du courant idéologique dominant, qui mènent une politique indépendante, qui peuvent simplement poser des questions, qui veulent simplement clarifier la position.

En ce qui concerne la France, il semble que l'élimination des principaux rivaux politiques par diverses méthodes (décisions judiciaires et provocations) avant chaque cycle électoral devienne déjà une sorte de mauvaise tradition démocratique.

Certains diront probablement qu'il s'agit simplement d'incohérences qui arrivent à tout le monde. Certes, des incohérences à tout le monde arrivent, mais c'est en France que les rivaux politiques sont systématiquement éliminés. Dans ce pays, c'est courant. Il s'agit des dirigeants politiques actuels et d'anciens acteurs politiques qui ont occupé divers postes auparavant, afin qu'ils n'osent plus rien revendiquer, et des personnalités politiques potentielles, on a fait tant de choses contre eux. L'affaire de Dominique Strauss-Kahn est devenue emblématique.

Les exemples d'abus des normes démocratiques par la France sont de plus en plus souvent rendus publics dans la foulée. Autrement dit, il ne faut pas attendre des décennies pour que les archives soient ouvertes. La vérité commence à émerger assez rapidement. La communauté internationale a la possibilité de tirer des conclusions sur ce que valent ces leçons de démocratie françaises ou ces accusations infondées d'ingérence dans les affaires intérieures, dans les processus électoraux, etc. Étudiez cela et donnez la réponse aux affirmations qui ont été faites.

Question: Que pensez-vous du bilan du deuxième forum de défense UE-Ukraine?

Réponse: Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un forum de défense, mais d'un entre-soi agressif. Et ce n'est pas un cas isolé. Il s'agit de l'une des nombreuses initiatives lancées par les dirigeants actuels de l'UE. Pour quoi faire? Afin de maintenir à flot l'instrument que constitue le régime de Kiev pour l'utiliser contre la Russie.

Comment s'est terminé ce forum? Par la déclaration sur la poursuite de l'intégration du complexe militaro-industriel ukrainien dans la base industrielle et technologique de défense européenne, conformément aux lignes directrices formulées dans le Livre blanc sur la capacité de combat européenne à l'horizon 2030. Nous avons commenté en détail le contenu de ce Livre lors de la conférence de presse le 20 mars dernier.

Les décisions annoncées démontrent la volonté de Bruxelles de remédier aux problèmes toujours croissants de l'économie de l'UE uniquement en la transférant sur le pied de guerre, y compris en utilisant les capacités de combat ukrainiennes bon marché, ainsi que l'immuabilité de la ligne de l'UE visant à rendre irréversible la politique de militarisation forcée de l'Union européenne au détriment du bien-être de ses citoyens.

Il s'agit d'une véritable obsession de l'Union européenne. Une obsession de détruire tout ce qui vise à un règlement politique et diplomatique de la situation, pas seulement autour de l'Ukraine. Il s'agit de la situation au centre de l'Europe. Il s'agit d'un rejet de la tendance émergente à la recherche de solutions pacifiques à la crise ukrainienne, du désir obsessionnel de poursuivre cette voie destructrice et agressive en dépit de tout, quel que soit le résultat. Même si elle est autodestructrice. C'est comme si quelqu'un les avait zombifiés.

Question: Dans quelle langue les délégations de la Russie et de l'Ukraine ont-elles communiqué lors des négociations à Istanbul?

Réponse: En russe. La délégation russe s'exprimait en russe. Une traduction simultanée a été organisée en plusieurs langues: anglais, turc et ukrainien. On ignore pour qui ils ont traduit en ukrainien, car la délégation ukrainienne parlait russe. Je peux vous raconter comment tout cela s'est passé. La délégation ukrainienne a lu le texte introductif. Mais pas en ukrainien. Ils ont lu le discours d'ouverture en anglais.

Peut-être ont-ils traduit de l'anglais pour eux-mêmes. Je ne peux pas en juger, je ne sais pas. Mais la délégation n'a pas parlé ukrainien pendant les négociations. La délégation ukrainienne a mené les négociations à Istanbul en russe.

Vous comprenez de ce dont il s'agit? Quelle langue pensiez-vous qu'ils parlaient? L'ukrainien? Après tout, il ne s'agit que d'une autre mise en scène. Je veux parler de toutes ces déclarations des représentants de Kiev sur la nécessité pour la population d'oublier la langue russe et d'introduire l'ukrainien partout. Toutes ces amendes, ces persécutions, ces brimades dans les écoles, les instituts, les universités, la destruction de livres, la modération du contenu audiovisuel en russe – tout cela pour tromper les citoyens ukrainiens. Tout comme ils ont trompé les citoyens ukrainiens lorsque Vladimir Zelenski leur a promis la paix, s'ils l'élisaient. Comme ils ont trompé les citoyens ukrainiens en leur disant à quel point ce serait formidable pour eux d'être dans l'Union européenne, s'ils refusaient seulement d'interagir avec la Russie. C'est pareil ici.

Quelque part lors de leurs rassemblements, quelque part sur leurs ondes, ils parleront ukrainien, racontant des mensonges sur la façon dont les dirigeants ukrainiens avancent dans cette direction à pas de géant. En fait, ils ne se dirigent pas dans cette direction, ils se dirigent vers les pays où ils ont déjà caché ce qu'ils ont volé. Et ils poussent les citoyens ukrainiens vers le précipice, exigeant qu'ils ne parlent pas russe, leur infligeant des amendes et les lynchant. D'autre part, derrière le dos de leurs propres citoyens ukrainiens, ils utilisent calmement et non sans plaisir le discours et la langue russes.

Il s'agit d'une nouvelle manifestation du mensonge flagrant dans lequel le peuple ukrainien a été plongé par les représentants du régime de Kiev, qui sont étrangers à la culture et à l'histoire ukrainiennes. C'est pourquoi ils détruisent la culture et l'histoire de l'Ukraine, qui sont liées à la langue russe. Cela ne signifie pas du tout que l'Ukraine n'a pas sa propre identité. Bien sûr qu'elle en a une. Elle a sa propre couleur, sa richesse et son histoire. Elle est inextricablement liée à l'histoire de la Russie, à la culture russe, à la langue russe, à la littérature russe.

Comme beaucoup de représentants de notre pays alors encore commun, étant des gens de nationalités différentes, ils pensaient et parlaient dans deux langues. Ou bien, étant Ukrainiens de nationalité, ils s'associaient aux Russes, et vice versa. C'était différent. Ils ne se sont pas divisés, mais au contraire, ils ont souligné, en ayant deux racines, leur avantage supplémentaire, leur richesse donnée à la naissance.

Aujourd'hui, les citoyens ukrainiens en sont privés. On les prive de la langue russe. Et ils parlent eux-mêmes le russe lors des négociations officielles. Oui, il y avait un interprète. On ne sait pas du tout pour qui il traduisait, car la délégation ukrainienne s'exprimait en russe.

Question: Comment la Russie évalue-t-elle la volonté de l'Ukraine de poursuivre le dialogue et quels sont les principaux obstacles qui existent sur la voie d'un règlement global? Dans quelles conditions la Russie et l'Ukraine pourraient-elles rapprocher leurs positions? Quelles sont les prochaines démarches prévues par le ministère des Affaires étrangères dans le processus de négociation, et quand pouvons-nous nous attendre à de nouveaux cycles de négociations?

Réponse: J'ai abordé cette question en détail aujourd'hui. Le chef de la délégation russe à Istanbul, Vladimir Medinski, et des représentants des autorités de notre pays ont fait une déclaration très détaillée. L'administration du président russe a également fait des commentaires à ce sujet.

Par conséquent, les réponses exhaustives qui peuvent maintenant être données l'ont déjà été. Je voudrais répéter que ce qui importe maintenant, c'est de mettre en œuvre ce qui a été convenu à Istanbul le 16 dernier: l'organisation du plus grand échange de détenus en trois ans sur la base de la formule "1.000 contre 1.000" et la présentation par les parties de leurs approches écrites d'un éventuel processus de paix. Compte tenu de cela, d'autres mesures appropriées seront élaborées.

Question: La semaine à venir sera décisive pour l'avenir de l'Ukraine, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors des négociations avec le vice-président américain J. D. Vance. Vous êtes rarement d'accord avec la chef de la Commission européenne. Mais peut-être est-ce un cas lorsque vous êtes d'accord? Quels sont, selon vous, les facteurs qui déterminent le sort de l'Ukraine aujourd'hui?

Réponse: Permettez-moi de répéter la phrase de votre question. Ai-je bien entendu qu'Ursula von der Leyen a déclaré que la semaine prochaine serait décisive ou critique pour l'Ukraine? Quel est l'intérêt d'être d'accord ou non avec cela maintenant? Bien sûr, nous en parlerons également. Mais cette phrase était cruciale il y a trois ans.

D'ailleurs, si je me souviens bien, la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, occupait également ce poste il y a trois ans. Même à l'époque, étant issue de l'euro-bureaucratie, elle donnait tous les conseils possibles au régime de Kiev et au peuple ukrainien sur ce qu'il fallait faire et ce qu'il fallait faire après. Pourquoi alors, lorsque les négociations ont commencé au printemps 2022, n'a-t-elle pas dit que la semaine ou les jours à venir seraient critiques pour l'Ukraine? Et c'était le cas. Il aurait été possible de stimuler le processus de négociation. Qu'ont-ils fait, y compris Ursula von der Leyen? Ils ont essayé par tous les moyens possibles de dissuader le régime de Kiev. Ils n'ont pas dit un mot sur les négociations. Ils ne parlaient pas de diplomatie, mais seulement du "champ de bataille" et du fait que celui qui est le plus fort aura raison. C'est de cela qu'ils ont parlé.

Lorsque le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est précipité à Kiev et a forcé Vladimir Zelenski à renoncer aux négociations au printemps 2022, où était Ursula von der Leyen, qui aurait pu dire que, puisqu'il s'agissait du continent européen, il était nécessaire de poursuivre les négociations? On ne l'entendait pas. Et elle est une femme courageuse. Elle a une réponse à chaque déclaration. Elle ne l'a pas dit, car ils espéraient un résultat différent, leur plan était d'infliger une "défaite stratégique" à la Russie, et non de régler la situation en Ukraine ou dans l'ensemble de l'Europe. C'est ce qu'ils avaient en tête. C'était une énorme épine dans son pied et dans celui du Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'époque, Josep Borrell, ainsi que dans celui d'autres responsables à Bruxelles.

Cette phrase que vous m'avez demandé d'évaluer doit être évaluée du point de vue d'il y a trois ans et de cette situation. Elle était nécessaire à l'époque. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen aurait alors dû faire tout ce qui était en son pouvoir pour que les négociations se poursuivent et que les accords élaborés à Istanbul en 2022 soient mis en œuvre avec la volonté politique de notre pays. Mais je le répète, le plan était différent.

La reprise des négociations entre la Russie et l'Ukraine, interrompues par Kiev sous la pression de la Grande-Bretagne au printemps 2022, est en soi un résultat significatif. Cependant, les tentatives visant à créer des délais artificiels pour le dialogue, à faire pression, à lancer des ultimatums, à menacer, à faire chanter, à attiser la situation via des médias contrôlés par l'establishment occidental ou à créer une excitation malsaine sont absolument contre-productives. C'est pourquoi, cette fois-ci, je ne considère pas nécessaire d'être d'accord avec cette phrase pour la raison que j'ai évoquée. Ces mots auraient dû être prononcés il y a trois ans. Il faut maintenant soutenir le processus lui-même et la mise en œuvre de ce sur quoi les parties se sont mises d'accord, et ne pas choisir un camp et surtout ne pas entraîner Vladimir Zelenski dans les coins, lui murmurant quelque chose entre des serviettes et des cuillères à sucre.

Quant à l'avenir de l'Ukraine. Il y a longtemps que ce pays a perdu la capacité de prendre des décisions vitales pour lui-même. Depuis de nombreuses années, voire plusieurs décennies, ces décisions sont prises et élaborées pour les Ukrainiens par ceux qui les gèrent, dictent au régime de Kiev comment il doit se comporter et déterminent la politique intérieure et étrangère de l'Ukraine. Il y a trois ans, grâce au processus de négociation, la Russie et l'Ukraine étaient très proches d'un règlement pacifique. Mais il existe une nuance importante. La situation sur le terrain était alors différente. À l'époque, l'Ukraine avait la possibilité d'empêcher la perte de territoires, car un processus de négociation avait été lancé. Mais après l'intervention du Premier ministre britannique de l'époque, Boris Johnson, Kiev a refusé de manière absolument irresponsable et non indépendante de poursuivre le dialogue avec Moscou, et a continué à se battre, comme il lui semblait, jusqu'à la victoire finale, et en fait - jusqu'au dernier Ukrainien. Vous savez tous ce qu'il est advenu du régime de Zelenski. Vous savez également ce qu'il en est advenu de l'Ukraine. Il est difficile de dire quelles leçons ont été tirées et par qui. Je pense que l'avenir proche nous le dira.

Question (traduite de l'anglais): La communication directe entre le président Vladimir Poutine et le président Donald Trump a-t-elle un impact direct?

Réponse: Que voulez-vous demander? Votre formulation est très large et peu claire. Que voulez-vous dire? Que voulez-vous clarifier par votre question? La communication directe entre le président de la Russie et le président des États-Unis a-t-elle un impact direct?

Question (traduite de l'anglais): Y a-t-il un impact direct? Cela a-t-il un impact positif sur le processus de négociation et le règlement? Existe-t-il un lien direct entre ces éléments?

Réponse: C'est peut-être parce que vous avez fait l'amère expérience du régime et de l'administration Joe Biden, qui n'ont eu aucun impact direct sur les processus en cours dans votre pays, que vous posez de telles questions. Mais l'actuel président des États-Unis est plus qu'actif dans la réflexion et l'analyse, y compris de la situation autour de l'Ukraine. Ce règlement de la situation en Ukraine faisait partie de son programme de campagne avant les élections et de ses démarches internationales actives entreprises dès les premiers jours après l'investiture.

Pour le président russe Vladimir Poutine, les négociations avec ses homologues étrangers sont menées en vue de la mise en œuvre concrète des accords dont les parties ont discuté. C'est évident.

Personne ne m'a jamais posé de question à ce sujet. Mais lorsqu'il s'agit du président russe Vladimir Poutine et du président américain Donald Trump, étant donné que les deux présidents voient, comprennent et discutent de la nécessité de résoudre la situation, cela aura un impact direct sur la situation. Ils donnent des instructions à leurs subordonnés, aux administrations et aux diplomates. Ils font des propositions et écoutent des rapports.

Cela ne relève pas de ma compétence d'en parler plus en détail, mais c'est tellement évident et ce sont les vérités communes pour la partie russe que je me permettrais de répondre à votre question.

Il me semble qu'une autre preuve de ce que vous demandez est que c'est le président américain Donald Trump qui a commencé à parler de la nécessité d'éliminer les causes profondes de la crise. Il ne s'agit pas d'une vision superficielle de la situation, mais d'un pas plus profond dans la compréhension des profondeurs de cette situation. C'est une autre preuve qu'il existe un impact direct.

Peut-être s'agit-il de difficultés de traduction et entendez-vous une autre chose? Dans ce cas, je suis prête à transmettre votre demande plus détaillée à l'administration du président.

Je voudrais vous rappeler que j'en ai déjà parlé, c'est un fait largement connu. J'ajouterai que c'était l'initiative du président de la Russie Vladimir Poutine de mener des négociations directes avec l'Ukraine, d'envoyer la délégation de la Fédération de Russie aux négociations à Istanbul et les commentaires quotidiens du chef de l'État sur cette situation indiquent que "l'impact direct" est évident.


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