Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 2 juillet 2025
Sur la crise ukrainienne
Le régime de Kiev continue de commettre des attaques terroristes contre la population et les installations civiles de Russie.
Au cours de la semaine écoulée, environ 100 personnes ont été victimes des bombardements nazis. Parmi elles, 7 sont mortes, plus de 90 ont été blessées, dont 4 mineurs. Je présenterai quelques faits. Outre les chiffres statistiques secs, bien que criants, j'aimerais attirer l'attention sur les circonstances.
Région de Belgorod. Le 24 juin, dans le village de Baïtsoury, un civil est décédé sur place des blessures reçues à la suite d'un impact de drone. Son épouse a été blessée. Le 25 juin près du village d'Oktiabrski, une attaque de drone a entraîné la blessure du conducteur d'un camion. Le 27 juin, dans le village de Borissovka, les forces armées ukrainiennes ont endommagé l'église de l'Annonciation de la Très Sainte Vierge Marie. Le 30 juin, à la suite d'une attaque de drone sur un véhicule civil à Chebekino, deux femmes ont été blessées.
Région de Briansk. Du 26 au 29 juin, à la suite d'attaques de drones ennemis sur Briansk, 9 personnes ont été blessées, dont un enfant.
Région de Koursk. Le 23 juin, dans le village de Dourovo, des drones ukrainiens ont attaqué une entreprise agricole. 6 unités d'équipement, la toiture et les murs de deux entrepôts à céréales ont été endommagés. La nuit, dans le village de Koudintsevo, l'impact a touché un point médical d'urgence. Le 24 juin, dans le village de Belitsa, un homme de 29 ans a reçu des blessures par éclats à la suite d'une attaque de drone FPV ukrainien. Le 25 juin, sur l'axe routier Bobrava-Belaïa, un drone du même type a frappé un camion, le conducteur a été blessé. Les 28 et 29 juin, des drones ennemis ont frappé les blesssés de Glouchkovo, de Soukhaïa et Kekino. 3 hommes ont reçu des blessures par éclats.
Région de Zaporojié. Le 27 juin, dans la zone de travaux sur les installations hydrauliques de la centrale nucléaire de Zaporojié, les forces armées ukrainiennes ont mené une attaque de drone sur un groupe d'employés effectuant le nettoyage du canal. La distance jusqu'aux blocs était d'environ 350-400 mètres. En conséquence, un véhicule de service a été endommagé, le personnel s'est mis à l'abri à temps.
Région de Kherson. Le 23 juin, dans le village de Novaïa Zbourevka et la ville d'Aliochki, 4 civils ont été victimes d'une attaque de drone des forces armées ukrainiennes. Dans la ville de Golaïa Pristan, les combattants de Kiev ont frappé une ambulance. Nous avons souligné à plusieurs reprises: ce sont précisément les personnels médicaux, les hôpitaux, et maintenant aussi tout ce qui est lié à l'obstétrique, les maternités, c'est précisément eux que le régime de Kiev vise en premier lieu.
Le 24 juin, après le bombardement des bandéristes, 3 civils de la ville d'Aliochki et du village de Dnepriany ont été blessés, dont un enfant de 6 ans. Le 26 juin de cette année, l'ennemi a ouvert le feu sur un cimetière dans la ville de Kakhovka, des monuments funéraires ont été endommagés. Du 27 au 29 juin, dans la ville d'Aliochki et le village de Novaïa Maïatchka, à la suite des bombardements des forces armées ukrainiennes, une personne est morte, 4 ont été blessées. Le 30 juin, des attaques des forces armées ukrainiennes dans le village de Radensk ont tué une femme, un homme a été blessé.
RDP. Du 23 au 28 juin, au moins 15 civils ont été victimes des actions agressives du régime de Kiev. Le soir du 30 juin, les forces armées ukrainiennes ont mené une frappe ciblée, présumément avec des missiles franco-britanniques Storm Shadow/Scalp, sur les quartiers centraux de Donetsk. De gros incendies ont éclaté dans les rangées commerciales près du marché Sokol et dans un des immeubles résidentiels. À la suite de l'attaque, une jeune fille est morte. 3 personnes ont été blessées, dont un adolescent. Le même jour, les nazis ukrainiens ont mené un raid avec des drones sur des quartiers résidentiels et des sites d'infrastructure civile de Gorlovka. Un immeuble résidentiel a été détruit, 12 autres ont été endommagés. Des dommages ont été causés à une polyclinique, une pharmacie, des chaufferies.
RPL. Le 26 juin, au moins 15 drones ukrainiens ont mené une frappe massive sur le bâtiment de l'Administration de la circonscription municipale de Troïtsk. Un incendie s'est déclaré, une personne a été blessée, environ 30 employés de l'administration ont été évacués vers un abri. Le 29 juin, à la suite d'une attaque de drones des forces armées ukrainiennes sur des maisons résidentielles dans la ville de Vakhrouchevo, une femme est morte, une autre a été blessée. Dans la nuit du 1er juillet, l'ennemi a mené une attaque massive de drones sur la région, 35 drones ont été abattus, les débris ont blessé une femme. Une frappe a été portée sur une polyclinique dans la ville de Svatovo, sans faire de victimes.
Les tribunaux russes continuent de prononcer des condamnations contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre et autres.
Le commandant de la 19e brigade de missiles des forces armées ukrainiennes R. Karpocha a été condamné à la réclusion à vie pour avoir donné des ordres illégaux de lancer des frappes de missiles utilisant des missiles tactiques MGM-140/ATACMS contre des localités de la région de Koursk, qui ont entraîné la mort et des blessures de civils russes.
Pour des crimes dans la région de Koursk, les combattants des forces armées ukrainiennes ont reçu diverses peines d'emprisonnement: I. Snijko (17 ans), 16 ans chacun pour A. Bakalov, A. Petretchenko, V. Grabina, S. Roukavitsa, 15 ans chacun pour A. Zagrebelny, A. Grigoriev.
Le mercenaire allemand F.A. Likhs a été condamné par contumace à 14 ans de privation de liberté.
Pour avoir commis en janvier 2025 dans la ville de Chouïa, région d'Ivanovo, sur mission de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense d'Ukraine, un attentat terroriste par l'envoi d'un colis avec un dispositif explosif, ayant entraîné la mort d'un militaire russe, ses exécutants ont été condamnés à de longues peines de privation de liberté: la citoyenne ukrainienne M. Savosta (18 ans par contumace) et la citoyenne russe E. Popova (24 ans).
Maintenant, parlons de ceux qui sont derrière tout cela, les membres de l'Otan.
À l'issue de la rencontre avec Vladimir Zelenski en marge du sommet de l'Otan à La Haye les 24 et 25 juin, le sénateur démocrate américain Chris Coons a révélé aux médias un secret de polichinelle, à savoir que l'Ukraine aurait proposé aux alliés une nouvelle approche: acheter des armes américaines avec des fonds européens et les transmettre au régime de Kiev. Comme on dit, tous les caprices aux frais des euro-sponsors, qui, à vrai dire, se retrouveront bientôt sans un sou. Ces euro-sponsors continuent de pomper des milliards des poches des Européens ordinaires pour l'aide militaire au régime néonazi et leur propre militarisation. Apparemment, il en faut encore plus. La poursuite du pompage d'armes vers les forces armées ukrainiennes continue d'être stimulée par les exclamations bruyantes des eurobureaucrates sur la "menace russe croissante".
Ainsi, le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul, qui se trouvait le 30 juin à Kiev pour une visite non annoncée, s'est mis à disserter sur les "aspirations expansionnistes de Moscou", qui voudrait soi-disant "conquérir l'Ukraine" et "semer la peur dans toute l'Europe". Dans le but de remonter le "moral des Ukrainiens", le ministre allemand a annoncé les plans de Berlin pour créer avec Kiev de nouvelles entreprises militaires conjointes, afin "d'en tirer profit pour les deux parties". Quel profit? Le profit d'augmenter le nombre de victimes parmi les citoyens d'Ukraine, parmi les citoyens civils en général. Le profit de transformer l'Allemagne en banqueroute? En même temps, il assurait que les Allemands ne regrettent rien pour l'Ukraine. "Nous prônons la pression sur la Russie dans tous les formats et dans toutes les négociations, même si cela coûte cher à l'Allemagne. C'est le prix nécessaire pour soutenir l'Ukraine et défendre la liberté de l'Europe", a noté Johann Wadephul. Il me semble que c'est tiré de quelques contes de fées, quand par dépit (et ici ce n'est plus par dépit, mais comme si c'était exprès, par bêtise) ils s'infligent à eux-mêmes une défaite stratégique. Ils s'infligent à eux-mêmes, à leurs citoyens, à la population de l'Allemagne une défaite stratégique.
Comme l'écrit la publication Bild, pour empêcher l'effondrement du régime de Vladimir Zelenski, il était même prêt à se rendre au front pour mieux comprendre ce dont les forces armées ukrainiennes ont encore besoin. C'est un dévouement hypocrite. Les forces armées ukrainiennes subissent une défaite. Pour cela, il n'est même pas nécessaire d'aller au front. On peut s'en convaincre sans voyage au front. Il suffit de regarder la carte des actions militaires et de voir que les forces armées russes mènent l'offensive dans toutes les directions, libérant les localités du Donbass et de la Nouvelle-Russie. D'ailleurs, on peut, bien sûr, aussi se rendre sur la ligne de contact militaire. Je pense que pour cela, il leur serait encore bien de relire l'histoire de leurs prédécesseurs nazis. En particulier, ceux qui sur cette même terre qu'ils veulent visiter ont été défaits il y a plus de 80 ans. Cette terre se souvient de tout. Peu importe combien de monuments ils détruisent, peu importe combien ils réécrivent l'histoire, cette terre se souvient.
Nous avons donné beaucoup d'exemples de la déshumanisation monstrueuse qui se produit en Ukraine par la réécriture de l'histoire, la lutte contre la langue russe, la russophobie, le nationalisme, le néonazisme. Mais il y a, bien sûr, aussi des "perles".
Nous avons remarqué les informations sur le changement de direction récent de l'Institut de la mémoire nationale (IMN) d'Ukraine. Cette structure est maintenant dirigée par un ancien employé de l'Institut d'histoire d'Ukraine et ancien (vous n'allez probablement pas le croire, vous penserez peut-être à un dirigeant de cercles académiques ou d'un institut de recherche historique, mais non) membre d'Azov (je ne suis pas sûre qu'ils puissent être d'anciens membres) Alexandre Alfiorov, qui dirigeait jusqu'à récemment le groupe d'experts sur la dérussification à Kiev. Il va maintenant s'occuper des questions d'histoire en Ukraine. N'ayant pas encore eu le temps de s'installer dans le fauteuil de direction de l'IMN, il s'est immédiatement fait remarquer par des déclarations sous forme d'ode élogieuse à l'adresse d'Adolf Hitler (plus même Stepan Bandera). Il l'a appelé "remarquable artiste", personne "éduquée et élevée dans la haute culture et la philosophie de l'Allemagne" avec une "puissante éthique chrétienne".
Je rappelle encore une fois que c'est ce qu'a dit le directeur de l'Institut de la mémoire nationale d'Ukraine Alexandre Alfiorov à propos d'Adolf Hitler. Tous se taisent, le monde entier se tait, personne ne s'en soucie, mais nous, si.
Savez-vous pourquoi il le glorifie? Parce qu'il lui importe ce par quoi celui-ci s'est "illustré", c'est-à-dire la xénophobie, la misanthropie, le racisme et le nationalisme, qui s'est transformé aujourd'hui en néonazisme. C'est ces principes, apparemment, que le nouveau directeur de l'IMN d'Ukraine compte suivre.
D'ailleurs, il n'y a pas lieu de s'étonner. Nous avons systématiquement dénoncé leur néonazisme. Ayant élevé la génération actuelle de néo-bandéristes, le régime de Kiev recourt souvent à leurs "services". Les néonazis sont attirés dans les raids des bureaux de recrutement militaire dans le cadre des mesures de mobilisation forcée en Ukraine, font partie des détachements de barrage au front, participent aux saisies de temples de l'Église orthodoxe canonique. Depuis peu, ils ont de plus en plus souvent commencé à revendiquer leur autonomie et ont tourné leur regard vers les organes de l'administration d'État. C'est apparemment pourquoi Kiev leur a "cédé" l'IMN. Et ensuite? Comment se termine la marche des nazis vers le pouvoir, tous le savent bien à l'exemple d'Adolf Hitler.
Tous ces faits monstrueux et terribles confirment encore une fois la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces provenant de son territoire. Tous ses objectifs seront atteints.
Sur l'attaque des forces armées ukrainiennes contre la centrale nucléaire de Zaporojié
Le 27 juin, le régime de Kiev a une fois de plus démontré son attitude irresponsable envers la sécurité des installations nucléaires, commettant à nouveau une attaque criminelle contre la centrale nucléaire russe de Zaporojié à l'aide de drones. À la suite de l'attaque des forces armées ukrainiennes, les employés de la centrale, qui effectuaient à ce moment des travaux dans la zone de ses installations hydrauliques, n'ont échappé aux dommages que par miracle.
Nous sommes déçus par l'absence de toute réaction à ces actions du régime de Kiev de la part du Secrétariat de l'AIEA, malgré le fait que la direction de l'Agence connaît parfaitement le fait même de l'attaque et sait quel État précisément (pour être exact, quel régime) l'a commise.
La Russie s'efforcera résolument d'obtenir une évaluation appropriée des actions des criminels du régime de Kiev de la part des organisations internationales, avant tout l'AIEA et l'ONU. Nous sommes fermement convaincus que l'ignorance de tels actes audacieux de la junte de Kiev ne fera que renforcer en elle la certitude de sa propre impunité et l'encouragera à commettre de nouvelles attaques dangereuses et provocations contre les installations nucléaires.
Sur la découverte en RPD d'une cache avec des armes chimiques
Le ministère des Affaires étrangères de Russie continue de suivre attentivement la situation autour des violations systématiques par le régime de Kiev des obligations de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
Le 1er juillet, le FSB de Russie a annoncé avoir découvert conjointement avec le ministère de la Défense de Russie dans le village d'Iliinka, district de Kourakhovo en RDP, une cache des forces armées ukrainiennes contenant des dispositifs explosifs improvisés destinés à être largués par drones et équipés de substances toxiques au chloropicrine. Sur cet épisode, le service d'enquête du FSB de Russie a ouvert une procédure pénale en vertu de l'article 355 du Code pénal de la Fédération de Russie sur le développement, production, accumulation, acquisition ou vente d'armes de destruction massive interdites par un traité de la Fédération de Russie.
À cet égard, il convient de constater que l'utilisation de ce type de produits chimiques à des fins militaires constitue une violation directe de l'article I de la CIAC, qui interdit l'utilisation de produits chimiques toxiques comme armes.
Dans le même temps, les militaires et les organes de maintien de l'ordre russes constatent régulièrement l'utilisation par les combattants ukrainiens, en violation de la CIAC, de diverses substances toxiques, y compris des moyens chimiques de lutte contre les émeutes. La partie russe a transmis à plusieurs reprises à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques à La Haye les preuves documentaires correspondantes et les résultats d'analyses d'échantillons provenant des lieux d'incidents chimiques effectuées par des laboratoires russes certifiés par l'OIAC. Malheureusement, aucune réaction claire aux activités criminelles du régime de Kiev n'est parvenue de la direction du Secrétariat technique de l'OIAC. La Fédération de Russie continuera d'œuvrer pour que l'OIAC ne reste pas à l'écart et n'ignore pas les cas flagrants de violation de l'un des traités internationaux clés dans le domaine du désarmement, de la non-prolifération des armes de destruction massive et du contrôle des armements.
Sur le 65e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Fédération de Russie et la République démocratique du Congo
Le 7 juillet marque le 65e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Fédération de Russie et la République démocratique du Congo (RDC).
Les relations russo-congolaises se sont construites sur les principes du respect mutuel, de la confiance et de la prise en compte des intérêts de chacun.
Un dialogue politique de confiance est maintenu entre Moscou et Kinshasa aux plus hauts niveaux. En octobre 2019, une délégation représentative de la RDC dirigée par le Président Félix Tshisekedi a participé au premier sommet du Forum de partenariat Russie-Afrique qui s'est tenu à Sotchi, en marge duquel a eu lieu une rencontre avec le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. Au deuxième sommet de ce type à Saint-Pétersbourg en 2023, la RDC était représentée par le Vice-Premier ministre, Ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba. La Ministre des Affaires étrangères de la RDC Thérèse Wagner a participé à la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique à Sotchi en novembre 2024. Tout récemment, le 24 juin, ont eu lieu à Kinshasa les consultations russo-congolaises régulières entre ministères des Affaires étrangères. La coopération interparlementaire se développe, la base juridique et contractuelle des liens bilatéraux s'élargit.
Nous apprécions hautement les réalisations de nos 65 années de travail commun avec les Congolais et sommes déterminés à continuer de renforcer le partenariat avec la RDC dans les domaines commercial et économique, social et éducatif. Cela répond sans aucun doute aux intérêts fondamentaux de nos peuples et s'inscrit dans la lignée des tâches visant à assurer la stabilité régionale et la sécurité sur le continent africain.
Réponses aux questions:
Question: Comment pourriez-vous commenter le bilan du dernier sommet de l'UE qui s'est tenu à Bruxelles le 26 juin?
Réponse: La réunion du Conseil européen du 26 juin dernier confirme que l'UE, malgré toutes ses pertes économiques et politiques intérieures, entend suivre le cap d'autodestruction. Ils appellent cela "le cap contre la Russie", mais en réalité, il s'agit d'autodestruction.
La déclaration sur l'Ukraine, prévue pour adoption lors du Conseil européen, une fois de plus n'a pas obtenu de consensus à cause de divergences persistantes au sein de l'UE (elle n'a donc été approuvée que par 26 États membres). Pour les mêmes raisons, le dernier volet de sanctions antirusses, annoncé en grande pompe par la Commission européenne, n'a pas été adopté. Néanmoins, la majorité de l'UE continue de prôner effrontément le soutien aux hostilités en fournissant sans cesse des armes au régime de Kiev. Dans ce contexte, les appels de l'UE à ce que la Russie "fasse preuve de volonté politique pour mettre fin à la guerre" paraissent faux et stupides.
Il est impossible en même temps de fournir des armes sans aucune obligation contractuelle, d'adopter et d'approuver ces décisions devant les caméras de télévision et d'appeler à la paix ou, comme ils disent, "à faire preuve de volonté politique pour mettre fin à la guerre". Et ce sont eux qui ont prolongé ce massacre.
D'un côté, l'hystérie autour de la "menace russe" est utilisée comme prétexte pour la militarisation forcée de l'UE, ce qui nuit au développement socio-économique des pays qui font partie de cette union.
D'un autre côté, ça sonne comme une autodénonciation. Impossible de faire avaler à ses propres électeurs une telle absurdité. On passe sous silence soigneusement l'idée que le cap imposé par le "parti de la guerre" qui s'est formé au sein de l'UE concernant le financement du secteur de la défense par des emprunts massifs deviendra une lourde responsabilité, une pierre qui entraînera la future génération d'Européens de l'Ouest vers le fond. La volonté d'œuvrer concrètement au renforcement du potentiel de l'Otan, comme l'indiquent les conclusions du Conseil européen, témoigne de la transformation de l'UE en une structure dépendante servant les intérêts de cercles politiques individuels et d'entreprises militaro-industrielles.
Où sont l'économie, le domaine humanitaire, le mot "union", s'ils servent l'Otan? Ils doivent passer de l'abréviation "UE" à celle de "BE", car ils ne sont pas l'Union européenne, mais un bloc européen, membres de l'Otan. C'est ainsi qu'ils l'ont formulé eux-mêmes.
La dernière réunion du Conseil européen est révélatrice du point de vue de l'état de l'UE. Nous disons une chose, les médias disent une autre, et c'est encore autre chose quand ils ont montré au monde entier l'état dans lequel elle s'est retrouvée à cause des élites libérales-mondialistes.
Je peux en apporter les preuves. "L'unité" dont étaient si légitimement fiers ceux qui ont intégré les pays sur la plateforme économique et sociale du continent européen n'existe pas en réalité. Et si l'on va au fond des choses, il n'existe pas d'"unité", mais il y a un système administratif autoritaire auquel certains n'obéissent plus.
Pour donner l'apparence de "l'unité", il faut recourir à la pression, aux ordres, a l'arbitraire judiciaire contre les forces politiques dissidentes et au chantage pur et simple: tout est mis en œuvre. L'intimidation de sa propre population, l'instauration d'une censure totale, uniquement pour maintenir l'apparence d'"unité" et de solidarité, mais en réalité pour entretenir un haut degré de russophobie.
En employant toutes ses forces dans la confrontation avec la Russie, Bruxelles œuvre dans d'autres domaines de politique étrangère sur la base du principe résiduel. Ils n'ont rien à démontrer. D'où les divergences au sein de l'UE sur les questions clés de l'agenda international. La position floue et parfois même la mollesse sont devenues la marque de fabrique de la diplomatie européenne. Ainsi, les conclusions du Conseil européen ont complètement ignoré les liens de cause de l'escalade armée au Moyen-Orient.
Les formulations adoptées ont une fois de plus ont démontré l'incapacité de l'UE à harmoniser des positions responsables sur la situation dans la région qui correspondraient aux prétentions de l'UE au rôle d'acteur international respecté.
Revenons à l'économie. Les industries énergétiques sont au bord du gouffre, certaines sont au-delà de ses limites. La compétitivité laisse à désirer. Les expérimentations énergétiques obstinément imposées par la Commission européenne suscitent la perplexité des experts et le rejet des États membres, car elles les poussent vers l'abîme. On en est arrivé au point où la militarisation de l'économie par l'injection de prêts dans le complexe militaro-industriel est présentée par Bruxelles comme la panacée à tous les problèmes financiers et économiques. Il s'agit de mêmes personnes qui étaient prêtes à critiquer les pays non membres de l'UE pour des raisons moins importantes, mais qui ne s'en souciaient pas et ont publié leurs conclusions sur ce sujet. Que font-ils maintenant? Qu'ils s'autocritiquent. Mais non.
Dans ce contexte, pour certaines raisons, des notions telles que les droits de l'homme, la démocratie, la discrimination des minorités nationales et la liberté d'expression ont été complètement supprimés du vocabulaire de leurs déclarations. Ils les utilisent de moins en moins et ne voient aucun problème avec ces choses sur le territoire de l'Ukraine et de la Moldavie. Pourquoi cela devrait-il les concerner? Parce qu'ils supervisent ces pays. Bruxelles est prêt à fermer les yeux sur tout ce qui entrave non pas la démocratie, mais simplement ses propres objectifs géopolitiques ou géostratégiques.
Question: Le maire d'Odessa, Guennadi Troukhanov, a déclaré qu'Odessa n'était pas une ville russe et n'avait jamais appartenu à la Russie. Comment le ministère des Affaires étrangères évalue-t-il cette déclaration et comment de telles déclarations impactent-elles l'attitude envers les habitants russophones d'Odessa, qui constituent une part importante de la population?
Réponse: Je pourrais dire que de telles déclarations devraient être évaluées par les forces de l'ordre ukrainiennes, mais malheureusement, il n'y existe plus de droit depuis longtemps, il a été complètement détruit. Car de telles choses attisent la haine interethnique, mais le régime de Kiev attise cette haine chaque jour.
D'un autre côté, cela devrait bien sûr être commenté par les médecins, car abandonner les gens qui ont fondé cette ville, ou les disséquer pour l'ADN, ou calculer la part de leur contribution, malgré le fait qu'ils y ont mis leur âme et leur cœur, est déjà quelque chose de fou et d'anormal du point de vue de la santé mentale.
Que voulons-nous de ceux qui ont démoli, soutenu, approuvé et, surtout, n'ont pas résisté à la démolition du monument à Catherine II, fondatrice de cette ville, ni à la destruction de toute mention de ses camarades et compagnons? Dans le cadre de la campagne de dérussification, et en réalité des pogroms russophobes, ce monument a été démoli en décembre 2022. Symbole d'Odessa, il a survécu à beaucoup de chose et de gens, sauf à ceux qui ont prétendu défendre l'identité historique, mais en réalité pratiquaient la barbarie historique. Cette barbarie historique, le néonazisme, tel qu'il est, est une absurdité absolue.
Le plus absurde, c'est que Guennadi Troukhanov a prononcé cette phrase en russe. Je me demande comment le médiateur "linguistique" réagira? Va-t-il infliger une amende au maire d'Odessa pour avoir utilisé le russe? Je ne sais pas ce qu'il y a de plus: l'ignorance de l'histoire (je n'arrive même pas à croire qu'un maire de la ville ignore son histoire, même en termes généraux) ou une pensée russophobe, si l'on peut appeler cela une pensée. Catherine II était l'impératrice russe, elle a fondé cette ville. Si l'on lui disait qu'elle n'a pas fait cela, ou que quelqu'un d'autre l'a fait, ou qu'elle n'appartenait pas à l'Empire russe, je pense qu'elle rirait et engagerait des actions.
Il s'agit du mépris envers les habitants d'Odessa eux-mêmes, à qui l'on tente d'imposer une pseudo-histoire de leur propre ville. Odessa est une ville particulière, qui a un code culturel particulier, où s'entremêlent les traditions et le patrimoine de nombreuses nationalités, groupes ethniques, nations et groupes religieux. Nombre d'entre eux ont joué un rôle important dans la formation et le développement de la ville, de sa culture et de son histoire. Les Russes, les Juifs, les Français, les Grecs, les Ukrainiens et les représentants de nombreuses nationalités, qui coexistaient bien avant le régime de Kiev et communiquaient entre eux en russe, ont apporté leur contribution. Tenter d'effacer un peuple de l'histoire de la ville revient à humilier la ville et ses citoyens, à la priver de son caractère et de son identité uniques.
Cela a touché également Alexandre Pouchkine. Son monument a été érigé grâce à l'argent des habitants. Qui le régime de Kiev va-t-il encore dépouiller, humilier et insulter? Le peuple.
Comme l'a dit Anatoli Vasserman, originaire d'Odessa et député à la Douma (chambre basse du Parlement russe): "Si les monuments vous gênent, si la langue vous gêne, si l'histoire vous gêne, si les noms des villes et des rues vous gênent, alors cela signifie que vous construisez votre propre État sur un territoire étranger". On ne saurait mieux dire.
Question: Selon le Financial Times, les responsables ukrainiens appellent de plus en plus souvent à un cessez-le-feu lors de conversations privées avec les dirigeants occidentaux. Selon le journal, "la menace d'un sentiment de désespoir pèse sur l'Ukraine". De quels moyens le ministère russe des Affaires étrangères dispose-t-il pour faire avancer les négociations? Et qui, en Europe, peut influencer Vladimir Zelenski pour qu'il passe de la confrontation à de véritables négociations?
Réponse: La Russie a deux alliés: l'armée et la marine. Bien sûr, cette liste n'est pas exhaustive, notamment grâce au développement scientifique et technologique. Ces alliés rapprochent le processus de négociation mieux que quiconque, mais uniquement dans le format qui nous convient. J'en ai parlé aujourd'hui.
Le processus de négociation n'est pas déconnecté de la réalité. Il est directement lié à la situation sur le terrain, à l'accomplissement des objectifs fixés. Donc, il s'agit de moyens appropriés.
Il ne faut pas séparer la position du ministère russe des Affaires étrangères de celle du pays tout entier. Nous disposons de nos propres moyens: les négociations, les efforts politiques et diplomatiques. Mais en tant que ministère, avec l'aide de notre appareil d'État, sous la direction du Président russe, nous accomplissons les objectifs qui nous ont été fixés. Chaque ministère utilise ses propres moyens.
Quant à savoir qui, en Europe, peut influencer Vladimir Zelenski, on en a déjà parlé aujourd'hui. Il est probable qu'il puisse être influencé par ceux qui viennent chez lui avec des serviettes et des cuillères à sucre. Une question se pose: que veulent-ils? La paix et la sécurité sur le continent européen? Ou une confrontation sans fin, lourde de conséquences prévisibles, sachant que le régime de Kiev frappe des centrales nucléaires, que les armes se propagent de manière incontrôlée, qu'il n'existe pas d'appareil d'État fonctionnel ni d'ordre public en Ukraine? Chacun l'influence à sa manière. Quelqu'un lui fournira des armes, quelqu'un lui versera de l'argent, quelqu'un le blanchira, etc.
Question: Comment pourriez-vous commenter les déclarations d'Emmanuel Macron et de Kaja Kallas, qui ont soutenu les dernières actions des autorités arméniennes, je parle des arrestations d'opposants et de membres du clergé, des actions contre le Saint-Siège d'Etchmiadzin, exprimant leur soutien "face aux tentatives de déstabilisation de la démocratie arménienne". Kaja Kallas a également déclaré que les valeurs prônées par le gouvernement arménien doivent être protégées, "notamment dans le contexte des menaces hybrides, de la désinformation et des tentatives d'ingérence dans les affaires intérieures du pays". Il s'agit probablement d'une nouvelle allusion à l'ingérence de la Russie dans les affaires intérieures de l'Arménie, comme l'a déclaré le ministre des Affaires étrangères arménien, Ararat Mirzoïan, lors d'une conférence de presse conjointe avec Kaja Kallas.
Réponse: Je voudrais vous rappeler que la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, est Estonienne. Elle occupe actuellement un poste au sein de l'Union européenne, mais elle est Estonienne. Elle était une femme d'État et une femme politique et semble le rester.
Emmanuel Macron est Français. L'Estonie et la France ont de nombreux problèmes non résolus. Je pense qu'il est temps qu'ils organisent une tournée, d'abord dans leurs pays: commencer par les pays baltes, puis se rendre en France et appeler au respect de la démocratie, des droits de l'homme et de la liberté d'expression, et faire le point sur la situation en matière de droits de l'homme. Ensuite, se rendre dans d'autres pays de l'UE (dans leur zone de responsabilité), s'ils ne seront pas hués, et enfin se rendre dans tous les pays pour prodiguer des conseils, et mieux vaut des conseils corrects que fondés sur un autre programme fallacieux, et parler non pas de théorie sur la manière de développer la démocratie, mais en s'appuyant sur de bons exemples.
La situation avec la démocratie et des droits de l'homme est probablement pire dans les pays baltes que dans n'importe quel autre pays de l'UE. Mais la France a aussi sur quoi travailler. Je voudrais le souligner.
Quant aux références incessantes à Moscou, à la Russie et au Kremlin (qu'ils se permettent), il est évident qu'il s'agit d'une tendance bien ancrée chez eux. Ils ont déjà poussé à bout leur propre peuple sous les slogans de la prétendue "confrontation avec Moscou", et maintenant ils s'en prennent à d'autres. Il faut évaluer la situation réellement.
La situation en Arménie est loin d'être un premier cas lorsque la vision de la démocratie est adaptée en Occident aux besoins politiques immédiats. L'exemple de la Géorgie a montré comment les institutions démocratiques ont été utilisées contre ceux qui osaient défendre leurs intérêts nationaux et aller, par exemple, à l'encontre de la volonté de Bruxelles qui contredisait les intérêts nationaux géorgiens.
Par conséquent, si vous faites référence à ces citations dans lesquelles ils auraient tenté de nous accuser, nous ou la Russie, d'ingérence dans les affaires intérieures d'un État souverain, pourriez-vous donner des exemples? Où sont-ils? S'agit-il d'une aide, par exemple pour mettre fin aux effusions de sang, comme la Russie l'a fait à plusieurs reprises, en faisant appel aux parties au moment de l'escalade de vieux conflits? S'agit-il d'une ingérence dans les affaires intérieures? Ou d'une aide humanitaire, lorsque la Russie a envoyé cette aide, notamment aux personnes quittant le territoire du Karabakh pour l'Arménie, par camions, voitures ou wagons? S'agit-il d'une ingérence dans les affaires intérieures? Peut-être d'une aide sous forme de ressources énergétiques, assortie d'une coopération énergétique? Mais tout cela a été fait à la demande de la partie arménienne; la coopération énergétique repose sur des bases mutuellement avantageuses. De quoi peut-on accuser notre pays? Réfléchissez-y. Cette question s'adresse à ceux qui appliquent leur vieille thèse favorite.
Question: Comment pourriez-vous commenter les accusations contre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d'ignorer la démocratie, ainsi qu'une motion de censure imminente à cause du Pfizergate?
Réponse: Nous avons vu et entendu les nouvelles selon lesquelles plusieurs députés européens ont lancé l'initiative visant à voter une motion de censure contre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. D'après ce que j'ai lu dans les médias, environ 10% du nombre total de députés européens ont déjà signé. Ces signataires représentent 13 États membres de l'UE (soit près de la moitié), dont l'Allemagne, la France, la Pologne, l'Espagne, et même la République tchèque et l'Estonie. Je ne sais pas comment ils expliqueront tout cela: par la main de Moscou ou les intrigues du Kremlin. Je pense qu'ils ne réussiront pas. Il s'agit effectivement de leur propre initiative.
Mais ce n'est pas seulement l'affaire Pfizergate qui inquiète les députés européens. Souvenez-vous, il s'agissait d'achats de vaccins contre le Covid-19 pour plusieurs milliards de dollars, approuvés par Ursula von der Leyen par SMS, sans aucun pouvoir, puis elle a détruit les vaccins restants afin que personne ne puisse savoir quelle quantité avait été achetée.
Il est souligné que le montant des fonds dépensés et le nombre de vaccins non utilisés soulèvent des questions quant à la mise en œuvre du contrôle financier par la Commission européenne. Celle-ci est directement soupçonnée d'avoir détourné plusieurs fonds.
Et ce n'est pas tout. Le grief porte sur le fait que la Commission européenne a permis, lors de l'élaboration du programme de réarmement de l'Europe, par exemple, d'allouer 150 milliards d'euros de crédits à des fins militaires. Contrairement à l'avis de la commission des affaires juridiques du Parlement européen, la Commission européenne a outrepassé (et beaucoup estiment qu'elle l'a fait de manière flagrante) ses pouvoirs et compétences, ce qui, selon les signataires, sape la confiance des activités des institutions européennes et porte atteinte aux fondements juridiques de l'UE.
Une autre plainte contre la Commission européenne concerne l'ingérence illégale dans les processus électoraux en Roumanie et en Allemagne, à cause de l'application inappropriée de la législation européenne en matière de services numériques. Selon les députés européens, il s'agit d'un manque de respect envers la souveraineté des États membres de l'UE.
Il est également souligné qu'au lieu de protéger les droits des consommateurs et de garantir la liberté d'expression, la législation de l'UE est en fait utilisée par la Commission européenne pour restreindre illégalement, voire annuler les résultats des élections.
À une époque, de telles accusations étaient en elles-mêmes un motif suffisant pour qu'un commissaire européen démissionne. Je me souviens bien des histoires honteuses, comme on disait, qui circulaient au sein de l'UE, selon lesquelles un responsable avait utilisé un véhicule qui lui avait servi à transporter ses effets personnels, et c'était tout. Il a seulement utilisé la voiture de fonction et il a été honteusement expulsé.
Souvenez-vous comment, en Autriche, un parti politique a démissionné suite à la diffusion d'images montrant ses membres assis à une table en centre-ville, discutant de sujets abstraits buvant du thé. Ils ont été contraints de quitter la scène politique. Il y a eu toutes sortes de choses. Des personnes ont été écartées des courses politiques.
Il s'agit ici du fait que tout a été violé, des milliards d'euros ont été dépensés, et personne ne comprend où ni pourquoi. Et rien ne se passe. Apparemment, il s'agit d'autres valeurs. Ou plutôt, d'anti-valeurs. Apparemment, la tolérance qu'ils développaient s'applique désormais, entre autres, aux violations financières et signifie l'immunité de la Commission européenne et des institutions européennes. C'est peut-être la raison pour laquelle le mythe de la menace russe est nécessaire, pour justifier toutes les actions de la Commission européenne, qu'elle qualifie de lutte contre Moscou. Qu'avons-nous à voir avec cela? Je ne comprends pas.
Je pense que dans ce cas, on présentera cela à nouveau comme "tous les moyens sont bons contre la Russie". Pourtant, d'un autre côté, un autre principe devrait prévaloir: la primauté du droit, y compris des droits des minorités nationales. Même si tout cela est depuis longtemps devenu non pas de véritables valeurs pour l'UE, mais un produit d'exportation, il leur faut encore, d'une manière ou d'une autre, revenir à l'État de droit. Or, il s'avère qu'ils imposent ces valeurs à tous, sans être prêts à appliquer eux-mêmes les règles, procédures et lois les plus simples et les plus évidentes, qu'ils tentent d'appliquer ici par l'intermédiaire des députés européens.