Sur le discours du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour l'une des activités finales du concours Leaders de Russie
Mercredi 7 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prononcera un discours devant les participants au concours administratif panrusse "Leaders de Russie" organisé par l’École supérieure d'administration publique de l'Académie russe de l’économie nationale et du service public auprès du Président de la Fédération de Russie sur ordre du Président russe.
L'allocution et les réponses du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov seront diffusées sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères et sur les pages officielles sur les réseaux sociaux.
Sur les activités en prévision de la Journée du diplomate
Samedi 10 février, pour la 16e fois, le service diplomatique russe célébrera sa fête professionnelle. Cette année, le 10 février tombe un samedi, c'est pourquoi la plupart des activités se dérouleront plus tôt.
Des activités festives seront organisées à cette occasion dans tous nos établissements diplomatiques et au sein de l'appareil central du Ministère russe des Affaires étrangères. Les informations appropriées seront également publiées par nos ambassades, consulats généraux et représentations permanentes de la Russie auprès des organisations internationales.
Jeudi 8 février au cimetière de Novodevitchi, des fleurs seront déposées sur les tombes de diplomates russes émérites - anciens Ministres des Affaires étrangères, Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de l'URSS et de la Russie.
Des représentants de la direction du Ministère russe des Affaires étrangères, des vétérans et des collaborateurs du Ministère, ainsi que des jeunes diplomates participeront à la cérémonie traditionnellement organisée chaque année.
Dans le cadre des festivités à l'occasion de la Journée du diplomate se tiendra également une cérémonie de dépôt de fleurs sur les plaques commémoratives dans l'enceinte du Ministère russe des Affaires étrangères. Il est prévu d'honorer la mémoire des collaborateurs du Ministère morts en accomplissant leur devoir pendant la Grande Guerre patriotique, et celle des victimes des répressions politiques.
Une exposition sera organisée et consacrée cette année à l'établissement du service diplomatique national après la Révolution d'octobre de 1917 en Russie. L'exposition documentaire couvrira l'activité du Commissariat du peuple pour les Affaires étrangères jusqu'à la formation de l'URSS en 1922.
Une réunion solennelle traditionnelle se tiendra à l'occasion de la Journée diplomatique.
Je voudrais également annoncer que jeudi 8 février à 11 heures à l'Ambassade de Russie en Abkhazie, dans le cadre des activités de la Journée du diplomate, sera inaugurée une plaque mémorielle en hommage à nos collègues Dmitri et Olga Vichernev qui ont été tués en accomplissant leur devoir professionnel en septembre 2013.
Nous invitons les journalistes à toutes les activités qui se dérouleront au Ministère russe des Affaires étrangères.
Sur les activités solennelles organisées par le Conseil des jeunes diplomates à l'occasion de la Journée du diplomate
Jeudi 8 février à 19 heures au Centre culturel de l'entreprise fédérale unitaire d’État GlavUpDK auprès du Ministère russe des Affaires étrangères (rue Olof Palmé, 5), le Conseil des jeunes diplomates organisera une réunion informelle avec la jeunesse du corps diplomatique de Moscou.
Au programme: la présentation de l'activité du Conseil de jeunes diplomates du Ministère russe des Affaires étrangères, l'étude des résultats du premier Forum global de jeunes diplomates qui s'est tenu en octobre 2017 à Sotchi en marge du Festival mondial de jeunesse et des étudiants, une discussion sur le projet d'organiser un nouveau Forum global en 2018 et la création de l'Association internationale des jeunes diplomates et du Club diplomatique de Moscou.
Les journalistes sont invités. L'accréditation est délivrée par le biais du Conseil de jeunes diplomates et est ouverte jusqu'à 15 heures le 7 février. Tél: +7-916-487-43-54.
Sur les 18e Jeux diplomatiques d'hiver
Samedi 10 février, à l'occasion de la Journée du diplomate, se tiendront les 18e Jeux diplomatiques d'hiver au Moscow Country Club, filiale de GlavUpDK auprès du Ministère russe des Affaires étrangères.
A cette activité participeront les dirigeants et les collaborateurs de missions diplomatiques accréditées en Russie, la direction du Ministère russe des Affaires étrangères et de GlavUpDK, ainsi que des sportifs russes célèbres et des personnalités culturelles.
Dans le cadre des Jeux diplomatiques d'hiver se tiendra une conférence de presse avec la participation de l'Ambassadeur du Royaume de Belgique Jean-Arthur Régibeau et de la championne olympique Svetlana Jourova, première vice-présidente de la Commission pour les affaires internationales de la Douma d’État de l'Assemblée fédérale russe.
Je voudrais expliquer pourquoi l'Ambassadeur de Belgique à Moscou participera à la conférence de presse: le Moscow Country Club accueillera l'équipe et les représentants de la délégation du Royaume de Belgique qui viendront en Russie pour la Coupe du monde de football 2018.
Des sportifs russes émérites feront partie des juges: la championne olympique de patinage de vitesse Lioudmila Titova, le champion olympique de bobsleigh Vladimir Kozlov ou encore le champion olympique de biathlon Alexandre Elizarov.
Il est prévu d'organiser des compétitions dans six disciplines avec la participation d'une quarantaine d'équipes des représentations diplomatiques.
Les 18e Jeux diplomatiques d'hiver se termineront par un match gala de hockey sur glace entre l'équipe gagnante du tournoi de hockey et l'équipe KomAr dans laquelle jouent Oleg Boutman, Sergueï Kristovski, Alexandre Mostovoï, Kirill Andreev, Pavel Troubiner, Vladimir Karpovitch et d'autres célébrités culturelles et sportives.
Par tradition, un programme culturel intéressant attend les invités du Moscow Country Club, sans oublier la dégustation de plats russes. Nous invitons les journalistes russes et étrangers à participer à la couverture médiatique de l'activité. Les informations détaillées sur les conditions et les formalités d'accréditation sont disponibles sur le site officiel de GlavUpDK.
Sur la rubrique "Les activités dans les établissements diplomatiques à l'étranger" sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères
Je voudrais noter que sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères (nous en parlerons plus en détail aujourd'hui) existe la rubrique "Les activités dans les établissements diplomatiques à l'étranger". A la demande de nos ambassades, pour le confort des visites, nous lui trouverons un "endroit" spécial plus pratique, peut-être sur la page principale. Dans cette rubrique, nous publions régulièrement depuis plusieurs années des informations et des photographies sur la vie et les activités de nos établissements diplomatiques à l'étranger. Un grand nombre d'informations y est publié chaque jour et particulièrement pendant la Journée du diplomate. Vous pouvez également y puiser des informations.
Nous créerons une rubrique spéciale consacrée à notre fête professionnelle sur le site du Ministère.
Sur l'évolution de la situation en Syrie
Dans l'ensemble, la situation en Syrie se caractérise par le renforcement des tendances positives. Le tournant vers la paix est particulièrement notable à Damas, ainsi qu'à Alep et à Homs où la situation est contrôlée de près par le gouvernement depuis longtemps. La vie se normalise progressivement.
Il n'y a pas eu de sérieuses infractions du cessez-le-feu ces derniers jours dans les zones de désescalade au sud du pays et au nord de Homs, ni sur la majeure partie de la ligne de démarcation dans la Ghouta orientale à l'exception des quartiers Harasta et Jobari d'où les terroristes poursuivent des incursions armées.
Les quartiers d'Afrin où les forces armées turques soutenues par les combattants de l'opposition armée mènent l'opération "Rameau d'olivier" (j'en parlerai à part) restent un point chaud, tout comme Idleb. Dans cette province où il n'y a toujours pas eu de séparation définitive entre les terroristes et les "modérés" et où le Front al-Nosra continue de se sentir à l'aise, les militaires syriens sont constamment confrontés aux provocations qui visent à saper la mise en place de la zone de désescalade. Suite aux actions déterminées de l'armée syrienne avec le soutien de l'aviation russe, les terroristes de Nosra ont été repoussés et ont fui la base aérienne d'Abou Douhour prise en 2015, qui est passée sous le contrôle des forces gouvernementales avec la ville éponyme.
Un événement crucial qui influencera considérablement l'évolution de la situation en Syrie s'est produit cette semaine à Sotchi: le Congrès du dialogue national syrien réuni à l'initiative de la Russie et soutenu par l'Onu, nos partenaires du format d'Astana - la Turquie et l'Iran -, les pays arabes influents et les voisins de la Syrie. A ce forum ont participé 1 511 délégués syriens représentant le plus large éventail politique, ethnique et confessionnel de la société syrienne.
Nous regrettons évidemment la position des opposants syriens qui, pour différentes raisons, y compris sous l'influence de forces extérieurs, ont décidé au dernier moment de s'abstenir de participer au Congrès. On a tenté de les convaincre de changer d'avis. Nous avons même retardé l'ouverture du forum, mais en vain. Nous sommes convaincus que c'est une erreur politique. Néanmoins ce refus n'a pas terni l'atmosphère du forum de Sotchi.
Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a participé au Congrès et a transmis les salutations du Président russe Vladimir Poutine adressées aux participants et aux observateurs internationaux.
53 observateurs étrangers ont été accrédités et ont participé au travail à Sotchi, notamment la délégation de l'Onu dirigée par l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura. Des représentants des ambassades du Royaume-Uni, de la France et des USA à Moscou étaient également présents. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en a parlé hier en répondant aux questions des journalistes.
Concernant la couverture médiatique, le Congrès a travaillé hier jusqu'en fin de soirée et a été suivi par plus de 500 journalistes russes et étrangers. Pour ceux qui n'étaient pas présents avait été mise en place une diffusion en direct de l'ouverture et de la fermeture des réunions plénières. Pour des raisons évidentes, la partie centrale de l'activité s'est déroulée hors caméra. Il fallait créer une atmosphère de travail.
Le principal résultat de ces débats intersyriens parfois tendus a été l'adoption de la Déclaration finale et du Communiqué dont le texte et la traduction en russe et en anglais sont disponibles sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères et ses différentes pages sur les réseaux sociaux.
Il a été décidé de créer une Commission constitutionnelle avec une large représentation du gouvernement syrien, de l'opposition, de la société civile, des dirigeants de tribu indépendants, ainsi que des femmes. Un appel a été lancé au Secrétaire général de l'Onu pour qu'il charge son Envoyé spécial pour la Syrie de contribuer à l'organisation du travail de cette Commission à Genève.
Un large dialogue intersyrien a débuté. Un pas important a été fait vers le rétablissement de la paix sur le sol syrien pour surmonter les conséquences du long conflit sanglant dans ce pays.
Nous espérons - et nous ferons tout ce qui en notre pouvoir pour cela - que les différents processus de négociations sous l'égide de l'Onu à Genève et sur les autres plate-formes pour contribuer au règlement de la crise en Syrie avec la participation des parties syriennes, notamment celle d'Astana, s'approprieront les décisions qui ont été prises à Sotchi. L'appel des participants au forum de Sotchi à rétablir au plus vite la paix sur le sol syrien et à un aménagement du pays qui garantirait la coexistence pacifique de toutes les franges du peuple syrien, l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays, la sécurité et les droits des citoyens, doit être entendu.
Je voudrais féliciter ceux dont les pronostics ne se sont pas réalisés. J'avais répondu à un grand nombre de questions me demandant ce que nous ferions si le forum n'avait pas lieu, s'il ne pouvait pas être organisé. Le Ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que le forum se tiendrait et il s'est tenu. La Fédération de Russie a tout fait pour qu'il soit réussi et il est devenu un point de départ important pour le dialogue entre les parties syriennes.
Je voudrais rappeler également qu'hormis ceux qui doutaient du fait que le Congrès puisse aboutir à quelque chose, avant son lancement de nombreuses activités négatives prédisaient que même si le forum avait lieu il échouerait, et qu'il serait impossible de s'entendre. Hormis ces informations, immédiatement à l'issue du forum, au lieu de reconnaître que les pronostics négatifs ne s'étaient pas réalisés, il y a eu une "pluie" de fakes news. Je me dois de citer l'une d'elles. Je ne vais même pas donner le nom de la publication qui en est l'auteure pour ne pas lui faire de publicité. Elle est marginale, il n'y a pas d'autre mot. Elle a décidé de calculer combien de temps avait été imparti pour le travail du Congrès, et combien de temps avait été laissé pour la nourriture et le repos. Cette information a suscité un intérêt particulier parce qu'on rapportait que "seulement 6 heures avaient été imparties pour déterminer le sort de la Syrie, tandis que 32 heures avaient été prévues pour la nourriture, les boissons et le déplacement".
Ceux qui étaient présents à Sotchi et ont suivi le Congrès en ligne savent que la réalité est toute autre. Les représentants de différents groupes de l'opposition syrienne et du gouvernement syrien ont travaillé du matin jusqu'à la fin de la soirée. Je voudrais demander à ceux qui écrivent ces absurdités: pouvez-vous rappeler combien d'heures a duré, par exemple, la guerre en Syrie? Au moins 61 320 heures. Il serait peut-être intéressant de calculer combien d'heures de contacts téléphoniques et directs ont été passées pour les négociations internationales visant à régler la crise syrienne à Moscou, à Genève, à Astana, au Caire et dans d'autres capitales, ainsi qu'à l'Onu. Combien d'heures les chefs de diplomatie de différents États de tous les continents ont-ils accordé au problème syrien? Voilà en ce qui concerne le temps. Je pense que si on fait des mathématiques divertissantes, il faut également s'appuyer sur ces chiffres.
Pour dresser un bilan intermédiaire, je voudrais rappeler ce qui a été abordé par les Syriens avec les représentants russes hier à Sotchi. Je voudrais souligner à nouveau que les décisions prises à Sotchi seront le patrimoine des négociations intersyriennes sous l'égide de l'Onu à Genève et d'autres plate-formes pour contribuer au règlement de la crise en Syrie avec la participation des parties syriennes, notamment la plate-forme d'Astana. Je voudrais attirer l'attention sur ce point une fois de plus. Nous espérons que cela posera effectivement une base très importante pour aller de l'avant, et plus rapidement.
Sur l'opération "Rameau d'olivier" menée par la Turquie en Syrie
Nous continuons de suivre l'évolution de la situation au nord de la Syrie, qui suscite de sérieuses inquiétudes.
Les autorités turques déclarent que l'opération "Rameau d'olivier" lancée le 20 janvier dans la région d'Afrin contre les unités kurdes de protection du peuple du parti Union démocratique se déroule conformément au droit de l’État à la légitime défense et à l'élimination des groupes terroristes, qui figure dans la Charte de l'Onu.
Selon les informations rapportées, en 10 jours d'activités militaires le nombre de morts a déjà atteint plusieurs centaines de personnes, dont des civils.
Une nouvelle fois, nous appelons les parties à la retenue.
Moscou a également noté les déclarations de plusieurs politiciens kurdes accusant la Russie, avec le "régime syrien", de complaisance envers l'"agression turque" et même de "trahison envers les Kurdes".
A cet égard, nous voudrions noter que ce n'est pas nous qui avons progressivement mis en place, dans le nord de la Syrie, les conditions qui ont été considérées par la Turquie comme une menace à sa sécurité nationale. Ce n'est pas la Russie qui est responsable de l'entrave au rétablissement du contrôle du gouvernement syrien sur de vastes parties du pays. Ce n'est pas la Russie qui s'est occupée de la formation, sur ces territoires, de structures de force avec des fonctions qui ne relèvent que des compétences de l’État syrien, tout en alimentant les sentiments séparatistes.
Ces événements montrent clairement qu'ignorer le droit international ou tenter de l'interpréter de manière unilatérale risque de provoquer de nouveaux risques et défis aussi bien en Syrie même que dans la région turbulente du Moyen-Orient dans l'ensemble.
Dans ce contexte, nous réaffirmons la position inchangée de la Russie en soutien à l'unité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie, au droit des Syriens à décider eux-mêmes de l'avenir de leur pays. Afin de contribuer à la mise en œuvre de ce droit, nous avons initié l'organisation du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi. Je voudrais souligner à nouveau que nous avons tout fait pour faire participer les représentants des partis politiques, des mouvements et des associations kurdes au processus politique pour régler la situation en Syrie.
Nous sommes convaincus de la nécessité d'accélérer le progrès vers le règlement et la normalisation en Syrie sur base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies dans le cadre de la contribution collective à ce processus sur les plate-formes de Genève, d'Astana et tous les autres formats prévoyant une participation à part entière de toutes les parties intéressées, et surtout des Syriens eux-mêmes qui, comme en témoignent les décisions du forum de Sotchi, veulent avant tout que leur pays revienne à une vie pacifique et confortable pour tous ses citoyens sans ingérence étrangère ni diktat extérieur.
Sur la situation au Venezuela
L'élection présidentielle prévue fin avril se prépare. Nous espérons que le processus d'organisation et de déroulement du vote évoluera conformément aux normes internationales dans une situation pacifique et calme, comme lors des élections des gouverneurs et des élections municipales l'an dernier.
Nous sommes convaincus que pour toutes les forces politiques du pays il est primordial de respecter la Constitution et la législation en vigueur. Nous trouvons prémédité de donner des appréciations concernant le vote à venir. Dans les déclarations de certains leaders d'opposition à ce sujet, d'après nous, on perçoit une aspiration flagrante à importer dans la confrontation intérieure un élément de discorde et de chaos, à empêcher la lutte par les méthodes politiques convenues.
Nous jugeons inadmissibles les tentatives d'ingérence extérieure dans les affaires intérieures du Venezuela, notamment celles qui visent à dicter de l'extérieur les paramètres du vote des citoyens vénézuéliens. Les mesures de restriction unilatérales sont encore plus destructives. Contrairement aux bonnes intentions annoncées par ceux qui les avancent, la progression des sanctions ne contribue certainement pas à l'apaisement de la tension sociale, à l'amélioration de la situation humanitaire ou au développement normal des processus démocratiques au Venezuela.
Nous constatons avec regret la poursuite de la campagne anti-vénézuélienne insufflée depuis le Nord en Amérique latine, qui provoque davantage d'antipathie entre les belligérants et déstabilise la situation dans le pays.
Dans ces circonstances, il est primordial pour les forces politiques vénézuéliennes de poursuivre le dialogue constructif et les efforts pour trouver des accords et des compromis qui seraient dans l'intérêt de larges groupes de la population et permettraient d'entamer sans délai le règlement des problèmes socioéconomiques au Venezuela.
Quand on lit ce qui se passe au Venezuela, en règle générale ce sont effectivement des articles publiés à l'initiative du Nord. Quand on entend constamment des appels à la démocratisation, deux questions se posent: quels sont les véritables objectifs et les tâches de la démocratie? Ces tentatives permanentes d'influencer la situation de l'extérieur ne discréditent-elles pas la notion même de démocratie?
Sur les attaques en Colombie et en Équateur
C'est avec préoccupation que nous avons appris les attaques contre les forces de l'ordre en Colombie et en Équateur, qui ont fait des morts et des blessés innocents et ont causé de sérieux dégâts matériels. Nous présentons nos condoléances aux proches et aux parents des victimes, et nous souhaitons un rapide rétablissement aux blessés.
La Russie exprime sa solidarité envers les gouvernements et les populations de la Colombie et de l’Équateur, et condamne fermement toute manifestation de terrorisme comme étant l'une des plus grandes menaces pour la sécurité en Amérique latine. Moscou appelle à renoncer à de telles méthodes, quelles qu'en soient les motivations.
Nous sommes certains que les organisateurs et les exécutants de ces crimes inhumains seront sévèrement sanctionnés.
Sur les déclarations antirusses du Ministre britannique de la Défense Gavin Williamson
Nous avons noté les déclarations du Ministre britannique de la Défense Gavin Williamson sur la prétendue "disposition de la Russie à attaquer les sites d'infrastructure britanniques et à tuer des milliers de civils".
On a l'impression qu'au moment où le Ministre britannique de la Défense faisait ces déclarations, il pensait qu'il participait au tournage d'un nouveau James Bond. Nous comprenons qu'actuellement le Royaume-Uni traverse une période difficile compte tenu de sa sortie de l'UE et d'une certaine division de la société britannique liée aux processus actuels. Il est fort probable qu'un ennemi extérieur ait semblé nécessaire pour détourner l'attention publique. On avait tenté d'expliquer la décision des Britanniques de sortir de l'UE par la "main du Kremlin": cela n'a pas très bien marché. Ils ont manifestement décidé d'adopter une autre approche.
Cette fois, ces conclusions ont provoqué la confusion au Royaume-Uni même. Ces déclarations sont de l'amateurisme total. Voilà comment les services de renseignement britanniques ont qualifié ces propos du Ministre britannique de la Défense, avant de lui suggérer de ne pas faire de spéculations et de ne pas semer la panique.
Il est évident que de telles déclarations absurdes ne font que compliquer les perspectives d'un redressement des relations bilatérales et d'un travail conjoint sur les défis réels de notre époque, dont parlaient les chefs de diplomatie russe et britannique durant leur entretien à Moscou en décembre 2017.
Sur l'investigation journalistique publiée aux Pays-Bas concernant l'"ingérence de la Russie dans les affaires américaines"
Le 25 janvier a été diffusé dans les médias néerlandais un article présentant les résultats d'une investigation journalistique indiquant que des agents du service de sécurité néerlandais avaient réussi à pirater en 2014 le réseau d'une certaine "société" moscovite qui serait "étroitement liée à un groupe de hackers du Kremlin" et à les espionner. Ce groupe de hackers est accusé de cyberattaques non seulement contre le QG de campagne de Hillary Clinton, mais également contre la chaîne française TV5 Monde et le QG de campagne du parti allemand CDU. On lit que pendant deux ans et demi, les agents néerlandais auraient transmis les informations recueillies via des "canaux de partenariat" au FBI et à la NSA, et que cela aurait "minimisé le préjudice de l'ingérence russe dans la présidentielle américaine". Autrement dit, ils ont attendu jusqu'aux élections. Ils le savaient, ils avaient de la peine mais ils n'ont quand même pas diffusé les informations.
Pour parler franchement: pourquoi, pendant deux ans et demi, personne ne nous en a parlé? Ils auraient pu nous transmettre ces informations. Nous étions en contact avec les Pays-Bas. La sécurité informatique est l'un des thèmes évoqués par nos diplomates avec nos partenaires étrangers. Ils attendaient visiblement les élections aux USA. Soyons logiques: si Hillary Clinton avait remporté la présidentielle cette information n'aurait pas été rendue publique et rien n'aurait été publié, même en supposant qu'elle était vraie. Quand Hillary Clinton a perdu, il s'est avéré que tout cela avait bien eu lieu mais on a continué de le taire pour une raison qu'on ignore.
Nous avons noté que, comme toujours, cette investigation journalistique n'apportait aucun fait ni preuve. Les journalistes se réfèrent à la "signature d'un contrat de non-divulgation du secret d’État". Nous considérons ce reportage comme une nouvelle publication de fausses informations.
Cette activité, précisément aux Pays-Bas, précisément maintenant, soulève la question: pourquoi? Je pense que nous avons également la réponse. En l'occurrence, tout concorde. En mars se tiendront les élections municipales dans ce pays, parallèlement à un référendum consultatif sur l'élargissement des pouvoirs des renseignements. Le public néerlandais est préoccupé à juste titre par ces plans dont la réalisation prépare le terrain à des abus encore plus importants de la part de l’État. D'où la tentative de faire porter le chapeau à un autre et d'effrayer une nouvelle fois la population de ce pays en brandissant l'image du "Kremlin perfide".
Récemment, nous avons vu pratiquement la même histoire avec la préparation médiatique de la ratification de l'accord d'association UE-Ukraine quand, contrairement à tous les efforts du gouvernement néerlandais, les habitants de ce pays ont voté au référendum comme ils l'entendaient. Personne ne craint que la situation se répète cette fois? Tout cela est on ne peut plus absurde.
Sur les déclarations du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki concernant le projet Nord Stream 2
Nous avons noté les propos que le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a tenus lors d'une interview avec les médias polonais. Il affirme que durant son récent entretien avec le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson, il aurait suggéré d'étendre les sanctions américaines au projet mentionné pour suspendre ou du moins compliquer sa mise en œuvre. Ils ne se gênent plus et en parlent à voix haute.
L'attitude très négative de la Pologne envers le projet Nord Stream 2 est connue depuis longtemps. Nous avons livré plusieurs fois des commentaires à ce sujet. L'argumentaire de la partie polonaise ne tient pas debout.
A titre d'alternative au Nord Stream 2, la Pologne propose d'importer du gaz liquéfié des USA, qui "doivent devenir le plus grand fournisseur de gaz en Europe". Dans ce cas, la Pologne serait un hub gazier européen via le terminal de la ville portuaire de Świnoujście. Même si l'on sait que le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) est largement supérieur à celui du gaz de pipeline et notamment celui du gaz russe qui est acheminé en Europe. Si tout cela est connu et que le coût du gaz américain est plus élevé, où est la fameuse sécurité énergétique dont parle tant la Pologne?
Je voudrais rappeler aux autorités polonaises que le gazoduc Nord Stream 2 ne sape pas la sécurité énergétique de l'Europe mais la renforce, au contraire, grâce à la diversification des itinéraires d'acheminement de gaz, au nivellement des risques de transit et à une meilleure fiabilité d'alimentation en gaz des consommateurs finaux.
La mise en œuvre des plans de construction du Nord Stream 2 ne vise pas à priver qui que ce soit de la possibilité de réaliser un transit dans des conditions normales de concurrence. Cela concerne aussi bien la Pologne que l'Ukraine. La Russie a exprimé clairement et plusieurs fois sa disposition à maintenir un certain volume de transit de gaz en Europe via les itinéraires actuels après l'entrée en service de Nord Stream 2, en convenant de conditions économiques stables et bénéfiques.
En ce qui concerne l'extension de la juridiction américaine à ce projet, plusieurs pays européens ont exprimé leurs préoccupations concernant les tentatives des USA de recourir à des méthodes de concurrence déloyale auxquelles, comme nous voyons aujourd'hui, cherche à se joindre Varsovie. Nous nous opposons de manière immuable aux intentions de torpiller les initiatives constructives dans le secteur énergétique, appelées à servir les intérêts des consommateurs européens de ressources énergétiques russes.
Puisque nous avons abordé ce sujet, des informations font état de fournitures de GNL, y compris d'origine russe, aux USA.
Sur les contradictions entre Belgrade et Zagreb concernant une exposition à l'Onu
Le Ministère croate des Affaires étrangères et européennes a envoyé une note de protestation à Belgrade concernant l'ouverture par la Serbie le 25 janvier d'une exposition à l'Onu sur les crimes commis dans le camp de concentration de Jasenovac en 1941-1945. Nous soutenons entièrement les efforts menés par les autorités serbes pour préserver la mémoire des leçons tragiques de la Seconde Guerre mondiale.
En cette période, le monde entier rend hommage aux victimes de la Shoah. De nombreux innocents de différents âges et nationalités, des Serbes, des Tziganes et des Juifs ont été tués dans ce camp de concentration. Nous faisons le deuil de toutes les victimes des nazis.
Nous nous souviendrons du chemin difficile jusqu'à la Grande Victoire. Il faut continuellement contrer les tentatives de falsifier l'histoire et de réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale. C'est particulièrement important quand on sait qu'aujourd'hui, dans plusieurs pays européens, des monuments aux guerriers soviétiques qui ont donné leur vie pour libérer les prisonniers des camps de concentration nazis, pour sauver l'Europe et le monde du fascisme, sont détruits et profanés.
Je voudrais également vous rappeler que la résolution A/RES/60/7 de l'Assemblée générale des Nations unies du 21 novembre 2005 instaure la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste et stipule que "l'Assemblée générale des Nations unies exprime sa reconnaissance envers les États qui ont activement contribué à préserver les endroits utilisés en tant que camps de la mort nazis, camps de travail et prisons pendant la Shoah".
Sur les déclarations du directeur de l'Institut polonais des affaires internationales Slawomir Debski concernant la participation de la Russie au projet mémoriel "Sobibor"
Nous avons pris note des commentaires du directeur de l'Institut polonais des affaires internationales Slawomir Debski sur Twitter. Selon lui, ce seraient les Pays-Bas - et pas la Pologne - qui auraient bloqué la participation de notre pays au Comité international de gestion du projet de création d'un nouveau Musée-Lieu de mémoire sur le territoire de l'ancien camp de la mort nazi à Sobibor.
L'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov disait que les manuscrits ne brûlaient pas. Aujourd'hui, les tweets ne brûlent pas non plus. Il faut probablement vérifier la véracité de cette information puisqu'elle a été dévoilée par un homme directement impliqué dans cette situation. Je voudrais rappeler que d'autres signaux nous sont parvenus d'autres pays participant au Comité international de gestion.
Nous voudrions souligner que la garantie d'une participation à part entière de la Russie à ce projet a une importance primordiale pour nous, sans rejeter la responsabilité sur les autres - ce que font très probablement d'autres pays.
Sur le début du festival "Saisons russes" en Italie
La cérémonie officielle d'ouverture des "Saisons russes" en Italie s'est tenue le 14 janvier à Rome à l'Académie nationale Sainte-Cécile avec un concert de l'orchestre symphonique du théâtre Mariinski sous la direction de Valeri Guerguiev.
La délégation officielle russe à cet événement était dirigée par la vice-Première ministre russe Olga Golodets, et son analogue italienne par Maria Elena Boschi, Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil des ministres. De nombreux représentants des milieux politiques, sociaux, culturels et d'affaires étaient présents. L'événement a été largement couvert par les médias russes et italiens.
Le 15 janvier, au Centre scientifique et culturel de Rome, s'est tenue une conférence de presse consacrée au lancement des "Saisons russes" avec la participation d'Olga Golodets et de Dorina Bianchi, vice-ministre italienne du Patrimoine culturel et du Tourisme.
Le grand projet culturel des "Saisons russes" est appelé à faire découvrir les grands accomplissements de l'art et de la culture russes, ainsi qu'à apporter une impulsion supplémentaire à la coopération bilatérale dans le domaine socioculturel. Je parle de cet événement qui s'est déroulé il y a près de deux semaines non pas pour le rappeler, mais pour attirer votre attention sur le lancement de ce projet d'envergure de plus de 200 événements dans 40 villes italiennes dont Rome, Milan, Florence, Venise, Gênes et Naples.
Le public italien pourra admirer les mises en scène des meilleures compagnies théâtrales et de danse russes de renommée mondiale, écouter les interprètes musicaux russes contemporains, visiter des expositions uniques de collections de nos musées nationaux, assister à des festivals de cinéma et à des concerts de gala de célébrités russes.
Durant leurs discours publics et interviews, les représentants des autorités italiennes ont dit tenir en grande estime l'initiative russe qui, selon eux, aura un impact positif sur l'ensemble des relations russo-italiennes.
Sur le lancement du site du Ministère russe des Affaires étrangères en arabe
Aujourd'hui nous lançons la version arabe du site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères, qui constitue une version étrangère supplémentaire de notre site. Elle ne sera pas aussi complète que la version russe. Nous sélectionnerons les communiqués et les informations qui représentent un intérêt particulier pour nos utilisateurs arabophones.
L'un des premiers communiqués sera la "Déclaration finale du Congrès du dialogue national syrien" qui s'est tenu à Sotchi les 29 et 30 janvier.
C'est une nouvelle étape très importante de notre travail permanent pour populariser et élargir l'accès à l'information publiée sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.
Je voudrais une nouvelle fois attirer votre attention sur le fait que le site en arabe est disponible depuis aujourd'hui mais seulement dans sa version bêta. Nous attendons des propositions et des remarques de la part des utilisateurs. Nous sommes prêts à y réagir rapidement.
Pour le public arabophone sont également accessibles les pages Russia in Arabic sur Twitter (@Russia_AR) et sur Facebook (@RussianFederationArabic) où sont publiées des informations concernant la nouvelle version du site du Ministère russe des Affaires étrangères.
Sur les priorités de la présidence russe de l'Union économique eurasiatique (UEE) en 2018
Le processus d'intégration à l’œuvre dans l'espace eurasiatique se développe activement. L'Union économique eurasiatique (UEE) a obtenu des résultats conséquents en trois ans de travail (depuis le 1er janvier 2015) et est devenue un facteur déterminant du développement économique de ses États membres – la Russie, l'Arménie, le Belarus, le Kazakhstan et le Kirghizistan.
Le marché commun de marchandises fonctionne avec succès dans l'espace de l'Union. Des marchés de services, de capitaux et de main d'œuvre se forment selon des règles universelles. Le Code douanier de l'UEE est en vigueur depuis le 1er janvier.
En 2017, tous les États membres de l'UEE ont connu une croissance économique (dans l'ensemble, le PIB a augmenté de 1,8% au sein de l'Union en 2017). Les échanges augmentent entre les États membres (pendant les trois premiers trimestres de 2017, les échanges entre les pays de l'Union ont augmenté de 26,9% et les fournitures sur les marchés extérieurs de 24,7%).
En 2018, la Russie assurera la présidence des organes de l'UEE. La présidence russe se basera sur les priorités évoquées par le Président russe dans son discours adressé aux dirigeants des États membres de l'UEE le 17 janvier. Sachant que nous sommes ouverts aux propositions et aux suggestions de tous les partenaires de l'Union et sommes prêts à les prendre en compte.
La Russie a un agenda d'intégration ambitieux. Notre tâche ne consiste pas seulement à "mettre au point" l'Union grâce au développement d'une régulation supranationale et à la levée de certaines exclusions du marché commun. La Russie propose aux partenaires de l'Union d'ajouter à l'agenda de nouveaux projets et initiatives sollicités. Une attention particulière sera accordée à la formation d'un espace numérique commun de l'Union. Il existe de bonnes opportunités pour accroître les liens entre les cinq pays membres dans des sphères comme l'énergie nucléaire, les sources d'énergie renouvelables, l'environnement, la médecine, l'espace extra-atmosphérique, le tourisme et le sport. Ces sujets n'étaient pas initialement "dans l'orbite" de l'intégration, mais dans le monde contemporain il est difficile d'imaginer un développement économique stable sans coopérer dans ces domaines.
Du point de vue de la Russie, l'établissement d'un partenariat étroit avec les partenaires étrangers a une importance primordiale pour assurer le développement de l'Union. Depuis 2016 fonctionne avec succès la zone de libre-échange (ZLE) avec le Vietnam. Nous comptons sur une issue positive des négociations actuelles sur la création d'une ZLE avec Singapour, l'Iran, l'Inde, Israël, l’Égypte et la Serbie. Nous voyons de grandes perspectives dans la signature d'un accord de coopération commerciale et économique entre l'UEE et la Chine.
Nous analyserons, avec les partenaires de l'Union, la possibilité d'une plus profonde intégration des formats de l'UEE et de la CEI, dont certains États pourraient devenir observateurs auprès de l'UEE. Nous sommes également disposés à poursuivre la coopération avec l'Onu et ses structures spécialisés, à renforcer les positions des États membres et de l'Union dans l'ensemble sur la plate-forme de l'OMC, ainsi qu'à promouvoir la participation de l'Union au travail d'autres organisations internationales.
Selon la pratique établie, la Commission économique eurasiatique, organe régulateur supranational de l'Union, préparera prochainement un plan de mise en œuvre des priorités de la présidence russe à l'UEE en 2018 et tout au long de l'année rendra compte de sa réalisation.
Sur le rôle de la Russie dans l'éventuel renforcement de l'activité de surveillance de la mission de l'OSCE sur la ligne de démarcation dans le Haut-Karabagh, ainsi que sur les perspectives du processus de paix dans la région
Pendant la dernière conférence de presse, les médias arméniens avaient demandé de commenter le rôle de la Russie dans un éventuel renforcement de l'activité de surveillance de la mission de l'OSCE sur la ligne de démarcation dans le Haut-Karabagh, ainsi que les perspectives du processus de paix dans la région.
Je voudrais donc répondre à leurs questions.
La Russie, avec les autres pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour le processus de paix dans le Haut-Karabagh, prône activement la baisse des tensions le long de la ligne de démarcation et entreprend des efforts visant à élargir la mission des observateurs de l'OSCE dans la zone du conflit. Une grande partie de la rencontre du Président russe Vladimir Poutine avec les présidents de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie à Saint-Pétersbourg en juin 2016 était consacrée à ce thème. Ce sujet a aussi été évoqué pendant la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à Bakou et à Erevan en novembre 2017.
Dans le cadre de l'OSCE ont été préparées plusieurs versions du document réglementant l'activité des observateurs supplémentaires. Pendant la réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays organisée le 18 janvier à Krakow par le "trio" des coprésidents, les nouvelles propositions ont été transmises aux parties. Les ministres ont validé le document préparé. Il reste quelques détails techniques à régler par les parties avant le lancement du mécanisme d'élargissement.
En ce qui concerne la seconde question liée aux perspectives du processus de paix, je voudrais souligner à nouveau que seules les parties, en faisant preuve de volonté politique, pourront trouver des solutions de compromis qui mettront un terme au conflit qui perdure. En octobre 2017 à Genève a été organisé un sommet azerbaïdjano-arménien où les présidents sont convenus d'intensifier les négociations. Après cela, les ministres se sont rencontrés deux fois. Des déclarations ont été faites à ce sujet. Pendant la première décade de février, les coprésidents prévoient une visite dans la région afin de préciser les positions des parties sur les questions problématiques du processus de paix.
Sur les perspectives de développement des relations russo-bulgares
A l'approche du 140e anniversaire de la Libération de la Bulgarie du joug ottoman (le 3 mars) nous notons certains points positifs dans l'évolution des relations russo-bulgares. Les contacts sont actifs au niveau des parlements, des églises et des différentes institutions. La coopération se développe productivement au niveau régional. Il y a un progrès dans les liens commerciaux et économiques. Ainsi, à l'issue de l'année 2017 les échanges entre nos pays ont augmenté d'un tiers pour atteindre 2,5 milliards de dollars. Tout cela malgré les sanctions antirusses de l'UE qui perdurent. Dans le même temps, les deux parties sont parfaitement conscientes que le potentiel est loin d'être exploité au maximum. Il reste du travail et on peut faire mieux. Cela concerne aussi la composante socioculturelle.
Des activités ont été organisées à Svichtov et à Pleven (en juin et en décembre respectivement) et à Chipka (août) à l'occasion de la célébration du 140e anniversaire de la Libération de la Bulgarie du joug ottoman en 2017. Le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille devrait assister aux principales festivités que nous célébrerons ensemble début mars en Bulgarie. Le programme de son séjour dans le pays est en cours de mise au point - pour les détails nous vous suggérons de vous adresser au Service de presse de l’Église orthodoxe russe.
Selon nous, la présidence actuelle de Sofia au Conseil de l'UE pourrait contribuer à faire progresser les relations UE-Russie.
Dans le même temps, sur les questions énergétiques nous ne constatons pas d'importants changements. Les parties continuent de chercher des approches pour relancer les grands projets énergétiques – l'embranchement du gazoduc Turkish Stream en direction de la Bulgarie et la reprise de la construction de la centrale nucléaire de Béléné. Leur mise en œuvre, vous le savez, a été gelée il y a quelques années - et pas par notre faute. Nous pensons que les deux parties seraient gagnantes à voir s'élargir le spectre de la coopération et la part des produits de haute technologie. Je peux vous assurer que toute aspiration consciente de nos collègues et amis bulgares à développer le dialogue sera positivement accueillie par la Russie et recevra un écho positif.
Vous le savez, toutes les relations humaines ou interétatiques ont des perspectives et elles deviennent évidentes quand les parties cherchent à les développer. Nous y sommes prêts.
Sur le lancement de l'application mobile "Ami de la langue" en Lettonie
Mercredi 24 janvier, le Centre linguistique d’État de Lettonie, dont les inspections dans le milieu russophone du pays ont été baptisées "inquisition linguistique", a lancé une application mobile grâce à laquelle tout citoyen de ce pays qui "n'est pas indifférent" peut envoyer une notification sur la violation des normes linguistiques par tel ou tel individu.
Les fonctionnalités de cette application prévoient un "contact de retour" avec le délateur: les "citoyens consciencieux" seront informés par le Centre linguistique d’État des résultats de l'examen de leur plainte.
Cette nouvelle "invention" lettone dans l'esprit de l'ordre mondial orwellien constitue un nouvel outil de répression pour écarter la langue russe de toutes les sphères de la vie publique et revêt un caractère notoirement discriminatoire. Aucune autre analogie, hormis avec l'époque de l'inquisition, ne vient à l'esprit. Ce qui est instauré avec cette application est vraiment un exemple d'"inquisition linguistique".
Nous espérons que les organisations internationales faisant autorité donneront leur appréciation de principe à cette idée provocatrice des autorités lettones.
Honnêtement, une autre question se pose: la Lettonie et d'autres pays d'Europe de l'Est parlent de leur volonté de dire adieu à leur "passé soviétique" ou à l'"héritage soviétique", qu'ils qualifient "d'héritage du régime totalitaire", mais qu'est-ce qui ressemble davantage à un outil de régime totalitaire que de telles applications permettant de dénoncer ses concitoyens qui utilisent une langue qu'ils considèrent comme natale?
Réponses aux questions:
Question: L'Occident accuse régulièrement la Russie d'ingérence dans les élections aux quatre coins du monde alors qu'en réalité, c'est tout le contraire. Pendant la dernière conférence de presse vous aviez noté que la Russie disposait d'informations sur des plans d'ingérence destructive de certains pays dans les affaires russes intérieures dans le contexte de la campagne présidentielle. Vous n'êtes pas les seuls à faire l'objet de pressions. Vous le savez, cette année les élections se tiendront également en Azerbaïdjan. Bakou a déjà constaté cette pression. Comment peut-on combattre ce phénomène?
Réponse: Quoi conseiller? La recette est simple. Premièrement, il faut tout fixer. Deuxièmement: rendre les informations publiques de manière très détaillée, se focaliser sur ce sujet parce qu'il est très sérieux. Troisièmement: fournir des informations sur l'ingérence dans les affaires intérieures aux structures internationales compétentes qui sont appelées non seulement à fixer, mais également à réagir à de telles ingérences.
Question: S'il y a une volonté de capitaliser les résultats du Congrès de Sotchi dans le processus de Genève, pouvez-vous expliquer comment le Ministère russe des Affaires étrangères conçoit la participation du Comité constitutionnel à Genève étant donné qu'il y a déjà le Haut comité des négociations (HCN) et la délégation gouvernementale? Comment le HCN et le Comité constitutionnel peuvent-ils interagir étant donné qu'au sein du Présidium du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi était présent un représentant de la plate-forme de Moscou?
Réponse: Et qu'y a-t-il de contradictoire? Qu'y a-t-il d'irréaliste?
Question: Peuvent-ils fonctionner parallèlement ou être intégrés d'une certaine manière?
Réponse: Qui avec qui?
Question: Le HCN et le Comité constitutionnel.
Réponse: La première appréciation a été donnée hier par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. L'établissement du travail de l'organe par rapport à la réforme constitutionnelle sur la plateforme de Genève concerne les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition. Ce travail sera évidemment mené en étroite coopération avec les représentants de l'Onu, organisation qui modère la plate-forme de Genève. Je peux demander des précisions sur les mécanismes d'interaction et nous vous enverrons la réponse.
Question: Le Ministère russe des Affaires étrangères pourrait-il commenter l'apparition du "rapport Kremlin"?
Réponse: Le Ministre russe des Affaires étrangères a fait hier un commentaire à ce sujet, dont le sténogramme a été publié hier sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères à environ 22 heures, heure de Moscou. Vous avez probablement vu les commentaires du Président russe Vladimir Poutine, du Premier ministre russe Dmitri Medvedev et du porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
Le fait est, comme cela a été souligné par l'Administration du Président russe, que ces démarches manifestement hostiles entreprises par une partie de l'establishment américain nécessitent une profonde et sérieuse analyse. Bien sûr, sur la forme cela paraît très absurde et étrange, mais il faut absolument analyser ce qui se trouve derrière ces actions, comment elles peuvent influencer la situation et les relations bilatérales, quel est leur objectif final. Comme l'ont déclaré des représentants américains, hormis cette partie qui a été publiée il en existe une autre, qui reste cachée. Tout cela demande une analyse sérieuse et profonde.
Plusieurs commentaires ont été livrés hier, notamment par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Question: Donald Trump a affirmé hier que les USA n'avaient plus l'intention de négocier avec les talibans. D'un autre côté, le Ministre russe des Affaires étrangères a récemment annoncé la nécessité d'établir un dialogue avec ces derniers. Que pouvez-vous dire à ce sujet?
Réponse: Nous avons reçu plusieurs questions similaires à la vôtre concernant les déclarations de nos confrères américains. Hier, il nous a été demandé si la Russie était prête à offrir sa médiation dans toute négociation de paix entre les représentants des talibans et le gouvernement américain, si la Russie avait proposé aux talibans d'être un médiateur dans ces négociations, si Moscou travaillait à l'organisation d'une éventuelle rencontre entre les représentants des talibans et des USA prochainement, si la Russie soutenait les négociations entre les talibans et les USA.
Cette vague qui vient des USA, et dans l'ensemble ce qui se produit aujourd'hui dans la région mentionnée, a suscité de nombreuses questions. Je peux y répondre maintenant d'une manière générale.
Avant tout, aucune des parties ne nous a demandé notre contribution. Nous supposons que ce n'est pas nécessaire parce que les Américains ont un contact direct avec les talibans. Le fait est que Washington, à ce que l'on sache, juge (du moins c'était le cas auparavant, les choses changent rapidement chez eux) l'idée de négociations directes avec les talibans inacceptables, alors que les talibans sont prêts à un dialogue substantiel avec les USA seulement si le thème principal en est le retrait des forces des USA et de l'Otan d'Afghanistan. C'est probablement là que réside la réponse à votre question.
De notre côté, nous sommes prêts et continuerons de contribuer à l'avancement du processus de réconciliation nationale en Afghanistan. Si besoin, nous sommes prêts à mettre à disposition des représentants de Kaboul et des talibans la plate-forme de Moscou, par exemple. Nous avons appelé plusieurs fois Washington à participer aux efforts multilatéraux dans le cadre du format de Moscou de consultations sur l'Afghanistan afin de créer les conditions pour lancer un dialogue interafghan direct. Malheureusement, nous ne constatons pas de la part de nos collègues américains d'aspiration à contribuer à ce processus. La ligne proclamée par Washington (même si ces derniers temps tout y change très souvent, je le répète) pour accroître sa présence militaire en Afghanistan indique seulement que les USA continuent de miser sur la solution de force alors que l'évolution de la situation dans ce pays, surtout récemment, prouve régulièrement l'inconsistance absolue de cette approche.
Il y a quelques mois, quand a été annoncée la nouvelle stratégie de l'administration américaine vis-à-vis de l'Afghanistan, nous avons noté le manque de perspective de la politique de Washington vis-à-vis de cet État. Aussi merveilleux que soit le plan en théorie, il n'a jamais servi la cause du règlement parce que l'approche des USA change diamétralement, notamment par rapport à l'Afghanistan et les négociations avec les talibans dans un laps de temps relativement limité. Bien sûr, une telle politique à court terme peut être décrite comme à courte vue. Tout cela suscite des regrets, mais aussi de l'inquiétude par rapport à ce qui se passe en Afghanistan et menace effectivement la paix et la stabilité régionales.
Question: Un commentaire sera-t-il fait concernant le discours d'hier du Président américain Donald Trump, qui a qualifié la Russie et la Chine "d'adversaires"?
Réponse: Nous commentons ce genre de propos régulièrement. Nous avons déjà entendu de telles déclarations, avec plus ou moins de nuances, de la part de différents représentants de Washington. Cela a été écrit dans plusieurs documents définissant le concept de sécurité nationale des USA adoptés récemment. Dans l'ensemble, malheureusement, il n'y a rien de nouveau ces dernières années. Comme on dit: c'est le même refrain. Est-ce le résultat d'une analyse profonde? Certainement pas.
Nous avons une approche de principe de la coopération avec les USA. Honnêtement, nous n'avons pas entendu que Pékin en aurait une autre. Dans le même temps, nous constatons que la politique menée par Washington vis-à-vis de la Russie depuis plusieurs années ne correspond manifestement pas aux exigences d'une coopération constructive, d'une collaboration, etc.
Il n'y a pas d'exemples – à moins d'inventer des histoires comme celles de la fameuse "ingérence du Kremlin dans des élections" – d'attitude non constructive et inappropriée de Moscou envers Washington. Laissons de côté cette invention, qui n'est appuyée par aucune preuve car il n'y en a tout simplement pas. Dans chacune de ses déclarations, Moscou souligne que la coopération avec les États-Unis est une priorité pour nous dans différents domaines: la politique, les liens humains, l'économie, la sécurité informatique, la cybersécurité. Partout, de l'environnement au désarmement, des finances à la coopération au niveau des médias, nous ne voulons pas simplement, mais nous sommes prêts à la coopération. De plus, jusqu'à récemment, tout cela se développait activement: il y avait des Commissions présidentielles, etc. D'où les principaux politiciens et experts américains tirent-ils cette "analyse" selon laquelle la Russie et la Chine seraient des adversaires ou des concurrents?
Mais – j'espère que cette partie ne sera pas coupée sur CNN – nous avons entendu la même approche de la part de l'ex-Président américain Barack Obama. C'est lui qui a composé cette chanson complètement infondée. Je pense que votre question, en tant que chaîne qui ne soutient manifestement pas le Président américain Donald Trump, cherche à pointer un processus de normalisation des relations bilatérales sous le Président Donald Trump qui ne suit pas le rythme nécessaire. Je voudrais rappeler que l'administration qui était activement soutenue par votre chaîne a tout fait pour détruire les relations bilatérales. Impossible d'imaginer quelque chose de pire que ce qui a été fait à l'époque de Barack Obama. Vous connaissez les exemples: de l'expulsion de diplomates à la fermeture de la Commission présidentielle russo-américaine conjointe et de tous les sous-groupes de cet organe très important et fonctionnel de coopération conjointe, des questions de visa aux accusations permanentes de la Russie de tous les péchés. Vous savez parfaitement tout cela. C'est pourquoi je pense qu'il faut chercher l'origine de tous ces problèmes dans les déclarations qui ont été faites par l'administration de Barack Obama, et non dans les déclarations d'aujourd'hui ou d'hier.
Je voudrais souligner une nouvelle fois qu'en constatant l'attitude non constructive envers notre pays à l'époque, sous l'administration de Barack Obama, et aujourd'hui avec la nouvelle administration, nous sommes toujours partis du fait que néanmoins nous voyions des perspectives de coopération – elles existent vraiment – parce que nos pays et nos peuples en ont besoin. Quand on parle aux gens des deux côtés de l'océan, on voit qu'ils sont fatigués par ce qui se passe dans la sphère publique, ce qui a été inventé avec les visas du côté américain quand, au XXIe siècle, simplement déposer une demande de visa prend un mois entier.
Nous avons des exemples d'excellente coopération sur les questions les plus complexes avec Washington. On espère vraiment que le ton donné par Barack Obama et ses collaborateurs aux relations bilatérales, dans la sphère publique, dans la réalité sera enfin repensé par Washington. Écoutez ce que disent les gens, les citoyens américains et russes, à quel point ils sont fatigués par ce flux d'absurdités vis-à-vis de la Russie en provenance de Washington.
Question: Il y a un peu plus d'un an, l'Ambassadeur de Russie au Belarus Alexandre Sourikov a de facto accusé publiquement des citoyens biélorusses - les collaborateurs de l'agence de presse Regnum Iouri Pavlovets, Dmitri Alimkine et Sergueï Cheptenko - de radicalisme et a mis en doute le fait que les journalistes arrêtés étaient de vrais patriotes du pays dans lequel ils vivaient. Le procès a montré que le terme "sous-peuple" auquel se référait entre autres l'Ambassadeur n'était pas présent dans les publications de ces auteurs. Compte tenu de ces circonstances, ne pensez-vous pas que l'Ambassadeur dusse présenter des excuses et démentir publiquement sa déclaration mensongère?
Réponse: Nous avons commenté ce sujet plusieurs fois.
Question: Quels contacts sont prévus avec les USA prochainement au niveau des ministères des Affaires étrangères?
Réponse: Nous entretenons avec nos collègues américains un dialogue et un contact permanents. Des entretiens sont organisés au niveau de nos ambassades à Moscou et à Washington. Des questions sont posées constamment, des réponses sont données, les avis sont échangés. Ce dialogue ne s'est pas interrompu. N'écoutez pas les déclarations faites notamment au niveau des experts américains: nous entretenons un dialogue.
En revanche, nous voulons qu'il soit plus intense et constructif pour ne pas buter constamment sur les déclarations très agressives vis-à-vis de la Russie des représentants de différentes branches du pouvoir aux USA. Nous voulons faire des choses concrètes, importantes et utiles.
Je voudrais une nouvelle fois attirer votre attention sur le fait que le site du Ministère russe des Affaires étrangères en parle régulièrement, tout comme le site de notre Ambassade à Washington. On y publie clairement et rapidement les informations sur les contacts qui ont lieu aux USA et au niveau du Ministère des Affaires étrangères à Moscou avec nos collègues américains. L'un des exemples est celui de la coopération et des contacts à l'Onu, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies.
Peut-on dire que nous n'avons pas de dialogue? Non, il existe, mais cela fait longtemps que ce dialogue aurait dû devenir vraiment constructif, pour passer des accusations que nous entendons aux USA et auxquelles nous devons répondre en permanence à une réelle coopération pour faire face à la criminalité mondiale et régler les questions à l'ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies.
Sur notre site, nous publions également des informations détaillées sur les entretiens du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson.
Consultez le site de la Représentation permanente de la Russie auprès de l'Onu: il y a également des informations à ce sujet. L'information sur les contacts est publiée sur les sites des consulats généraux de la Russie aux USA.
Le niveau actuel du dialogue bilatéral ne correspond pas à son potentiel ni aux attentes des citoyens – c'est un fait. Néanmoins, il est entretenu.
Question: Mardi, la porte-parole du Département d’État américain Heather Nauert a commenté l'incident qui s'est produit au-dessus de la mer Noire quand un chasseur russe Su-27 a intercepté un avion de reconnaissance américain s'approchant de notre frontière. Heather Nauert a déclaré que la Russie avait grossièrement enfreint le droit international, notamment l'accord de 1972 entre l'URSS et les USA sur la prévention des incidents en haute mer et au-dessus de la haute mer. Elle a appelé la Russie à cesser de telles actions. Notre Ministère de la Défense a déjà commenté cet incident en déclarant que tout s'était déroulé conformément au droit international, mais on voudrait connaître votre réaction.
Réponse: Quand on rappelle à nos collègues américains des accords datant de deux ou trois ans, ils disent qu'ils n'étaient pas dans le service à l'époque et ne peuvent rien en dire. Pourtant, ils semblent connaître l'accord de 1972. D'où? Heather Nauert était petite à l'époque.
Cela a été commenté en détail par les autorités russes, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de le répéter.
Question: L'expérience productive de coopération entre la Russie, la Turquie et l'Iran qu'a été le Congrès de Sotchi sur la Syrie peut-elle être utilisée pour régler un autre conflit, le processus de paix du Haut-Karabagh?
Réponse: La question n'est pas claire. La Russie, la Turquie, l'Iran et le Haut-Karabagh. Il ne faut pas mélanger la Syrie et le processus de paix du Haut-Karabagh. Je pense qu'il y a deux problèmes complètement différents et tenter de les mélanger n'est pas approprié.
Question: Le chef de la délégation du gouvernement syrien Bachar al-Jaafari a dit que la Constitution syrienne devait être évoquée à Damas. Comment pourrait-on mettre en œuvre cette proposition?
Réponse: Je pense que cette citation est incomplète. Il est assez trompeur d'invoquer une telle citation alors que nous savons parfaitement que son sens était bien plus profond.
Le fait est que le conflit syrien, la confrontation intérieure en Syrie, ne donne pas la possibilité d'évoquer le problème de la Constitution en Syrie même. Est-ce que quelqu'un s'y est opposé? Non. Simplement, ces dernières années, les belligérants syriens n'ont pas trouvé cette opportunité, c'est pourquoi ils ont été présentés récemment à Sotchi pour créer toutes les prémisses éventuelles à ce processus déjà très actif et, nous l'espérons, productif. Mais personne n'a dit que le travail sur la Constitution ne devait pas être mené par les Syriens. C'est une priorité absolue à laquelle la Russie a toujours accordé une attention particulière en soulignant que cela concernait les Syriens eux-mêmes.
Concernant la géographie, la question n'est pas pour nous. Il faut principalement se demander quel a été le résultat de la crise syrienne et du conflit intérieur. Et il ne fait aucun doute que ce travail doit être mené par les Syriens eux-mêmes.
Question: On ne parle plus de la Libye ces derniers temps. La dernière fois que ce thème a été soulevé remonte au sommet Méditerranéen au format 5+5. Quelle est la réaction du Ministère russe des Affaires étrangères?
Réponse: Je demanderai des précisions à ce sujet pour vous fournir cette information.
Question: Lundi 29 janvier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu à Moscou. Quels sont les résultats de cette visite?
Réponse: Je voudrais rappeler que les activités impliquant la participation du Président russe et les sommets sont commentés par l'Administration du Président russe. Toutes les informations sur la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en Russie sont publiées sur le site du Kremlin. Nous avons une séparation des tâches.
Question: Récemment, dans une interview accordée à l'agence de presse TASS, le vice-Ministre russe des Affaires étrangères Igor Morgoulov, à la question concernant les prochaines visites des représentants du Ministère nord-coréen des Affaires étrangères en Russie, a répondu qu'il n'écartait pas la possibilité d'organiser des consultations au niveau des ministères des Affaires étrangères à Moscou avant les JO d'hiver. Il ne reste que quelques jours avant leur lancement. A-t-on des informations sur ces contacts?
Réponse: Si des contacts étaient confirmés nous vous l'annoncerions comme nous le faisons toujours. A l'heure actuelle, je ne dispose pas de telles informations.
Question: Y a-t-il des informations sur la visite de la Directrice du département du ministère nord-coréen des Affaires étrangères pour l'Amérique du Nord, Choe Son Hui, à Moscou?
Réponse: Je peux dire que nous sommes en contact régulier avec nos collègues américains, sud-coréens et nord-coréens, ainsi qu'avec tous les pays impliqués dans le règlement de la situation. Les contacts ne sont pas interrompus. Je peux le confirmer. Nous menons un dialogue permanent à ce sujet avec les collègues chinois également. Vous savez que l'an dernier, le vice-Ministre russe des Affaires étrangères Igor Morgoulov a rencontré plusieurs fois à Moscou et à Washington Joseph Yun, représentant spécial pour la politique nord-coréenne du Département d’État américain. En ce qui concerne les éventuels contacts d'Igor Morgoulov, sa prochaine rencontre avec Joseph Yun devrait avoir lieu à Moscou. Nous vous préciserons ses détails et paramètres plus tard.