Sur la crise ukrainienne
Le régime de Kiev ne cesse de commettre des actes terroristes sanglants. Il est activement incité à cette fin par l'"Occident collectif", qui injecte sans retenue des armes et des munitions dans les Forces armées de l'Ukraine, envoie des mercenaires étrangers et forme le personnel militaire ukrainien.
Le 21 janvier dernier, des néonazis ukrainiens ont lancé une attaque ciblée à la roquette et à l'artillerie contre un marché et des magasins dans le quartier de Tekstilchtchik, du district Kirovski à Donetsk. Ce bombardement s'est avéré être le plus brutal de ces dernières années. Vingt-sept citoyens ont été tués et 25 personnes ont été blessées, dont deux adolescents.
Un autre crime odieux de la junte de Vladimir Zelenski a été l'attaque terroriste délibérée contre l'avion de transport militaire russe IL-76 le 24 janvier dernier. Il a été touché par des missiles antiaériens tirés par la partie ukrainienne depuis la région de Kharkov. À bord se trouvaient 6 membres d'équipage, 3 officiers russes accompagnateurs et 65 militaires des Forces armées de l'Ukraine transportés en vue d'un échange convenu à l'avance. Tous ont été tués.
Kiev connaissait parfaitement ce vol et sa composante humanitaire, mais a tout de même donné l'ordre de le détruire. La réaction de la rue Bankova n'a pas été moins cynique. Les autorités ont d'abord tenté de se réjouir et de rendre compte à leurs concitoyens du travail "réussi" qui avait été accompli. Puis elles ont commencé à tout nier et à rejeter la responsabilité de ce qui s'était passé sur la Russie.
En commettant ces atrocités, le régime de Kiev espère attiser l'intérêt décroissant de la communauté mondiale pour la crise ukrainienne et encourager ses sponsors non seulement à maintenir, mais aussi à augmenter le volume de l'aide financière et des livraisons d'armes. Qui contrôle quoi dans la rue Bankova ? Il s'agit là d'une question essentielle. Elle devrait être posée non pas aux représentants du régime de Kiev, mais à ceux qui l'ont créé et lui fournissent aujourd'hui des armes.
Je voudrais demander à Washington, à Londres, à la "Bruxelles collective", ainsi qu'à Paris, à Berlin et à tous ceux qui, tous les jours, en criant les uns plus forts que les autres, parlent de soutenir la "jeune démocratie ukrainienne". Savez-vous au moins entre les mains de qui vous placez des armes lourdes et des obus, qui plus est à l'uranium appauvri ? Savez-vous à qui vous donnez des milliards ? Vous rendez-vous compte que vous n'avez désormais que peu de contrôle sur eux, et que vous n'avez aucun contrôle du tout sur ce qui se passe à l'intérieur de leur système ?
Nous condamnons fermement ces crimes barbares du régime Zelenski et tous ceux qui les ont rendus possibles. Sans le soutien financier, matériel et politique que le régime de Kiev reçoit de l'étranger, ces actes terroristes n'auraient pas été perpétrés.
Une fois de plus, nous appelons tous les gouvernements responsables et les structures internationales à ne pas rester les bras croisés mais à condamner ces attaques terroristes brutales. Permettez-moi d'être extrêmement réaliste à propos de cette situation. Il s'agit d'une fenêtre d'opportunité pour ceux qui se considèrent comme civilisés ou qui veulent y aspirer. Et elle est en train de se refermer. Cela semble cynique, mais c'est vrai.
Rappelez-vous les années de la Seconde Guerre mondiale. Au départ, de nombreuses personnes soutenaient le Troisième Reich. Tous n'ont pas immédiatement rejoint les rangs des antifascistes. Mais lorsqu'ils l'ont fait, chacun avait sa propre motivation : certains ont été poussés par leur conscience réveillée, d'autres ont soudain réalisé ce qui se passait réellement, d'autres encore ont vu que l'Union soviétique était en train de gagner. Ceux qui avaient réussi à passer du côté de la "lumière et du bien" avant la fin de la Seconde Guerre mondiale sont devenus des nations et des communautés honorées pendant des décennies. Quant à ceux qui n'y étaient pas parvenus, ils ont été traduits devant les tribunaux et littéralement "cloués au pilori" pendant des décennies.
Aujourd'hui, cette "fenêtre d'opportunité" existe toujours. Nous voyons comment les citoyens, les personnalités et les organisations du monde entier commencent à se poser des questions : "Qui et qu'est-ce qui les maintient du côté du "mal et des ténèbres" ? La réponse est évidente. De nombreuses personnes sont intimidées, littéralement rudoyées et soumises à un chantage pour rester du côté "sombre" de l'histoire. La prise de conscience de ce qui se passe commence à "s'ouvrir en éventail" sur le monde.
Nous nous tournons séparément vers les marionnettistes de Kiev qui se croient civilisés. Un silence lâche, même après un acte terroriste manifestement commis, est une auto-incrimination. Après tout, là-bas (je parle de Washington, de Londres et de la Bruxelles "collective"), ils devraient se rendre compte que tout cela équivaut à aider et à encourager le terrorisme et l'extrémisme.
Parlons maintenant de la justice. Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquêtes de notre pays, continuent de condamner des militants ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils.
A. Mozgovoï, un militant du bataillon nazi "Azov" qui a abattu quatre civils en avril 2022 à Marioupol, a été condamné à la prison à vie.
Un autre néonazi ukrainien, I. Paskalov, a été condamné à 28 ans de prison pour avoir abattu deux civils en mars 2022 à Marioupol.
Un partisan de Stepan Bandera, A. Kouzmenko, qui avait ordonné de tirer sur deux civils au printemps 2022 à Marioupol, a été condamné à 25 ans de prison.
D'anciens membres du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine – l'ancien ministre des Finances Alexandre Chlapak et l'ancien directeur de la Banque nationale Stepan Koubiva, qui, avec d'autres hauts fonctionnaires, avaient pris la décision de lancer l'"opération antiterroriste" dans le Donbass et qui avaient assuré son financement aux dépens du budget de l'État – ont été inculpés par contumace.
Tous les criminels ukrainiens seront inévitablement identifiés et devront répondre de leurs actes subissant toute la rigueur de la loi.
Il s'agit maintenant de mettre l’accent sur ce qui, en principe, permet au régime de Kiev de commettre des actes terroristes. L'Occident continue de fournir des armes au régime de Zelenski, devenant ainsi complice de ses crimes odieux.
Selon les médias français, la création de la soi-disant coalition "Artillerie pour l'Ukraine" a été annoncée à Paris. Son objectif est de renforcer le soutien à Kiev à court et à long terme. La France a l'intention d'augmenter la production de canons automoteurs CAESAR et de fournir aux Forces armées de l'Ukraine 72 unités de ce type en 2024. Dans une frénésie militariste, le président Emmanuel Macron déclare qu'une victoire russe est "inacceptable" et promet d'envoyer une quarantaine de missiles longue portée SCALP, des "centaines de bombes aériennes" et d'autres armes à l'Ukraine.
Je voudrais rappeler ceci à M. Macron et à tous ceux qui lui composent ses discours : il n'y a pas si longtemps, vous criiez que la Russie devait subir une "défaite stratégique". Cela ne s'est pas produit. Aujourd'hui, vous réécrivez d'urgence toute la paperasse et vous inventez de nouveaux slogans. Ils ressemblent désormais à "l'inadmissibilité d'une victoire russe". Ne gaspillez pas de papier. Vous devrez inventer quelque chose de nouveau une fois de plus. Vous ne pourrez pas nous arrêter sur le chemin de notre victoire.
Apparemment, Paris s'obstine à ne pas vouloir réaliser que le renforcement de l'assistance militaire au régime Zelenski entraîne non seulement une prolongation de la crise ukrainienne, mais aussi la mort de citoyens français qui se sont enrôlés comme assistants des coupe-jarrets des Forces armées de l'Ukraine et d'autres formations du régime. Cela a été clairement démontré par les résultats d'un tir de missile effectué par les forces armées russes le 16 janvier dernier contre une base de mercenaires étrangers à Kharkov. Une soixantaine de "légionnaires" français ont été tués et une vingtaine ont été blessés. Les tentatives maladroites des autorités françaises pour dissimuler ces faits à l'opinion publique sont vaines. Tout ce qui est secret devient évident.
Il ne s'agit pas seulement des citoyens français, mais du fait qu'ils n'auraient pas pu faire cela sans les agences de recrutement et les actions proactives du Paris officiel qui a aidé le régime de Kiev à recruter ses propres citoyens français sur le territoire français.
L'Allemagne, qui continue de vider les poches de ses agriculteurs et d'autres citoyens, a l'intention d'allouer 7 milliards d'euros en 2024 pour l'aide militaire à l'Ukraine, ce qui revient à la doubler. Alors que l'aide américaine diminue, Washington oblige ses satellites et ses subordonnés de l'Otan à débourser de plus en plus d'argent.
Selon les médias, Berlin demande avec insistance que les autres pays de l'UE fassent de même. L'Allemagne ne veut pas couler toute seule. Le principal bailleur de fonds du régime Zelenski au sein de l'UE, la République fédérale d'Allemagne trouvera la note salée. Elle cherche qui d'autre pourrait cofinancer cette aventure. Surtout dans le contexte d'un futur vague de soutien militaire de la part des États-Unis et d'une issue pas du tout vague (pour ceux qui regardent les choses avec réalisme) de ce drame sanglant.
Dans ce contexte, la dix-huitième réunion du groupe de contact sur l'Ukraine au format Ramstein, qui s'est tenue le 23 janvier dernier, est passée pratiquement inaperçue. Pour la première fois, aucune promesse n'a été faite concernant la fourniture prochaine d'armes pour les besoins des Forces armées de l'Ukraine.
Le gang de Kiev, craignant manifestement que ses manipulateurs occidentaux ne l’abandonnent sans argent et sans armes, continue de se traîner à plat ventre devant eux de manière caricaturale. Au Forum économique mondial de Davos, un certain M. Kouleba est allé jusqu'à dire que l'Ukraine faisait aux États-Unis la meilleure offre sur le marché mondial de la sécurité. (Il répond ainsi à tous ceux qui, à Washington, ont dit qu'investir dans le conflit ukrainien était le meilleur investissement que les États-Unis aient fait ces dernières années). En d'autres termes, il s'agit simplement d'affaires. Kiev est prêt à "finir le travail", c'est-à-dire les hostilités, aux dépens des Américains, dont on ne demande qu’une seule chose : une aide financière et militaire stable. Dans ce cas, Washington n'aura même pas à sacrifier ses soldats (comme le dit ce personnage). A quoi bon ? Car pour cela, il y a (bien qu'il n'en reste plus beaucoup, mais quand même) des citoyens ukrainiens qui, selon la juste expression du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ne sont pour le régime de Kiev que du "bétail pour l'abattage". Telle est leur façon de se "soucier" de la vie des Ukrainiens ordinaires.
Ces déclarations ressemblent à une conversation entre un client et un prestataire. Pour les dirigeants de la junte de Kiev et ses sponsors, le conflit n'est qu'une affaire rentable, et la vie des soldats ukrainiens est une marchandise. Il n'y a pas d'autre valeur ajoutée ni de valeur en principe. Il n'y a que le coût. La somme versée à Vladimir Zelenski déterminera le nombre de personnes supplémentaires qu’il sera prêt à tuer.
Le 22 janvier dernier, l'Ukraine a célébré la Journée de l’unité de l’Ukraine. La signature du décret "Sur les territoires de la Fédération de Russie historiquement habités par des Ukrainiens" par Vladimir Zelenski (ce décret a été qualifié de scandaleux, de provocateur ; à mon avis, il est tout simplement absolument insensé) a été programmée à cette date.
Le régime de Kiev, qui a définitivement sombré dans la folie historique, a en fait ouvertement déclaré ses revendications sur une partie importante des régions de Krasnodar, de Belgorod, de Briansk, de Voronej, de Koursk et de Rostov en Russie. Tout cela est ridiculement et maladroitement camouflé en "souci" pour les Ukrainiens vivant dans ces régions, qui souffriraient "depuis des siècles" des "actions systématiques" de notre pays visant à "détruire leur identité nationale", à les "opprimer" et à "violer leurs droits et libertés". La question de savoir "quel type de drogue ils consomment là-bas" devient de plus en plus réaliste quand on lit ce que signe Vladimir Zelenski. J'ai une question à poser : y en a-t-il parmi nous qui aient des doutes sur ce que M. Zelenski ferait s’il avait la possibilité de mettre la main sur ces Ukrainiens, ou citoyens d'Ukraine, ou Ukrainiens de souche qui vivent dans les territoires mentionnés ? Pensez-vous qu'il leur allouerait de l'argent pour des chants et des danses dans la langue nationale et sur leur propre musique, ou qu'il achèterait des instruments pour interpréter des chants ukrainiens traditionnels, ou encore des costumes pour des danses rondes ? Si on le laissait faire, il les mobiliserait immédiatement. Il rassemblerait les citoyens sur les terres sous son contrôle comme du "bétail pour l'abattage".
Je voudrais vous rappeler que jusqu'en 2024, la rue Bankova ne reconnaissait pas les Ukrainiens russes comme ses compatriotes. Aujourd'hui, ils déclarent cyniquement que la Russie doit honorer ses obligations internationales pour garantir leurs droits civils, sociaux, culturels et religieux.
À qui s'adresse cette histoire ? À ceux qui n'ont pas accès aux livres, aux bibliothèques ou à l'internet ? Une fois de plus, je voudrais vous rappeler que jusqu'en 2024, nous n'avons jamais entendu de revendications à ce sujet, à l'exception de celles, absolument délirantes, selon lesquelles nous n’autorisons pas les gens à parler des langues étrangères, l'ukrainien, etc. Personne ne peut comprendre de quoi ils est question.
Dans la rue Bankova, ils demandent que les Ukrainiens aient le droit de recevoir une éducation en ukrainien, de se réunir pacifiquement et d'avoir accès aux médias en ukrainien.
Tout cela pourrait être laissé sans commentaire, si ce n'était pour ce que le régime de Kiev fait aux (ce qu'ils appellent) "minorités" depuis de nombreuses années. Eh bien, qu'il s'agisse de minorités, mais c’est tout de même un groupe entier, un groupe énorme de leurs propres concitoyens qui compte plusieurs millions de personnes. C'est le régime de Kiev qui a élevé la russophobie au rang de politique d'État et qui procède depuis des années à une dérussification totale, qui a imposé une interdiction de facto de la langue et de la culture russes, et qui l'a inscrite dans la loi. C'est le régime de Kiev qui persécute ses citoyens selon des critères ethniques. Cette situation est non seulement scandaleuse et mérite une condamnation universelle, mais elle exige une action législative à l'encontre de ceux qui ont élaboré et mis en œuvre tout cela. Après que l'utilisation de la langue russe dans les émissions de radio et de télévision en Ukraine a été soumise à des quotas pendant de nombreuses années, se permettraient-ils de s’exprimer au sujet de la protection des langues dans le monde ?
La Russie a attiré à plusieurs reprises l'attention de la communauté internationale sur les violations flagrantes et systématiques par l'Ukraine de ses obligations internationales dans le domaine des droits de l'homme. Avons-nous été entendus ? Oui, certains nous ont entendus. Mais ceux qui étaient tenus de nous entendre dans les structures internationales n'ont pas réagi ou ont réagi mollement.
Cette politique du régime Zelenski ne soulève aucune question en Occident. Pourquoi ? Parce que c'est exactement pour cela qu'il est payé. La russophobie n'a pas triomphé pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette tâche a donc été reportée à "plus tard". Elle n'a pas non plus eu de succès pendant la guerre froide. Et à la fin de celle-ci, elle a été à nouveau reportée. Mais ils se sont rendu compte récemment que des gens qui ont longtemps vécu dans un même pays et qui ont été liés non seulement par des liens étatiques, mais aussi par des liens de parenté, des liens culturels et des liens historiques, ne s'en prendraient jamais les uns aux autres. Ils ont alors commencé à transférer, à parachuter des "politiciens", qui ont infiltré la gestion de l'Ukraine en tant qu'État, afin de faire adopter des lois et des décisions législatives visant à détruire tout ce qui nous reliait, tout ce que nous avions en commun, tout ce qui avait de la valeur, ne serait-ce que du point de vue de la civilisation. Pour cela, ils ont commencé à payer non seulement Vladimir Zelenski. Ils ont payé pour cela Viktor Iouchtchenko et Petr Porochenko – tous ceux qui composaient le gouvernement, porté au pouvoir à plusieurs reprises, contrairement aux lois et à la constitution ukrainiennes, par des coups d'État.
Tôt ou tard, le patronage occidental de la junte néonazie de Kiev causera par ricochet de sérieux problèmes à ses patrons anglo-saxons et autres. Cela arrivera. Je ne peux pas vous dire le jour et l'heure exacts. Je ne peux pas vous dire exactement comment cela se passera, mais cela arrivera.
Tous ces faits confirment l'urgence des tâches de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et à démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Comme les dirigeants russes l'ont déclaré à maintes reprises, ces tâches seront accomplies.
Sur les centres d'appels frauduleux ukrainiens ayant opéré depuis le territoire russe vers les pays de l'Union européenne
Selon les informations fournies par les autorités russes compétentes, les activités de plusieurs centres d'appels frauduleux organisés par des citoyens ukrainiens et opérant sous le contrôle des services spéciaux ukrainiens ont été supprimées sur le territoire de notre pays. Ces structures criminelles menaient des actions illégales en extorquant de l'argent et des ressources financières à des particuliers dans des États de l'Union européenne, après quoi l'argent volé était acheminé pour financer les Forces armées de l'Ukraine. Plus de 1 000 victimes de fraude téléphonique à l'encontre de citoyens espagnols, allemands, tchèques et d'autres pays de l'UE ont été identifiées.
Les malfaiteurs ont spécifiquement ciblé un public étranger, profitant de l'état actuel de la coopération internationale en matière d'application de la loi. Dans le cadre du respect des procédures établies, les autorités russes compétentes ont transmis toutes les informations nécessaires concernant 119 victimes identifiées à l'un des pays de l'UE à deux reprises : en juin et en novembre 2023. Cependant, les deux demandes sont restées ignorées. Guidées uniquement par des motifs politiques, les autorités des États de l'UE prétendent qu'elles n'ont reçu aucune information de la part de la Russie à ce sujet. En conséquence, les autorités russes chargées de l'application de la loi n'ont pas reçu une seule requête des victimes, ce qui les prive de la possibilité d'ouvrir des affaires pénales et de traduire les criminels en justice. Je me demande si les citoyens de l'Union européenne savent que leurs gouvernements, pour lesquels ils ont voté et qu'ils financent avec leurs impôts, non seulement ne font rien pour protéger leurs droits, mais couvrent également les criminels qui ont volé les citoyens des États membres de l'UE.
Si les gouvernements de l'UE ne commencent pas à "s’activer", les criminels pourraient être blanchis de toute accusation.
Il s'avère qu'en interrompant unilatéralement la coopération normale dans la lutte contre le crime organisé transnational et en déconnectant notre pays des canaux protégés d'échange d'informations par l'intermédiaire des autorités compétentes, les dirigeants des pays de l'Union européenne ont en fait négligé les intérêts de leurs propres citoyens au profit du régime criminel de Kiev. Ils sont prêts non seulement à dépenser des milliards pour acheminer des armes en Ukraine, mais aussi à fermer les yeux sur le vol des citoyens ordinaires à la seule fin de continuer à aider le régime de Kiev.
Sur le mécontentement des producteurs européens face à la politique des "portes ouvertes" pour les agro-exportations ukrainiennes
Après la monstrueuse opération de relations publiques visant à tromper le public en faveur de la réalisation de profits par les principales entreprises occidentales dans le domaine de l'agriculture, les gens ont commencé à comprendre ce qui se cachait derrière cette histoire de propagande. Il aurait dû y avoir une certaine prise de conscience de ce qui s'était passé. Mais non. Pendant notre séjour à l'ONU, les questions posées par les journalistes occidentaux ont clairement montré que le "sujet" était maintenu dans le champ de mire. Ici et là, la délégation russe a été interrogée et on lui a posé des questions de savoir ce qu’il en était de l'"accord" sur les denrées alimentaires. Je suggère que nous examinions ce qui se passe dans le domaine de l'alimentation en général.
Malgré une censure totale et une campagne de russophobie sans précédent dans les médias occidentaux partiaux, qui se concentrent exclusivement sur la sécurité alimentaire que notre pays est censé compromettre, la situation semble bien différente.
La poursuite de la politique de solidarité à tout prix des dirigeants européens avec le régime de Kiev ne provoque plus seulement un mécontentement au sein de l'Union européenne, mais un état proche de la panique. Pour la première fois depuis le lancement du plan de Bruxelles pour l'exportation des produits agricoles ukrainiens ("couloirs de solidarité"), développé ostensiblement pour "nourrir le monde entier", non seulement les agriculteurs des cinq pays limitrophes de l'Ukraine dont les marchés ont été inondés par les exportations agricoles ukrainiennes bon marché (Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovaquie) ont tiré la sonnette d'alarme, mais aussi des associations professionnelles agricoles entières réunissant tous les États membres de l'UE se sont montrées choquées par ce qui se passe et par ce qui se passera ensuite.
Les agriculteurs européens, mécontents du dumping des produits agricoles ukrainiens, bloquent les autoroutes et les rues principales des grandes villes, paralysant le travail des institutions gouvernementales de leurs pays et celui des structures paneuropéennes. Que font les médias occidentaux qui, depuis plus d'un an, nous disent qu'il faut sauver le monde, que la famine est imminente et que la Russie est responsable de tout ? Ceux qui, en Occident, sont réellement engagés dans les questions de l'alimentation sur terre (pas la revente, pas la spéculation, mais la production alimentaire) sont descendus dans la rue, ont pris leurs tracteurs et leurs camions et sont allés dans leurs capitales pour dire la vérité. Les médias occidentaux ne le remarquent pas. Ils se concentrent sur la propagande russophobe. Le sujet des protestations des fermiers et des agriculteurs est à peine effleuré au sein de l'UE, en fait, l'ampleur réelle du problème est délibérément occultée. A l’instar de ce les participants au Forum économique de Davos ont fait récemment, en discutant de tout sauf des protestations massives des agriculteurs dans les pays de l'UE.
Une petite suggestion pour vous. Ouvrez une carte de l'Europe. Regardez l'Europe occidentale et trouvez Davos. Regardez ensuite les pays et les villes qui l'entourent. Vous verrez qu'autour du périmètre de ce point sur la carte européenne se situent tous les pays et toutes les villes qui accueillent des manifestations massives d'agriculteurs au cours de ces dernières semaines, voire de ces derniers mois. On ne voit pas cela à Davos. Il n'y a pas d'informations de ce type. Apparemment, des pirates informatiques russes ont "rongé" certains fils des connexions Internet ou coupé le câble qui transporte le signal de télévision. Ce sujet n'est pas évoqué en marge des réunions ou sur la scène des différentes tables rondes du Forum de Davos.
De plus, le régime de Kiev et ses manipulateurs occidentaux n’appliquent pas les termes d’investissements et de bonnes affaires à la nourriture, mais à la poursuite d'actions armées. Pouvez-vous imaginer ce que la "civilisation" occidentale est en train de devenir ?
La politique socio-économique des pays européens et de l'UE menée par Bruxelles a conduit la politique agricole dans une telle impasse que même les personnes les plus patientes – les agriculteurs et les paysans – sont poussées au désespoir, n'en peuvent plus, descendent dans la rue pour manifester et demandent aux autorités de les entendre au moins de cette manière.
Permettez-moi de vous rappeler que l'agriculture est un élément clé de la sécurité alimentaire, dont l'Occident parle tant dans le contexte des céréales ukrainiennes. Je sais que la nourriture 3D est en route.
Nous voyons des vidéos et des clips montrant à quel point il est merveilleux de manger des côtelettes, du poisson, etc. imprimés en 3D. Mais nous avons toujours de vraies céréales, de la vraie viande et du vrai poisson sur notre table. Dieu merci, nous les mangeons. Peut-être devrions-nous regarder ce que ces architectes occidentaux de la sécurité alimentaire en 3D ont fait au secteur réel de l'économie et à l'agro-industrie.
L'agro-industrie n'est pas seulement un élément de l'euro-économie ; jusqu'à la moitié de toutes les subventions de l'UE sont destinées à ce secteur. Depuis des décennies, les États membres se disputent l'accès aux Fonds européens communs. Et ce sont les agriculteurs français, allemands, polonais et grecs qui nourrissent le demi-milliard d'habitants de l'UE. Année après année. Aujourd'hui, les autorités et les fonctionnaires de Bruxelles ne veulent pas entendre ceux qui les nourrissent.
Dans le contexte du nettoyage presque total de l'espace politique et d'information de l'UE de toute opinion alternative, cette réaction des agriculteurs européens ressemble à un cri de désespoir. Apparemment, la situation est assez grave, puisque les Européens ordinaires sont contraints non seulement de se plaindre, mais aussi de lancer pratiquement un ultimatum public aux dirigeants de l'UE. En fait, les agriculteurs avertissent directement que si le régime d'échanges illimités de produits agricoles avec l'Ukraine, élaboré par les stratèges de l'UE, reste sous sa forme actuelle, Bruxelles ne pourra pas compter sur leur soutien inconditionnel de Kiev. Or, les agriculteurs de l'UE semblent essayer de mettre en place des conditions assez simples et compréhensibles – limiter les exportations agricoles ukrainiennes et garantir leur conformité avec leurs propres normes de qualité et phytosanitaires.
Figurez-vous que chaque tomate, mandarine et orange de l'UE est soumis à une norme. À l'exception de tout ce qui vient d'Ukraine. Pourquoi ? Pour l'Occident, il s'agit du projet "Ukraine". Ce n'est ni un pays, ni un peuple, ni une société, ni une histoire, ni une civilisation. Pour eux, c'est un projet. Et il doit exister à tout prix selon les moules que l'Occident a préparés pour lui. A bas les normes (comme le dit l'Occident dans le contexte de l'Ukraine) dans le domaine des droits de l'homme. Du point de vue de Washington, on peut fermer les yeux sur tout, même sur l'assassinat de son propre journaliste par le régime de Kiev. Finies les normes dans le complexe agro-industriel, si soigneusement et longuement élaborées. Finies les normes dans le domaine de la moralité. Tout le monde les a complètement oubliées. Finies les normes dans le domaine des règles et des principes du commerce et des affaires. Le projet "Ukraine" a mis une grosse croix sur tout cela.
Dans le document de position préparé pour la réunion du Conseil de l'UE sur l'agriculture du 23 janvier dernier, Varsovie a déclaré noir sur blanc que la sécurité et la protection de la vie et de la santé des consommateurs de l'UE devaient primer sur tout autre objectif – même sur le soutien à l'Ukraine.
Les manifestations d'agriculteurs ont, comme on pouvait s'y attendre, pris de l'ampleur surtout en France, qui est le plus grand producteur agricole de l'UE. Il est intéressant de noter que, selon les derniers sondages d'opinion (pas les nôtres, mais ceux des pays occidentaux), près de 90 % des Français soutiennent les agriculteurs locaux, ce qui illustre parfaitement l'efficacité de la politique socio-économique actuelle de Paris. La situation est tellement tendue (bien que vous ne le voyiez pas dans les reportages de la CNN ou de la BBC, et bien sûr Bloomberg ne vous en parlera pas non plus) qu'un certain nombre d'analystes affirment que si un compromis n'était pas trouvé rapidement, le pays devrait s'attendre à une répétition de manifestations nationales telles que le mouvement des "gilets jaunes".
Une fois de plus, je tiens à souligner que les gens ne se battent pas seulement pour leur propre profit d'aujourd'hui. Ils essaient de communiquer qu'étant donné le système du complexe agro-industriel et du développement économique mis au point au sein de l'Union européenne, l’économie s'effondrera si toutes les possibilités d'existence légitime selon ses normes sont violées en faveur d'une protection à 100 % des actions du régime de Kiev dans tous les domaines, principalement dans la sphère du complexe agro-industriel dans le contexte de l'approvisionnement de l'Union européenne. Je me demande si, cette fois encore, la réaction des autorités françaises sera tout aussi dure face aux manifestations de leurs propres citoyens, poussés au désespoir par l'échec de la politique économique de leurs autorités. Nous verrons bien. On peut espérer qu'ils reviendront à la raison après tout.
Qu'en est-il de la Commission européenne, principal idéologue de la libéralisation des échanges agricoles avec l'Ukraine ? Depuis un an et demi, elle n'a toujours pas été en mesure d'assurer le fonctionnement normal des "corridors de solidarité", bien qu'elle ait prétendu que cette initiative sauvait de la famine des millions de personnes dans le besoin à travers le monde. En réalité, des denrées alimentaires ukrainiennes bon marché et de qualité douteuse ont fini dans les entrepôts de l'Union européenne. La Commission européenne n'a pas non plus été en mesure de sauvegarder les intérêts des cinq États membres limitrophes de l'Ukraine, qui ont le plus souffert du surstockage de produits ukrainiens et qui ont dû bloquer eux-mêmes l'accès aux exportations agricoles en provenance d'Ukraine, en violation de toutes les normes élaborées au sein de l'UE.
Toutefois rien ne sera plus facile pour Bruxelles, habituée à prendre des décisions politiques basées non pas sur les intérêts réels de ses Etats membres, mais avant tout sur les orientations politiques d'endiguement de la Russie, dictées de l'autre côté de l'océan. Les élections de juin prochain au Parlement européen se profilent à l'horizon. Et l'opinion d'un groupe d'électeurs aussi actif politiquement que les agriculteurs devra être prise en compte. Je ne sais pas comment ils vont résoudre ce problème : en faisant taire les gens avec des cadeaux ou en les intimidant. Nous pouvons constater que les protestations des agriculteurs couvrent non seulement les voisins immédiats de l'Ukraine au sein de l'UE, mais aussi l'Allemagne et la France.
Je tiens à dire à tous ceux qui essaieront à nouveau d'y détecter "la main de Moscou", "l'influence du Kremlin" ou "des pirates informatiques russes". Tout cela n'existe pas. Ce qui est là, c'est la douleur des gens qui se rendent compte de ce qui attend l'Union européenne, pieds et poings liés par toutes sortes d'obligations, par "l'éthique occidentale d'entreprise", et, en fait, par le tribut littéral qui lui est imposé par l'Otan.
Les raisons de ces grèves sont précisément la politique à courte vue (je la qualifierais de spéciale) de la Commission européenne dirigée par Ursula von der Leyen, qui a conduit à une augmentation des coûts de production au sein de l'UE et qui a créé les conditions idéales pour une concurrence déloyale sur le marché agricole à l’intérieur de l’UE en raison de l'offre excédentaire de produits ukrainiens.
La question de l'adhésion hypothétique de Kiev à l'UE se profile à l'horizon. Dans de nombreuses capitales de l'UE, une discussion douloureuse, déjà ahurissante et qui donne mal à la tête, s'annonce sur la manière de "digérer" l'agro-industrie ukrainienne et de ne pas laisser leurs propres agriculteurs aller à la ruine définitive.
Tout cela serait drôle si ce n'était pas si triste. La question est de savoir ce qu'il adviendra de la sécurité alimentaire mondiale en général après ces manipulations, falsifications et insinuations de la part de l'Occident. Tout cela relève en fait de la même ligne entrant dans la catégorie de la manipulation de la conscience publique, du remplissage des poches de certaines personnes et de la destruction de la vie et des activités professionnelles d'autres personnes, dans le seul but de servir la conjoncture politique.
Extrait des réponses aux questions :
Question: Quelle est votre évaluation de la réaction des autres pays à l'accident de l'IL-76 abattu par des tirs ukrainiens dans la région de Belgorod ? Comment les partenaires étrangers se sont-ils comportés sur la plate-forme du Forum de l'OSCE pour la coopération en matière de sécurité à Vienne lorsque les diplomates russes ont abordé ce sujet?
Réponse: Il s'agit de réactions variées. Je les diviserais en deux catégories : les réactions officielles et les réactions populaires. Nous parlons du fait que les grands médias se contentent de passer sous silence la réaction du public et ne l'informent pas des éléments clés des relations internationales et des événements en général.
Si nous parlons de "l'Occident collectif", il s'agit d'une réaction insensée. Seuls les fous peuvent cautionner ou approuver, justifier, traiter avec compréhension des attaques terroristes. Seules des personnes dépourvues d’intelligence, voire non seulement dépourvues de conscience, mais immorales, peuvent se permettre de déclarer leur soutien à ceux qui commettent des actes terroristes ou des actions extrémistes. Et qui plus est, ils se réjouissent de ces succès.
Nous constatons que nombreux sont ceux qui n’ont pas réagi à ces informations, prétendant "ne pas avoir vu", "pas entendu", "pas compris" ou déclarant qu'ils ont "besoin de temps pour étudier". Comment vérifier si les pays ou leurs gouvernements sont sincères lorsqu'ils disent qu'ils ont besoin de plus de "temps pour étudier la question" ? Si, dans d'autres situations, ces mêmes hommes politiques et hommes d'État disent qu'ils ont besoin de "plus de temps pour étudier la question", alors dans ce cas particulier, ils ont également le droit de le dire.
Or, dans d'autres cas, ils n'ont eu besoin d'aucune vérification pour accuser la Russie des histoires tirées par les cheveux à propos de Salisbury, ou pour accuser le gouvernement syrien d'utiliser des armes chimiques, je pourrais citer un million d'exemples. En l'espace de quelques heures littéralement, ils ont non seulement procédé à des mises en accusation ou à des déclarations, mais ils ont également pris des décisions sur la base desquelles ils ont imposé des sanctions, expulsé des diplomates et exigé la même chose d'autres pays. Il ne s'agit plus de deux poids, deux mesures, ni d'hypocrisie, mais de leur propre semi-décadence. Les mêmes personnes ne peuvent pas traiter les événements mondiaux de manière diamétralement opposée. Cela n'existe pas. Il peut y avoir des appréciations différentes, mais il ne peut y avoir un système d'analyse permettant d’arriver à des conclusions appropriées avec des résultats complètement opposés. La méthodologie doit rester la même. Il faut faire preuve d'objectivité et s'appuyer sur des faits. Ou formuler une demande d'informations supplémentaires le cas échéant. Je n'ai pas observé un tel déséquilibre depuis longtemps. Quand cela leur convient, les Occidentaux rendent un verdict de culpabilité et prennent des décisions à une vitesse cosmique, et quand cela ne leur convient pas, ils font traîner le processus en longueur disant qu'il leur faut plus de temps, puis ils ne reviennent pas du tout sur le sujet.
Je viens d’évoquer la situation à Salisbury et à Amesbury, l'affaire Skripal, celle de l’agent Novitchok, etc. Comment ont-ils procédé à l’époque ? En quelques heures, il y a eu : une allocution du Premier ministre britannique, des discours au Parlement britannique, une action décisive (comme ils l'ont dit) pour protéger la sécurité nationale, l'expulsion de diplomates, des réunions au sein de l'Otan et des demandes d'expulser des diplomates russes adressées à d'autres pays membres de l'alliance. Tout cela a été accompli littéralement en quelques heures. Où ces examens ont-ils été effectués ? Comment les partenaires ont-ils été informés ? Comment les données factuelles leur ont-elles été transmises ? Personne ne dit rien. Tout a été fait instantanément.
Je le répète. Il n’a fallu que quelques heures ou quelques jours pour découvrir, enquêter, examiner (comme ils l'ont prétendu) "l'agent de guerre toxique et chimique", prendre des mesures et les mettre en œuvre. Or, en l’occurrence, il leur faut encore "obtenir des informations plus détaillées". Ils ne reviendront donc jamais sur ce sujet.
Vous me direz que j'ai donné un exemple hors sujet. En voici un autre. Souvenez-vous de la dramaturgie déployée par les pays occidentaux à propos de l'atterrissage [forcé] d'un vol Ryanair sur le territoire du Belarus en raison d'un signal d'alarme concernant la présence possible de certains objets illégaux à bord. Il y avait une menace d'attaque terroriste, une menace pour la sécurité. L'avion a atterri. Vous souvenez-vous de la bacchanale organisée à l'occasion de ce vol ? Tout le monde est resté en vie et en bonne santé, tout a été conforme aux normes légales. De A à Z. Or, ils se sont précipités à l'OACI, puis vers les micros de l'Otan, ont accusé tout le monde de tout, ont exigé des réunions, ont exercé des pressions dans le seul but d'imposer le "label" voulu destiné au public mondial ou de créer un sentiment de culpabilité de la part de Minsk. Quand cela s'est-il produit ? Ce n'était même pas en 2023 ou en 2022. Imaginez le temps qui s'est écoulé. Quelle hystérie ! Certains "faits de la culpabilité du Belarus", comme on dit, ont été gravés dans la conscience publique au niveau informationnel et psychologique. Et pendant si longtemps, ils n'arrivent pas à comprendre ce qui s'est réellement passé là-bas. Bien que tout le monde comprenne parfaitement ce qui s'est passé. Tel est le niveau de leur cynisme.
Lorsque cela leur convient, les verdicts de culpabilité sont rendus instantanément sous la forme de déclarations, de décisions politiques, de mesures prises sur les plateformes internationales. Ensuite, lorsque le public exige à juste titre des preuves, tout cela est dilué sous forme d'actions d'investigation, d'enquêtes, de réunions, de sous-réunions, de commissions, de comités, d'organes exécutifs. Tout cela s’étire sur des années et ne mène à rien. C'est la même chose en l’occurrence. Tout comme à Boutcha. Ils ont eu besoin de l'effet d'une bombe d'information dans les premiers jours et de citations interminables, de références à ces événements. Que s'est-il passé là-bas ? Eh bien, ce n'est plus important et ne devrait intéresser personne selon la "narration" occidentale.
Question: Quelles sont les relations de la Russie avec le continent africain, en particulier avec les États d'Afrique de l'Ouest, après le changement de gouvernement dans un certain nombre de pays (RCA, Niger, Tchad, Mali, Burkina Faso)?
Pourriez-vous commenter plus en détail la déclaration de M. Lavrov lors de sa conférence de presse du 18 janvier dernier, selon laquelle un pays européen (non anglophone) a sollicité l’aide de la Russie pour renforcer ses positions en Afrique?
Réponse: Le deuxième sommet Russie-Afrique a débouché sur l'adoption d'une Déclaration conjointe détaillée qui décrit la manière dont nous allons développer nos relations.
Vous avez mentionné plusieurs pays. Je suis prête à vous fournir des documents d'information sur notre coopération dans un certain nombre de domaines.
Parallèlement, nous avons répondu très rapidement aux demandes des dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui souhaitaient obtenir un soutien dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, des livraisons gratuites et préférentielles de céréales, d'engrais et de produits pétroliers, ainsi que la formation de spécialistes. Nous constatons une réponse reconnaissante et intéressée, qui témoigne de l'efficacité de l'aide apportée et des bonnes perspectives de développement de la coopération bilatérale.
Je n'ai rien à ajouter aux propos du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Peut-être pourriez-vous préciser la question et je clarifierai ce dont nous parlons. Je ne peux que citer M. Lavrov une fois de plus. Si vous souhaitez préciser quelque chose en détail, je le ferai volontiers.
Question: L'ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, répondant à une question d'un présentateur de la chaîne de télévision LCI, a déclaré que les républiques de l'ex-Union soviétique n'avaient pas le statut valide et effectif dans le droit international parce qu'il n'y avait pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain. Le ministère russe des Affaires étrangères est-il d'accord avec la déclaration de l'ambassadeur de Chine en France?
Réponse: Je pars du fait que nous agissons sur la base de la législation nationale, qui régit nos relations avec les anciennes républiques (en les qualifiant de relations d'États souverains), ainsi que notre statut en tant que successeur de l'Union soviétique et État souverain.
Je respecte les différents points de vue des politologues, des historiens et des experts qui remontent à cette période, examinent les documents, cherchent des contradictions ou des réponses aux questions. Mais il existe des documents qui régissent le travail du département de la politique étrangère et de l'État dans son ensemble, ainsi que nos relations en tant qu'États souverains.