Sur la crise ukrainienne
Il y a 10 ans, le 14 novembre 2014, le Président ukrainien Piotr Porochenko, par son décret N° 875/2014, a mis en œuvre la décision du Conseil de sécurité nationale et de défense du 4 novembre 2014 sur les mesures urgentes pour stabiliser la situation socio-économique dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Cela a marqué le début du blocus financier, économique et de transport du Donbass, dont la population s'est retrouvée littéralement enfermée par le régime de Kiev. Pourquoi de telles mesures ont-elles été prises contre le Donbass? Parce que la population a refusé de reconnaître la dictature des nationalistes radicaux arrivés au pouvoir après un coup d'État armé anticonstitutionnel à Kiev en février 2014, orchestré par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, sous le "grognement" et les "jappements" des assistants baltes de l'Otan, ainsi que de la Pologne. Donetsk et Lougansk n'ont pas accepté tout cela. La population s'est levée pour défendre ses droits et libertés légitimes, préservant les institutions légitimes du pouvoir.
N'ayant pas réussi à vaincre les courageux habitants du Donbass à l'aide de l'armée régulière et des unités punitives bandéristes des "bataillons de volontaires", les "dirigeants" néonazis d'Ukraine ont décidé d'épuiser la région, de priver ses habitants de moyens de subsistance, de les faire souffrir et de les affamer. Le Président ukrainien de l'époque, Piotr Porochenko, s'adressant aux habitants du Donbass, disait que sa population et leurs enfants vivraient dans des caves, tandis que les enfants d'autres régions d'Ukraine recevraient tout le nécessaire et vivraient dans l'aisance. Tout cela s'est fait avec le consentement tacite de l'Occident, qui n'a jamais réprimandé mais, au contraire, a encouragé de telles actions et une telle rhétorique.
Aujourd'hui, le régime de Kiev poursuit sa terreur contre la population civile de Russie, soumettant les infrastructures civiles à des bombardements d'artillerie quotidiens et à des attaques de drones.
Le 10 novembre, entre 00h00 et 08h00, heure de Moscou (UTC+3), les forces armées ukrainiennes ont effectué un raid massif utilisant au total 84 drones, dont 34 dans la région de Moscou, 22 dans la région de Briansk, 7 dans les régions d'Oriol, de Koursk et de Kalouga, 3 dans la région de Rostov, et 2 dans les régions de Toula et de Belgorod.
Le 8 novembre a été une journée tragique pour les habitants de Gorlovka. Après l'attaque d'un drone kamikaze ukrainien sur un véhicule de service des travailleurs du réseau électrique, deux électriciens sont morts et le chauffeur a été grièvement blessé. Je tiens à souligner qu'il s'agit de civils.
Une femme est morte à cause de la détonation d'une munition à fragmentation non explosée. Deux hommes ont été blessés par des frappes de drones. Au total, du 8 au 11 novembre, 10 personnes ont été blessées dans la République populaire de Donetsk.
Le 9 novembre, une personne est morte et deux ont été blessées suite au bombardement barbare par les nazis ukrainiens d'un centre d'hébergement temporaire à Novaïa Kakhovka dans la région de Kherson.
Du 8 au 12 novembre, les combattants ukrainiens ont tiré 231 munitions et lancé 110 drones sur les infrastructures civiles et les maisons résidentielles de la région de Belgorod. 2 personnes sont mortes et 11 ont été blessées.
Le 9 novembre, à l'entrée du village de Stary Khoutor, un civil est mort et sa femme a reçu de multiples blessures par éclats suite à l'explosion d'une voiture sur une munition. Le 10 novembre à Chebekino, les drones ukrainiens ont attaqué deux fois un immeuble d'habitation, tuant un civil. Le 11 novembre, dans le village de Dronovka, une personne a été blessée par l'explosion d'une mine. Le même jour, une attaque ennemie par drone a visé un dépôt pétrolier dans le district de Stary Oskol. L'incendie résultant de l'explosion d'un des réservoirs a été maîtrisé. Il n'y a pas eu de victimes.
Une habitante de la ville libérée de Gorniak dans la République populaire de Donetsk a raconté aux médias l'horreur vécue lorsqu'elle a été témoin des tirs d'un char ukrainien sur des maisons résidentielles, puis est elle-même devenue une cible dans sa voiture, subissant une commotion suite à un tir et y survivant miraculeusement.
Hollywood a réalisé de nombreux films d'horreur, des thrillers sur la torture des gens, des civils, sur des monstres absolus qui font irruption dans les maisons, tirent sur les gens, les enferment, les brûlent, etc. Peut-être qu'au département d'État ou à la Maison Blanche, ils pourraient simplement allumer la télévision, regarder les chaînes (qu'ils essaient de couper et d'interdire) et voir ce même thriller, mais pas avec des acteurs, en direct avec des civils dans les rôles principaux. Cette "série" dure depuis de nombreuses années avec l'argent des contribuables américains. C'est exclusivement grâce aux livraisons d'armements américains et au "travail" que la Maison Blanche fait avec ses "alliés" pour augmenter ces livraisons. Je comprends que maintenant, il est de coutume de remettre le prix de l'Académie au régime de Kiev. À vrai dire, cette terrible "série" réelle ne vise pas les prix. Les gens espèrent survivre, avoir la paix, que la justice, la vérité et la droiture triompheront. Et c'est ce qui arrivera.
Les militaires russes qui nettoient la région de Koursk des nazis ukrainiens ont une fois de plus constaté la pratique des combattants d'utiliser des civils comme "boucliers humains" près de leur équipement militaire dans la région du village de Pliokhovo.
Tous ceux impliqués dans ces crimes et d'autres du régime de Kiev devront répondre de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.
Les tribunaux russes, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête, continuent de prononcer des sentences contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre.
Pour le bombardement d'infrastructures civiles de Marioupol du 2 mars au 2 avril 2022, la Cour suprême de la République populaire de Donetsk a condamné huit combattants de la section de mortiers des forces armées ukrainiennes, D. Sivets, Iou. Galatski, L. Boulava, I. Jarenko, S. Beliak, Ia. Bojkov, P. Beï et V. Kirilenko, à des peines de prison allant de 15 à 17 ans.
Bogdan Titski, organisateur et dirigeant de l'attaque en 2018 contre le Centre russe pour la science et la culture à Kiev, leader de l'organisation nationaliste radicale ukrainienne Comité noir (reconnue comme terroriste sur le territoire de la Fédération de Russie), a été condamné par contumace à 14 ans de prison. Sa culpabilité a été pleinement prouvée pour des crimes prévus par plusieurs articles du Code pénal de la Fédération de Russie (appels publics à des activités terroristes; organisation et direction d'une attaque contre les locaux de service de personnes jouissant d'une protection internationale). Il a été établi que le 18 février 2018, sous la direction de Bogdan Titski, pas moins de 300 extrémistes ont lancé des pierres et du liquide colorant sur le bâtiment du Centre russe pour la science et la culture à Kiev, ont brisé les vitres des fenêtres et inscrit des slogans antirusses sur la façade, causant des dommages matériels.
Bogdan Titski est recherché au niveau international. Les enquêtes se poursuivent pour poursuivre pénalement toutes les personnes impliquées dans les attaques contre les installations diplomatiques russes en Ukraine.
Une affaire pénale a été ouverte contre le mercenaire géorgien Alexi Bibitchadze, qui s'occupe depuis longtemps de la formation de mercenaires et participe directement au conflit armé en tant que mercenaire sur le territoire russe. Il a été établi qu'avec d'autres mercenaires étrangers et combattants ukrainiens, il a envahi la région de Koursk en août de cette année, où, dans le but de terroriser la population, de causer des dommages matériels importants et de déstabiliser les activités des autorités, il a commis des actes criminels visant à tuer et à tenter de tuer des civils. L'enquête tente de localiser Alexi Bibichadze et ses complices.
L'enquête criminelle visant sept combattants du 202e bataillon de la 103e brigade de défense territoriale ukrainienne, A. Volochine, V. Archoulik, S. Karaïev, A. Doïttchouk, Z. Sigeritch, A. Koulbab et O. Vovk, est terminée. Ils sont accusés d'avoir commis des actes terroristes dans la région de Koursk. Il a été établi qu'au début du mois d'août de cette année, ces personnes ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur des militaires et des civils russes dans les villages de Krasnooktiabrskoïe, Snagost et Komarovka du district de Korenevo. Suite à des actions d'enquête planifiées et d'investigation, ils ont tous été arrêtés et placés en détention. Les suspects ont pris connaissance des documents de l'affaire pénale, qui a été transmise au procureur pour approbation de l'acte d'accusation et renvoi devant le tribunal.
Les organes d'enquête russes poursuivent leur travail pour traduire en justice les nazis ukrainiens pour crimes de guerre et autres crimes.
Maintenant, voyons comment tout cela est évalué en Occident. Ils dirigent tout cela. Ils nous ont parlé de conférences de paix, de plans de paix, d'initiatives de paix. Étant donné que les superviseurs du régime de Kiev sont les membres de l'Otan et les dirigeants de certains pays (les Anglo-Saxons, en premier lieu), il serait bon de citer le commentaire du secrétaire général de l'Otan Mark Rutte du 12 novembre: "Nous devons réaffirmer notre engagement à maintenir le cap de la guerre."
Vous demanderez, comment peut-on concilier dans les mêmes têtes, d'une part, la tenue de pseudo-conférences de paix et la promotion de soi-disant initiatives de paix avec une déclaration directe d'un cap sur la guerre? La réponse est simple. On peut les concilier dans une même tête parce que l'un des deux points est un mensonge. Le mensonge, ce sont les "initiatives de paix" que les Occidentaux et leurs protégés de Kiev présentent. Il me semble que chaque État et journaliste, figure publique qui traite de ce sujet, gagnerait à lire attentivement et à réfléchir, à noter ces déclarations de Mark Rutte, afin que la prochaine fois que Vladimir Zelenski ou quelqu'un d'autre de Kiev, ainsi que leurs superviseurs au département d'État, à la Maison Blanche, à Downing Street, au Foreign Office, à Bruxelles, Paris, Berlin raconteront à la communauté internationale leurs initiatives de paix, tous se souviennent que le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a déclaré le 12 novembre de cette année que les membres de l'Otan doivent faire plus que simplement "maintenir l'Ukraine dans la lutte". Ils doivent augmenter le "prix" pour Vladimir Poutine et ses amis "autoritaires". Cette déclaration officielle n'est pas un appel à la désescalade, aux négociations de paix ou à un règlement politico-diplomatique de la situation. C'est un appel à poursuivre le bain de sang.
Cela est également soutenu par les déclarations d'autres pays de l'Otan. Regardez ce que déclarent à Washington tant ceux qui sont encore à la Maison Blanche que ceux qui s'apprêtent à y venir. Ils disent tous qu'il faut continuer sur la même voie.
Prenons par exemple la déclaration du Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell à Kiev, où il s'est rendu pour une visite d'adieu le 9 novembre. Le haut fonctionnaire européen sortant plaidait pour une aide massive aux forces armées ukrainiennes et la levée des restrictions sur les frappes en profondeur contre la Russie.
On a l'impression que quand ils l'ont nommé diplomate de l'UE, ils ont tout confondu. Ils auraient dû le nommer coordinateur des livraisons d'armes de l'Otan. Bien que, d'un autre côté, ce soit apparemment la même chose.
Josep Borrell a déclaré qu'il a toujours appelé à aider "plus et plus vite". C'est soi-disant son appel constant, mais il reste d'actualité: plus d'aide militaire, d'efforts d'entraînement, de livraisons, d'argent, ainsi que l'autorisation de frapper l'adversaire sur son territoire.
Tout cela confirme que les plans de l'Occident n'incluent pas l'établissement de la paix. Ils ont toujours l'intention de poursuivre la guerre hybride contre la Russie par l'intermédiaire du régime de Kiev et jusqu'au "dernier Ukrainien".
Le 7 novembre s'est tenu à Budapest le quatrième sommet de la Communauté politique européenne. Parmi les participants se trouvait Vladimir Zelenski. Il a tenté d'utiliser cette tribune aussi pour promouvoir des idées "périmées", comme lui-même, dans l'esprit de sa "formule de paix" sans issue, parlant de "l'inadmissibilité d'un cessez-le-feu", de concessions à la Russie, etc. C'est ce que dit un homme (je parle de Vladimir Zelenski) qui a déjà "exterminé" sa population, et est sur le point d'en arriver aux adolescents.
Selon lui, "un cessez-le-feu sans garanties de sécurité signifierait l'occupation complète de l'Ukraine". En même temps, il mendiait hystériquement les actifs russes soi-disant appartenant à Kiev gelés en Europe pour un montant de 300 milliards de dollars, afin que le régime bandériste puisse déterminer lui-même à quelles fins les dépenser. Vladimir Zelenski ferait mieux de transférer ses propres biens et propriétés immobilières à l'Ukraine. Alors d'autres fonds ne seraient pas nécessaires.
Comme nous le voyons, le financement et l'approvisionnement en armes de la junte de Vladimir Zelenski se traduisent pour ses alliés européens par de sérieux problèmes politiques et économiques. Dans l'UE, les budgets se ruinent depuis longtemps et les coalitions partisanes se désintègrent, sans parler des cotes de popularité des autorités qui chutent. Les Européens ont même été gênés de diffuser en direct les déclarations de Vladimir Zelenski. Ils réalisent que le "commis voyageur" de Kiev n'est intéressé que par l'argent. Les Européens comprennent que leurs citoyens le comprennent aussi. Tous réalisent que Vladimir Zelenski ne se soucie pas de son propre pays ni de son peuple. Il n'y a qu'une seule question: quand comprendront-ils que le sort du peuple ukrainien et le pays lui-même n'ont jamais intéressé Vladimir Zelenski. Il ne se soucie que de ses propres ambitions politiques. Il a simplement fait confiance à l'Occident, qui a commencé à l'utiliser à ses propres fins.
Nous avons noté les publications dans la presse britannique concernant l'intention du Premier ministre britannique Keir Starmer et du Président français Emmanuel Macron d'essayer de convaincre le Président américain sortant Joe Biden d'autoriser Kiev à frapper avec des missiles Storm Shadow la Russie en profondeur avant l'investiture de Donald Trump. Selon les médias, Londres espère que la Maison Blanche donnera enfin son accord pour une telle démarche.
Le même jour, dans une interview à un média français, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a annoncé avoir signé un ordre concernant le transfert d'environ 10 missiles à longue portée Scalp à l'Ukraine, avec lesquels Paris espère que Kiev pourra frapper au-delà de la ligne de front.
Je voudrais dire à Sébastien Lecornu que lorsque le régime de Kiev frappera "au-delà de la ligne de front", il ne faudrait pas qu'il ne touche l'ambassade de France.
Ces publications coïncident avec des informations apparues sur les réseaux sociaux ukrainiens concernant l'intention du régime de Vladimir Zelenski de faire passer les missiles occidentaux reçus pour des produits de fabrication ukrainienne, en modifiant leur marquage, pour des frappes contre la Russie. C'est une escroquerie sanglante dans le style de Vladimir Zelenski et de toute cette bande. Nous comprenons parfaitement que sans l'approbation de ses superviseurs, cela serait impossible.
Nous voudrions rappeler à Washington, Londres, Paris et Bruxelles qu'ils continuent de jouer avec le feu. Le Président russe Vladimir Poutine a clairement indiqué notre réaction: si l'Ukraine reçoit l'autorisation pour les frappes mentionnées, nous considérerons cela comme une entrée effective des pays de l'Otan dans un conflit armé direct avec la Russie. Cela changera l'essence et la nature du conflit avec toutes les conséquences qui en découlent. La réponse à l'utilisation de systèmes occidentaux à longue portée contre le territoire de notre pays sera pour eux inévitable et dévastatrice.
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Comme l'ont déclaré les autorités russes, tous ses objectifs seront atteints.
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