Sur une attaque du régime de Kiev contre l'infrastructure énergétique russe
Dans la nuit du 19 mars, le régime de Kiev a perpétré une nouvelle attaque délibérée de drones contre l'infrastructure énergétique située dans la localité de Kavkazskaïa, dans la région de Krasnodar. (J'expliquerai un peu plus tard pourquoi j'ai mis l'accent sur le fait qu'il s'agit précisément d'une infrastructure énergétique). Cela a conduit à la dépressurisation d'un réservoir de pétrole et à un incendie sur une superficie de 1.700 m². Cette installation assure le transfert du pétrole des wagons-citernes ferroviaires vers le système de pipeline de la société internationale de transport de pétrole Caspian Pipeline Consortium. Je souligne encore une fois qu'il s'agit d'un projet international.
Je voudrais rappeler que quelques heures seulement avant cet incident, un entretien téléphonique entre les présidents de la Russie et des États-Unis venait de se terminer, au cours duquel, comme les deux parties l'ont confirmé, le Président des États-Unis Donald Trump a proposé, et le Président de la Russie Vladimir Poutine a accepté, une proposition de renonciation mutuelle pendant 30 jours aux frappes visant précisément les infrastructures énergétiques. Immédiatement, le Président de la Russie a donné l'ordre correspondant aux militaires russes d'arrêter ces frappes.
Qu'en est-il de Vladimir Zelenski et du régime de Kiev? Il a déclaré publiquement qu'il acceptait l'initiative de renoncer aux frappes contre les infrastructures énergétiques et qu'il soutenait la proposition de la Maison Blanche. Mais en réalité, comme nous le voyons maintenant, Vladimir Zelenski a donné l'ordre opposé, non pas d'arrêter les frappes, mais au contraire, d'en porter de nouvelles.
Il s'agit d'une nouvelle provocation spécialement préparée par le régime de Kiev, visant à faire échouer les initiatives de paix, y compris celles proposées par le président des États-Unis. Vladimir Zelenski et le régime de Kiev ont une fois de plus violé les accords conclus, confirmant ainsi leur totale incapacité à honorer leurs engagements.
Nous avons dit à maintes reprises que Vladimir Zelenski avait pris l'habitude, sous l'administration de Joe Biden, de faire non seulement tout, mais encore plus. Et à l'époque, il s'en tirait, notamment en raison de l'incapacité physique du président américain de l'époque à suivre l'agenda, à vérifier les nouvelles et à contrôler la mise en œuvre des accords conclus. On ne sait pas sur quoi compte maintenant Vladimir Zelenski. Est-ce qu'il espère que le style avec lequel il manipulait l'"équipe" de Joe Biden se maintiendra sous l'administration actuelle? C'est une question à laquelle il faut répondre. Je pense que nous le saurons bientôt.
En réalité, le régime terroriste de Kiev, qui a perdu tout contact avec la réalité, a démontré une absence totale de volonté politique en faveur de la paix et du règlement du conflit par des méthodes diplomatiques. Il le prouve et le confirme d'année en année. Comme auparavant, il est obsédé par l'idée fixe d'infliger à la Russie, comme il en rêve, une "défaite", en utilisant activement des méthodes de terreur contre des sites civils, sans épargner les civils, y compris ceux vivant sur le territoire des nouvelles régions russes. Ils n'épargnent pas non plus leurs propres citoyens. Nous avons également attiré à plusieurs reprises l'attention de la communauté internationale sur ces attentats terroristes et avons appelé à condamner sans réserve les crimes du régime de Kiev.
Il est évident que la responsabilité de cet acte terroriste et d'autres incombe à tous les pays qui continuent obstinément et irresponsablement de fournir des armes létales à la junte dirigeante ukrainienne, contribuant ainsi à ses actes sanglants. Il n'est pas inutile de rappeler que les terroristes du monde entier sont aujourd'hui alimentés par des armes occidentales qui "fuient" du territoire ukrainien. Ce faisant, le régime néonazi corrompu de Kiev étend la géographie de ses crimes.
Il était impossible de ne pas mettre en évidence ce sujet comme un point distinct et de ne pas s'y attarder. Apparemment, après l'échec dans le Bureau ovale, Vladimir Zelenski a demandé pardon au Président des États-Unis, s'est repenti, s'est "couvert la tête de cendres". Cependant, il me semble que ce sont les cendres de ses propres citoyens. Mais il devra encore répondre de cela.
Toute l'"équipe" de Kiev parlait de sa disposition à écouter ce qu'on lui dirait à la Maison Blanche, qu'il ne se comporterait plus ainsi et qu'il voulait coopérer avec ses "grands frères et protecteurs américains". Et comment se passe cette coopération avec les protecteurs? Le Président des États-Unis vient de déclarer que, sur son initiative, soutenue par la partie russe, les frappes du régime de Kiev contre les infrastructures énergétiques devaient cesser, et aussitôt le régime de Kiev et Vladimir Zelenski ont fait exactement le contraire.
On aimerait utiliser les formulations occidentales et poser la question: s'agit-il d'une déformation délibérée et d'un non-respect par Vladimir Zelenski de ce qu'a dit le Président des États-Unis? Ou simplement Vladimir Zelenski a-t-il perdu le contrôle de ceux qu'il "dirige" effectivement? Qu'ils essaient de répondre.
Sur la crise ukrainienne
Les combattants dirigés par Kiev ne cessent pas leur terreur contre la population civile et les infrastructures civiles de notre pays.
Le 14 mars, les forces armées ukrainiennes ont mené une frappe ciblée, probablement avec des lance-roquettes multiples Himars, contre le musée régional de Soudja, dans la région de Koursk, récemment libérée par nos troupes. Une employée du musée a été tuée, et deux autres ont été blessés. Après avoir honteusement fui de ce centre de district, les bandéristes ont commencé à le bombarder depuis le territoire de la région de Soumy, essayant de détruire au maximum les bâtiments urbains. Les forces armées russes font tout pour sécuriser la zone frontalière de Koursk contre les tirs ennemis.
Dans la région de Belgorod, le 15 mars, une femme a été blessée à la suite du largage d'un engin explosif par un drone sur une maison privée dans le village de Dolgoïe. À Goubkine, deux enfants de 7 et 10 ans et leur mère ont été gravement blessés par des drones. Le 17 mars, dans le village de Iasnyé Zori, un civil a subi de graves blessures à cause de l'explosion d'une mine Kolokoltchik. Il a perdu un pied. À Belgorod même, un jeune homme de 18 ans a perdu un bras à cause de la chute de débris d'un drone abattu. Le 18 mars, dans le district de Krasnaïa Iarouga, un bus de service a heurté un engin explosif, deux femmes et un homme ont été blessés.
Entre le 14 et le 18 mars, à Gorlovka dans le Donbass, un civil est mort et 24 personnes ont été blessées, dont 2 adolescents et 2 employés du ministère des Situations d'urgence, à la suite des attaques de drones ukrainiens.
Les habitants des localités libérées de la région de Koursk continuent de témoigner des horreurs de l'occupation nazie ukrainienne depuis août 2024. Ainsi, dans le village de Kazatchia Loknia, les gens ont été contraints, sous peine de mort, d'enterrer et de célébrer les funérailles de leurs proches et voisins fusillés ou tués directement dans leurs jardins. Un habitant de ce village a fait état de tortures cruelles et du meurtre par les nazis ukrainiens de trois militaires russes capturés.
Dans le village de Malaïa Loknia, nos militaires ont découvert les restes d'une jeune femme tuée avec son enfant.
Des correspondants de guerre ont rapporté que dans le bâtiment de l'hôpital de Soudja, on a retrouvé le corps de N. Kouznetsova, 27 ans, qui était enceinte de deux mois au moment de l'attaque des forces armées ukrainiennes sur la frontière de Koursk. Le 7 août 2024, elle tentait d'évacuer en voiture avec son jeune fils et sa mère. Son mari, qui voyageait dans une autre voiture, a été témoin des tirs par un nazi ukrainien sur la voiture où se trouvaient ses proches. Sa femme et son enfant ont été blessés. Le chef de famille a emmené Nina, qui avait perdu connaissance, à l'hôpital mentionné et l'a laissée aux médecins, mais n'a pas pu revenir.
Une habitante de Soudja a signalé des cas de viol d'une jeune fille mineure et d'une retraitée de 73 ans par des mercenaires. Dans ce centre de district, pendant l'occupation par les forces armées ukrainiennes, des gens mouraient de faim, de froid et de maladies. Un autre habitant a raconté l'enterrement près de sa maison d'au moins 34 personnes parmi les résidents locaux.
Malheureusement, cette liste funèbre des victimes de la terreur du régime de Kiev sur notre terre est loin d'être exhaustive. Les forces de l'ordre russes documentent méticuleusement les témoignages des civils sur les crimes des combattants des forces armées ukrainiennes et des mercenaires, meurtres, tortures et pillages. Des procédures pénales ont été ouvertes, et des enquêtes sont en cours pour identifier les personnes impliquées dans ces crimes et d'autres crimes des nazis ukrainiens dans la région de Koursk.
Les tribunaux russes continuent de prononcer des verdicts contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre.
Un verdict a été rendu concernant les combattants ukrainiens N. Tiajkorob, A. Plaksivy, S. Pogromski et V. Odnootchko, arrêtés par les militaires russes sur le territoire de la région de Koursk. Il a été établi qu'après l'invasion illégale en août 2024, ils ont commis des actes de terrorisme à Soudja. En menaçant d'utiliser des armes, ils occupaient des maisons privées, ouvraient fréquemment le feu sur des militaires russes et des civils, et entravaient leur évacuation. N. Tiajkorob, S. Pogromski et V. Odnootchko ont chacun été condamnés à 16 ans, et A. Plaksivy à 15 ans de privation de liberté.
Des affaires pénales ont été transmises au tribunal concernant des mercenaires combattant du côté des forces armées ukrainiennes, originaires de Grande-Bretagne, France, Géorgie et Uruguay: Owen Good, Arthur Tremoulet, Mikhail Demetrashvili, Gia Sagliani et Perez Valentin Alexander Gonzalez. Ils font l'objet d'un avis de recherche international.
Les enquêteurs de notre pays continueront à recueillir des preuves pour poursuivre les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour leurs crimes de guerre et autres crimes.
Parlons de la manière dont se comportent ceux qui prétendent encore être "civilisés". En réalité, ils financent ces crimes. Londres tente d'accélérer la formation d'un certain contingent "de maintien de la paix". À cette fin, le 15 mars, le Premier ministre britannique Keir Starmer a convoqué en visioconférence un deuxième sommet de la "coalition des volontaires". Un nom puissant. Ils inventent facilement des slogans. Malgré l'élargissement du nombre de participants à 25 États, il n'y a pas plus de clarté sur la question principale, à savoir la formation d'un contingent multinational pour un éventuel déploiement en Ukraine. Le nombre de volontaires n'a pas augmenté. La question concernant le soutien de Washington à une telle mission reste également en suspens.
Les Britanniques se sont empressés de masquer l'enlisement de "l'intervention de maintien de la paix" en déplaçant l'accent sur ce qu'ils font le mieux, c'est-à-dire jeter de la poudre aux yeux concernant une prétendue "unité" renforcée de l'Occident dans l'exercice de pressions sur la Russie et la poursuite de l'aide militaire à Kiev. Mais là aussi, tout le monde comprend parfaitement qu'ils n'y parviennent pas. Tous les pays membres de l'UE et de l'Otan ne sont pas prêts à suivre la ligne proposée vers un durcissement des sanctions contre les actifs russes, c'est-à-dire à s'engager ouvertement sur la voie du vol. Ils comprennent que sinon, ils se retrouveront eux-mêmes inscrits au registre des bandits, non plus indirectement, mais en déclarant littéralement qu'ils sont des voleurs.
Ils ont également des problèmes avec les livraisons d'armes. L'Europe parle déjà ouvertement de l'épuisement de leurs propres arsenaux.
Dans le cadre du programme récemment proclamé par l'Union européenne pour son propre réarmement urgent, des mesures sont prises visant à poursuivre l'augmentation de l'aide militaire à l'Ukraine. Le ton est donné par la chef de la "diplomatie" européenne Kaja Kallas. Lors de la réunion du Conseil de l'Union européenne pour les affaires étrangères du 17 mars, elle a proposé de discuter de la possibilité d'allouer en 2025 au moins 20 milliards d'euros aux besoins des forces armées ukrainiennes, ou mieux encore, 40 milliards d'euros, "en fonction des besoins de Kiev". Je peux vous dire tout de suite, respectable Kaja Kallas, que vous pouvez écrire 100 milliards, ou même 500 milliards d'euros. Tels sont les besoins de Kiev maintenant, et ils seront encore plus grands à l'avenir. C'est vous-même qui "déstabilisez" la psyché du régime de Kiev, vous-même qui "nourrissez" cette racaille terroriste. Ils auront besoin de plus à chaque fois.
En même temps, Kaja Kallas insistait sur le fait que les pays de l'UE devraient contribuer en fonction de leur "poids économique". Cela sonne ridicule. Si chaque pays devait contribuer à l'Union européenne selon son "poids économique", Kaja Kallas ne serait probablement pas en position d'occuper un poste aussi important.
Comme première étape, elle a mentionné la fourniture cette année à l'Ukraine de 2 millions d'obus d'artillerie de gros calibre pour un montant de 5 milliards d'euros. Et Kaja Kallas a proposé de prendre 2 milliards d'euros du montant total de l'aide sur les profits des actifs russes gelés. Cependant, les participants à la réunion n'ont pas approuvé ces mesures. Savez-vous ce qui est le plus surprenant? Nous citons et présentons maintenant des faits sur les déclarations et les actions de la "diplomate en chef" de l'UE. Entendez-vous ou voyez-vous quelque chose de diplomatique dans tout cela? Rien de tel. Cette rhétorique conviendrait mieux aux chefs militaires, aux responsables d'états-majors généraux, aux représentants des services spéciaux, car tout concerne les armes, l'armement et l'aide létale. Pourquoi donc, dans l'UE, ceux qui sont responsables de la diplomatie font-ils tout sauf de la diplomatie?
Il semble que Bruxelles ne soit toujours pas en mesure de répondre clairement à ses propres questions, notamment quelles fonctions spécifiques l'Union européenne pourrait remplir dans le contexte de la nouvelle dynamique par rapport à la crise ukrainienne. Elle ne peut pas non plus dire comment le soutien démonstratif à d'éventuels accords de cessez-le-feu est lié à sa position bornée, agressive, pro-guerre et à son orientation vers sa propre militarisation. N'y a-t-il vraiment personne dans l'UE qui puisse parler de la militarisation en connaissance de cause? Pourquoi voyons-nous s'approcher du microphone sur le thème de la militarisation de l'Union européenne ceux qui, dans l'UE, ne sont pas et n'ont jamais été des spécialistes du domaine? C'est une question que les habitants d'Europe occidentale devraient se poser: à qui et surtout pourquoi a-t-on confié le soin de disserter sur la militarisation de l'Union européenne depuis les hautes tribunes de Bruxelles.
Le 15 mars, le président français Emmanuel Macron a fait une nouvelle déclaration antirusse. Parlant de l'envoi de "troupes de maintien de la paix" en Ukraine, il a souligné que si l'Ukraine, qui est apparemment un État souverain, décide d'inviter des forces alliées sur son territoire, ce n'est pas à la Russie, selon Emmanuel Macron, de décider si cela est acceptable ou non. Il a interprété les avertissements des dirigeants russes sur l'inacceptabilité de l'apparition de contingents occidentaux en Ukraine comme une preuve de la prétendue insincérité de Moscou dans la recherche de la paix. Il est même allé jusqu'à qualifier la Russie de "menace stratégique existentielle". Il faudrait alors dire dans quel état se trouve Emmanuel Macron lui-même et ceux qu'il représente.
En même temps, Emmanuel Macron n'a pas oublié de mentionner les plans de Paris pour poursuivre l'aide militaire au régime de Kiev, principalement en satisfaisant rapidement ses demandes de livraison de systèmes de défense aérienne, de munitions et de drones. La possibilité d'envoyer des chasseurs Mirage supplémentaires n'est pas non plus exclue.
On a l'impression que dans ses rêveries douloureuses et irréalisables de remporter soit une "victoire", soit de nous infliger une "défaite stratégique" par le biais des Ukrainiens, le dirigeant français a depuis longtemps perdu le sens des réalités. En essayant de manipuler les Ukrainiens et d'atteindre des objectifs absolument pathologiques, sans rapport avec la réalité, il ne comprend pas les aspects et les détails de la situation, ni même ce qui se passe dans le monde.
Nous avons dit à maintes reprises que l'envoi en Ukraine des "forces de maintien de la paix" mentionnées signifierait en pratique une intervention militaire étrangère visant à poursuivre l'escalade du conflit. Cela pourrait considérablement augmenter le risque d'un affrontement direct entre l'Alliance de l'Atlantique Nord et la Russie.
Concernant ses déclarations, quand il dit que la Russie n'a soi-disant pas "le droit de décider". Nous sommes un État souverain. Nous avons été attaqués à plusieurs reprises de l'extérieur, tant par la France que par l'Occident en général. En tant que pays souverain et en tant que pays qui a souffert à plusieurs reprises de la barbarie occidentale, nous avons le droit et nous déciderons nous-mêmes comment assurer notre propre sécurité. D'autant plus que la question de la sécurité collective non seulement n'a pas été résolue sur le continent européen, mais précisément à cause de personnes comme Emmanuel Macron et ses prédécesseurs, et des régimes hostiles actuellement en place, elle a été envoyée dans une spirale descendante absolue.
Les déclarations de Vladimir Zelenski sur la militarisation de l'Europe n'ont pas manqué. Qui mieux que lui sait comment assurer la sécurité. Il a repris ses vieilles habitudes et a exigé la militarisation de l'Europe, y compris l'accélération de la production de munitions, le réapprovisionnement des arsenaux d'armes et le renforcement de la défense aérienne. Il est clair qu'il pense d'abord à l'Ukraine, mais il dissimule tout cela sous les intérêts supposés du continent européen.
Je vous rappelle qui est Vladimir Zelenski. C'est un néonazi malsain, dangereux pour la paix, qui a conduit son pays à la catastrophe, et il a littéralement conduit le peuple ukrainien à la tombe au sens propre du terme. Maintenant, il essaie de pousser les Européens vers un scénario tout aussi destructeur. L'effondrement d'une Ukraine unie ne suffit-il pas à Vladimir Zelenski et à ceux qui l'ont porté au pouvoir? Maintenant ils poussent toute l'Europe vers ce "gouffre".
Le 14 mars, à Odessa a été abattu le néonazi du Secteur droit Demian Ganoul, l'un des organisateurs et participants au massacre brutal de dizaines d'habitants innocents d'Odessa dans la Maison des syndicats le 2 mai 2014. Je ne vais pas parler de quel rebut il s'agit. Vous pouvez le voir par vous-même. Une seule chose m'intéresse. Regardez avec quelle ardeur, quelle rapidité, quelle hâte, y compris de manière démonstrative, le régime de Kiev s'est lancé à la recherche du meurtrier de Demian Ganoul. On a l'impression qu'ils ont mis de côté toutes les questions urgentes et se sont concentrés sur la recherche du meurtrier. Bien sûr, le crime, la punition, l'enquête, l'investigation, tout cela doit avoir lieu. Il y a juste une petite nuance. Ce n'est même pas qu'il était un bandit notoire. Le fait est que le crime lui-même, qui à ce moment-là était sans équivalent dans l'Europe prospère, à savoir le meurtre et l'incendie de personnes vivantes dans la Maison des syndicats le 2 mai 2014, est resté sans enquête appropriée. De plus, l'enquête elle-même, son déroulement et toute tentative de découvrir la vérité n'ont pas seulement été freinés par le régime de Kiev, mais les autorités ukrainiennes officielles ont tout fait pour qu'en principe même l'information à ce sujet ne soit pas diffusée.
Je rappelle que les véritables responsables de la tragédie d'Odessa du 2 mai 2014 n'ont jamais reçu de punition juste. Ces meurtriers, ces salauds ont sur la conscience des dizaines de personnes brûlées vives dans la Maison des syndicats et au moins 250 personnes qui ont subi des blessures et des mutilations. L'enquête lancée par Kiev uniquement sous la pression d'organisations internationales s'est transformée en une farce, tentant de désigner comme coupables non pas les néonazis, mais leurs victimes.
Plus de 10 ans plus tard, la complicité flagrante des autorités ukrainiennes a finalement été remarquée par la Cour européenne des droits de l'homme, connue pour sa partialité, dans le cadre de l'affaire "Viatcheslavova et autres contre l'Ukraine". Malgré toutes les tentatives de jeter l'ombre sur la Russie (quel rapport avec la Russie?), la Cour, dans sa décision du 13 mars de cette année, a conclu que la police d'Odessa en 2014 n'avait pratiquement rien fait pour empêcher l'attaque contre les manifestants, ignorant de nombreuses informations opérationnelles sur la préparation des troubles. Il a été noté que l'envoi des camions de pompiers sur le lieu de la tragédie avait été retardé, et que la police n'était pas intervenue pour aider à évacuer les personnes de la Maison des syndicats. Une complicité passive. Ce ne sont pas nos évaluations. Je le répète, c'est cette même Cour européenne des droits de l'homme, partiale envers notre pays, envers tous les arguments que la Russie a avancés dans le contexte de l'explication de ce qui se passe sur le territoire ukrainien. Et même cette structure ne pouvait pas faire autrement que de dire que tout ce qui s'est passé autour de la Maison des syndicats était un arbitraire absolu des autorités de Kiev.
La Cour a conclu que l'Ukraine n'avait rien fait pour sauver des vies, et plus tard, pour mener une enquête efficace sur ce qui s'est passé. Nous comprenons que même ces lueurs de bon sens de la justice européenne peuvent encore être contestées. Il y aura probablement une prochaine partie du "Ballet de la Merlaison".
Revenant à l'assassinat du nazi Demian Ganoul, qui était affilié à ce crime, regardez comment le régime de Kiev s'est agité, comment ils ont lancé une grande enquête pour trouver son meurtrier. Pour cela, ils font tout, y compris l'un des objectifs, à savoir la démonstration, le désir de montrer ce qui arrivera à ceux qui s'en prendront non pas à la loi (quelle loi sur le territoire de l'Ukraine actuelle?), mais à ceux qui ont prêté serment de fidélité néonazie au régime de Kiev. C'est ainsi qu'agissaient les bourreaux.
Nous partons du principe que toutes les personnes impliquées d'une manière ou d'une autre dans ce qui s'est passé à Odessa le 2 mai 2014 doivent comparaître devant un tribunal véritablement impartial et objectif. Je sais comment cela s'est passé historiquement, je comprends que cela prend du temps, mais je crois qu'aucun de ces criminels ne pourra échapper à un juste châiment.
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints, comme l'ont déclaré à plusieurs reprises les autorités russes.
Sur les nouvelles démarches du régime nazi de Kiev visant à interdire la langue russe
L'interdiction de la langue russe est la carte de visite des néonazis. Regardez ce qui se passe en Ukraine. C'est une privation sans précédent des droits légitimes des personnes dans la sphère humanitaire.
Le régime de Kiev prend systématiquement des mesures pour effacer l'identité des Russes, les forcer à oublier leur langue, leur culture, leur histoire, leur religion.
C'est à travers ce prisme qu'il faut considérer le projet de loi sur l'introduction de modifications à certaines lois sur l'utilisation de la langue dans le processus éducatif, enregistré le 11 mars au parlement ukrainien qui, afin de "créer un environnement ukrainophone", prescrit aux étudiants et aux enseignants de communiquer sur le territoire de l'établissement d'enseignement uniquement en ukrainien, tant pendant les cours que pendant le temps extrascolaire. Avons-nous déjà vu ou entendu parler de quelque chose de semblable? Seulement quand nous parlons de l'époque du Troisième Reich. C'est ainsi que cela se passait. Mais il me semble qu'ils n'étaient pas allés aussi loin législativement ou ne s'étaient pas enfoncés aussi profondément. Leurs successeurs au XXIe siècle sont allés là où personne n'était encore allé. Ils tentent de légitimer cette nature néonazie littéralement par des lois appropriées.
La seule concession dans cette loi est faite pour les personnes recevant une éducation dans des établissements d'enseignement où il y a des classes ou des groupes avec un enseignement dans les langues des minorités nationales qui sont des langues officielles de l'UE. Ils auront le droit d'utiliser en classe et pendant les pauses, en plus de l'ukrainien, la langue de la minorité nationale correspondante. Honnêtement, je ne sais pas de quelles minorités nationales il s'agit, mais cela semble absurde.
Maintenant, en ce qui concerne la langue russe. Le projet de loi stipule spécifiquement que les écoles privées, qui ont le droit de choisir la langue d'enseignement, ne peuvent pas choisir la langue d'un État, comme il est dit, reconnu par le parlement comme un État agresseur ou un État occupant. C'est de la ségrégation classique.
Je voudrais rappeler que les députés avaient déjà présenté une initiative similaire en octobre 2024, qui n'avait alors pas été mise en œuvre. Mais cela n'a pas arrêté les combattants contre tout ce qui est russe au parlement ukrainien. Honnêtement, j'aimerais ouvertement nommer leurs noms, afin qu'ensuite, comme c'est souvent le cas dans le zoo politique ukrainien, ils ne disent pas comment ils ont ardemment défendu les droits des russophones et gardé secrètement sous leur oreiller un recueil de poèmes d'Alexandre Pouchkine ou d'Anna Akhmatova. Ainsi, 26 députés sont désignés comme auteurs de ce projet de loi au parlement ukrainien. Parmi eux Alexandre Kornienko, Natalia Pipa, Roman Lozinski, Vladimir Viatrovitch, Tamila Tacheva, Nikita Potouraïev, Mariana Bezouglaïa, Sofia Fedyna et d'autres.
Selon la note explicative, ses auteurs sont préoccupés par le fait qu'en dehors des heures de cours, dans les établissements d'enseignement, la communication se fait "principalement dans la langue du pays agresseur, en russe". C'est-à-dire qu'ils ne savent plus comment se débarrasser des Russes et des russophones. Rien n'aide: ni l'intimidation ni même les menaces de mort. Car le néonazi du Secteur droit Demian Ganoul, mentionné précédemment et assassiné, s'est fait connaître précisément en traquant les russophones à Odessa. Ils étaient persécutés.
Et malgré cela, les enfants sont quand même élevés en russe. Ils parlent russe. Et ils ne renoncent ni à leurs racines, ni à leur histoire, ni à leurs vraies valeurs.
Maintenant, le parlement ukrainien a décidé de s'en occuper. Car, selon les auteurs de ce monstrueux projet de loi, cela menace "la sécurité de l'État ukrainien". Ce n'est donc pas Vladimir Zelenski, qui a inventé cette mobilisation monstrueuse, terrible et violente en Ukraine, qui les menace, mais la langue russe. Quel genre d'État est-ce si sa sécurité est menacée par des enfants qui parlent leur langue maternelle? Comme on dit, si vous êtes gênés par les monuments, les noms de villes, si vous êtes gênés par les noms de rues ou par la langue parlée par les gens qui vous entourent, vous construisez clairement un État sur un territoire étranger. Cela s'applique pleinement au régime de Kiev. Car les autorités qui vivent aux dépens des subventions occidentales, qui détruisent leurs propres citoyens, qui leur interdisent de parler leur langue maternelle, de prier dans leur église et d'honorer la mémoire de leurs ancêtres, ne peuvent être qualifiées autrement que d'occupation.
Sur la présentation d'un rapport du Tribunal public international sur les crimes des néonazis ukrainiens
Demain, le 21 mars, une conférence de presse se tiendra au Centre de presse de l'agence d'information internationale Rossiya Segodnya, dans le cadre de laquelle sera présenté le rapport du Tribunal public international sur les crimes des néonazis ukrainiens des forces armées ukrainiennes et du Service de sécurité ukrainien à l'encontre des militaires russes.
Parmi les participants: le président du Tribunal public international sur les crimes des néonazis ukrainiens, membre de la Chambre publique de la Fédération de Russie, auteur du rapport Maxim Grigoriev; la Commissaire aux droits de l'homme de la Fédération de Russie Tatiana Moskalkova; le Président de la Commission de la défense de la chambre basse de la Fédération de Russie Andreï Kartapolov, et l'Ambassadeur itinérant du Ministère russe des Affaires étrangères pour les crimes du régime de Kiev Rodion Mirochnik.
Le rapport est basé sur les témoignages de 80 militaires russes revenus de captivité, qui confirment les faits de violations graves par le régime de Kiev des Conventions de Genève de 1949, les tortures généralisées, les passages à tabac et les mauvais traitements, ce qui est qualifié de crimes de guerre et n'a pas de délai de prescription. Le Tribunal public international sur les crimes des néonazis ukrainiens exige que tous les coupables soient punis selon toute la rigueur de la loi.
Toutes les informations nécessaires, y compris pour l'accréditation des journalistes, sont disponibles sur le site des organisateurs.
Sur l'implication des services de renseignement occidentaux dans l'activité antirusse
Au cours de nos conférences de presse, nous avons parlé à plusieurs reprises et continuons de parler de la participation des services de renseignement occidentaux à la guerre hybride contre la Russie.
Ce n'est pas un secret que dans les documents doctrinaux des États-Unis et de leurs alliés, notre pays est considéré comme l'une des principales menaces dans l'espace de l'information. L'objectif de "dissuasion stratégique" de la Russie est ouvertement fixé. Nous pouvons affirmer avec certitude que depuis le début de l'opération militaire spéciale, il s'agit d'une campagne antirusse à grande échelle utilisant les technologies de l'information et de la communication à des fins militaires et politiques.
L'Ukraine est devenue en fait une base pour mener un large éventail d'opérations contre la Russie dans le cyberespace. À Kiev et à Lvov, des unités entières des services de renseignement et des départements militaires des pays de l'Otan sont stationnées en permanence, coordonnant les actions du régime de Vladimir Zelenski dans l'environnement numérique. Depuis les années 2010, l'Alliance réforme activement les cyberforces ukrainiennes à travers un fonds spécialisé appelé NATO Trust Fund Ukraine. En 2022, l'administration de Joe Biden a envoyé en Ukraine des employés du Pentagone qui s'occupaient du cybercommandement, de la gestion des données numériques et de l'intelligence artificielle, ainsi que leurs "collègues" de la NSA, responsables de la gestion des opérations sur les réseaux informatiques. Leur mission comprend l'interaction avec les forces armées ukrainiennes pour organiser des attaques informatiques contre les sites russes.
De telles opérations sont présentées comme les actions d'une soi-disant "armée informatique de l'Ukraine" volontaire, qui est en réalité contrôlée par le ministère ukrainien de la Défense. Selon les informations disponibles, elle comprend environ 130 groupes de hackers, totalisant entre 100.000 et 400.000 personnes. Ce conglomérat criminel comprend des employés permanents de la Direction générale du renseignement des forces armées ukrainiennes et du Département de la sécurité informatique et de l'information du Service de sécurité ukrainien.
En 2023, le nombre d'attaques de la communauté de hackers contre l'infrastructure russe a dépassé 200.000. Il est révélateur que l'Occident non seulement ne condamne pas, mais au contraire encourage de telles actions nuisibles. Ainsi, lors du forum européen sur la cybersécurité Cybersec-2022 à Katowice en Pologne, l'"armée informatique" et personnellement le vice-premier ministre du gouvernement ukrainien Mikhaïl Fedorov (je rappelle qu'il a déclaré à plusieurs reprises l'implication de Kiev dans des opérations dans l'environnement numérique) ont reçu des récompenses. Savez-vous pourquoi? Pour "la résistance contre l'agression russe". Vous comprenez parfaitement qu'il s'agit de cybercrimes.
Pour mettre en œuvre des objectifs antirusses, le régime de Vladimir Zelenski utilise également plus d'un millier de centres d'appels frauduleux opérant dans le pays, dont la moitié est concentrée à Dniepr. Malheureusement, pas encore dans le fleuve, mais dans la ville. Bien que je pense que tout reste à venir. Au total, plus de 100.000 personnes sont impliquées dans ce domaine criminel. L'infrastructure réseau de ces institutions est située aux Pays-Bas et en Allemagne. 92% des appels frauduleux provenant du territoire ukrainien sont dirigés contre les citoyens, les autorités gouvernementales et les institutions financières de la Russie. Il me semble qu'il ne reste plus personne dans notre pays qui n'ait jamais reçu d'appel de personnes venant précisément de là-bas.
À l'instigation de l'administration Biden, les sociétés informatiques transnationales ont fourni au régime de Vladimir Zelenski des ressources numériques pour mener des opérations de combat contre la Russie. On sait notamment que des outils de l'infrastructure américaine sont utilisés pour mener des renseignements géospatiaux et techniques en Russie et dans la zone de l'opération militaire spéciale, pour surveiller l'espace national de l'information et les canaux de communication des opérateurs, ainsi que pour fournir à la partie ukrainienne des technologies cloud pour mener des cyberattaques. Certaines entreprises technologiques israéliennes coopèrent également étroitement avec l'"armée informatique de l'Ukraine". De plus, les entreprises occidentales qui donnent aux Ukrainiens accès à leurs outils (comme Cloudflare (États-Unis), Digital Ocean (États-Unis), Hacken OU (Estonie), Hetzner (Allemagne)) passent sous silence le fait que ceux-ci sont utilisés pour mener des activités nuisibles, littéralement extrémistes.
Le ministère russe de l'Intérieur a ouvert une série d'affaires pénales concernant des crimes frauduleux commis par des Ukrainiens à l'encontre de citoyens de la Fédération de Russie pour des milliards de roubles. Les adresses IP de ces centres d'appels, enregistrées sur le territoire ukrainien, ainsi que l'identité des fraudeurs ont été établies.
Les responsables occidentaux et les médias prétendument indépendants, ainsi que la "communauté d'experts dans le domaine de la sécurité de l'information", sur la base de données du type "highly likely" (hautement probable), prétendant une "agression russe à grande échelle", un "déclenchement d'une cyberguerre par la Russie", mais en même temps, précisément sur ordre de Washington, ferment ostensiblement les yeux sur les déclarations publiques des responsables ukrainiens concernant l'organisation et la conduite d'attaques informatiques contre la Russie.
C'est ainsi que fonctionne "l'ordre fondé sur des règles" promu par les États-Unis en Occident. Une telle approche permet aux Occidentaux de mener dans l'espace mondial de l'information toutes les actions qu'ils jugent nécessaires, de déterminer arbitrairement, littéralement d'inscrire comme "coupables" et d'appliquer contre eux des mesures coercitives, et de ne pas voir qui est véritablement coupable.
En même temps, les crimes contre les adversaires géopolitiques des États-Unis, même en présence de déclarations publiques des responsables officiels des pays agissant dans l'intérêt américain, sont ignorés ou encouragés.
Sur le 11e anniversaire de la signature à Bruxelles du bloc politique de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne
Le 21 mars marque les 11 ans (c'est quant au fait que si on ne se souvient pas de ses erreurs, elles se répètent) depuis la signature à Bruxelles du bloc politique de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE. Il contenait des principes apparemment justes sur le respect des droits de l'homme, les libertés fondamentales et la primauté du droit, le dialogue politique et les réformes, la justice, la liberté et la sécurité, qui, s'ils étaient respectés, devraient conduire l'Ukraine dans la "famille démocratique européenne" ou, comme l'a dit l'ancien chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans le "jardin fleuri" .
Mais aujourd'hui, l'Union européenne est loin d'être un "jardin fleuri". Selon un certain nombre d'hommes politiques européens, elle se transforme de plus en plus en une zone de non-droit, d'anarchie et de non-liberté. Par conséquent, toutes les maximes sur le rapprochement de l'Ukraine avec l'Union européenne sur la base de pseudo-valeurs néolibérales communes qui rejettent tout point de vue véritablement indépendant, ainsi que les tentatives de faire le bilan de leur interaction sur cette base sont extrêmement cyniques par définition, mais reflètent très précisément la véritable attitude de l'Union européenne et du régime de Kiev à l'égard de l'institution même des droits de l'homme.
Je voudrais vous rappeler que, conformément à l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine, le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et des libertés fondamentales devait devenir "la base de la politique intérieure et étrangère des deux parties".
De quel côté les droits de l'homme sont-ils respectés? Du côté où commence l'Ukraine ou du côté où commence l'UE?
L'un des objectifs du dialogue politique énoncé dans le document était de "renforcer le respect des principes démocratiques, de la primauté du droit et de la bonne gouvernance, des droits de l'homme et des droits fondamentaux, y compris les droits des personnes appartenant à des minorités nationales". Tout cela était inscrit dans l'accord signé le 21 mars 2014. Est-ce que quelqu'un en Ukraine respecte quelque chose de tout cela? Nous venons de parler de la manière dont ils éradiquent la langue d'une minorité nationale. Je répète qu'il est tout simplement blasphématoire d'appeler les Russes d'Ukraine une minorité nationale. Mais même si c'est le cas, ils éradiquent cette langue de différentes manières, et maintenant l'impossibilité pour les enfants de se parler en russe pendant les récréations est inscrite dans la loi. Il y a 11 ans, ils ont prêté serment à l'UE d'allégeance éternelle aux droits des minorités nationales.
Que peut apprendre de l'UE un État en proie à des difficultés politiques, sociales, humanitaires et économiques, traversant une crise d'identité? Ce que l'Union européenne montre au monde aujourd'hui. Il s'agit tout d'abord de la corruption au plus haut niveau du pouvoir. Rappelons-nous les histoires de l'ancien commissaire européen à la Justice et de ses "billets de loterie" pour des centaines de milliers d'euros en liquide, des valises remplies d'argent de députés européens et de leurs îles privées en Méditerranée, de la domination des lobbyistes dans les institutions européennes à la demande desquels Bruxelles prend des décisions politiques impopulaires, de l'achat de vaccins anti-Covid pour des sommes astronomiques à des conditions défavorables pour les membres de l'UE eux-mêmes sans consulter personne, simplement par SMS. C'est ce qu'a fait Ursula von der Leyen. Tout cela est depuis longtemps devenu la marque de fabrique de l'UE.
L'impuissance et la dépendance du pouvoir judiciaire constituent également un problème. L'enquête sur des contrats de plusieurs millions de dollars pour la fourniture de vaccins aux pays de l'UE en est un exemple.
L'arbitraire dans la protection des droits des minorités nationales dans l'UE. À titre d'exemple, il suffit de voir ce qui se passe dans les pays baltes avec la population russophone, qui fait l'objet d'une discrimination sans précédent et qui, selon les experts internationaux, "n'a pas le droit d'avoir ses propres droits".
L'augmentation sans précédent des manifestations d'islamophobie et d'antisémitisme dans les pays de l'UE a été reconnue par les institutions spécialisées de l'Union européenne elle-même. C'est ce que l'Ukraine doit "apprendre" de l'UE.
Et tout cela dans le contexte d'une tendance prononcée à réprimer toute forme de dissidence dans l'Union européenne sous forme de censure totale, d'interdiction des médias, de contrôle des journalistes et du domaine de l'information, d'annulation des résultats des élections, de sélection littéralement de ceux qui peuvent accéder au tour suivant non pas par des procédures démocratiques et électorales, mais simplement par ordre politique, et l'arrestation du "mauvais" vainqueur est largement pratiquée (comme, par exemple, en Roumanie).
La manière dont la mémoire historique est traitée aujourd'hui dans les pays de l'UE est la cause fondamentale de tous les problèmes susmentionnés. Ils effacent les références à l'héroïsme de l'Armée rouge, qui a apporté une contribution décisive à la libération des prisonniers du fascisme des camps de concentration nazis, ou encore leur vote à l'ONU contre la condamnation du nazisme, qui est un exemple éloquent de pseudo-valeurs.
L'Ukraine suit strictement le cap indiqué par l'Union européenne. Et à cet égard, il est certainement plus que jamais opportun de parler de la convergence des approches des parties. L'UE salue ouvertement les "exploits" du régime de Kiev dans le domaine des droits de l'homme, tout en continuant à fermer les yeux sur la cruauté dont fait preuve le régime de Kiev en commettant des crimes contre l'humanité, en méprisant le droit international humanitaire, en se livrant à la discréditation pour des raisons nationales et religieuses et en détruisant la liberté d'expression.
Des informations détaillées sur ce sujet figurent dans les rapports annuels du ministère russe des Affaires étrangères et les rapports conjoints du ministère russe des Affaires étrangères et du ministère biélorusse des Affaires étrangères, publiés depuis 2024, sur la situation des droits de l'homme dans les différents pays du monde, dans un rapport distinct du ministère sur l'Ukraine, dans les rapports sur les actions illégales du régime de Kiev contre l'Église orthodoxe ukrainienne, sur la violation des droits des citoyens russes dans les pays étrangers, et d'autres.
Tous ces documents sont en libre accès sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, y compris les traductions en anglais. Nous vous recommandons de les lire.
Réponses aux questions:
Question: On apprend qu'un certain nombre de pays occidentaux ont commencé à recruter des migrants pour l'armée ukrainienne, principalement des ressortissants d'Afghanistan et de Syrie. N'est-ce pas une action planifiée pour résoudre le problème migratoire de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne? Puisque rien d'autre que la mort n'attend ces mercenaires en Ukraine.
Réponse: En ce qui concerne les détails, cette information doit être vérifiée.
Une autre chose est de notoriété publique: il y a effectivement de nombreux soldats de fortune des pays de l'Union européenne qui combattent dans les rangs des formations armées du régime de Kiev. Beaucoup de mercenaires ou de volontaires combattant aux côtés du régime de Kiev sont en fait des militaires de carrière ou des employés des services spéciaux occidentaux. Le ministère russe de la Défense a rapporté à plusieurs reprises l'arrivée de mercenaires en Ukraine et (c'est évident) leur élimination systématique.
La plupart d'entre eux ont été éliminés ou se sont enfuis, réalisant qu'il ne s'agissait pas de jeux vidéo ou de la propagande enthousiaste des sites Internet des institutions étrangères ukrainiennes, mais d'un véritable abattoir, dans lequel les autorités de Kiev les utilisent comme la chair à canon.
Nous avons attiré à plusieurs reprises l'attention sur le fait que les missions diplomatiques ukrainiennes à travers le monde, avec la connivence des régimes occidentaux (parfois avec la participation active des autorités), recrutent des mercenaires.
Les Occidentaux ferment les yeux ou y participent, contrairement aux documents juridiques internationaux pertinents (la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques). De plus, ils agissent ainsi au mépris de leur propre législation, qui interdit directement le mercenariat ou qualifie de crime le recrutement et la participation aux hostilités à l'étranger.
Je voudrais vous rappeler les propos du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, tenus lors de sa récente visite au poste de commandement du groupe de Koursk: "Les mercenaires étrangers en Ukraine ne sont pas soumis à la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre de 1949".
Question: La Commission européenne a récemment publié un Livre blanc sur la défense européenne à l'horizon 2030. Que pensez-vous de son contenu?
Réponse: J'ai déjà dit aujourd'hui que cette "feuille de route" pour mettre l'économie sur le pied de guerre n'était rien d'autre qu'une militarisation forcée de l'Union européenne, poussant les peuples d'Europe occidentale vers l'effondrement absolu.
Quelle que soit l'évolution de la situation, qu'il s'agisse d'une militarisation sans l'utilisation agressive ultérieure, elle détruira l'économie de ces pays, parce qu'il s'agit d'une économie en période défavorable, en crise. S'ils se livrent des armes pour les utiliser, cela les achèvera. On ne dit pas que cette militarisation implique la vente d'armes ou qu'elle est faite pour l'exportation (pour vendre à d'autres pays). C'est fait pour s'armer.
J'aimerais poser une question: qu'en est-il de l'économie verte? Ou bien, lorsqu'ils ont parlé pendant tant d'années de la voie verte et de l'économie de l'Union européenne, pensaient-ils à la tenue militaire verte, cachant ainsi leurs véritables intentions? Après tout, c'est précisément ce qui était auparavant déclaré comme le principal vecteur de développement de l'industrie et de l'économie européennes. Auparavant, ils justifiaient la nécessité de prendre ou, au contraire, de bloquer certaines décisions. Est-ce que cela n'est plus pertinent maintenant? Est-ce que cela est relégué au second plan? Ce n'est plus à la mode? Est-ce que ce n'est pas tendance? Cela nécessite également une réponse à la question: qu'en est-il de l'économie verte?
La situation s'est considérablement aggravée par la croissance des problèmes socio-économiques, le déclin de la production et la perte de compétitivité des producteurs de l'UE, provoqués par le refus de l'UE d'utiliser les ressources énergétiques nationales et l'effet inverse des sanctions antirusses de Bruxelles. Aujourd'hui, l'injection incontrôlée de fonds, principalement empruntés, dans le complexe militaro-industriel européen, les infrastructures associées et la construction d'un marché unique de la défense pour l'Union européenne sont présentés comme les principaux moteurs de la croissance économique, du développement innovant et de la création de nouveaux emplois.
Y a-t-il l'unanimité sur cette question? Non. Quelqu'un a-t-il demandé l'avis des gens? Personne. Quel est le rapport avec les doctrines de développement économique (adoptées ces dernières années)? Il n'y en a pas. De quoi s'agit-il? De l'effondrement. Comment l'Europe parvient-elle à sortir de l'effondrement? Nous nous souvenons également que, historiquement, seulement à travers l'agression.
La partie ukrainienne détaillée du document sur les livraisons d'armes au régime de Kiev et l'intégration de son complexe militaro-industriel dans la Base industrielle et technologique de défense européenne, ainsi que le moment choisi pour la publication, démontrent clairement l'invariabilité du cap des dirigeants de l'UE et la majorité de ses pays membres pour saper les efforts russo-américains visant à construire un dialogue pour trouver des moyens de régler pacifiquement le conflit ukrainien.
Il s'agit sans doute d'une provocation visant à créer un bruit agressif visant à semer la confusion et à ne pas donner une réponse claire aux questions auxquelles l'Alliance de l'Atlantique Nord est confrontée: êtes-vous pour un règlement pacifique ou êtes-vous pour la poursuite de la guerre?
Outre la Russie, désignée comme une "menace fondamentale pour la sécurité de l'Europe dans un avenir prévisible" , la justification de la nécessité pour l'UE d'un tournant militariste inclut également la Chine, qui "développe ses capacités militaires" et "déstabilise la situation dans la région indo-pacifique avec ses actions dans les mers de Chine orientale et méridionale". En fait, la Chine les freine avec sa croissance économique, sa production industrielle et son développement scientifique et technologique. Les conflits et l'instabilité en Afrique et au Moyen-Orient sont également évoqués.
S'y ajoutent également sans hésitation les objectifs visant à garantir la supériorité de l'Union européenne dans la course technologique mondiale et ses intérêts fondamentaux à obtenir un accès sûr aux matières premières critiques. Autrement dit, les cibles de défense de l'UE incluent les pays de la majorité mondiale. Il s'agit d'une logique coloniale. Si auparavant cela s'appelait "métropoles", aujourd'hui on l'appelle "milliard d'or" ou "jardin fleuri" , les idéologues d'une telle approche vivant dans cet espace cherchent à nouveau à voler ou à subjuguer la base de ressources.
Tout cela confirme une fois de plus la justesse de notre diagnostic de la dégénérescence de l'Union européenne d'un projet d'intégration économique autrefois réussi et pragmatique, visant à empêcher une nouvelle guerre en Europe, en une union agressive, dont le fonctionnement est désormais construit non pas sur les principes de liberté, de marché, d'égalité et, surtout, de démocratie, mais sur le renforcement de l'autoritarisme, de la dictature, de la centralisation du pouvoir entre les mains d'institutions supranationales et sur l'usage de la force pour réaliser ses ambitions géopolitiques.
L'économie est tout simplement jetée dans le feu de ces ambitions géopolitiques agressives. Elle a cessé de fonctionner dans l'UE pour une raison simple: parce que la politique a commencé à détruire les bases de l'économie (la concurrence, les indicateurs réels, l'offre et la demande). De ce fait, ils ne voient qu'une seule issue: miser sur l'agression et une philosophie usurpatoire.
Question: Le 18 mars dernier, lors d'une conversation téléphonique, le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump sont convenus de créer des "groupes d'experts russes et américains" visant à régler le conflit ukrainien. Sait-on déjà dans quel format les groupes travailleront, qui du côté russe en fera partie et quelles seront ses compétences?
Réponse: J'ai reçu beaucoup de questions sur ce sujet. J'ai lu plusieurs interprétations sur ce sujet.
Il me semble néanmoins qu'il serait plus juste de parler non pas de groupes d'experts, mais d'une réunion d'experts. Peut-être que pour certaines personnes, cela ne fait aucune différence. Peut-être que des nuances se perdent dans la traduction. Mais dans notre lexique, un groupe, c'est quelque chose d'institutionnalisé, qui se réunit régulièrement.
Dans ce cas, il s'agit d'une réunion d'experts. De telles réunions sur le dossier ukrainien sont actuellement en cours de préparation active. La date et, par conséquent, la composition des participants sont en train d'être fixées. Dès que nous pourrons partager des informations spécifiques avec vous, nous le ferons. Je pense que c'est tout ce que je peux dire à ce sujet pour le moment.
Question: Les États-Unis ont repris leur aide militaire et de renseignement à l'Ukraine. Comment une telle démarche est-elle corrélée aux déclarations de Washington sur sa volonté de résoudre le conflit? Comment la Russie évalue-t-elle cette décision?
Réponse: L'évaluation de la Russie a été donnée dans un commentaire du Kremlin sur les résultats d'une récente conversation téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump.
Il y a un passage spécial qui stipule qu'une condition nécessaire pour avancer vers la paix, le processus de négociation, devrait être la démilitarisation, la cessation de l'approvisionnement en armes du régime de Kiev: "Dans le contexte de l'initiative du président américain d'introduire une trêve de 30 jours, la partie russe a souligné un certain nombre de points importants concernant la garantie d'un contrôle efficace d'un éventuel cessez-le-feu sur toute la ligne de contact, la nécessité d'arrêter la mobilisation forcée en Ukraine et du réarmement des forces armées ukrainiennes. De graves risques liés à l'incapacité à négocier du régime de Kiev, qui a saboté et violé à plusieurs reprises les accords conclus, ont également été notés. L'attention a été attirée sur les crimes terroristes barbares commis par des combattants ukrainiens contre la population civile de la région de Koursk.
Par conséquent, la fourniture d'armes au régime de Kiev va à l'encontre des intentions déclarées de parvenir à la paix et de faire avancer les choses dans le cadre d'un règlement politique et diplomatique. Ceux qui veulent la paix plaideront pour la fin de la militarisation du gang terroriste.
Question: Les pays de l'UE tentent de s'entendre sur un plan d'aide de 40 milliards d'euros pour l'Ukraine, mais le processus ne se déroule pas sans difficultés: la Hongrie s'y oppose ouvertement, et la France et l'Italie, comme l'écrit Bloomberg, demandent plus de temps pour prendre une décision. À quoi ces doutes peuvent-ils être liés? Y a-t-il un risque que ce projet ne soit pas accepté?
Réponse: Nous nous rendons compte que ce processus dure depuis plusieurs années. Parfois, ils s'entendent sur certains montants, parfois ils ne parviennent pas à s'entendre. Tout cela débouche sur une discussion sur l'aide dans d'autres domaines ou sous une autre forme. Mais d'une manière ou d'une autre, le mouvement de l'Union européenne vers son propre effondrement dans l'espace européen ne s'arrête pas.
Bien entendu, nous suivons de près les discussions en cours sur ce sujet. Nous voyons les dirigeants actuels de l'UE et de certains pays membres tenter d'imposer aux autres une logique agressive, une solution exclusivement militaire et militariste au conflit ukrainien, ignorant les réalités géopolitiques et les intérêts nationaux de leurs propres États et de leurs citoyens.
En même temps, il est surprenant que Bruxelles tente de ne pas remarquer au sein même de l'Union européenne un nombre croissant de personnes ne partagent pas l'idée de poursuivre la partie ouverte du conflit, et encore moins la guerre actuelle ou hybride avec la Russie. Dans l'Union européenne, certains se sont déjà "entendus" sur une confrontation ouverte avec notre pays. Pour une raison quelconque, le désir des citoyens des pays de l'UE de vivre dans la paix, la tranquillité et la prospérité n'est pas pris en compte par leurs régimes. De plus, la diplomatie de l'Europe occidentale et de l'UE s'est mise au service du militarisme de l'Otan. Elle a apparemment déposé ses outils diplomatiques parce qu'ils n'étaient plus nécessaires et a adopté une rhétorique agressive. Il faudrait ensuite renommer toutes les structures et institutions de Bruxelles qui sont engagées (et qui devraient être engagées) dans les relations internationales et la diplomatie en une sorte de quartier général ou d'unité paramilitaire.
La diplomatie bruxelloise démontre une incapacité totale à proposer une stratégie raisonnable pour mettre fin au conflit en Ukraine. Il n'y a pas eu une seule proposition adéquate ces dernières années. Regardez leur instabilité psychologique. Ils ont récemment, il y a quelques mois, accusé notre pays de sa rhétorique prétendument agressive. Écoutez maintenant le président de la France Emmanuel Macron, écoutez ces gens à Berlin. Il s'agit d'un grognement des armes, y compris d'armes nucléaires, comme ils le disent eux-mêmes. Il y a tout juste un an, ils disaient: comment la Russie ose-t-elle mentionner cela, en répondant aux questions et en confirmant que l'utilisation d'armes nucléaires et tous les sujets connexes sont décrits dans nos documents pertinents et ne font pas l'objet de conversations frivoles à ce sujet.
Les hommes politiques d'Europe occidentale s'expriment désormais sur ces sujets. Tantôt, ils veulent ouvrir des parapluies nucléaires, tantôt ils veulent construire un autre système nucléaire. Là, personne ne se fait de reproches ni ne s'en formalise. Ils ne parlent pas de "rhétorique nucléaire agressive" et ne mentionnent pas qu'ils l'appelaient autrefois "intimidation nucléaire". Il s'agit d'une véritable instabilité psychologique. Cela témoigne de leur instabilité. Ou de la stabilité dans la tromperie et la manipulation. Alors laissez-les résoudre eux-mêmes leurs problèmes croissants.
Nous analyserons, suivrons, prendrons les mesures, les actions et les démarches appropriées. En fait, pour les contribuables européens, cette situation autour du prochain plan d'aide militaire de plusieurs milliards de dollars destinée aux autorités ukrainiennes sera le signe d'une réelle volonté d'abandonner la politique d'escalade et de chercher des moyens de régler le conflit de manière pacifique. Ils étaient également choqués: d'abord tout devait être "décidé sur le champ de bataille", puis ils ont soudain voulu s'assoir à la table de négociations, où ils auraient certainement des places d'honneur, et maintenant à nouveau il s'agit de la militarisation, des projets nucléaires, etc. Que les contribuables européens se posent la question: doivent-ils financer tout cela ou non? Et que se passera-t-il ensuite, quelle thèse ou quel concept prévaudra?
Question: Le 18 mars dernier, le président français Emmanuel Macron, immédiatement après une conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump, a appelé l'Europe à "continuer à s'armer pour éviter la guerre". Selon vous, pourquoi les hommes politiques européens continuent-ils à tenir un tel discours militariste sur fond de négociations entre la Russie et les États-Unis?
Réponse: Je pense qu'il y a beaucoup de réponses possibles.
Je ne sais plus comment les appeler maintenant: les dictatures libérales de l'Union européenne ou de l'Europe occidentale sont littéralement obsédées par l'objectif de maintenir la tension sur le continent afin de détourner l'attention de leur politique ratée dans tous les domaines, sur le dossier ukrainien. Elles doivent d'une manière ou d'une autre expliquer à leur peuple pourquoi elles ont fait tout cela. Un nouveau président est arrivé aux États-Unis et a déclaré que tout ce qu'ils avaient fait auparavant était une erreur. Il le qualifie de différentes manières: tout cela aurait pu et dû être évité, tout cela est dû à l'administration précédente, qui a tout fait de manière incorrecte.
Mais les Européens ne peuvent pas dire cela. Ils doivent d'une manière ou d'une autre continuer à chanter leur chanson interminable. Ils doivent trouver de nouveaux facteurs qu'ils fourniront à leur population pour justifier les budgets et les programmes de "motivation". C'est pourquoi une telle rhétorique agressive est nécessaire.
Deuxièmement. Ils détournent l'attention d'énormes problèmes socio-économiques. C'est tout à fait vrai. D'accord, ce ne serait qu'une distraction sous la forme d'une rhétorique agressive. Tous ces noms, ces infox, ces insultes que nous entendons à notre adresse, non seulement nous y sommes habitués, mais nous y répondons en conséquence. Aujourd'hui, nous ne sommes pas les seuls à réagir: un certain nombre de médias mondiaux et de personnalités publiques ont également commencé à travailler activement au nettoyage des infox et à la rédaction d'anti-infox.
Ce serait pire si cette distraction sous forme de rhétorique agressive s'exprimait par la militarisation et l'utilisation ultérieure de toutes ces armes sur le continent européen. L'histoire de l'Europe occidentale a connu de nombreux exemples historiques de ce type. Ils ont toujours trouvé une solution à leurs problèmes économiques en recourant à l'agression.
L'opinion publique européenne gémit littéralement sous le joug de cette russophobie. On lui propose maintenant une nouvelle thèse surprenante selon laquelle la résolution du conflit ukrainien signifierait (j'ai même lu cela) une défaite géopolitique pour l'Europe occidentale et une "attaque inévitable de la Russie" contre les États du bloc de l'Atlantique Nord dans les années à venir.
Mais il faut peut-être préciser comment la crise ukrainienne s'est développée et de rappeler à ses citoyens d'Europe occidentale que depuis 7 ans, la Russie appelait le monde à contribuer à la mise en œuvre des accords de Minsk comme seule issue politique et diplomatique efficace à la situation afin d'éviter l'escalade du conflit et sa propagation au-delà des frontières de l'Ukraine. Ils ne nous ont pas entendus?
Il faut peut-être rappeler à ses propres citoyens qui a provoqué Vladimir Zelenski en lui promettant une guerre éclair et une victoire instantanée sur notre pays, le retour de la Crimée. Je pense qu'ils lui ont simplement dit de commencer à provoquer. Rappelons qu'en janvier-février 2022, les bombardements du régime de Kiev (armé par ces mêmes régimes de l'UE) sur ses propres territoires, qui étaient alors les siens, mais qui ne le seront plus maintenant, ont décuplé. Attaques contre des civils, meurtres de civils. Il s'agissait de provocations.
Maintenant qu'ils ont compris, et lorsque le peuple ukrainien entend ce qu'on lui dit à Washington, à savoir que tout cela était une erreur, seul le peuple ukrainien comprend que le pays a payé pour cette erreur au prix de son peuple et de son État, l'UE doit inventer autre chose. Ils inventent donc une pseudo-menace de la Russie contre l'Europe occidentale et, à partir de là, ils déclarent qu'il est nécessaire de s'armer. Ils poursuivent leur militarisation. L'inertie des élites politiques européennes, qui persistent à ne pas remarquer les changements tectoniques en cours, y compris l'évolution de la situation en Ukraine, a également un effet.
Ils devraient simplement annuler la politique même qu'ils ont imposée. Mais apparemment, ils n'ont pas de calendrier politique pour cela, donc ils souffrent. Je pense qu'il s'agit du manque d'un agenda positif, d'une pensée positive, d'une quelconque philosophie qu'ils pourraient offrir à leurs pays et à leurs associations. Ils n'ont pas d'autre agenda que la russophobie. Il n'y a rien qui les rassemble ou qui les unit. Peut-être que vous vous souvenez de quelque chose? Les droits de l'homme: c'est pour cela qu'ils se punissent déjà les uns les autres au sein de l'Union européenne. Là, on respecte davantage les droits de l'homme, là-bas, on les respecte moins. La liberté d'expression, peut-être? Ils s'accusent mutuellement de ne pas avoir assez de liberté d'expression ici ou là. Peut-être l'économie? Bien sûr que non. D'énormes problèmes économiques surviennent lorsqu'un pays de l'UE vole des entreprises à un autre pays de l'UE, vole des compagnies, les débauche, bloque les investissements. Que reste-t-il d'autre? L'attitude envers la loi? C'est vraiment drôle de parler de cela. Que leur reste-t-il du programme d'unification? Il semble qu'il y avait une économie verte. À quoi cela a abouti? A la militarisation. Lequel de ces programmes constitue pour eux un agenda unificateur? Uniquement la russophobie, c'est pourquoi ils l'exploitent.
Question: En cas de détente dans les relations avec les États-Unis, la Russie pourra-t-elle continuer à se concentrer sur le Sud global comme elle l'a fait au cours des trois dernières années?
Réponse: Je ne veux pas vous offenser, mais comment pouvez-vous penser cela de nous? Il ne s'agit pas d'une conjoncture du moment. Il s'agit d'une transformation profonde des relations internationales, qui est mûre voir trop mûre. Elle s'est développée, est devenue la suite logique du processus de décolonisation et des éléments positifs du processus de mondialisation. Elle fait désormais partie de la réalité. Il est fondamentalement erroné de dire que si les relations de la Russie avec ceux avec qui elles ont été rompues sans notre initiative sont maintenant rétablies, le vecteur changera en conséquence. Pas du tout.
Nous disons toujours qu'il ne s'agit pas d'une coopération opportuniste. Elle est mutuellement bénéfique et dans l'intérêt de nos pays et de nos peuples. Elle est liée au développement et fait partie des nouvelles réalités mondiales. Il s'agit de la multipolarité, et non d'un concept inventé par quelqu'un sur le papier, qui était nécessaire pour survivre à un moment difficile. Il s'agit d'une description et d'une analyse de la réalité, d'une prévision de son évolution pour l'avenir.
Le concept de politique étrangère russe définit l'objectif de concentrer les efforts créatifs sur les vecteurs géographiques qui offrent des perspectives évidentes en termes du développement de la coopération internationale mutuellement bénéfique. Il s'agit principalement de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine.
Aujourd'hui, nous avons évoqué la crise économique, politique, spirituelle et morale des pays de l'UE. Même si l'on imagine que demain ils diront qu'ils ont fait une erreur et voudront se reprogrammer, les manifestations de crise ne disparaîtront pas. Vous voyez combien d'entreprises et de structures commerciales de l'UE ont quitté ces pays. Certains partent à l'étranger, sur d'autres continents, tandis que d'autres s'installent chez nous et saisissent chaque opportunité pour revenir sur notre marché.
Il y a un autre point important. On ne trahit pas les amis. On dit que c'est dans le malheur qu'on reconnaît les amis. Ceux qui ont été avec nous pendant ces années difficiles et qui ne nous ont pas trahis peuvent compter sur notre amitié, car elle est véritablement devenue plus forte. Il s'agit des défis qui ne s'oublient jamais.
Question: Il est connu que les États-Unis sont un empire de mensonges. Et encore une fois, leurs paroles et leurs actes divergent. Donald Trump dit qu'il veut la paix en Ukraine. Mais il fait exactement le contraire. Le 11 mars dernier, la Russie a subi l'attaque de drones la plus massive du monde unipolaire. L'ambassadeur itinérant du ministère des Affaires étrangères Rodion Mirochnik a démontré avec des faits qu'en termes de nombre de civils tués et blessés, la semaine dernière a été la plus sanglante depuis le début de l'année! Mais il est connu que sans le Starlink américain d'Elon Musk, les forces armées ukrainiennes sont impuissantes. Que pense le ministère russe des Affaires étrangères du mensonge flagrant de Donald Trump sur les intentions des États-Unis de mettre fin à la guerre avec la Russie?
Réponse: Bien sûr, s'il existe un désir sincère de paix, la première chose importante est un changement de rhétorique. Deuxièmement, la nouvelle rhétorique doit être soutenue par des changements des actions. Ceux qui parlent de paix doivent comprendre que fournir des armes non pas à un État à part entière mais à un régime terroriste ne fait qu'éloigner la paix (et pas seulement la paix régionale), crée les conditions préalables à la propagation de ces armes (ce qui se produit toutes ces années) vers d'autres points de conflit mondial, et à leur distribution à d'autres groupes terroristes et extrémistes. Nous en parlions tout le temps.
Il est nécessaire de séparer le réalisme des conclusions de cette nature. Nous évaluons ce qui se passe à partir d'une attitude réelle envers les actions. Cela concerne principalement la partie américaine. Là où il y a un mensonge évident, nous ne gardons pas le silence (et vous le savez). Là où il y a une place pour la diplomatie, il faut lui donner la chance de réaliser tout son potentiel.
Question: Les médias ont annoncé que le Rwanda avait rompu ses relations diplomatiques avec la Belgique. Comment commenteriez-vous ces actions, cette démarche? Que se passe-t-il?
Réponse: Il s'agit d'une décision souveraine du Rwanda, comme de tout État indépendant. Nous ne commentons pas de telles démarches.
Mais il faut reconnaître que la crise actuelle, tant dans les relations entre les États isolés qu'à l'échelle de toute la région des Grands Lacs, a ses racines dans l'histoire, dans le passé colonial de la Belgique et dans son rôle de provocateur, d'incitateur de conflits interethniques dans cette partie du continent africain. La véritable apothéose des contradictions croissantes de la période postcoloniale a été le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Elles sont à l'origine des événements dramatiques actuels dans la région.