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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Sébastopol, 4 mai 2017

909-04-05-2017

Sur les activités de célébration de la Journée de la Victoire à Sébastopol

 

A l'approche de la Journée de la Victoire, le déroulement de notre conférence de presse d'aujourd'hui dans la ville-héros Sébastopol est plus que symbolique. Le 9 mai, ses habitants célébreront le 72e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 et le 73e anniversaire de la libération de la ville des occupants nazis allemands.

Ces jours-ci, des festivités seront organisées à Sébastopol - des rassemblements, des concerts, le festival international Hauteur Gornaïa et le festival historique et patriotique Bannières de la Victoire, la reconstitution historique militaire Bataille du mont Sapoun du 7 mai 1944 - ainsi que des activités sportives.

Je ne le dis pas à vous, habitants de Sébastopol, mais au monde entier pour qu'il sache comment Sébastopol connaît et préserve l'histoire et la mémoire.

Le gros des festivités se déroulera le 9 mai avec notamment un dépôt de fleurs et de gerbes au Mur de commémoration en hommage à la défense historique de Sébastopol en 1941-1942, le défilé militaire, le défilé des Vainqueurs, la marche du "Régiment immortel", le concert festif dans le centre-ville sur la place Nakhimov et un feu d'artifice.

 

A l'occasion de l'anniversaire de la libération de la Crimée

 

Nous voudrions que ce territoire soit mieux connu ailleurs dans le monde. Je voudrais rappeler que chaque anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique est une occasion de rappeler l'héroïsme des guerriers qui ont défendu Sébastopol et la Crimée au début de la guerre et qui ont libéré la péninsule pendant l'offensive de Crimée en 1944.

La péninsule, sous l'occupation allemande, a partagé avec d'autres territoires de l'Union soviétique le fardeau et les épreuves du régime d'occupation. Plus le sentiment de libération du territoire par l'armée rouge a été ressenti par les Criméens, plus chère est devenue la liberté, conquise et véritable.

De nombreux descendants de Criméens se souviennent des opérations très difficiles au début de la guerre - la bataille de Perekop et les combats d'Ichoun, les moments difficiles du débarquement de Kertch - mais ils se souviennent également du printemps 1944 quand la péninsule, que la Wehrmacht et le IIIe Reich avaient littéralement épuisée, a été libérée définitivement et pour toujours. Les Criméens se souviennent de la joie de la rencontre avec les guerriers libérateurs.

La Crimée, stratégiquement importante, et sa libération, ont redonné un nouvel espoir au peuple vainqueur soviétique à cette époque difficile. Encore un an de combats et de pertes restait jusqu'à la fin de la guerre mais au printemps 1944, après l'expulsion définitive des occupants du territoire soviétique de la Crimée, il était devenu évident que la Victoire dans cette guerre appartenait de droit et à juste titre au peuple soviétique.

C'est le maréchal de l'Union soviétique Alexandre Vassilevski qui s'est le mieux exprimé sur l'importance de la libération de la Crimée et de Sébastopol des occupants fascistes. Je voudrais rappeler un passage de son livre L'Affaire d'une vie: "L'offensive de Crimée des forces soviétiques s'est terminée le 12 mai 1944 par une défaite écrasante de la 17e armée allemande de 200 000 hommes. Nous avons eu besoin de 35 jours pour percer les puissantes défenses de l'ennemi en Crimée; dont 3 jours pour écraser une défense bien plus développée que chez nous en 1942 sous Sébastopol et pour libérer la base principale de la flotte de la mer Noire. Moscou a salué cinq fois les guerriers de l'armée et de la flotte qui ont libéré la Crimée des occupants nazis allemands. Je voudrais vraiment voir Sébastopol le premier jour de sa libération…"

C'est un rappel pour ceux qui ne connaissent pas ou ne souhaitent pas connaître l'histoire de Sébastopol et de la Crimée. Ceux qui ont tenté avec leurs "mains sales" d'y établir leurs règles. Cela n'est pas arrivé et n'arrivera pas.

 

Trois ans après la tragédie de la Maison des syndicats à Odessa

 

Malheureusement, nous commémorons ces jours-ci un autre anniversaire: les trois ans de la tragédie d'Odessa du 2 mai 2014 quand, dans un incendie barbare et ignoble déclenché par des radicaux ukrainiens de la Maison des syndicats ou s'étaient réfugiés des dizaines de civils, 48 personnes ont péri. Ils étaient uniquement coupables d'avoir exprimé leur position civique qui n'était pas fondée sur des valeurs illusoires mais sur les valeurs acquises par leurs pères et grands-pères arme à la main au prix de leur vie. Ils rejetaient le coup d’État anticonstitutionnel perpétré à Kiev et ne voulaient pas accueillir d'ultranationalistes radicaux sur leur territoire.

Nous avons déclaré plusieurs fois que les coupables de ce crime inhumain n'avaient toujours pas été traduits en justice. Depuis trois ans les autorités de Kiev n'ont pas réussi - nous savons qu'ils ont simplement refusé - à mener une véritable enquête minutieuse et objective afin d'élucider toutes les circonstances des faits. Elles sont bien plus préoccupées par la volonté de faire oublier aux gens ce qui s'est passé, de les faire taire, au lieu de poursuivre les coupables. Ce n'est pas la première année qu'à la veille de l'anniversaire de la tragédie on fait venir dans la ville une importante quantité de matériel militaire et de soldats de groupes nationalistes radicaux comme Aïdar ou Azov. Ils ne laissent pas approcher de la Maison des syndicats ceux qui veulent rendre hommage aux victimes, et les journalistes étrangers qui viennent couvrir les cérémonies de commémoration sont refoulés à la frontière.

Le plus terrible est que si les habitants de la Crimée n'avaient pas fait leur propre choix historique au profit de la Russie en 2014, le même sort horrible aurait touché bien d'autres personnes. Nous savons tous qu'en Ukraine on menace de plus en plus de représailles les habitants de la péninsule au fur et à mesure que la situation empire dans le pays. On promettait de les "noyer dans la mer Noire" et d'éradiquer jusqu'au dernier les familles simplement parce que depuis l'enfance ils avaient gardé leur mémoire historique, parlaient russe et étaient fidèles à leurs principes et idéaux. Si nous l'avions admis, il y aurait eu bien plus de morts. Dieu merci, les Criméens ont eu suffisamment de volonté et la Russie a eu suffisamment de force. Aujourd'hui, nous sommes ensemble.

 

Sur la construction d'un barrage ukrainien sur le canal de Crimée du Nord

 

Cela fait longtemps que nous ne sommes plus surpris par les décisions des autorités ukrainiennes contre les habitants de Crimée. Elles attaquent la population de la péninsule mais au final, ces décisions nuisent économiquement l'Ukraine même.

Ainsi, le blocus de transport de la Crimée par l'Ukraine a entraîné la rupture totale des liens économiques existants et la réduction des contacts sociaux. Les entrepreneurs de la péninsule se sont naturellement réorientés vers une coopération avec la communauté d'affaires d'autres régions de la Fédération de Russie. Avec l'entrée en service du pont routier et ferroviaire sur le détroit de Kertch, dont la construction se déroule activement, ces liens ne feront que croître et se renforcer.

Le blocus alimentaire décrété par Kiev, appelé à provoquer une pénurie de produits alimentaires sur la péninsule, a conduit à la perte du marché criméen pour les producteurs ukrainiens et, logiquement, à leur remplacement par des marchandises russes. En outre, le blocus énergétique organisé avec l'accord silencieux du gouvernement ukrainien par des organisations extrémistes interdites en Russie, Pravy sektor et ledit "Mejlis du peuple tataro-criméen", qui ont commis de véritables attentats en faisant exploser les piliers de lignes à haute tension notamment, a conduit au lancement accéléré d'un pont énergétique entre la Crimée et le Kouban et à l'indépendance énergétique de la péninsule envers l'Ukraine. Je rappelle que la paralysie des ressources énergétiques a été qualifiée de terrorisme par la Russie. Je voudrais dire à ceux qui l'ignorent que les documents juridiques internationaux fondamentaux signés par les États européens, notamment de l'UE, stipulent que le préjudice intentionnel à l'infrastructure civile est considéré comme un attentat. Nous n'avons entendu aucune réaction internationale, aucune condamnation. Par ses actes, Kiev s'est coupé de la possibilité d'acheter de l'électricité en Russie au prix de production.

Récemment, les autorités ukrainiennes ont annoncé l'entrée en service d'un barrage pour bloquer l'arrivée de l'eau du Dniepr en Crimée. Cette construction serait destinée à remplir une "mission géopolitique majeure". L'inutilité d'une telle initiative est évidente car l'eau n'arrive plus dans la péninsule depuis le printemps 2014, et les Criméens ont appris à s'alimenter en eau à partir d'autres sources.

En observant les actions du gouvernement ukrainien, on se demande forcément: à qui cherche-t-il à nuire? Aux habitants de Crimée qu'il considère encore comme "ses citoyens"? Ils se réjouissent à tel point quand des revues en ligne désignent la Crimée comme étant, soi-disant, un territoire ukrainien. Il s'avère qu'ils attaquent et nuisent à leur propre population. Vous ne fournissez pas d'eau à votre population. On ne peut pas traiter ainsi les siens. On a l'impression que quelqu'un à Kiev (nous savons tous qui) cherche simplement à punir les Criméens pour le choix qu'ils ont fait en 2014. Le niveau de cynisme et d'hypocrisie est consternant. Ces actions ne confirment qu'une chose: la population de Crimée a fait le bon choix.

 

Sur l'évolution de la situation en Syrie

 

La situation reste difficile en Syrie. Les forces gouvernementales syriennes poursuivent leurs opérations pour éliminer les terroristes de l’État islamique, de Hayat Tahrir al-Sham et d'autres groupes terroristes affiliés dans les provinces de Damas, de Hama, de Homs et de Deraa.

Les forces gouvernementales poursuivent l'offensive au nord de Hama. Après leurs échecs sur le front, les terroristes se sont vengés sur les civils en bombardant différentes zones d'habitation, notamment la ville chrétienne de Mharda.

De violents affrontements ont eu lieu dans la Ghouta orientale entre les terroristes de l'Armée de l'islam et leurs récents "compagnons d'armes" du Hayat Tahrir al-Sham, chapeauté par Nosra et Faylaq al-Rahman. Le groupe Lions de l'orient, rattaché à l'Armée de libération syrienne, a attaqué les positions de Daech dans l'est de Qalamoun.

L'ambiguïté autour de l'incident de Khan Cheikhoun du 4 avril n'a toujours pas été levée. Nous sommes très préoccupés par l'absence de réaction adéquate de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à la proposition russe d'envoyer en Syrie une mission professionnelle d'experts de cette Organisation. Il est nécessaire - et nous l'avons proposé - de réunir une mission représentative géographiquement pour établir entièrement et de manière impartiale tous les détails des faits. Au lieu de cela, on nous présente différentes conclusions d'experts autoproclamés qui ont fondé à distance toute leur base de preuves de la culpabilité irrévocable du gouvernement syrien d'usage de l'arme chimique dans cette ville, sans visiter l'endroit de l'attaque présumée de l'aviation syrienne. Toutes les conclusions s'appuient sur une analyse d'informations tirées d'internet, fabriquées en grande partie par les radicaux de l'opposition syrienne.

Je voudrais redire à ceux qui tentent de trouver des preuves de cette manière: vous ne cherchez pas au bon endroit, messieurs. Il faut chercher les coupables parmi ceux qui souhaitent une escalade de la situation au lieu de lancer le processus politique et de maintenir la paix sur Terre. Le gouvernement syrien ne peut pas être considéré comme la partie souhaitant poursuivre l'effusion de sang. Nous avons dit à plusieurs reprises - et je le souligne à nouveau - qu'il fallait mener une véritable enquête internationale pour découvrir ce qui s'est réellement passé à Khan Cheikhoun. Le blocage de l'envoi d'une telle mission par nos partenaires occidentaux nous laisse penser qu'ils n'ont pas besoin de la vérité.

Nous restons particulièrement attentifs à la situation humanitaire en Syrie. Avec la participation des militaires russes, de la nourriture et des produits de première nécessité ont été fournis aux personnes dans le besoin dans les provinces d'Alep, de Lattaquié, de Homs et de Soueïda. Les avions russes, grâce à des systèmes de parachutage, ont continué de fournir des chargements à Deir ez-Zor encerclée par les terroristes. Le travail avec tous les belligérants a permis d'organiser l'arrivée d'un convoi humanitaire de 51 camions de l'Onu dans la grande ville de Douma au nord-est de Damas.

Je voudrais noter que les forces qui cherchent à politiser l'apport de l'aide humanitaire continuent de spéculer sur "l'absence de médicaments" dans les zones contrôlées par les rebelles. De fausses informations visant à induire sciemment en erreur la communauté internationale ont été constatées plusieurs fois, y compris par des représentants d'organisations humanitaires internationales. Par exemple, des entrepôts de médicaments ont été découverts  fin 2016 après la libération de l'est d'Alep. Ou encore il y a quelques jours, après l'évacuation de terroristes de Madai et de Zabadani où les civils commencent à revenir. A cet égard nous sommes particulièrement préoccupés par les informations concernant la confiscation, par les terroristes, des pharmacies et des cliniques qui desservent la population civile de la Ghouta orientale, ainsi que des médicaments et leur envoi dans les bases djihadistes à Arbin, Zamalk et Douma. L'objectif est évident: faire à nouveau du bruit en disant que la population locale est prétendument privée entièrement d'accès à l'aide médicale.

Comme vous le savez, aujourd'hui à Astana se termine la 4e Réunion internationale de haut niveau sur la Syrie avec la participation, hormis des pays garants du cessez-le-feu - la Russie, l'Iran et la Turquie - des délégations du gouvernement syrien, de plusieurs groupes de l'opposition armée, des USA et de la Jordanie en tant qu'observateurs, ainsi que de l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura.

Nous attendons que cette rencontre s'achève avant d'en analyser les résultats et de parler des propositions et des initiatives qui, selon nous, contribueront au renforcement du cessez-le-feu en Syrie. Cela concerne également la mise en place dans le pays de zones de diminution des tensions ou de désescalade, et toutes les questions qui y sont relatives.

 

Sur l'évolution de la situation en Afghanistan

 

L'évolution de la situation militaro-politique en Afghanistan ne donne pour l'instant aucune raison d'être optimiste. Récemment, les talibans ont annoncé le lancement d'une nouvelle offensive de printemps baptisée cette fois "Opération Mansouri" en hommage à l'ancien leader du mouvement Akhtar Mansour éliminé il y a un an. D'après leur communiqué, en plus des opérations militaires les talibans ont l'intention de prendre en charge la "construction étatique" et la réglementation de la vie sur les territoires contrôlés. Cela devrait faire sérieusement réfléchir le gouvernement afghan, d'autant que les talibans ont déjà commencé à mettre en œuvre leurs promesses en s'emparant de la ville de Zebak dans la province du Badakhchan, proche de la frontière avec le Tadjikistan.

L'activité terroriste de l'opposition armée ne diminue pas.

Mercredi 3 mai, l'attentat d'un kamikaze contre un convoi américain à Kaboul a fait 8 morts et 25 personnes, dont 3 militaires de l'Otan, ont été blessées. Selon les dernières informations, l'attentat a été revendiqué par l'aile afghane du groupe État islamique.

Nous avons noté le retour en Afghanistan du chef du Parti islamique d'opposition, Gulbuddin Hekmatyar, qui a conclu en septembre 2016 un accord de paix avec le gouvernement afghan et, en février, a été rayé des listes de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies. Ses appels au Président afghan Ashraf Ghani et au chef de l'exécutif Abdullah Abdullah à régler leurs divergences et, à défaut, à ce que l'un d'eux démissionne, témoignent des projets très ambitieux de cet homme politique. Nous espérons que Gulbuddin Hekmatyar pourra apporter de la stabilisation à l'évolution de la situation politique en Afghanistan, ainsi que stimuler la promotion du processus de réconciliation nationale.

 

Sur les amendements à la loi polonaise interdisant la propagande du communisme ou d'un autre système totalitaire du 1er avril 2016

 

Le Sénat polonais a adopté des amendements à la loi sur l'interdiction de la propagande du communisme ou d'un autre système totalitaire du 1er avril 2016, qu'on appelle également la "loi sur la décommunisation". Désormais, cette loi concerne également les monuments et d'autres sites de commémoration, hormis les cimetières, en hommage aux guerriers soviétiques qui, au prix d'immenses pertes, ont libéré la Pologne de l'occupation nazie en 1944-1945. Les propriétaires des terrains où se trouvent ces sites seront sommés de les démanteler d'ici un an, sachant qu'il est prévu d'encourager cette initiative en remboursant les frais encourus grâce à l'argent du budget. La procédure d'adoption des amendements mentionnés n'est pas encore terminée mais il ne fait aucun doute que les formalités restantes seront réglées sans problèmes.

Il est parfaitement évident qu'à l'origine de cette initiative législative se trouve une idéologie par l'intermédiaire de laquelle on impose à la société polonaise des opinions univoques, qui ont peu à voir avec la vérité historique. Dans le cadre de la prétendue lutte contre le "totalitarisme", les autorités polonaises pratiquent elles-mêmes des méthodes d'interdiction et nient non seulement l'exploit de l'Armée rouge, mais également leur propre histoire d'après-guerre.

Cette fameuse "décommunisation" stimule et délie les mains de ceux qui considèrent comme normal de porter atteinte à ce qui est sacré – la mémoire d'une lutte héroïque conjointe pour se libérer du fascisme. C'est une sorte de soif de vengeance et une incompréhension totale des conséquences à long terme de telles décisions. Les problèmes actuels dans les relations russo-polonaises passeront tôt ou tard à l'arrière-plan, mais il serait étrange de parler de normalisation sur les ruines de nos monuments et alors que des tombes sont profanées.

Nous connaissons les Polonais. Beaucoup sont de véritables amis de la Russie. Pour certains la Russie est un pays proche, d'autres n'éprouvent aucun sentiment ou émotion en particulier pour notre pays, tout en comprenant qu'il est préférable de développer les relations et la coopération au lieu de revenir éternellement à la révision de l'histoire. Nous savons parfaitement qu'il existe en Pologne des personnes qui prennent à cœur notre histoire commune en raison de l'histoire de leur famille. C'est également le cas chez nous. J'ai une question pour les citoyens ordinaires de la Pologne: ne craignez-vous pas que dans 5-10 ans, dans les manuels d'histoire de vos enfants, il soit écrit que la Pologne, notamment Varsovie, a été libérée des fascistes par des extraterrestres? Êtes-vous prêts à cela? En tout cas, il nous semble que c'est la tournure que prennent les choses.

 

Sur la découverte en Turquie d'un cercueil renfermant la dépouille d'un officier russe

 

 D'après les informations dont nous disposons, les ossements d'un haut gradé de l'armée impériale russe, supposément d'un général, ont été découverts le 24 avril dans la province d'Ardagan au nord-est de la Turquie, pendant des travaux de construction. Des croix orthodoxes ornaient le cercueil de 2m x 0,9m, ce qui indique que le défunt a été enterré conformément aux traditions chrétiennes quand la province d'Ardagan faisait partie de l'Empire russe (1878-1917).

En accord avec Ankara, les autorités locales ont décidé de suspendre la construction et de transmettre pour expertise les ossements au musée archéologique de Kare. Les établissements diplomatiques russes en Turquie ont immédiatement pris en charge la question.

En ce qui concerne l'identification des ossements retrouvés, nous n'avons pas la preuve pour le moment qu'il s'agit effectivement du général ruse Vassili Gueïman, comme l'affirment certains médias. Nous espérons que l'analyse permettra d'obtenir des informations plus concrètes à ce sujet.

A l'issue de l'expertise le corps devra être enterré, de préférence là où le souhaiteront les descendants du défunt si ces derniers étaient retrouvés. Nos services compétents sont prêts à travailler conjointement avec leurs homologues turcs à ce sujet.

Cette découverte confirme la pertinence de l'établissement d'une coopération bilatérale dans le domaine de la mémoire militaire. La récente ratification de l'Accord russo-turc du 3 décembre 2012 crée des conditions favorables pour cela.

 

Sur la décision de la Cour internationale de justice concernant la demande en indication de mesures conservatoires contre la Russie présentée par l'Ukraine

 

Nous avons reçu beaucoup de demandes de commentaires concernant la décision de la Cour internationale de justice concernant les mesures conservatoires demandées par la partie ukrainienne contre la Russie.

Nous avons déjà exprimé plusieurs fois la position du Ministère russe des Affaires étrangères à ce sujet et elle a été évoquée en détail dans les commentaires du Département de l'information et de la presse le 20 avril et le 2 mai. Nous appelons tout le monde à en prendre connaissance, tout comme de la décision qui a été publiée sur le site de la Cour internationale. C'est pourquoi je ne vais m'arrêter que sur les points importants.

Le 19 avril, la Cour internationale de justice a rendu une décision concernant les mesures conservatoires requises par Kiev dans le cadre de la plainte de l'Ukraine contre la Russie sur l'application de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme et de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Dans le cadre de la première Convention, la Cour a reconnu invalides les accusations de l'Ukraine contre la Russie pour non-respect de ses engagements.

En ce qui concerne la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, je voudrais noter ceci.

La Cour internationale a adopté une position de principe et n'a pas soutenu les nombreuses déclarations bien connues de l'Ukraine concernant une prétendue "agression" et "occupation" de la Crimée, comme n'ayant rien à voir avec l'affaire.

La Cour n'a soutenu aucune mesure conservatoire requise par l'Ukraine tout comme la thèse principale de la plainte ukrainienne comme quoi la Russie mènerait une "politique d'effacement de l'identité culturelle des communautés ukrainienne et tataro-criméenne".

Contrairement aux affirmations ukrainiennes, la décision de la Cour n'évoque pas les "répressions" ou les "persécutions" de la Russie envers les Tatars de Crimée ou les Ukrainiens qui vivent en Crimée, ni l'exigence d'"annuler l'interdiction de l'organisation Mejlis du peuple tataro-criméen".

Actuellement, la décision de la Cour internationale est analysée plus en détail par les autorités russes compétentes.

 

Sur l'utilisation des réseaux sociaux comme outil de désinformation

 

Le 27 avril, la compagnie Facebook a publié un rapport sur les opérations menées sur ce réseau social par différents "acteurs" gouvernementaux et non gouvernementaux afin de manipuler l'opinion publique. Les méthodes identifiées par Facebook sont: la diffusion, par le biais de faux comptes, de fakes, de désinformation, de spam, de logiciels malveillants, l'escroquerie financière, ainsi que le piratage de données personnelles des utilisateurs. Le réseau social a annoncé vouloir élaborer et appliquer un ensemble de mesures pour lutter contre ces phénomènes.

Nous saluons la décision de Facebook d'attirer l'attention du public mondial sur les risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux et notamment sur le problème des campagnes médiatiques trompeuses que nous avons évoquées à plusieurs reprises, y compris pendant nos conférences de presse. La Russie subit régulièrement des attaques médiatiques sophistiquées, de plus en plus sur les réseaux sociaux. En dépit de nos nombreuses requêtes, Facebook n'a toujours pas bloqué les faux comptes des ambassades de Russie en République tchèque et en Slovaquie. De plus, nous avons découvert dernièrement d'autres fausses pages de nos ambassades en Suède et en Ouganda, également utilisées pour tromper les utilisateurs de ce réseau social. Par son inaction, Facebook encourage la diffusion de la désinformation. Sachant que nous remercions la compagnie pour les mesures rapides prises pour débloquer les pages des établissements diplomatiques russes à l'étranger - mais honnêtement, cela relevait de "l'hygiène de travail". On voudrait plus d'actions pour empêcher la popularisation des fakes. A cet égard, je voudrais rappeler que vous pouvez prendre connaissance de la liste des profils officiels du Ministère russe des Affaires étrangères et des établissements russes à l'étranger sur le site officiel du Ministère dans la rubrique Service de presse, à la section Comptes sur les réseaux sociaux.

Malheureusement, les modérateurs de Facebook continuent de bloquer les pages des établissements diplomatiques pour des raisons inconnues. En 2016, plusieurs ambassades ont dû créer de nouvelles pages sur ces réseaux sociaux afin de maintenir les canaux de communication interactive avec les lecteurs, dont la plupart sont nos compatriotes qui résident à l'étranger. Nous voudrions souligner que nous considérons les réseaux sociaux comme un instrument important d'interaction avec nos abonnés à travers le monde et que nous comptons sur le règlement rapide des difficultés actuelles, d'autant que la compagnie a constaté la présence de problèmes sur son réseau.

 

Sur la présentation du livre du Président du conseil d’État de la République de Crimée

 

Je voudrais annoncer que le 11 mai au centre de presse international de Rossiya Segodnya - que nous remercions pour l'organisation de la présente conférence de presse - se tiendra la présentation de la version anglophone du livre du Président du Conseil d’État de la République de Crimée, Vladimir Konstantinov, Faire son chemin, consacré aux événements de la guerre de Crimée.

 

Le Chœur Touretski chantera "Les Chansons de la Victoire" à Berlin

 

Comme je l'ai annoncé pendant la dernière conférence de presse, le Chœur Touretski prépare une surprise particulière pour la Journée de la Victoire. De nombreuses surprises agréables seront organisées en Russie. Le Chœur Touretski a décidé de faire plaisir à nos compatriotes – les vétérans, les prisonniers de camp et les personnes qui se souviennent de la guerre - en Allemagne .

Une conférence de presse sera organisée le 7 mai à 16h00 à la Maison russe de la science et de la culture à l'occasion d'une grande manifestation de paix, de bonté et d'amitié: le projet des "Chansons de la Victoire" à Berlin. Immédiatement après la communication avec les journalistes, la grande action pacifique des "Chansons de la Victoire" commencera à 18h00 sur la place Gendarmenmarkt. L'entrée pour les spectateurs est gratuite. Il est possible d'obtenir des tickets d'invitation sur le site http://biletkartina.tv.

Le concert sera varié. On y entendra des œuvres très touchantes comme le Tocsin de Buchenwald, bien évidemment Katioucha et Smouglianka, et bien d'autres.

C'est une action pour la paix, contre le nazisme et toute forme de fascisme, le terrorisme et la xénophobie. Nous espérons qu'elle se déroulera avec succès.

Des informations plus détaillées seront publiées sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.

 

A l'occasion de la célébration de Hidirellez dans les milieux tataro-criméens de la péninsule de Crimée

 

Je profite de l'occasion pour félcitier les Tatars de Crimée à l'occasion de la fête nationale Hidirellez du 6 mai.

Conformément au décret du dirigeant de la République de Crimée, les objectifs et les tâches de cette journée incluent le soutien, le développement et la popularisation de l'art populaire national, la préservation des traditions et des coutumes des Tatars de Crimée. La Fédération de Russie souligne traditionnellement la signification des coutumes nationales, leur importance et leur pertinence pour sauvegarder la culture dans un État multiethnique. Il est prioritaire pour nous de préserver et de développer le patrimoine historique de notre État, y compris évidemment des Tatars de Crimée. Je souhaite donc à tous les Criméens et particulièrement aux Tatars de Crimée une bonne fête de Hidirellez – la fête du printemps et de l'agriculture en Crimée!

 

Réponses à la presse:

Question: Pendant les congés de mai, on assiste en Crimée à une augmentation du flux touristique en provenance d'Ukraine. C'est une bonne chose pour la région car les Ukrainiens peuvent voir de leurs propres yeux l'évolution de la situation. Faut-il renforcer le travail pour attirer des touristes d'Ukraine?

Réponse: En ce qui concerne l'attraction des touristes ukrainiens en Crimée, je pense qu'il ne faut pas se focaliser sur les visiteurs de pays concrets mais développer l'infrastructure de la Crimée et populariser ses sites touristiques en principe. Je viens ici, sur cette terre sacrée, pour la troisième fois. En trois ans j'ai vu que l'infrastructure civile et touristique s'était développée. C'est visible à l'œil nu. Cela se reflète également dans les statistiques des ministères et des services compétents, qui reflètent une grande affluence de touristes en Crimée. C'est pourquoi il faut développer ce secteur, mettre l'accent sur le développement de l'infrastructure touristique, la populariser, y compris pour les touristes russes. Beaucoup de citoyens russes n'ont jamais visité cet endroit, c'est pourquoi leur familiarisation avec la Crimée doit devenir l'une des priorités. J'ai visité de nombreux endroits mais je n'ai rien vu d'aussi beau que le palais Vorontsov. Un palais et un parc suffisent pour rendre un séjour inoubliable, sans parler de l'infrastructure moderne, des magnifiques hôtels et des curiosités de la Crimée. Hier j'ai visité Yalta où se trouve un magnifique quai avec des glycines et des châtaignes. Il est primordial de développer le potentiel intérieur sans négliger pour autant les touristes et les visiteurs étrangers. Nous vous aidons toujours en ce sens.

Question: Le Forum économique international de Yalta, qui a accueilli les représentants de 40 pays, s'est terminé. Que pensez-vous de l'effet de telles activités?

Réponse: Il est banal de répéter la pertinence et l'importance de l'organisation du forum de Yalta.

Question: Comptez-vous participer au Régiment immortel?

Réponse: Je parlerai un peu plus tard de mes projets pour le 9 mai.

Question: Le Président russe Vladimir Poutine a rencontré hier son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Ils ont évoqué l'amélioration des relations entre la Russie et la Turquie. Comment cela affectera-t-il le développement de la Crimée?

Réponse: Malheureusement, après les événements tragiques survenus par la faute de la Turquie, nos relations ont été "gelées" et leur développement a été suspendu. Il est toujours plus facile de casser que de reconstruire, notamment quand il s'agit de relations. On établit actuellement des contacts bilatéraux entre les ministères des Affaires étrangères, nos spécialistes et représentants des services concernés, on renforce la coopération internationale - notamment sur le processus de paix syrien. La Turquie a sa propre vision et ses intérêts dans la région. Mais le dialogue se poursuit et, ce qui est important, sans interruption.

Question: La Crimée suscite l'intérêt de nombreux pays, nous recevons de nombreuses délégations. L'information rapportée par les membres des délégations à leur gouvernement après leur retour est-elle fidèle à ce qu'ils ont vu?

Réponse: Le Ministère russe des Affaires étrangères fait tout pour pousser les gens qui parlent de la Crimée et de Sébastopol sur les tribunes internationales à venir ici eux-mêmes. Il est facile de tirer des conclusions à partir des fakes et des faux comptes sur les réseaux sociaux qui ne correspondent pas à la réalité. Il faut s'armer de courage et venir voir. Personne ne dit qu'il n'y a pas de problèmes. Il n'y a aucun endroit au monde où il n'existe pas de problèmes. La question est de savoir si l’État a la volonté de régler ces problèmes, de surmonter ces difficultés en interaction avec la population. Le chemin parcouru par la Crimée au sein de la Fédération de Russie ces trois dernières années est sans précédent. Vous ne trouverez aucun autre exemple où, dans les délais les plus brefs, sous la pression de la communauté internationale et des sanctions sauvages, dans une atmosphère d'incompréhension totale et de condamnation absolument injuste, on a observé un tel développement, où les gens ont pu se remettre sur pied et commencer leur chemin à partir de rien. Nous savons tous à quel point a été ralenti le développement de la Crimée, y compris ses capacités touristiques au sein de l'Ukraine. Ce qui se produit avec la Crimée aujourd'hui est sans précédent, c'est un développement record. Ceux qui viennent ici ne peuvent évidemment pas garder le silence, ils le disent pour exprimer leur point de vue, même si on ne leur donne pas de tribune pour cela. D'une manière ou d'une autre l'information passe et nous faisons tout pour cela.

Question: Les présidents russe et américain se sont entretenus par téléphone cette semaine. Ils ont convenu d'intensifier le dialogue entre les chefs de diplomatie des deux pays sur la Syrie, ainsi que de mettre au point les contacts et le travail conjoint pour régler la situation sur la péninsule coréenne. Comment ce travail sera-t-il mis en œuvre au niveau des ministères des Affaires étrangères?

Réponse: Avant tout, il sera mené entre les ministères des Affaires étrangères. Une annonce a déjà été publiée sur la réunion prochaine entre les deux chefs de diplomatie. Par la suite nous vous informerons de son format, de sa date et de l'heure. Cette rencontre permettra de mettre en œuvre les directives des deux présidents concernant la recherche de points de convergence et de solutions aux grands problèmes internationaux. Je pense que cet entretien permettra de le faire.

Question: Vous savez certainement qu'à Sébastopol se trouve le Musée-mémorial historique 35e batterie côtière, né à l'initiative de l'ancien Président de l'Assemblée législative de Sébastopol Alexeï Tchaly. Depuis dix ans, ce Mémorial accueille gratuitement les visiteurs. Ces dernières années, en prévision du 9 mai, on y organise des concerts où des musiciens de Sébastopol interprètent des chants militaires. Ces derniers temps, Alexeï Tchaly est accusé d'organiser des "danses sur les ossements". Je trouve que c'est d'un cynisme consternant. Je voudrais avoir votre avis sur la question. Qu'y a-t-il de si terrible, d'après vous, à organiser un concert de rock-requiem au sein du complexe de commémoration construit par cet homme?

Réponse: Et qui l'accuse?

 

Question: Ses opposants, qui sont très actifs ces derniers temps.

Réponse: Et vous ne trouvez pas que cette question, comme dans toute société libre, devrait être réglée par la société civile? S'il y en a à qui cela ne plaît pas, il doit aussi y avoir des personnes, si elles l'estiment juste, qui le défendent. Je pense que c'est le sens d'un État démocratique et d'une société civile libre d'organiser de tels débats. C'est pourquoi si vous le trouvez juste et digne, si ce thème ne vous est pas indifférent, je pense que vous devriez simplement utiliser toute la ressource et le potentiel de la société civile pour défendre votre point de vue. Je ne pense pas que cela nécessite de ressource particulière. Mais je voudrais dire encore une fois que je ne suis pas une habitante de la région, je suis votre hôte aujourd'hui. C'est pourquoi je peux seulement vous donner un tel conseil.

Question: Je voudrais entendre votre avis.

Réponse: Un avis doit s'appuyer sur des informations. Quand j'en prendrai connaissance j'exprimerai mon point de vue.

Question: Depuis trois ans, les chercheurs criméens n'ont pratiquement plus de liens avec le monde scientifique. Des conférences russes et mêmes internationales importantes sont organisées en Crimée mais elles ne sont pas indexées dans le système international Scopus. De plus, l'une des chaires de l'université d’État de Sébastopol a signé l'an dernier un accord avec l'université de Berlin mais le Ministère allemand des Affaires étrangères a refusé d'accorder un visa à nos chercheurs pour qu'ils puissent s'y rendre. Le Ministère russe des Affaires étrangères pourrait-il apporter une aide aux chercheurs criméens?

Réponse: Transmettez-nous, s'il vous plaît, les informations à ce sujet et nous prendrons les mesures nécessaires. Je suis au courant de ce problème, qui ne concerne pas seulement votre établissement mais bien d'autres, car, je le répète, il faut appeler les choses par leur nom: certains se vengent pour le choix que vous avez fait. Ils punissent précisément les gens et le font, malheureusement, de manière pervertie pour faire mal. Mais c'est aussi pour cela que c'était un choix historique. Alors, s'il vous plaît, transmettez vos informations et nous essaierons de prendre des mesures supplémentaires.

Question: C'est le recteur de notre université qui a demandé de poser cette question. D'après vous, notre université ou d'autres universités de Crimée pourraient-elles devenir un instrument du soft power de la Russie en mer Noire, au Moyen-Orient et en Méditerranée  comme on ne nous laisse pas aller en Occident?

Réponse: Je pense que l'objectif de toute université est avant tout d'être un établissement scolaire de qualité formant d'excellents spécialistes. C'est l'objectif numéro 1. Si cet objectif est rempli et si ces spécialistes sont sollicités dans notre pays et à l'étranger, alors c'est précisément un instrument de soft power. En vivant sur ce territoire, en possédant des connaissances et en faisant preuve des meilleures qualités, les gens peuvent parler de leurs activités et connaissances sur la Crimée.

Question: En février 2017, l'homme d'affaires criméen Evgueni Kabanov a envoyé une lettre à Donald Trump l'informant que les habitants de Sébastopol et de la Crimée comptaient sur un changement des relations entre la Russie et les USA en politique étrangère. La question concernait la "diplomatie populaire" et plus exactement la formation, actuellement dans le monde, d'une certaine vision négative de la situation en Crimée, à Sébastopol et en particulier en Russie. Evgueni Kabanov pense qu'il est nécessaire de renforcer la "diplomatie populaire", c'est-à-dire d'attirer et d'augmenter le nombre de politiciens régionaux, d'hommes d'affaires - y compris importants - et de personnes ordinaires visitant la Crimée et Sébastopol pour voir de leurs propres yeux tout ce qui s'y passe et exporter cette information de la péninsule pour que l'information ne provienne pas uniquement des chaînes comme CNN et d'autres. Que fait le Ministère des Affaires étrangères pour renforcer la "diplomatie populaire"?

Réponse: Une heure ne suffirait pas pour présenter tout ce que fait le Ministère des Affaires étrangères. On mène un travail actif avec les associations et les ONG. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov organise des rencontres avec ces dernières, les départements concernés travaillent régulièrement pour les soutenir sur la scène internationale car comme il vient d'être dit, on les empêche très souvent de se déplacer physiquement en refusant de leur délivrer un visa sous de faux prétextes.

On ne travaille pas avec les jeunes uniquement par le biais du "microphone" ou de l'"écran", on travaille directement avec les jeunes via différents forums de jeunesse. On organise des prestations, on soutient, on consulte. Le travail avec la jeunesse est même mené au sein de notre ministère où nous avons des organisations de jeunes diplomates. On mène un travail visant à soutenir notre "composante culturelle" avec des collectifs artistiques, on développe activement la coopération dans le domaine de la culture, de l'art, etc. Tout cela, d'une manière ou d'une autre, relève de la "diplomatie populaire".

Sans oublier le soutien des initiatives civiles et personnelles qui paraissent intéressantes par les établissements diplomatiques russes à l'étranger. Chaque jour nos citoyens, compatriotes ou citoyens d'autres pays viennent dans nos ambassades pour proposer leurs idées, dont certaines se réalisent.

C'est également un travail d'information que nous menons pour populariser la politique étrangère russe. Le travail est mené avec les médias et les ONG.

Je voudrais dire également que la "diplomatie populaire" a plusieurs facettes aujourd'hui. C'est évidemment un travail avec les étudiants. Nous proposons plusieurs cursus à l'Institut d’État des relations internationales (MGIMO) auprès du Ministère russe des Affaires étrangères et d'autres universités qui sont également destinées à former, chez la jeune génération, une compréhension et un intérêt pour les relations internationales. Nous avons un plan grandiose avec une université russe, permettez-moi de ne pas en parler: nous l'annoncerons probablement cet été. Il existe de nombreuses mesures et démarches que nous mettons en œuvre aujourd'hui.


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