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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 8 novembre 2018

2126-08-11-2018

Sur la deuxième réunion du Format de consultations de Moscou sur l'Afghanistan

 

Comme cela a déjà été annoncé, vendredi 9 novembre à Moscou se tiendra la deuxième réunion du Format de Moscou de consultations sur l'Afghanistan au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères et des représentants compétents. Des invitations ont été envoyées aux pays-participants – l'Afghanistan, l'Inde, l'Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Chine, le Pakistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, ainsi que les USA. Le Président afghan Ashraf Ghani a décidé d'envoyer à la réunion une délégation du Haut conseil de paix de l'Afghanistan. Pour la première fois, une délégation du Bureau politique des talibans à Doha participera à une rencontre internationale de ce niveau. La mise au point d'un document final n'est pas prévue.

La réunion, fixée à 10h30, sera ouverte par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Nous réaffirmons notre position centrée sur l'absence d'alternative au règlement politique en Afghanistan et la nécessité d'un travail coordonné actif des pays voisins et des partenaires régionaux.

Sur le site du Ministère des Affaires étrangères a été publiée l'annonce et l'information relative à l'accréditation des journalistes.(https://mid.ru/ru/foreign_policy/news/1577824/).

Nous vous invitons à participer à cette activité. N'oubliez pas votre passeport.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre sud-ossète des Affaires étrangères Dmitri Medoev le 12 novembre

 

Le Ministre sud-ossète des Affaires étrangères Dmitri Medoev se rendra en visite de travail à Moscou du 11 au 13 novembre.

Le 12 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue sud-ossète se rencontreront pour échanger leurs points de vue sur les questions centrales de l'ordre du jour bilatéral, le renforcement des positions internationales de l'Ossétie du Sud et la coopération dans le cadre des Discussions de Genève sur la sécurité et la stabilité en Transcaucasie.

 

Sur la situation autour de Maria Boutina

 

Nous suivons en permanence la situation de la citoyenne russe Maria Boutina arrêtée à Washington le 15 juillet sur de fausses accusations. Sa persécution infondée entache la réputation des USA, qui se présentent constamment comme les garants des droits de l'homme mais ont jeté notre compatriote en prison uniquement pour son passeport russe. Nous soulignons à nouveau que nous considérons Maria Boutina comme une prisonnière politique.

Les diplomates de notre Ambassade à Washington rendent régulièrement visite à Maria. Ces derniers temps, elle n'a pas exprimé de plaintes concernant son état de santé, mais l'arbitraire dont elle fait l'objet est révoltant.

Nous continuerons d'exiger des autorités américaines la libération de la prisonnière politique Maria Boutina, ainsi que son retour au plus vite au pays.

 

Sur l'évolution de la situation en Syrie

 

Sur la majeure partie du territoire syrien, la situation reste relativement calme. Des affrontements n'ont été constatés que dans les enclaves terroristes: à Idleb, au sud-ouest du pays autour des villes de Hajin et de Soussa, où les Américains et leurs alliés kurdes tentent en vain depuis des mois d'éliminer ce qui reste de Daech, ainsi que sur le plateau volcanique al-Safa actuellement nettoyé des terroristes par l'armée gouvernementale syrienne.

La mise en œuvre du Mémorandum russo-turc du 17 septembre sur la stabilisation dans la zone de désescalade d'Idleb s'est poursuivie cette semaine. Malgré les avancées concrètes telles que la création d'une bande démilitarisée le long de la frontière de cette région, comme le prévoyait le Mémorandum, il est encore tôt pour dire que ce processus est achevé. Les terroristes d'al-Nosra et des groupes armés illégaux affiliés organisent tous les jours des provocations – des tirs contre les quartiers civils à l'ouest d'Alep, des tentatives désespérées de percer les positions des forces gouvernementales syriennes sur le flanc sud en direction de Hama, ou encore des attaques dans les montagnes de Lattaquié. Près de 200 incidents de ce genre ont eu lieu en octobre.

Ce 31 octobre a été observée une aggravation de la situation le long de la frontière turco-syrienne à l'est de l'Euphrate. Des fusillades transfrontalières ont eu lieu entre des militaires turcs et des troupes d'autodéfense kurdes, qui ont toutefois cessé après le début d'une patrouille conjointe des militaires turcs et américains aux abords de Manbij à l'ouest de l'Euphrate et l'organisation de patrouilles kurdo-américaines communes à l'est de ce fleuve.

Le pouvoir légitime s'est renforcé dans les régions contrôlées par le gouvernement syrien, des travaux ont été organisés pour rétablir l'infrastructure détruite par les opérations militaires, et la vie revient à la normale. Des déplacés internes et des réfugiés de l'étranger sont revenus dans leur foyer. Depuis le début de l'année, environ 1,5 million de personnes, dont 250 000 étaient des Syriens qui avaient trouvé refuge dans les pays voisins, sont revenus à leur foyer en Syrie. Grâce à l'ouverture du poste de contrôle de Nassyb à la frontière jordano-syrienne mi-octobre, le nombre de rapatriés de Jordanie a considérablement augmenté – ils sont déjà près de 6 000. On constate un flux actif et stable de réfugiés revenant du Liban voisin.

Dans le même temps, ce processus est forcément affecté par les difficultés économiques auxquelles est confrontée la Syrie non seulement à cause des importantes destructions causées pendant le conflit armé, mais également en raison de la rupture des liens économiques entre les provinces occidentales et les régions de l'est du pays où, sous couvert de la présence armée illégale des USA s'appuyant sur la partie radicale des politiciens kurdes, sont créées des structures pseudo-étatiques d'administration transgressant la Constitution de la Syrie et sa souveraineté.

La population syrienne continue de ressentir les conséquences négatives des sanctions financières et économiques unilatérales des USA et de leurs alliés. La situation est particulièrement difficile dans le secteur de la santé. D'après l'Organisation mondiale de la Santé, il existe des problèmes significatifs pour garantir l'accès à une aide médicale qualifiée. Cela est dû non seulement à la lenteur de la rénovation des établissements médicaux, mais également à une pénurie de nombreux médicaments, notamment pour soigner des maladies cancéreuses. Les livraisons commerciales de médicaments en Syrie sont extrêmement difficiles à cause des restrictions visant les virements bancaires.

Nous voudrions noter également les conséquences d'autres actions des USA, plus exactement de leur coalition. La semaine dernière, dans des lettres adressées au Secrétaire général de l'Onu et au Président du Conseil de sécurité des Nations unies, le gouvernement syrien a cité les statistiques tragiques des victimes des bombardements de la coalition à Raqqa pendant la "libération de Daech", comme ses initiateurs l'appelaient. Ce sont des informations épouvantables. C'est impossible à croire, notamment compte tenu de la réaction hystérique des USA et d'autres pays occidentaux et ONG concernant les droits des Syriens. Néanmoins, il faut annoncer ces chiffres.

Les corps de plus de 4 000 personnes, notamment de femmes, de personnes âgées et d'enfants, ont été découverts en déblayant les décombres suite aux frappes dans le quartier al-Hadika al-Beida, au stade al-Rachid et dans le zoo local. De plus, sur le territoire d'une ferme située près d'une clinique pédiatrique et de l'Hôpital national a été trouvée une fosse commune avec plus de 2 500 corps, et une autre fosse a été découverte dans le quartier de Panorama avec 1 500 victimes des bombardements. Les lettres du gouvernement syrien indiquent qu'à l'heure actuelle à Raqqa, qui a été pratiquement rasée, seulement 2% des décombres ont été déblayées. L'alimentation en eau a été partiellement rétablie uniquement aux abords de la ville, et le déminage n'a même pas encore commencé.

Tout cela fait contraste avec l'information présentée dernièrement dans les rapports de différentes ONG occidentales sur la situation à Raqqa. Par exemple, le rapport rédigé à l'occasion de l'anniversaire de la "libération" de Raqqa de Daech par l'organisation REACH (www.reach-initiative.org) présente une situation radieuse de remise en état de la ville, qui contraste, malheureusement, avec l'amère réalité qui se présente à ceux qui ont commencé l'analyse des faits s'étant déroulés sur ce territoire.

Ce 3 novembre, après plusieurs jours d'atermoiement et l'obtention - enfin - des garanties nécessaires des USA que les militaires américains, et non les combattants armés qu'ils protègent, garantiraient la sécurité du convoi humanitaire de l'Onu de 72 moyens de transport, une cargaison d'aide humanitaire a été livrée au camp de déplacés internes de Roukban, situé à l'intérieur de la zone "exclusive" de 55 km créée par les Américains sur le sol syrien autour de leur base militaire illégale dans les environs d'al-Tanf. En dehors de cette zone, la sécurité du convoi était assurée par les militaires russes et syriens. Malgré le dysfonctionnement initial, nous tenons en grande estime le résultat de cette opération conjointe qui a permis de faire reculer quelque peu la catastrophe humanitaire menaçant les habitants de ce camp de 60 000 personnes, de facto privées de contact normal avec le reste du monde. Il est évident que des actions isolées, quelle qu'en soit l'ampleur, ne pourront pas régler le problème de ces gens qui se sont retrouvés sur un territoire de facto occupé par une puissance étrangère.

 

Sur le rapport conjoint des organes de l'Onu concernant les crimes de masse de Daech sur le territoire irakien

 

Nous avons remarqué le rapport conjoint publié le 6 novembre par la Mission d'assistance des Nations unies pour l'Irak et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme consacré aux crimes de masse du groupe terroriste Daech sur le territoire irakien.

L'investigation menée par l'Onu a permis de documenter l'existence de plus de 200 fosses communes sur les territoires qui, entre 2014 et 2017, étaient contrôlés par ce groupe terroriste en Irak. Ces faits choquants sont une preuve de plus des crimes de masse de Daech contre la population civile, qui sont interprétés à raison par l'Onu comme des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

Nous prônons le lancement d'une enquête complète et impartiale sur les faits mentionnés dans le rapport pour traduire en justice les responsables. Nous sommes d'accord avec le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu pour l'Irak Jan Kubis sur la nécessité de déterminer avec précision les circonstances de la mort des civils. A cet égard, nous trouvons importantes les recommandations adressées à la communauté internationale d'apporter une aide aux autorités irakiennes en matière d'exhumation, de transport et d'identification de tous les corps.

 

Sur la situation en Libye

 

La réconciliation nationale reste la question centrale de l'ordre du jour national libyen. La progression vers cet objectif avance difficilement. En raison de la confrontation qui perdure entre les principales forces militaro-politiques, la situation ne se stabilise pas et montre même des signes d'aggravation.

Les intentions d'agir de concert pour organiser la présidentielle et les législatives du 10 décembre, exprimées par les principaux leaders libyens à la Conférence de Paris en mai dernier, ne sont malheureusement pas confirmées par des démarches concrètes.

Le problème réside dans l'incapacité des belligérants libyens à s'entendre sur la mise en place d'une base législative pour un vote national. Par conséquent, les réunions de la Chambre des députés à Tobrouk pour examiner les lois sur le référendum constitutionnel et les élections sont constamment reportées en l'absence de quorum.

Un autre grand obstacle à la préparation et à l'organisation du vote est la situation complètement insatisfaisante en matière de sécurité, notamment dans la capitale. Ainsi, entre fin août et fin septembre 2018, des affrontements se sont produits à Tripoli entre différents groupes armés, qui ont entraîné la mort de plus de 120 personnes, notamment des civils, et des dégâts importants. La présence, dans certaines régions du pays, de terroristes de Daech et d'Al-Qaïda, dont les rangs sont grossis par l'arrivée des extrémistes qui reviennent de Syrie et d'Irak, est très alarmante.

A cet égard, l'unification au plus vite des structures militaires libyennes et des forces de sécurité pour combattre efficacement le terrorisme et le crime organisé est particulièrement d'actualité.

Nous partons du principe qu'il n'existe pas d'alternative à un dialogue interlibyen inclusif et que l'Accord politique libyen signé en décembre 2015 à Skhirat (Maroc), malgré tous ses défauts, est l'unique base juridique pour créer des organes de pouvoir centraux efficaces dans le pays.

Nous espérons que toutes les parties libyennes responsables directement impliquées dans le processus de réconciliation nationale et de construction d'une nouvelle Libye feront preuve de bonne volonté et de la capacité tant sollicitée à trouver des solutions mutuellement acceptables aux litiges empêchant actuellement de surmonter les divisions, et, grâce aux efforts communs, contribueront à l'unification du peuple libyen au nom de la mise en œuvre des objectifs nationaux.

Dans ce contexte, un rôle significatif est imparti à l'accompagnement extérieur du processus de paix dans ce pays, dans le respect rigoureux de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Libye. Il est primordial que cette contribution soit coordonnée et s'inscrive dans le Plan d'action de l'Onu pour la Libye. Nous espérons que la Conférence internationale sur la Libye prévue à Palerme les 12 et 13 novembre prochains, réunie à l'initiative du gouvernement italien, y contribuera. La Russie prévoit d'y participer.

 

Sur la déclaration conjointe de l'Allemagne et de la France concernant la disparition d'un drone de la Mission spéciale d'observation de l'OSCE

 

Nous sommes déconcertés par la déclaration conjointe de l'Allemagne et de la France faite ce 1er novembre au sujet de la disparition  d'un drone à long rayon d'action appartenant à la Mission spéciale d'observation (MSO) de l'OSCE le 27 octobre dans la zone du conflit dans l'est de l'Ukraine (près du village de Nijnekrynskoe, République populaire de Donetsk - DNR). Se référant aux données de la mission, la déclaration pointe sans appel la "responsabilité de la Russie et des séparatistes qu'elle soutient dans cet incident".

Les auteurs de cette déclaration ont avancé ces accusations infondées sans attendre les résultats de l'enquête. A ce que l'on sache, la MSO de l'OSCE est déjà entrée en contact avec les représentants de la DNR, qui ont promis d'apporter toute la contribution nécessaire. Il faut savoir que le 22 octobre, la DNR et la République populaire de Lougansk (LNR) avaient envoyé à la Mission une requête par laquelle elles demandaient de les informer préalablement des itinéraires des drones de l'OSCE, et que ces derniers soient équipés de feux de position. Un tel dispositif est nécessaire parce que les militaires ukrainiens utilisent de plus en plus des drones d'attaque en tant qu'aviation offensive contre des sites civils dans le Donbass.

Nous trouvons utile de rappeler également que depuis le début du travail de la mission de l'OSCE en Ukraine en 2014, il s'agit du neuvième incident impliquant des drones à long rayon d'action, sachant que cinq d'entre eux ont été perdus au-dessus du territoire contrôlé par les forces armées ukrainiennes. Cependant, nos partenaires du "Format Normandie" ont préféré ne pas mettre en lumière ces cas de perte de drones.

Nous appelons la France, l'Allemagne et les autres à s'abstenir d'attiser publiquement la situation avec des insinuations antirusses avant une enquête détaillée et transparente sur les incidents qui ont lieu dans la zone du conflit dans l'est de l'Ukraine.

 

Sur l'introduction en Ukraine d'une responsabilité pénale pour "franchissement illégal de la frontière"

 

Kiev poursuit sur la voie de la lutte contre des ennemis extérieurs imaginaires. Nous avons appris récemment la signature par le Président ukrainien Petro Porochenko d'une loi prévoyant des sanctions pénales pour le franchissement illégal de la frontière ukrainienne. Conformément aux amendements au Code pénal ukrainien, ces actes seront désormais passibles d'une peine allant jusqu'à 3 ans de prison, et d'une peine entre 3 et 5 ans en cas de récidive. Sachant que les motifs prévus par la loi pour lancer des poursuites pénales (l'entrée pour nuire à l'Ukraine, l'usage de faux documents en traversant la frontière) offrent aux autorités ukrainiennes de larges possibilités de libre interprétation du texte adopté pour poursuivre n'importe quel citoyen. Compte tenu de la facilité avec laquelle sont distribuées les étiquettes d'"ennemis de l'Ukraine" sans aucune raison, le paragraphe sur la "nuisance à l'Ukraine" pourrait être appliqué à tout individu.

Kiev ne cache pas que ces démarches poursuivent avant tout des objectifs politiques et se focalisent sur les représentants de la Russie, que le régime de Kiev qualifie de "pays-agresseur" en suivant une logique qu'il est le seul à comprendre. De toute évidence, la fantaisie du gouvernement ukrainien commence à s'épuiser. Il est impossible d'inventer quelque chose de nouveau pour expliquer à sa propre population ses échecs politiques et l'absence de progrès pour instaurer la paix. Des restrictions ont d'abord été instaurées de manière individuelle. Puis les interdictions ont frappé des catégories entières de personnes – des artistes, des journalistes, des personnalités culturelles, etc. A présent, pour ne pas se donner la peine de la moindre sélectivité, les autorités de Kiev ont décidé d'agir de manière plus "large" et décrètent des restrictions qui peuvent être facilement étendues à de grands groupes de personnes, notamment aux Russes qui ont l'intention de se rendre en Ukraine.

Nous considérons tout cela comme une nouvelle tentative du gouvernement de Kiev de poursuivre l'attisement de l'hystérie antirusse dans le pays à l'approche de la présidentielle sous le faux prétexte de défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

 

Sur la violence du Service de sécurité d'Ukraine à l'encontre d'Elena Berejnaïa

 

Ce ne sont pas seulement les individus entrant sur le territoire ukrainien qui subissent la violence des autorités du pays: des citoyens ukrainiens vivant en Ukraine sont aussi pris pour cibles par les services ukrainiens.

La situation devient de plus en plus tendue à l'approche de l'élection présidentielle. Et bien que les programmes et les déclarations de campagne soulignent l'incroyable liberté d'expression qui serait prétendument garantie aujourd'hui en Ukraine, en réalité les politiciens du pays s'efforcent d'éradiquer toute dissidence, de neutraliser les individus les plus indésirables à leurs yeux. Et tous les moyens sont bons. Sur cette liste se retrouvent désormais des militants des droits de l'homme qui dénoncent le problème du néonazisme grandissant en Ukraine. Récemment le Service de sécurité ukrainien (SBU) a organisé une nouvelle "action d'intimidation" contre la célèbre activiste et militante des droits de l'homme Elena Berejnaïa, qui exprime un avis indépendant sur les événements dans le pays et se focalise sur l'anarchie nationaliste. J'ai lu de nombreuses déclarations de représentants officiels et de politiciens ukrainiens qui accusaient Elena Berejnaïa de prétendus "liens étroits" avec la Russie, comptaient le nombre de ses déplacements en Russie, etc. Si ces gens pouvaient, ne serait-ce qu'une heure, se détacher de ce qu'ils déclarent et écrivent pour simplement lire ce qu'écrit et déclare Elena Berejnaïa et l'analyser, ils pourraient comprendre qu'elle ne travaille que pour un seul pays: l'Ukraine. Elle tente de relayer l'information, d'appeler les gens à prendre conscience de la menace que représente le néonazisme prospérant sur le territoire d'un État autrefois calme et pacifique, où cohabitaient les représentants de différentes nationalités, cultures et religions.

Cette situation est d'autant plus cynique que tout ce qui est arrivé à Elena Berejnaïa s'est produit juste avant le rassemblement festif devant la statue du général Nikolaï Vatoutine à l'occasion du 75e anniversaire de la libération de Kiev des occupants fascistes allemands, pendant lequel Elena Berejnaïa comptait prononcer un discours.

Des agents ukrainiens se sont introduits dans l'appartement de cette femme pour procéder à une perquisition sans présenter aucun document confirmant la légalité de leurs actes. De plus, ces agents lui ont infligé des blessures corporelles, suite auxquelles elle a dû être hospitalisée. Le jour même, le SBU a "rendu visite" au leader de l'Union des forces de gauche Vassili Volga afin de le convoquer pour un interrogatoire.

De telles "actions punitives" vis-à-vis des dissidents, et les tentatives d'intimider tous ceux qui osent exprimer un avis différent de la propagande officielle de Kiev sont devenues, malheureusement, un phénomène quotidien pour l'Ukraine actuelle. Les autorités ukrainiennes sont prêtes à s'opposer par tous les moyens à l'activité de ceux qui n'admettent pas les exactions des extrémistes et sont prêts à défendre non pas des valeurs fictives, mais les vraies valeurs humaines.

 

Sur la déclaration du Ministère tchèque des Affaires étrangères à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes

 

Le 1er novembre, le Ministère tchèque des Affaires étrangères a publié une déclaration à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Nous respectons les différents points de vue et les écoutons, nous tirons les conclusions appropriées et répondons. Mais je voudrais m'arrêter sur un communiqué en particulier.

En effet, en commentant la situation, le Ministère tchèque des Affaires étrangères a désigné les États où, selon lui, les journalistes subissaient une pression intense. Dans cette liste de "transgresseurs" figure - pour une raison qu'on ignore -  la Russie, au même titre que, par exemple, l'Arabie saoudite, ainsi que quelques autres pays. Toutefois, les auteurs ne mentionnent pas l'Ukraine et les pays occidentaux, malgré tout ce qui se produit dans ce pays qui se trouve sur le même continent que nous et dans le même espace culturel, qui a signé tous les engagements en vigueur sur notre continent européen.

Malheureusement, c'est une politique du deux poids deux mesures. Mais je ne m'étendrai pas sur la déclaration du Ministère tchèque des Affaires étrangères - je l'ai citée en tant qu'exemple révélateur à ce sujet.

 

Sur le projet de la Russie, du Japon et de l'ONUDC de construire un centre cynophile en Afghanistan

 

En 2017, la Russie, le Japon et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont décidé de mettre en œuvre un projet commun: construire en Afghanistan un centre cynophile appelé à devenir une unité fonctionnelle de la police anti-drogue du Ministère afghan de l'Intérieur. Cette initiative vise à accroître le potentiel des structures policières afghanes dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Le projet a été approuvé au sommet pendant l'entretien entre le Président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre japonais Shinzo Abe en marge du Forum économique oriental le 10 septembre.

Le projet sera financé par une cotisation volontaire du Japon à l'ONUDC. La contribution de la Russie se traduira par la formation de spécialistes cynophiles afghans et de représentants du personnel administratif et technique, ainsi que l'acquisition de chiens adaptés aux conditions climatiques et sanitaires afghanes.

Le projet sera réalisé en plusieurs étapes.

Pendant la première étape, qui durera trois ans, il est prévu de construire les bâtiments du centre cynophile à Kaboul et d'évaluer les risques de son exploitation en matière de sécurité. En parallèle se déroulera la préparation de cadres à l'école cynophile de Rostov affiliée au Ministère russe de l'Intérieur.

15 collaborateurs administratifs afghans du futur centre cynophile y ont déjà suivi une formation du 1er au 31 octobre. Ensuite, il est prévu de préparer une unité de spécialistes cynophiles avec des chiens qui constitueront la base de la police anti-drogue du Ministère afghan de l'Intérieur.

Si cette étape aboutit avec succès, il sera envisageable d'augmenter le nombre de chiens et d'élargir l'espace géographique de leur utilisation, notamment dans les aéroports internationaux de Kandahar, de Herat et de Mazar-e Charif.

Lundi 12 novembre à Vienne se tiendra la cérémonie solennelle de lancement de ce projet avec la participation du vice-Ministre russe des Affaires étrangères Oleg Syromolotov et du directeur exécutif de l'ONUDC Iouri Fedotov.

Nous vous invitons à participer à cet événement.

 

Sur la position russe concernant le Pacte mondial pour les migrations

 

Les 10 et 11 décembre à Marrakech (Maroc) se tiendra une conférence intergouvernementale pendant laquelle il est prévu d'adopter le Pacte mondial pour les migrations. Ce document est un pas important vers l'établissement d'une coopération internationale globale à long terme et le renforcement de la coordination interétatique sur les questions relatives aux migrants et à la mobilité des hommes.

La Russie soutient l'adoption du Pacte mondial pour les migrations. La délégation russe a activement participé aux consultations intergouvernementales à New York pour la mise au point de ce document. Plusieurs de nos remarques ont été prises en compte. Néanmoins, certaines préoccupations n'ont pas été levées.

En particulier, nous considérons la promotion du concept de "partage de la responsabilité" comme une tentative de rejeter une partie de la responsabilité sur les épaules des autres, parce que la situation migratoire actuelle, difficile, résulte essentiellement de l'ingérence irresponsable dans les affaires d’États souverains du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. A cet égard, les pays qui ont activement participé à cette ingérence doivent assumer la responsabilité principale et primordiale, notamment des conséquences migratoires.

Nous trouvons également déplacée l'association de la problématique du changement climatique et des catastrophes naturelles provoquées par ce phénomène avec le thème de la migration, car à ce jour il n'existe pas d'informations scientifiques véridiques universellement reconnues permettant de parler d'un lien direct entre le changement climatique et le déplacement des populations, ou de la primauté des facteurs écologiques dans la décision de déménager.

Nous partons du principe que le Pacte mondial pour les migrations n'est pas un document juridiquement contraignant et constitue une déclaration politique, ce qui permet aux pays de s'orienter sur les points du Pacte qui peuvent effectivement aider à régler leurs problèmes en matière de politique migratoire, de sécurité, d'économie et dans le secteur humanitaire en fonction de leurs priorités nationales.

De ce fait, notre pays a l'intention de faire une déclaration en ce sens pendant l'adoption du Pacte mondial pour les migrations au Maroc.

 

Sur les éventuelles sanctions antirusses des USA

 

Nous suivons avec intérêt le spectacle qui continue de se dérouler aux USA. Récemment, le Département d’État a rapporté au Congrès américain que la Russie ne respectait pas la loi américaine "sur le contrôle des armes chimiques et biologiques". Pour cela, la Russie mériterait une "punition".

Je rappelle qu'en août déjà, Washington avait annoncé son intention de décréter des sanctions contre la Russie dans le cadre de cette loi suite au prétendu empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal au Royaume-Uni. On ignore si cela s'est réellement produit, car personne n'a vu la victime. Nous avons seulement vu Ioulia Skripal à l'écran, mais n'avons pas pu lui parler. Malgré cela, on nous demande d'assumer une culpabilité inexistante, comme cela a été fait plusieurs fois avec la prétendue "ingérence russe" dans les élections américaines. Nous avons été sommés d'avouer ce que nous n'avions pas commis. Menacés de nouvelles sanctions. La procédure d'adoption de ces mesures a désormais été lancée.

Que dire? Nous sommes déjà habitués à ce genre de rhétorique - ce n'est pas nouveau pour nous. Nous comprenons les enjeux: c'est dû à la fois à la politique de contention de notre pays et à une multitude de problèmes politiques intérieurs aux USA. Je pense que ces jours-ci, nous avons assisté à un nouveau sursaut d'antagonisme, à une division de la société et des forces politiques, à l'impossibilité de trouver une plateforme commune pour la consolidation. C'est pourquoi, dans les meilleures traditions du genre, il faut chercher un ennemi extérieur, détourner l'attention sur une menace extérieure. Or elle existe déjà - tant d'argent et d'efforts ont été dépensés pour la propagande antirusse.

Depuis 2011, les USA ont décrété 62 interdictions et restrictions contre nous. Le temps passe et ils trouvent des prétextes. Nous comprenons que de nouvelles sanctions pourraient suivre, adoptées avec la même facilité et irresponsabilité. Malheureusement, cette approche est devenue banale pour les USA. Elle ne montre pas leur force, mais plutôt leur impuissance à régler les problèmes réels auxquels ils font face, notamment sur la scène internationale. Elle est appelée à détourner l'attention de l'impossibilité d'entreprendre quoi que ce soit sur les questions figurant à l'ordre du jour.

Bien évidemment, il est impossible d'intimider la Russie par des ultimatums. Mais ce qui effraie est le niveau de professionnalisme des responsables américains qui font de telles déclarations. Notre pays a détruit depuis longtemps son arsenal chimique militaire. Cela a été dûment vérifié et confirmé par les représentants de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Alors que les USA n'ont toujours pas tenu leurs engagements de détruire leurs réserves et reportent constamment cette échéance. Je suis certaine que ceux qui ont évoqué la nécessité de punir la Russie pour le non-respect de la loi américaine sur le contrôle des armes biologiques et chimiques l'ignorent tout simplement. S'ils l'ignorent, nous le leur rappellerons.

Les Américains devraient appliquer cette loi contre eux-mêmes. Est-ce absurde en comparaison de ce qui est déclaré vis-à-vis de la Russie? Oui, c'est absurde. Parce que ce ne sont pas les sanctions qui font peur, mais le niveau des gens qui les inventent et les promeuvent.

Nous appelons les USA à appliquer leur loi vis-à-vis d'eux-mêmes, notamment sanctionner dans le pays ceux qui poussent les terroristes en Syrie à organiser des provocations en utilisant des produits chimiques afin d'en accuser ensuite Damas. La tentative de Washington de détourner l'attention de la communauté internationale de leurs ratés et véritables crimes ne fonctionnera pas. L'histoire l'a démontré à plusieurs reprises.

 

Sur un tweet du Département d’État américain

 

Le Département d’État américain a publié hier sur Twitter une publication incluant une carte de la Russie, par laquelle les diplomates américains remettent en question les préoccupations russes concernant l'expansion de la présence militaire globale de l'Otan, et en particulier des USA.

Cette publication du Département d’État américain contient un passage intrigant, qui souligne que cette carte peut être utilisée dans la communication avec tous ceux qui croient que l'Otan encercle la Russie. Le document en question montre la Fédération de Russie et les États voisins qui font partie de l'Alliance ou sont frontaliers avec notre pays. La logique de la publication est la suivante: la Russie est littéralement frontalière de plusieurs États membres de l'Otan et n'a rien à craindre. On se demande à qui s'adresse tout cela? Aux enfants en âge préscolaire? Même si les enfants d'aujourd'hui semblent avoir des capacités analytiques supérieures par rapport à ceux qui inventent de tels fakes.

Je voudrais montrer une autre image, provenant de l'agence de presse RIA Novosti et datant de 2015: une infographie reflétant la géographie de la présence militaire dans le monde de seulement l'un des membres de l'Otan, les USA. Elle montre clairement la présence de bases militaires sur toute la planète et à proximité immédiate des frontières de notre pays.

Cette infographie, selon moi, serait utile à tous ceux qui se penchent sur le thème de l'Otan et de l'expansion de la présence militaire des USA dans le monde, et s'intéressent aux préoccupations russes à ce sujet. Bien évidemment, nous allons attirer l'attention de nos collègues du Département d’État américain sur cette carte, pour élargir leur champ de vision.

Pendant que le Président américain Donald Trump lutte avec ardeur contre les fakes news diffusées sur CNN, il semble ignorer que le Département d’État américain subordonné à son administration continue d'en fabriquer à échelle industrielle.

Nous voudrions rappeler que la Fédération de Russie perçoit de manière négative l'expansion de l'Otan, le rapprochement de l'infrastructure militaire de l'Alliance des frontières russes et l'intensification de son activité militaire dans les régions frontalières de la Russie. Moscou y perçoit des agissements enfreignant le principe de sécurité égale et indivisible, susceptibles de mener à l'approfondissement des anciennes lignes de démarcation en Europe et à l'apparition de nouvelles.

 

Sur un article de l'ancien sous-Secrétaire à la Défense américain Elbridge Colby

 

Concernant l'intention de Washington de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), que nous avons déjà commentée, je voudrais ajouter qu'on entend de plus en plus de voix aux USA prônant le renforcement du rôle de l'arme nucléaire et l'élargissement des capacités de l'arsenal nucléaire américain. Nous voudrions que les ressources en ligne du Département d’État américain y prêtent également attention. Notamment aux déclarations de leurs anciens responsables qui étaient associés pendant des années à la politique de défense des USA – même si le terme "d'offensive" est plus approprié en l'occurrence. La nécessité d'une telle ligne est immuablement perçue à travers le prisme d'une mythique "menace russe".

Une telle approche, qui est extrêmement alarmante, est reflétée dans la publication de l'ancien sous-Secrétaire à la Défense américain Elbridge Colby dans la revue Foreign Affairs. L'ancien haut représentant du Pentagone appelle notamment non seulement à renforcer le potentiel nucléaire américain, mais également à se préparer en pratique aux "opérations limitées" impliquant l'usage d'armements nucléaires. Question: où exactement se dérouleront ces "opérations limitées"? Sur quel continent serait mise en œuvre cette stratégie?

Ce n'est pas simplement l'avis isolé d'un militaire à la retraite. Les mêmes thèses sont inscrites dans la nouvelle mouture de la Doctrine nucléaire des USA, publiée début février. De plus, Washington a déjà annoncé ses plans de créer des munitions nucléaires et leurs vecteurs pour les utiliser dans le cadre de cette stratégie.

De toute évidence, les analystes américains songent sérieusement au concept de "guerre nucléaire limitée". Apparemment, certains d'entre eux ont pensé que les USA et leurs alliés pourraient remporter la victoire de cette manière.

Nous considérons que cette politique est irresponsable et extrêmement dangereuse. Nous sommes absolument convaincus qu'il ne peut y avoir de vainqueurs dans une guerre nucléaire et qu'elle ne doit jamais être déclenchée.

Souvenez-vous de Fukushima. Après tout, il n'est pas question de l'usage de l'arme nucléaire pour la destruction, mais d'une catastrophe anthropique provoquée par des cataclysmes naturels. Regardez ce territoire sur les cartes en ligne sur internet. C'était une catastrophe localisée, mais pour la surmonter été lancées toutes les forces du gouvernement japonais et de la communauté internationale – de nombreux pays ont apporté leur aide au Japon, USA y compris. Et il faut analyser ce qui a fonctionné ou non, au lieu de penser à utiliser quelque part l'arme nucléaire. C'est jouer avec le diable.

Les conditions appropriées sont également fixées dans nos accords en vigueur avec les USA concernant la réduction de la menace nucléaire, y compris l'accord bilatéral de 1971 sur les mesures pour réduire le risque de début de guerre nucléaire et l'accord de 1973 relatif à la prévention de la guerre nucléaire.

Il serait bénéfique que le Département d’État américain publie sur son site ces accords au lieu de propager de fausses cartes avec de fausses affirmations. D'ailleurs, une remarque pour nos homologues du Département d’État américain: il manque la Crimée sur cette carte.

 

Sur la participation de la Russie au Conseil de l'Europe

 

Nous avons remarqué le commentaire fourni par le porte-parole du Conseil de l'Europe Daniel Holtgen à l'agence RIA Novosti le 1er novembre à l'issue de l'entretien téléphonique du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjorn Jagland. Nous ne le trouvons pas tout à fait correct et voudrions noter ce qui suit.

La Fédération de Russie est favorable à la poursuite d'une coopération constructive au sein du Conseil de l'Europe. Cependant, force est de constater que l'Organisation est plongée dans une profonde crise institutionnelle provoquée par les décisions discriminatoires de l'Assemblée parlementaire vis-à-vis de la délégation de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie.

Avec les représentants des pays membres ayant une position constructive, nous entreprenons des efforts dans le cadre du Comité des ministres du Conseil de l'Europe afin de régler la situation en question.

Nous espérons que les partenaires européens partagent notre position concernant le caractère impératif du principe d'égalité entre tous les États membres au sein des organes statutaires du Conseil de l'Europe. Nous partons du principe que la participation de la Russie au Conseil de l'Europe est tout aussi importante pour les pays européens que pour notre pays.

 

Sur une nouvelle provocation antirusse du journal monténégrin Pobeda

 

Le journal monténégrin Pobeda, progouvernemental, a récemment publié un article provocateur contenant de nouvelles affirmations absurdes sur la prétendue ingérence de la Russie dans les affaires intérieures du Monténégro. Selon l'auteur de l'article, la présence d'un diplomate de l'Ambassade de Russie à Podgorica lors de la réunion de l'assemblée constituante du comité municipal du parti d'opposition Vrai Monténégro "ne correspondrait pas à la pratique diplomatique".

Bien évidemment, c'est une intox et un fake antirusse propagé pour dicter aux représentants officiels de la Russie avec qui il est possible d'entretenir un contact et à quels événements publics assister. Il s'agit manifestement d'une volonté de forcer les personnalités publiques et les politiciens monténégrins à limiter leur communication avec les diplomates russes.

Mais c'est, évidemment, complètement différent quand le premier ministre albanais appelle à voter pour un candidat concret à la présidentielle au Monténégro; quand les USA, à Podgorica, appellent les citoyens monténégrins à voter aux législatives; quand l'ambassadeur américain à Skopje dirige de facto le processus de prise de décisions au parlement macédonien, sur lesquelles le référendum macédonien avait échoué la veille. Tout cela est alors considéré comme une "bataille pour la démocratie". Mais quand un diplomate russe reçoit une invitation officielle à participer à un événement et y participe ouvertement, sans aucune violation éthique, on parle d'ingérence.

Nous voudrions rappeler aux dénonciateurs de l'"impérialisme russe" et aux "connaisseurs" de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 que le travail quotidien des diplomates à travers le monde consiste à découvrir "par tous les moyens légaux les conditions et les événements dans le pays d'accueil pour en référer au gouvernement de l’État accréditant". C'est précisément le but des événements publics pour lesquels des invitations officielles sont envoyées.

La diplomatie russe a toujours respecté rigoureusement les principes fondamentaux des relations internationales. Nous continuerons de le faire malgré le recours au deux poids deux mesures par les combattants pour la "véritable diplomatie", qui ferment les yeux sur leur ingérence directe dans les processus politiques intérieurs des États indépendants.

 

Sur le livre Munich 1938: la chute dans le gouffre de la Seconde Guerre mondiale

 

Beaucoup de choses évoquées aujourd'hui paraissent étranges et ressemblent même à une invention, si l'on ne se réfère pas périodiquement à l'histoire. A cet égard, je voudrais dire quelques mots sur le livre Munich 1938: la chute dans le gouffre de la Seconde Guerre mondiale récemment publié.

Cette année marque le 80e anniversaire de l'Accord de Munich – une page triste, tragique et honteuse de l'histoire des démocraties européennes. Comme l'ont montré ces derniers mois, l'Occident cherche à l'oublier complètement, à la rayer de ses propres interprétations de l'histoire mondiale, soit à déplacer les accents de sorte à niveler complètement le rôle décisif, notamment du Royaume-Uni et de la France, dans ce qui s'appelle aujourd'hui la "pacification de l'agresseur". Je pense qu'il est inutile de parler des conséquences de cette politique ayant poussé le monde au seuil d'une catastrophe existentielle qui aura mis l'humanité au seuil de la survie. Elles sont bien connues. Ce qui est important, c'est que l'histoire ne pardonne pas l'oubli de ses leçons. Pour ceux qui risqueraient de le faire, elle en apporterait de nouvelles.

Il est primordial de comprendre cette vérité, c'est pourquoi j'attire votre attention sur cette publication. Il s'agit d'un recueil d'articles publié récemment sous la rédaction de Veronika Kracheninnikova.

Des chercheurs et des scientifiques connus formulent une analyse des événements du passé, de la situation internationale fin 1930-début 1940, mais font également une rétrospective globale de l'histoire des relations internationales.

Il est également question des concessions occidentales au profit du régime nazi – de la complaisance envers la remilitarisation de l'Allemagne hitlérienne, de la non-ingérence dans la guerre civile en Espagne en 1936-1939, de la reconnaissance silencieuse de l'Anschluss de l'Autriche, ainsi que du refus de coopérer avec l'Union soviétique pour créer un système de sécurité collective en Europe. Ce dernier suscite des parallèles particulièrement amères avec notre époque. Le monde ne peut toujours pas se remettre sur les rails de la sécurité collective, et tombe dans le piège de la séparation selon le principe "ami-ennemi".

 

Recommandations aux citoyens russes qui comptent se rendre dans l’État indien de Goa

 

Les fêtes de fin d'année et les vacances approchent. Certains planifient déjà leurs voyages à l'étranger. Je m'adresse aux agences touristiques, aux citoyens et aux médias russes qui sont spécialisés dans ce secteur.

Vous êtes priés de consulter les informations consulaires publiées par le Ministère russe des Affaires étrangères sur son site officiel et sur les réseaux sociaux. Notre site consulaire et les comptes du Département consulaire du Ministère russe des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux fonctionnent très bien. Nous y publions les informations nécessaires de manière réactive. J'attire également votre attention sur l'application spéciale "Assistant à l'étranger" disponible pour les smartphones, les tablettes et les ordinateurs. Elle contient des informations générales sur les pays étrangers, ainsi que des informations d'actualité sur la situation politique, les particularités climatiques, et les phénomènes naturels dans différents États. De plus, l'application contient une option "bouton d'alarme" qui peut être utilisée par tout citoyen russe dans une situation d'urgence. Cela nécessite un enregistrement préalable.

Les informations sur les particularités d'entrée, d'obtention de visa et de séjour dans différents pays sont également disponibles sur notre site et dans l'application. A titre d'exemple, je voudrais citer les recommandations pour les citoyens russes qui ont l'intention de se rendre dans l’État indien de Goa.

"En octobre, les autorités de l’État indien de Goa ont instauré une aide médicale payante pour les non-résidents dans les établissements municipaux locaux. Le Consulat général de Russie à Mumbai préconise donc aux citoyens russes qui ont l'intention de se rendre dans cet État de souscrire une assurance médicale pour toute la durée du séjour prévu."

Cette information a une importance pratique et elle est particulièrement utile pour les personnes qui planifient leurs voyages à l'étranger.

 

Réponses aux questions:

Question: Comment se déroulera le Format de consultations de Moscou sur l'Afghanistan? S'agira-t-il d'une table ronde? Les représentants du gouvernement afghan et des talibans vont-ils s'asseoir à la même table? Y aura-t-il des contacts directs pendant cette réunion? Vous avez mentionné les pays qui y avaient été invités. Est-ce que tous ces pays participeront demain aux consultations, USA y compris?

Réponse: En ce qui concerne les USA, nous avons reçu dès hier des questions des journalistes concernant leur participation ou non. C'est toujours une question qui intrigue, dans la mesure où ils refusent généralement ces invitations. Différentes informations ont été relayées par les agences de presse. Actuellement, les USA sont annoncés en tant qu'observateurs. Ils seront représentés par un représentant de l'Ambassade à Moscou.

Quant à la première partie de la question, tout se déroulera à l'hôtel Président, où il y a une grande salle avec une table ronde. Au sujet des contacts directs ou indirects entre les talibans et les représentants de la délégation afghane qui viendra de Kaboul, il est préférable de s'adresser directement aux parties intéressés, peut-être à l'ambassade. Il vaut mieux venir et poser ces questions sur place.

Nous faisons tout pour, premièrement, évoquer tous les aspects du processus de paix afghan, les solutions permettant d'avancer et, deuxièmement, créer une atmosphère appropriée pour les formats de dialogue bilatéraux et multilatéraux à Moscou. Nous verrons comment se déroulera cette activité concrètement, combien de rencontres bilatérales et multilatérales se tiendront en marge de cette dernière. Actuellement, nous sommes en pleins préparatifs. Venez. La partie ouverte de l'événement prévoit une allocution du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Puis tout le monde poursuivra le travail à huis clos. Une séance photo est également prévue. Je voudrais répéter que pour l'instant, tout cela est en cours d'élaboration détaillée. Nous vous attendons tous. Simplement accréditez-vous et n'oubliez pas votre passeport.

Question: Le conseiller du Président russe Iouri Ouchakov a confirmé que les présidents de la Russie Vladimir Poutine et des USA Donald Trump avaient l'intention d'organiser une rencontre bilatérale en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, notamment avec la participation des chefs de diplomatie. Avez-vous des commentaires préalables et des déclarations à ce sujet?

Réponse: Je ne peux pas commenter les déclarations de nos supérieurs. Les propos du représentant de l'Administration du Président ne doivent pas être remis en question. Si Iouri Ouchakov l'a dit, alors ce sera le cas.

En ce qui concerne les représentants du Ministère russe des Affaires étrangères, en règle générale, le Ministre russe des Affaires étrangères accompagne le Président russe durant les visites internationales importantes. Si un entretien du Ministre russe des Affaires étrangères avec un homologue devait se tenir en marge de ce sommet, je l'annoncerais un peu plus tard.

Question: Les élections de mi-mandat ont eu lieu cette semaine aux USA. Vous connaissez les résultats. D'après vous, comment ces élections impacteront-elles les relations entre la Russie et les USA?

Réponse: Honnêtement, c'est une affaire intérieure des USA, comme nous l'avons dit et réaffirmé à plusieurs reprises. Il est étrange de le faire d'année en année, mais compte tenu de l'atmosphère créée par les USA (je parle de leurs politiciens et représentants de différents mouvements politiques), nous sommes contraints de souligner à chaque fois que c'est une affaire intérieure des USA.

Nous ne voyons aucune nécessité de commenter la situation car il est question des affaires intérieures d'un autre État souverain. La Russie ne s'ingère pas dans ces affaires. Nous ne pouvons que souhaiter du succès dans leur travail aux membres de la nouvelle composition du Congrès américain, aussi bien aux nouveaux élus qu'à ceux qui continueront d'exercer leur fonction au sein de cet organe législatif. Nous espérons que malgré la situation politique intérieure très complexe aux USA, ils pourront s'atteler à la normalisation des relations entre nos pays. C'est évidemment ce que nous souhaitons car il est question de nos peuples. Nous ne cachons pas cet intérêt. Nous avons toutes les raisons de développer les relations bilatérales sur une base mutuellement bénéfique et respectueuse.

Je voudrais dire également que nous espérons que l'ardeur russophobe observée depuis des années cessera - je parle notamment de la fausse histoire de l'ingérence russe dans les élections américaines et des inventions concernant de prétendus hackers russes. Malheureusement, un nouveau cycle de fictions risque de commencer à présent. Mais il me semble que les Américains eux-mêmes (parmi lesquels certains politiciens) comprennent déjà toute l'absurdité d'accuser sans fin la Russie d'ingérence dans les affaires intérieures des USA sans présenter la moindre preuve. Nous comptons sur l'abandon de la pratique usitée par l'administration de Barack Obama quand nous demandions combien de temps il était possible d'accuser la Russie, que nous exigions de fournir des preuves, et que l'on nous donnait en guise de réponse des copies d'écran de comptes sur les réseaux sociaux. Avant de dire qu'ils n'en donneraient plus sous prétexte que "tout est disponible sur internet".

Question: Que pense la Russie de l'influence des sanctions rétablies contre l'Iran sur la coopération russo-iranienne, notamment en ce qui concerne le processus de paix syrien et la construction du corridor de transport Nord-Sud?

Réponse: Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est exprimé en détail à ce sujet pendant la conférence de presse avec son homologue espagnol Josep Borrell à Madrid, dont le relevé écrit est disponible sur le site. Je vous prie d'en prendre connaissance.

Question: Je voudrais avoir des précisions sur ce que fait l'Arabie saoudite au Yémen étant donné qu'actuellement elle préside la Commission des Nations pour les droits de la femme, ainsi que concernant le sort de notre collègue Jamal Khashoggi, qui a disparu au consulat d'Istanbul.

Réponse: Il n'est plus porté disparu. Il a été officiellement déclaré qu'il n'était plus en vie. Il n'est plus correct de dire qu'il a disparu car sa mort a été officiellement confirmée. Les circonstances et la formulation définitive reviennent à l'enquête.

Question: Je voudrais poursuivre. L'Occident a décrété des sanctions contre la Russie alors qu'aucun individu n'a été tué (je fais allusion à Salisbury).

Réponse: Je me dois de vous reprendre. Nous ignorons ce qui s'est passé à Salisbury. Vous dites que personne n'est décédé. Avez-vous des informations? Nous n'en avons pas. Nous avons vu Ioulia Skripal une fois à l'écran depuis six mois. C'était une apparition éphémère à l'écran, sachant qu'on ignore qui a réalisé l'enregistrement et qui lui a écrit ce texte. Nous n'avons pas vu Sergueï Skripal. Je pense que vous ne l'avez pas vu.

Si vous dites que personne n'est mort, si vous avez des informations véridiques, transmettez-nous ces informations. Nous n'avons aucune information sur le sort de Sergueï Skripal. Personne n'est autorisé à le voir: ni ses proches, ni les représentants russes, ni les journalistes britanniques, ni même ceux qui "mangent dans la main" de Downing Street. Nous ignorons où se trouve cet homme, nous ignorons ce qui lui est arrivé. Nous pouvons seulement exiger constamment et quotidiennement de pouvoir le rencontrer. Nous ne voulons pas spéculer ni faire de déclarations basées sur les interminables fuites et manipulations de l'espace médiatique, comme le font les autorités britanniques. Nous voulons obtenir des informations officielles.

Question: Malgré tout, ils sont tous les deux sains et saufs mais des sanctions ont été décrétées.

Réponse: Nous ignorons s'ils sont sains et saufs. C'est exactement ce que je dis. Vous avez fait une comparaison. Vous dites qu'un homme est décédé ou a disparu, et en l'occurrence les gens sont sains et saufs. Nous ignorons si c'est le cas ou non, nous n'avons pas de telles informations. Nous ignorons ce qui leur est arrivé.

Question: Je n'ai pas très bien compris la carte sur laquelle est montrée la frontière de l'Otan avec la Russie.

Réponse: Nous vous l'enverrons. Vous pourrez l'étudier. C'est une carte réalisée par RIA Novosti en 2015. Pendant la prochaine conférence de presse, nous vous donnerons des chiffres concernant les bases de l'Otan et le déploiement de troupes américaines le long de la frontière russe et dans le monde. Nous ferons ce travail. Ce tweet du Département d’État américain vient d'être publié. C'est pourquoi nous n'avons pas montré nos propres informations (nous n'avons pas eu le temps de les préparer aujourd'hui en deux heures), mais celles qui existent déjà dans les médias. La semaine prochaine, nous présenterons nos informations officielles concernant le nombre de bases de l'Otan dans le monde et directement près des frontières russes.

Question: On sait que l'artillerie turque bombarde la ville syrienne de Kobané et menace le Kurdistan syrien. Que pense la Russie de ces actes de la Turquie?

Réponse: Nous partons du principe que la Syrie est un État uni dirigé par un gouvernement légitime qui mène actuellement une opération antiterroriste, nettoie son territoire des terroristes et des rebelles.

Nous partons également du principe que, selon la loi des relations internationales et de l'ordre étatique, le gouvernement légitime a parfaitement le droit de mener une telle activité (or nous savons tous combien d'années la Syrie s'est vidée de son sang à cause de la menace terroriste) sur l'ensemble du territoire du pays.

Bien évidemment, cela doit être fait en respectant les droits de l'homme et les normes fondamentales en matière de protection des civils. Vous le savez, nous avons appelé à plusieurs reprises à entamer un dialogue politique intérieur et une coopération étroite avec tous les groupes politiques, partis et associations au profit de la préservation de l'intégrité de la Syrie, de la destruction des derniers bastions des groupuscules terroristes. Ce travail doit être consolidé. Nous espérons qu'il constituera une base (principale ou supplémentaire) pour la consolidation de la société, et pas sa division.

Question: J'ai récemment entendu dire que les banques et les établissements de créance iraniens avaient été débranchés du système SWIFT. D'après vous, la Russie et l'Iran pourraient-ils coopérer en ce sens, notamment quand on sait que la Banque de Russie vient de créer son propre système?

Réponse: La Russie coopère déjà en ce sens avec plusieurs pays. Malheureusement, les chantages et les menaces entendus ces derniers temps par notre pays - et par d'autres - de la part des USA et de la communauté occidentale concernant la possibilité de débrancher les systèmes de paiement et de bloquer des comptes ont soulevé dans le monde la question de savoir dans quelle mesure les opérations avec le système de coordonnées occidental, y compris les monnaies et les systèmes de paiement, étaient fiables.

Vous le savez, actuellement la Russie mène des négociations et s'entend (ce sont déjà des accords concrets) sur le début du travail sur les paiements en monnaies nationales avec plusieurs États. Honnêtement, nous ne voyons pas de raison pour que cela se limite uniquement aux pays avec lesquels ce dialogue a déjà commencé.

Les agissements des partenaires occidentaux ont constitué le prétexte et la cause concrète de cette évolution. Nous vivions tous dans les conditions de la mondialisation et pensions que, malgré tous les défauts et les questions soulevées par les analystes et le mouvement antimondialiste, cette dernière apportait plusieurs avantages et bénéfices pour le développement du monde, des régions et des pays. Nous avancions dans ce sens tant que l'Occident (collectif ou incarné par certains pays) n'avait pas commencé à mener une politique visant à écarter les États exerçant leur activité légalement, dans le cadre de la concurrence, du système des relations internationales, y compris des systèmes régulant les relations monétaires et financières internationales, en changeant les règles du jeu en cours de route. Cela a constitué un signal alarmant, avant tout pour la Russie.

Question: Pouvez-vous commenter le fait que l'archevêque Ambroise n'a pas été autorisé à entrer en Ukraine pour participer à une commémoration à laquelle il avait été invité par l'Académie théologique de Kiev?

Réponse: J'en ai déjà parlé aujourd'hui. Ce n'est pas la première année qu'on assiste en Ukraine à un nettoyage de l'espace plus ou moins lié à un point de vue alternatif, à la vie d'une société civile réelle et non fictive. Tout est placé sous le contrôle des structures de force ukrainiennes qui dictent les règles du jeu, réécrivent les lois en vigueur en Ukraine et définissent leurs propres instructions. Parce que la Constitution et les lois ukrainiennes sont une chose, mais les instructions du SBU, par exemple, en sont une autre. Ils annulent tout le champ juridique en vigueur en Ukraine par un papier indiquant qu'au nom de la sécurité il faut "interdire cela", "expulser celui-ci", "ne pas laisser entrer un groupe d'individus", "saisir" ou simplement s'introduire dans un domicile pour frapper et arrêter une personne. Il suffit pour cela d'une simple signature.

C'est pourquoi je ne trouve pas que ce soit un "scoop". Malheureusement, c'est une nouvelle manifestation de ce qui en était un il y a quelques années, sur lequel nous attirions l'attention en appelant nos collègues occidentaux et les organisations internationales à se pencher sur le problème. A notre plus grand regret, il n'y a aucun progrès et personne ne le remarque. Certains justifient même les décisions du régime de Kiev en disant qu'il a le droit d'agir ainsi au nom de la sécurité nationale.

Mais il existe également un autre point de vue qui, malheureusement, est apparu trop tard: tout cela va à l'encontre non seulement de la théorie et notamment des hautes exigences en matière de droits de l'homme, mais également des principes fondamentaux de la vie des gens normaux.

L'ingérence dans les affaires religieuses est un autre signe de la politique brutale de l’État dans un secteur où le pouvoir exécutif ne doit pas intervenir.

Question: Des médias norvégiens ont rapporté des cas de stockage inapproprié des déchets radioactifs dans ce pays. Moscou possède-t-il des informations à ce sujet et y a-t-il un risque de fuite et de contamination de l'environnement?

Réponse: Nous avons vu ces publications. Il est question du mauvais stockage de déchets radioactifs dans le dépôt national principal de la Norvège (village de Himdalen, 50 km d'Oslo). Deux grandes infractions ont été constatées (du moins de telles informations ont été publiées): le placement par erreur en 2013-2014 dans l'entrepôt de huit ballons d'acide radioactif susceptible, en raison de ses propriétés chimiques, de détruire les récipients avec le temps, ainsi que le dépassement significatif de la limite de concentration de la substance radioactive américium 214 dans neuf conteneurs stockés en 2014.

Bien que les experts norvégiens affirment qu'il n'y a pas de risque de contamination, ces cas de stockage négligent de déchets radioactifs sont inquiétants. Nous espérons que les autorités norvégiennes mèneront une enquête minutieuse et prendront toutes les mesures nécessaires pour éviter les éventuelles conséquences écologiques de cette situation.

Compte tenu de la longue expérience de coopération pour la sécurité nucléaire et radioactive au niveau des autorités compétentes des deux pays, la Russie est prête à apporter une contribution à ses confrères norvégiens pour régler les problèmes survenus avec ce système de traitement des déchets radioactifs.

 


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