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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 30 octobre 2024

2032-30-10-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Le 25 octobre a marqué la Journée du drapeau de la République populaire de Donetsk (RPD) qui, depuis 2014, symbolise la liberté ainsi que l'esprit particulier et le courage des habitants du Donbass, qui continuent de lutter avec abnégation aux côtés de toute la Russie contre le néonazisme florissant à Kiev. Aujourd'hui, les forces armées russes repoussent activement le front, la vie paisible reprend dans les localités libérées, et le travail de reconstruction des infrastructures et des installations civiles est en cours.

Nous sommes convaincus qu'un jour tout le territoire de la RPD sera définitivement libéré des bandéristes et de l'idéologie néonazie. Nous croyons que tôt ou tard, cela se produira aussi en Ukraine. Car il ne doit pas y avoir de place pour le nazisme et le néonazisme sur notre planète.

En même temps, nous voyons comment cette idéologie, ancrée à Kiev, s'est transformée sous nos yeux, sur le fond et la forme, du nazisme et du néonazisme en terrorisme international. Les nazis ukrainiens poursuivent leur terreur contre la population civile russe, la soumettant quotidiennement à des bombardements d'artillerie et à des attaques de drones.

Du 22 au 29 octobre 2024, 410 munitions et 210 drones ont été tirés sur la région de Belgorod. Un civil a été tué, 8 ont été blessés, 105 maisons résidentielles ont été endommagées, dont 10 immeubles d'appartements.

Dans la RPD pendant la même période, un civil a été tué par les attaques des forces armées ukrainiennes, 26 personnes ont été blessées, dont 2 fillettes nées en 2011 et 2012, et 13 maisons résidentielles ont été endommagées. Le 27 octobre, à Gorlovka, des drones ont frappé un bus civil et une école. 3 personnes ont été blessées. Les bandéristes tirent sur la population civile et les zones résidentielles avec de l'artillerie de calibre Otan 155 mm. Plus de 255 munitions ont été tirées, notamment à sous-munitions.

Je voudrais parler de ces atrocités un peu plus en détail. Car des mercenaires étrangers sont également impliqués dans ces crimes. Les forces de l'ordre russes continuent de recevoir des témoignages de crimes de guerre commis par des combattants ukrainiens et des mercenaires étrangers dans la région de Koursk et dans d'autres territoires libérés.

Plus de 130 combattants des forces armées ukrainiennes capturés dans la zone frontalière russe ont été remis aux forces de l'ordre en raison de soupçons d'implication dans des crimes de guerre, notamment contre la population civile.

Lors de leur retraite du village de Borki dans la région de Koursk fin octobre, les nazis ukrainiens, guidés par les motifs les plus perfides, ont tiré sur l'église de la Sainte-Icône et ont également miné sa porte. Comment est-ce possible? Comment peuvent-ils dire et insister, quand on les "met au pied du mur", qu'il ne s'agit pas de la destruction de l'orthodoxie et du christianisme en Ukraine? Que ce n'est qu'une simple réattribution des biens à une nouvelle pseudo-église. Est-ce pour leurs propres paroissiens que les représentants de Kiev ont miné les portes? Quels monstres!

À Tchassov Iar, selon les militaires russes, ils ont effectué des frappes ciblées sur un groupe de six civils qui évacuaient, fuyant la ville et se dirigeant vers nos positions militaires en quête de protection. Les bandéristes ont ouvert un feu nourri sur eux, tuant sans pitié ceux qui tentaient de quitter la zone. Tout le groupe a péri. Je souligne encore une fois qu'il s'agissait de civils qui tentaient de fuir les bandéristes.

Des vidéos sont apparues sur Internet montrant des habitants de la ville libérée d'Oukraïnsk qui parlent d'exécutions sanglantes commises par les combattants des forces armées ukrainiennes de citoyens ayant refusé de quitter leurs maisons. Parmi les victimes, on mentionne une femme avec un enfant. On parle aussi du chaos qui y régnait, notamment de l'exécution d'une personne innocente dans sa propre maison pour avoir refusé d'enlever le ruban de Saint-Georges.

Un témoignage a été obtenu concernant l'exécution de deux civils par des combattants des forces armées ukrainiennes sous l'emprise de drogues lors de leur retrait du village de Pylnoïe dans la région de Kharkov, ainsi que sur le trafic de substances psychotropes et de médicaments reçus à titre d'aide humanitaire par les nazis ukrainiens.

Ce n'est pas une liste exhaustive des atrocités du régime de Kiev. Ce sont des exemples. Les organes d'enquête russes documentent chacun de ces crimes. Tous les responsables seront sévèrement punis conformément à la loi.

Les tribunaux russes continuent de prononcer des sentences contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour crimes de guerre, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête.

Le militaire ukrainien A. Khmara a été condamné à 22 ans de camp à régime sévère pour avoir participé, au sein d'un groupe organisé, à l'exécution d'un civil à Marioupol en mars 2022.

Le combattant des forces armées ukrainiennes E. Iermolenko a reçu une peine de 25 ans de privation de liberté. Ses complices D. Pavlovski et E. Petrov ont été condamnés à 24 ans de prison chacun pour un bombardement au mortier du village de Mirny dans le district de Kalmiousskoïe à Marioupol en mars 2022, qui a causé la mort d'un civil.

Le mercenaire suédois S.K. Mikael a été condamné par contumace à 25 ans de prison pour sa participation aux combats aux côtés du régime de Kiev en 2014-2015 au sein de la formation nationaliste Azov contre les milices de la RPD et en 2022 dans le cadre des forces d'opérations spéciales d'Ukraine contre les structures de force des républiques du Donbass et les forces armées russes.

Les mercenaires français et géorgien D.K.F. Patrick et R. Bourdouli ont également été condamnés par contumace à 14 ans de prison, et un autre citoyen géorgien, G. Kinoiani, a été condamné à 7 ans de prison. Tous ces "soldats de fortune" ont été placés sous mandat d'arrêt international.

À ce jour, l'enquête sur 59 affaires pénales concernant le mercenariat et la participation aux combats aux côtés des forces armées ukrainiennes a été achevée. 27 verdicts de culpabilité ont été prononcés. Je souligne qu'il s'agit du nombre de décisions prises concernant les mercenaires.

Aucun des criminels ukrainiens et de leurs complices n'échappera à une punition inévitable.

Les représentants de la Russie ont évoqué ce qui s'y passe, les faits de déshumanisation absolue du régime de Kiev, lors de leurs interventions à la réunion informelle des membres du Conseil de sécurité de l'ONU selon la "formule Arria". Cette séance était consacrée aux violations systématiques du droit international humanitaire par les forces armées ukrainiennes sur le territoire de notre pays. Elle s'est tenue le 25 octobre de cette année à New York à l'initiative de la Russie. L'Ambassadeur itinérant du Ministère des Affaires étrangères de Russie Rodion Mirochnik et le président du Tribunal public international sur les crimes ukrainiens Maxim Grigoriev sont intervenus comme rapporteurs. A. Zouev, habitant du village de Guiri dans le district de Belaïa de la région de Koursk, témoin de l'invasion des forces armées ukrainiennes et de ce qui s'y est passé, a raconté les atrocités commises par les bandéristes.

De nombreux témoignages des crimes commis par les combattants ukrainiens contre la population civile ont été présentés aux participants de la réunion. Cela confirme pleinement la nature terroriste et nazie du régime de Kiev.

L'Ambassadeur itinérant du Ministère russe des Affaires étrangères Rodion Mirochnik a présenté des statistiques de crimes horribles, basées sur un énorme contenu factuel. Depuis le début de 2024, les nazis ukrainiens ont tiré plus de 70.000 munitions sur des cibles civiles, 4.733 civils des régions russes ont été touchés, dont 718 ont été tués. Les bandéristes détruisaient délibérément les moyens de communication, frappaient les ponts et les routes afin de couper les voies d'évacuation de la population locale, et continuent de retenir de force les civils.

De son côté, Maxim Grigoriev a montré des extraits vidéo d'interviews avec des victimes des atrocités des forces armées ukrainiennes et des mercenaires dans la région de Koursk. Ce sont des fragments, des documents vidéo, des documentaires témoignant des atrocités absolument nazies de par leur nature et leur degré de sophistication des nazis ukrainiens, des exécutions de civils, des tortures, des frappes ciblées de drones sur des maisons résidentielles, du pillage, du minage des villages et d'autres sites civils (je viens de mentionner une église).

A. Zouev a parlé des attaques délibérées des forces armées ukrainiennes avec des drones contre des villageois et des installations sociales. À la suite de ces attaques, 20 maisons ont été complètement incendiées. Les environs du village, a-t-il expliqué, ont été minés pour causer des souffrances supplémentaires à ses habitants. De telles barrières n'avaient aucun sens militaire. Ces mesures ont un objectif purement punitif. Tout comme les fascistes le faisaient il y a 80 ans. Kiev les a mises sur les étendards de ses activités terroristes.

Les intervenants ont souligné le rôle criminel de l'Occident, qui non seulement fournit des armes au régime de Kiev et l'aide à les utiliser, mais ferme aussi cyniquement les yeux sur les atrocités qu'il commet, devenant essentiellement son complice. Je voudrais vous rappeler que ces crimes n'ont pas de délai de prescription.

Les représentants des pays occidentaux présents à la réunion n'avaient rien à objecter.

Nous continuerons avec des témoins à transmettre à la communauté mondiale la vérité sur les crimes des forces armées ukrainiennes, qui ne peuvent être cachés. Ce sera un éternel rappel de la honte des représentants des pays occidentaux, des régimes et des blocs agressifs qui ont développé des projets appelés régime de Kiev et anti-Russie et les ont mis en place.

Dans ce contexte, nous avons noté une publication dans les médias américains du 27 octobre 2024. Elle fait référence à des témoignages et parle des crimes de guerre commis par les forces armées ukrainiennes contre des civils dans la région de Koursk.

Naturellement, l'Occident n'a rien à y opposer. Mais en même temps, la calomnie coule comme des eaux usées. Les responsables occidentaux continuent de rivaliser dans la rhétorique russophobe, en lançant des accusations infondées contre la Russie.

Après le chef de la diplomatie européenne sortant Josep Borrell, dont nous avons commenté les fausses déclarations il y a dix jours, des représentants du Parlement européen ont lancé des insinuations contre notre pays au sujet des assassinats présumés de combattants ukrainiens capturés.

Aveuglés par la haine envers la Russie, les parlementaires européens continuent d'agir selon le manuel, dont le point principal consiste à calomnier notre pays autant que possible et de répéter constamment ce mensonge pour qu'il semble vrai. Ils ne s'intéressent pas à la vérité, ne remarquent pas et ne commentent jamais les nombreux crimes commis par les néonazis ukrainiens contre des non-combattants ou des militaires capturés. Mais les preuves pertinentes se trouvent littéralement à la surface: des vidéos montrant les tortures, les exécutions et les représailles contre les prisonniers de guerre russes. Elles sont disponibles sur Internet et les réseaux sociaux. De plus, il ne s'agit pas de documents obtenus quelque part, mais d'images publiées par les exécuteurs eux-mêmes. Il s'agit de documents publiés sur les réseaux sociaux par des mercenaires qui ont été témoins de ces atrocités et y ont participé. Ils publient tout eux-mêmes. De plus, des liens vers ces vidéos ont également été publiés dans les médias occidentaux.

Cependant, aucun des hommes politiques occidentaux ne s'y intéresse. Leurs paroles, leurs actions et leurs pensées ne visent qu'un seul objectif: la russophobie. Tel qu'ils le formulent, à savoir infliger une "défaite stratégique" à notre pays. Ils n'hésitent pas à en parler. C'est leur idée fixe.

Ils ne réussiront pas. Au fil des siècles, des projets similaires ont été nourris par de nombreux aventuriers politiques cherchant la domination mondiale. Ce sont eux qui avaient besoin de nos ressources et de notre territoire. Ils voulaient nous soumettre ou nous détruire. Ils n'ont pas réussi à vaincre la Russie à l'époque, et ils ne pourront le faire aujourd'hui. Cela a été prouvé par l'histoire elle-même.

Dans une rage impuissante, ils frappent la population civile et les personnes socialement vulnérables – les femmes et les enfants. La langue russe en souffre également. Nous avons remarqué la discrimination croissante de la langue russe et sa destruction officiellement annoncée en Ukraine. Tout cela prend des formes de plus en plus perverses. Le commissaire pour la "protection" de la langue ukrainienne Taras Kremen dans une interview le 24 octobre 2024 a déclaré que "l'ukrainisation douce" avait été remplacée par "une ukrainisation offensive", qui "prévoit un contrôle strict du respect de la loi linguistique dans toutes les sphères de la vie publique sur le territoire de l'Ukraine sans exception". Avez-vous entendu quelque part, lors de forums sur les droits de l'homme ou de conférences humanitaires, que pour protéger une langue, il faut en détruire une autre? Hormis le Troisième Reich, cela ne s'est produit nulle part ailleurs. C'est désormais l'idéologie que le régime de Kiev propage en Ukraine. Qu'est-ce que cela signifie?

Il s'avère que l'interdiction antérieure d'utiliser la langue russe partout, à l'exception de son propre domicile, était une "forme douce" de la politique de discrimination linguistique de Kiev. De toute évidence, désormais, ceux qui osent dire quelque chose à haute voix dans leur langue maternelle seront non seulement condamnés à une amende, comme auparavant, mais des mesures répressives plus sévères leur seront également appliquées. Il est même possible d'être privé de liberté et soumis à un traitement obligatoire selon les conseils de Taras Kremen, qui s'est découvert de manière inattendue une vocation médicale et a qualifié le bilinguisme de "schizophrénie linguistique". Je me demande si le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, sait comment ses pupilles appellent ceux qui ont deux langues maternelles? Et la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, dont le mandat inclut les questions de protection non seulement de la culture en général, mais aussi des questions linguistiques, a entendu parler du fait que les enfants bilingues sont désormais, du point de vue du régime de Kiev, porteurs de schizophrénie linguistique. En Suisse, savent-ils à qui ils transfèrent non seulement l'aide humanitaire, mais aussi tout type de soutien, comment s'appellent ces gens qui parlent deux langues à la fois? Probablement pas. Laissez-les honorer Taras Kremen. Ce sont des choses monstrueuses. Savez-vous ce qui est encore pire? Le fait est que Taras Kremen lui-même a déclaré qu'il continuait à utiliser la langue "non étatique". Comment ça? S'il souffre de schizophrénie, il doit être traité et ne pas insulter les autres. D'une part, il pourrait s'agir d'un cas particulier. Mais il s'agit de la véritable politique d'État du régime de Kiev. Quelle est la prochaine étape?

Les "inspecteurs linguistiques" ont déjà commencé à travailler cette semaine dans certaines villes d'Ukraine pour capturer les concitoyens. C'est un fait. Avez-vous vu de tels contrôles linguistiques quelque part (encore une fois, si nous ne parlons pas du Troisième Reich)? Je connais des exemples historiques de la façon dont les Américains se comportaient et de ce qu'ils ont fait dans diverses parties du monde. Mais je n'ai jamais entendu dire que lorsqu'ils occupaient tel ou tel pays, ils obligeaient les gens à parler une langue différente. Mais cette expérience est désormais mise en place en Ukraine. Je ne serais pas surprise s'ils patrouillent les rues avec les employés du bureau d'enrôlement militaire afin de faire d'une pierre deux coups. Plus précisément, les résidents russophones d'Ukraine. Après tout, comme l'a dit un jour Alexeï Danilov, ancien secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, "la langue russe devrait disparaître complètement" du territoire ukrainien. Personne n'avait encore compris comment ils pourraient y parvenir. Il est désormais clair que le régime de Kiev va tuer ces personnes.

Ces faits confirment à nouveau la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine, et à éliminer les menaces provenant de son territoire. Tous ces objectifs seront atteints.

 

Réponses aux questions:

Question: Le Président Vladimir Zelenski a déclaré que le Premier ministre indien Narendra Modi pouvait influencer la fin de la crise ukrainienne. Il a ajouté que l'Inde pourrait devenir un médiateur potentiel dans les négociations de paix avec la Russie, conformément au "format ukrainien". Des signaux arrivent-ils à Moscou quant à la possibilité d'une telle médiation?

Réponse: Nous maintenons des contacts avec New Delhi à tous les niveaux et discutons de la situation en Ukraine.

Quant à la fin du conflit, cela a été répété à plusieurs reprises. La recette est simple: arrêter la fourniture d'armes et le parrainage des activités terroristes de Vladimir Zelenski. C'est la principale voie directe pour mettre fin au conflit.

En fait, il ne s'agit pas d'un conflit, mais de manifestations du terrorisme international, dont le nid est le gouvernement ukrainien et qui se propage déjà à travers le monde sur différents continents. Il s'agit de l'activité terroriste internationale du régime de Kiev, de la prolifération incontrôlée d'armes fournies par l'Occident à l'Ukraine, qui font surface dans toutes les régions du monde. Il s'agit d'une circulation mondiale absolument monstrueuse et corrompue de fonds qui sont censés servir les objectifs déclarés par l'Occident, mais qui ne sont en réalité qu'un système circulatoire de crimes internationaux dans tous les domaines. Il s'agit d'une violation du droit humanitaire, qui, là encore, est parrainée par l'Occident. Tout cela doit cesser. C'est la manière de sortir de l'impasse dans laquelle l'Occident a amené l'Ukraine et, malheureusement, a tenté d'y amener le monde entier.

Comme je l'ai déjà dit, nous sommes reconnaissants à tous ceux qui voient et proposent leurs projets, médiation, initiatives.  Nous prenons connaissance de vos idées avec intérêt.

Une fois de plus, je voudrais souligner que nous maintenons un dialogue avec l'Inde à tous les niveaux.

S'il y a d'autres informations supplémentaires sur ce sujet, je les partagerai certainement avec vous.


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