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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 27 janvier 2017

135-27-01-2017

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le ministre des Affaires étrangères de l'Érythrée Osman Saleh

 

Le ministre des Affaires étrangères de l'Érythrée Osman Saleh est attendu à Moscou du 29 au 31 janvier pour une visite de travail.

Lundi 30 janvier, il s'entretiendra avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour évoquer les principaux axes de la coopération russo-érythréenne dans le domaine politique, commercial, économique et social. La réalisation de projets conjoints en Érythrée sera notamment abordée. Les deux diplomates échangeront leurs points de vue sur l'agenda régional et international, y compris au sujet de la prévention et du déblocage des situations de crise sur le continent africain - notamment dans la Corne de l'Afrique - ainsi que du problème de la lutte contre le terrorisme international.

 

Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la 4e session ministérielle du Forum de coopération russo-arabe

 

Abu Dhabi (Émirats arabes unis) accueillera mercredi 1er février la 4e session ministérielle du Forum de coopération russo-arabe avec la participation d'une délégation russe menée par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Conformément au format fixé dans le Mémorandum de création du Forum en décembre 2009, cet événement se déroulera avec la participation des ministres des Affaires étrangères du trio du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe – du Bahreïn, de la Tunisie, de l'Algérie - de la Mauritanie en tant que présidente du sommet de la Ligue arabe, des Émirats en tant que pays organisateur de la réunion, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit. La présence de diplomates d'autres pays arabes est également attendue.

Dans le cadre de cette rencontre, il est prévu d'analyser en profondeur la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avec un accent sur l'importance d'une coordination plus étroite des efforts russo-arabes pour normaliser la situation dans les pays touchés par des conflits armés. Les participants aborderont collectivement les problèmes internationaux d'actualité, notamment la lutte contre la menace terroriste et l'activité des groupes terroristes dans les pays de la région, les perspectives du processus de paix au Proche-Orient dans le contexte des démarches entreprises pour relancer les négociations israélo-palestiniennes, ainsi que la création d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient. Il est prévu de fixer les résultats de ce rendez-vous dans une déclaration politique conjointe.

Une attention particulière sera accordée à l'analyse de la mise en œuvre des accords antérieurs sur le renforcement de la coopération dans le domaine culturel, social et économique fixés dans le Plan d'action pour la réalisation des principes, des objectifs et des tâches de la coopération russo-arabe pour 2016-2018. Le document a été approuvé pendant la 3e réunion ministérielle du Forum à Moscou en février 2016.

Nous constatons avec satisfaction que le Forum de coopération russo-arabe est devenu une plateforme internationale importante où se déroule un dialogue franc entre la Russie et les pays arabes du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sur les questions internationales d'actualité qui représentent un intérêt mutuel afin de trouver des approches communes pour régler les situations de crise dans la région, contribuer ensemble au règlement des problèmes et des défis globaux, ainsi qu'intensifier la coopération mutuellement bénéfique dans différents domaines. Nous considérons l'organisation de la 4e session du Forum comme une étape importante vers le développement et le renforcement de tout l'éventail des relations russo-arabes traditionnellement amicales.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec l'évêque Savvati d'Oulan-Oude et de Bouriatie

 

Vendredi 3 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov recevra au Ministère des Affaires étrangères l'évêque Savvati d'Oulan-Oude et de Bouriatie.

Ils évoqueront l'activité du monastère de la Transfiguration de l'ambassadeur fondé en 1681 au bord du lac Baïkal à l'endroit où avaient été tués en 1651 les membres de l'ambassade russe en Mongolie et l'ambassadeur Erofeï Zabolotski. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, ce monastère situé près du détroit de Prorva était visité par de nombreuses personnalités publiques se rendant en Transbaïkalie, en Chine et en Mongolie ou sur la route du retour en Russie. Les diplomates russes ont reçu plusieurs fois les ambassadeurs d'autres pays dans ce monastère dont la nécropole est dédiée aux diplomates tragiquement tués.

Le Ministère russe des Affaires étrangères collabore avec le monastère depuis décembre 2002 et l'instauration du fonds caritatif "Renaissance du monastère de la Transfiguration de l'ambassadeur dans le Baïkal", ainsi que d'un conseil de tutelle du fonds. L'Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO) du Ministère des Affaires étrangères envoie régulièrement depuis 2004 des équipes du bâtiment dans la région pour restaurer les sites du monastère. Les auditeurs et les aspirants de l'Académie diplomatique près le Ministère russe des Affaires étrangères ont contribué à l'aménagement du territoire du monastère.

L'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec l'évêque Savvati permettra de donner une nouvelle impulsion au travail pour développer la coopération du Ministère des Affaires étrangères avec le monastère.

 

Sur l'entretien de Grigori Karassine, Secrétaire d’État et Vice-ministre des Affaires étrangères, avec le représentant spécial du Premier ministre géorgien Zourab Abachidze

 

Grigori Karassine, Secrétaire d’État et Vice-ministre des Affaires étrangères, va rencontrer le représentant spécial du Premier ministre géorgien pour les relations avec la Russie Zourab Abachidze le 7 février à Prague. Des représentants des ministères des Transports des deux pays assisteront également à cette réunion.

Pendant ces consultations, les interlocuteurs poursuivront leur dialogue sur les questions pratiques visant à normaliser les relations russo-géorgiennes.

 

Sur les consultations russo-japonaises

 

Mercredi 1er février, le Vice-ministre russe Igor Morgoulov s'entretiendra avec son homologue japonais Takeo Akiba sur l'agenda bilatéral des relations russo-japonaises, ainsi que sur les questions d'actualité de l'agenda régional et international.

 

A l'occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste

 

Notre conférence de presse se déroule aujourd'hui vendredi 27 janvier, et non un jeudi comme à l'habitude. Je voudrais dire quelques mots sur la signification historique de cette date.

Le 27 janvier marque le 72e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz par l'armée soviétique. Conformément au droit international, plus précisément à la décision de l'Onu, la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste a été fixée à cette date. C'est une journée de mémoire, de deuil et bien sûr de gratitude envers ceux qui ont stoppé le mal au prix de leur vie.

Les théories misanthropes, la xénophobie, le nationalisme et le fascisme sont un mal absolu engendré par l'ignorance, l'inconscience, le fanatisme et l'absence de spiritualité. C'est pourquoi il est important de transmettre de génération en génération la vérité sur la catastrophe qui s'est produite à cette époque. Il faut se rappeler également qu'alors, l'humanité à fait preuve de ses meilleures qualités quand des hommes ont donné leur vie pour d'autres, généralement inconnus, simplement parce que c'était l'exigence du moment historique. Il faut se souvenir de ceux qui ont pris des décisions aussi fatidiques.

Il est crucial de ne pas oublier aujourd'hui ces leçons tragiques du passé car l'oubli peut conduire à une récidive et à des tentatives de revanche. Malheureusement, nous constatons aujourd'hui en Europe, où s'est produite cette terrible tragédie, des tendances dangereuses liées aux tentatives de réécrire l'histoire. C'est très dangereux et, comme c'est souvent le cas, pourrait se retourner contre les peuples.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec des représentants de l'opposition syrienne

 

Comme vous le savez, la rencontre du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec des représentants de l'opposition politique syrienne a commencé il y a une heure. Dans son allocution d'ouverture, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mentionné les objectifs et les tâches de la diplomatie russe lors de cette réunion.

Nous vous informerons des résultats de ce rendez-vous quand il sera terminé.

 

Sur l'évolution de la situation en Syrie

 

La situation en Syrie et dans sa région est sur une pente positive après l'établissement du cessez-le-feu le 30 décembre 2016 avec la médiation de la Russie et de la Turquie.

Moscou est satisfait des résultats de la Réunion internationale d'Astana les 23 et 24 janvier, qui a permis de renforcer et d'élargir la zone du cessez-le-feu en Syrie. Les discussions organisées sur la plateforme mise à disposition par le Kazakhstan se sont tenues avec la participation d'une délégation du gouvernement syrien, de l'opposition syrienne armée, ainsi que de la Russie, de la Turquie et de l'Iran en tant que garants de l'accord de trêve. Il faut souligner la participation et les efforts de médiation de l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura.

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déjà commenté aujourd'hui le bilan de la réunion à Astana et ce qui a été convenu par ses participants.

Je voudrais rappeler qu'à l'issue de la réunion a été adoptée une déclaration conjointe de la Russie, de la Turquie et de l'Iran qui prévoit la création d'un mécanisme trilatéral pour surveiller le cessez-le-feu et assurer son respect à part entière, prévenir les provocations, la disposition des participants syriens à se joindre au dialogue intersyrien à Genève de manière constructive et sous l'égide de l'Onu.

Le potentiel d'Astana en tant que plateforme pour les contacts et les accords paraît très élevé. Néanmoins, cette plateforme ne se substitue pas aux négociations sur le règlement du conflit syrien à Genève. Nous soutenons la reprise du dialogue intersyrien sous l'égide de l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura. Leur format doit être large et inclusif tel que le prévoit la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous entreprenons des démarches concrètes pour contribuer au processus de Genève, auquel la réunion d'Astana a apporté une impulsion supplémentaire selon nous.

La lutte se poursuit contre les terroristes en Syrie, contre Daech et Jabhat Fatah al-Sham (anciennement Front al-Nosra). L'aviation russe apporte un soutien aux militaires syriens et aux volontaires dans leur combat contre Daech et Nosra. Nous constatons avec satisfaction que la vie pacifique revient à Alep et dans d'autres régions syriennes libérées des terroristes, bien que ce processus ne soit ni simple ni rapide.

 

Sur la proposition russe d'un projet de nouvelle Constitution pour la Syrie

 

Même si nous en avons déjà parlé, je voudrais revenir sur ce sujet compte tenu des nombreux commentaires, fuites et publications qui ne reflètent pas la position russe, voire la déforment.

Nous avons notamment entendu la déclaration du conseiller politique du Haut comité des négociations (HCN) Yahya al-Aridi, attaché de presse de la délégation de l'opposition armée syrienne à la Réunion internationale sur la Syrie à Astana, qui a été reprise par plusieurs médias. Il affirme que la Russie "tente d'imposer à la Syrie une Constitution" et "agit de la même manière que Paul Bremer, chef de l'administration d'occupation américaine en Irak en 2003-2004".

Nous ne sommes absolument pas d'accord avec cette vision qui ne correspond pas à la réalité et déforme les faits. La Russie ne cherche pas à imposer aux Syriens les conditions du règlement du conflit ou une nouvelle Constitution au pays. Il est important que cela soit bien compris avant d'aborder ce thème. Nous sommes convaincus que c'est le peuple syrien qui doit décider de l'avenir de la Syrie. Nous faisons tout pour que cette approche prévale car seuls les Syriens peuvent assurer la sauvegarde de leur pays uni, souverain, multiethnique et multiconfessionnel.

Visiblement, les déclarations de l'opposant syrien sont motivées par le projet de Constitution syrienne préparé par des experts russes et arabes et soumis par la délégation russe lors de la Réunion internationale sur le règlement syrien à Astana, ce qui a été expliqué par nos représentants ouvertement et en détail. La partie russe a expliqué plusieurs fois et à différents niveaux le sens de cette démarche. Notre tâche consistait à activer le dialogue politique intersyrien dans le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit entre autres la rédaction d'une nouvelle Constitution syrienne. Je voudrais souligner une fois de plus que Moscou n'impose pas sa décision et ne fait qu'inviter les Syriens, les parties syriennes et les différents représentants de l'opposition syrienne à accélérer le travail si difficile pour préparer et mettre au point un tel document fondamental.

Le projet présenté à Astana est avant tout un "questionnaire" pour savoir quelle pourrait être la Constitution de la Syrie. Cet éventail de thèses et d'idées suppose que c'est les Syriens qui chercheront des réponses aux questions posées par le processus d'élaboration d'une nouvelle Constitution pour leur pays. Dans le même temps, les experts russes ont proposé des solutions à cet effet avec des approches du processus de paix sur la base du droit international fixées dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, dans les décisions du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) et dans les documents adoptés par les groupes d'opposition à Moscou, au Caire et à Riyad.

Qu'on soit d'accord ou non avec le projet présenté à Astana, il est important d'initier la discussion sur le futur projet de Constitution syrienne. Nous partons du fait qu'un large débat doit commencer. Bien sûr, nul n'a l'intention de contester la position des Syriens concernant ces questions souveraines pour leur pays.

Nous ne voudrions pas que l'élaboration d'une nouvelle Constitution syrienne se transforme en rhétorique infinie et irresponsable, en arène pour afficher ses ambitions personnelles ou en prétexte pour ralentir le processus de paix.

Attachés au règlement durable et fiable du conflit syrien, nous sommes convaincus que l'heure est venue de s'occuper sérieusement de la Constitution syrienne. Le peuple syrien doit voir qu'on avance vers la paix. Les conditions pour un tel travail ont été réunies. Vous voyez la responsabilité avec laquelle la Russie a joué son rôle de médiation dans ce processus: le cessez-le-feu a été établi, l'effusion de sang fratricide a été stoppée. Nous espérons que les parties syriennes – le gouvernement et les différents groupes d'opposition – confirmeront en pratique l'absence d'alternative au règlement politique du conflit en Syrie et leur disposition à y parvenir en actes, et non en paroles.

 

Sur la condamnation de Vladimir Razvodov, ex-commandant de la police anti-émeute de Vilnius, par la Cour d'appel de Lituanie

 

La décision rendue récemment par la Cour d'appel de Lituanie sur cette affaire condamne par contumace le citoyen russe Vladimir Razvodov à 12 ans de prison pour des crimes qu'il aurait commis en 1991. Nous estimons que cette décision s'inscrit dans la continuité de la tendance vicieuse de Vilnius à utiliser la justice à des fins politiques.

Je voudrais rappeler qu'en juin 2015, le tribunal de district de Vilnius avait - manifestement à la grande insatisfaction des autorités lituaniennes - disculpé le Russe d'avoir commis des "crimes de guerre" et des "crimes contre l'humanité".

Ce verdict "incorrect" qui n'avait pas plu à la Lituanie vient donc d'être révisé et le citoyen russe Vladimir Razvodov a été condamné. Elle est belle, la justice!

 

Sur la fermeture de l'enquête préliminaire du Parquet lituanien sur les élèves d'écoles russophones de Vilnius qui ont participé aux camps internationaux organisés par la Russie

 

Nous savions depuis le début que l'enquête préliminaire initiée en 2014 par le Département de la sécurité d’État de la Lituanie sur les voyages d'élèves d'écoles russophones de Vilnius en Russie et dans d'autres pays de la CEI pour participer aux programmes internationaux de jeunesse était infondée et politisée.

Désormais, les autorités lituaniennes elles-mêmes sont bien obligées de l'admettre.

Cela confirme une fois de plus le mal-fondé de la ligne menée ces dernières années par Vilnius, visant à exacerber la rhétorique antirusse et le mythe sur la "menace de l'Est".

 

Sur l'instauration d'un régime sans visas entre la Russie et l'Afrique du Sud

 

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a signé le 18 janvier un décret sur la levée réciproque des visas entre la Fédération de Russie et l'Afrique du Sud pour les détenteurs de passeports internationaux.

Ce protocole implique que les citoyens russes et sud-africains qui n'ont pas l'intention d'exercer une activité professionnelle, d'étudier ou de vivre sur le territoire de l'autre pays n'ont pas besoin de visa et ont le droit de s'y rendre ou d' y effectuer un transit sans visa pour une durée inférieure à 90 jours.

Le Ministère russe des Affaires étrangères a envoyé le 24 janvier une note à ce sujet à l'Ambassade d'Afrique du Sud à Moscou. Conformément au protocole, le régime sans visas entrera en vigueur 30 jours après la réception d'une note en retour de la part de l'Afrique du Sud. Nous vous informerons alors de la date d'entrée en vigueur du protocole.

Nous sommes certains que cette levée des visas permettra de donner une impulsion significative au renforcement de la coopération mutuellement bénéfique entre nos pays sur un large éventail de questions - notamment dans le domaine commercial, économique et social - et contribuera à réunir les conditions favorables pour intensifier les contacts entre les citoyens russes et sud-africains.

De plus, nous considérons cet accord avec l'Afrique du Sud comme un pas important vers l'harmonisation des régimes de visa dans le cadre du groupe des Brics sachant que l'Afrique du Sud est le second membre de l'organisation, après le Brésil, avec lequel la Russie établit un régime sans visas.

 

Sur les listes d'avocats et de sociétés juridiques à l'étranger

 

Je voudrais informer les citoyens russes à l'étranger ou qui s'apprêtent à s'y rendre que le Ministère russe des Affaires étrangères a constitué des listes informant des sociétés juridiques  et des avocats qui peuvent être contactés en cas de besoin à l'étranger.

Les informations de cette liste sont strictement à caractère indicatif et ne sont pas une recommandation du Ministère des Affaires étrangères ou des établissements russes à l'étranger.

C'est aux citoyens russes eux-mêmes qu'il revient de décider d'utiliser ou de renoncer à utiliser les informations et les services des avocats et des sociétés figurant sur ces listes.

Selon l'expérience des établissements consulaires russes à l'étranger, dans la plupart de cas problématiques il aurait été possible d'éviter un nombre significatif de conséquences indésirables pour les citoyens russes à l'étranger si un avocat était intervenu à temps ou si nos citoyens avaient su rapidement à qui s'adresser.

C'est justement pour simplifier la recherche d'avocats et de leurs contacts à l'étranger pour les citoyens russes qu'il a été décidé d'établir ces listes.

Grâce à l'unification et à la structure minutieusement élaborée des listes, chaque citoyen russe partant ou se trouvant à l'étranger peut avoir accès gratuitement et à tout instant à des informations fiables et vérifiées sur les avocats et les sociétés juridiques à l'étranger et à tout l'éventail des services qu'ils proposent.

A l'heure actuelle, les listes couvrent 145 pays soit 1 336 avocats et sociétés, et restent ouvertes à l'inscription de nouveaux représentants de ce secteur qui témoigneraient de leur intérêt. Les listes seront constamment mises à jour.

Je voudrais souligner que l'utilisation de ces listes est très pratique car elles sont accessibles sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères dans la rubrique "Pour ceux qui partent à l'étranger" dans la sous-rubrique "Informations utiles". Elles sont également accessibles sur les sites des ambassades et des consulats généraux de Russie dans les 145 pays représentés dans les listes, sur le site du Département consulaire du Ministère russe des Affaires étrangères et dans l'application du Département centre des situations de crise du Ministère russe des Affaires étrangères "Assistant à l'étranger", dont nous avons beaucoup parlé - j'espère que certains l'ont déjà téléchargée.

Bien sûr, nous le rappellerons périodiquement sur les comptes officiels du Ministère russe des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux.

 

Réponses aux questions:

Question: Vous avez été décorée de l'Ordre de l'amitié: toutes mes félicitations.

Réponse: Merci beaucoup, cela fait plaisir.

Question: Comment la Russie envisage-t-elle l'avenir de sa coopération avec la Turquie et l'Iran pour régler la crise syrienne et, dans l'ensemble, pour stabiliser le Moyen-Orient?

Réponse: Cette coopération doit être constructive et, bien sûr, durable, car nous savons parfaitement que le rétablissement de la paix en Syrie est un processus de longue haleine et nécessite de consolider les efforts de tous les États impliqués. Je pense que le terme "coopération constructive" serait le plus approprié.

Question: Au cours de leur récent entretien, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et ses homologues arménien et azerbaïdjanais ont-ils évoqué l'éventualité de préparer une rencontre entre les présidents de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie avec la médiation de la Russie dans le cadre du processus de paix du Haut Karabagh? Quelles démarches ont été convenues par les ministres pendant la réunion? Envisage-t-on d'autres contacts de Sergueï Lavrov à ce sujet?

Réponse: Évidemment, il y aura de nouveaux entretiens. Pour l'instant, le calendrier n'a pas été établi mais ce thème fait partie des priorités de la politique étrangère russe. Bien sûr, les contacts continueront dans différents formats. En ce qui concerne les sujets figurant à l'ordre du jour de la récente rencontre, la partie accessible au grand public a déjà été publiée par le service de presse à l'issue de la réunion. Je n'ai pas d'informations supplémentaires à apporter sur les thèmes qui ont été abordés. Comme vous le comprenez, ces sujets sont très sensibles. Bien sûr, les entretiens étaient constructifs et portaient sur des idées concrètes et les moyens de régler la question que vous avez évoquée. Tout ce qui pouvait être dit l'a déjà été à l'issue de ces entretiens.

Question: Israël a récemment avancé la candidature de l’Église orthodoxe bulgare au prix Nobel pour avoir sauvé 50 000 Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. De plus, aucun soldat bulgare n'a combattu contre la Russie et le roi Boris III de Bulgarie a payé de sa vie pour cela. Qu'en pensez-vous?

Réponse: Je pense que la proposition des candidatures pour de tels prix est indéniablement un thème de débat public. Comme je l'ai dit aujourd'hui, l'héroïsme des personnes qui ont donné leur vie sans réserve pour sauver celle d'autres personnes qu'elles ne connaissaient pas forcément ne doit jamais être oublié.

La Russie accorde une attention prioritaire à la mémoire historique pour des raisons évidentes non seulement dans le pays, mais également à l'étranger. Je le répète, les candidatures pour de tels prix doivent impliquer la société civile et susciter le débat public.

Question: La Russie a déclaré récemment qu'en coopération avec la coalition menée par les États-Unis, elle avait obtenu des coordonnées en Syrie et procédé à des frappes aériennes. L'Amérique nie désespérément sa présence dans ce pays. Y a-t-il des informations? Que se passe-t-il?

Réponse: En ce qui concerne les aspects concrets des opérations sur le territoire syrien et les opérations antiterroristes, il faut adresser vos questions à notre Ministère de la Défense.

Question: Comment le Ministère russe des Affaires étrangères voit-il l'évolution de la coopération avec la nouvelle administration américaine de Donald Trump dans le règlement de la crise syrienne?

Réponse: Nous attendons sa constitution définitive, la nomination des principaux ministres, des représentants de départements, nous sommes prêts à entamer un dialogue à part entière avec la nouvelle administration comme l'exige la situation internationale où la Russie et les USA endossent ensemble une responsabilité pour régler de nombreuses questions. C'est aussi ce que requièrent nos relations bilatérales. Actuellement nous attendons la formation de l'équipe, la formulation de ses approches en politique étrangère, des concepts, des thèses et le début de son activité. Nous comprenons qu'aujourd'hui Washington traverse des jours difficiles, voire des mois difficiles. Mais nous partons du fait que les principales nominations seront annoncées à court terme, que les départements commenceront leur travail et que nous y verrons plus clair dans la stratégie des USA sur la scène internationale.

Question: Le projet de Constitution proposé par la Russie, qui propose d'accorder une autonomie aux régions kurdes, sera-t-il abordé aujourd'hui pendant la réunion du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec l'opposition syrienne?

Connaît-on la date et les participants aux prochaines négociations de Genève? Quelles sont les probabilités de présence d'une délégation kurde syrienne, qui n'a été invitée ni aux réunions précédentes ni à Astana?

Réponse: Vous connaissez notre position de principe concernant l'invitation des représentants kurdes. Nous estimons que leur participation à ce processus est nécessaire. C'est une première chose.

Deuxièmement, en ce qui concerne les participants aux négociations de Genève, c'est l'Onu qui s'occupe de l'agenda et des questions organisationnelles sous la supervision du représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura. Il est donc préférable de lui adresser directement cette question.

En ce qui concerne la Constitution évoquée avec l'opposition syrienne: bien évidemment, le processus de paix reste le thème central des rencontres du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec les représentants de l'opposition, et bien sûr la Constitution a été mentionnée en tant que partie intégrante du processus de paix.

Je voudrais attirer l'attention sur ce que vous avez dit, quand vous avez affirmé que le projet présenté par la délégation russe à Astana aux représentants de l'opposition syrienne proposait une autonomie kurde. Nous ne proposons pas. Nous avons déterminé les thèmes et les questions qui se posaient  pour les participants aux pourparlers sur la Constitution syrienne. Ce n'est pas à la Russie mais aux Syriens, aux différents représentants de groupes d'opposition, aux autorités syriennes, etc. de régler les questions concernant le format et la future organisation de l’État syrien, sa vie et son développement. Nous avons déterminé la liste des questions à régler et que les Syriens devront régler eux-mêmes. Personne n'a l'intention de proposer et, qui plus est, d'imposer. C'est inutile. Nous savons parfaitement que l'élaboration, la création et la préparation d'une nouvelle Constitution est un processus qui doit être purement volontaire pour réussir. Ce document nécessite une large approbation de la société syrienne aujourd'hui divisée. Nous le savons parfaitement. C'est pourquoi il faut aboutir à un document qui fera l'objet d'une entente générale et ne constituera pas une pomme de discorde encore plus grande. Je le répète: nous ne proposons aucune forme d'organisation de l’État syrien. Nous posons aux Syriens des questions sur lesquelles il faut entamer une discussion. Voilà de quoi il s'agit. De manière figurée, le moment est venu de prendre leurs armes aux belligérants pour l'échanger contre le projet de Constitution. Voilà ce qui doit se produire aujourd'hui. C'était précisément le but de la proposition russe des idées à évoquer dans les débats sur la Constitution syrienne.

Question: Pouvez-vous confirmer que le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sera à la tête de la délégation russe à la Conférence de Munich sur la sécurité? Rencontrera-t-il la délégation des USA et de leur nouvelle administration?

Réponse: Comme nous l'avons déclaré, la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la Conférence de Munich sur la sécurité est en cours de planification. Nous annoncerons officiellement la participation et la composition de la délégation russe plus tard.

En ce qui concerne une rencontre avec la délégation américaine, nous revenons à ce qui a déjà été dit. Nous attendons actuellement la formation et la nomination de figures clés aux postes appropriés, puis les États-Unis devront prendre une décision sur leur participation et enfin sur le niveau de participation à la Conférence de Munich. Après cela il sera possible de parler de contacts. Actuellement, nous attendons de leur part des décisions concrètes. Vous savez, bien que les figures clés n'occupent pas encore leur poste, nous avons envoyé à la nouvelle administration une invitation à participer à la conférence et à la réunion d'Astana. Les Américains ont répondu que les USA seraient représentés par leur Ambassadeur au Kazakhstan. C'est pourquoi même si l'équipe n'est pas formée il existe des possibilités de rejoindre tel ou tel processus international. Nous verrons quand l'équipe sera formée et quand une décision sera prise par Washington quant à la délégation à Munich. Nous ferons un commentaire dès qu'il y aura du concret.

Question: Pendant longtemps, de nombreux acteurs du conflit syrien ne reconnaissaient pas que le Front al-Nosra était une organisation terroriste. Le gouvernement syrien considère toujours plusieurs forces d'oppositions comme terroristes, notamment parmi celles qui participent aux négociations, et exige leur désarmement immédiat. A-t-on évoqué un consensus pour savoir qui devait être considéré comme terroriste lors des négociations à Astana ou a-t-on l'intention de le faire? A quel point le caractère insoluble de cette question influence-t-il le déroulement des négociations?

Réponse: Premièrement, le droit international donne des indications pour savoir quelle organisation est terroriste ou non. On peut notamment consulter les listes appropriées de l'Onu. C'est la position de base. Nous savons parfaitement que la crise syrienne se distingue par le mimétisme des organisations qui s'inventent de nouveaux noms, de nouveaux logotypes, passent de l'une à l'autre, se divisent et fusionnent. Ce processus a considérablement compliqué la qualification de tel ou tel groupe comme terroriste du point de vue du droit international.

De plus, hormis les mouvements des groupes on assistait également à des mouvements parmi ses membres, quand des individus déclaraient faire partie d'une organisation effectivement inscrite sur les listes terroristes de l'Onu, puis d'autres groupes dont on ne savait rien. Ce mal continue de se mimétiser.

Comme l'ont déjà expliqué les représentants russes, voici la méthode qui permet de déterminer qui exerce une activité terroriste: le cessez-le-feu ayant été proclamé sur le territoire syrien, ceux qui n'y obéissent pas, n'y adhèrent pas ou ne le respectent pas et poursuivent leur activité militaire sont considérés comme des unités militaires et doivent être éliminés car ils ne sont pas rattachés au cessez-le-feu. Ce qui ne règle pas la question de classification pour autant. Il y a un an, les États-Unis se sont engagés à faire la distinction entre les forces constructives de l'opposition armée et ceux qui confessent un mode de vie terroriste, la lutte et la stratégie terroriste. Comme vous vous en souvenez, ce processus était celui de "la séparation des modérés des non modérés", comme nous le disaient les représentants américains. Vous vous souvenez également de la manière dont s'est terminé ce processus. C'est une époque d'opportunités ratées car la communauté internationale comptait sur Washington qui s'était engagé publiquement à séparer les rebelles, et qui a complètement échoué. Intentionnellement ou non? Les historiens nous le diront. Mais le fait est qu'ils n'ont pas rempli cette mission. C'est également une partie de la réponse à votre question.

Je le répète qu'actuellement, en pratique, en fonction de la situation sur le terrain, on estime que ceux qui ont adhéré et respectent le cessez-le-feu ne sont pas concernés par les activités militaires. Tous ceux qui ne respectent pas le cessez-le-feu et qui plus est confessent une stratégie terroriste sont d'une manière ou d'une autre une cible à éliminer.

Question: Que pouvez-vous dire de la déclaration du Président américain Donald Trump concernant la mise en place de zones de sécurité ("safe zones") sur le territoire syrien? Dans quelle mesure cela s'accorde-t-il avec la vision de la Russie de la lutte contre le terrorisme, ainsi qu'avec les principes du droit international et de la souveraineté syrienne?

Réponse: Comme nous l'avons déjà dit auparavant, d'après les déclarations du nouveau Président américain Donald Trump concernant la nécessité de combattre le terrorisme, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cet axe est prioritaire pour la nouvelle administration américaine, c'est une question systémique. Cela invite à l'optimisme. Cela a été répété plusieurs fois par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, entre autres. En ce qui concerne les détails de la lutte antiterroriste et les approches du processus de paix syrien, je peux répéter (pour la troisième fois aujourd'hui, je crois) que nous attendons la formation de l'équipe et la concrétisation des approches américaines à ce sujet. Je pense qu'il est évident que sans explication des approches fondamentales et de leurs détails, il est difficile de donner une appréciation à partir de déclarations publiques. Nous attendons la formation de l'équipe et, après cela, nous partirons du fait qu'un travail concret doit commencer.

Question: Que pouvez-vous dire de l'arrestation d'un journaliste de Russia Today America lors des manifestations qui se sont déroulées pendant l'investiture du Président américain Donald Trump? Il avait été envoyé par la rédaction et avait une carte de presse, mais il risque aujourd'hui jusqu'à dix ans de prison pour avoir "participé à des manifestations non autorisées".

Réponse: Nous sommes très préoccupés par la situation d'Alexander Rubinstein, correspondant de la chaîne Russia Today America. Le journaliste a été arrêté vendredi 20 janvier par la police de Washington alors qu'il couvrait une manifestation contre le Président américain Donald Trump le jour de son investiture.

Je voudrais souligner que le correspondant remplissait son devoir professionnel, et qu'il avait sur lui sa carte de presse. Néanmoins, Alexander Rubinstein a été détenu par la police pendant pratiquement 24 heures. Cinq journalistes d'autres médias se sont retrouvés dans cette situation.

Selon nos informations, à l'heure actuelle Alexander Rubinstein est en liberté. Son audience préliminaire est prévue le 16 février car il est accusé d'avoir commis un crime grave: "Participation à des émeutes". Je rappelle que la loi américaine prévoit jusqu'à 10 ans de prison dans ce cas.

Nous avons noté que les représentants de la communauté médiatique, des institutions et des organisations internationales spécialisées avaient pris la défense des journalistes. La direction de la chaîne Russia Today, le Comité pour la protection des journalistes, Reporters sans frontières, l'Union nationale de journalistes (Royaume-Uni) et la représentante de l'OSCE pour la liberté des médias Dunja Mijatovic ont condamné cette violation des droits des journalistes. Je trouve que c'est une affaire scandaleuse.

Nous espérons que cet incident fera l'objet d'une enquête minutieuse, que les accusations visant Alexander Rubinstein et d'autres journalistes seront abandonnées, que Washington en tirera les conclusions appropriées et qu'il qualifiera cette situation d'absolument inadmissible et scandaleuse.

Question: Le citoyen russe Evgueni Nikouline a été arrêté à Prague l'an dernier sur des soupçons de crimes cybernétiques. Moscou et Washington ont parallèlement envoyé à Prague des demandes d'extradition. Que pouvez-vous dire à ce sujet? Si le gouvernement tchèque décidait d'extrader Evgueni Nikouline aux États-Unis, quel pourrait être l'impact de ce choix sur les relations entre Moscou et Prague?

Réponse: Nous surveillons en permanence la situation du citoyen russe Evgueni Nikouline arrêté en République tchèque. Nous pensons que les autorités tchèques approuveront la requête du Parquet russe envoyée au Ministère tchèque de la Justice de l'extrader en Fédération de Russie, d'autant qu'au regard de la campagne médiatique déployée ces derniers temps par les USA concernant de prétendus hackers russes "omniprésents", il serait difficile de compter sur l'objectivité et l'impartialité de la justice américaine à l'égard du citoyen russe s'il devait y être confronté.

L'Ambassade de Russie à Prague apporte l'aide consulaire et juridique nécessaire, et veille au respect des conditions normales de détention. Selon les dernières informations, aucune plainte n'a été reçue de la part d'Evgueni Nikouline.

Question: Je voudrais revenir aux négociations de Genève et préciser la date de leur déroulement. Est-il toujours question du 8 février?

Réponse: Nous avons commencé par ce sujet. Durant son allocution d'ouverture dans le cadre de la photo protocolaire du début de la réunion du Ministre russe des Affaires étrangères avec les représentants de l'opposition syrienne aujourd'hui à Moscou, Sergueï Lavrov a déclaré: "Nous espérons que les efforts entrepris à Astana contribueront aux négociations intersyriennes à Genève sous l'égide de l'Onu conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies". Il a également exprimé son regret que la date du rendez-vous à Genève soit reportée du 8 février à fin février. Il a appelé plusieurs fois les représentants de l'Onu directement responsables de ce dossier à redoubler d'efforts dans le travail sur le processus de paix syrien.

Question: Au nom du journal tadjik URSS et à titre personnel, je vous félicite pour votre récompense méritée. Cela fait très plaisir car quand nous avons soulevé avec vous l'usage du terme "travailleur émigré" (gastarbeiter) dans les médias, avec votre aide ce terme a cessé d'être utilisé. Merci beaucoup.

Réponse: Je pense que vous exagérez ma contribution.

Question: La table ronde "Les problèmes d'intégration et d'adaptation sociale des enfants immigrés en Fédération de Russie, l'accès des enfants de migrants à l'éducation dans les écoles russes" a été organisée le 25 janvier à la Chambre sociale de Russie sous la direction de Vladimir Chapochnikov, membre de la Commission pour le développement de la diplomatie publique et le soutien aux compatriotes à l'étranger. D'après-vous, peut-on dire de moi et de nos enfants (comme l'a fait le journaliste de la radio Sputnik) que nous sommes des migrants?

Réponse: En ce qui vous concerne, je peux affirmer que vous n'êtes pas un migrant simplement parce que le Ministère russe des Affaires étrangères s'occupe également du soutien des visas et de la délivrance des accréditations aux journalistes. C'est pourquoi vous n'êtes absolument pas un migrant.

Question: Si la radio Sputnik est une compagnie publique russe, alors pourquoi dans sa présentation d'informations elle imite la Radio Svoboda et ne publie pas les informations officielles, par exemple du Ministère des Affaires étrangères ou du Ministère russe de la Défense? De plus, notez que la couleur de l'écran de présentation des sites Sputnik et Radio Svoboda est identique.

Réponse: C'est un jour noir dans l'histoire de Radio Svoboda car vous venez de la comparer à Sputnik. Quant à la couleur, je ne peux pas dire comment les designers l'ont choisie. Il faut leur poser la question.

Dans votre question, vous avez noté un aspect très important: que Sputnik est une radio publique et doit refléter la position de l’État. En effet, c'est le cas. Mais elle emploie des journalistes qui doivent, tout comme les journalistes de tous les médias russes indépendamment de leur statut, respecter les lois russes. Personne ne les empêche d'avoir leur point de vue. Il est important de faire la distinction entre le point de vue du journaliste, qui a le droit d'en avoir un propre, et la position de la rédaction ou de l’État. Il ne faut pas mélanger ces choses-là. Même s'il est douloureux parfois pour nous de lire la presse, nous partons du fait que les journalistes ont le droit d'avoir leur jugement. S'il est question de déformation des faits, alors notre mission est de les réfuter et probablement de faire publier un démenti. Mais quand il est question d'appréciations ou de participation de journalistes aux activités publiques, ils ont parfaitement le droit d'avoir leur point de vue.

Je transmettrai, comme nous le faisons toujours, votre question à Sputnik pour demander des précisions à la rédaction.


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