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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 10 mai 2023

893-10-05-2023

Sur la crise ukrainienne

 

Mardi 9 mai, la Russie et la plupart des pays de l'espace postsoviétique ont célébré avec solennité le Jour de la Victoire sur les envahisseurs nazis allemands, une fête particulière pour nous. Les dirigeants des pays de la CEI étaient présents au défilé sur la place Rouge à Moscou.

Malheureusement, l'Ukraine, dont le territoire était opprimé par l'ennemi pendant 40 mois - dès les premières heures de la guerre jusqu'à la fin d'octobre 1944 - n'est pas parmi les pays qui ont rendu hommage à l'exploit des peuples de l'URSS et ont remercié les vétérans de la Grande Guerre patriotique.

En réalité, nous disons "Ukraine" de manière conditionnelle pour une seule et simple raison. Il s'agit du régime de Kiev illégitime, illégal, qui s'est "sali" dans des activités extrémistes terroristes. Nous comprenons parfaitement qu'il n'a même pas pensé à consulter le peuple ukrainien sur la question de la participation ou non à de tels évènements. C'est autre-chose qui est plus important.

En 2015 déjà, le régime de Kiev a cyniquement pris à son peuple (aux peuples d'Ukraine) la Journée de la Victoire comme inacceptable (c'est ce qui a été dit) pour le pays "renouvelé", et a scandaleusement mis sur un pied d'égalité les combattants de l'Armée rouge avec les criminels du Troisième Reich et leurs complices de l'OUN-UPA. Cela a permis aux néonazis radicaux de prendre le pouvoir, dont l'objectif était d'éliminer tout ce qui est russe en Ukraine. Kiev a commencé à célébrer le "jour de la réconciliation" avec les nazis, qui exterminaient les civils dans les camps de concentration, brûlaient les femmes et les enfants dans les fours, pompaient le sang des enfants russes et ukrainiens (ce n'est pas une figure de style, c'est ce qui s'est réellement passé) pour le transfuser aux Allemands et aux autres soldats européens qui ont apporté la guerre sur nos terres.

En 2023, les autorités de Kiev ont complètement annulé la célébration de la Victoire du 9 mai. Évidemment, c'est ainsi que les néonazis ukrainiens contemporains ont tenté de "compenser" l'amertume de la défaite écrasante que leurs idoles idéologiques ont subie il y a 78 ans. Mais en réécrivant l'histoire, ils ne peuvent pas, ils ne sont pas en mesure d'annuler les évènements de 1945. Grâce à la manipulation des dates et des noms historiques, à la zombification de la population, et à la suppression de toute voix de la raison, ils inventent une "nouvelle histoire", réinventant celle qui était réelle.

Je voudrais m'arrêter spécialement sur l'acte absolument effronté du régime de Kiev, qui montre clairement son obéissance, sa loyauté, son désir de plaire à son maître occidental jusqu'à trahir la mémoire de ses ancêtres, une trahison de ses propres familles.

À la veille du 9 mai, Vladimir Zelenski a annulé le Jour de la Victoire, sacré pour la grande majorité des citoyens ukrainiens, et a déclaré à sa place la Journée de l'Europe. Parmi les 365 jours, ils n'ont pas pu trouver une autre date pour la Journée de l'Europe. Ni une autre période historique. Pour comprendre l'intention profonde d'un tel remplacement, il suffit de regarder les officiels venus, si je puis dire, pour la "célébration". Je parle de la présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen, une représentante des revanchistes européens, qui cherche à se venger de notre pays pour ses ancêtres nazis et la défaite écrasante qu'ils ont subie il y a 78 ans.

Je me demande: est-ce que cela pourrait être fait avec l'Holocauste, par exemple? Juste le renommer, le réécrire, dire que "ça n'a pas eu lieu", l'annuler, le réinterpréter, l'appeler autrement. Peut-on imaginer une telle chose? Mais la mémoire de ceux qui sauvaient est tout aussi importante que la mémoire de ceux qui sont devenus victimes des bourreaux contre lesquels on les sauvait. Il doit y avoir une certaine limite. Après tout, les gens pour qui la mémoire de l'Holocauste est sacrée devraient voir ce qui se passe sous leurs yeux. Il ne faut pas se détourner. Ils trahissent la mémoire de ceux qui sauvaient des gens de l'extermination totale.

Par sa décision, Vladimir Zelenski a rayé d'un trait l'exploit de millions d'Ukrainiens et a trahi la mémoire de ceux qui ont défendu cette terre face à l'Europe fasciste, y compris la mémoire de son grand-père. Ils vont probablement s'arranger entre eux dans leur famille, s'ils en ont encore une. Il y a quelques années, il a visité la tombe de son grand-père. Était-ce de l'hypocrisie ou une profanation de la mémoire de son ancêtre?

Une telle décision traîtresse d'annuler le Jour de la Victoire est logique pour ce régime: les néonazis ukrainiens contemporains devaient tôt ou tard renier leurs grands-pères qui ont combattu le fascisme pendant la Grande Guerre patriotique. Ils n'ont pas pu le faire plus tôt - ceux-ci étaient encore en vie. Ils "résistaient" pendant les 30 dernières années contre l'oubli. Maintenant, il n'en reste presque plus, ou ils sont tellement faibles physiquement qu'ils ne peuvent pas élever la voix. Et c'est là que les brutes se sont déchaînées.

Vous entendez probablement souvent les citoyens russes, nous tous, dire "nous remporterons la victoire". Je veux dire à l'Occident - pourquoi êtes-vous surpris? Vladimir Zelenski et tout son régime renoncent eux-mêmes à la victoire. S'ils ont renoncé à la victoire de 1945, ils ne verront certainement pas celle-ci.

Personne ne devrait être surpris par la réaction douloureuse des néonazis ukrainiens à la participation des dirigeants des pays de la CEI aux cérémonies de célébration du Jour de la Victoire à Moscou. Ils ont simplement commencé à "se tordre" en voyant que des gens de différents pays, représentant des peuples composés de différentes nationalités, se souviennent de leurs racines, les respectent et, malgré les évènements géopolitiques et les points de vue communs ou différents, ne considèrent même pas possible de remettre en question une telle date et leur relation à celle-ci.

En effet, hier, nous avons assisté à la confrontation de deux écoles de pensée, de deux philosophies. C'était véritablement une lutte historique entre deux visions du monde - l'une qui honore la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour que les générations futures puissent vivre et de ceux qui ont donné leur vie pour la juste cause, non seulement la leur, mais aussi universelle, en défendant la justice, la bonté, l'humanité, l'amour, le souci du prochain. Et la seconde conception - de piétiner et de détruire tout ce qui n'est pas de leur "monde", limités par leur connaissance médiocre, leurs idées sur le monde, l'histoire, l'homme. Tout cela doit être réduit à un dénominateur inférieur et seulement ce qui "s'inscrit", cela doit être affirmé comme la seule possibilité d'exister, et tout le reste - "par-dessus bord", à bas, à détruire et à piétiner.

Il me semble qu'hier, tout le monde a montré ce qu'il avait. Pour nous tous, la mémoire de la victoire et de chaque personne qui a contribué (survécu, mort, combattu, été à l'arrière, attendu et revenu et qui restera à jamais à l'étranger) est sacrée, bien que les monuments soient régulièrement détruits et pour ceux pour qui tout cela est un son vide, parce qu'ils se sont vendus. Ils se sont vendus, comme toujours, comme cela a été historiquement décrit et qui est arrivé plus tôt. Auparavant, on parlait de "30 pièces d'argent", à un moment donné on parlait de "kopeck", à certaines époques historiques leur prix était "un pot de confiture". C'était différent. Mais ils se sont vendus.

Les représentants du régime de Kiev réalisent qu'ils sont des traîtres. C'est pourquoi, entre autres, ils sont tellement "tordus". Ils ne seront jamais pardonnés par les étrangers ou par les leurs, par personne. Ils n'ont plus de "leurs" maintenant. Ils ont renoncé à eux. Hier, aux yeux du monde entier.

Je tiens à souligner une fois de plus: le régime de Kiev n'a aucun droit moral de commenter le Jour de la Victoire, de condamner qui que ce soit, de conseiller à quiconque, de recommander ou, encore moins, d'exiger quoi que ce soit. Ce régime n'a aucun rapport avec la Grande Victoire, ni avec les villes héroïques de Kiev et d'Odessa, ni avec les plus de 2.000 Ukrainiens - Héros de l'Union soviétique. Ils y ont eux-mêmes renoncé. Hier, ils l'ont officiellement confirmé. Vladimir Zelenski a fait un choix. Je ne peux pas juger - était-ce son choix, était-ce un choix fait pour lui, était-il libre ou contraint. L'histoire est encore silencieuse à ce sujet. Peut-être que nous le saurons un jour. Mais un choix a été fait. Il préfère les croix fascistes aux étoiles des héros. Cette question est close pour toujours. Il l'a reconnu lui-même.

Depuis plus de 9 ans, le régime de Kiev fait tout pour priver les peuples vivant en Ukraine de leur histoire, pour ternir et condamner à l'oubli la mémoire de leurs ancêtres héroïques, des millions de personnes qui se sont sacrifiées pour la vie libre et paisible des générations futures. En réhabilitant les nazis et leurs collaborateurs, les autorités ukrainiennes démolissent les mémoriaux aux soldats de l'Armée rouge. Dans ce contexte, les scènes de la destruction par les nazis des livres "inutiles", "incommodes", "obsolètes", comme ils le disaient, en Allemagne, reviennent à la mémoire. Le nombre de monuments détruits par les banderites (réfléchissez-y!) approche les 3.000 et continue de grandir. Ils ont un instinct bestial pour détruire tout ce qu'ils n'ont pas créé. Et en même temps, ils ne créent rien d'eux-mêmes.

Le 3 mai de cette année, le parlement ukrainien a adopté en lecture définitive une loi simplifiant la procédure de retrait des monuments du patrimoine culturel de l'inventaire public, "qui sont un symbole de l'Empire russe et de la politique et de l'idéologie totalitaires soviétiques". Mais y a-t-il d'autres monuments? Si l'on annule tout ce qui a été créé dans ces villes, rues, bâtiments. Y a-t-il une autre histoire? Vont-ils la réinventer ou quoi? Maintenant, la guerre contre les monuments en Ukraine va prendre encore plus d'ampleur.

Au fur et à mesure que le Jour de la Victoire approchait, l'activité terroriste et de sabotage des forces armées ukrainiennes et de tous ceux qui ont rejoint ou sont associés à ces "forces maléfiques" s'intensifiait. La nuit du 3 mai de cette année, une tentative d'attaque du Kremlin de Moscou par des drones a été entreprise. Le 4 mai de cette année, le ministère des Affaires étrangères de la Russie a fait une déclaration et a fermement condamné ce crime. Nous sommes convaincus que le régime de Kiev, qui est entièrement soutenu par les pays occidentaux, est derrière cela. De tels actes sont couverts et encouragés précisément par l'Occident. Parce que si on ne dénonce pas, si on ne montre pas, si on ne condamne pas, cela signifie "donner le feu vert", ce qui est fait d'ailleurs tout en allouant des ressources matérielles colossales, de l'argent et des armes. Ajoutez à cela les déclarations politiques "aucune paix", "seulement sur le champ de bataille", "ce n'est pas le moment de négocier". Tout ce que nous entendons de la Maison Blanche, du département d'État, etc. Le Comité d'enquête de Russie mène une enquête en ce sens. Tous les coupables seront trouvés et subiront la punition méritée.

Je noterai l'attaque contre Zakhar Prilepine et son camarade décédé Alexandre Choubine. Zakhar Prilepine a été gravement blessé. Nous lui souhaitons encore une fois un prompt rétablissement et de la force pour surmonter ce qui lui est arrivé. Nous exprimons nos sincères condoléances aux proches, à la famille et aux amis du défunt.

Nous appelons la communauté mondiale et les organisations internationales à condamner résolument la nouvelle action criminelle du régime de Kiev. Je parle d’une série "d'événements" appelés actions terroristes extrémistes. Nous appelons la communauté mondiale et tous ceux qui sont derrière le régime de Kiev à forcer les autorités ukrainiennes à remplir leurs obligations dans la lutte contre le terrorisme et le droit international humanitaire. Nous sommes bien conscients que cela semble irréaliste, mais nous sommes obligés d'attirer l'attention de tous ceux qui ont "nourri" Vladimir Zelenski. Sinon, ils diront plus tard qu'ils ne savaient et n’entendaient "rien" que personne ne leur en avait parlé. Nous avons vu cette approche à plusieurs reprises.

Ce n'est en aucun cas un hasard si l'un des nouveaux nazis de Kiev, le chef de leur renseignement militaire, Kirill Boudanov s’est dit prêt à "tuer des Russes dans le monde entier". Je me demande de quoi d'autre la Maison Blanche, Downing Street, l'Élysée, Berlin, Madrid, Rome auront besoin pour voir des éléments d'extrémisme dans de telles déclarations? Encore une fois, je voudrais répéter: le régime de Kiev prévoit de "tuer des Russes dans le monde entier". Je veux poser une question directe: si ce n'est pas du terrorisme, alors qu'est-ce que c'est? Ou c’est seulement lorsque des citoyens de l'Otan meurent au cours d'actions terroristes et d'attaques extrémistes? Alors c'est du terrorisme et de l'extrémisme? Ce qui devrait être condamné et puni. Pas vraiment. Il existe des normes universelles, et bien qu'il n'y ait pas encore de définition unique du mot terrorisme, il existe des qualifications universelles qui permettent de juger que c'est une déclaration faite par un officiel, un représentant d'un organisme chargé de l'application de la loi, accueilli en l'Occident, qu'il s'est exprimé comme un extrémiste et un terroriste. Il ne peut y en avoir d'autre. Si vous voyez une attitude différente envers de tels propos, alors vous avez devant vous des gens qui sont au moins rusés, en fait, ils trompent tout le monde et le "mènent par le bout du nez".

La fourniture au régime de Kiev d’armes occidentales a donné lieu à une corruption militaire de masse et à un trafic d'armes en Ukraine et au-delà.

Au cours des derniers mois, des responsables américains et européens et des journalistes ont mené plus d'une enquête sur ce sujet et sont arrivés à la conclusion que 60 à 70% de l'aide occidentale n’arrivait même pas aux forces armées ukrainiennes - les armes se retrouvent immédiatement sur le "marché noir". Il ne s'agit pas d'une sorte de commerce inversé ou sournois, mais de livraisons "à un autre destinataire".

Jürgen Stock, secrétaire général d'Interpol, a prévenu l'été dernier "qu'après la fin du conflit en Ukraine, il y avait une forte probabilité d'intensification du trafic d'armes initialement destinées à Kiev", qui se retrouveront par conséquent entre les mains de groupes criminels organisés et terroristes. Il s'est trompé, mais sur un autre point. Tout est comme il l'a dit. Mais il n'a pas fallu attendre aussi longtemps. Cela va de pair avec l'évolution de la situation en Ukraine. Pas "après", mais pendant.

En novembre 2022, le Congrès américain et en décembre 2022, le Premier ministre britannique Rishi Sunak ont ​​annoncé l'introduction d'un système d'audit pour toutes les fournitures et tranches financières destinées à l'Ukraine. On comprend pourquoi: il s’agit d’un "trou noir". Certaines personnes en sont satisfaites, d'autres moins. Quelqu'un, apparemment, sur le continent européen commence à réfléchir à la façon dont il regardera dans les yeux de ses propres électeurs, lorsque des citoyens de ces mêmes pays européens seront tués par les armes livrée. Ces armes ont été fournies au régime de Kiev soi-disant "sur le papier". Après tout, ils devront répondre et dire comment ces livraisons étaient contrôlées. Ainsi qu'expliquer le chemin de toutes ces armes. Ensuite, cela ne semblera pas suffisant à tous ceux qui signent maintenant généreusement des factures pour des meurtres de Russes et d'Ukrainiens quelque part loin d'ici.

Nous en avons parlé à plusieurs reprises sans sarcasme, sans malignité, prévenant que tout leur reviendrait. Non pas parce que c'est une théorie du boomerang, mais parce que c'est un armement qui n'a même pas atteint les frontières de l'Ukraine, mais s'est immédiatement "dissous" sur les "marchés noirs" occidentaux. Et une certaine quantité est revenue par le champ de bataille. Il existe de tels exemples. Les livraisons ont été effectuées par ceux qui, du côté du régime de Kiev, les attendaient directement sur le champ de bataille. D'autres types d'armes sont arrivées là-bas, pas celles qui ont été envoyées. Il y en avait aussi beaucoup dans l'espace public.

En janvier 2023, une équipe d'auditeurs du gouvernement américain est arrivée en Ukraine pour assurer la comptabilité de l'aide militaire et financière américaine. Des auditeurs américains naïfs qui croient que quelqu'un leur dira quelque chose, et d'une manière ou d'une autre ils pourront retracer quelque chose là-bas.

Le niveau de corruption parmi les responsables gouvernementaux ukrainiens a été démontré dans un rapport de Transparency International sur le problème de la corruption dans 180 pays pour 2022. Je voudrais vous rappeler qu’il s’agit de toutes ces organisations qui "saluent" le régime de Kiev, accrochent des symboles de soutien à l'Ukraine sur leurs sites, soutiennent pleinement l’Occident dans cette affaire. Elles ne peuvent tout simplement pas être soupçonnées sympathie à notre égard. Et pourtant, l'Ukraine y a reçu l'une des notes les plus basses (33 points sur 100) et les experts ont conclu que le risque de détournement de l'aide financière étrangère par des malfaiteurs était élevé tant pendant les hostilités en Ukraine qu'après celles-ci. Il n'y a aucun doute sur ce qui se passe avec cette aide financière. Ce n'est pas que c'est mal parce que c'est de la corruption, mais c'est dangereux. Nous parlons non seulement du vol de fonds, mais aussi d'armes qui ne se retrouvent pas dans un musée ou une décharge, mais entre les mains d'éléments criminels, du crime organisé, de terroristes et d'extrémistes.

L'Allemagne a également tiré ses propres conclusions sur ce sujet, où la Fondation pour la science et la politique (Stiftung Wirtschaft und Politik), proche du gouvernement, a déclaré, sur la base des résultats de ses recherches anti-corruption en Ukraine, que "les réformes se sont arrêtées". Il est intéressant combien a coûté ce rapport, combien ses auteurs ont reçu en Allemagne pour tirer une conclusion aussi profonde et véridique? Nous pourrions le faire gratuitement.

Le rapport indique que la responsabilité du fait que "les réformes se sont arrêtées" "devrait revenir personnellement au président ukrainien et à son entourage". Apparemment, ils voulaient le rejeter sur la Russie, mais cela n'a pas fonctionné. On pense qu'il est possible d'associer d'une manière ou d'une autre le président ukrainien directement aux problèmes de "l'arrêt des réformes".

L'histoire est cyclique. 80 ans après la défaite du fascisme, nous luttons contre la réémergence de cette horreur en Occident et en Ukraine. Cette fois, l'ennemi a tenté de dresser contre nous une partie de la population des terres primordialement russes, lui inculquant l'idée de la supériorité nationale. Devant la mémoire de nos ancêtres défunts, nous ne pouvons laisser les néonazis d'Ukraine prendre le dessus. Les objectifs annoncés sont plus pertinents que jamais. Comme l'ont dit les dirigeants russes, ils seront remplis.

 

Sur les activités à l'occasion de la célébration du 78e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique à l'étranger

 

En 2023, dans le cadre de la célébration du 78e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique dans des dizaines de pays à travers le monde, les diplomates russes avec leurs compatriotes ont traditionnellement organisé au total des centaines d'activités commémoratives. Je ne suis pas sûre de pouvoir tout compter, il y en avait tellement et elles étaient si variées.

Le Régiment immortel est devenu la principale action mondiale dédiée au 9 mai: des processions sous ses auspices ont réuni des milliers de personnes de différentes parties du monde. Les projets Fenêtres de la Victoire, Jardin de la Mémoire, Chansons de la Victoire, Feu de la Mémoire se sont déroulés avec succès, des cérémonies solennelles de dépôt de gerbes aux monuments des soldats soviétiques, des rallyes automobiles se sont déroulés avec succès, des expositions de photos et des films des projections ont été organisées.

Aujourd'hui, alors que le nazisme tente à nouveau de lever la tête, il importe plus que jamais de préserver et de renforcer le souvenir de la Grande Victoire, l'exploit du peuple soviétique dans la lutte contre la peste brune, ainsi que de partager la vérité, les informations et les documents.

Tous les événements les plus importants organisés à l'étranger, dédiés au Jour de la Victoire, ont été racontés en temps réel (et même maintenant, nous continuons à le faire et continuerons à le faire la semaine prochaine) sur les comptes du Ministère sur les réseaux sociaux. De plus, une rubrique correspondante a été ouverte sur le site du Ministère, qui est constamment mise à jour. Pour apprécier l'ampleur (c'est vraiment impressionnant) et la géographie de la célébration du 9 mai, je recommande de regarder les collections publiées sur nos comptes avec des liens vers tous les événements avec la participation de diplomates russes, ainsi qu'une vidéo avec les meilleures images.

On a également raconté l'histoire de la Grande Guerre patriotique, les exploits de l'Armée rouge et le rôle joué par notre pays dans la libération de l'Europe et du monde du fascisme. En nous souvenant de ces événements, en nous plongeant dans l'histoire de cette époque, nous semblons revivre chaque année avec eux les moments tragiques et héroïques de la guerre.

Nous notons avec regret que les autorités d'un certain nombre d'États créaient à nouveau des obstacles à ceux qui voulaient honorer la mémoire des héros de la Grande Guerre patriotique. Dans les pays baltes et en Moldavie, des interdictions législatives ont été introduites sur l'utilisation des symboles de la Victoire. Ils sont allés encore plus loin - ils ont même interdit la démonstration du ruban de Saint-Georges. Quelque part on a même essayé d’en infliger une amende. Folie absolue. Une chose est sûre: ils ont une peur folle, ils comprennent qu'ils se sont enfoncés dans une impasse, racontant des histoires à leur jeunesse, réimprimant des livres d'histoire, inventant et promouvant tout cela à travers les médias. Ils ont peur que leurs citoyens, les jeunes, la société civile voient leurs mensonges. Ils peuvent le voir (malheureusement, c'est peu probable par les médias, tout est bloqué, terni, annulé) dans la "rue", quand ils regardent le cortège du Régiment immortel, les manifestations, les dépôts de gerbes, fleurs et voir des portraits de leurs ancêtres entre les mains des gens et se rendre compte que ces gens honorent quelque chose de très important. Alors le mythe propagé par les régimes occidentaux s'effondrera tout simplement. En fait, il s'effondre déjà sous nos yeux.

Plusieurs personnes ont été arrêtées en Lettonie et des poursuites pénales et administratives ont été engagées. Qu'en est-il de la liberté d'expression? Les autorités de Lettonie n'en n'ont probablement pas entendu parler? Pensez-y, tout cela est uniquement dû au fait que les gens voulaient honorer la mémoire de leurs proches, exprimer leur respect pour l'exploit des héros qui ont combattu le mal absolu. Vous souvenez-vous comment on nous a conseillé: si vous voulez honorer la mémoire, partez, trouvez des monuments, des monuments quelque part loin d'ici, et là versez des larmes et déposez des fleurs? Vous souvenez-vous quel sujet était 'promu" par les représentants de "l'opinion publique"? C'est le néonazisme, le racisme, la xénophobie du XXIe siècle, tout comme en Occident, même avant le milieu du XXe siècle, les personnes ayant une couleur de peau, une forme d'yeux, une forme de crâne différentes se voyaient refuser une présence commune, par exemple, dans des lieux publics. Elles ont été expulsées vers le ghetto, elles n'ont pas eu la possibilité d'utiliser les transports en commun, ils n'ont pas été autorisés à étudier avec leurs "bons" enfants. De la même manière, aujourd'hui, les autorités des États baltes, en particulier la Lettonie, refusent aux gens la possibilité d'honorer la mémoire de leurs ancêtres et du peuple qui a libéré leurs ancêtres et, en principe, l'Europe. Comme on dit, "sortez de notre pays", "quittez cet espace", "nous ne voulons pas voir ça dans notre pays". Il n'y a qu'une nuance importante: le fait est que des fleurs, des couronnes et la mémoire de ces personnes que le tribunal de Nuremberg (et il n'a pas encore été annulé et ses décisions sont toujours en vigueur, elles n'ont pas de délai de prescription) a proclamé héros. Afin d'honorer leur mémoire, il n'est pas nécessaire de quitter les frontières d'un pays particulier où tout le monde veut le faire, où il y a un monument, une tombe, une pierre tombale, un monument ou un mémorial, et là, une personne doit remplir son devoir civique. C'est la liberté même et le devoir sacré de chaque personne. La liberté n'est pas dans la destruction. Et cela est souvent confondu.

Seulement aujourd'hui - dans les États baltes, en Ukraine - ceux qui vénèrent le mal sont "à la barre". Ils n'aiment pas qu'on leur rappelle constamment qu'ils vénèrent le mal. Ils veulent faire le contraire: mettre le mal sur un piédestal, glorifier les criminels nazis, revenir à l'époque de la ségrégation et d'attitude envers les gens selon les "sortes", les couleurs et la forme du crâne. Ils ne veulent pas que quelqu'un s'oppose à eux et leur rappelle ce qui est blanc et ce qui est noir.

Malheureusement, cette année, la ville de Berlin a également décidé de se joindre aux interdictions. C'est une honte pour l'ensemble de la société allemande. On peut aimer ou non la philosophie, l'idéologie ou les idées politiques, mais personne n'a pas le droit de remettre en cause les décisions du Tribunal de Nuremberg. Tout ce qui a été fait par les autorités berlinoises pour limiter la célébration de cette journée est certainement une attaque contre la décision de Nuremberg.

Cela a conduit à plusieurs arrêts des participants à la marche du "Régiment immortel" sur le chemin du mémorial de Tiergarten effectués sans ménagement par la police, ce qui n'a pas empêché les participants de déposer des fleurs. Malgré les mesures draconiennes prises par les forces de l'ordre, environ un millier de personnes ont participé à la marche du "Régiment immortel" dans la capitale allemande.

Vladimir Zelenski s'est pour toujours hissé au sommet du podium dans cette logique destructrice (dont nous avons déjà parlé aujourd'hui). Il a tout ruiné, tout aboli, tout déformé. Je n'ai pas de réponse à la question de savoir s'il le fait consciemment, inconsciemment ou si d’autres le font en ses lieu et place. Je ne saurais le dire.

Je me demande ce que Semen Zelenski, le grand-père du président ukrainien, qui avait été décoré deux fois de l’Ordre de l'Étoile rouge, aurait dit à son petit-fils aujourd'hui. Peut-être aurait-il conseillé à son petit-fils de suivre un cours de rééducation. D'un point de vue médical, mais aussi par rapport au fascisme en général. Je me demande si, dans le cadre de la soi-disant décommunisation, le président ukrainien Zelenski aurait eu le culot d’arracher deux Ordres de l'Étoile rouge à son grand-père. Comme ils arrachent les étoiles des murs et des monuments, les recouvrent de peinture et écrivent des gros mots. Ou s'agit-il d'une question gênante ?

Nous pouvons dire que les événements traditionnels commémorant le jour de la Victoire se sont déroulés cette année dans le contexte de la campagne antirusse déclenchée par l'"Occident collectif" et de l'hystérie qu'elle avait provoquée, et même, dans certains pays, au milieu des tentatives des "activistes" ukrainiens de perturber les événements commémoratifs planifiés.

Dans certaines capitales européennes – Berlin, Paris, Madrid, Varsovie – ainsi qu'à Barcelone, les défilés du "Régiment immortel" ont été accompagnés de provocations de la part de ces personnages, principalement recrutés parmi les partisans du régime de Kiev qui se sont retranchés dans les pays douillets de l'Europe. Dans la capitale polonaise, une foule de voyous qui, selon les termes des autorités locales, prenaient part à (pardonnez le mot) un "happening" – il n'y a vraiment pas de mots normaux pour le désigner – a bloqué la délégation russe conduite par l'ambassadeur Sergueï Andreev et l'a empêchée de déposer des couronnes au cimetière commémoratif des soldats soviétiques à Varsovie. Une protestation énergique sera adressée à la partie polonaise. Je peux vous assurer que ce ne sont pas les seules contre-mesures. Nous considérons qu'il s'agit là d'une nouvelle manifestation de l'attitude non pas inamicale, mais sauvage de la Pologne et, surtout, d'une insulte à la mémoire de plus de 600 000 soldats soviétiques qui sont morts en libérant la Pologne de l'occupation nazie et d'un manquement aux obligations de la Pologne de réprimer ces incidents.

Nous sommes heureux que tout le monde en Europe n'ait pas perdu le souvenir de la contribution de notre pays à la victoire (et, en général, tout le monde n’a pas perdu la mémoire historique). Il s'agit d'une lutte commune contre la "peste brune". Pas d’emblée, mais progressivement les mouvements antifascistes ont pris de l'ampleur dans toute l'Europe. C'est effectivement devenu notre lutte commune où les soldats de l'Armée rouge ont combattu aux côtés des soldats des pays qui n'avaient pas été opposés au nazisme avant la guerre voire à son début. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, à la suite d'une série de processus internes et de circonstances externes, ils ont changé ou ont été contraints de changer de position et ont commencé à battre les nazis, les repoussant de plus en plus à l'ouest.

De nombreux citoyens étrangers qui se sentaient concernés n'ont pas eu peur et, avec nos compatriotes et les diplomates russes – à Rome, à Paris et ailleurs – ont participé à des événements commémoratifs et ont défilé dans les rues des villes européennes. Des étrangers d'autres régions du monde (Asie, Afrique et Amérique latine) ont également participé volontiers à nos manifestations. Et ce, même au niveau officiel. Le leader de la révolution cubaine Raúl Modesto Castro Ruz et le président Miguel Mario Díaz-Canel y Bermúdez ont pris part à la commémoration à Cuba, et plusieurs ministres en exercice, dont le ministre des Affaires étrangères Denis Moncada, ont participé au défilé du "Régiment immortel" à Managua, au Nicaragua. Nous apprécions l'attention et la participation de nos amis.

Au total, selon les données préliminaires, les marches du "Régiment immortel" se sont déroulées à ce jour dans plus de 70 pays (130 événements dans différentes villes) sur les 5 continents. En outre, des réceptions cérémonielles et des événements commémoratifs ont déjà eu lieu dans plus de 80 pays, y compris des cérémonies de dépôt de couronnes devant les monuments aux soldats soviétiques et des journées traditionnelles de nettoyage pour entretenir les tombes de nos héros. Les célébrations du jour de la Victoire se poursuivent, certains événements à l'étranger ayant lieu pendant la semaine. Nous rendrons compte de tout cela sur nos ressources en ligne : sur le site web et sur nos comptes de médias sociaux.

Il est encourageant de constater que de nombreux pays ont célébré le jour de la Victoire avec des diplomates de la CEI et de l'OTSC, anciennes républiques de l'Union soviétique, qui chérissent et honorent également la mémoire sacrée des héros.

Sur la plateforme de l'ONU, avec des partenaires des pays de la CEI, nous avons mis en œuvre un projet commun #ПамятьПобеды (Mémoire de la Victoire) – une série d’articles dans les réseaux sociaux, dans lesquels nous avons parlé des monuments, des musées et des expositions dédiés à la Grande Guerre Patriotique. L'objectif principal de la campagne est de rappeler l'importance de préserver la mémoire historique et de montrer comment nos pays honorent l'exploit accompli par nos ancêtres.

La traditionnelle Déclaration des représentants permanents de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan, du Belarus, de la Bosnie-Herzégovine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan, de la Russie, de la Serbie, du Tadjikistan et du Turkménistan à l'occasion du 78e anniversaire de la Victoire dans la Seconde Guerre mondiale a été adoptée à l'OSCE.

La mission permanente russe à Genève a organisé une "Célébration du mois de mai" traditionnelle à laquelle ont participé des diplomates des missions permanentes de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan, du Belarus, du Kazakhstan et du Kirghizistan.

Nous avons accordé une attention particulière à nos anciens combattants vivant à l'étranger : les diplomates russes leur rendent immanquablement visite tout au long de l'année et, la veille du 9 mai ainsi que le jour même, ils leur transmettent des messages du président russe Vladimir Poutine, les aident et les soutiennent. Il s'agit d'un travail qui se poursuit tout au long de l'année, non pas d'une fête à l'autre, mais de manière systématique. Le jour de la célébration est une occasion pour des événements solennels. Nous en parlons également sur nos ressources.

Nous avons toujours été particulièrement respectueux de cette grande Fête, et nous avons fait, faisons et continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour perpétuer le souvenir de notre Victoire et du prix qu’elle a coûtée, de tous ceux qui ont donné leur vie pour un monde sans nazisme. Nous nous en souvenons.

 

Sur la publication sur le site web du ministère russe des Affaires étrangères de documents de référence sur la responsabilité historique et juridique internationale de la Grande-Bretagne pour les crimes commis pendant la période coloniale et postcoloniale

 

Le 25 avril dernier, le site web du ministère russe des Affaires étrangères a publié, sous la rubrique "Documents historiques" de la section "Politique étrangère", des informations de référence résumant certains faits relatifs aux crimes flagrants commis par l'Empire britannique au cours de la période coloniale et postcoloniale.

L'expansion de l'Empire britannique a été la plus étendue de tous les États d'Europe occidentale sur le plan géographique, englobant pratiquement toutes les régions du monde. Elle s'est largement construite autour du postulat, promu par Londres, du prétendu exceptionnalisme culturel et religieux des Britanniques. C'était un thème familier pour eux. Les Britanniques ont conquis des pays et des territoires riches et les ont ensuite exploités économiquement, en siphonnant les ressources et en utilisant ces territoires comme des appendices de matières premières et des marchés pour les produits manufacturés britanniques.

Londres n'a pas hésité à utiliser les méthodes les plus retorses pour maintenir les autres nations sous son contrôle. On est encore frappé par la brutalité bestiale des colonisateurs britanniques lors de la lutte de libération nationale en Inde ou par la création des premiers camps de concentration de l'histoire (les premiers camps de concentration au monde en général) pendant la guerre des Boers de 1899-1902, dans lesquels même les enfants ont été utilisés comme main-d'œuvre.

Tout cela est lié. J'entends aujourd'hui les déclarations de certains experts baltes, qui vivent, évidemment, de subventions américaines, ou sont simplement "tenus en laisse courte" sous la menace de la divulgation d’informations compromettantes, et qui déclarent que les camps dans les États baltes avaient été organisés par des fascistes (Salaspils, etc.) et qu'il ne s’y était rien passé du point de vue des politiciens modernes et des "experts" des régimes baltes, étant donné qu’il s'agit, figurez-vous de "camps de travail". Lorsque vous leur demandez s'ils sont au courant de ce qui a été infligé aux enfants dans ces camps, ils répondent qu'ils le savent, que tout le monde le sait : les enfants y ont subi une "rééducation". Je ne suis pas sûre que l'on puisse qualifier de "rééducation" les prélèvements massifs de sang, les expériences médicales et les prélèvements d'organes. Non, ce n'est pas de la rééducation. C'est de l'extermination. C’est ainsi qu’il faut le qualifier. Compte tenu de l'influence historique de la Grande-Bretagne sur la région balte, on voit bien qui "tire les ficelles". Les premières expériences sur les enfants dans les camps de concentration, etc., c’est là-bas que tout cela a été inventé. Ce sont les "découvertes" de l'Empire britannique.

La machine coloniale britannique a littéralement "broyé" des millions de personnes en Afrique, modifiant radicalement le tableau démographique du continent. On peut raisonnablement parler de la responsabilité britannique dans le génocide des peuples d'Afrique, de l'Inde (l'Empire britannique a systématiquement provoqué la famine dans les territoires indiens, pensant que cela contribuerait à la suppression naturelle du mouvement de libération), de la population indigène d'Australie et de Tasmanie, à la suite de laquelle, selon certaines estimations, jusqu'à 90 pour cent des indigènes de ces territoires ont été anéantis. Face à une action collective intentée par des vétérans de la révolte anticoloniale des Mau-Mau au Kenya, emprisonnés et brutalement torturés par l'armée britannique entre 1952 et 1963, Londres a lancé une destruction délibérée des archives afin de rendre difficile l'évaluation de l'ampleur des autres crimes commis par l'Empire britannique.

L'approche consistant à diviser pour régner a été appliquée sans réserves dans les colonies de la Grande-Bretagne l’amenant à dresser les peuples les uns contre les autres et à jouer sur les différends entre les groupes religieux et ethniques. Les frontières artificielles tracées par les Britanniques "le long des lignes des antagonismes" ont jeté les bases de la grande majorité des litiges territoriaux et des conflits ethnico-religieux actuels en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est.

L'exemple le plus parlant est la partition de l'Inde britannique en 1947 en deux États indépendants, l'Inde et le Pakistan, qui a provoqué de violents affrontements entre hindous et musulmans, d'énormes flux de réfugiés et une famine qui a tué environ un million de civils ; 18 millions de personnes sont devenues des réfugiés et près de 4 millions ont été portés disparus. Je vous rappelle qu'il ne s'agit pas des chiffres d'aujourd'hui, où l'humanité a dépassé plusieurs milliards d'individus, mais de 1947. Imaginez l'ampleur et comparez ces chiffres à la population totale. Ce sont des choses incomparables. Si l'on transpose ces chiffres à ceux d'aujourd'hui, il est effrayant d'imaginer ce qui s’est passé. En raison de l'incertitude de la ligne frontalière, les relations entre l'Inde et le Pakistan restent tendues jusqu'à aujourd'hui.

Il est intéressant de noter que les Britanniques ne prennent même pas vraiment la peine de cacher leurs attitudes racistes flagrantes de l'époque coloniale, peut-être en les camouflant légèrement aujourd'hui tout au plus. Ce sont des choses qui arrivent, semblent-ils dire. Glorifiée par l’élite, la période coloniale reste un élément notable de fierté nationale pour la société britannique – un système de valeurs spécifique y est fermement ancré sous la forme d'une idéologie du "messianisme" et du "lourd fardeau de l'homme blanc", censé être la source du "progrès" pour le monde entier. Le fait que des dizaines, des centaines, des millions de personnes souffrent encore de ce "progrès"... Il est totalement erroné de croire que le progrès est toujours une bonne chose. Il est "bon" lorsque l'objectif visé est juste, noble et pur. Mais que se passe-t-il si c'est l'inverse ? Le mot de vérification est "maladie progressive". Ainsi personne ne s'est repenti de ses crimes, que l’on ne saurait qualifier de simples erreurs, et personne n’a même songé à verser une indemnité.

L'approche raciste de Londres à l'égard du monde "non civilisé" est particulièrement évidente dans l'exemple de l'Ukraine. En ce sens, le Daily Telegraph (en date du 26/02/2022), un journal pro-gouvernemental, est révélateur dans son article sur les Ukrainiens. Les Britanniques écrivent sur les Ukrainiens. C'est un journal, écoutez bien. C'est important. Un journal officiel qui est légalement responsable de ses propos, qui a de la renommée, de l'autorité, etc. Ce n'est pas un blog, ni une page d'auteur sur un réseau social. Voici le Daily Telegraph : "Ils sont comme nous, et c'est choquant. L'Ukraine est un pays européen, ses habitants regardent Netflix et ont des comptes Instagram, ils votent aux élections, ils ont une presse libre." Vous imaginez ? C'est un pays indépendant. Il est clair qu'après les années 1990, il s'est effondré sous l'influence de l'Occident. Beaucoup de choses ont été détruites. Mais en général, l'Ukraine, faisant partie de l'Union soviétique, se montrait capable de développer la science, l'industrie, de construire des usines, des avions. Elle avait une production, une culture. Elle disposait de personnalités de renommée mondiale qui, toutefois, ne se divisaient pas en "seules Ukrainiennes" et "seules Russes". Ces gens se disaient influencés par des cultures variées. Ils écrivaient en russe, se considéraient comme des Ukrainiens, etc. Plusieurs cas de figure survenaient. Et maintenant, au XXIe siècle, les "grands" Londoniens ont dit que les gens qui y vivaient étaient "comme eux". Ils ont découvert l'Ukraine. Il y a là des êtres humains parce qu'ils savent eux aussi utiliser les médias sociaux. C'est comme un Néo-Colomb. Je suis désolé, mais c'est effrayant. C'est cela que nous cherchons à combattre. Ceci dit, personne n'a jamais parlé sérieusement dans cet article ou dans la presse britannique en général des années de crimes sanglants du régime de Kiev, arrimé, entre autres, au système sanguin britannique, commis contre le peuple du Donbass.

Nous sommes convaincus que les documents que nous publions sur le site web du ministère seront utiles pour comprendre à quel type d'idéologie nous avons affaire aujourd'hui. Qui, en Occident, alimente à la fois sa propre communauté et des manifestations aussi morbides que le régime de Kiev. Afin de comprendre le contexte historique, il serait bon et utile d'examiner la situation antérieure et la façon dont elle se matérialise aujourd'hui. Le plus intéressant est de comparer les faits historiques auxquels nous nous référons (il ne s'agit pas seulement de l'histoire ancienne, mais aussi de l'histoire récente) et la manière dont tout cela est en corrélation avec les déclarations sur la liberté, la démocratie, la protection des droits. La conclusion est évidente. Chacun fera son propre choix. J'en ai fait un. Il n'y a aucune justification morale à s'exprimer sur toute une série de sujets pour des personnes qui ne se sont pas repenties de ce qu'elles ont fait, en particulier de ce que le Royaume-Uni a fait.

 

Extrait des réponses aux questions :

Question : Bakou et Erevan ont fait des "progrès significatifs" vers un traité de paix, a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Les prochaines réunions ministérielles sont prévues à Moscou. Moscou prendra-t-il en considération les arrangements faits par les ministres à Washington pour la signature du traité de paix ?

Réponse : Les déclarations du secrétaire d'État américain Antony Blinken concernant les "progrès significatifs" réalisés après la réunion de Washington sont en contradiction avec les commentaires des parties azerbaïdjanaise et arménienne. Outre les avancements réalisés sur un certain nombre d'articles du traité de paix, nous constatons que les positions restent divergentes sur plusieurs points clés du document.

Nous partons de l’idée que Bakou et Erevan continueront à travailler sur le projet de traité de paix sur une base bilatérale. Nous considérons que notre rôle est de soutenir ce processus, et c'est la raison pour laquelle nous avons proposé un lieu à Moscou pour le prochain cycle de négociations.

Notre principal objectif, comme nous l'avons déclaré à maintes reprises, est de garantir une paix stable et durable dans la région. Le seul moyen d'y parvenir est de mettre en œuvre l'ensemble des accords trilatéraux conclus par les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie.

Question : Le Conseil de sécurité des Nations Unies est-il censé se réunir pour discuter de la tentative d'attaque par drone contre le Kremlin ?

Réponse : Je vous prie de ne pas oublier qu'un attentat terroriste a été perpétré contre des citoyens russes dans les mêmes jours. Je ne parle pas des combats, car ils se poursuivent en permanence. Des gens, des civils innocents se font tuer. Je vous prie de ne pas oublier, lorsque vous évoquez l’événement en question, qu'il y a eu un attentat terroriste planifié, au cours duquel un citoyen de notre pays a été tué et un autre grièvement blessé. Ces personnes avaient été déclarées cibles par le régime de Kiev depuis de nombreuses années. Il ne s'agit pas d'un accident, ni d'un attentat terroriste visant simplement à exprimer la nature bestiale du régime de Kiev. Il s'agit d'un assassinat planifié par des moyens terroristes.

Nous porterons l'activité terroriste du régime de Kiev à l'attention du Conseil de sécurité des Nations Unies de manière permanente lors des réunions officielles et des consultations du Conseil de sécurité. C'est un sujet qui constituera et qui constitue déjà le travail quotidien de notre mission permanente auprès de l'ONU, à la fois en termes d'activités diplomatiques pratiques et en termes d'information.

Question : Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, s'attend à ce que le Conseil de l'UE approuve dès que possible un projet visant à introduire un mécanisme de sanctions à l'encontre de tout pays accusé de corruption. Que peuvent dire les juristes de votre agence à ce sujet ?

Réponse : Il me semble qu'il s’inspire des analogies directes avec les soupçons qui pèsent sur la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Peut-être veut-il l’"éjecter" de la sorte. En effet, elle est soupçonnée de corruption pour un montant d'environ 9 milliards d'euros dans le cadre de l'achat d'un vaccin à un fabricant américain pour le marché de l'UE. Cette affaire a soulevé de nombreuses questions et a même choqué au moment où la pandémie faisait rage. Pourquoi un fabricant américain ? Pourquoi de telles quantités ? Pourquoi une seule entreprise ? Il s'est avéré qu'elle avait été en contact direct, presque privé, avec le dirigeant d’une entreprise américaine, qu'elle avait discuté de quelque chose avec lui, qu'elle avait fait des arrangements. Cela a conduit à un contrat de 9 milliards d'euros et à des évaluations contradictoires non seulement de l'efficacité mais aussi de la qualité du produit. Par conséquent, d'après ce que j'ai compris, une enquête est en cours. Mais il y a déjà des accusations de corruption. C'est pourquoi M. Borrell faisait peut-être référence à Mme von der Leyen dans cette affaire.

Ce n'est pas une blague. Ils ont déjà adopté un grand nombre de mesures controversées. En particulier, j'ai été frappé par la façon dont, dans les recoins intimes du processus de réflexion de l'UE-Otan, des restrictions ou des menaces de restrictions ont été adoptées à l'encontre de ceux qui empiéteraient sur la souveraineté de la Moldavie. Personne n’a pensé à la Roumanie à ce moment-là. Et au fait que tous les hauts dignitaires actuels du régime moldave sont étroitement liés à ce pays et prennent systématiquement des mesures pour ébrécher la souveraineté de la Moldavie de l'intérieur. Nous parlons d'une ingérence hybride dans les affaires de ce pays. Il ne s'agit pas seulement d'une ingérence, mais d'une érosion des droits de la Moldavie en tant qu'État souverain. À mon avis, après que le document de restriction aura été élaboré quelque part dans les groupes de réflexion de l’UE, sa première priorité devrait être de cibler ceux qui préconisent de renommer la langue moldave en roumain. Ces mêmes personnes ont avancé que le régime de Kiev avait le droit de ne soutenir que la langue ukrainienne sur son territoire parce que la langue était, selon eux, l'un des principaux fondements de la souveraineté de l'État. L'État ukrainien aurait le droit d'avoir sa propre vision de la politique linguistique et devrait développer spécifiquement la langue ukrainienne. Peu importe que pratiquement tout le monde y parlait russe. De nombreuses personnes ne parlaient pas d'autre langue que le russe. Et ces gens l'avaient fait historiquement, en vivant encore dans l'Union soviétique. Tout cela semblait n’avoir aucune importance. Ils ont mis l'accent sur la souveraineté. Par conséquent, il devrait y avoir une logique inverse. Si la langue moldave est remplacée par le roumain, cela signifie que l'on renonce à sa propre souveraineté. Il n'y a aucune logique derrière cette décision, étant donné que j'ai déjà cité des données selon lesquelles le moldave est plus ancien que le roumain et que, malgré toutes leurs similitudes et leur proximité, il est mentionné antérieurement au roumain. Cela fait partie de la catégorie des contradictions flagrantes.

Nous avons toujours défendu le caractère non intrusif, inclusif et technique de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption, sur la base des principes d'égalité et de prise en compte mutuelle des intérêts nationaux. Nous condamnons résolument les tentatives persistantes des pays occidentaux de politiser la coopération dans ce domaine. En voici un exemple concret. Ils l’ont tellement politisée que cette politisation s’est retournée contre eux. Il en va de même lorsqu'ils commencent à inventer des instruments de lutte qui, s'ils ne leur sont pas clairement hostiles, sont assurément à double tranchant. Cette approche nous empêche non seulement de travailler ensemble de manière efficace, mais elle détruit également les mécanismes qui ont été développés au fil des ans, notamment par le biais de la Convention universelle des Nations Unies contre la corruption.

Cette année marque le 20e anniversaire de l'ouverture à la signature de ce traité. Le large consensus et le désir d'une coopération ouverte, basée sur la confiance et pratique sont aujourd'hui sapés par le désir persistant de certains pays d'imposer des règles et des solutions politiquement motivées qui les arrangent.

La récente proposition de M. Borrell d'imposer un régime de sanctions de l'UE aux personnes et entités étrangères impliquées dans des "délits graves de corruption" en est un exemple. J'attends que les fonctionnaires américains corrompus, qui sont assez nombreux, soient inscrits sur les listes correspondantes et que des sanctions européennes soient introduites à leur encontre. Qu'en est-il du régime de Kiev ? Il me semble qu’une personne sur deux y tombe sous cette catégorie. Qu'en est-il donc ? Ce n'est pas une simple discussion, c'est déjà une solution pratique. Les oligarques de Kiev figureront-ils bientôt sur ces listes ? C'est une question qui se pose depuis trop longtemps.

Les motifs invoqués pour justifier les mesures répressives, tels que l'impact de la "corruption systémique ou à grande échelle" dans les pays tiers sur les "valeurs et intérêts fondamentaux de l'UE" ou la réalisation des objectifs de la politique étrangère et de sécurité commune, y compris le "soutien à la démocratie et à l'État de droit" dans d'autres États, permettront non seulement une approche arbitraire dans le choix des sujets figurant sur les listes de sanctions, mais aussi une interprétation très souple du droit international existant. En clair, si c'est la corruption qui menace les valeurs de l'UE, c'est de la mauvaise corruption. Partant, sanctions, mise à l’index, listes d'exclusion, etc. Et si elle ne les menace pas, voire qu’elle promeuve parfois les valeurs de l'Otan quelque part, il s'agit alors d'une bonne corruption. Rappelez-vous l'expression : "c'est peut-être un fils de pute, mais c'est notre fils de pute" ? C'est le même concept en l’occurrence : bien que ce soit de la corruption, c'est leur corruption. Par conséquent, tout va bien, tout est correct. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Or, si ce n'est pas la bonne variété, il y a tout de suite des restrictions. Il s'agit d'un instrument d'influence politique supplémentaire et non d'un véritable mécanisme de punition des criminels légalement reconnus comme tels.

Question : Vous avez en partie répondu au sujet du scandale d'Ankara...

Réponse : En partie ? Je pense que j'ai tout couvert.

Question : Je voudrais clarifier une question. Le sommet de l'Assemblée parlementaire de la coopération économique de la Mer Noire (PABSEC) à Ankara a été entaché par une démarche révoltante de la délégation ukrainienne. Les représentants de la Verkhovna Rada d'Ukraine ont tenté de perturber le discours de la délégation russe. Des diplomates se sont battus à coups de poing. Devrions-nous désormais nous attendre à des attaques contre les délégations russes lors de tout événement diplomatique ? Les bagarres à coups de poing inaugurent-elles une nouvelle ère de l'école diplomatique ? La délégation ukrainienne pourrait-elle subir des conséquences juridiques ?

Réponse : Pourquoi devrions-nous nous y attendre ? J'ai déjà dit que cela durait depuis des années et j'ai donné des exemples précis. Un exemple concerne mon collègue. Il s'est rendu à une réunion du Comité de l'information de l'Assemblée générale des Nations Unies. C'était il y a environ cinq ans. Dans le cadre de ce comité, les représentants de plusieurs dizaines de pays discutent de l'agenda de l'information. Pendant la réunion du comité et les événements "en marge" de la réunion, il a été littéralement assailli, menacé et poursuivi dans le couloir par ces représentants du régime de Kiev vêtus, bizarrement, d'uniformes de camouflage. La raison n'en est pas claire. Ce sont des militants, des voyous.

Nous en avons parlé lors des réunions d'information. Vous ne vous étiez pas joint à nous à ce moment-là. Nous avons demandé au Secrétariat de l'ONU, dans une note officielle, d'établir de qui il s'agissait, pourquoi ces personnes étaient entrées dans le bâtiment, quel était leur statut et nous avons demandé de prendre toutes les mesures appropriées pour que cela ne se reproduise plus. Nous avons également pris des mesures à l'encontre de cette délégation précise car la vie de notre collègue avait été directement menacée. Non pas parce que ces "escapades" dans les couloirs de l'ONU avaient été dangereuses, mais parce que ces gens l'avaient menacé de mort en disant qu'ils allaient le tuer.

Le Secrétariat de l'ONU s’était abstenu de répondu pendant longtemps. Ensuite il y a eu une réponse. En effet, cela serait inacceptable, des mesures auraient été prises et la mission permanente de l'Ukraine auprès de l'ONU aurait été inculpée en conséquence. Il a été déclaré que "l'on ne [pouvait] pas se comporter de la sorte". Mais ils ne savent pas se comporter différemment. Si le régime et les dirigeants de ce pays sont qualifiés de terroristes et d'extrémistes, qu'attendez-vous de leur personnel ? Le plus important, c'est qu'il s'agit d'un régime qui a pris le pouvoir par des moyens illégaux. Par un coup d'État anticonstitutionnel. Pensez-vous vraiment qu'après être arrivés au pouvoir par cette méthode, ils fassent tout le reste dans le respect de la loi ? Ils ont déjà compris qu'ils pouvaient tout obtenir en enfreignant la loi. Apparemment, il s'agit maintenant d'une ligne de conduite. C'est la raison pour laquelle nous avons lancé l’opération militaire spéciale. Ces gens étaient en dehors de la loi et se trouvaient à l'intérieur de leur propre pays (c'est leur affaire interne), mais les choses avaient déjà commencé à dépasser le cadre de leur vie interne. Ils ont commencé à être utilisés comme tête de pont. Étant donné qu'il n'y avait plus de lois chez eux, ni de respect de la loi depuis longtemps, il n'était pas difficile de prévoir comment cela aurait pu se terminer.


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