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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 5 septembre 2023

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Sur la participation de Sergueï Lavrov à la réunion à venir du G20

 

Comme nous l'avons déjà annoncé lors de la dernière conférence de presse, le sommet du G20 aura lieu à New Delhi (Inde) les 9 et 10 septembre 2023. La délégation russe à cette rencontre sera dirigée par le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Il est prévu que Sergueï Lavrov intervienne lors de deux sessions plénières: le 9 septembre lors de la session "Une seule planète", axée sur les questions de développement durable et de croissance économique stable; le 10 septembre, sur le thème "Un seul avenir" avec un accent sur les objectifs clés de démocratisation et de renforcement du rôle des pays de la majorité mondiale dans les institutions économiques mondiales, ainsi que la mise en œuvre de la transformation numérique.

Des rencontres bilatérales sont prévues en marge des forums internationaux dans le cadre de la tournée dans les pays de la région. Nous vous informerons ultérieurement à ce sujet. Les informations seront publiées aussi bien sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères que les comptes officiels du Ministère sur les réseaux sociaux.

 

Sur la crise ukrainienne

 

La nuit dernière, le régime de Kiev a tenté de mener des attaques dans plusieurs régions russes à l'aide de drones. Des drones ukrainiens ont été abattus dans les régions de Moscou, Kalouga et Tver. Selon les informations préliminaires, il n'y a pas de victimes à la suite de ces attaques. Toutefois, les raids de drones ukrainiens sur des sites civils confirment une fois de plus la nature terroriste du régime de Kiev. Il n'est plus possible de l'ignorer, même dans les recoins les plus reculés de notre planète.

Les néonazis de Kiev continuent de commettre des crimes contre la population civile des régions russes. Ils utilisent désormais pleinement les armements fournis par les Occidentaux, y compris l'artillerie lourde, les lance-roquettes multiples, les drones d'attaque, les projectiles à l'uranium appauvri, etc.

Le 1er septembre, qui marque la Journée de la connaissance, une fête pour les enfants et les générations futures, le régime de Kiev et ses forces armées ont bombardé Donetsk. Une petite fille de six ans a été tuée et plus de dix personnes ont été blessées. Avez-vous vu de nombreux articles ou reportages à ce sujet dans la presse occidentale? Rien. Pourquoi? Parce que les personnes qui meurent sont d'une "autre sorte", et les enfants sont d'une autre nationalité, pas celle que l'Occident considère digne de compassion. Le 31 août, un groupe de reconnaissance et de sabotage ukrainien a tenté de pénétrer dans la région de Briansk. Grâce à l'action rapide et professionnelle des forces de sécurité russes, cette tentative a été déjouée.

Le régime de Kiev a intensifié l'utilisation de méthodes terroristes contre la Crimée. Les 1er et 2 septembre, délibérément, le jour de la Journée de la connaissance, un jour où les enfants entrent en première année, où des cérémonies solennelles ont lieu et où les écoles ouvrent leurs portes, les forces armées ukrainiennes ont à nouveau tenté d'attaquer le pont de Crimée avec des drones maritimes – sans succès. En plus des bombardements, la rhétorique de l'Occident et de ses protégés de Kiev se durcit, ce qui indique que les pays de l'Otan, par le biais de leurs subordonnés ukrainiens, ne renoncent pas à leur intention de frapper durement la Crimée. Ils ne se soucient pas de la vie paisible là-bas. L'opinion des résidents de la région russe ne les intéresse pas. Ils ont choisi non seulement la voie de la force, mais aussi le chemin de la guerre. Le 31 août, l'ancien commandant de l'armée américaine en Europe, le général Ben Hodges, a appelé dans une interview à Newsweek à détruire le pont de Crimée pour isoler la péninsule.

Peut-on dire que ce sont des personnes, sans parler de figures politiques ou publiques? Des êtres humains peuvent-ils raisonner ainsi? Non. Surtout ceux qui parlaient pendant des décennies des droits de l'homme, des valeurs humanistes et des libertés. Non, ils ne parleraient pas ainsi. Cela signifie qu'ils ont menti dans une partie. Je sais même laquelle. Je pense que tout le monde le sait maintenant. Quand ils juraient qu'ils étaient attachés aux libertés, aux droits de l'homme, disaient que cela représentait une véritable valeur pour eux. Cela n'a jamais été une valeur pour eux. Toute cette "fioriture" est maintenant tombée. Nous avons vu leur vrai visage.

Vladimir Zelenski, lors du Forum économique international Ambrosetti en Italie, a déclaré qu'il plaidait pour que les troupes russes quittent la Crimée sans la pression des forces armées ukrainiennes, et que la reconquête de la Crimée et du Donbass sont des objectifs prioritaires pour le régime de Kiev. Il semble complètement oublier que ce ne sont pas simplement des zones géographiques, mais aussi des personnes qui ont leur propre opinion.

De plus, dimanche dernier, Zelenski a annoncé qu'il nommerait Roustem Oumerov, président du Fonds des biens de l'État ukrainien, comme nouveau ministre de la Défense, en remplacement d'Alexeï Reznikov. Il est difficile de comprendre si Alexeï Reznikov est congédié en raison d'un scandale de corruption ou de quelque chose d'autre. Car s'il s'agit d'un scandale de corruption, il devrait y avoir des poursuites judiciaires, je suppose. Beaucoup de bruit, mais nous voyons que tout cela se transforme en propagande de Kiev. Mais revenons à Roustem Oumerov. Qui est cet homme? Il a été formé dans la "citadelle des droits de l'homme", aux États-Unis. Il est également "célèbre" pour son traitement inhumain des habitants de la Crimée, bien qu'il prétende toujours défendre les intérêts des résidents de la péninsule. Rappelons comment il "défendait": à un moment donné, ce "personnage" a soutenu le blocus de l'eau de la Crimée.

Quels que soient les crimes commis par les néonazis ukrainiens, non seulement nous les énumérerons, mais nous expliquerons également quelles sanctions ils reçoivent pour cela. Toutes leurs actions malveillantes sont soigneusement consignées par les forces de l'ordre russes. Je souligne, elles sont non seulement consignées, mais également font l'objet d'une enquête, et des accusations sont portées à leur encontre.

Sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de la Fédération de Russie, les tribunaux russes prononcent des sentences à l'encontre des combattants ukrainiens, y compris ceux qui ont commis des crimes graves contre des civils. Le tribunal a condamné à 22 ans de colonie de sécurité maximale le militaire ukrainien M. Ovtcharenko qui, en avril 2022 à Marioupol, avec deux autres militaires ukrainiens, a abattu un civil sur ordre d'un commandant de l'armée ukrainienne. Le néonazi ukrainien D. Zayets, qui a tiré avec un lance-grenades antichar sur un immeuble résidentiel à Severodonetsk en mai 2022, a été condamné à 15 ans d'emprisonnement dans une colonie de haute sécurité. Le nationaliste V. Prokoptchouk, qui a abattu un civil avec une mitrailleuse portative au printemps 2022, a été condamné à 25 ans d'emprisonnement dans une colonie de haute sécurité. 

Nous poursuivons les activités visant à identifier et à punir les combattants de l'armée ukrainienne qui commettent des crimes contre les civils. Tous les criminels seront certainement identifiés et punis.

Dans ce contexte, les pays de l'Otan, qui sont indifférents aux crimes de leurs vassaux à Kiev, continuent de fournir une assistance militaire au régime. Le 45e train d'armes des États-Unis, d'une valeur de 250 millions de dollars, est attendu dans un futur proche. Il comprendra, entre autres, des munitions pour la défense aérienne et l'artillerie. Par ailleurs, selon les médias, les dix premiers chars américains Abrams arriveront en Ukraine à la mi-septembre. Il n'est pas exclu qu'ils soient équipés d'obus à l'uranium appauvri. Nous vous rappelons que l'Occident se bat jusqu'au dernier Ukrainien. Mais pas dans le format d'aujourd'hui, pour l'avenir. En attendant, les 200 premiers militaires ukrainiens ont été formés à la manipulation de ce véhicule blindé sur des terrains d'entraînement en Allemagne. Les pays de l'UE prévoient de former au total 40.000 soldats de l'armée ukrainienne d'ici la fin de l'année. Ainsi, les États membres de l'Otan continuent d'intensifier leurs efforts pour aggraver la situation autour de l'Ukraine. Leur responsabilité dans la prolongation du conflit et des pertes humaines devient de plus en plus évidente et lourde.

À son tour, le régime de Kiev, cherchant par tous les moyens à complaire à ses maîtres occidentaux et à créer un sentiment d'une certaine activité dans le contexte de l'échec de la "contre-offensive", jette de plus en plus de ses concitoyens dans le hachoir à viande de cette action ratée, sans se soucier de la vie des habitants du pays. Désormais, les Ukrainiens vont être "attrapés" presque partout dans le monde. L'autre jour, le chef de la faction parlementaire Serviteur du peuple, le célèbre "ancien Ukrainien" David Arakhamia, a déclaré que les autorités ukrainiennes pourraient faire appel à d'autres pays pour l'extradition des conscrits militaires qui ont quitté le pays avec de faux certificats attestant de leur inaptitude au service militaire pour des raisons de santé. Nous savons déjà que tout le monde, y compris les personnes handicapées, sont envoyées à la guerre. Désormais, la main sanglante du régime de Kiev va s'étendre jusqu'à ceux qui lui ont échappé. Il est évident que pour les Occidentaux, les Ukrainiens sont des personnes de seconde catégorie, qui sont utilisées par les pays de l'Otan uniquement dans leur propre intérêt, pour semer le chaos dans la région. Les pays de l'Otan ne cachent pas leurs tendances nazies depuis longtemps. En outre, selon les médias, Kiev a désormais l'intention d'enrôler des citoyens dont l'aptitude au service militaire est limitée. Nous en avons parlé plusieurs fois.

Les États membres de l'Alliance ont encouragé le néonazisme ukrainien et cultivé la haine de la Russie pendant de nombreuses années. Résultat: le néonazisme est omniprésent en Ukraine. Aujourd'hui, il est dirigé non seulement contre la Russie, les Russes et les Hongrois, à l'égard desquels ils alimentent régulièrement la haine depuis longtemps. Le nationalisme agressif et le chauvinisme sont en fin de compte complètement "détachés" de tout objectif, de toute tâche. Cette haine est désormais autogène. C'est le mal absolu. Sous l'égide des autorités de Kiev, on entend des "chants" nazis. Ils sont transmis à la jeune génération d'habitants du pays, de fausses valeurs sont imposées et une conception perverse du bien et du mal est inculquée.  Par exemple (il y en a beaucoup en réalité), le 1er septembre, une chanson sur le meurtre des "ruskofs" a été diffusée dans une école ukrainienne. Il est clair depuis longtemps que le régime de Kiev déteste les enfants. Mais beaucoup de gens pensaient qu'il s'agissait d'enfants russes, d'enfants russophones et d'autres nationalités vivant sur certains territoires. Mais ils détestent aussi les leurs. Ce n'est que dans la haine profonde de leurs propres enfants qu'une telle rage peut être inculquée. Tout cela indique clairement que cette politique est pratiquée depuis longtemps, de manière systématique et délibérée. Elle correspond à la politique de l'Occident qui consiste à transformer les enfants ukrainiens en zombies sans cervelle qui seront entièrement utilisés comme leurs parents le sont aujourd'hui.

Entre-temps, dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans les régions de Kherson et de Zaporojié, la reconstruction des logements et des infrastructures, y compris des projets éducatifs, continue à un rythme soutenu. Par exemple, à Marioupol, grâce au travail 24 heures sur 24 des ouvriers, les bâtiments de l'Université technique d'État d'Azov et de l'Université d'État de Marioupol qui porte le nom d'Arkhip Kouïndji ont été reconstruits, ainsi que l'école n°15, qui a été réparée en moins d'un an. Dans le district de Volnovakha, des ouvriers du district autonome de Iamalo-Nenets ont restauré cinq autres écoles pour le 1er septembre. Au total, plus de 1.250 établissements scolaires ont ouvert leurs portes dans ces régions le 1er septembre de cette année.

Je voudrais rappeler qu'il y a cinq ans, le 31 août 2018, le chef de la RPD, Alexandre Zakhartchenko, a été tué dans un attentat terroriste organisé par le régime criminel de Kiev. En 2014, il a été l'un de ceux qui n'ont pas voulu accepter la nature nazie des nouvelles autorités ukrainiennes et tolérer la violation des droits des habitants du Donbass. Il ne voulait pas accepter la révision de l'histoire, l'humiliation de la mémoire de ses ancêtres et la formation d'esclaves sur sa terre natale. Alexandre Zakhartchenko a été et reste pour nous un héros qui n'a pas hésité à défendre sa terre natale contre la racaille nazie.

Quels que soient les efforts déployés par le régime de Kiev, peu importe combien il "empoisonne" les habitants de l'Ukraine avec de la haine primitive et de la russophobie, ses tentatives sont vouées à l'échec. Voici quelques statistiques. D'après les faits et les chiffres, depuis février 2022, plus de 5 millions de personnes sont arrivées dans notre pays depuis le territoire de l'Ukraine. Après cela, toutes les histoires sur le fait que la russophobie serait dans le sang des Ukrainiens ou des résidents de l'Ukraine, qu'ils soient russophones ou orientés vers autre chose, tous ces mythes s'effondrent. 5 millions de personnes sont venues dans notre pays depuis le territoire de l'Ukraine. Calculez maintenant le pourcentage que cela représente par rapport à la population totale de l'Ukraine. Les personnes saines d'esprit qui n'ont pas souhaité avoir affaire aux néonazis de Kiev réalisent parfaitement qu'elles ont ici la possibilité de construire un avenir pour elles-mêmes et leurs enfants et de ne pas devenir l'objet de nouvelles expériences psychologiques, politiques et de "genre". De plus, ils se rendent compte qu'ils ont quitté l'Ukraine non pas parce qu'ils n'aimaient pas ce pays, mais parce que l'expérience sanglante de l'Occident avec le régime de Kiev n'y est pas encore achevée.

 

Sur l'utilisation par l'armée ukrainienne d'armes occidentales lors de frappes contre des installations civiles

 

Aujourd'hui, nous allons faire quelque chose que nous ne faisons pas souvent. Outre les faits, les chiffres et les informations, nous allons présenter un contenu visuel.

Nous avons évoqué à plusieurs reprises le problème de l'utilisation par les forces armées ukrainiennes de munitions fabriquées par l'Otan, y compris des armes à sous-munitions, lors de frappes contre des installations civiles dans la zone de l'opération militaire spéciale. Ces attaques effectuées par des lance-roquettes multiples Himars Ml42 utilisant des roquettes M-31, des missiles aériens franco-anglais Storm Shadow, des obusiers M777 et Archer, tuent souvent des civils, nos compatriotes. Parmi eux se trouvent des enfants et des personnes âgées.

Je voudrais, même si je le dis souvent, en montrer davantage aujourd'hui en montrant les éclats et fragments de munitions de l'Otan reçus du ministère russe de la Défense. Nous publierons également ces photos sur les réseaux sociaux du ministère russe des Affaires étrangères.

Ces "cartes postales" terrifiantes sont destinées aux citoyens des pays de l'UE et de l'Otan qui pensent que leurs impôts ou même leurs dons volontaires servent la cause de la paix. Regardez bien. Ces obus portent le sang d'enfants et de civils. Ces obus ont été achetés, produits et transportés avec de l'argent des citoyens de l'Union européenne, qui parle tous les jours de la paix et pense qu'elle est importante. Est-ce le genre de paix que l'Union européenne encourage? Est-ce le genre de paix que le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, considère comme idéal? Est-ce le genre de paix dont parlent les ONG et les communautés de journalistes en Occident? Regardez bien ces éclats et ces fragments d'obus.

Soulignons que les dirigeants des pays de l'Otan sont directement impliqués dans les crimes sanglants commis par le régime de Kiev contre les civils. Lorsque je participe à des conférences de presse et que je rencontre des journalistes occidentaux, on me pose très souvent la question suivante: considérez-vous déjà ou quand considérerez-vous que la participation de l'Otan en tant qu'association ou de pays individuels au conflit avec l'Ukraine est un fait avéré? Drôle de question. De quels obus, de quel argent, de quel matériel s'agit-il? Bien sûr, de l'Otan. J'entends et je lis souvent qu'il ne s'agit pas d'une participation directe, mais indirecte. Y a-t-il une différence? Oui, probablement pas directe, mais un "déformée". Comme dans un miroir déformant, toutes les valeurs déclarées et les déclarations sur les droits de l'homme se reflètent. La participation de l'Occident à l'avenir de l'Ukraine est devenue aussi "déformée". C'est sur ces mêmes fondations "déformées" qu'a été construit le "nouvel" État ukrainien, comme l'a dit l'Occident. Nous savons tous ce que signifie une fondation déformée. Aujourd'hui, ce "bâtiment" s'est effondré. Les endroits où les forces armées ukrainiennes frappent avec des missiles de fabrication occidentale sont convenus avec les représentants des pays de l'Otan, qui fournissent au régime de Kiev les coordonnées correspondantes. N'est-ce pas là une implication de l'Otan dans les hostilités? L'utilisation par l'armée ukrainienne des missiles Storm Shadow mentionnés ci-dessus (nous venons de montrer les débris d'un de ces missiles) s'effectue par satellite à l'aide de cartes électroniques, et leur profil de vol tient compte des particularités du terrain – son relief et la présence d'objets de grande taille, tels que des ponts. Cependant, malgré la "modernité" des armes fournies aux forces armées ukrainiennes, qui est publiquement soulignée par l'Otan, elles continuent à frapper des installations civiles et à littéralement "apporter la mort à des enfants", comme cela a été le cas avec les missiles Storm Shadow qui sont tombés le 9 juin dernier sur une colonie d'enfants dans la région de Kherson. Avez-vous vu une exposition ou un des documents photographiques présentés au siège de l'Otan? Vous ne l'avez pas vu? Et sur les réseaux sociaux de l'Otan? Ils ne se sont pas vantés de la réussite des frappes sur les colonies de vacances pour enfants? Pourquoi sont-ils gênés? L'Alliance ne peut pas ne pas se rendre compte que ces frappes sont inutiles sur le plan militaire, et que le seul objectif de ces actes terroristes du régime de Kiev est d'exercer une pression psychologique sur les habitants des territoires libérés, qui voient leur avenir avec la Russie. Je voudrais souligner une fois de plus qu'il s'agit d'un processus initié par l'Occident au cours de la dernière décennie, à la suite duquel les gens ont fait ce choix.

Dans le même temps, les pays de l'Otan sont indifférents au sort des personnes qui souffrent des bombardements quotidiens des forces armées ukrainiennes. Ils continuent de gaver de manière inconsidérée le régime terroriste néonazi criminel de Kiev avec leurs armes afin d'infliger "un maximum de dégâts à la Russie et à ses habitants". L'ancien ministre ukrainien de la Défense, Alexeï Reznikov, a déclaré que depuis février 2022, le montant de l'assistance militaire de l'Alliance avait dépassé les 100 milliards de dollars. Ainsi, face à l'échec de la "contre-offensive" des forces armées ukrainiennes, l'Occident collectif continue de miser sur une escalade effectuée par ses marionnettes de Kiev. Et ce sont justement les personnes dont les droits sont évoqués littéralement tous les jours depuis une dizaine d'années qui sont prises en otage.

Je voudrais vous rappeler une fois de plus que les forces de l'ordre russes consignent soigneusement tous les crimes commis par le régime de Kiev. Tous les responsables seront sans aucun doute identifiés et répondront de leurs actes conformément à la loi.

 

Sur les projets du groupe allemand Rheinmetall et de la filiale suédoise de l’entreprise de défense britannique BAE Systems de lancer la production et la maintenance d'équipement militaire en Ukraine

 

Nous avons prêté attention aux projets annoncés par un certain nombre de fabricants d’armes européens, notamment de Rheinmetall allemand et la filiale suédoise de la société britannique BAE Systems, d'organiser la production, la réparation et la maintenance d'équipements militaires pour les forces armées ukrainiennes sur le territoire ukrainien.

Nous considérons ces intentions comme une nouvelle confirmation de l’implication directe du complexe militaro-industriel et des milieux dirigeants des pays occidentaux dans le conflit armé et du soutien au régime criminel de Kiev. Le désir cynique des complexes militaro-industriels occidentaux de tirer parti de la situation actuelle ne fera que conduire à une nouvelle escalade de la situation en Ukraine.

Je voudrais m’adresser aux ONG occidentales - aux organisations non gouvernementales, à toutes les fondations environnementales, qui sont également impliquées dans des activités politiques, aux innombrables structures, aux organisations publiques qui défendent les droits de l'homme. Dites-moi, est-ce que vous avez pitié seulement des baleines, des tigres, des poissons, des oiseaux? Ici, des gens meurent pendant de nombreuses années. Vous, en tant qu'organisations non gouvernementales et militants, ne voulez pas y penser? Moi aussi, je suis désolée pour les animaux. Je comprends à quel point ils souffrent d'une attitude inhumaine envers l'environnement. Mais maintenant, pour une raison quelconque, on pense aux enfants qui ne peuvent pas dire un mot dans l'Allée des anges, à ceux qui meurent actuellement à cause des armes fournies par vos gouvernements.

Nous avons vécu tout cela dans les années 1990 et 2000. Beslan, la prise d'une école par des terroristes internationaux, Doubrovka, un spectacle pour les enfants où étaient des enfants avec leurs parents, Boudionnovsk, un hôpital. Partout il y avait des enfants. Et l'Occident, Washington, Londres, Bruxelles, Paris et Berlin, ont soutenu moralement, psychologiquement et politiquement les "combattants pour la liberté", qui se sont ensuite avérés être de sanglants terroristes internationaux. Avez-vous oublié comment l’Occident a littéralement applaudi ces terroristes internationaux? Avez-vous oublié comment ils ont rejeté la responsabilité de ces attaques sanglantes sur la Russie? Ils ont même réussi à constater la culpabilité de Moscou dans ces actes terroristes commis par des terroristes internationaux. Désormais, ils préfèrent ne pas se souvenir de ces pages absolument honteuses de leur propre histoire, comme si elles n’existaient pas. Les célébrités du journalisme occidental, qui rapportaient en direct et interviewaient ces terroristes internationaux dans le Caucase du Nord, ne publient plus timidement des documents d'archives et ne font pas de films de synthèse, ne glorifient pas leurs activités de l’époque. Le temps a tout remis à sa place. Mais les victimes sont nombreuses. La vérité a fait surface. Que faut-il aujourd’hui pour prouver ce que font le régime de Kiev et tout ce cloaque de l’Otan? On a besoin encore des vies brisées, de territoires contaminés? Tout sera comme avant. Nous allons survivre à cela aussi. Nous pourrons protéger des personnes qu’on exterminait depuis près de dix ans. Ces "accrochages" de l’Occident et ces tentatives d’assistance matérielle massive pour bloquer idéologiquement ce qui est désormais évident pour la majorité ne mèneront qu’à une autre honte occidentale.

Si les plans déclarés sont mis en œuvre, la partie russe prendra les mesures nécessaires pour mettre fin aux menaces contre sa sécurité.

Les ambassades russes à Berlin et Stockholm ont fait des démarches appropriées auprès des ministères des Affaires étrangères d'Allemagne et de Suède. Nous présumons que les conclusions nécessaires seront tirées dans les deux capitales.

J'ai une question aux organismes publics de ces pays: vous ne le remarquez pas, vous ne le voyez pas ou vous ne voulez pas le voir?

 

Sur le dossier La guerre du Kremlin contre les enfants ukrainiens préparé par le Centre pour l'engagement mondial du département d'État américain

 

Le 24 août 2023, le Centre pour l’engagement mondial du département d’État américain a publié un article intitulé La guerre du Kremlin contre les enfants ukrainiens, qui est une série d’accusations absurdes contre la Russie sur la problématique "liée aux enfants". On y utilise des expressions telles que "le déplacement forcé ", "la filtration", "la rééducation", et ainsi de suite.

Ce dossier n’est pas seulement une déformation et une désinformation, mais un terrible mensonge à la Joseph Goebbels. Ils produisent de telles choses littéralement tous les jours, les diffusent auprès des organisations non gouvernementales et des structures internationales afin de "renforcer" leurs positions (sur la livraison d'armes dont nous avons montré des fragments aujourd'hui lors de la conférence de presse) afin de justifier d’une manière ou d’une autre leur soutien au régime de Kiev, pour blanchir ce que fait le "sanguinaire" Vladimir Zelenski. En l'absence de preuves réelles des "atrocités" commises par l'armée russe et sur fond de violations flagrantes du droit international humanitaire par les forces armées ukrainiennes, les propagandistes occidentaux et ukrainiens inventent des documents si lâches et terribles, mentent ouvertement et le présentent en tant qu'information "factuelle".

Parlons maintenant de nos approches, comme on dit en Occident, du thème des enfants.

La Russie n’a jamais caché ses actions dans l’intérêt des enfants ukrainiens qui se sont retrouvés sur notre territoire. Le travail principal dans ce domaine, par ordre du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, est mené par la Commissaire aux droits de l'enfant auprès du Président de la Fédération de Russie Maria Lvova-Belova. S’appuyant sur les chiffres et les faits, elle fait part régulièrement à la communauté internationale des informations sur la situation des enfants évacués de la zone de guerre, sur les mesures prises par les structures spécialisées russes pour réunir les citoyens ukrainiens mineurs avec leurs proches, et ainsi de suite.

À cette fin, une interaction a été établie avec le Comité international de la Croix-Rouge, ainsi que des contacts de travail avec la partie ukrainienne. Toutes ces informations sont accessibles au public. Mais elles ne seront jamais publiées par le département d’État américain. Il préfère préparer des "rapports" non pas sur la base des faits existants, mais sur la base de fantasmes morbides.

 

Sur la position antirusse de la direction du Conseil de l'Europe, qui s'oppose à la participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024

 

Nous constatons avec regret l'érosion continue de l'un des principes fondamentaux du mouvement sportif international: "le sport en dehors de la politique." Ce n’est pas une simple devise ou une thèse. Cela a été inscrit dans le droit international. Nous notons des "tentatives" croissantes visant à utiliser les grands événements sportifs internationaux et le dossier du sport comme levier de pression politique. La lutte contre les violations présumées des droits de l’homme, la corruption et le dopage est "privatisée" et instrumentalisée dans leurs intérêts géopolitiques par des structures isolées où le premier violon est joué par une poignée d’États hostiles à notre pays, l’Occident collectif" des États-Unis en tête.

Le Conseil de l'Europe ne reste pas non plus à l'écart du dossier sportif: une campagne odieuse s'y poursuit pour exclure les athlètes russes et biélorusses de la participation aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024. La direction du Secrétariat du Conseil de l'Europe soutient la résolution politisée de l’Assemblée parlementaire du 22 juin 2023 dont nous avons déjà parlé lors de la conférence de presse du 28 juin 2023.

Dans ce contexte, nous avons prêté attention au discours du secrétaire général adjoint Borge Berge (Norvège), récemment publié sur le site Internet du Conseil de l'Europe, dans lequel il a déclaré qu'il était "incroyablement difficile pour lui d'accepter" la participation des athlètes russes et des biélorusses aux prochaines compétitions sportives. Apparemment, il a oublié que dans la déclaration finale de la 15e Conférence des ministres des Sports des États membres du Conseil de l'Europe (Tbilissi, 16 octobre 2018), le droit au sport est qualifié de droit humain fondamental. Ça ne va pas, n'est-ce pas? Après tout, le Conseil de l’Europe défend les droits de l’homme. Qu’en est-il de ces droits de l’homme? Ou encore, s’agit-il de la mauvaise personne ou de la mauvaise nationalité? Mais il existe également des dispositions pertinentes du Conseil de l'Europe concernant la nationalité, que vous pouvez consulter. Sans oublier le droit universel et inaliénable de participer à la vie culturelle, dont le sport fait partie, et qui doit être respecté par toutes les structures, tant publiques que privées, sans discrimination. L'organisation strasbourgeoise renonce-t-elle à ses propres décisions? Tout est possible, mais il faut le dire directement. Ce serait bien qu'une conférence de presse ait lieu à Strasbourg pour expliquer leurs approches sur les principes fondamentaux qu'ils ont eux-mêmes réaffirmés. Il y a une contradiction directe.

Je voudrais rappeler aux responsables du Conseil de l'Europe que toute discrimination dans les compétitions d'athlètes dans le sport individuel et le sport d'équipe, y compris pour des raisons politiques, n'est pas autorisée (paragraphe 6 des principes fondamentaux de l'Olympisme). Vous pouvez consulter ces principes. Contrairement à l'ordre mondial qui repose sur des "règles" non écrites, elles sont inscrites.

La position du Secrétaire général adjoint du Conseil de l'Europe suscite (pour ne pas dire plus) une perplexité. Il s’agit d’une autre application de deux poids deux mesures (quand il s’agit de normes, cela signifie qu’il n’y a tout simplement pas de normes) à l’égard de nos athlètes et une manifestation de l’intention de l’Occident collectif d’abolir le principe d’autonomie du mouvement sportif international afin d’atteindre ses propres objectifs égoïstes. Je voudrais vous rappeler que ceux qui se soucient en paroles de "l'intégrité du sport international" - les bureaucrates de Strasbourg, pour une raison quelconque, n'ont pas osé discuter de la possibilité d'imposer des restrictions aux athlètes des pays de l'Otan pendant les conflits déclenchés par cette Alliance.

J’ai une question pour Strasbourg: existe-t-il un délai de prescription, un délai pendant lequel ces restrictions seront en vigueur? Ou sont-elles illimitées? Si elles sont illimitées, rafraîchissez dans votre mémoire la liste des pays qui, par exemple, ont attaqué la Yougoslavie, frappé Belgrade, tué des civils, et ne laissez pas passer ces athlètes. Commencez par vous-mêmes, pourquoi parler d'autres pays? Ou, par exemple, la coalition anti-irakienne? Je voudrais vous rappeler que l'Irak était divisé en zones d'occupation en plus des bombardements, du renversement du "régime" du gouvernement légalement élu et de l'exécution des dirigeants irakiens. Il a été simplement divisé en zones d'occupation, et chaque pays de la coalition anti-irakienne s'est vu attribuer une certaine ville, région de ce pays. Y a-t-il une volonté d’exclure des compétitions des athlètes de ces pays? Ou "c'est différent"?

Le manque de réaction des structures compétentes du Conseil de l’Europe face aux tentatives des athlètes ukrainiens d’utiliser les compétitions internationales pour diffuser une propagande nationaliste, ainsi qu’à d’autres violations évidentes du principe selon lequel "le sport est en dehors de la politique", est particulièrement scandaleux.

La catastrophe pour ceux qui ruinent le mouvement olympique international viendra d’où ils ne s’attendent pas. Je pense que toutes les "expériences" avec le genre deviendront simplement, à mon grand regret, un "couvercle" (je ne dirai pas de quoi), qui enterrera tout. Parce qu'elles ne peuvent pas finir tout simplement.

 

 Sur l'organisation de cours de perfectionnement pour le personnel médical de la République du Congo par l'Université fédérale du Caucase du Nord à Brazzaville

 

Du 7 au 12 août, à Brazzaville, avec le soutien de l'Ambassade de Russie et du bureau de représentation de Rossotroudnitchestvo, des spécialistes de l'Université fédérale du Caucase du Nord ont organisé des cours de perfectionnement pour le personnel médical de la République du Congo (RC) dans le domaine des soins d'urgence du service hospitalier, de la traumatologie et de l'orthopédie, ainsi que de la visualisation médicale.

Dans son discours lors de l’inauguration du projet, le ministre de la Santé et de la Population de la République du Congo Gilbert Mokoki soulignant la contribution historique de l'URSS au développement du système de santé du Congo, a hautement apprécié le niveau de la coopération russo-congolaise dans ce domaine.

Durant six jours de travail, les experts russes ont organisé une vingtaine de conférences, des exercices pratiques et des tables rondes pour plus de 100 médecins congolais. À la fin du cours, les étudiants ont reçu des diplômes de formation avancée.

Le projet a reçu un large écho positif parmi les spécialistes congolais, qui ont souligné la grande importance pratique des connaissances acquises au cours de la formation. Les dirigeants du ministère de la Santé de la République du Congo ont exprimé leur gratitude à la partie russe pour l'organisation de la mission éducative et son intérêt à la mener régulièrement.

 

Sur le 15e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud

 

Le 9 septembre marque le 15e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques de la Fédération de Russie avec la République d'Abkhazie et la République d'Ossétie du Sud.

Cet événement, faisant suite à la décision historique du Président de la Fédération de Russie de reconnaître l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud le 26 août 2008, a ouvert de larges opportunités pour le développement des relations alliées avec Soukhoum et Tskhinval. Au cours de la période écoulée, nous avons réussi à faire progresser sensiblement la coopération bilatérale pragmatique dans tous les domaines. La Fédération de Russie a formé un espace commun de défense et de sécurité avec chacune des républiques, approfondit la coopération commerciale, économique et d'investissement et mis en œuvre des projets à grande échelle dans les domaines socio-économique, culturel et social. La base juridique internationale des relations s'élargit et compte déjà environ 250 documents de différents niveaux. Un travail considérable est mené pour assurer la paix et la stabilité dans la région, pour améliorer le niveau de vie des habitants de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud et pour renforcer le prestige international des jeunes États transcaucasiens.

Le dialogue politique se développe de manière intensive. En 2023, le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a rencontré le président de l'Ossétie du Sud Alan Gagloev, a eu une conversation téléphonique avec le président de l'Abkhazie Aslan Bjania le 1er juillet 2023. Le 25 août 2023 Aslan Bjania  et Alan Gagloev ont été reçus par le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev. Le 26 août 2023, des délégations russes représentatives ont pris part aux événements solennels à Soukhoum et à Tskhinval consacrés au 15e anniversaire de la reconnaissance des républiques par la Russie. Des contacts actifs sont établis entre le pouvoir législatif, les régions et la société civile.

La Russie vise à renforcer par tous les moyens possibles ses relations alliées étroites avec l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud sur la base d’une histoire commune et de valeurs culturelles et spirituelles communes.

 

Sur la Journée internationale à la mémoire des victimes du fascisme

 

Depuis 1962, sur décision de l'Assemblée générale des Nations Unies, chaque deuxième dimanche de septembre (cette année, c'est le 10 septembre, notez-le s’il vous plaît), le monde célèbre la Journée à la mémoire des victimes du fascisme. Le choix de la date n'est pas fortuit : le mois de septembre correspond aux deux dates principales de la Seconde Guerre mondiale – son début le 1er septembre 1939 et sa fin le 3 septembre 1945.

En ce jour, nous rendons hommage aux soldats tombés au combat pour la libération du monde de la "peste brune", aux travailleurs du front intérieur morts dans la guerre contre le nazisme, aux millions de personnes, y compris des enfants, qui ont péri dans les camps de concentration et les ghettos d'Hitler et de ses collaborateurs. Pour la Russie, en tant que successeur de l'URSS, qui a perdu des dizaines de millions de citoyens dans cette guerre, il s'agit d'un jour spécial.

C'est pourquoi l'Union internationale des anciens jeunes prisonniers du fascisme, en collaboration avec l'Union russe des anciens jeunes prisonniers du fascisme et avec d'autres organisations socio-patriotiques russes, organisent chaque année le Forum international antifasciste qui, depuis 2020, année du 75e anniversaire de la Grande Victoire, coïncide avec la Journée internationale à la mémoire des victimes du fascisme. Cette année, le Forum se tiendra les 12 et 13 septembre.

Les participants déposeront des couronnes et des fleurs au mémorial de la Tragédie des nations sur le mont Poklonnaïa. Des discours seront prononcés par les dirigeants d'organisations d'anciens combattants et de jeunes, des autorités exécutives fédérales, des commissions compétentes de la Douma d'État et du Conseil de la Fédération, ainsi que par des représentants de confessions religieuses et de missions diplomatiques d'États étrangers, par des Héros de l'Union soviétique et de la Russie, et par bien d'autres personnes.

L'objectif du forum, organisé sous la devise "Se souvenir du passé – penser à l'avenir", est de mettre en garde le monde contre la menace réelle du fascisme, à laquelle l'humanité doit de nouveau faire face. Il s'agit de la transformation de l'Ukraine en un pays "anti-Russie", de l'interdiction de la langue et des écoles russes dans ce pays, de la persécution de l'orthodoxie, du coup d'État sanglant, de l'arrivée au pouvoir des descendants de l'OUN-UPA (Organisation des nationalistes ukrainiens-Armée insurrectionnelle ukrainienne), de Stepan Bandera et Roman Choukhevytch, des collaborateurs activement soutenus par l'"Occident collectif" dirigé par les Anglo-Saxons.

Au cours des sessions, le Comité d'organisation présentera un rapport sur les manifestations contemporaines du fascisme dans différents pays, et abordera également la falsification de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et de la Grande Guerre patriotique, la fourniture d'une assistance juridique aux victimes du fascisme, et l'éducation patriotique de la jeune génération.

Des représentants de l'Arménie, du Belarus, du Kazakhstan, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Moldavie, de l'Ouzbékistan, de l'Estonie, de la Serbie, de la Bulgarie, de l'Allemagne, de la France, de l'Autriche, de la Slovénie, d'Israël, de la Pologne, des États-Unis et d'un certain nombre d'autres pays se joindront au forum sous forme de vidéoconférence.

Serguei Lavrov prononcera un discours de bienvenue à l'intention des participants au forum. Aujourd'hui, 78 ans après la victoire sur le fascisme, il est plus important que jamais de se souvenir de ce que nos pères, nos grands-pères et les arrière-grands-pères, pour ce qui est de la génération moderne, ont accompli au prix de leur vie.

En outre, le projet de résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulé "Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée", présenté chaque année par la Fédération de Russie et d'autres coparrains, vise à préserver la vérité historique sur la Seconde Guerre mondiale et sur son issue.

 

Extrait des réponses aux questions :

Question : La ministre française [de l’Europe et] des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré à propos de la nouvelle architecture de sécurité sur le continent qu'il serait impossible de construire une nouvelle architecture de sécurité sans la Russie, ne serait-ce que parce que notre pays occupe une partie importante du continent. Dans ce contexte, nous aimerions comprendre ce qui pourrait et devrait constituer la base d'une nouvelle architecture de sécurité et dans quelles conditions sa création serait possible. Etant donné que Mme Colonna fait preuve d’une certaine duplicité, car elle déclare du même souffle qu'elle est favorable à l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, à la fourniture d'armes à l'Ukraine et au financement du régime de Kiev. Quelle est l'intensité des relations entre les ministères des Affaires étrangères de nos deux pays ?

Réponse : Commençons par la dernière question. Notre ambassade en France est active. Mais les contacts sont réduits au minimum en raison de la position de Paris et des activités que la France officielle mène contre notre pays. Celles-ci incluent de nombreuses années de sanctions illégales contre la Russie et son peuple, et la fourniture d'armes utilisées pour tuer nos citoyens.

Nous passons maintenant à la déclaration de Mme Colonna. Nous avons vu les déclarations de la ministre française dans l'une de ses interviews sur "la nécessité de trouver un moyen de construire une architecture de sécurité solide sur le continent européen, en tenant compte des intérêts de toutes les parties". D'un côté, il s'agit peut-être d'une belle phrase que lui ont écrite ses experts. D’une activité routinière relevant du domaine des sciences politiques. Il se pourrait qu'elle l'ait oubliée juste après l’avoir prononcée et que la page soit tournée. Mais il se pourrait aussi que ce soit différent.

Le fait est que nous ne savons rien des initiatives officielles de Paris en la matière. Après tout, elle a dit que la sécurité devait être assurée en tenant compte des intérêts de toutes les parties, étant donné que nous répétons depuis des années que nous faisons partie du continent européen. Il me semble que nous devrions désormais dire que c’est l'Europe occidentale qui fait partie du continent européen, alors que nous en sommes la partie principale (en termes de géographie, sans parler du reste). C'est pourtant clair.

Nos anciens partenaires ont unilatéralement démantelé tous les mécanismes bilatéraux de coopération et de discussion des questions mondiales et régionales, y compris le Groupe de travail annuel sur la stabilité stratégique et la sécurité européenne au niveau des hauts fonctionnaires des ministères russe et français des Affaires étrangères et de la Défense. Comment vont-ils discuter et organiser tout cela s'ils ont tout bloqué eux-mêmes ? Aujourd'hui, il n'y a aucune raison de discuter de ce sujet comme ils le font à Paris. Cela n'a pas de sens, étant donné le rôle de Paris dans la prolongation du conflit en Ukraine et dans la multiplication des victimes, la fourniture d'armes et toute forme d’assistance au régime de Kiev.

Venons-en maintenant aux approches fondées sur des principes. Nous pensons que toute discussion doit se baser sur la prise en compte des intérêts mutuels des parties contractantes. Nous en avons parlé à plusieurs reprises avant le début de l'opération militaire spéciale. Je vous rappelle que six mois avant le début de l'opération militaire spéciale, tout le deuxième semestre de 2021 a été consacré précisément à nos tentatives pour atteindre tout le monde (Washington, Londres et Bruxelles, mais aussi Paris) et dire qu'il n'y avait plus de sécurité européenne, sachant que depuis 2014 il y avait une phase ouverte de conflit sur le territoire de l'Ukraine, que des civils se faisaient tuer et que l'Occident y était impliqué de manière peu recommandable, ayant complètement sapé et ensuite détruit cette même sécurité européenne. Si vous vous souvenez bien, nous avons proposé notre vision et l'avons couchée sur papier. Il ne s'agissait pas simplement de quelques "règles" dont personne n'avait jamais entendu parler, sauf sous la forme d'un demi-savoir résultant de manigances d'arrière-scène. Tout cela a été couché sur papier et adressé aux capitales. Nos diplomates de haut rang ont envoyé ces messages pour expliquer notre position de principe et nos approches. Permettez-moi de vous rappeler à quoi cela a abouti : à rien de leur part. C'est l'avancement implacable de l'Otan et de son infrastructure militaire en direction de nos frontières, le désir de l'Occident de faire de l'Ukraine une tête de pont antirusse de l'Otan et le mépris total des intérêts stratégiques de la Russie en matière de sécurité qui ont été les principales raisons nous ayant contraints – après de nombreuses années de tentatives répétées pour trouver un terrain d'entente, une compréhension et un compromis – à prendre des mesures décisives. Aujourd'hui, plus l'infrastructure militaire des pays de l'Otan se rapproche de nos frontières et plus ils injectent activement des armes en Ukraine, plus il devient évident que l'Occident, et Paris en particulier, n'a pas vraiment l'intention d'évoluer vers une nouvelle architecture de sécurité basée sur le principe de son indivisibilité. Je rappelle que ces principes ont également été documentés.

Question : Les médias britanniques rapportent que les États-Unis pourraient redéployer leurs armes nucléaires au Royaume-Uni, d'où elles avaient été retirées en 2008 en raison d'une "réduction de la menace nucléaire". Comment la Russie percevrait-elle cette décision ?

Réponse : Si cette mesure se concrétise, nous la percevrons comme une escalade allant exactement dans la direction opposée à la solution de la tâche urgente consistant à retirer toutes les armes nucléaires américaines des pays d'Europe, où elles ont été déployées dans le cadre des "missions nucléaires conjointes" de l'Otan. J'ai mis "missions nucléaires conjointes" entre guillemets parce qu'aucun des pays de l'alliance n'a un accès égal et conjoint à ces installations nucléaires. Non seulement ils n'ont aucun droit de décision sur le fonctionnement, l'utilisation ou la non-utilisation des installations et des charges nucléaires américaines sur leur territoire, mais ils ne comprennent même pas ce qui leur arrive. Cette pratique déstabilisatrice est manifestement antirusse par nature, car elle implique une planification conjointe et des exercices d'entraînement réguliers pour des frappes nucléaires opérationnelles par des membres du bloc de l'Atlantique Nord qui nous est hostile, contre des cibles en Russie à partir du territoire de pays européens non nucléaires.

J'entends souvent des personnalités occidentales, officielles ou politiques, voire des médias, dire que l'on entend beaucoup parler de menaces nucléaires de la part de la Russie, de Moscou, à travers les médias russes. Tout d'abord, aucun des fonctionnaires russes qui prennent ce type de décisions ou qui participent à leur élaboration n'a jamais fait de telles déclarations. Deuxièmement, tout ce qui concerne cette question est exposé dans nos documents doctrinaux. Troisièmement, l'Occident a toujours parlé de liberté d'expression. Mais dans ce cas-ci, un autre élément est important : le fait qu'ils ne se contentent pas de parler par la bouche de leurs analystes politiques et de leurs experts, mais qu'ils prennent des décisions pour lancer des frappes appropriées, qu'ils s’entraînent à frapper la cible sous la forme de la Russie dans le cadre d'entraînements et d'exercices. Il ne s'agit plus seulement de mots ou de déclarations sur des scénarios futurs possibles, mais d'actions concrètes déjà mises en pratique.

Depuis de nombreuses années, nous ne cessons d'affirmer que cela génère des risques stratégiques et nuit à la sécurité et à la stabilité régionales. Cependant, l’alliance a choisi d'ignorer nos appels urgents. De surcroît, ils se sont déclarés "alliance nucléaire". Alors que les États-Unis et l'Otan s'orientent vers une confrontation ouverte pour infliger une "défaite stratégique" à la Russie, cette pratique et son évolution nous obligent à prendre des contre-mesures compensatoires destinées à protéger de manière fiable les intérêts de sécurité de notre pays et de ses alliés.

Nous continuerons à exiger le retour de toutes les armes nucléaires américaines sur le territoire des États-Unis, suivi de la destruction de l'infrastructure qui permet leur déploiement rapide en Europe. Le fait que les installations de stockage du Royaume-Uni qui n'ont pas été démantelées plus tôt seront bientôt prêtes à recevoir à nouveau des bombes nucléaires américaines est une confirmation visible de la validité de la position constante de la Russie.

Question : Les États-Unis vont pour la première fois transférer des munitions à l'uranium appauvri à l'Ukraine dans le cadre d'un nouveau programme d'aide. Ces munitions sont destinées aux chars Abrams, qui pourraient être livrés à Kiev dans les semaines à venir. C'est ce que rapporte l'agence de presse Reuters. Entre-temps, des informations sont apparues selon lesquelles une contamination radiologique du sol a déjà été enregistrée autour de l'entrepôt ukrainien où se trouvent ces munitions. Comment évaluez-vous ces actions des États-Unis ?

Réponse : Nous avons commenté le sujet de la fourniture d'obus à l'uranium appauvri à l'Ukraine à plusieurs reprises et avons attiré l'attention des pays occidentaux sur ce problème à différents niveaux et dans des forums internationaux. L'utilisation de ces obus par le régime de Kiev accroît les souffrances de la population civile, notamment en raison de la contamination de la zone par des substances dangereuses pour la santé. Et ce ne sont pas seulement ceux qui en sont directement victimes, mais aussi ceux qui les utilisent, voire les générations futures qui seront là. Les conséquences négatives de l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri ont été décrites dans un certain nombre de rapports internationaux et ce fait est bien connu de tous. Il ne s'agit pas de questions qui sont encore à l'ordre du jour des scientifiques et des experts, mais de réponses qu'ils ont apportées à ces questions.

Malheureusement, cette menace, dont la Russie a averti tout le monde à plusieurs reprises, se matérialise. Les munitions à l'uranium appauvri britanniques et maintenant américaines transforment les terres ukrainiennes en un territoire dangereux pour la vie.

J’en viens ainsi à la question des céréales. À l'heure actuelle, l'expression la plus populaire dans les médias occidentaux est "accord sur les céréales", "à renouveler incessamment", "c'est nécessaire", "c'est indispensable pour la sécurité alimentaire", "tout doit être fait", "appliquer des mesures à la Russie". Mais quel type de céréales vont-ils livrer et à qui ? Celles "fertilisées" avec de l'uranium appauvri ? Je comprends alors pourquoi la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a qualifié ces céréales de "cocaïne". Car il ne s'agit plus de céréales, mais d'un produit mutant. Pourquoi personne n'en parle ?

Toutes les installations militaires, les équipements et les munitions transférés au régime de Kiev sont une cible légitime, et chaque char ou entrepôt détruit contenant des munitions de ce type n'est pas seulement un foyer potentiel d'oncologie dans la population, mais aussi une terre morte, empoisonnée, qui représente un danger mortel pour tous les êtres vivants. Souvenez-vous de la Yougoslavie, d’autant plus que c’est la Chine, puisque vous représentez les médias de ce pays, qui connaît et se souvient mieux que personne des conséquences de l'agression de l'Otan contre la Yougoslavie. Permettez-moi de vous rappeler que des diplomates chinois qui ont été la cible des bombardements illégaux, terribles et sauvages de l'Otan ont été tués à l'époque. Les conséquences catastrophiques de l'utilisation et de la destruction de ces munitions, placées notamment dans un entrepôt à Khmelnitski, ont été constatées par les Européens eux-mêmes au printemps de cette année. Nous avons déjà cité les chiffres correspondants.

Question : La question porte sur "l'accord sur les céréales" suite aux entretiens entre Vladimir Poutine et Regep Erdogan. Il a été rapporté que la position de la Russie était inchangée. Est-il exact qu'à ce jour, il n'y a pas de progrès concret ni de négociations sur la reprise de l'"accord sur les céréales" ?

Réponse : Hier, le président russe Vladimir Poutine a répondu avec force détails à ces questions lors d'une conférence de presse. Il a déclaré que le respect des engagements qui avaient été non seulement énoncés mais aussi contractés envers la Russie serait la clef de cette "énigme". C'est ce que disent depuis longtemps tous les représentants russes. Dès que les modalités qui font partie de ces accords et qui concernent la Russie et ses intérêts auront été remplies, il y aura des discussions et des progrès. A ma connaissance, tout comme, je suppose, à la vôtre, rien n'indique à ce jour que tout ce dont la Russie a parlé, ait été respecté partiellement, complètement ou de quelque autre manière que ce soit. Toutes ces questions problématiques dont nous parlons et que nous avons soulevées, sont indispensables précisément pour la mise en œuvre de l'accord, non pas parce que c’est une lubie ou que ce soit notre exigence politique, sans laquelle l'"accord" ne fonctionnera pas. Si j'ai bien compris, rien de tout cela n'a été réalisé. Du moins, jusqu'à ce matin, personne ne disposait d'informations supplémentaires sur la mise en œuvre des modalités en cause.

Vous avez tout à fait raison de soulever cette question. Nous recevons beaucoup de questions de ce type, mais la plupart d'entre elles sont des spéculations selon lesquelles l'absence de progrès entraîne une augmentation des prix des céréales ou que "l'absence d'accord met en péril la sécurité alimentaire". Afin de désavouer, au moins partiellement, toutes ces spéculations (je suis sûre que nous ne pourrons pas les arrêter, car cela fait partie de la campagne politique de l'Occident), je pense que nous publierons demain sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères un vaste matériel contenant des exemples, des chiffres et des faits sur ce sujet.

Question : Quelle est l'attitude de Moscou à l'égard de la proposition de Paris de construire une architecture de sécurité commune avec Moscou ? La ministre des Affaires étrangères, Mme Colonna, a déclaré que cela était nécessaire dans l'intérêt de la stabilité pour tous. Toutefois, selon elle, la construction d'une architecture de sécurité commune ne signifie pas le refus de l'Otan d'accorder l'adhésion à l'Ukraine ?

Réponse : J'ai déjà répondu à cette question en détail. Je ne peux la compléter qu’en ce qui concerne la phrase selon laquelle cela ne signifie pas le refus de l'Otan d'accorder l'adhésion à l'Ukraine. Je me réfère aux déclarations de la ministre française [de l’Europe et] des Affaires étrangères, Catherine Colonna, figurant dans une interview accordée au quotidien Le Monde. Cette idée n'est pas nouvelle. Elle n'est pas "brillante" d'un point de vue analytique.

Pour tout homme politique sensé, il est évident que la Russie et les pays de l'Union européenne, en tant que voisins sur le continent, n’ont qu’une seule option : se mettre d'accord sur les principes de la coexistence. C'est ce que nous n’avions cessé de répéter lors de nos contacts avec l'UE à tous les niveaux pendant de nombreuses années avant l'opération militaire spéciale. Nous n'avons pas été entendus ou alors nous avons été entendus, mais une décision différente a été prise. Il est possible qu'elle n'ait pas été prise par l'UE, mais dans un effort "pour se conformer à l’injonction" de Washington. En conséquence, la situation a radicalement changé. De plus, au cours de l'année et demie écoulée, elle a été fortement "imprégnée" de la déclaration de l'UE selon laquelle tout devrait être décidé "sur le champ de bataille".

J'espère que Mme Colonna entend ou lit les déclarations ou les blogs de la personne qui représente la politique étrangère de l'UE (donc, dans une certaine mesure, celle de la France), Josep Borrell. C'est un facteur important. Ce sont eux qui ont dit que tout devait être décidé "sur le champ de bataille". Pourquoi l'oublient-ils maintenant ?

Au stade actuel, cette déclaration de la ministre française des Affaires étrangères semble fallacieuse, car les actes de Paris sont en contradiction avec ses paroles. Avant de soulever la question de la construction de quelque chose conjointement avec toutes les parties intéressées, l'Occident devrait abandonner sa politique antirusse agressive, arrêter le flux d'armes vers l'Ukraine, changer le ton de sa rhétorique officielle, retirer ses déclarations sur la nécessité de nous infliger une "défaite stratégique" et oublier la phrase sur les "changements de régime" dans notre pays. Il serait de bon ton, au XXIe siècle, de considérer ces déclarations comme indécentes, quelle que soit la personne visée. Les sanctions de longue date contre notre pays, notre peuple et nos entreprises sont du même acabit.

Jusqu'à ce que tout cela se produise, ces commentaires de la part des fonctionnaires de l’UE n'ont aucun sens. Je crois qu'il faut absolument poser cette question à Mme Colonna et aux autres représentants qui s’étendent sur ces sujets. Qu'en est-il de leurs propres déclarations selon lesquelles tout devrait être décidé "sur le champ de bataille" ? Ne procèdent-ils plus de cette logique ou poursuivent-ils dans la même veine ? C'est intéressant et important. Le mot a déjà été lâché. L'expression a été utilisée dans de nombreux écrits, interventions orales, articles, discours officiels depuis un an et demi. Abandonnent-ils leurs concepts ? Voilà la question.

Question : Comment réagissez-vous aux paroles du président du Parlement arménien, Alen Simonian, qui a qualifié d'"absurdes" vos propos sur la reconnaissance par Erevan de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan ? Selon lui, conformément à l'accord trilatéral, le corridor de Lachin devrait être sous la juridiction des forces de maintien de la paix russes. Mais il se demande où sont les forces de maintien de la paix russes par rapport à ce territoire.

Réponse : A-t-il qualifié d'une manière ou d'une autre mes propos sur la reconnaissance du Haut-Karabakh par l'Arménie comme faisant partie de l'Azerbaïdjan ? Voilà une autre question.

Il me semble que cette rhétorique publique, à la limite de la grossièreté, ne rehausse en rien l’image des personnalités politiques arméniennes. S'ils veulent parler en experts et à un bon niveau politique, ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Nous disposons d'excellents canaux de communication avec Erevan allant dans toutes les directions, de l'État au public. Je me rends compte qu’ils ont "programmé" les rôles de chacun, déterminant qui dit quoi et comment il l’exprime. Mais je suis sûre que cela ne valorise pas l’image des personnes qui représentent la société arménienne et qui utilisent de telles expressions. Nous en voyons et en entendons beaucoup ces derniers temps.

Question : Que fait la partie russe pour apaiser les tensions dans la zone du Haut-Karabakh, y compris sur le plan humanitaire ?

Réponse : La partie russe, par l'intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Défense et d'autres départements concernés, est en contact permanent avec tous les partenaires intéressés et prend des mesures pour résoudre la crise humanitaire dans le Haut-Karabakh. Igor Khovaïev, Représentant spécial du ministre pour l'assistance à la normalisation des relations arméno-azerbaïdjanaises, a abordé ce sujet en détail lors de sa visite à Erevan la semaine dernière. Il se trouve ces jours-ci à Bakou, où il doit tenir des consultations avec des partenaires azerbaïdjanais.

Nous agissons conformément à l'ensemble des accords trilatéraux conclus par les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie entre 2020 et 2022. (1,2,3,4) Nous préconisons un accès sans entrave de l'aide humanitaire à la région par les routes de Lachin et d'Aghdam. Par ailleurs, Nous demandons instamment d'éviter toute politisation inutile de cette question.

Nous ne pouvons manquer de noter que l'Union européenne, dans ce cas, comme cela s'est déjà produit à maintes reprises, emprunte sans vergogne les initiatives de la partie russe. Toutefois, les résultats des actions de l'UE dans leur ensemble ne conduisent pas à une normalisation de la situation. Comme je l'ai déjà dit, la rhétorique politique que l’on entend périodiquement et qui inclut des tentatives de blâmer la Russie, en particulier de la part d'Erevan, est inacceptable, parce qu'elle "frappe" d'abord les personnes qui ont besoin d'aide maintenant. En fait, la question qui se pose est la suivante : quel est l'objectif de ces déclarations politiques et de cette rhétorique émanant d’un certain nombre de personnalités de haut niveau à Erevan ? Il s'agit de se décharger de toute responsabilité (ou, je rejette cette idée, mais de nombreux experts estiment que cela rendra plus difficile la résolution du problème). Il me semble que ce qu'il faut faire maintenant, c'est déployer tous les efforts nécessaires pour améliorer la situation et minimiser les souffrances des gens. De telles déclarations, que nous entendons de temps en temps, et il y en a eu beaucoup en provenance d’Erevan ces derniers jours, gâchent toute l'affaire et ne facilitent en rien la tâche principale, celle d’aider les gens.

Question : À votre avis, quelles sont les conditions absolument nécessaires à la reprise de l'accord sur les céréales ? Quelles pourraient être les alternatives à la reprise du programme que la partie russe a abandonné ?

Réponse : J'ai déjà fait des commentaires à ce sujet. Je voudrais vous renvoyer une fois de plus à la conférence de presse d'hier du président russe Vladimir Poutine. Notre président, les agences compétentes et les représentants spéciaux impliqués dans les processus de négociation n'ont cessé d'en parler. Il faut respecter tout ce qui fait et a fait partie des accords depuis le début. Ce sont des choses fondamentales. Je n'ai pas de règle ou d'échelle pour faire des mesures. Il y a des choses qui ont déjà été convenues. Elles doivent être respectées et tout doit être fait pour qu'elles commencent à fonctionner.

Question : En Artsakh, en raison du blocus, seuls 200 grammes de pain par personne et par jour sont distribués à travers un système de cartes de rationnement. Vous avez déjà mentionné les efforts de la Russie. Comment qualifieriez-vous les actions de l'Azerbaïdjan dans ce domaine, qui rappellent les tactiques des nazis pendant le siège de Leningrad : contraindre les gens à capituler en les privant de nourriture.

Réponse : Je viens de répondre à cette question. J'ai dit ce que la partie russe fait à cette fin et ce qui entrave nos efforts dans ce sens. Nous devons maintenant unir les efforts de tous ceux qui se soucient de la population du Haut-Karabakh. Ces tentatives incessantes visant à faire porter la responsabilité à Moscou, à l’accuser de surcroît dans ce cas non pas d'inaction mais de tous les péchés, sont inacceptables. Non seulement parce qu'elles ne correspondent pas à l'esprit historique et actuel de nos relations et à la contribution que la Russie a apportée au règlement, mais aussi parce qu'elles ne contribuent pas à la solution du problème, mais ne font que l'exacerber.

Je ne crois pas qu'ils ne comprennent pas cela à Erevan. Je refuse de le croire, connaissant la subtilité de la situation et tous les aspects sensibles, l'ensemble du processus de négociation du début à la fin, pour y avoir participé. Je ne crois pas qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils nuisent, en particulier, à la population du Haut-Karabakh avec ce genre de déclarations contre la Russie.

Question : Suite à l'escalade à la frontière arméno-azerbaïdjanaise, déclenchée par Bakou le 1er septembre, trois militaires arméniens ont été tués. Que pensez-vous de ces actions de l'Azerbaïdjan ? De ces actions agressives dirigées contre l'allié russe de l'OTSC ?

Réponse : Nous entendons des déclarations du côté d'Erevan selon lesquelles une prétendue dépendance à l'égard de Moscou ou de la Russie ne permet pas d'assurer la sécurité. Pourtant, les personnes qui représentent le pays devraient faire des déclarations de manière responsable. Ne savent-ils pas combien de citoyens arméniens ont été sauvés grâce notamment aux actions de Moscou ? N'est-ce pas un fait établi ? L’ignore-t-on en Arménie ? Bien sûr qu'ils le savent. Alors pourquoi l'oublie-t-on aujourd'hui ? Tout cela dure depuis des décennies. Toutes ces crises qui ont réellement éclaté dans la région et qui ont pu être désamorcées précisément et uniquement grâce aux efforts de Moscou et directement du président de la Russie Vladimir Poutine. Personne à Erevan ne le sait ? Si, ils le savent. Alors pourquoi se permettent-ils ces déclarations ? Voudraient-ils réécrire l'histoire ? Cela ne marchera pas, car les gens connaissent bien l'histoire récente et séculaire de leur Arménie et le rôle de notre pays dans le destin du peuple arménien et de l'Arménie.

Nous regrettons la mort de militaires arméniens dans le village de Sotk. Nous appelons les parties à s'abstenir d'actions qui pourraient conduire à une escalade de la tension et surtout à de pertes humaines. Cet incident tragique a une fois de plus confirmé le manque d'efficacité de la mission de l'Union européenne stationnée en Arménie.

Nous considérons qu'il est nécessaire de mener un travail régulier et rythmé sur la délimitation et la démarcation de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan avec l'assistance consultative de la Russie, tout en mettant en œuvre un ensemble de mesures de confiance. Nous préconisons également le déploiement d'une mission de l'OTSC dans la zone frontalière : en l'occurrence, la balle est dans le camp d'Erevan – tous les autres pays membres de l'Organisation ont exprimé leur volonté de prendre cette mesure.


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