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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 28 février 2024

380-28-02-2024

Sur les pourparlers de Sergueï Lavrov avec Yusuf Tuggar, Ministre des Affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria

 

Du 5 au 7 mars, le Ministre des Affaires étrangères de la République Fédérale du Nigeria, Yusuf Tuggar, sera à Moscou pour une visite de travail. Ses négociations avec le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, sont prévues pour le 6 mars. Il est prévu d'examiner un large éventail de questions actuelles concernant les relations russo-nigérianes, de discuter des voies possibles pour renforcer l'interaction bilatérale, y compris l'intensification du dialogue politique et l'expansion des liens commerciaux, économiques et sociaux. Un échange de vues approfondi sur l'agenda international et régional est à venir, avec un accent sur la résolution des crises en Afrique et en particulier dans la région du Sahel. Nous espérons que la visite de Yusuf Tuggar contribuera à renforcer la coopération mutuellement bénéfique entre la Fédération de Russie et la République fédérale du Nigeria dans divers domaines.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Dévasté par la perte de l'important bastion stratégique d'Avdeïevka, furieux de son impuissance face aux succès de nos forces armées, le régime ukraino-bandériste néonazi, avec sa cruauté caractéristique, continue de déverser sa colère sur les civils russes. Il utilise activement les armes fournies par l'Occident pour bombarder les zones peuplées russes et mener des actes terroristes.

Le 21 février 2024, les forces armées ukrainiennes ont porté un coup clairement intentionnel avec un lance-roquettes multiple américain Himars non pas n'importe où, mais (imaginez-vous!) contre l'Hôpital clinique républicain Kalinine au centre de Donetsk. Le même jour, ils ont ouvert le feu sur les quartiers résidentiels des districts Kirovski, Kouïbychevski et Kievski de la ville. En conséquence, une femme a été tuée et sept autres personnes blessées. Le 24 février 2024, les bandéristes ont frappé avec un Himars l'un des restaurants de Donetsk, où un mariage était célébré à ce moment-là. Par un heureux hasard, il n'y a eu aucune victime.

Le 22 février 2024, le régime de Kiev a attaqué avec un drone un bus dans la région de Kherson, suivant l'itinéraire Novaïa Kakhovka-Topolevka, blessant le conducteur et une passagère.

Le 25 février 2024, un civil a été tué par des tirs des forces armées ukrainiennes dans le district municipal de Kremennaïa, LNR.

Notez que la junte de Kiev considère toujours les régions et villes mentionnées comme ukrainiennes, et leurs habitants (et ils le déclarent ouvertement) comme citoyens de l'Ukraine, tout en les soumettant impitoyablement à des bombardements. Il est terrifiant d'imaginer ce que le régime criminel de Vladimir Zelenski ferait à ces personnes s'il pouvait réaliser ses plans de soi-disant "retour" de ces territoires à l'Ukraine. Ces plans ne sont pas destinés à se réaliser. Mais il est utile d'imaginer ce qui aurait pu arriver.

De plus, le 26 février 2024, dans la région de Belgorod, des combattants ukrainiens ont frappé avec des mortiers le village de Novaïa Tavoljanka, blessant deux enfants. Ils ont également attaqué avec un drone une voiture civile dans le village de Potchaïevo, où trois civils ont été tués et quatre autres blessés.

Toutes ces atrocités monstrueuses du régime de Kiev sont soigneusement constatées par les forces de l'ordre russes. Les personnes impliquées dans ces crimes seront inévitablement traduites en justice.

Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des verdicts contre les combattants ukrainiens qui ont commis de graves crimes contre des civils.

Le combattant ukrainien de l'organisation néonazie Azov, A.Boura, a été condamné à la prison à vie pour le meurtre de trois civils en mars 2022 à Marioupol. Un autre membre d'Azov, D. Joutchkov, a reçu la même peine par contumace pour le meurtre de quatre personnes et la tentative de meurtre de trois personnes en mars 2022 à Marioupol.

Le combattant d'Azov R. Chebanov a été condamné à 28 ans de prison par contumace pour avoir ordonné des tirs sur des infrastructures civiles en mars 2022 dans la RPD.

Le néonazi d'Azov A. Stoupnitski a été condamné par contumace à 25 ans de prison pour le meurtre d'un civil en février 2022 à Marioupol.

Aucun des criminels ukrainiens ne pourra échapper à la punition. Ils seront identifiés et répondront de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.

Le 24 février 2024, Kiev a accueilli de nouveaux visiteurs occidentaux. Cette fois, il s'agissait des Premiers ministres de Belgique, d'Italie et du Canada, accompagnés de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ils ne sont pas venus les mains vides.

Ottawa et Kiev ont signé un accord de coopération dans le domaine de la sécurité. Dans le cadre de ce document, Kiev se voit promettre une aide financière et militaire de 2,2 milliards de dollars, avec 125 millions de dollars supplémentaires destinés au déminage, au renseignement, à la médecine et au développement de l'Ukraine dans le cyberespace. D'un côté, ils allouent plus de 2 milliards de dollars pour l'aide militaire, et de l'autre, ils fournissent 20 fois moins de fonds pour la médecine et le déminage. C'est absurde. Il est évident qu'une somme aussi colossale sera utilisée pour fournir des armes dont l'utilisation entraînera un grand nombre de victimes. Alors que les 125 millions de dollars mentionnés ne permettront ni de soigner les gens ni de surmonter les conséquences de la prolongation de ce conflit. Pourquoi font-ils cela? C'est leur manière de démontrer, soi-disant, leur engagement envers certains idéaux humanistes. Quels sont ces idéaux, pour lesquels 20 fois moins d'argent est alloué que pour les idéaux agressifs?

La Belgique prévoit d'ouvrir à Kiev et à Kharkov des bureaux de l'Agence belge de développement. L'Italie a également conclu avec l'Ukraine un accord de coopération dans le domaine de la sécurité. Il est à noter que quelques jours plus tôt, le vice-premier ministre italien, ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, avait averti que ce document n'avait pas de caractère juridiquement contraignant et ne contenait pas de garanties de soutien militaire et politique. Est-ce pour montrer aux malheureux citoyens de l'Ukraine, qui sont quotidiennement entraînés vers la mort, que l'Europe occidentale est avec eux? En réalité, c'est un papier sans aucune valeur.

La veille, Kiev avait signé un document similaire avec Copenhague. Le Danemark a également annoncé la livraison à l'Ukraine d'un nouveau paquet d'aide militaire d'un montant de 247,4 millions d'euros. Selon les médias, au cours de l'année en cours, les autorités danoises alloueront au moins 1,8 milliard d'euros à l'armée ukrainienne, et 8,5 milliards d'euros sur la période 2023-2028.

De plus, le Royaume-Uni et la Pologne ont proposé de "nettoyer" les arsenaux européens des restes d'armements soviétiques dont la date d'expiration est proche et de les transférer à l'armée ukrainienne. L'objectif est d'envoyer de la vieille ferraille à recycler en Ukraine et la remplacer par des armes de type Otan, assurant des commandes supplémentaires aux entreprises de l'industrie de défense des pays occidentaux, qui s'enrichissent sur le conflit ukrainien et la tragédie des citoyens ukrainiens. Quel "humanisme".

Malgré la nature symbolique des "accords de garantie de sécurité" et l'absence de toute originalité, outre l'assistance militaire déjà fournie à Kiev sous la forme de l'envoi d'armes et d'équipements militaires au régime de Vladimir Zelenski, leur signature constitue une nouvelle étape dans la guerre hybride de l'Occident contre la Russie, une confirmation de son orientation vers une confrontation à long terme avec notre pays et de son refus de suivre la voie d'un règlement politique et diplomatique de la crise ukrainienne. Les citoyens européens ont-ils choisi cela? Non. Pour les contribuables, les citoyens et le public des pays de l'UE, le choix a été fait à Washington, qui a "placé" dans ces pays et dans les structures du bloc concerné des personnes qui ont prêté serment d'allégeance à la Maison Blanche, mais pas celles qui croyaient les choisir par l'intermédiaire des institutions démocratiques de leur propre pays.

L'ancien premier ministre britannique Boris Johnson s'est également rendu dans la capitale ukrainienne le 24 février 2024. De toute évidence, pour contrôler personnellement comment les autorités ukrainiennes exécutent l'ordre qu'il a donné il y a près de deux ans de refuser les pourparlers avec la Russie et de poursuivre les hostilités "jusqu'au dernier Ukrainien".

Apparemment, les protégés de Boris Johnson à Kiev ne l’avaient pas déçus. Personne en Ukraine n'envisage de négociations avec Moscou. Cela a été confirmé le 25 février 2025 lors du forum "Ukraine. L'année 2024" par le chef du cabinet du président ukrainien, Andreï Iermak, qui a certes admis la possibilité d'inviter la Russie à un "sommet de la paix", mais à condition que les dirigeants de notre pays soient prêts à un "règlement équitable" sur la base de la "formule Zelenski", c'est-à-dire l'acceptation de l'ultimatum de reddition qui y est énoncé, ce qui, bien entendu, ne se produira jamais.

De telles déclarations témoignent de l'inadéquation progressive des dirigeants ukrainiens et de la réticence de Kiev à résoudre la crise par des moyens politiques et diplomatiques. Cette dichotomie qui consiste à jouer la "formule de paix" tout en refusant de négocier ne mènera à rien de bon. Le régime de Vladimir Zelenski pense toujours en termes de guerre et rêve d'une "défaite militaire" de la Russie, ne se permettant pas de "regarder par la fenêtre". Je suis sûre qu'ils se rendent compte de la réalité, mais qu'ils ont peur de se l'avouer. C'est pourquoi ils mentent à leur peuple et aux médias, minimisant les pertes et embellissant la situation. L'objectif est d'impliquer davantage de citoyens ukrainiens dans ce terrible gouffre de guerre, de "tirer" davantage d'argent des sponsors occidentaux et de le mettre dans leurs poches. Toutes les pseudo-initiatives de maintien de la paix du régime de Kiev visent à dissimuler les plans agressifs de Vladimir Zelenski et à créer une large coalition antirusse dans laquelle ils essaient d'attirer trompeusement, avant tout, les États du Sud et de l'Est Global.

Le 26 février 2024, une conférence de haut niveau sur l'Ukraine s'est tenue à Paris avec la participation des chefs d'État de gouvernement de plus de 20 pays européens. Cet événement était destiné à montrer le soutien moral et la solidarité de l'Europe avec Kiev dans le contexte de ses échecs militaires catastrophiques. En réalité, elle ressemblait davantage à une réunion des principaux donateurs de l'Ukraine, qui devaient décider de la poursuite de l'aide au régime de Vladimir Zelenski, dont Washington a décidé de transférer la charge principale à ses satellites de l'Otan au sein de l'UE à cause de ses propres problèmes internes. Apparemment, cette décision a été dictée par la présence au "forum" d'un "superviseur" américain en la personne du secrétaire d'État adjoint américain aux affaires européennes et eurasiennes, James O'Brien.

Le bilan de la conférence montre que les Européens sont sérieusement effrayés par la perspective d'un effondrement militaire de l'Ukraine et qu'ils sont prêts à tout faire pour éviter un tel scénario. Je comprends que tout le monde en Europe occidentale n'a pas le niveau d'éducation nécessaire pour occuper des postes importants. En témoigne les nombreux chefs de ministères des Affaire étrangères et d'États, qui souffrent d'une ignorance de leur propre histoire, d'un manque de compréhension des réalités et d'un manque d'éducation. À mon avis, il n'était pas nécessaire d'être diplômé de Yale et de la Sorbonne pour savoir qu'"il ne sert à rien de fouetter un âne mort, il ne se lèvera pas". Les peuples d'Europe occidentale devraient demander à leurs gouvernements à qui ils envoient cet argent et ce qu'ils attendent en retour du régime de Kiev, qui ne contrôle plus la situation ni sur le champ de bataille ni dans l'espace politique et qui ne remportera plus jamais de victoires, même illusoires.

Nous entendons beaucoup de déclarations absurdes, mais ce que le président français Emmanuel Macron s'est permis de dire a, à bien des égards, "crevé le plafond". Beaucoup ont vu ses déclarations agressives sur l'éventualité d'envoyer des troupes de l'UE en Ukraine et la création d'une "coalition pour fournir aux forces armées ukrainiennes des armes à longue portée". Toutefois, il s'agissait en grande partie d'une démagogie visant à encourager le régime de Kiev et les personnes qu’on force dans les centres de recrutement militaire ukrainiens à penser que tout n'est pas vain et que l’étranger sera toujours à leurs côtés. Macron n'a rien dit de nouveau. Ce n'est un secret pour personne que des militaires de plusieurs pays de l'Otan se trouvent depuis longtemps en Ukraine et aident activement les forces armées ukrainiennes, y compris dans l'exploitation des systèmes d'armes occidentaux transférés à Kiev. Des experts de l'Otan des États-Unis, de Grande-Bretagne et de pays européens ont également été à l'origine de toutes les manifestations de l'Euromaïdan.

Il y a deux semaines, Emmanuel Macron a nié toute implication de représentants français (mercenaires et forces de sécurité) dans le conflit en Ukraine et a déclaré que le mercenariat était interdit par la loi française. Il n'est pas responsable de la politique de défense de l'UE, n'a aucun pouvoir en la matière et ne peut contrôler que le sort de ses propres citoyens. Que voulait-il dire? Derrière de telles actions se cache le désir de l'Occident de prolonger l'agonie du régime de Vladimir Zelenski, en particulier dans le contexte de la pénurie croissante d'armes et de personnel dans l'armée ukrainienne.

Nous avons noté l'article publié le 25 février 2024 par le journal américain The New York Times sur la coopération des autorités ukrainiennes avec la CIA après l'Euromaïdan, grâce à laquelle Kiev est devenu l'un des partenaires les plus importants des États-Unis dans la lutte contre la Russie. Nous évoquions tous ces faits depuis de nombreuses années, bien avant la parution de cet article. J'insiste sur le fait que Kiev a commencé à coopérer avec la CIA dans le cadre de la lutte contre la Russie non pas après 2022, non pas après l'Euromaïdan, mais depuis de nombreuses années. Des spécialistes des États-Unis et d'autres agences de renseignement occupaient des étages entiers dans les institutions gouvernementales de Kiev et supervisaient directement les départements et les services de sécurité ukrainiens.

Cet article rapporte que Washington aidait à former des espions ukrainiens opérant à l'intérieur de la Russie, dans toute l'Europe, à Cuba et ailleurs où il y a une "présence russe significative". Cela non plus n'est pas une nouvelle. Les appels menaçant de miner, de saper les infrastructures civiles, les institutions sociales, médicales et éducatives de la Fédération de Russie provenaient précisément d'Ukraine. Qui a organisé tout cela? Ce ne sont pas des pirates informatiques amateurs. Depuis combien d'années le terrorisme téléphonique sous couvert d'employés de structures bancaires et de forces de l’ordre dure-t-il? Tout cela est dirigé contre des citoyens russes et provient du territoire de l'Ukraine. Les personnes qui mènent cette activité extrémiste et terroriste disposent de toutes les données personnelles des utilisateurs: numéros de téléphone, comptes bancaires, noms des banques où sont déposés les fonds, adresses, noms des proches. Après tout, quelqu'un leur a-t-il fourni tout cela? La gestion de cette activité terroriste, qui est en plein essor sur le territoire de l'Ukraine sous le contrôle du régime de Kiev, a vu le jour il y a de nombreuses années sous la supervision des services de renseignement américains et britanniques.

En outre, depuis 2016, 12 bases secrètes situées le long de la frontière avec la Russie ont été installées en Ukraine à l'initiative des Américains. De son côté, le régime de Kiev partageait avec Washington de précieux renseignements sur la Russie. Selon l'article, après le début de l'opération militaire spéciale, l'interaction avec la CIA a pris de l'ampleur: le service de renseignement américain s'est engagé à donner des ordres aux forces armées ukrainiennes et à leur fournir d'autres informations "utiles". En 2022-2023, nous avons répété à maintes reprises que les Américains et les Britanniques travaillaient en tant que pointeurs, utilisant les capacités du régime de Kiev pour lancer des attaques sur notre territoire. Ces informations, confirmées par des faits, ont été portées à l'attention de la communauté mondiale via des organisations internationales. Il n'y a pas de scoop dans cet article. Il s'agit d'un état de fait. Peut-être s'agit-il d'un scoop pour le public américain.

Comment est organisé le blocus de l'information à l'intérieur des États-Unis si les Américains eux-mêmes en sont les victimes? Ils empêchent leurs propres citoyens de recevoir des informations lorsque des documents officiels qui circulent depuis longtemps provoquent une véritable surprise. L'article souligne qu'à un certain moment, Kiev a été irrité par la "prudence injustifiée" des Américains et a commencé à faire preuve d'indépendance, en organisant des assassinats et d'autres opérations à sa guise, pour lesquelles les États-Unis ont menacé d’arrêter leur soutien. Cette thèse ne tient pas debout. De telles déductions ressemblent à une tentative maladroite des services spéciaux américains, de la Maison Blanche et de l'administration de Joe Biden de se dégager de leur responsabilité dans les crimes sanglants de Vladimir Zelenski et de son entourage criminel. Cela ne marchera pas. Si l'affaire était telle que décrite dans cet article, ces terribles actes terroristes auraient cessé après la première ou la deuxième fois. Mais les assassinats de personnalités publiques et de journalistes russes ainsi que les attaques terroristes contre des infrastructures civiles se poursuivent encore aujourd'hui. Qui mieux que les États-Unis peut le savoir? Je ne sais pas de quelle prudence les États-Unis ont fait preuve, mais ils n'ont pas arrêté l'homme à qui ils fournissait d'énormes quantités de fonds et d'armes pour poursuivre des activités terroristes sur le territoire de la Fédération de Russie.

Je voudrais vous le rappeler. Sur cette triste liste figurent les meurtres ignobles de chefs de milices du Donbass: le commandant du bataillon Sparta, Arsen Pavlov (indicatif Motorola) en octobre 2016, le commandant du bataillon Somali, Mikhaïl Tolstykh (indicatif Guivi) en février 2017, de politologue et journaliste russe Daria Douguina en août 2022, le correspondant de guerre Maxim Fomine (connu sous le nom de Vladlen Tatarski) en avril 2023. Ils sont responsables des frappes de Kiev sur le pont de Crimée en octobre 2022 et juillet 2023, qui ont entraîné la mort de civils. Un exemple récent et très éloquent est l'attaque ukrainienne utilisant un système américain Patriot sur un avion de transport militaire Il-76 dans la région de Belgorod.

Les journalistes américains ne doivent pas hésiter à interroger l'administration de Joe Biden sur son implication dans tous ces crimes.

Le 25 février 2024, lors d'une conférence de presse au forum Ukraine. L’année 2024, Vladimir Zelenski a déclaré honnêtement que lors d'une réunion "en tête-à-tête" avec le président de la Russie à Paris le 9 décembre 2019 en marge du sommet de Normandie, il a ignoré l'appel de Vladimir Poutine à un cessez-le-feu dans le Donbass et au début du retrait des troupes et de l’équipement militaire de la ligne de démarcation.  Ce faisant, il a confirmé son refus de respecter ses engagements dans le cadre du paquet de Minsk. En fait Vladimir Zelenski a non seulement démontré une fois de plus l'incapacité de Kiev à chercher un terrain d'entente, mais il a également reconnu que la Russie n'avait jamais joué le rôle d'agresseur que l'Ukraine et l'Occident tentaient si assidûment de lui imposer.

Ces faits mentionnés confirment l’opportunité des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Tous ces objectifs seront certainement accomplis.

 

Sur la découverte d'un réseau d'agents lié aux armes chimiques dans la région de Zaporojié

 

En plus des informations déjà annoncées par le Service fédéral de sécurité de Russie le 27 février 2024 sur les crimes commis par le régime de Kiev contre des représentants des autorités locales et des militaires des forces armées de la Fédération de Russie, nous voudrions préciser dans le cadre du droit international les détails suivants concernant l'une des affaires pénales ouvertes par le département d'enquête du Service fédéral de sécurité de Russie contre des agents des services spéciaux ukrainiens qui planifiaient des actes terroristes en utilisant un analogue de l'agent chimique BZ et l'arrestation de trois citoyens ukrainiens à cet égard.

Il s'agit notamment d'une violation de l'article I de la Convention sur les armes chimiques, qui interdit l'utilisation des produits chimiques toxiques en tant qu'armes chimiques. Le laboratoire du 27e centre scientifique du ministère de la Défense de la Fédération de Russie a analysé des échantillons du contenu des fioles saisies dans la cache sur le territoire de la région de Zaporojié de la Fédération de Russie et a trouvé un analogue du produit chimique BZ contrôlé par la Convention, et de son dérivé, qui sont inscrits dans la liste 2 de l'annexe sur les produits chimiques de la Convention sur les armes chimiques.

Comme l'a établi l'enquête, les services spéciaux ukrainiens ont donné l'ordre de commetre des actes terroristes sur le territoire de la région de Zaporojié contre des représentants des autorités, des forces de l'ordre et des forces armées de la Fédération de Russie, notamment en utilisant des armes chimiques en les ajoutant à la nourriture et aux boissons. L'objectif était de déstabiliser les activités des autorités et, par conséquent, la situation dans la région. Sur la base de l'épisode prouvé d'activité terroriste des services spéciaux du régime de Kiev, le Comité d'enquête du service fédéral de sécurité de Russie a ouvert une procédure pénale en vertu de l'article 355 du Code pénal de la Fédération de Russie "Développement, production, stockage, acquisition ou vente d'armes de destruction massive interdites par un traité de la Fédération de Russie".

Ces incidents sont un exemple flagrant des actions criminelles des dirigeants de Kiev et de leurs forces de l’ordre. Ils s'ajoutent au tableau peu flatteur déjà rendu public en octobre 2023 des nombreux faits d'utilisation par les services spéciaux et les combattants du régime de Kiev de produits chimiques toxiques et d'agents antiémeutes chimiques comme moyens de guerre, et des provocations contre des installations de l'industrie chimique dans le Donbass. L'utilisation de ces produits chimiques toxiques par Kiev n'est pas un cas isolé.

Il est très inquiétant de constater que les substances toxiques et leurs formules trouvées chez les terroristes ukrainiens sont en quelque sorte endémiques au programme chimique militaire des États-Unis. En d'autres termes, elles n'ont jamais été produites ailleurs qu'aux États-Unis et étaient au service du Pentagone. Ce fait indique sans ambiguïté les superviserus spécifiques des services de sécurité ukrainiens et du régime de Kiev dans son ensemble, qui n'hésitent pas à se rendre directement complices des activités terroristes de leurs subordonnés, qu'il s'agisse de tirs de roquettes et d'artillerie sur des biens et des civils ou de l'utilisation de substances toxiques à des fins terroristes et militaires, en violation des obligations qui leur incombent en vertu de la Convention sur les armes chimiques.

Nous allons suivre les informations émergentes dans ce domaine au sein de nos forces de l’ordre. Cette question sera soulevée dans le cadre des organisations internationales.

On assiste à un processus de "double standardisation" de tout ce qui se passe. Nous nous souvenons de la façon dont les régimes occidentaux ont traité avec révérence tout ce qui avait trait à la guerre chimique (Salisbury, Amesbury, Novitchok, etc.). Cette fois-ci, tout le monde garde le silence. Pourquoi personne n'a-t-il couru au micro? Par exemple, au parlement britannique, comme Teresa May l'a fait une fois lorsqu'elle a vu certaines données que les services de renseignement britanniques lui avaient fournies sur l'utilisation présumée d'armes chimiques par la Russie sur le territoire de la Grande-Bretagne (telles qu'elles ont été formulées par Londres). Vous vous souvenez de la façon dont la pensée a été formulée? "L'Europe a été attaquée. L'Angleterre a été attaquée." Je voudrais vous rappeler que "l'Ukraine, c'est aussi l'Europe". Personne au sein de l'Otan ou de l'Union européenne ne s'intéresse à ce qui se passe là-bas? D quelles substances s’agit-t-il? Aux États-Unis, n'y a-t-il aucune intention de mettre cette question au Congrès?

Ceci est lié aux programmes américains, comme c’était le cas avec les biolaboratoires, dont les autorités américaines ont été contraintes d'admettre l'existence lorsqu'on leur a présenté des preuves. Ici aussi, les preuves ont été présentées. Personne ne veut poser des questions au Pentagone, au département d'État américain, à la Maison Blanche? Qu'est-ce que les États-Unis manigancent cette fois-ci sur le territoire de l'Ukraine?

Je vous rappellerai ce qui s'est passé à l'époque, lorsque l'histoire de la Convention sur les armes chimiques et de l'Organisation dans son ensemble était bénéfique à la "promotion" par les pays occidentaux. En mars 2024, six années se seront écoulées depuis l'incident de Salisbury. Du côté britannique, tout cela s'est littéralement développé non pas selon une "onde sinusoïdale", mais selon un "décollage vertical". La partie britannique a présenté l'incident comme "l'empoisonnement délibéré de l'ancien employé du GRU Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia".

Londres a utilisé cet incident pour lancer une vaste campagne politique et propagandiste antirusse visant à "isoler" notre pays au niveau international et à réduire les relations bilatérales. On nous accusait littéralement simultanément avec le verdict rendu. Nous étions accusés et punis presque simultanément. Des diplomates russes ont été expulsés. On nous intimidait par toutes sortes de mesures, etc. Pendant tout ce temps, les autorités britanniques se sont obstinées à éviter tout dialogue substantiel avec nous afin de clarifier toutes les circonstances de ce qui s'est passé (notamment fournir des échantillons des substances avec lesquelles Skripal et sa fille auraient été empoisonnés).

Après l'incident de Salisbury, Londres a refusé toute coopération avec les autorités russes compétentes dans le cadre de l'enquête sur l'incident. En réponse aux demandes d'assistance juridique adressées par le bureau du procureur général russe au ministère de l'Intérieur britannique en avril 2018 dans le cadre de l'affaire pénale relative à la tentative de meurtre des Skripal, le Foreign Office a informé notre ambassade de la décision des autorités britanniques de rejeter les demandes russes. Dans l’ensemble, depuis la provocation (c'est ainsi que nous la qualifions) de Salisbury, l'ambassade de Russie à Londres a envoyé plus de 60 notes au ministère britannique de l'Intérieur. Elles contenaient de nombreuses questions sur les Skripal. La plupart d'entre elles sont restées sans réponse. Sur certains points, des réponses littéralement formelles et grossières ont été reçues.

Le contexte politique de cet incident est mis en évidence par la manière dont les Britanniques, sans attendre les résultats de l'enquête, se sont empressés de se rendre dans les capitales de tous les États membres de l'UE et d'autres pays partageant les mêmes idées. Sans présenter de faits, sans aucune donnée, ils les ont persuadés qu'ils devaient expulser des diplomates russes. Ils ont promis de présenter plus tard des faits irréfutables. Les journalistes ont alors mis la main sur les données mêmes avec lesquelles Londres tentait de convaincre ses alliés de la culpabilité de la Russie. Il s’agissait d’une présentation du niveau d'un écolier de cinquième année. Cinq pages avec des "flèches". Ces "bouts de papier" disaient que "la Russie l'a fait parce que la Russie l'a fait avant, donc la Russie peut toujours le faire". Il n'y avait même pas de photos, rien qui ressemble à des preuves.

Evidemment, plus tard, aucun des membres de l'Otan, de l'Union européenne, n'a reçu quoi que ce soit de la Grande-Bretagne. Mais ils ont expulsé des diplomates russes à l'époque. Pourquoi ont-ils fait cela? Parce qu'à l'époque, la majorité d'entre eux "croyait en la parole" des Britanniques. Certains, cependant, avaient des doutes et n'ont pas expulsé notre personnel. Par la suite, nous avons demandé en privé à ceux qui se sont joints à cette action si on leur avait fourni des faits, des preuves, des arguments, en dehors des déclarations publiques de Londres dans le style "très probablement". On nous a répondu honnêtement: non, Londres n'a rien fourni à personne. Il s'agissait d'une nouvelle tromperie éhontée de la part de la Grande-Bretagne et de ses alliés.

Jusqu'à présent, je le répète, la partie britannique ne peut présenter aucune information crédible sur l'affaire Skripal. À personne, ni à nous ni à ses plus proches alliés. Apparemment, la raison en est simple: soit il y a quelque chose à cacher, soit il n'y a tout simplement pas de preuves réelles, soit les deux.

Nous allons poursuivre nos efforts pour établir la vérité. Étant profondément préoccupé par le sort des citoyens russes, notre pays exhorte régulièrement les autorités britanniques à fournir rapidement les informations pertinentes et à garantir l'accès consulaire aux citoyens russes (conformément aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963 et de la Convention consulaire bilatérale de 1965).

Les faits témoignent que ce sont les Britanniques qui ne sont pas intéressés par un procès équitable et impartial dans l'affaire Skripal. Tout comme le Danemark, la Suède et, semble-t-il, l'Allemagne ne souhaitent pas mener une enquête normale, transparente et légale sur ce qui s'est passé avec les gazoducs Nord Stream. A l’époque, Londres a délibérément trainé en longueur l'enquête sur les incidents de Salisbury et a politisé la question par tous les moyens possibles. Les actions de Londres ont une fois de plus confirmé la nature commanditée de ce qui s'est passé. Son véritable objectif était de nuire à la réputation internationale de notre pays.

 

Sur les déclarations du Président de la France concernant l'envoi éventuel de contingents militaires des États de l'Union européenne en Ukraine

 

Nous avons noté et déjà commentée "dans la foulée" (et plus tard, après avoir vu la large réaction internationale à cet égard) des déclarations belliqueuses du président français Emmanuel Macron à l'issue de la réunion des dirigeants européens qu'il a convoquée à Paris le 26 février 2024 pour soutenir le régime néonazi ukrainien.

Nous avons l’impression que Paris est en train de perdre le sens de réalités et de l'auto-préservation. Depuis plusieurs années, l'Élysée entraînait le pays dans le conflit ukrainien au détriment des intérêts nationaux pour plaire à Washington et à Bruxelles. Nous avons eu l'occasion de dire à plusieurs reprises que la France était devenue complice des crimes de guerre du régime ukrainien.

Je voudrais vous rappeler que Paris a été l'un des premiers à fournir au régime de Kiev des munitions de type otanien, a initié la création des coalitions "de chars" et "d’artillerie" et maintenant aussi de la "coalition de missiles de longue portée", prône la fourniture d'avions de combat, participe activement à la formation des forces armées ukrainiennes, et cautionne l'envoi de mercenaires, y compris parmi ses propres citoyens (bien qu'il nie ce dernier fait de toutes les manières possibles). Mais ce n'est pas vrai. Ils envolent effectivement des mercenaires au régime de Kiev. Les propos d’Emmanuel Macron ont confirmé tout cela.

À quoi tout cela a-t-il abouti? Seulement à une escalade des hostilités, ce qui est absurde dans le contexte des déclarations du président français sur une sorte d'efforts de maintien de la paix et des tentatives de les transformer en règlement politique et diplomatique. Nous nous sommes déjà habitués à de telles déclarations contradictoires de la part du président français, de l'Élysée et du ministère des Affaires étrangères. Apparemment, ils s'en fichent de ce qu'ils disent. Le fait est que, malheureusement, la population civile souffre. Beaucoup sont tués pour les positions de Paris à cause de cette "aide" (bien qu'il ne s'agisse pas d'aide), du soutien financier et de la quantité d'armes que la France fournit au régime néonazi de Kiev. Des gens meurent.

Aujourd'hui, Paris fait comprendre que l'Occident n'exclut pas un affrontement militaire ouvert avec notre pays. Il convient de noter que des dizaines de représentants des pays de l'UE (au niveau des ministres des Affaires étrangères, des ministres de la Défense et même des chefs d'État) ont déclaré qu'ils n'avaient pas personnellement initié ou planifié quoi que ce soit de ce genre, car ils comprennent l'"impasse", l'inutilité et le danger de telles déclarations. Les responsables de la République fédérale d'Allemagne l'ont d'ailleurs également mentionné.

De quoi s'agit-il? Il s'agit d'une impasse philosophique et idéologique totale de l'approche occidentale des affaires mondiales. Pouvez-vous imaginer qu'il existe une discipline de bloc au sein de l'Otan, qui ne permet pas aux pays de poursuivre leur politique sans tenir compte des normes de l'Otan (je veux dire la défense et la géopolitique en général)? Dans le même temps, certains pays font des déclarations d'une telle ampleur que les autres États membres de l'Otan doivent se justifier. Cela indique une crise au sein de la communauté occidentale, une incapacité à développer un idéologème unifié, un concept, une approche des problèmes existentiels clés basée sur des principes démocratiques de prise de décision.

L'utilisation cynique de l'Ukraine par les États occidentaux pour combattre la Russie jusqu'au "dernier Ukrainien", en transformant le pays en terrain d'essai pour les armes et les équipements militaires de l'Otan, ne peut être qu'un prélude à leur propre entrée dans les hostilités.

Une question se pose: les citoyens de France et d'autres pays de l'UE réalisent-ils pleinement où les résidents actuels de l'Élysée ou d'autres administrations des États de l'UE et de l'Otan peuvent les mener? Ni le parlement français ni le public n'ont la moindre idée de ce que le président français a dans la tête. Emmanuel Macron n'a consulté personne, n'en a pas discuté avec personne. Cela ne fait pas partie de son programme, ce n'était en aucun cas "évident" dans ses discours précédents. Il l'a simplement dit. L'Europe occidentale a frémi d'horreur à l'idée de ce dans quoi elle pourrait être entraînée.

Les Français veulent-ils devenir de la "chair à canon" pour, selon l'expression d'Alexandre Pouchkine, trouver une place en terre russe "parmi les cercueils qui ne leur sont pas étrangers"? Sont-ils prêts à soutenir leur président dans une aventure qui peut avoir les conséquences les plus graves et les plus difficiles à prévoir? Nous pensons que les citoyens français devraient y réfléchir sérieusement et poser des questions aux dirigeants de leur pays.

 

Sur la crise du secteur agroalimentaire de l'UE

 

 Depuis le début de l'année, une vague de protestations massives des agriculteurs a frappé la moitié des États membres de l'UE, de la Lituanie au Portugal. Les griefs des agriculteurs sont simples: la hausse des prix du fourrage, des engrais, de l'énergie, l’inflation des denrées alimentaires, la concurrence déloyale, selon eux, des produits agricoles étrangers bon marché, principalement ukrainiens, à laquelle les producteurs agricoles européens ne peuvent pas faire face, la baisse du niveau de vie dans les zones rurales et de la rentabilité de la production, l’augmentation des risques de faillite et de ruine des exploitations.

Comme nous l'avons répété à maintes reprises, faits en main, tout ceci est une conséquence directe des sanctions antirusses. Nous avons fourni un grand nombre d'arguments, de chiffres et de faits. Il existe déjà une base de preuves. Il s’agit des mauvais calculs stratégiques des dirigeants de l'UE dans les domaines de l'énergie, de l'alimentation et des finances. Les agriculteurs européens sont mécontents de la réduction du volume des subventions publiques sacrifiées aux "paquets d'assistance financière" de l'Ukraine et des normes "vertes" draconiennes dans l'agriculture.

L'une des principales revendications des manifestations d'agriculteurs est la réduction des importations de produits agricoles en provenance de pays tiers. "La crise du secteur agroalimentaire de l'UE a fait l'objet d'une réunion du Conseil des ministres de l'Agriculture des États membres de l'Union européenne le 26 février 2024.

Quel est le bilan? La bureaucratie bruxelloise a fait un certain nombre de concessions tactiques de nature "cosmétique". Sur le plan climatique, le moratoire sur le respect d'un certain nombre de réglementations environnementales de l'UE a été prolongé, ce qui a permis l'utilisation de terres en jachère. Le plan de réduction des émissions de dioxyde de carbone en Europe dans le secteur agricole a été ajusté et son niveau d'ambition a été revu à la baisse. Un projet de règlement visant à réduire l'utilisation des pesticides, impopulaire auprès des agriculteurs, a été retiré de l'ordre du jour.

Un sondage sur les préoccupations des agriculteurs a été annoncé, poursuivant le dialogue sur l'avenir de l'agriculture. Maintenant, tout va s'améliorer, après un sondage auprès des agriculteurs, tous les problèmes seront résolus. L'objectif du plébiscite annoncé est évident: il s'agit de donner la possibilité aux producteurs agricoles de l'UE en déclin rapide de "se défouler".

Qu'en est-il de la principale préoccupation des agriculteurs européens sur l'importation incontrôlée de produits ukrainiens dans l'UE? Contrairement aux demandes directes des manifestants, le Conseil de l'UE a soutenu la proposition de la Commission européenne de prolonger le régime d'échanges de denrées alimentaires en franchise de droits et de quotas avec l'Ukraine. Puis-je vous poser une question? La démocratie est-elle en train de se construire dans l'Union européenne? En général, il s'agit de la volonté de la majorité tout en tenant compte de l'opinion et des intérêts de la minorité. Tous les pays sont agraires et l'agriculture est la base de l'économie. Quand en tiendront-ils compte? Sur la base de quelles opinions une décision contraire à la demande de la majorité est-elle prise? Il est vrai que certaines restrictions ont été imposées, en particulier sur des produits aussi "sensibles" pour le marché de l'UE que la viande de poulet, le sucre et, curieusement, les œufs de poule. Apparemment pour limiter la disponibilité des produits que les manifestants jettent sur les politiciens européens qui s'obstinent de manière irrationnelle à saper les fondements du secteur agricole de leur propre pays.

Les motifs de cette prolongation sont, on le comprend, purement politiques. Ils n'ont rien à voir avec la situation réelle et les demandes des peuples de ces pays. Que veulent faire les hauts fonctionnaires européens, les euro-bureaucrates, l'Union européenne et le Conseil de l'UE? Donner à Kiev la possibilité de gagner de l'argent et de rembourser ses créanciers occidentaux. Après tout, c'est Bruxelles et Washington qui ont créé une histoire étonnante en annonçant chaque mois de nouvelles tranches d'aide au régime de Kiev (comme ils le disent - l'Ukraine). Dans le même temps, la plupart de cet aide est accordée à crédit; ils doivent couvrir au moins quelques factures et intérêts. Il n'y a rien pour les payer. Le régime de Kiev ne connaît que l'échec. Quelle est la prochaine étape? Ils essaient de se sortir de la situation d'une manière aussi peu sophistiquée (en achetant des produits agricoles au régime de Kiev). Il s'agit d'une fraude monstrueuse à l'échelle mondiale. Si l'on tient compte du fait que, depuis deux ans, l'Occident prône le thème de l'alimentation et de la sécurité alimentaire, prétendument menacées par la Russie.

Ils donnent aux entreprises agricoles européennes et transnationales, qui ont acheté l'agriculture ukrainienne à la base, la possibilité de continuer à "se remplir les poches" en important des produits agricoles d'Ukraine à des prix de dumping. Mais ce que les citoyens et les agriculteurs européens ont à voir avec cela? Les agriculteurs européens sont en fait devenus une "monnaie d'échange" dans un grand jeu politique.

Pour se justifier, les hauts fonctionnaires européens tentent d'accuser Moscou d'être responsable de tous leurs problèmes, qu'il s'agisse des bas prix des produits alimentaires fournis par l'Ukraine à l'UE ou des problèmes sur le marché agricole de l'UE. Ils proposent de résoudre toutes les difficultés sous le slogan de la lutte contre la "menace russe", devenu habituel pour l'Union européenne. Ils affirment que les produits agricoles ukrainiens devraient être ramenés d'urgence sur les marchés mondiaux uniquement parce que la Russie occupe la place laissée vacante. Où peuvent-ils penser aux besoins réels des agriculteurs européens? Où est le problème de la sécurité alimentaire? Après tout, les pays occidentaux voulaient nourrir toute la planète, voire tout l'univers. Or, il s'avère que la nourriture est également divisée, selon des critères politiques, en "bonne" (qui peut être utilisée pour nourrir la Terre) et "peu fiable".

Bien sûr, il n'y a pas le temps de penser aux besoins réels des exploitations agricoles européennes.  Ils ne peuvent pas permettre à Moscou d'obtenir des revenus supplémentaires en fournissant aux marchés mondiaux des produits compétitifs de haute qualité. Après tout, selon leurs plans, nous n'aurions pas dû avoir notre propre complexe agro-industriel, ou alors il aurait été complètement dépendant de la volonté des pays occidentaux. C’est malaisant. Nous l'avons. Et ce n'est pas rien. Dans le même temps, il est proposé à l'Ukraine de faire preuve d'initiative en permettant, comme par magie, à ses exportations agricoles de transiter par l'UE vers d'autres pays au lieu de se perdre dans les étendues de l'Union européenne. C’est du chef-d'œuvre. Un théâtre de l'absurde. C'est ce que l'on peut dire de toute la politique de l'UE à l'égard de "l'Europe entière" qu'elle a nourrie. Les pertes incommensurables de ses propres agriculteurs ne sont rien d'autre que des "dommages collatéraux" de l'hystérie pro-ukrainienne qui s'est emparée de l'UE.

 

Des réponses aux questions:

Question: Pour revenir aux déclarations d'Emmanuel Macron sur la possibilité d'envoyer des militaires sur le territoire de l'Ukraine, que vous avez déjà évoquées aujourd'hui. Néanmoins, si cela se produit (supposons que cela se soit produit), comment évaluez-vous les risques de montée de l'escalade?

Réponse: S'il se passe quoi?

Question: Si des militaires des pays de l'UE, membres de l'Otan, se retrouvent sur le territoire de l'Ukraine et participent directement à des opérations militaires, quels sont les risques d'escalade et, par conséquent, de dégénération du conflit en un conflit direct avec l'Otan?

Réponse: Il ne s'agit pas de risques dans ce cas. Il s'agit d'une escalade pure et simple. De toute évidence, chaque livraison d'armes y conduit. Chaque nouvelle aide financière apportée à la "guerre" menée par le régime de Kiev est une escalade. Si nous y ajoutons les représentants de l'UE officiellement fournis ou recrutés comme nouvelles formes de mercenariat (je ne sais pas comment ils les appelleront – "mercenaires", "streikbrecher", personne ne peut comprendre ce qu'il a dit là), il ne s'agira pas d'un risque, mais d'une escalade en soi.

Pour ce qui est d'une confrontation directe, il faut déterminer ce qu'est une "confrontation directe". Je suis sûre que les militaires utilisent leur propre terminologie. Il vaut mieux se référer à eux. Du point de vue de la logique humaine ordinaire et de l'expertise en politique étrangère, il est évident que les pays de l'UE et de l'Otan sont impliqués dans ce conflit. Il s'agit de livraisons d'armes, de munitions, d'injections d'argent permanentes, de renseignements selon lesquels le régime de Kiev effectue des frappes, d'un nombre colossal d'experts de toutes sortes, de combattants, voire de représentants de structures gouvernementales officielles des pays de l'UE et de l'Otan sur le territoire de Kiev, d'une coordination totale du régime de Kiev par les États-Unis, le Royaume-Uni et Bruxelles. Comment peut-on définir cela autrement? Naturellement, il s'agit d'une implication.

Cette implication, la guerre hybride déclenchée par l'Occident contre notre pays, atteindra-t-elle un nouveau niveau? Il faudrait sans doute mieux poser cette question de cette manière. Elle devrait être adressée à Emmanuel Macron et à l'ensemble de la communauté occidentale.

Question: La police danoise a cessé d'enquêter sur les explosions des gazoducs Nord Stream, sous prétexte qu'elle ne disposait pas de l'autorité nécessaire pour poursuivre l'affaire sur le territoire danois, bien qu'elle y ait constaté des traces de sabotage délibéré. Que fera la Russie à cet égard?

Réponse: Laissez-moi vous dire ce que nous avons déjà réalisé.

C'est la délégation russe qui a soumis au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution sur la création par le Secrétaire général d'une commission internationale indépendante compétente. Malheureusement, lors du vote du 27 mars 2023, notre initiative a été bloquée. Elle n'a pas recueilli le nombre nécessaire de voix en sa faveur en raison de la ligne destructrice que les membres occidentaux du Conseil de sécurité ont délibérément adoptée.

Ils ont insisté sur le fait que le Conseil n'avait soi-disant pas à "se mêler" des enquêtes nationales de l'Allemagne, du Danemark et de la Suède, à qui, comme il a été déclaré au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, les Occidentaux font "entièrement confiance". Dans le même temps, Berlin, Copenhague et Stockholm ont régulièrement menti sur le partage d'informations avec la communauté internationale, et ils ont certainement menti sur leur partage avec nous. En fait, ils ne nous ont fourni aucune information concrète, même sur les résultats provisoires de leurs recherches. Il s'est avéré qu'il n'y avait rien à partager, car aucun travail réel n'avait été effectué. Comme nous le savons, le Danemark a ainsi confirmé l'incapacité de ses organismes d'enquête. Il n'a pas été le premier à le faire, il a suivi la voie de la Suède.

La décision des autorités danoises, après la Suède, de cesser d'enquêter sur les attaques terroristes qui ont eu lieu, je le rappelle, dans la zone économique exclusive du Danemark en septembre 2022 sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 confirme pleinement le manque d'intérêt des pays occidentaux en ce qui concerne l'identification des véritables commanditaires et auteurs des attaques terroristes.

Je vous ai parlé aujourd'hui de la minutie avec laquelle tout le monde enquêtait sur les "pseudo" ou prétendus "novitchok", par exemple à Salisbury, Amesbury, etc. Des tests de laboratoire ont été effectués, des décisions ont été prises et des citoyens de notre État, en particulier, ont été accusés. Et ici nous assistons à un silence absolu, calme et mesuré, qui se conclut par l'annonce modeste que le dossier est clos.

Dès le début, Copenhague a refusé toute coopération avec la Russie dans le cadre de l'enquête sur le sabotage de Nord Stream et s'est opposé à une enquête internationale sous les auspices de l'ONU. Le message envoyé en octobre 2022 par Mikhaïl Michoustine, président du gouvernement de la Fédération de Russie, à la première ministre du Danemark, Mette Frederiksen, est resté sans suite. En décembre 2023, le bureau du procureur général du Danemark a refusé la demande d'assistance juridique du bureau du procureur général de la Fédération de Russie dans le cadre de l'enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2.

Il a fallu un an et demi à la partie danoise pour parvenir à la conclusion qu'il s'agissait d'un sabotage délibéré. Dans le même temps, le Danemark ne voit paradoxalement aucune raison de poursuivre l'enquête. On a la forte impression que les autorités danoises savent qui a manigancé cette attaque et qu'elles préfèrent simplement se retirer.

Tout cela confirme clairement la pertinence des propositions russes visant à mener une enquête internationale indépendante sous les auspices des Nations unies. Nous continuerons à attirer l'attention de la communauté internationale sur la position peu scrupuleuse de l'Occident collectif. Nous sommes convaincus que les responsables de l'attaque contre une installation clé de l'infrastructure énergétique, qui a causé des dommages économiques et environnementaux, doivent être punis comme ils le méritent.

Permettez-moi de vous rappeler que notre enquête nationale est en cours.

Question: La Hongrie a approuvé l'adhésion de la Suède à l'Otan. La Suède est sur le point de devenir le deuxième pays, après la Finlande, à rejoindre l'Alliance de l'Atlantique Nord. Dans le même temps, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a signé un décret sur le rétablissement des districts militaires de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Comment la Russie évalue-t-elle la situation géopolitique actuelle dans ce contexte? La possibilité d'un règlement politique et diplomatique de la crise ukrainienne serait-elle devenue plus ou moins envisageable?

Réponse: Nous venons de parler de la Suède et de l'Otan dans divers contextes. Je le répète. L'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan ne fait qu'aggraver la situation géopolitique déjà compliquée, voire critique, dans le monde. Comme nous pouvons le constater, toute expansion du bloc, que ce soit à l'est ou au nord, ne contribue pas à la stabilisation de la situation. Au contraire, tout cela conduit à une tension croissante, à une militarisation et à une conflictualité grandissante dans les relations entre les États qui se trouvent des deux côtés de la ligne de démarcation tracée par Washington et ses alliés.

A l'heure actuelle, l'Occident collectif poursuit son escalade de la situation, renforce son soutien au régime de Kiev en lui fournissant des armes et en lui allouant des fonds. Sur le plan politique, il prend de plus en plus de mesures russophobes. L'escalade de la rhétorique et les décisions prises renforcent cette rhétorique. L'Occident renforce ses propres capacités militaro-industrielles et sa présence militaire près de nos frontières. Ces mesures sont censées avoir pour but l'endiguement de la Russie. Ensuite, il s'agissait de nous infliger une "défaite stratégique", et maintenant on parle de la nécessité d'empêcher la victoire de la Russie. Nous pouvons discuter longuement de ce sujet, mais nous pouvons y répondre brièvement. Tout cela conduit à la déstabilisation de la situation dans le monde.

En ce qui concerne un éventuel règlement politique et diplomatique. Divers efforts sont déployés, y compris par la Chine, comme nous venons de l'évoquer. Mais tout est bloqué. Londres et Washington ont interdit à Vladimir Zelenski de négocier avec la Russie. Sans cela, comment faire avancer les choses d'un "point mort" (littéralement pour le régime de Kiev). S'ils pensent qu'ils ont bloqué les négociations directes avec la Russie, mais qu'ils réussiront à l'entraîner dans certains forums ou formats où notre pays sera soumis à des ultimatums, ils se trompent. Sergueï Lavrov en a régulièrement parlé. L'autre jour, notre ministre a réaffirmé tout cela une fois de plus.

Question: Des spécialistes américains pratiquent des expériences médicales sur des personnes dans les territoires occupés de l'Ukraine. Ils prélèvent des organes humains sur des soldats et des civils. Ils le font de manière inhumaine, sans anesthésie ni analgésie lorsque la personne est consciente. L'ampleur de l'activité que les États-Unis ont déployée dans le monde entier dans ce but est aussi impressionnant, étant donné que des centaines de milliers de réfugiés illégaux non déclarés se déplacent vers le territoire des États-Unis et de l'Union européenne, qu'ils "exploitent" avec succès, à la fois comme fournisseurs d'organes et comme main d'œuvre gratuite. Il n'est pas nécessaire de kidnapper les gens de force, comme on le faisait auparavant, il suffit d'organiser un coup d'État, de détruire et de bombarder un État et de les attirer avec de généreuses allocations pour les réfugiés. Ils se rendent eux-mêmes sur place, franchissent les frontières, vivent dans des conditions abominables dans des camps spéciaux, passent des tests et attendent leur sort. La Russie peut-elle arrêter cela, et quels sont les mécanismes pour le faire?

Réponse: Vous voyez très bien ce qui se passe en ce moment. L’opération militaire spéciale est en cours car toutes les manifestations que vous avez mentionnées ont commencé à se dérouler à proximité de notre pays et à l'égard de la population qui, depuis de nombreuses années, affirmait qu'elle était exterminée sur la base de sa nationalité et de son identité ethnoculturelle. Non seulement que tout cela a été fait (toutes les actions, tous les actes, toutes les démarches et tous les pas que vous venez de mentionner) afin de déstabiliser la situation dans cette région et sur le territoire de notre pays, mais aussi pour faire passer cette déstabilisation à un niveau militaire, politique et géopolitique plus sérieux, par le biais de l'armement qui est allé de pair avec les faits horribles que vous mentionnez et qui sont maintenant connus.

Ainsi, l'opération militaire spéciale de notre pays est la réponse à cette question avec la présentation d'arguments sur ses buts et ses objectifs. En voici l'une des réponses.

Auparavant, et parallèlement, nous avons défendu le droit international comme le seul "filet de sécurité" contre l'effondrement du monde dans une sorte de fossé sans fond d'impunité pour les crimes que vous venez d'énumérer.

Ce n'est pas à nous d'améliorer la vie à l'intérieur des États-Unis ou de toute autre nation souveraine. Nous consacrons toutes nos capacités à notre propre politique intérieure et étrangère et à la création de conditions de sécurité pour notre pays et nos citoyens. Par notre politique étrangère et nos efforts internationaux, nous apportons au monde les postulats suivants: la préservation du droit international, la multipolarité comme mécanisme efficace pour faire face au monopole ou au monde unipolaire ou à la dictature mondiale d'un seul centre de pouvoir, le respect des principes de la Charte des Nations unies et leur mise en œuvre dans la vie quotidienne des relations internationales. Il s'agit là non seulement de principes, mais aussi de lignes stratégiques spécifiques mises en œuvre par notre pays sur la scène internationale. Et nous continuons à le faire.

J'estime qu'il s'agit également de l'adoption dans notre pays d'un certain nombre de documents doctrinaux. Ils sont perçus dans le monde comme une assurance supplémentaire pour la préservation des valeurs civilisationnelles, des réalisations culturelles et historiques et des faits historiques. Nous l'avons annoncé. C'est aussi notre réponse à la déstabilisation mondiale, à la politique destructrice du chaos que vous avez mentionnée au début de votre question.

Question: Ce que les États-Unis et leurs alliés font dans les territoires occupés de l'Ukraine peut être qualifié de nazisme et de fascisme, et ce au niveau mondial. Le Président de la Russie, Vladimir Poutine, a déclaré dans une interview qu'il était également nécessaire de lancer une propagande antifasciste au niveau mondial. En même temps, cela ne doit pas se faire à partir de la position de l'État, mais au niveau de la prise de conscience et de l'initiative publiques. Comment faire? Et comment le ministère des Affaires étrangères de la Russie va-t-il promouvoir de telles initiatives au niveau international? Quelles initiatives des citoyens ou des organisations publiques sont particulièrement indispensables aujourd'hui?

Réponse: N'oubliez pas que nous sommes le pouvoir exécutif. C'est la société civile et, donc, ses institutions qui sont chargées des initiatives publiques.

Nous avons la Chambre publique de la Fédération de Russie. Vous pouvez voir ce que fait chacun de ses membres, quelles initiatives il propose, quels événements il organise, quels livres il publie.

Je citerai un exemple concernant notre politique extérieure et la situation en Ukraine – Maxim Grigoriev, directeur de la Fondation pour la recherche sur la démocratie et ses recherches fondamentales sur le problème du néonazisme en Ukraine:

Fascisme ordinaire: crimes de guerre des forces de sécurité ukrainiennes (2014-2016),

Fascisme ordinaire. Crimes de guerre et violations des droits de l'homme en Ukraine (2017-2020),

Fascisme ordinaire. Crimes de guerre ukrainiens contre l'humanité (2022-2023),

Livre noir. Atrocités des banderites contemporains - des néonazis ukrainiens (2014-2023).

Tels sont les exemples d'initiatives publiques dont il est question. Il ne s'agit que d'un exemple. Il existe de nombreuses initiatives de ce type. Ce n'est que l'une d'entre elles.

 

 

 

 

 

 

 


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