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Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à l'occasion du deuxième anniversaire de la mise en scène à Boutcha

597-02-04-2024

Le 3 avril marque le deuxième anniversaire depuis l’organisation par le régime de Zelenski et de ses patrons occidentaux de la mise en scène sanglante du prétendu meurtre massif de résidents locaux par des militaires russes dans la ville de Boutcha, dans la région de Kiev. La mise en scène s’est révélée "maladroite". Cependant, les hommes politiques et les médias occidentaux, suivant les mêmes directives et sans tenter de revérifier les informations et d’établir des faits fiables, se sont empressés de diffuser ces infox.

Le caractère commandité et orchestré de cette provocation était évident dès le début. La partie russe a fourni à plusieurs reprises des démentis détaillés. Répétons-les encore une fois. Alors que les forces armées russes étaient à Boutcha jusqu'au 30 mars 2022, ses habitants se déplaçaient librement dans la ville, utilisaient la communication cellulaire et Internet. Il n'y a eu aucune plainte sur les actions de l'armée russe au cours de cette période, ce qui a été publiquement confirmé par le maire de la ville Anatoli Fedorouk le lendemain du retrait de nos unités. En outre, pendant cette période, les militaires russes ont livré 452 tonnes d'aide humanitaire aux résidents des localités de la région de Kiev et l’ont distribuée parmi les habitants.

Les premières vidéos montrant des corps étalés dans la ville n’ont été diffusées qu’après l’entrée dans la ville des forces armées ukrainiennes et des journalistes étrangers qui les accompagnaient. Je voudrais souligner: il ne s’agit pas de criminologues ou d'experts légistes, mais des journalistes engagés, dont le rôle se réduisait à raconter au public une histoire fabriquée et à ne pas poser de questions inutiles.

Selon les premiers résultats de l'examen médico-légal des corps retrouvés à Boutcha, publiés le 24 avril 2022 dans le journal britannique The Guardian, la plupart des civils sont morts à la suite de frappes et de fragments d'obus antipersonnel de 122 mm adaptés aux obusiers D-30, en service dans les forces armées ukrainiennes. Cette conclusion est confirmée par le fait que les gens sont morts non pas à cause de balles d'armes à feu, comme on tente d'en accuser les militaires russes, mais à la suite de frappes d'artillerie de l'armée ukrainienne sur Boutcha.

L’action propagandiste et de désinformation à Boutcha était une réponse à notre geste de bonne volonté de retirer nos troupes des régions de Kiev et de Tchernigov. Cette décision a été prise en raison du progrès des négociations russo-ukrainiennes à Istanbul le 28 mars 2022. L’objectif était évident: sur ordre de Londres saper le dialogue entre les parties et lancer un ensemble de sanctions antirusses occidentales préparées à l’avance.

Par la suite, Kiev s'est servi plus d'une fois des "victimes de Boutcha" afin de détourner l'attention de la communauté mondiale de ses propres crimes et des incohérences de la provocation qu'elle a organisée, ainsi que pour soutenir dans l'opinion publique occidentale une fausse version du meurtre d'habitants de la ville par l'armée russe. Cette année, les tentatives des autorités de Kiev de célébrer pompeusement cette date ont un objectif supplémentaire: empêcher la communauté internationale de se concentrer sur la situation difficile en Ukraine et sur la ligne de contact.

De nombreuses requêtes de la partie russe aux organisations internationales, y compris au Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et au Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk, pour établir toutes les circonstances de l'incident, fournir une liste fiable des personnes dont les corps se sont retrouvés dans les rues de Boutcha, ainsi que d'autres informations restent sans réponse. Cela suggère que les organisateurs de cette mise en scène monstrueuse ont quelque chose à cacher.

Nous exigeons une fois de plus, que les structures internationales cessent de couvrir le régime de Kiev et mènent une enquête approfondie à la suite de laquelle les noms exacts des victimes, l'heure et la cause de leur décès, la présence de traces de mouvements de corps, ainsi que les responsables de ce terrible crime des autorités de Kiev seront enfin révélés.