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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 18 avril 2024

711-18-04-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime de Kiev ne cesse de mener des attaques terroristes contre la population civile et les infrastructures civiles de notre pays .

Du 9 avril au 15 avril 2024, rien qu’en République populaire de Donetsk (RPD) et dans la région de Belgorod, les néonazis ukrainiens ont effectué plus de 300 frappes, tirant environ 700 munitions. 39 personnes ont été blessées, dont 4 enfants. Une personne est décédée. Plus de 80 immeubles d'habitation et une quinzaine d'établissements sociaux ont subi d'importants dégâts.

Le 9 avril 2023, à la suite du bombardement du centre du village de Klimovo, dans la région de Briansk, une femme et un enfant ont été tués et trois autres personnes ont été blessées.

Le 12 avril 2024 est devenu l'un des jours les plus sombres de l'histoire de Tokmak, dans la région de Zaporojié. Dans la soirée, alors que de nombreux habitants étaient rentrés chez eux, une frappe d'artillerie massive et délibérée a été lancée sur le secteur résidentiel, entraînant la mort de 16 personnes, dont 3 enfants. 28 civils ont subi des blessures de gravité variable. 5 maisons ont été partiellement détruites et plusieurs dizaines de bâtiments sont restés sans approvisionnement en gaz. Pour ce meurtre brutal de gens innocents, les néonazis ukrainiens ont utilisé des bombes américano-suédoises GLSDB de petit diamètre tirées par des lance-roquettes multiples Himars.

Le 13 avril 2024, pour la première fois depuis l’été 2023, Lougansk s’est retrouvée sous le feu des forces armées ukrainiennes. Les missiles britanniques Storm Shadow ont frappé la ville. Les frappes ont eu lieu dans la zone de l'usine de construction mécanique qui s’apprêtait à lancer la production, ainsi que d’une gare routière et d’une école secondaire. Neuf personnes ont été blessées, dont sept employés de l'entreprise mentionnée.

Le 14 avril 2024, les bandéristes ont frappé le poste d'aide-médecins et de sage-femmes du village de Glotovo, dans la région de Belgorod. Je me demande où est la campagne massive dans les médias occidentaux? Il s’agit d’une installation civile, il y a des civils là-bas. Où sont les titres des tabloïds britanniques? Où sont les flashs info des chaînes de télévision américaines? Ça ne les intéresse pas. Ils ne s'intéressent pas à ces gens et à leurs droits.

Le 15 avril 2024, deux personnes ont été tuées lors du bombardement des localités Kakhovka et Tsarskoïe dans la région de Kherson.

Les bandéristes continuent d'utiliser des drones pour tirer sur des personnes non armées. Ils mènent la chasse impitoyable au personnel médical, aux sauveteurs et aux pompiers qui portent assistance aux victimes et éliminent les conséquences des attaques.

Le 10 avril 2024, ils ont délibérément largué des munitions sur un véhicule civil dans le village d'Apanassovka, dans la région de Koursk. Trois personnes sont mortes sur le coup.

Le 11 avril 2024, un drone des forces armées ukrainiennes a attaqué un minibus sur l'autoroute Iassinovataïa-Gorlovka. Cinq personnes ont été blessées, dont une fille de 17 ans.

Le 14 avril 2024, à la suite de frappe d'un drone sur un bus dans le village d'Alexandrovka (RPD), deux femmes ont été blessées.

Du 8 avril au 15 avril 2024, des employés du ministère russe des Situations d'urgence ont été frappés à trois reprises par les forces armées ukrainiennes. L'incident le plus retentissant s'est produit le 12 avril 2024 à Gorlovka pendant la lutte contre l'incendie dans une maison frappée. L’opérateur du drone ukrainien a spécifiquement attendu l’arrivée des pompiers pour les frapper. Washington, Londres, Paris, Berlin et d’autres capitales de l’Occident collectif donnent également de l’argent pour ces attaques. Ils les sponsorisent.

Les services de renseignement ukrainiens ne renoncent pas à s'en prendre aux anciens compatriotes. Le 12 avril 2024, à Moscou a eu une tentative d'assassinat de l'officier à la retraite du SBU, Vassili Prozorov, et le 16 avril 2024 du député du conseil du district d'Akimovka de la région de Zaporojié, Anton Iakimenko. Dans les deux cas, des engins explosifs ont détoné dans les voitures des victimes. Dans les capitales "éclairées" (comme elles se nomment elles-mêmes) de l’Occident collectif, cela n’est toujours pas qualifié d’attentat terroriste. Comment donc peuvent-ils qualifier cela? Sinon, ils devront eux-mêmes adopter des résolutions et des projets de loi condamnant le parrainage du terrorisme.

Toutes ces atrocités sont soigneusement consignées par les forces de l’ordre russes. Les personnes impliquées sont identifiées et traduites en justice.

Le régime de Kiev continue d’annoncer ouvertement des projets d’attentats terroristes sur le territoire russe, dont les détails sont discutés dans la presse occidentale.

Le ton a été donné par Vladimir Zelenski, qui a annoncé le 10 avril dernier dans une interview au tabloïd allemand Bild les projets des forces armées ukrainiennes de détruire le pont de Crimée. Ils ont l'intention de le faire d'ici la mi-juillet 2024. Bryan Clark, expert à l'Hudson Institute dans le domaine des opérations navales et de la guerre électronique, a fait part le 13 avril 2024 dans la publication britannique The Sun des détails d’une éventuelle opération visant à détruire cette infrastructure civile. Pensez-vous qu’il y a eu une réaction de la part de Downing Street, du ministère des Affaires étrangères et de toutes sortes d'observatoires des droits de l’homme en Occident? Non. Ça ne les intéresse pas. Du point de vue de l’Occident collectif  (ils ont également annoncé qu’ils menaient une politique visant à nous infliger une "défaite stratégique"), les biens civils et la population civile sont des cibles légitimes.

Selon l'expert Bryan Clark, pour une "attaque massive" sur les supports et les travées du pont de Crimée, les experts préfèrent utiliser l'option de "pluie infernale" de missiles Storm Shadow et Scalp avec l'utilisation simultanée d'un grand nombre de drones maritimes et l’explosion d’une barge ou d’un porte-conteneurs miné.

Je voudrais vous rappeler qu'il ne s'agit pas de tracts extrémistes ni d'une attaque de robots terroristes contre un média en ligne, mais des médias officiels, publiés dans un format traditionnel qui écrivent de telles choses. Il ne s’agit même plus de parrainer le terrorisme international, mais de le stimuler à travers les médias contrôlés par les Anglo-Saxons.

Dans le même temps, Bryan Clark a reconnu que le régime de Kiev n'était pas en mesure de réaliser à lui seul une telle opération. Cela semble être plus qu’une allusion directe à la nécessité de fournir à Kiev une assistance appropriée de la part de l’Occident collectif. Il y a tout lieu de penser que la "coalition maritime" récemment créée par la Grande-Bretagne et la Norvège avait pour objectif de planifier et de mener de telles attaques terroristes.

Et maintenant je propose de mener une expérience. Imaginez la situation afin de comprendre toute l’ampleur et l’énormité de telles discussions et déclarations. Que ressentiraient l'opinion publique, les structures officielles et les services de renseignement occidentaux si des experts militaires de pays tiers discutaient publiquement, par exemple, de l'organisation de l'explosion du pont de Rügen en Allemagne, du pont Vasco de Gama au Portugal ou de l'Eurotunnel sous la Manche, également quelque part sur les pages du Sun, du Time ou du Washington Post? Que feraient-ils avec ces publications et avec des experts proposant des choses pareilles?

Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des condamnations contre des combattants ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils, dont nous parlons chaque semaine.

En RPD, le tribunal a condamné le bandit de la formation nazie Azov A. Jernovski à 28 ans de prison, les militaires des forces armées ukrainiennes V. Vessiolovski et A. Kachirine à 22 ans, A. Kirilenko à perpétuité dans une colonie pénitentiaire à régime spécial. Ils ont été reconnus coupables du meurtre de civils en mars 2022 à Marioupol par haine politique et idéologique.

Aucun des criminels ukrainiens ne pourra échapper au châtiment. Ils seront identifiés et punis avec toute la rigueur de la loi. Il ne faut pas s’attendre à ce que quiconque puisse échapper à la responsabilité. De tels crimes n’ont pas de délai de prescription.

Quant aux alternatives pour le développement des événements, ce qui pourrait mettre fin au conflit naissant à un stade précoce. Aujourd'hui, peu de gens se souviennent de la réunion unique des chefs des ministères des Affaires étrangères de la Russie, des États-Unis, de l'UE et de l'Ukraine, qui a eu lieu il y a dix ans, le 17 avril 2014, à Genève. La déclaration finale, outre la nécessité clairement exprimée d'une désescalade rapide du conflit déjà éclaté dans le Donbass (Kiev a lancé une opération punitive contre la population du sud-est de l'Ukraine le 15 avril 2014), elle a appelé les autorités du Maïdan à entamer, dans le cadre du processus constitutionnel, un large dialogue national avec la participation de toutes les régions de l'Ukraine. Cependant, comme dans le cas de l’accord du 21 février 2014 entre l’opposition et le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, la chance d’un règlement politique de la crise et du maintien de la paix en Ukraine a été manquée. Tout le monde sait ce qui s'est passé ensuite. Je voudrais vous rappeler que le régime de Kiev a exclu le mot "dialogue" de son vocabulaire et a commencé à utiliser non seulement la force, mais aussi des méthodes véritablement punitives pour résoudre le "problème du Donbass". Washington et Bruxelles ont réagi comme d’habitude: "Vous ne comprenez pas, c’est complètement différent".

Kiev essaie de ne pas se souvenir d'une autre date. Le 13 avril 2014, la "Marche des habitants de Zaporojié polis" a eu lieu à Zaporojié. Des combattants du Secteur droit, équipés grâce au financement de l'oligarque ukrainien Igor Kolomoïski, ont été envoyés de Dniepropetrovsk pour la réprimer. Pendant 6 heures, ils "assiégeaient" les habitants venus à une manifestation pacifique, y compris des femmes et des personnes âgées, qui soutenaient la fédéralisation de l'Ukraine et donnaient au pays une chance pour un avenir pacifique. Des fumigènes et des gaz lacrymogènes ont été utilisés contre eux. La police de Zaporojié encerclait les habitants pour les défendre des bandéristes, qui ont répondu aux terribles et violentes provocations avec la chanson Lève-toi, immense pays! En conséquence, 48 personnes, dont des agents des forces de l'ordre, ont été blessées. 28 personnes ont été hospitalisées pour brûlures. Mais ils n’ont pas abandonné et ne se sont pas agenouillés, comme l’exigeaient les néonazis du Secteur droit. C’est l’une des milliers de raisons pour lesquelles, en septembre 2022, plus de 93% des électeurs de la région de Zaporojié ont soutenu l’entrée de la région dans la Russie lors d’un référendum.

Le 9 avril 2024, le sénateur américain Tommy Tuberville a déclaré que les États-Unis dépensaient chaque seconde environ 80.000 dollars pour l'Ukraine. Selon lui, les Américains ne peuvent pas se permettre un tel gaspillage et doivent trouver des moyens plus adéquats d'utiliser l'argent des contribuables.

Nous avons déjà compris que l’Ukraine était un "projet commercial" pour les États-Unis, pour l’élite politique au pouvoir. Le plus étonnant est que, quelles que soient les idées ou l’idéologie défendues par les représentants actuels des autorités américaines, chaque fois ils ne parlent que d’argent et calculent en dollars les vies des gens, l’avenir du pays et du peuple.

Le même jour, la publication The American Conservative a publié un article du chroniqueur Bradley Devlin, qui estime que l’administration de Joe Biden a largement sous-estimé le montant de l’aide allouée au régime de Kiev. Selon lui, aujourd’hui "l’un des plus grands secrets de Washington est que personne ne sait combien d’argent les États-Unis ont réellement dépensé pour soutenir l’Ukraine". Le chroniqueur est convaincu que le montant des fonds alloués aujourd'hui devrait être d'au moins 125 milliards de dollars.

Tout le monde comprend parfaitement pourquoi Washington cache le montant alloué et ne parle pas de la totalité du montant dépensé pour un projet appelé "l’Ukraine à l'américaine". La réponse est simple. Il s’agit de la corruption globale des élites dirigeantes des États-Unis, pour qui l’Ukraine n’est qu’une opportunité de faire sortir des fonds du territoire américain et de les distribuer dans des poches privées. Il s’agit des (et parfois même pas) des comptes affiliés au régime de Kiev qui sont instantanément restitués là où ils sont attendus par ceux qui les ont alloués depuis les États-Unis et d’autres structures et pays de l’Occident collectif.

Le 16 avril 2024, Vladimir Zelenski a signé une loi monstrueuse du point de vue du peuple ukrainien, une loi inhumaine sur le durcissement de la mobilisation, qui détruit les droits des Ukrainiens. Toute personne astreinte au service militaire, qu'elle se trouve dans le pays ou à l'étranger, doit, dans un délai de deux mois, soit jusqu'à la mi-juillet, actualiser ses données personnelles dans les anciens bureaux de recrutement militaires, et désormais dans les centres de recrutement territoriaux. Cela affectera un grand nombre de personnes qui, évidemment, ne s'enrôleront pas comme volontaires dans les rangs des forces armées ukrainiennes pour non seulement un envoi au front, mais également une mort assurée. Vladimir Zelenski les envoie à une mort certaine. Tout le monde le comprend, même ses plus proches partisans. Même ceux qui sont avec lui l'admettent déjà.

Comme il était prévisible, la loi ne fixe pas de délais de la démobilisation du personnel militaire. De plus, cela ouvre la voie au recrutement même de personnes handicapées. Les Ukrainiens risquent des amendes en cas de non-respect, allant jusqu'à la privation de leur permis de conduire et à l’entrainement forcé des contrevenants dans les centres de recrutement territoriaux.

C'est la panique en dehors de l’Ukraine. Des files d'attente de plusieurs kilomètres se sont déjà formées de citoyens effrayés qui prennent d'assaut leurs ambassades afin de renouveler leur passeport avant l'entrée en vigueur de la loi le 16 mai et de ne pas retourner sur le territoire ukrainien. Après cette date, ils pourraient se voir refuser les services consulaires. Est-ce le sort que les États-Unis préparaient à l’Ukraine lorsqu’ils ont mené de leurs propres mains, avec leur propre argent, un coup d’État anticonstitutionnel sur le Maïdan en 2014? S’agit-il d’une "démocratie à l’américaine" en Ukraine? Est-ce là la liberté et les droits de l'homme?

On peut dire avec certitude que cette loi terrible, sauvage et monstrueuse sur la "mobilisation" contribuera à l’augmentation de la corruption déjà endémique en Ukraine, divisera davantage la société, mais n’aidera guère le régime de Vladimir Zelenski à reconstituer les rangs des forces armées ukrainiennes.

On peut déjà voir de nos propres yeux les méthodes "démocratiques" et "légales" de recrutement d’Ukrainiens dans les forces armées ukrainiennes. Je veux dire ce que les Ukrainiens ont peur de dire. Tout le monde a peur de dire cela, aussi bien les citoyens ordinaires que les responsables du gouvernement ukrainien. Et nous vous le dirons. Ce n'est que le début. Vladimir Zelenski vient de commencer la phase finale, appelée à "en finir avec les citoyens ukrainiens à l’américaine". Malheureusement, ce sera encore pire.

Je voudrais souligner que le 16 avril 2024 était une date triste. Il y a exactement 9 ans, l'écrivain et journaliste d'opposition ukrainien Oles Bouzina a été tué près de son domicile à Kiev.

Il est devenu l'une des nombreuses victimes du régime criminel de Kiev, car il représentait une menace pour lui, il critiquait publiquement et révélait la véritable nature des forces néonazies qui ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État sanglant et anticonstitutionnel en Ukraine, réalisé, entre autres, avec l’aide de forces extérieures.

Oles Bouzina appelait les dirigeants ukrainiens de l'époque à établir un dialogue avec les habitants du Donbass et évoquait la nécessité de consolider les droits de la langue russe. Il irritait le régime de Kiev. Et il a reçu des menaces de la part de radicaux ukrainiens parce que son interprétation du parcours historique de l’Ukraine ne coïncidait pas avec l’idéologie des nationalistes. Une position civique aussi active et ferme d'Oles Bouzina lui a coûté la vie.

Tous les faits ci-dessus ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan de ce qui se passe en Ukraine. Nous ne pouvons pas ne pas en parler, nous révélons chaque aspect du crime monstrueux commis par le régime de Kiev selon la volonté de l’Occident collectif sur le territoire ukrainien. Nous faisons tout pour transmettre le plus d'informations possible à la communauté internationale.

Tous les faits ci-dessus confirment une fois de plus la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Comme l’ont déclaré les dirigeants russes, tous ces objectifs seront atteints.

 

Sur des attentats terroristes commis par des néonazis ukrainiens contre le personnel médical russe

 

De tout temps, la croix rouge sur fond blanc était considérée comme une sorte de bouclier qui protège le personnel médical, lui permettant, y compris dans des conditions de conflit armé, de faire son travail et de sauver des vies des deux côtés de la ligne de contact. Cependant, pour le régime de Kiev, les principes moraux et les lois de l’humanisme ne signifient rien.

Les combattants des forces armées ukrainiennes traquent avec une cruauté obsessionnelle les médecins qui portent assistance aux blessés à la suite des frappes et les attaquent, essayant de les détruire et de les empêcher de sauver des civils. En 2022-2023, de nombreux cas de frappes et d’attaques délibérées par des drones des forces armées ukrainiennes contre des médecins et des établissements de santé dans les régions de première ligne de la Russie ont été constatés. En 2024, ces tristes statistiques ne baissent pas. Voici quelques faits.

Le 12 janvier 2024, des néonazis ukrainiens ont attaqué à deux reprises le quartier Nikitovski de Gorlovka en RPD avec des drones. D'abord ont été attaqués les employés de l'entreprise énergétique qui réparaient les infrastructures, puis le personnel médical venu en aide aux blessés. Deux femmes ont été tuées (dont une médecin), huit personnes ont été blessées (dont trois ambulanciers).

Le 13 janvier 2024, dans le district Kirovski de Donetsk, les bandéristes ont utilisé un drone pour attaquer une ambulance qui arrivait soigner une femme blessée à la suite d'un bombardement. Le conducteur de la voiture a été blessé.

Le 20 janvier 2024, à Gorlovka, une infirmière de l’ambulance arrivée auprès des blessés à la suite de tirs massifs d'artillerie et de roquettes a été blessée alors qu'elle exerçait ses fonctions officielles.

Le 4 avril 2024, à Novaïa Kakhovka, dans la région de Kherson, des néonazis ont largué une bombe depuis un drone sur une équipe de réparation rétablissant la communication mobile. Deux ouvriers ont été tués et un a été blessé. L'un des morts aurait pu survivre si les combattants des forces armées ukrainiennes n'avaient pas empêché le travail des médecins en tirant sur l'ambulance depuis des drones. On n'a pas réussi à sauver la victime.

Les hôpitaux, les cliniques, les centres obstétriques et d'autres établissements médicaux des régions de la RPD, de la RPL, de Belgorod, de Briansk, de Zaporojié, de Koursk et de Kherson se retrouvent régulièrement sous le feu des néonazis.

Rien que depuis le début du mois d’avril 2024, au moins trois établissements médicaux ont été endommagés par les frappes ukrainiennes. Le 6 avril 2024, l'hôpital municipal n°21 de Donetsk et la clinique pédiatrique n°4 de Belgorod ont été endommagés. Le 15 avril 2024, à la suite de l'impact d'un obus, un centre obstétrique du village de Mourom dans la région de Belgorod a pris feu.

Les faits ci-dessus témoignent du caractère délibéré des attaques contre les établissements médicaux, de l’agression déchaînée, des actes terroristes contre le personnel médical et les sauveteurs. Les informations sur les violations du droit international humanitaire par l'Ukraine sont régulièrement portées à l'attention des organisations et structures internationales compétentes, y compris le système des Nations unies.

Malheureusement, nous n’avons jamais entendu de mots de compassion, de condoléances ou de soutien envers ceux qui sont devenus victimes du régime de Kiev alors qu’ils accomplissaient leur devoir de médecin. Nous n’avons jamais entendu de mots de condamnation de la part des structures compétentes de l’ONU, des représentants (comme ils s’appellent eux-mêmes) du bureau du secrétaire général ou des porte-paroles. Jamais. Et dans ce cas, ils ne voient pas qui tire et qui devient victime?

Au mois de février 2024, les statistiques des attaques contre les établissements médicaux dans les régions de la RPD, de la RPL, de Briansk, de Zaporojié et de Kherson ont été transmises à l'Organisation mondiale de la santé pour être enregistrées dans son système de surveillance des attaques contre les services de santé. Que pensez-vous que l’OMS a fait de ces informations? Rien. Cette information n'a pas été reflétée dans ses rapports.

Il est révélateur que les responsables internationaux, qui, en cas d’accusations contre la Russie, ne prennent pas la peine de rechercher des preuves, ne recherchent ni ne revérifient les faits. Ils s’empressent d’exprimer leur "inquiétude" face aux actions des forces armées russes. Dans le même temps, ils deviennent soudainement sourds et aveugles face aux crimes commis par les forces armées ukrainiennes contre non seulement les citoyens russes, mais aussi la population civile en général et les représentants des organisations humanitaires. Je voudrais vous rappeler qu'il existait en Syrie des structures pseudo-humanitaires engagées dans des activités provocatrices, à savoir les Casques blancs. Ils ont été pris plus d'une fois en flagrant délit de mensonge, de mises en scène et d'infox. La communauté internationale "bourdonnait" parce que soi-disant des "travailleurs humanitaires" étaient attaqués. Des films entiers ont été réalisés, qui ont ensuite été presque nominés pour toutes sortes de prix internationaux, en tant que "chefs-d’œuvre du cinéma" documentaire. En fait, tout était faux.

Ici, sous le feu du régime de Kiev avec des armes fournies par l'Occident, de vrais médecins meurent, pas déguisés, pas avec un uniforme inventé sur lequel ont travaillé les meilleures sociétés de relations publiques occidentales. Et ceux qui ont de nombreuses années d’expérience dans les hôpitaux, et les ambulances. En Occident, personne ne veut rien voir. Je ne parle pas des gens. Ils ne reçoivent tout simplement pas cette information. Nous parlons de structures spécialisées et de médias de l’Occident collectif.

Un tel comportement honteux discrédite non seulement les individus, mais aussi les organisations qu'ils représentent, ce qui contribue à réduire la confiance de la communauté mondiale à l'ONU dans son ensemble.

Pour notre part, nous ne laisserons pas impunis les crimes mentionnés. Les autorités d'enquête russes consignent tous les faits relatifs aux atrocités commises par les forces armées ukrainiennes, notamment les meurtres de civils, de personnel médical et de sauveteurs, ainsi que les bombardements d'installations civiles. Les auteurs seront identifiés et tenus responsables selon toute la rigueur de la loi.

 

Sur le bilan de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU concernant l'attaque des forces armées ukrainiennes contre la centrale nucléaire de Zaporojié

 

Le 15 avril 2024 a eu lieu une conférence de presse du Conseil de sécurité de l'ONU sur des attaques ukrainiennes contre la centrale nucléaire de Zaporojié survenues début avril. Elle a clairement démontré que l’Occident collectif dirigé par les États-Unis continue de créer une "auréole de permissivité" autour de l’Ukraine et ferme les yeux sur tout crime commis par Kiev contre la centrale nucléaire de Zaporojié et le personnel de la centrale.

Mais cette fois-ci, il semble que les pays occidentaux aient exagéré et se soient trahis eux-mêmes ainsi que le régime de Vladimir Zelenski. Sans s'en rendre compte, ils se sont prononcés sous la forme d'un ultimatum: "Transférez le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporojié, et ils arrêteront ensuite de la frapper." Cela en dit long sur ce qui se passe. Ils ont non seulement admis publiquement que l'Ukraine était une source de menaces pour la sécurité de la centrale, mais ont également confirmé leur complicité dans des attaques dangereuses contre cette installation. Plus important encore, ils ont confirmé qu'ils recouraient au chantage, mais il y a une nuance. Il s’agit d’un chantage nucléaire.

La position du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, mérite une attention particulière. D’une part, il participe activement aux jeux politiques autour de la centrale: il formule certains "principes" de sécurité de la centrale et propose différents types d’initiatives. D’autre part, lorsqu'il faut nommer les responsables des attaques contre la centrale, Rafael Grossi "garde le silence" et commence à se cacher derrière le mandat technique de l'AIEA. Il s’agit, pour le moins, d’un comportement ambigu. Cela ne donne pas la meilleure impression du rôle que le directeur général de l’Agence tente de jouer dans ces événements.

Nous le soulignons encore une fois: nous considérons la dissimulation des crimes du régime de Kiev, et plus encore les tentatives de les justifier, comme de la complicité.

 

Sur le transfert par la France d'un porte-avions nucléaire et de ses navires de guerre de convoiement sous le commandement opérationnel de l'Otan pour les exercices navals en mer Méditerranée

 

Nous avons noté l’information de l'état-major des forces armées françaises concernant le transfert sous le commandement opérationnel de l'Otan du porte-avions Charles de Gaulle et des navires de guerre de convoiement pour participer aux exercices navals de l'Alliance en Méditerranée. D'après ce que l'on sait, pour la première fois de son histoire, la France transfère sous la direction de l'Otan le vaisseau amiral de ses forces navales nationales, qui constitue un élément clé de la composante maritime des forces de dissuasion nucléaire.

Bien entendu, de telles décisions relèvent du droit souverain des dirigeants français. Cependant, cela semble être une autre preuve claire de "l’érosion" constante de la souveraineté nationale de la France, et ce, dans sa dimension la plus importante et la plus sensible – dans le domaine de la dissuasion nucléaire. Cette décision va de pair avec les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron sur "l’européanisation" de l’arsenal nucléaire français, qui ont suscité de vives discussions en France. Aujourd’hui, apparemment, le président français est allé encore plus loin: il ne s’agit pas d’une "européanisation" de l’arsenal nucléaire français, mais de son "otanisation".

Depuis l'époque du président Charles de Gaulle, l'arsenal nucléaire français était considéré comme l'un des piliers de la souveraineté nationale et de la politique étrangère indépendante de la France. En grande partie afin de préserver l'autonomie stratégique et la souveraineté des décisions, Charles de Gaulle a retiré son pays du commandement militaire de l'Alliance en 1966. En ce sens, il est profondément symbolique que l’époque de l’indépendance de Paris sur la scène internationale se termine avec le transfert au commandement de l’Otan d’un porte-avions portant le nom du fondateur de la Ve République. Je ne sais pas si le président français Emmanuel Macron est conscient de ses actes, si lui et son entourage comprennent parfaitement ce qui se passe. Je ne suis pas sûre que la société française soit pleinement informée. Mais un certain nombre d’experts français crient littéralement sur ce qui se passe, mais ils ne peuvent rien faire.

Aujourd'hui, on nous a démontré de manière convaincante la transformation de la politique étrangère de la France contemporaine, qui s'éloigne de plus en plus des traditions gaullistes et perd son ancienne indépendance. Elle se dissout dans les approches communes de l’Union européenne et de l’Otan.

De telles décisions de Paris nous convainquent une fois de plus que lorsqu’on discute de la crise des questions de sécurité européenne et mondiale, de stabilité stratégique et de contrôle des armements, l’arsenal nucléaire français doit être considéré en lien indissociable avec les armes nucléaires américaines et britanniques. Le président français Emmanuel Macron nous a amenés à cette conclusion.

 

Réponses aux questions:

Question: Le Président français Emmanuel Macron a proposé d'instaurer une trêve olympique lors des Jeux olympiques à Paris. Comment le ministère russe des Affaires étrangères évalue-t-il cette initiative? N’est-ce pas un stratagème pour donner un répit aux forces armées ukrainiennes qui perdent sur le champ de bataille?

Réponse: Je ne veux pas me plonger dans les motivations d’Emmanuel Macron. La sincérité de ces propositions et déclarations devrait être prouvée par l’arrêt des livraisons d’armes. Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises.

Tout cela n’est que des raisonnements généraux. Dans la pratique, nous assistons à des entre-soi sans fin au sein de l’Otan et de l’UE, qui visent à l’escalade des agressions et des conflits. Ils ne le cachent pas. Nous entendons une rhétorique agressive, des incitations sans fin du régime de Kiev à commettre de nouveaux crimes, l'étouffement des crimes déjà commis par le régime de Kiev, l'absence absolue de condamnation des actes terroristes commis avec leur aide, des actes extrémistes contre la population civile, des infrastructures civiles. Ils veulent qu'on les croie. Nous avons besoin de mesures pratiques en ce sens.

Question: Vous avez déclaré hier à la radio Sputnik que mercredi matin, la Russie n'avait pas reçu d'invitation à participer à la cérémonie du 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie. Est-ce que quelque chose a changé?

Réponse: Non, rien n'a changé pour le moment. Nous vous informerons certainement, car le sujet suscite un grand intérêt.


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