Sur l'événement russo-hongrois commun à l'OSCE consacré au problème de la sécurité des chrétiens, notamment au Moyen-Orient

Communiqué de presse

Un événement consacré au problème de la sécurité des chrétiens, notamment au Moyen-Orient, a été organisé à l'initiative de la Russie et de la Hongrie le 7 décembre 2017 au palais de Hofburg à Vienne en marge de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le forum a été ouvert par les ministres des Affaires étrangères russe et hongrois, Sergueï Lavrov et Péter Szijjártó.

La rencontre a également réuni Louis Raphaël I Sako, Patriarche catholique chaldéen de Babylone, le hiéromoine Stefan Igoumnov, Secrétaire du Département des rapports extérieurs pour les relations entre les chrétiens du Patriarcat de Moscou, Paul Gallagher, Secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, Ingeborg Gabriel, Représentante personnelle du Président en exercice de l'OSCE pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, ainsi que des personnalités religieuses et publiques, des diplomates et des journalistes.

Sergueï Lavrov a souligné l'actualité de la question du sort du christianisme en tant que religion mondiale principale et souligné les menaces liées aux persécutions des chrétiens dans certains pays de l'OSCE et dans les régions voisines. Ce problème a notamment été évoqué le 4 décembre lors de la rencontre du Président russe Vladimir Poutine avec les chefs de délégation des Églises orthodoxes étrangères.    

Le Ministre russe a souligné la situation particulièrement catastrophique des chrétiens au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où les croyants et les religieux sont persécutés par des groupes terroristes et sont obligés de quitter les lieux de résidence séculaire de leurs communautés. Qui plus est, les cas impunis de profanation et de destruction des lieux de culte chrétiens ne sont pas rares.

Sergueï Lavrov a souligné que la tendance européenne à pousser les traditions et les symboles chrétiens hors de l'espace public favorisait la dilution de l'identité culturelle de l'Europe. Les discriminations touchent également les représentants d'autres religions traditionnelles, notamment les musulmans. La multiplication de manifestations d'antisémitisme et d'héroïsation des nazis est également préoccupante.

Les persécutions des orthodoxes en Ukraine revêtent un caractère menaçant. La profanation et la prise des églises par les extrémistes, ainsi que la violence contre les religieux et les fidèles, s'accompagnent de tentatives des autorités officielles de limiter l'activité de l’Église orthodoxe canonique de l'Ukraine.

Sergueï Lavrov a souligné la nécessité de renforcer les outils existants de l'OSCE pour garantir la tolérance religieuse et notamment élaborer des déclarations ministérielles en faveur de la défense des chrétiens et des musulmans.   

Le Ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó a présenté en détail les mesures adoptées par les autorités hongroises afin de soutenir la communauté chrétienne au Moyen-Orient. Il a souligné que les crimes contre les chrétiens devaient retenir l'attention de la communauté internationale et notamment de l'OSCE, car ils étaient de fait des crimes contre l'humanité. Selon lui, il est également important de créer les conditions nécessaires pour le retour des chrétiens dans leur région natale, où leurs ancêtres ont vécu pendant des milliers d'années.

Le Patriarche Louis Raphaël I Sako a expliqué la situation grave au Moyen-Orient, région qui souffre de différents conflits et du terrorisme.

Le hiéromoine Stefan Igoumnov a évoqué le travail du Patriarcat de Moscou de l’Église orthodoxe russe pour l'octroi d'une aide humanitaire aux victimes de la guerre en Syrie, le retour des populations chrétiennes de Syrie, ainsi que la reconstruction des églises détruites.

D'une manière générale, cet événement a démontré la compréhension grandissante, par la communauté internationale, de la nécessité d'assurer la sécurité des chrétiens et de conserver les valeurs traditionnelles de l'humanité.

La Russie continuera d'accorder une attention particulière à ce sujet dans le cadre de différentes plateformes internationales, notamment à l'OSCE.