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Bilan de la politique étrangère en 2013

2620-26-12-2013

1.Les événements de2013 témoignent du renforcement des éléments d'instabilité dans le monde, causée par l'instabilité persistante de l'évolution économique et politique aux niveaux mondial et régional, ainsi que les facteurs multidirectionnels liés au processus assez complexe de la formation d'un modèle polycentrique des relations internationales. La concurrence mondiale de la rivalité des différentes valeurs et modèles de développement s'aggrave d'une manière de plus en plus suggestive. Dans ces conditions, la recherche des réponses adéquates aux défis mondiaux ne peut être fondée que sur la solidarité de la communauté internationale.

Les changements, qui ont eu lieuces dernières années dans le paysage géopolitique mondial, se reflètent dans la nouvelle édition du Concept de politique étrangère de la Fédération de Russie (approuvé par le Président de la Fédération de Russie le 12 février). La nouvelle version du Concept accumule l'expérience historique de l'Etat russe, et reflète la vision raffinée de priorités du pays dans un monde moderne en constante évolution. Il confirme la continuité de la politique étrangère, fondée sur les principes pragmatiques, ouverts, multidirectionnels, la promotion progressive, mais sans confrontation, des intérêts nationaux qui continueront à définir la philosophie des actions de la Russie sur la scène internationale, lui permettant de poursuivre sa politique étrangère, indépendante et cohérente, indispensable comme un facteur majeur de l'équilibre mondiale et la stabilité géopolitique. Sur la base des dispositions de ce document, la Russie a fait des efforts cohérents dans le butd'assurer la sécurité internationale, la suprématie du droit international et le renforcement du rôle central de coordination de l'ONU dans les relations internationales.

2. La politique étrangère de la Russie se concentrait à la mobilisation des efforts collectifs de la communauté internationale afin de promouvoir la résolution pacifique des crises et des conflits régionaux.

L'évolution de la situation autour de la Syriea confirmé que la renonciation au recours à la forceen faveur de la logique de paix portait ses fruits. En grande partie grâce à la position progressive de notre pays, nous avons réussi à éviter une intervention militaire extérieure dans les affaires syriennes, ainsi qu'une dangereuse détérioration de la situation au Proche-Orient et la propagation des ondes du conflit au-delà de la région.

L'élaboration des approches conjointes dela Russie et des États-Unis, a permis d'atteindre des décisions importantes au sujet de la mise des armes chimiques syriennes sous contrôle international en vue de sa destruction ultérieure. La première partie de ce processus s'est achevée avec succès. Les paramètres de base de la deuxième phase ont été approuvés le 17 décembre lors de la réunion du Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Dans le cadre des efforts pour trouver une solution politique à la crise syrienne, la Fédération de Russie avec ses partenaires a continué à chercher des moyens pour la convocation rapide d'une conférence internationale « Genève-2 », destinée à relancer les négociations intersyriennes.

Suite à des efforts progressifs sur le règlement duprogramme nucléaire iranien, un accord équilibré entre les partenaires dans le G6 et l'Iran a été conclu (Genève, les 24-25 novembre), ce qui permet de parvenir à la solution pratique d'un des problèmes les plus difficiles et anciens de la politique mondiale. L'accord de Genève est fondé sur une conception, avancée par le Président de la Fédération de Russie, qui est basée sur les principes de progressivité et de réciprocité, et répond à la position de la Russie en faveur de la résolution politique et diplomatique de du programme nucléaire iranien. Il implique la reconnaissance du droit de l'Iran à l'énergie nucléaire pacifique, y compris l'enrichissement de l'uranium, sous réserve de la clarification des questions en suspens de la part de la communauté internationale et la mise en place de ces activités sous le contrôle de l'AIEA, ce qui permettrait de renforcer la stabilité, la confiance et la sécurité de tous les Etats de la région, y compris Israël.

Au cours de l'année, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord ont vécu une période tourmentée. Dans ces circonstances, la Russie a déployé des efforts actifs pour maintenir la stabilité, prévenir l'évolution de la situation sur une spirale de crise. On a poursuivi un travail progressif sur le développement de la coopération bilatérale avec les pays arabes. En Russie, on se basait sur une compréhension que les transformations profondes dans la région étendue du Proche-Orient et Afrique du Nord ne devaient pas écarter la nécessité de résoudre le conflit israélo-arabe. De nombreux contacts ont eu lieu avec les dirigeants israéliens, palestiniens, et les partenaires du Quartetdes médiateurs internationaux pour leProche-Orient. La Russie s'est félicitée de la reprise au mois de juillet des négociations israélo-palestiniennes. En mars, après une pause d'un an et demi, la première réunion ministérielle des membres du Quartet, en marge de la 68e Session de l'Assemblée générale de l'ONU a eu lieu à New York, au cours de laquelle il a été décidé de tenir des réunions mensuelles au niveau de représentants spéciaux.

L'objectif visé était la formation des conditions favorables à la création au Proche-Orient d'une zone exempt d'armes nucléaires et autres armes de destruction massive et de leurs vecteurs (ZEADM).

3. La présidence russe du G20 en 2013 était un succès. Lors du sommet du G20, qui s'est déroulé le 5-6 septembreà Saint-Pétersbourg, a été approuvé un certain nombre des initiatives innovantes proposées par la Russie, en matière notamment des moyens d'accélérer la croissance économique, la consolidation fiscale, l'expansion de l'emploi, la lutte contre l'érosion fiscale, le financement des investissements dans le secteur réel de l'économie, la contribution au développement international. Ils sont reflétés dans le Plan d'action pour parvenir à une croissance forte, durable et équilibrée. A l'issue de la réunion, on a également approuvé la Déclarationdes dirigeants du G20, la Stratégie de développement de Saint-Pétersbourg pour aider les pays à faible revenu, ainsi que le Cadre stratégique de Saint-Pétersbourg pour la lutte contre la corruption. On a confirmé la nécessité de suivre à la lettre les engagements pris en décembre 2010 sur les quotas et la réforme de la gouvernance du FMI. Les résultats de la réunion au niveau des dirigeants indiquent l'importance du G20, non seulement pour ses pays participants, mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale. En général, la présidence de notre pays dans le « Groupe des Vingt », a confirmé la capacité de la Russie à jouer un rôle important dans la résolution des problèmes fondamentaux du développement moderne.

La Russie a aussi activement participé aux travaux d'autres structures informelles de la gouvernance mondiale. Elle a contribué au renforcement des BRICS. Lors du sommet de Durban (le 26-27 mars) ont été enregistrées les positions communes sur les questions les plus urgentes de la politique mondiale - la crise syrienne, le programme nucléaire iranien, le règlement au Proche-Orient, la question de la non-prolifération d'armes de destruction massives. Il y a du progrès sur la Stratégie de développement des BRICS. Le processus de préparation de la Stratégie de coopération économique multilatérale entre les BRICS a été lancé à l'initiative russe. Se poursuivent avec succès les négociations sur la créationde la Banque de développement et Pula des réserves de change des pays BRICS.

En tant qu'un membre du G8, la Russie a agi dans l'intérêt de trouver des moyens de règlement politique et diplomatique des problèmes internationaux à travers des approches multilatérales, elle a activement participé à l'élaboration de positions communes sur la non-prolifération d'ADM, la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogue, ainsi qu'à l'élaboration des initiatives conjointes de développement socio-économique et humanitaire. Dans les documents finals du Sommet du G8 à Lough Erne (le 17-18 juin) a été fixée la reconnaissance du rôle suprême de l'ONU dans la lutte contre le terrorisme, et des formules équilibrée sur les éléments de base du règlement de la situation en Syrie. Le potentiel politique accumulé au cours de la présidence russe dans le G20, sera utilisé lors de la prochaine présidence russe du G8 en 2014.

4. Dans le cadre des priorités de la politique étrangère, la Russiea attribué une attention particulière au renforcement des relations du partenariat avec les pays de la Communauté des États indépendants, la promotion des processus d'intégration en Eurasie.

Au cours de l'année, les pays de la CEI ont signé 20 traités multilatéraux entre eux, les chefs d'État et de gouvernement du la Communauté ont adopté plus de 50 décisions visant à promouvoir tous les domaines de la coopération internationale, en particulier économique. Le 31 mai à Minsk a été signé un protocole sur l'application de l'Accord sur la zone de libre-échange du 18 octobre 2011 entre les parties et la République d'Ouzbékistan.

Dans le cadre de la résolution du problème de la création pour le 1 janvier 2015 d'une Union économique eurasienne (UEE), était systématiquement mise en œuvre la codification du cadre juridique de l'Union douanière (UD) et l'Espace économique commun (EEC) de la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, le développement du projet de l'Accord sur l'UEE se poursuivait. Afin d'assurer la liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et la main-d'œuvre dans le cadre de l'UD et l'EEC, les chefs des Etats de " troïka " ont convenu l'ordre d'élimination progressive des barrières existantes pour l'accès des entrepreneurs nationaux aux marchés de leurs pays. On a travaillé sur les aspects pratiques de l'adhésionde l'Arménie et le Kirghizistan à l'Union douanière. Se poursuivent les négociations sur les modalités d'un accord de libre- échange (ALE) entre les pays membres de l'UD et l'Association européenne de libre-échange et l'élaborationd'un accord similaire avec la Nouvelle-Zélande. Les négociations sur la signature de l'ALE entre l'UD et le Vietnam ont été lancées en mars.

La coopération dans le cadre de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) a été relancée. Des mesures ont été prises pour renforcer les capacités de la Force collective de réaction rapide (KSOR) de l'OTSC. Des mécanismes pour la préparation des forces de maintien de la paix de l'OTSC ont été travaillés. Au cours de l'année un certain nombre de déclarations communes sur les problèmes les plus urgents de l'agenda international, notammentla prévention d'une course aux armements dans l'espace, la situation en Syrie et autour d'elle, le contrôlede la menace de la drogue afghane. A partir du 23 septembre c'est la Russie qui assure la présidence de l'Organisation.

La coopération entre la Russie et la Biélorussie est restée tout aussi intense qu'au niveau d'Etat de l'Union, aussi qu'aux formats de l'UD et l'EEC. En 2013, la base juridique des relations a été étendue à de nouveaux domaines de la réglementation, tels que l'utilisation conjointe du système GLONASS, la sécurité de l'information internationale, la coopération militaro-technique. Les liens économiques et commerciales se sont renforcés, ont été développés des projets d'investissement bilatéraux, dont le plus important - la construction de la centrale nucléaire biélorusse - a débuté le 17 novembre. En septembre, les deux pays ont tenu des exercices militaires stratégiques communs Zapad - 2013. Lors d'une réunion du Conseil suprême d'État de l'Union de la Russie et la Biélorussie (Moscou , le 25 décembre) a été signé le programme des actions convenues en matière de politique étrangère pour la période 2014-2015, l'Accord sur l'amélioration de l'efficacité de la coopération dans la lutte contre la corruption, l'Accord sur la coopération dans le domaine de la sécurité de l'information internationale, l'Accord sur les mise en œuvre du programme de coopération technico-militaire jusqu'en 2020.

La coopération multidimensionnelle avec le Kazakhstan portait un caractère confidentiel. Un dialogue politique intense est maintenu, le 11 novembre un nouveau traité fondamental entre la Fédération de Russie et la République du Kazakhstan sur le bon voisinage et l'alliance au XXIe siècle a été signé.

5. Les relations russo-ukrainiennesse trouvent sur l'étape exclusivement responsable. Dans les conditions où Kiev a indiqué son intention d'instaurer des liens plus étroits avec l'Union européenne, la Russie se fondait sur le respectde la souveraineté de l'Ukraine, suivait strictement la pratique de la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat voisin. Les accords signés le 17 décembre lors de la sixième réunion de la Commission interétatique russo-ukrainienne, ouvrent de bonnes perspectives pour un partenariat stratégique réel compte tenu des intérêts mutuels.

6. La Russie attachait une grande importance aux efforts dans le cadre de la recherche de solutions politiques et diplomatiques aux conflits dans l'espace de la CEI.

Les mesures prises par la partie russe dans le processus de règlement du Haut-Karabakhont été menées en étroite coopération avec d'autres pays co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE (la France et les Etats-Unis). Grâce aux efforts conjoints on a parvenu à un accord sur la reprise des contacts entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au plus haut niveau.

En tant que pays garant et médiateur dans le règlement du conflit transnistrien,la Russie contribuaità la relance d'un dialogue entre Chisinau et Tiraspol, promouvait la mise en œuvre de mesures de confiance spécifiques entre les parties au conflit dans le cadre de la " 5 +2 ".

7. La Russie continuait à prendre des mesures afin de surmonter la crise dans les relations russo-géorgiennes. Dans le cadre du dialogue sur les moyens de normaliser les relations bilatérales, on a parvenu à convenir de conditions afin de retourner sur le marché russe un certain nombre de produits géorgiens, la reprise du trafic international, intensifier les contacts culturels, sportifs et religieux. La Fédération de Russie a élargi la pratique de la délivrance de visas aux citoyens géorgiens afin de maintenir les liens familiaux.

Dans le cadre des discussions de Genève sur la sécurité et la stabilité en Transcaucasie, on a pris des efforts cohérents pour créer les conditions afin de conclure un accord juridiquement contraignant sur le non-usage de la force entre la Géorgie d'une part et de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud de l'autre. La Russie a continué à aider Tskhinvali et Soukhoumi à rétablir leur potentiel social et économique.

8. Le Sommet UE-Russie (Ekaterinbourg, le 3-4juin) et la réunion au format le Gouvernement de la Fédération de Russie - la Commission européenne (Moscou, le 21-22 mars) ont confirmé le caractère stratégique des relations entre la Fédération de Russie et l'Union européenne. L'intention mutuelle d'intensifier les travaux sur un nouvel accord de base est également confirmée. On a élaboré des étapes pour le développement de la coopération dans les domaines prioritaires, y compris la libéralisation du régime des visas, l'énergie, les échanges commerciaux, la prévention et l'élimination des conséquences des catastrophes naturelles et technogènes. La Russie a cherché à exploiter le potentiel de l'initiative « Partenariat pour la modernisation » pour une utilisation plus efficace des dialogues sectoriels avec l'UE. En novembre a été lancé l'Année de la science Russie-UE. Le processus de signature avec les États membres de l'UE des protocoles bilatéraux de mise en œuvre de l'accord UE-Russie sur la réadmission du 25 mai 2006, s'est achevé.L'accord UE-Russie sur la coopération et le contrôle des précurseurs de drogues a été ajouté à la base juridique de la coopération dans la lutte contre le trafic illicite de drogues(Ekaterinbourg, le 4 juin).

La mise en œuvre de la " feuille de route " de la coopération jusqu'en 2050, signée le 21 mars par les coordinateurs du dialogue énergétique Russie-UE,contribuera à la création d'un complexe énergétique unifié de l'Europe.Dans le cadre de la mise en œuvre pratique du projet "South Stream" a été lancée la construction dessections du gazoduc en Bulgarie (octobre) et en Serbie (novembre). Dans le même temps, la partie russe a été contrainte de repousserles tentatives entreprises par nospartenaires d'imposer leurs propres règles de droit dans le secteur de l'énergie, y compris en violation des accords internationaux.

Le caractère stratégique portaient les relations avec l'Allemagne, on discutait d'une manière franche des problèmes urgents de l'agenda bilatéral et international, y compris les contours d'une nouvelle architecture de sécurité en Europe, qui serait en mesure d'assurer dans la pratique l'unité de l'Europe sans lignes de démarcation, fondée sur le respect des droits légitimes de tous les peuples. Le partenariat stratégique entre la Russie et la France est pleinement maintenu. Le 6 août à Rome s'est tenue une réunion conjointe des ministères des Affaires étrangères et de la Défense de la Russie et de l'Italie, qui a confirmé la volonté mutuelle pour le développement progressif de la coopération dans les domaines politique, économique, militaire et militaro-technique dans un esprit de partenariat stratégique. On a eu l'interaction constructive avec le Royaume-Uni.Les mécanismes, fondamentalement nouveaux pour les relations bilatérales, ont commencé à fonctionner–le Dialogue stratégique dans le format de la réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, et le dialogue énergétique de haut niveau.

9. Dans les contacts avec l'Alliance atlantique et ses principaux membres à tous les niveaux, la partie russe encourageaient les partenaires à prendre des mesures visant à améliorer la prévisibilité et la confiance dans les relations OTAN-Russie, y compris à travers l'échange volontaire d'informations sur les exercices et les activités de formation. Au cours des entretiens, les ministres des Affaires étrangères (Bruxelles, le 23 avril et le 4 décembre) et de la Défense (Bruxelles, le 23 octobre) des pays-membres du Conseil OTAN-Russie (COR) ont discuté de mesures pour mettre en œuvre les décisions sur la promotion de l'espace commun de paix, de sécurité et de stabilité dans la région euro-atlantique, adoptés au sommet du COR à Lisbonne (2010). On a continué la coopération avec l'OTAN sur l'Afghanistan, en envisageant notamment le reformatage des opérations de l'OTAN en Afghanistan après le prochain retrait du contingent du pays de la Force internationale d'assistance à la sécurité en 2014.

10. Au cours de la 20e réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'OSCE à Kiev le 5 décembre, le document utile a été convenu sur le processus de développement de «Helsinki Plus 40», qui définissait des lignes directrices pour la préparation du 40e anniversaire de l'Acte final d'Helsinki (2015). Dans les décisions prises lors de la réunion on a réussi à refléter un certain nombre de positions importantes pour la Russie, notamment sur la non-prolifération des armes de destruction massive, les armes légères. On a également approuvé un document de percée « La liste initiale des mesures de renforcement de la confiance dans le cadre de l'OSCE en vue de réduire les risques de conflit résultant de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication», qui définissait pour la première fois les «règles» générales dans le domaine de l'information, de Vancouver à Vladivostok. Afin de corriger les erreurs dans le travail de l'Organisation, la Russie a fait des propositions concrètes pour sa réforme, y compris l'élaboration d'un règlement, la pratique de la réglementation des activités d'observation des élections et des présences sur le terrain, l'interaction avec les ONG.

11. Dans ses relations avec les États-Unis, la Russie a cherché à s'appuyer sur les principes d'égalité, de non-ingérence dans les affaires intérieures de l'autre et les intérêts mutuels, on a souligné la volonté d'établir un dialogue de partenariat avec le degré d'intensité, qui conviendrait à Washington. La Russie prônait l'intensification maximale de liens commerciaux et d'investissement et la transition vers le régime sans visa pour les citoyens de nos pays, contribuant ainsi au développement de l'ensemble de la coopération russo-américaine.

La Russie a insisté pour obtenir des assurances de non-déploiement d'un système américain de la défense antimissile globale contre notre pays et l'élimination d'autres «irritants» dans les relations bilatérales, y compris les tentatives persistantes de l'application extraterritoriale des lois américaines par rapport aux citoyens russes, les entreprises publiques et privées et les organismes de prêt. La Russie estime que le progrès dans le règlement de la situation autour du programme nucléaire iranien devrait promouvoir lareconsidération d'un concept américain de la création d'un système de défense antimissile en Europe, puisque la raison,qui a été utilisée pour justifier sa création, disparaît.

12. Le développement dynamiquedans tous les domaines est constaté dans les relations russo-chinoises, qui se caractérisent par le partenariat global égal et confidentiel et la coopérationstratégique. Le dialogue politique fructueux sur les questions d'agenda international s'est également renforcé. Trois réunions des chefs d'Etat (en mars, juin et septembre), des visites et des entretiens à différents niveaux ont eu lieu. Nous avons mené conjointement des exercices navals (juillet) et ceux visant la lutte contre le terrorisme (août). La Chine demeurait l'un des principaux partenaires commerciaux de la Russie. Le riche programme de coopération culturelle bilatérale a été mise en œuvre avec succès.

13. Le dialogue multidimensionnel avec l'Indeétait intense, en ligne avec le partenariat stratégique privilégié, on soutenait un échange de vues franc sur un large éventail de questions au sein de l'ONU et d'autres scènes internationales. Il y a eu des entretiens entre le président de la Fédération de Russie et le Premier ministre de l'Inde (Moscou, le 21 octobre), aussi que de nombreux contacts entre les différents ministères et organismes; la diplomatie parlementaire se développer. Le caractère dynamique portait la coopération militaire et militaro-technique, en octobre, nous avons mené des exercices des forces terrestres des deux pays. Les liens scientifiques, techniques et culturelsse développaient.

14. La Russie a intensifié ses efforts visant à renforcer l'intégration de la Russie dansla région Asie-Pacifique (RAP), qui devient la «locomotive» de la croissance économique mondiale. Des mesures cohérentes ont été prises pour l'insertion dynamique de la Russie dans les processus d'intégration régionale afin de promouvoir l'innovation et la modernisation du pays, en particulier le développement accéléré de la Sibérie et de l'Extrême-Orient. Dans le cadre des institutions multilatérales, des forums et au format bilatéral,on poursuivait une ligne de la formation dans la RAP d'une architecture de sécurité équitable, transparente et hors blocs, sur la base des principes de l'indivisibilité de la sécurité, respect du droit international et défense sans confrontation des intérêts nationaux.

L'initiative russe (conjointement avec la Chine et Brunei) visant à élaborer des lignes directrices pour renforcer la sécurité dans la RAP,approuvée lors de la 8e Sommet de l'Asie de l'Est (Brunei, octobre), a contribué à la création de conditions pour la tenue de premiers conseils d'experts sur le sujet (Brunei, Novembre).

Se poursuivait la saturation par le contenu concret des liens avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). Lors des réunions des ministres des Affaires étrangères (juillet) et économie (août) au Brunei, des mesures spécifiques dans ce sens ont été convenus. On a adopté le Programme de travail pour l'élaboration de la «feuille de route» de la collaboration Russie-ASEAN dans les domaines commercial, économique et d'investissement. Dans le cadre du Forum régional de l'ASEAN (ARF) à l'initiative de la Russie a été lancée la préparation du plan de travail pour la cyber-sécurité dans la région. Au cours de la Deuxième Réunion des ministres de la Défense de l'ASEAN avec les partenaires de dialogue («ADMM-Plus») au Brunei (août), ils ont soutenu les accords sur l'élargissement de la coopération militaire régionale.

Les relations de partenariat stratégique global avec le Vietnam ont visiblement avancées. Au cours de la visite officielle du président russe à Hanoi le 12 novembre, on a parvenu à un accord sur le renforcement de la coopération sur un large éventail de questions.

Pour la première fois au cours de dix dernières années, s'est tenue une visite officielle du Premier ministre duJaponà la Fédération de Russie (les 28-30 avril), qui a abouti à une déclaration commune sur le développement de partenariat. Dans le contexte du renforcement del'atmosphère positive dans les relations bilatérales, en novembre la première session du dialogue dans le format "2 + 2" a eu lieu, aussi que la reprise des consultations sur la signatured'un traité de paix. La coopération commerciale et d'investissement multiforme s'élargissait. Le 29 avril un accord intergouvernemental sur la création et les activités des centres culturels a étésigné.

15. Grâce à des efforts concertés de la Russie et les autres États membres, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a continué à s'imposer comme un facteur important de la paix et de la stabilité en Asie. Des approches communes pour la sécurité et le développement durable dans l'OCS sont confirmées lors des évènements conjoints de haut niveau et sont fixées dans la Déclaration de Bichkek et le Plan d'action pour 2013-2017 (adoptés le 13 septembre)sur la mise en œuvre des dispositions du Traité sur le bon voisinage, l'amitié et la coopération à long terme entre les États membres de l'OCS.

16. Sur une base bilatérale et en coopération avec les partenaires de l'OTSC, de l'OCS, ainsi que l'ONU et dans le cadre du Conseil OTAN - Russie, la Fédération de Russie a progressivement poursuivi une politique d'aide globale à la République islamique d'Afghanistan pour la création d'un Etat neutre, pacifique, indépendant, capable de contrer les menaces de terrorisme par ses propres moyens,ainsi que lutter contre le trafic de drogue et la criminalité organisée. Un pas de plus dans cette direction a été la décision de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'OTSC (Saint-Pétersbourg, avril) sur l'attribution à la délégation afghaneun statut d'observateur auprès de l'Assemblée.

17. Des efforts cohérents ont été entrepris pour renforcer les relations avec les pays du continent africain, leurs organisations régionales et sous-régionales. A l'intensification du dialogue politique a contribué la participation au sommet de Saint-Pétersbourg du «Groupe des Vingt » du Président de l'Union africaine, le Premier Ministre de l'Éthiopie H.Desalegn, le Président du Comité d'orientation des chefs d'Etat et de Gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), le Président du Sénégal M.Sall. On prenait des mesures concrètes pour développer les relations traditionnellement amicales avec les Etats africains. Lors du sommet des BRICS en Afrique du Sud (Durban, les 26-27 mars) une déclaration commune sur la mise en place d'un partenariat stratégique global avec la République d'Afrique du Sud a été signée.

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Fédération de Russie a pris part au déblocage des situations de crise sur le continent. Nous avons fourni une assistance humanitaire adressée au Mali, la Somalie, l'Ethiopie et plusieurs autres pays, y compris sur les lignes du PNUD, l'OMS et l'ONUDI.

18. De nombreux contacts bilatéraux au plus haut niveau ont contribué à la promotion des relations mutuellement bénéfiques du partenariat multiforme avecles Etats d'Amérique latine et du Bassin caraïbe. Des mesures ont été prises afin d'améliorer la dynamique de la coopération avec les organisations régionales d'intégration. Dans le cadre de la visite officielle à Moscou le 29 mai des ministres des Affaires étrangères de la "troïka" élargie de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (Celac), on a convenu d'établir un mécanisme de consultations politiques dans le format Russie - Celac.

19. La politique cohérente et active a été menée dans l'Arctique. La Russie a participé à la mise en œuvre de projets multilatéraux (plus de 80) dans la région. Lors de la huitième réunion ministérielle du Conseil de l'Arctique (Suède, Kiruna, le 15 mai) a été signé, à l'initiative de la Russie,ledeuxièmedans l'histoire documentpanarctic juridiquement contraignant -l'Accord sur la coopération en matière de préparation et d'intervention en cas de pollution marine par les hydrocarbures dans l'Arctique. La Russie a organisé la troisième réunion de hauts représentants des États membres du Conseil de l'Arctique (Salekhard, les 9-11 avril) et le troisième Forum international de l'Arctique " L'Arctique - territoire du dialogue " (Salekhard, les 24-25 septembre). La réunion du Conseil de l'Arctique au niveau des chefs d'état-major (Danemark, le 12 juin) a contribué au renforcement et l'expansion de l'ordre du jour de la coopération militaire.

20. Les efforts de la diplomatie russe dans le sens culturel et humanitaire se sont intensifiés. Se poursuivait la mise en œuvre du concept «Les axes principaux de la politique de la Fédération de Russie dans le domaine de la coopération culturelle internationale».Les accords intergouvernementaux pertinents sont signés avec la Macédoine, la République de Corée, la Roumanie, la Turquie et le Japon. Le réseau de centres scientifiques et culturels russes à l'étranger s'est élargi. Les complexes de mesures ont été mis en œuvre visant à renforcer la présence culturelle et informatique de la Russie dans le monde entier (les «années croisées » thématiques, les Journées de la Russie à l'étranger, le programme dans le cadre du Forum des cultures slaves, les activités en relation avec les dates mémorables de l'histoire). Le programme fédéral ciblé «Langue russe» pour 2011-2015 est mis en œuvre avec succès. On a finalisé les projets de concepts d'Etat du soutien de la langue russe à l'étranger et «Ecole russe à l'étranger».

Un domaine important de l'activité de la politique étrangère est restéle soutiensdes compatriotes russes résidant à l'étranger, y compris à travers le Fonds de protection des droits de nos compatriotes, la consolidation du monde russe. L'événement central de l'année a été la Conférence mondiale thématique «Les compatriotes et leur contribution à la culture mondiale» (Moscou, les 29-30 octobre).

En coopération avec les organisations internationales et régionales, à l'aide de différentes plates-formes de discussion et des mécanismes de dialogue, la Russie a joué un rôle actif dans la recherche de concepts unificateurs pour l'établissement de relations harmonieuses entre les civilisations et les cultures dans le monde entier, en partant de la nécessité de mener ce travail sur la base des valeurs traditionnelles, qui, au cours de l'histoire, ont formé une base spirituelle et morale de la civilisation mondiale. Dans le cadre du 5èmeForum de l'Alliance des civilisations (Vienne, du 25 février au 1 mars), les décisions étaient prises sur les nouvelles orientations de cette initiative internationale sous l'égide du Secrétaire général des Nations Unies. La 9ème session annuelle du Forum public mondial « Dialogue des civilisations » avec des représentants de 60 pays (île de Rhodes, le 6 octobre) a été consacrée à la recherche de résolutions non-violentes des conflits.


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