Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 27 février 2025
Sur la crise ukrainienne
Les combattants ukrainiens poursuivent leur terreur contre la population civile et les infrastructures civiles des régions russes.
L'analyse des documents d'archives des années 1940 publiés par le FSB de Russie témoigne que les néonazis ukrainiens dans la région de Koursk commettent des crimes de guerre similaires aux représailles de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les envahisseurs hitlériens fusillaient et brûlaient vifs des civils.
Le 19 février 2025, dans le village de Kolykhalino dans la région de Belgorod, un bus de service a été attaqué par un drone ennemi, un civil est mort et une femme a été blessée. Le même jour, dans le village d'Oktiabrski, deux personnes ont été blessées par des frappes de drones. Le 24 février, dans le village de Tichanka, une personne a été blessée.
Dans les localités de la RPD, du 18 au 24 février, 2 civils sont morts et au moins 19 ont été blessés, dont 2 fillettes de 11 ans. à cause des bombardements de drones des forces armées ukrainiennes sur les quartiers résidentiels.
Dans la région de Zaporojié, à la suite des frappes de drones sur des véhicules civils les 18 et 19 février, un civil et une employée des services d'ambulance ont été blessés.
Un témoin de Novogrodovka libérée (RPD) a informé les militaires russes que les forces armées ukrainiennes avaient abattu quatre enfants qui tentaient de s'échapper (tous ont été tués). Les soldats ukrainiens ont également ouvert le feu sur d'autres civils.
Les tribunaux russes continuent de prononcer des verdicts contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre.
Les militaires ukrainiens du bataillon nationaliste Azov S. Boudykov, A. Tokar et G. Matiouchine ont été condamnés à de longues peines d'emprisonnement. Entre le 17 et le 25 mars 2022, ils ont tiré depuis Marioupol au moins 40 coups avec un obusier D-30 de calibre 122 mm sur le village de Stary Krym.
Le membre d'Azov M. Melnikov a écopé de 24 ans de prison pour avoir abattu un civil avec une mitrailleuse légère dans une pharmacie de Marioupol en mars 2022.
Le mercenaire géorgien M. Gognadze a été condamné à 14 ans de prison.
Une affaire pénale a été transmise au tribunal concernant des membres d'Azov, le commandant de la batterie de mortiers I. Nojetchkine et le tireur E. Iakovenko. L'enquête a établi qu'en mars 2022 à Marioupol, I. Nojetchkine a donné l'ordre criminel de bombarder le village d'Agrobaza, et son complice l'a exécuté avec ses camarades. En conséquence, deux maisons privées, dans les sous-sols desquelles s'abritaient des civils, ont été endommagées.
Les combattants de la 22ème brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes S. Botchenko, V. Maltchenko, S. Litvinenko et S. Bilitchenko, arrêtés le 13 août 2024, ont été reconnus coupables d'actes terroristes contre la population civile et les militaires russes dans la région de Koursk. Ils ont été condamnés à des peines de 15 à 16 ans d'emprisonnement.
Les néonazis ukrainiens du 64ème bataillon d'infanterie de la 44ème brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes P. Oleksiouk, S. Gorbatchenko, Iou. Andreïtchenko et G. Liachenko, arrêtés par nos soldats, ont été condamnés aux mêmes peines. Dans le village de Snagost du district de Korenevo de la région de Koursk, ils terrorisaient les habitants locaux, occupaient des maisons privées et ouvraient le feu sur les militaires russes et les civils.
Les pilotes des forces armées ukrainiennes D. Chimanski et A. Morozov risquent jusqu'à 30 ans d'emprisonnement. Selon l'enquête, en avril 2023, ils ont violé l'espace aérien russe à bord d'avions légers A-22 pour larguer de petites bombes aériennes sur une raffinerie de pétrole dans la région de Briansk, mais n'ont pas pu accomplir leur mission. A. Morozov a été arrêté près de la frontière avec l'Ukraine (son avion s'est accroché à une ligne électrique), et D. Chimanski a été appréhendé dans la région de Toula, où il a atterri. Les deux pilotes sont passés aux aveux.
Dans la ville libérée de Krasnogorovka (RPD) par les militaires russes, une cache minée contenant des icônes orthodoxes et des biens religieux volés par les bandéristes dans l'église locale a été découverte. Pour effacer les traces du crime, ils ont tenté de la détruire au moment où nos soldats évacuaient les objets de valeur trouvés. Ce fait témoigne une fois de plus de façon éloquente du véritable visage moral des combattants et des commandants des forces armées ukrainiennes.
Les forces de l'ordre russes poursuivront leur travail pour traduire en justice les néonazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres crimes.
La politique déclarée par Washington visant à parvenir à un règlement pacifique de la crise ukrainienne est devenue "un coup de tonnerre dans le ciel néonazi dégagé" pour l'Union européenne. Tout allait bien, c'est ce qu'ils pensaient. Ils versaient des millions au régime de Kiev. Et celui-ci, étant un instrument de l'Occident collectif, infligeait une "défaite stratégique" à la Russie: des gens mouraient, des civils périssaient. Et soudain, le "dirigeant principal" (les États-Unis) change de stratégie et déclare qu'il faut négocier la paix. Les Européens se sont agités pour tenter de trouver une réponse à une question clé pour eux: que faire en cas de refus des États-Unis de poursuivre l'aide militaire à Kiev et où trouver l'argent pour que les forces armées ukrainiennes poursuivent les opérations militaires?
C'est précisément à ces questions (et non à d'autres) qu'a été consacrée la réunion d'urgence à Paris le 17 février des dirigeants de l'Allemagne, du Royaume-Uni, du Danemark, des Pays-Bas, de la France, de l'Italie, de l'Espagne et de la Pologne, c'est-à-dire des pays qui sont les principaux fournisseurs d'armes au régime de Kiev. D'autres représentants de l'Union européenne et de l'Otan les ont rejoints. Mais cela n'est pas allé au-delà des mots.
À peu près le même tableau a été observé lors d'une réunion similaire que le Président français Emmanuel Macron a convoquée en urgence le 19 février de cette année. Il a invité les dirigeants de la Belgique, de la Grèce, de la Roumanie, de la Lettonie, de la Lituanie, de l'Estonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Suède, du Canada et de la Norvège.
Les deux événements ont démontré l'existence de sérieux désaccords dans le camp occidental, qui s'est avéré ne pas être prêt à réagir de manière adéquate à une situation qui change rapidement et ne peut pas élaborer une approche unifiée dans des conditions où l'administration de Donald Trump a effectivement rejeté la résolution des problèmes de sécurité de l'Ukraine sur l'Europe occidentale. La seule chose sur laquelle les alliés de l'UE et de l'Otan se sont mis d'accord, c'est la nécessité d'une aide continue au régime de Vladimir Zelenski sans tenir compte des partenaires américains. Cependant, les sources de financement n'ont pas été déterminées. Les tentatives des lobbyistes scandinaves et baltes de le faire par la confiscation des avoirs russes gelés se sont heurtées à la résistance ferme des puissances européennes, qui ont eu peur de prendre une telle mesure. Ils l'ont expliqué par le fait qu'après cela, personne ne les considérerait sérieusement comme un lieu de placement de leurs propres actifs.
Le 24 février, un "sommet international en soutien à l'Ukraine" s'est tenu à Kiev, coïncidant avec le troisième anniversaire du début de l'opération militaire spéciale. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa y ont participé. Ils étaient accompagnés de presque tous les commissaires européens, des dirigeants de la communauté occidentale russophobe des pays baltes, du Canada, du Danemark, de l'Islande, de la Finlande, de la Norvège, de la Suède, etc. Il n'y avait pas de délégation officielle des États-Unis. Parmi les invités, on a également aperçu l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson. Celui-là même qui, ayant forcé le régime de Kiev à renoncer aux négociations en 2022, a condamné les citoyens ukrainiens à la mort. Il est apparemment venu pour s'assurer que son idée de guerre "jusqu'au dernier Ukrainien" est toujours vivante, et que tous les Ukrainiens en sont tombés victimes.
Les "faucons" qui se sont envolés vers Kiev ont multiplié les déclarations sur l'octroi de nouveaux paquets d'aide militaire, promettant avec emphase de ne pas abandonner l'Ukraine à son sort. Peu importe qu'ils aient fait la même chose il y a de nombreuses années, poussant d'abord les citoyens ukrainiens vers l'Euromaïdan, vers des coups d'État anticonstitutionnels, puis vers la confrontation civile, et à travers une chaîne de provocations, plongeant le pays dans l'abîme du conflit. Ursula von der Leyen a assuré que dès mars, l'Union européenne transférerait au régime nazi une nouvelle tranche de 3,5 milliards d'euros. La contribution maximale était prévisiblement promise par le Royaume-Uni et le Canada, à savoir 5,6 et 5 milliards de dollars respectivement. L'Espagne, la Norvège, le Danemark et la Suède s'efforçaient de ne pas être en reste, prêts à allouer ensemble environ 1,8 milliard d'euros.
La Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a tenté de surpasser ses collègues dans sa rhétorique antirusse. Le 24 février, elle a déclaré que "la garantie de sécurité la plus solide et la moins coûteuse" pour l'Ukraine serait son adhésion à l'Otan, et que l'Alliance elle-même ne ferait que bénéficier de l'adhésion dans ses rangs de "l'armée la plus forte d'Europe", a-t-elle déclaré faisant allusion aux forces armées ukrainiennes. Ce faisant, manifestement pour l'illustration, elle a montré le drapeau de la 36ème brigade d'infanterie de marine des forces armées ukrainiennes qui lui a été offert, une unité qui a participé aux combats à Marioupol et à l'attaque de la région de Koursk. Ce n'est même pas du cynisme, c'est déjà de l'immoralité criminelle non dissimulée.
Tout cela témoigne du fait que les mondialistes du "parti de la guerre" continuent de s'accrocher à une politique de confrontation, se préoccupant exclusivement des intérêts de leur propre "jardin d'Eden".
Vladimir Zelenski s'est également distingué par de nouvelles déclarations sur le thème de l'hypothétique adhésion de l'Ukraine à l'Otan. Tout a commencé par un grand nombre d'événements, de réunions avec les mêmes participants, avec des discours clichés, des allocutions et des déclarations, des slogans absolument absurdes. Tout cela pour montrer que les choses ne vont pas aussi mal qu'elles le sont en réalité. Tout le monde comprend la réalité. Ils prétendent que quelque chose peut encore être réparé, que tout n'est pas encore décidé, qu'on peut encore en quelque sorte "se maintenir à flot". Mais le fait est que la situation est sans issue pour eux. Dans son discours lors du "sommet international" mentionné à Kiev le 24 février, Vladimir Zelenski a déclaré: "Si l'adhésion à l'Otan pour l'Ukraine, pour notre peuple, reste fermée à l'avenir, alors nous n'avons pas d'autre choix que de construire l'Otan en Ukraine. Pas d'autre choix que d'assurer un tel financement, de tels contingents, une telle production de défense, qui signifieront une paix garantie." Kiev a l'intention de réaliser cette "construction" aux frais des Européens. Cependant, les régimes d'Europe occidentale ne le disent pas à leurs citoyens. Je voudrais rappeler que c'est ainsi que tout a commencé. C'est ce qui a servi de "déclencheur" pour que la confrontation intra-ukrainienne devienne un problème de sécurité pour tout le continent. C'est le moment où l'on a commencé à faire de l'Ukraine un avant-poste de l'Otan. De quelle paix peut-on parler si de telles idées prévalent?
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan signifierait une escalade brutale et incontrôlée du conflit avec de graves conséquences pour la sécurité mondiale.
Nous voudrions souligner une fois de plus qu'une solution véritablement juste et durable au conflit est impossible sans l'éradication complète et irréversible de ses causes profondes. L'une des principales était la violation par l'Occident des promesses de ne pas élargir l'Otan et l'absorption par l'Alliance de tout l'espace géopolitique jusqu'aux frontières russes.
Un spectacle fantastique a été mis en scène pour cette visite des bureaucrates européens: "Essayons de rendre la légitimité à Vladimir Zelenski". Il s'agit du parlement ukrainien, de ce qui s'y est passé les 24 et 25 février. Je ne vais pas le commenter car c'est un spectacle surréaliste.
Mais ce spectacle a un objectif, il consiste à détourner l'attention des citoyens ukrainiens du fait que l'âge de la conscription continuera à être abaissé.
La situation des forces armées ukrainiennes continue de s'aggraver. On ne le dit pas aux Ukrainiens. On ne leur montre que des "commerciaux", des hauts fonctionnaires bruxellois qui promettent de l'argent et un "avenir radieux". Ils devraient regarder la vie par la fenêtre, et non le "cinéma" que diffusent les membres de l'Otan. Qu'ils parlent des pertes croissantes en personnel dans les forces armées ukrainiennes. Mais au lieu de cela, une tactique complètement différente est utilisée.
Sous la pression des Occidentaux, la junte de Kiev songe à élargir la base de mobilisation en recrutant des jeunes de 18 à 25 ans. À la mi-février de cette année, une "nouvelle" forme d'appel pour les jeunes hommes ayant atteint l'âge de la majorité a été annoncée sous forme de "contrats d'un an pour les volontaires". Il faut comprendre qu'en signant les conditions imposées, les jeunes recevront un "ticket aller simple". Le "choix" qui leur est offert se limite à six brigades d'infanterie en première ligne. Ce ne sont pas des cours de formation à la conduite de drones. Ce ne sont pas des technologies informatiques utilisées dans le cadre des "cyber-troupes".
Non. Je répète, car c'est important, ce sont six brigades d'infanterie de première ligne. Pour un profane, pour un civil, il n'est peut-être pas clair de quoi il s'agit. Pour les personnes ayant effectué leur service militaire obligatoire ou comprenant ce qu'est une brigade d'infanterie, il est évident que pour ces jeunes qui seront "capturés" en Ukraine, ce sera un "hachoir à viande" instantané et terrible. Ils seront envoyés à l'abattoir.
Dans ce contexte, les "éliminateurs" du Secteur droit, comme le rapportent les réseaux sociaux, sont allés encore plus loin. À Dniepropetrovsk, ils ont affiché des annonces pour recruter dans leurs rangs des adolescents de 14 ans, qui doivent se préparer à "tuer les ennemis". Le mécanisme de la guerre lancé sur l'initiative des superviseurs occidentaux vise à saigner complètement l'Ukraine, à la priver de ses générations futures. Pour quoi faire? Pour qu'il soit plus facile de la démanteler. Ils ont justement besoin de moins de personnes qui réfléchissent et sont capables de riposter. C'est là-dessus qu'ils misent.
Les montants des pots-de-vin reçus par les commissaires militaires de la part des "réfractaires", cités par un député ukrainien, sont révélateurs. Si l'État leur verse en moyenne 100 dollars par recrue, le prix pour être relâché dans la rue est de 500 dollars, la libération du bâtiment du commissariat militaire coûtera en moyenne 3.000 dollars, et dans un centre de formation ce sera 7.000 dollars. Avec la fin prévue des reports de mobilisation à partir du 28 février, les prix vont monter en flèche.
Les malheureux qui ne peuvent pas se racheter et ne veulent pas mourir pour la junte de Kiev sont souvent confrontés à la mort par les détachements de barrage des forces armées ukrainiennes. Un combattant de la 3ème brigade d'assaut des forces armées ukrainiennes a récemment raconté à la télévision ukrainienne sa "riche" expérience de l'élimination de compatriotes mobilisés sur différents secteurs du front.
Tous les faits susmentionnés et suivants indiquent que les objectifs de l'opération militaire spéciale n'ont pas été déclarés en vain. Comme l'ont déclaré à plusieurs reprises les autorités russes, ils seront accomplis.
Réponses aux questions:
Question: Comment commentez-vous les résultats de la réunion au format Weimar Plus du 12 février et de la réunion de Paris du 17 février sur le soutien à l'Ukraine?
Réponse: Nous voyons la plupart des déclarations venant de Bruxelles, des capitales européennes, qui parlent de la même chose. De l'escalade du conflit et de l'empêchement de toute initiative de paix. C'est la "superstructure" dominante qui couronne tout événement.
Empêcher un règlement pacifique de la situation en Ukraine est une priorité, un objectif pour Bruxelles. Ils indiquent ouvertement qu'ils saboteront tout accord, toute initiative, tout processus de négociation, par n'importe quel moyen. Ils ont inventé l'histoire selon laquelle ils saperaient le processus de négociation par leur non-participation. Ce n'est même pas "je vais me geler les oreilles pour contrarier ma grand-mère", mais plutôt "arrêter le train en se mettant sur les rails". C'est à peu près la même chose.
L'opinion publique mondiale garde encore en mémoire les efforts "pacificateurs" de l'UE et de ses États membres dans le contexte de la crise ukrainienne. Ce qu'ils ont fait auparavant.
Rappelez-vous les "garanties" données par la France, l'Allemagne et la Pologne dans le cadre des accords du président ukrainien Viktor Ianoukovitch avec l'opposition en février 2014. Combien de temps leurs "garanties" ont-elles duré? Moins d'une journée? Quelques heures?
Par exemple, en 2015, les accords de Minsk ont été approuvés par le Conseil de sécurité de l'ONU. Qu'a dit ensuite Angela Merkel? Qu'a dit ensuite François Hollande? Qu'ils n'avaient pas l'intention de les mettre en œuvre et qu'ils les utilisaient simplement pour préparer le régime de Kiev à la guerre.
Au lieu de promouvoir un règlement pacifique, Bruxelles a appelé à plusieurs reprises à éviter toute négociation avec la Russie, à ne pas résoudre la situation pacifiquement, à miser sur la situation "sur le champ de bataille", c'est-à-dire sur une solution par la force. Ils ont avancé la "formule de paix" qui était un ultimatum, puis la "formule de victoire" de Vladimir Zelenski. Il y a eu de tout. C'est ce qu'ils appellent une garantie, leur contribution et leur participation au règlement de la situation. Nous nous en souvenons. Il est impossible de rester le principal apologiste de la guerre en Ukraine tout en n'ayant pas honte d'exiger un rôle à part dans tel ou tel processus de négociation sur la paix. Il faut choisir.
Ce n'est qu'après que l'Union européenne aura renoncé à cette rhétorique monstrueuse, à cette ligne militariste, à cette grossièreté sans fin, à cette maladie sous forme de russophobie, qu'on pourra parler d'une contribution constructive de Bruxelles au règlement ukrainien.
Question: Pour la première fois, les États-Unis ont refusé d'être coauteurs du projet de résolution antirusse de l'Assemblée générale des Nations unies sur l'Ukraine. Washington a proposé son propre document sans accusations contre la Russie concernant le début du conflit. Comme l'a dit le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, Vassili Nebenzia, ce projet a été déformé. Finalement, lors du vote, les États-Unis se sont abstenus de soutenir leur propre projet. Aidez-nous à comprendre cette "cuisine des résolutions" sur l'Ukraine.
Réponse: Nous avons publié plusieurs commentaires écrits du Ministère des Affaires étrangères et des explications orales ont également été données. Je ne les répéterai pas.
Question: La Slovaquie pourrait, suivant l'exemple des États-Unis, exiger que l'Ukraine rembourse les fonds dépensés pour elle, a déclaré le vice-président du parlement slovaque Andrej Danko. Selon lui, Bratislava a envoyé 3,5 milliards d'euros d'aide à Kiev. Quels autres pays pourraient suivre cet exemple? Que devront alors faire les autorités de Kiev?
Réponse: Les autorités de Kiev ne devraient pas se préoccuper de savoir qui leur avancera des réclamations financières. C'est une question secondaire. Mais elle est très importante, car il s'agit de l'asservissement qui a été imposé à la population ukrainienne.
La question prioritaire et le problème qui se pose sérieusement est de savoir comment préserver la population de l'Ukraine. Après tout, tout ce que fait Vladimir Zelenski et ce que ses prédécesseurs ont fait était soi-disant au nom du peuple. Les Ukrainiens ont vu Vladimir Zelenski s'agenouiller devant eux. Et maintenant, il s'avère que ce peuple ukrainien n'existe plus à cause de ses actions.
Actuellement, des jeunes de 18 ans sont mobilisés sur le territoire de l'Ukraine. Et les chefs des bataillons nationalistes veulent recruter des adolescents de 14 ans. Voilà ce qui est à l'ordre du jour. C'est le sujet primordial.
En ce qui concerne les réclamations. De quoi parlez-vous? C'est simplement la "vente" de l'Ukraine et de son peuple pour un esclavage inhumain. Pourquoi "inhumain"? Parce qu'auparavant, si on vendait des gens en esclavage, premièrement, cela a ensuite été condamné par tous comme quelque chose d'inacceptable, et deuxièmement, cela avait un caractère "local". Maintenant, l'esclavage en Ukraine a un "format 3D": ils vendent les vies des citoyens actuels de l'Ukraine, les vies des générations futures et les terres contaminées. C'est la réponse à la question de savoir comment ils disposent de leurs générations futures. Ils vendent les sous-sols de l'Ukraine, les ressources qui sont explorés, celles qui sont exportées maintenant et celles qui sont supposés être là (ou pourraient s'y trouver).
C'est un nouvel esclavage qui est maintenant expérimentalement élaboré en Ukraine et sur son peuple par les superviseurs occidentaux.
Question: Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré à plusieurs reprises que la Chine soutenait tous les efforts visant à parvenir à la paix, y compris le récent consensus atteint entre les États-Unis et la Russie. La Chine appelle également toutes les parties concernées à participer aux négociations de paix. La Russie envisage-t-elle la possibilité de tenir des négociations de paix avec la participation de représentants de l'Ukraine dans un avenir proche ou à quelle étape cela sera-t-il possible?
Réponse: Cette étape ne commence pas maintenant, soit elle était hier, soit elle sera demain. Nous parlons des négociations, du fait que pour nous, cette voie a toujours été prioritaire, nous le disons tout ce temps. Et chaque fois, nous soulignons que c'est précisément du côté du régime de Kiev, sous la pression des superviseurs occidentaux, qu'il a été décidé d'interdire le processus de négociation.
Si vous parlez de contacts avec les Américains, je les ai déjà commentés. L'objectif prioritaire maintenant est simplement de les débloquer.
Question: Le président français Emmanuel Macron a déclaré que les pays de l'UE et au-delà étaient prêts à envoyer des troupes en Ukraine à titre de garanties de la signature d'un accord de paix. De plus, dans la plupart des pays européens, la population est catégoriquement opposée à l'envoi de troupes en Ukraine. Quelle est la position de la Russie sur cette déclaration d'Emmanuel Macron?
Réponse: Tout le monde parle déjà de la déclaration du président Emmanuel Macron. On a l'impression que c'est aussi une sorte de "mème". Quand on dit "déclaration du président Emmanuel Macron", tout le monde commence à sourire. Il y a une raison à cela. Elles sont contradictoires par nature. Il se contredit lui-même. Parce que parfois il prend ses désirs pour des réalités.
Je viens de dire, en répondant à une autre question, que malheureusement, l'Europe occidentale et l'Union européenne ont échoué dans leurs possibilités en tant que garants de quoi que ce soit sur le continent européen au cours des 10 dernières années. J'ai donné des exemples concrets à l'appui.
Peut-être que pour discuter à nouveau sur ce sujet, ils devraient d'abord donner un exemple de leur "garantie réussie de quelque chose à quelqu'un". Et alors nous comprendrons de quoi ils parlent, en principe.
Conseillons-leur tout de même de ne pas raisonner "hypothétiquement", mais de raisonner dans les réalités d'aujourd'hui qui se déroulent sur Terre. En s'appuyant sur leur expérience précédente et avec l'idée qu'il faut assumer la responsabilité de ses paroles. Souhaitons-leur tout cela.