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Réponse d'A.A.Nestérenko, porte-parole du MAE de la Russie, à la question des médias concernant le rapport de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance

262-04-03-2010

Question: Comment le MAE de la Russie évalue-t-il le rapport de la Commission Européenne contre le racisme et l'intolérance, rendu public le 3 mars à Strasbourg et appelant les autorités de l'Estonie à réviser leur attitude envers la population russophone du pays ?

Réponse: Une nouvelle fois, maintenant dans le cadre du quatrième cycle de monitoring concernant l'Estonie, l'organe spécialisé du Conseil de l'Europe – La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) – a publié son rapport à propos de la situation en Estonie. Le rapport actuel, tout comme les rapports précédents, a le caractère suffisamment critique et constate, que dans ce pays sont maintenus pratiquement tous les problèmes constatés par l'ECRI auparavant, liés avec la situation des soi-disant «non-citoyens» et la population russophone en général. Ainsi, le nombre des apatrides est toujours très élevé (plus de 100 000 personnes), les rythmes de la naturalisation sont lents, les exigences envers la connaissance de la langue estonienne exagérées, les pouvoirs des inspections linguistiques, dont l'activité aggrave le problème du niveau dйjà haut du chômage parmi la population russophone, qui souffre de la discrimination dans le domaine de l'emploi, sont en fait illimités, etc. Le rapport note, que les recommandations de l'ECRI ne sont pas dûment accomplies, et les pas faits sont insuffisamment efficaces.

Le rapport de l'ECRI confirme encore une fois la justesse et le bien-fondé des préoccupations russes concernant la situation humanitaire anormale en Estonie. Nous soulignons constamment, que la Fédération de Russie n'avance pas aux autorités estoniennes d'exigences artificielles ou exagérées. Tout ce que nous cherchons à obtenir de Tallin est énoncé dans le rapport susdit de l'ECRI et les documents similaires des autres organisations internationales.

Cependant les autorités estoniennes font encore et toujours preuve de leur réelle attitude envers les appels et recommandations des organisations internationales importantes à liquider le problème des apatrides en masse en Estonie, sans précédent pour l'Europe moderne, et à offrir aux minorités nationales les droits politiques et socioéconomiques de base.

Cette approche étant, on peut supposer, que la recommandation de l'ECRI d'amender au plus vite la législation dans la partie concernant les droits des minorités, sera, dans la manière qui leur est propre, ignorée par les autorités locales, qui ne cessent de parler de «l'absence de problèmes chez la population minoritaire» et essaieront de faire traîner au maximum l'adoption des actes nécessaires, d'autant plus quand il s'agit de problèmes aussi sensibles pour le pays.

Il est étonnant, que l'Union Européenne n'entreprenne rien dans cette situation. Selon toute probabilité, il lui suffit de recevoir les invocations vides par Tallin de son propre avis, que l'Estonie aurait passé le test de conformité aux critères de Copenhague pour les membres de l'UE. Et en réalité, les autorités estoniennes continuent avec l'accord tacite de l'UE leur politique discriminatoire contre la minorité russophone du pays.

Le 4 mars 2010


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