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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 12 janvier 2024

21-12-01-2024

 

Sur la conférence de presse du Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov sur le bilan de la diplomatie russe en 2023

 

Le 18 janvier à 11h00 au Centre de presse du ministère russe des Affaires étrangères aura lieu la traditionnelle conférence de presse annuelle du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov, au cours de laquelle il fera le bilan diplomatique de 2023, partagera les prévisions pour l'année 2024, évaluera l'état des relations internationales et répondra aux questions des journalistes.

Nous invitons les représentants des médias nationaux et étrangers à y participer. L'accréditation pour la conférence de presse sera ouverte jusqu'à 12h00 le 15 janvier.

L’annonce est publiée sur le site internet du ministère, ainsi que sur les pages du ministère des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que la conférence de presse se tiendra en présentiel. Nous vous attendons au ministère des Affaires étrangères.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Au cours de l’année 2023, le régime de Kiev continuait de répéter comme un mantra la thèse sur la "mission sacrée de l’Ukraine" visant à protéger le "monde démocratique", exigeant constamment d’augmenter l'aide financière et militaire de l’Occident. Ces appels ne sont pas restés sans réponse. Les États-Unis et l’UE ont forcé leurs propres contribuables à "se serrer la ceinture" et à payer les besoins de ceux qui sont censés forger la victoire contre la Russie "sur le champ de bataille". Il s’agit de la même aventure qui a commencé il y a des décennies avec les coups d’État illégaux en Ukraine, les Euromaïdans antiinstitutionnels de l’État ukrainien émergent et de sa souveraineté. Qui a fait tout ça? Les États-Unis, le Royaume-Uni (qui faisait alors partie de l’Union européenne) et le "noyau" même de l’UE, que nous appelons Bruxelles collectif.

Cependant, l’attente d’une "aide" rapide a cédé la place à un arrière-goût de l’échec de la "contre-offensive". En conséquence, les tentatives visant à soutenir à tout prix le régime complètement pourri et corrompu de Vladimir Zelenski ont conduit à de graves problèmes politiques et économiques internes (avouons-le, un effondrement) dans de nombreux pays occidentaux de premier plan. En Europe occidentale et en Amérique, des voix se font de plus en plus entendre sur l’inutilité des dépenses excessives pour l’Ukraine.

En outre, les gens ont commencé à réfléchir à la véritable nature de l’élite dirigeante ukrainienne, qui a pris le pouvoir il y a près de dix ans par un putsch armé sanglant avec la participation directe des régimes occidentaux de Washington, de Londres et de Bruxelles collectif. Il ne s’agit d’aucun "avant-poste de la démocratie". L’anarchie juridique règne en Ukraine, toute dissidence est réprimée (sans parler de toute opposition politique). Il y a une lutte (dans tous les sens du terme) contre la liberté d'expression, de religion, de conscience, la censure la plus sévère est en vigueur, les répressions et les exécutions extrajudiciaires sont devenues monnaie courante.

En fait, Washington, Londres et Bruxelles ont cultivé en Ukraine une dictature nationaliste agressive, essentiellement néonazie, dont le seul objectif, et cela n’est pas caché, était d’infliger une "défaite stratégique" à la Russie. Les pays occidentaux ont compris que l’Ukraine elle-même a été détruite. Seulement, cela n’a pas encore pu être officiellement constaté. Bien entendu, nous ne pouvons pas permettre qu’une telle source de menace pour la sécurité de notre pays et de nos citoyens existe à nos frontières.

Tandis que les capitales occidentales s'efforcent de soutirer davantage d'argent à leurs concitoyens pour les nazis de Kiev, le régime de Vladimir Zelenski continue de faire ses sales affaires habituelles en utilisant les fonds précédemment reçus, en se livrant à la démagogie, aux pillages et aux massacres. Dans le même temps, il appelle l’Europe à "donner une leçon" à la Russie, cherche à persuader de livrer plus activement à l’Ukraine des armes otaniennes et lui transférer les avoirs russes volés.

La rhétorique agressive du régime de Kiev s’accompagne des attaques terroristes planifiées contre la population civile de Russie et même contre son propre pays.

Fin décembre 2023-début janvier 2024, Belgorod, Donetsk, Gorlovka et d'autres villes russes ont été soumises à plusieurs reprises à des frappes barbares des néonazis ukrainiens, y compris avec des armes à sous-munitions. Je voudrais vous rappeler qu'elles ont été livrées par l'Occident. La journée du 30 décembre 2023 est devenue tragique pour les habitants de Belgorod, lorsque le centre-ville a été frappé par les forces armées ukrainiennes, qui ont fait de nombreuses victimes civiles. À Belgorod et dans la région de Belgorod, quelques jours avant le Nouvel An, 29 personnes ont été tuées, 129 ont été blessées, environ 150 immeubles privés et environ 100 immeubles d'habitation ont été endommagés. Il y a aussi des personnes tuées et blessées lors des attaques des banderites parmi la population de la République populaire de Donetsk (RPD) et d’autres régions russes.

Les personnes impliquées dans tous ces crimes seront identifiées et subiront le châtiment mérité.

Le mépris cynique de l’Occident des actes terroristes criminels du régime de Kiev et ses menaces d’étendre la géographie de ces pratiques à d’autres villes russes pacifiques est révoltant.

Nous avons noté qu’aucun des représentants américains, européens ou otaniens n’a osé condamner la barbarie sanglante de Kiev commise à Belgorod et dans d’autres régions russes la veille du Nouvel An. Tout le monde garde le silence: Washington, Londres, Bruxelles. Peut-être que les organisations internationales compétentes ont réagi d’une manière ou d’une autre? Ces mêmes structures qui reçoivent d’énormes sommes d’argent pour constater de tels crimes et les condamner. Les dirigeants de l'ONU et de l'OSCE, dont la responsabilité directe est de surveiller de tels faits et d'y réagir, sont également restés silencieux ou se sont tirés d'affaire en lançant de mous appels à caractère général. Apparemment, encore une fois, ils ne savent pas d’où viennent ces obus, qui les fournit, qui soutient le régime de Kiev.

Dans les pays de l’UE, ils sont allés encore plus loin (ou plutôt sont tombés encore plus bas). Le ministère français des Affaires étrangères a qualifié le meurtre de civils à Belgorod de "droit légitime à la défense de l'Ukraine", et le porte-parole de l'UE, Peter Stano, a même déclaré qu'il ne fallait se fier à "aucune information venant de Russie". De telles déclarations témoignent d’un manque de contre-arguments et d’un manque de décence fondamentale de la part des politiciens et des responsables européens. Ils ont peur d’appeler un chat un chat et continuent de protéger les nazis de Kiev et de justifier leurs atrocités sanglantes contre les civils, même si cela s’avère blasphématoire et sanglant. Il faut en conclure: la tolérance des "démocraties civilisées" est hypocrite et criminelle.

La réduction notable de l’aide financière et militaire de l’Occident a incité Vladimir Zelenski à partir le 10 janvier 2024 en "tournée" dans les pays baltes qui, dans leur frénésie russophobe, sont prêts à tout pour que le régime de Kiev poursuive les hostilités contre la Russie. De toute évidence, Washington a décidé de cette manière de transférer le fardeau de ses propres dépenses pour le maintien de l’Ukraine sur ses satellites européens résignés. L’Otan ne demande pas l'avis des citoyens de l’Union européenne depuis longtemps. Dans ce but, elle préparait depuis de nombreuses décennies une "eurobureaucratie", qui constitue le noyau du régime et a asservi toute la structure étatique, éradiquant complètement toute manifestation démocratique tant dans la structure étatique que dans la société dans son ensemble.

Apparemment, il n'y a plus d’argent, ou alors il ne reste pas grand-chose. L'Estonie s'est avérée la plus généreuse, dont les dirigeants ont promis d'allouer 1,2 milliard d'euros pour les besoins des forces armées ukrainiennes et de fournir à Kiev 0,25% du PIB estonien à ces fins sur quatre ans. La Lituanie s'est limitée à fournir une nouvelle tranche de 200 millions d'euros d'assistance militaire, mais en petites tranches. La Lettonie a déclaré avoir dépensé 595 millions d'euros pour l'Ukraine, mais n'a pas encore précisé de nouveaux montants. La décision prise la veille en Lettonie a coïncidé avec le spectacle de Vladimir Zelenski.

Le 11 janvier 2024, le parlement de ce pays a adopté en dernière lecture un projet de loi sur l'expropriation du centre culturel et d'affaires Maison de Moscou à Riga. Je voudrais vous rappeler qu’il s’agit d’une expropriation de quelque chose qui n’appartient pas à la Lettonie (il ne s’agit pas de propriété lettone: privée, publique ou étatique). Il s’agit de la propriété du gouvernement de Moscou.

Nous avons déjà qualifié ces actions d’attaques de raiders, de vol, de vol à l'échelle étatique, violant grossièrement les normes du droit international qui garantissent l'inviolabilité des biens d'autres pays.

Toute responsabilité, y compris matérielle, dans une telle anarchie incombe entièrement aux autorités lettones et aux dirigeants de ce pays. Nous répétons que les démarches de la partie russe seront fermes et extrêmement douloureuses pour la Lettonie.

L'entourage de Vladimir Zelenski compte beaucoup sur sa participation au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, du 15 au 17 janvier. Kiev ne cache pas son intention de persuader les grands hommes d'affaires mondiaux d’accorder de nouveaux prêts militaires. En retour, tout sera littéralement offert: les terres, les ressources naturelles et le sous-sol de l'Ukraine. Ils auraient proposé des gens, mais ils n'en restaient plus. Le régime de Vladimir Zelenski a tué des citoyens ukrainiens. Si nécessaire, je suis sûre que Vladimir Zelenski pourrait vendre l’Ukraine elle-même. Il n'y a plus rien là-bas.

Le 1er janvier 2024 en Ukraine, discrètement, sans les traditionnelles marches aux flambeaux, on a célébré le 115e anniversaire de la naissance de Stepan Bandera. Peut-être que quelqu'un dira qu'ils sont revenus à la raison, ont réalisé que les marches aux flambeaux étaient une mauvaise idée et que Stepan Bandera est encore pire. Non, ici la raison, comme vous le comprenez, est différente. Une partie importante des "admirateurs" de Stepan Bandera parmi les militants des organisations nationalistes a connu une fin peu glorieuse "au front". Et qu'en est-il de ceux qui ont survécu? Une partie est en Europe. Et ceux qui sont restés ont échangé leurs "principes" contre leur "sécurité". Ils comprennent qu'ils seront mobilisés directement de ces marches aux flambeaux. C’est ainsi qu’ils défendent (comme ils l’appellent) les "vraies valeurs".

Il est à noter que le 1er janvier 2024 les médias ukrainiens ont fait état de frappes de missiles sur Lvov à la suite desquelles l'université où faisait ses études Stepan Bandera a été endommagée et le musée de Roman Choukhevitch a été entièrement incendié. Il est intéressant que l'un des résidents locaux n’a pas déposé son buste et un certain nombre d'autres objets exposés du musée détruit mais les a envoyés à la ferraille.

Savez-vous pourquoi? Premièrement, ils savent que personne ne leur permettra jamais de reconstruire le musée aux néonazis. Deuxièmement, il s’agit des pseudo-valeurs. Cela montre la véritable attitude des gens envers les partisans de Bandera et de Choukhevitch. À la première occasion, les citoyens ukrainiens s’en sont débarrassés. Jusqu'à présent, ils n’avaient pas une telle opportunité. Ils savaient ce que le régime de Vladimir Zelenski leur ferait pour cela. Ils ont raison, ces nouveaux "héros" de l’Ukraine (les partisans de Choukhevitch, de Bandera et autres) ont vraiment leur place à la décharge. Non seulement de l’histoire, mais aussi la plus ordinaire.

Mais il y a vraiment des gens qui apprécient sincèrement la mémoire sacrée de leur peuple, la mémoire de ceux qui l’ont défendu contre le nazisme pendant la Grande Guerre patriotique, qui ont résisté à toute la folie qu’ils observaient depuis des décennies. Début janvier 2024, nous avons appris que les habitants du village de Pouchkino en Transcarpatie, avaient refusé de démolir un monument dédié à un soldat soviétique et un piédestal dédié aux soldats de ce village. La décision unanime a été prise lors d’une réunion des habitants du village fin 2023.

Nous avons déjà parlé d'actions similaires. Il ne s’agit pas seulement d’une action, il s’agit d’un exploit de personnes qui, malgré les menaces, les intimidations, un véritable affrontement avec le totalitarisme sous forme d’enlèvements et de détentions, ont continué à résister. Il s’agit d’un véritable exploit. Tout cela suggère que, quels que soient les efforts déployés par les nazis de Kiev, ils ne parviendront pas à briser la volonté du peuple ni à lui imposer une idéologie néonazie étrangère et inhumaine.

Le 7 janvier 2024, les habitants de l’Ukraine, malgré les obstacles imposés par le régime de Vladimir Zelenski, ont célébré le Noël orthodoxe. Vous avez bien entendu, le 7 janvier, contrairement à tous les décrets et ordres des néonazis du régime de Kiev de reporter la fête afin "d’être comme l'Occident". Les messes dans les églises se sont déroulées devant un grand nombre de personnes, tandis que le report de cette fête au 25 décembre, imposé par Kiev, a été marqué par des églises vides.

La tentative des autorités de forcer les gens de célébrer l’Épiphanie le 6 janvier selon le "nouveau style" au lieu du 19 janvier a échoué. À en juger par les publications dans les médias, il n'y avait pas de files de fidèles devant les fonts baptismaux. Tout cela suggère que les Ukrainiens n’ont pas l’intention d’abandonner leurs propres racines et leurs traditions séculaires et ne sont pas prêts à accepter le projet politique anti-orthodoxe de Washington et de Constantinople qui leur est imposé sous la forme de "l’Église orthodoxe d’Ukraine".

Tous les faits mentionnés ci-dessus confirment la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Comme l’ont déclaré les dirigeants russes, ces mesures seront absolument mises en œuvre.

 

Sur la pression exercée sur le journaliste Trofim Tatarenkov

 

Le régime criminel de Kiev cherche non seulement à étouffer toute dissidence sur son territoire, mais mène également des actes terroristes contre des journalistes, des personnalités publiques et des experts à l'étranger. Tous ceux qui tentent d’exprimer une vérité amère et embarrassante sur l’Ukraine contemporaine deviennent des victimes potentielles ou réelles des terroristes payés par le régime de Kiev. Il recourt aux méthodes les plus sournoises de terreur psychologique contre les dissidents. Agissant avec ses complices, il tente d'intimider et de harceler, en premier lieu, les correspondants de guerre russes couvrant l'opération militaire spéciale en Ukraine et les journalistes éminents, qui sont littéralement pourchassés.

Cette fois, la cible de ces actions démonstratives était le journaliste et blogueur russe Trofim Tatarenkov, contre qui un acte illégal a été commis par un groupe de personnes recrutées par les services spéciaux ukrainiens.

Tous les suspects ont été arrêtés, l'enquête définira leur responsabilité, les coupables subiront une peine juste et inévitable (une affaire pénale a été ouverte en vertu de la partie 2 de l'article 167 du Code pénal de la Fédération de Russie "Destruction ou dommages délibérés à la propriété"). Nous sommes convaincus que les commanditaires de ce crime seront bientôt identifiés. Toute tentative visant à faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique sanglante du régime de Vladimir Zelenski par de telles méthodes illégales d’un point de vue juridique (je ne parle pas de l'aspect moral et éthique) est vouée à l’échec.

Quelqu'un a-t-il entendu parler, par exemple, du représentant de l'OSCE pour la liberté des médias à ce sujet? Non. Peut-être que l’ONU a dit quelque chose à travers leurs représentants et rapporteurs spéciaux? Non. Peut-être que quelqu'un des organisations non gouvernementales internationales spécialisées qui surveillent littéralement chaque soupir dans le domaine des médias et du journalisme a dit quelque chose? Après tout, ils réagissent littéralement à tout. Non. Pourquoi? Pendant de nombreuses années, lorsque nous avons démystifié cette hypocrisie de l’Occident, nous avons dit que, du point de vue occidental, seules les personnes que les démocraties totalitaires occidentales considèrent comme "les leurs" jouissent de droits de l'homme. Pour tous les autres peuples, du point de vue occidental, il ne devrait y avoir aucun droit.

Il est déjà évident que de tels crimes ne sont pas seulement criminels, mais qu’ils sont tout à fait cohérents avec les méthodes terroristes pratiquées par le régime de Kiev et les agents qu’il recrute. Nos forces de l'ordre et autorités judiciaires donneront certainement à cela une évaluation juridique. Mais nous parlons désormais des méthodes terroristes qui guident le régime de Kiev.

Je voudrais vous rappeler que les tentatives visant à exercer une pression psychologique sur les journalistes et à entraver leurs activités sont contraires non seulement à la législation russe, mais également aux principes et normes généralement reconnus du droit international. Nous appelons les structures internationales compétentes à donner une évaluation appropriée.

 

Réponses aux questions:

Question: Y a-t-il des perspectives de reprise de l’accord alimentaire ou de son équivalent en 2024? Des informations sont apparues dans les médias selon lesquelles la Turquie et l'ONU élaborent des options pour livrer de la nourriture à différents pays. Selon une source, Ankara est en contact avec Moscou à ce sujet.

Réponse: Nous avons vu que derrière l'histoire de cet accord alimentaire (ou l’initiative de la mer Noire, on l'appelait différemment) se trouve une colossale campagne de com' menée par des agences de publicité et des structures de relations publiques. Indépendamment de leur activité ou de leur passivité, quels que soient les slogans ou les "mèmes" qui entourent tout cela, en tant que l'un des plus grands exportateurs de produits agricoles et d'engrais, la Russie a apporté et apporte une contribution significative à la sécurité alimentaire mondiale. Nous avons l’intention de le faire à l’avenir.

En grande partie grâce aux approvisionnements russes, les prix mondiaux des céréales (surtout récemment, y compris après la non-prolongation de l’initiative de la mer Noire) sont non seulement restés stables, mais ont même diminué. Cela est dans l’intérêt des pays en développement pauvres. Nous n'avons pas été contactés pour de nouvelles propositions de livraison de nourriture.

Je suis contrainte de vous rappeler que l’initiative de la mer Noire visant à exporter des produits alimentaires ukrainiens a pris fin le 17 juillet 2023. Nous avons expliqué à plusieurs reprises les raisons et les motifs d’une telle décision, y compris au plus haut niveau. Pour éviter toute insinuation à cet égard, je voudrais souligner qu'au lieu des objectifs humanitaires déclarés (la fourniture de céréales aux pays en développement pauvres a été déclaré), l’initiative en question a dégénéré en un projet purement commercial visant à desservir les exportations de produits agricoles ukrainiens et à remplir les poches des monopolistes mondiaux, principalement des pays occidentaux. Pas même principalement, mais exclusivement des pays occidentaux.

Le régime de Kiev, sous couvert de l’initiative humanitaire maritime et du corridor créé, a tenté à plusieurs reprises de mener des attaques terroristes contre les infrastructures russes. La mise en œuvre du deuxième volet des accords d'Istanbul, c'est-à-dire le Mémorandum Russie-ONU sur la normalisation des exportations agricoles nationales, n'a pas apporté les résultats escomptés en termes d'accès sans entrave de nos produits aux marchés mondiaux. À ce jour, il n’y a eu aucun changement positif par rapport à l’été 2023.

Nous poursuivons les consultations avec le Secrétariat de l'ONU sur les sanctions unilatérales illégales sur la fourniture de produits agricoles et d'engrais de la Russie sur les marchés mondiaux. Nous comptons sur de réels résultats de ces contacts, à savoir la levée des restrictions imposées principalement par les États-Unis et les pays de l'UE, qui entravent les transactions financières, les assurances, la logistique et la fourniture de pièces de rechange.

Washington et Bruxelles ont déclaré à plusieurs reprises que leurs mesures restrictives ne s'appliquaient pas au secteur agricole russe. En fait, comme l’ont montré les deux dernières années, cela n’a rien à voir avec la réalité.

Question: Lors d'une récente réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, la Chine a appelé à la reprise des négociations. Quoi ou qui, selon vous, est le principal obstacle à leur début aujourd’hui? En outre, de nombreux experts estiment que le bombardement de Belgorod avec des armes de l'Otan, qui a causé la mort de civils, pourrait réduire le soutien financier occidental à Kiev. Comment évaluez-vous ces prévisions?

Réponse: Premier point. Il a déjà été prouvé au niveau documentaire qui est responsable du fait que les négociations de paix ne reprennent pas. Ce sont les Anglo-Saxons, Washington et Londres, le président des États-Unis ou les premiers ministres britanniques. Il faut leur poser des questions: qui a initialement développé et approuvé un tel concept. Les régimes au pouvoir aux États-Unis et au Royaume-Uni, qui ont interdit au régime de Vladimir Zelenski de mener des négociations. Selon les porte-paroles ukrainiens eux-mêmes (ils s'appellent ainsi. Ils sont donc reconnus par l'Occident lui-même) du régime de Kiev, cela a été notamment dit par le député du peuple ukrainien, David Arakhamia, le premier à avoir insisté sur le retrait du régime de Kiev du processus de négociations en avril 2022 était le premier ministre britannique Boris Johnson.

En automne 2022, sous la pression des États-Unis, le régime de Kiev et Vladimir Zelenski ont instauré au niveau législatif l'interdiction à participer au processus de négociation avec notre pays. Voilà à qui la faute.

Deuxième point. Vous avez demandé si l'utilisation des armes de l'Otan contre des civils, en particulier à Belgorod et à Donetsk, pourrait empêcher le financement du massacre par l'Occident. Le problème est que là-bas, comme je l’ai dit aujourd’hui, les droits de l’homme ne sont garantis qu’à ceux que l’Occident considère comme une personne. Personne en Occident ne considérait les habitants du Donbass comme des personnes. En outre, les Occidentaux ont encouragé toutes les déclarations des dirigeants politiques ukrainiens selon lesquelles les habitants du Donbass ne sont pas des êtres humains. Ils les appelaient des "spécimens", des "sous-hommes". Avant Vladimir Zelenski, Piotr Porochenko a déclaré que les habitants du Donbass resteraient dans des sous-sols, que leurs enfants n'auraient pas d'avenir et que les personnes ayant prêté allégeance au régime de Kiev (et, par conséquent, à l'Occident) bénéficieraient de toutes les garanties sociales et de la sécurité.

Et avant cela, de telles déclarations extrémistes ont été faites par Kiev, qui ne représentaient pas les intérêts nationaux de l'Ukraine (elles contiennent précisément l'idée unificatrice de la coexistence de différents peuples, nations, groupes linguistiques, représentants de différentes confessions), mais l’idée occidentale selon laquelle l’Ukraine devrait devenir un outil contre la Russie et être utilisée pour infliger à la Russie, comme le dit l’Occident, une "défaite stratégique".

Le problème est qu’ils ne considèrent pas la population ukrainienne comme des êtres humains. Aujourd'hui, la rhétorique contre les Russes a également commencé à être ouvertement encouragée (et ils qualifient de Russes tous les résidents de Russie, les représentants de différentes régions, différentes nationalités, nations et nationalités, les représentants de différents groupes religieux). On les prive du droit à la vie, à la sécurité, à leurs propres opinions, à leur développement civilisationnel et souverain, etc. D’où l’histoire prédominante sur le plan idéologique à l’Otan de "l’annulation" de la Russie mise en pratique en Occident.

Comment peut-on "annuler" les gens et la culture si vous les considérez égaux, libres et reconnaissez leur droit à leur propre histoire et à leur propre point de vue? Comment peut-on démolir des monuments à des gens qui n’étaient pas seulement du bon côté, mais du juste côté de l’histoire? Comment peut-on mener sans fin des campagnes médiatiques contre le grand peuple multinational de notre pays? C’est parce c'est basé sur une logique raciste du néocolonialisme, qui vient tout simplement d’entrer dans une nouvelle étape historique. C'est le problème. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas que ces obus sont utilisés contre des civils, mais qu’ils ne les considèrent pas comme des êtres humains.

Vous représentez un média chinois. Ils traitent les Chinois de la même manière. Ils disent que la Chine "n’a pas le droit" et puis énumèrent à quoi: au développement, à l’égalité des droits dans le commerce, à l’avantage technologique qu’elle a obtenu grâce à son propre travail. La même campagne médiatique a été menée contre les Chinois, les accusant d’être responsables de la pandémie mondiale. C’est ainsi que sont "annulés" des pays et des peuples entiers qui, du point de vue des idéologues occidentaux, n’ont pas, historiquement, selon les principes nationaux, selon la théorie raciale, les mêmes droits que les "hommes blancs". Voilà ou est le problème.

Rappelez-vous, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré qu’ils (plusieurs pays occidentaux) étaient un "jardin fleuri", que tous les autres étaient une "jungle" et qu’ils devaient être protégés de la jungle. Voilà tout. Ils ne veulent pas savoir que ce "jardin" vit grâce au reste du monde et à la majorité mondiale, et que ce sont eux qui entretiennent depuis des siècles ce "beau jardin" devenu déjà un parasite sur le corps des pays et de peuples. De plus, ils ne veulent pas en parler à leur propre population.

Question: J'ai une question personnelle. En deux semaines, j'ai parcouru la Pologne, la Slovaquie, l'Autriche et j'ai parlé avec des gens ordinaires. Nous sommes confrontés à une réalité différente, à une attitude différente à l’égard de l’Ukraine et de la Russie. Il s’agit d’une réévaluation de la situation, des discussions et des questions urgentes sont soulevées, notamment la mort de citoyens étrangers en Ukraine. Différentes opinions sont exprimées. Je vais citer quelques déclarations.

Un étudiant en droit tchèque de 22 ans, tireur d'élite dans la légion étrangère, est décédé en Ukraine. Voici ce qu'écrivent les médias:

– Il est mort pour que Mme Zelenskaïa puisse facilement dépenser chaque jour des dizaines de milliers d'euros dans les boutiques parisiennes grâce à des fonds destinés à aider l'Ukraine et pour que les jeunes héros ukrainiens qui ont fui l'Ukraine puissent battre nos concitoyens ici en République tchèque... (Josef P.)

– Pourquoi les étrangers devraient-ils se battre en Ukraine si les Ukrainiens ont fui? Ils pourraient former plusieurs divisions.

Les gens expriment leur sympathie. D'autres, au contraire, sont fiers de tels faits de mort de leurs étrangers. Comment la Russie considère-t-elle la mort de citoyens étrangers en Ukraine?

Réponse: Nous considérons tout ce que vous avez énuméré comme une tragédie colossale, déclenchée et causée par les actions aventureuses des États-Unis, du Royaume-Uni et de leurs protégés de l'Otan.

Quant au recrutement de personnes à l'étranger, tout cela se produit à l'initiative du régime de Kiev, en violation des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et de la législation de nombreux États. Les mercenaires sont recrutés par l'intermédiaire des ambassades ukrainiennes à l'étranger. Tout cela dure depuis plusieurs années. Cela n’a pas commencé en 2022, mais en 2014. De plus, tout cela se fait sous de faux prétextes de préservation de la démocratie, etc. Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de démocratie en Ukraine, il y avait un projet des États-Unis et des pays de l’Otan de créer une "anti-Russie", une base pour infliger une "défaite stratégique" à la Russie.

Après le début de l'opération militaire spéciale, le recrutement de citoyens étrangers et d'apatrides par les autorités de Kiev a été lancé sur une base commerciale systématique. Principalement on recrute dans les rangs des combattants les représentants des couches les plus pauvres de la population du monde entier. Le régime de Vladimir Zelenski a créé pour eux la "Légion internationale de défense de l’Ukraine".

Selon le ministère russe de la Défense, depuis février 2022, environ 13.500 "soldats de fortune" d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique sont arrivés en Ukraine.

Les superviseurs occidentaux de l’Ukraine promeuvent activement tout cela, promettant toutes sortes de "primes", accordant la citoyenneté des pays de l’UE.

Ils se rendent compte parfaitement que la plupart d’entre eux n’en reviendront pas. Et ceux qui reviennent (ils s'en rendent compte aussi, mais ils ne le disent à personne) ne représenteront pas le côté légal de la vie, mais tomberont immédiatement dans son côté "obscure", ils seront recrutés dans des gangs à travers le monde ou deviendront des représentants de cette même mafia européenne.

Les armes fournies à l’Ukraine font déjà surface dans le monde entier. Qui les tiendra entre ses mains lorsqu’elles transiteront par l’Ukraine jusqu’au Moyen-Orient et finiront également sur les marchés noirs de l’Europe elle-même? Ce sont tous ces "restants" qui feront partie de la nouvelle dimension criminelle en Europe et dans d’autres régions du monde.

D'après ce que l'on voit dans les médias et sur les réseaux sociaux, le commandement ukrainien envoie souvent des "légionnaires" dans des "bains de sangs" au sens littéral du terme. Ils comprennent que c'est une mort certaine, mais ils les y envoient quand même, d’où les pertes colossales parmi les mercenaires étrangers des forces armées ukrainiennes.

Selon notre ministère de la Défense, après février 2022, plus de 5.800 mercenaires étrangers ont été tués et 5.300 autres ont quitté l'Ukraine, conscients des risques monstrueux.

Je voudrais mettre en garde tous ceux qui ont l'intention de participer aux aventures néonazies de l'Occident sur le territoire de l'Ukraine. Ne faites pas cela!

Personne n’aura besoin de ces gens. Ni ceux qui les recrutent, ni ceux qui parlent de prétendue démocratie en Ukraine. Ils seront utilisés comme esclaves, comme chair à canon. La seule chose sur laquelle ils peuvent compter, c’est de continuer à exister dans les rangs de la criminalité mondiale.


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