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Extrait de la conférence de presse de la représentante officielle du ministère des Affaires étrangères de Russie, Maria Zakharova, Moscou, le 14 février 2024

273-14-02-2024

Sur la cérémonie d'oblitération des timbres-poste de la série "Édifices des missions diplomatiques du ministère russe des Affaires étrangères"

 

Aujourd'hui, le bâtiment du ministère russe des Affaires étrangères accueillera une cérémonie d'oblitération de timbres-poste commémoratifs de la nouvelle série "Édifices des missions diplomatiques du ministère russe des Affaires étrangères". Cette série est émise à l'initiative de notre ministère, en coopération avec la Poste de Russie et la société Marka. Il s'agit d'une nouvelle collection de timbres-poste, qui sera consacrée aux édifices les plus célèbres des missions diplomatiques russes présentant une grande valeur architecturale. Elle débute par quatre timbres consacrés à la Maison de réception du ministère russe des Affaires étrangères, à la résidence de l'ambassadeur de Russie à Paris et aux ambassades de Russie à Vienne et à Pékin.  

C'est dans l'ancien bâtiment Morozov (Maison des réceptions) que les principaux traités et accords ont été conclus. Vous pouvez le voir presque chaque semaine lors des négociations entre le ministère russe des Affaires étrangères et ses homologues étrangers.

L'empereur Nicolas II a séjourné à la résidence de l'ambassadeur de Russie à Paris lors de sa visite en France, et les sommets soviéto-américains de 1961 et 1979 se sont déroulés à l'ambassade de Russie à Vienne.

Le bâtiment de l'ambassade de Russie à Pékin est relativement récent: il a été mis en service en 1959, à l'occasion du dixième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. Je vous rappelle qu'il s'agit du plus grand ensemble de bâtiments en termes de superficie et l'un des plus grands en termes de taille parmi les bâtiments d'ambassades de toutes les puissances mondiales.

Le timbre-poste représentant la Maison de réception est réalisé à l'aide de la technologie de la réalité augmentée, ce qui permet de voir ses luxueux aménagements intérieurs en téléchargeant l'application mobile mARka.

La cérémonie se déroulera en présence de la direction du ministère du Développement numérique, des Communications et des Médias de masse de la Fédération de Russie, d'employés du ministère des Affaires étrangères de Russie, de représentants de la Poste de Russie et de la société Marka.

 

Sur la participation de Sergueï Lavrov au Forum des partisans de la lutte contre les pratiques contemporaines du néocolonialisme

 

Le 16 février 2024, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, prononcera un discours lors de la session plénière du Forum des partisans de la lutte contre les pratiques contemporaines du néocolonialisme. Des représentants des principales formations politiques de plus de 50 États d'Afrique, d'Eurasie et d'Amérique latine participeront à ce forum.

L'initiative du parti Russie unie de tenir ce forum interpartis à Moscou a été soutenue par le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. L'élaboration de mesures importantes et globales de lutte contre le néocolonialisme et la mise en place d'un mécanisme international permanent au sein duquel les forces politiques influentes de différents pays pourront prendre des mesures coordonnées pour lutter contre le néocolonialisme sont définies comme des objectifs fondamentaux de ce forum. 

 

Sur la crise ukrainienne

 

Le 18 février marquera les dix ans de ce qui est devenu un événement décisif dans la série d'événements de l'Euromaïdan à Kiev.

Ce jour-là, en 2014, des manifestations antigouvernementales qui se présentaient comme pacifiques ont rapidement dégénéré en actions violentes à grande échelle. Le siège du Parti des régions qui était au pouvoir a été pris d'assaut et incendié. Deux employés ont été tués. Les émeutiers ont attaqué sans pitié les agents de l'unité de police Berkout et d'autres forces de l'ordre, qui n'ont pas eu recours aux armes en riposte. Les organisateurs et les metteurs en scène occidentaux des "rassemblements" de rue (en réalité, il s'agissait de saccages) poussaient les manifestants vers l'avant, augmentant ainsi le degré d'escalade. En même temps, les dirigeants des pays de l'Occident collectif interféraient ouvertement dans les affaires intérieures de ce pays et menaçaient les dirigeants du gouvernement ukrainien de l'époque, en disant littéralement que si le président ou les forces de sécurité faisaient recours à des armes pour imposer l'ordre constitutionnel, des mesures appropriées seraient imposées à l'État ukrainien et à tous ceux qui prendraient ces décisions.

Durant seulement les deux jours d'affrontements du 18 et 19 février 2014, 29 participants à l'Euromaïdan et 11 membres des forces de l'ordre ont été tués, ainsi que des centaines de personnes ont été blessées.

En réalité, c'est à ce moment-là que le mécanisme violent s'est mis en marche, entraînant des milliers de morts et des millions de vies mutilées. L'Ukraine s'approchait rapidement de la catastrophe d'un putsch/coup d'État anticonstitutionnel sanglant. Pendant toutes ces années, le régime de Kiev a tenté de déformer la vérité sur ces terribles événements.

Nous venons de "franchir" une autre date mémorable, le 12 février. Il y a exactement neuf ans, à Minsk, grâce aux efforts titanesques des médiateurs – la Russie, l'Allemagne et la France – il s'est avéré possible de s'entendre sur les accords de Minsk, destinés à mettre fin à la guerre civile déclenchée par les événements du 18 février 2014. Il s'agit de la guerre civile que le régime de Kiev a déclenchée contre son propre peuple dans le sud-est de l'Ukraine, en y envoyant des chars pour étouffer les partisans de la préservation de l'ordre constitutionnel.

Cet accord a été signé par toutes les parties au conflit – Kiev, Donetsk et Lougansk. Le document a été approuvé par la résolution 2202 du Conseil de sécurité des Nations unies en devenant ainsi une base indispensable pour le règlement du conflit ukrainien et une partie intégrante du droit international.

Les accords de Minsk représentaient une chance unique de préserver la paix en Ukraine, mais le régime de Kiev l'a manquée.

Kiev n'avait aucune intention de commencer à mettre en œuvre les accords conclus, ignorant délibérément ses engagements. La condition essentielle pour garantir un règlement global, à long terme et durable était l'établissement d'un dialogue direct et mutuellement respectueux entre Kiev, Donetsk et Lougansk. Mais Porochenko et Zelenski ont catégoriquement rejeté l'idée même d'un dialogue direct avec ceux qui représentaient les intérêts du Donbass. Pendant tout ce temps, ils les qualifiaient de leurs citoyens mais ne voulaient pas entrer en communication avec eux. Ils ne considéraient même pas les habitants de la région comme des êtres humains, les qualifiant ouvertement d'"ordures" et de "spécimens".

Le sabotage par la clique de Kiev de la mise en œuvre des accords de Minsk n'a pas non plus suscité une réaction appropriée de la part de ses garants européens, l'Allemagne et la France. Bien que nous ayons à plusieurs reprises attiré leur attention sur l'inaction du régime de Kiev. Mais, comme il s'est avéré par la suite, Berlin et Paris l'ont fait consciemment. Ils n'étaient pas intéressés par un règlement pacifique, mais par la préparation des forces armées ukrainiennes à une lutte armée contre la Russie. L'ex-chancelière Merkel et l'ex-président Hollande, qui étaient autrefois fiers d'être les co-auteurs des accords de Minsk et d'avoir coparrainé le processus de Minsk, en ont parlé sans l'ombre d'un regret. Il s'est ensuite avéré qu'ils avaient trompé le monde entier – ceux qui attendaient la paix en Ukraine, leurs propres citoyens qui ont voté pour eux et pour les forces politiques qu'ils représentaient, y compris parce qu'ils jouaient le rôle de gardiens de la paix, alors qu'en réalité ils n'avaient aucune intention de l'être. Ils ont trompé le Conseil de sécurité des Nations unies. Ils n'ont pas dit qu'ils n'allaient pas mettre en œuvre les accords de Minsk lorsqu'ils ont été présentés et devenus un document contraignant pour l'ensemble de la communauté internationale. Il s'agit d'une falsification.

Dans le contexte de la répression forcée du Donbass préparée par Kiev, qui aurait entraîné la mort de nombreuses personnes parmi la population civile, la Russie ne pouvait pas rester indifférente. Nous n'avions pas d'autre choix que de lancer l'opération militaire spéciale pour protéger les civils de la RPD et de la RPL, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations unies. Nous ne pouvions pas laisser le peuple russe, les russophones de diverses nationalités et religions qui s'associent à la culture et à l'histoire de la Russie, se faire déchirer par les voyous bandéristes. Des gens qui voulaient la paix, mais qui ont reçu du régime de Kiev non seulement une guerre, mais aussi une véritable tentative de les détruire.

Actuellement, les néonazis ukrainiens continuent de bombarder de manière barbare les civils des régions russes. Selon les autorités de la RPD, 58 personnes ont été tuées, 204 blessées et environ 390 bâtiments résidentiels ont été détruits dans la république rien que depuis le début de l'année.

Les forces armées ukrainiennes effectuent également des attaques en utilisant des drones. Le 9 février dernier, les forces de défense aérienne russes ont abattu 19 drones dans 4 régions russes et au-dessus de la mer Noire. Le 11 février, 33 drones ukrainiens ont été détruits dans la région de Kherson.

En même temps, l'Occident préfère ne pas prêter attention à l'activité terroriste de la junte de Kiev et ferme les yeux sur tout crime et toute menace de le commettre. L'autre jour, le ministre de la Transformation numérique de l'Ukraine, Mikhaïl Fedorov, a fait une déclaration littéralement criminelle dans le style d'Al-Qaïda et de Daech (qui sont interdits et reconnus dans le monde entier comme des organisations terroristes), promettant des explosions à grande échelle sur tout le territoire de la Russie.

J'ai une chose à demander aux représentants du régime de Kiev qui font de telles déclarations. Ne dites pas par la suite que ce n'est pas vous, qu'il s'agit de fausses déclarations à votre sujet, que vous n'avez pas dit de telles choses. Vous le dites. Nous nous en souvenons et nous en prenons note. Nos forces de l'ordre s'en occupent également, et j'en parlerai un peu plus tard.

Personne ne doit se faire d'illusions qu'en faisant de telles déclarations et commettant de telles atrocités, le régime de Kiev échappera à la justice. Les forces de l'ordre russes contrôlent et notent tout. Toutes les personnes impliquées dans les actes terroristes seront inévitablement traduites en justice. Vous voulez des exemples? Il y en a.

Les tribunaux de la Fédération de Russie continuent de condamner les combattants ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête russe.

33 néonazis ukrainiens ont été condamnés à des peines de 27 à 29 ans de prison pour avoir commis des crimes contre la population civile dans la RPD.

Le combattant ukrainien Maxim Tchernouchenko a été condamné à 25 ans de prison pour tentative de meurtre de deux civils à Marioupol en mars 2022.

Aucun des criminels n’échappera à la punition. Ils seront identifiés et punis selon toute la sévérité de la loi.

Aujourd'hui, 14 février, la 19ème réunion du Groupe de contact sur la défense de l'Ukraine au format Ramstein est prévue à Bruxelles. À l'ordre du jour figure la fourniture à Kiev de systèmes de défense aérienne, de munitions et d'autres armes demandées par les forces armées ukrainiennes.

Même les États-Unis ne comprennent pas quoi faire ensuite avec le sponsorat du régime de Kiev. Ces derniers temps, leur désir de transférer le fardeau financier insupportable pour Vladimir Zelenski sur l'Europe, principalement sur l'Allemagne, devenue leader en la matière, paraît plus évident. Le 9 février 2024, le chancelier allemand Olaf Scholz est venu à Washington pour recevoir des instructions appropriées et il a appelé avec émotion les pays occidentaux à faire tout leur possible pour empêcher la victoire de la Russie.

Je voudrais vous rappeler qu’ils cherchaient auparavant à infliger une "défaite stratégique" à la Russie. Aujourd’hui la rhétorique a changé. Et, comprenant la réalité, ils déclarent qu'"on ne peut pas laisser la Russie gagner" . Je veux les décevoir. Ni le premier ni le second ne se sont réalisés. Ce sera à notre manière.

L’essence du discours d’Olaf Scholz était que si l'on laissait la Russie gagner, le "milliard d’or" risque de se retrouver dans un monde imprévisible, bien plus dangereux que pendant la guerre froide.

Il fallait dire carrément, plus dangereux que pendant la Seconde Guerre mondiale. Après tout, le néonazisme est en train de se réincarner en Allemagne. Nous voyons avec quel admiration les membres du gouvernement allemand parlent de leurs ancêtres nazis. Nous voyons comment le coming-out du néonazisme a déferlé sur l’Allemagne, comment l’héritage diabolique d’Adolf Hitler, une édition critique de Mein Kampf, est réédité. J'en parlerai davantage aujourd'hui.  

C'est étonnant, mais malgré la nature corrompue et criminelle de la junte de Kiev, les politiciens européens affirment que l’Ukraine est censée être la sauveteuse de l’Europe face à la Russie. En réalité, le régime de Vladimir Zelenski, comme une pierre au cou d'un noyé, entraîne l'Union européenne vers le fond, agissant comme un destructeur et un dévastateur d'une région autrefois prospère. Les officiels européens ne se soucient pas de ce qu’en pensent leurs propres citoyens, du portefeuille desquels sont payés les élites ukrainiennes et les forces armées ukrainiennes et, soit dit en passant, les broches de madame Zelenskaïa. Ils ferment les yeux sur l’effondrement de l’économie et la détérioration de la situation sociale dans une Europe autrefois prospère.

Il n’est pas étonnant que dans ce contexte, les agriculteurs qui travaillent réellement manifestent dans les pays de l’UE. Ils gagnent leur argent durement non pas par les spéculations en bourse, ni par la fraude avec les valeurs mobilières, ni par le gonflement de nouvelles "bulles" sur le marché immobilier ou dans les technologies numériques. Non. Les agriculteurs fournissent ce qui permet à chacun de vivre: des produits, de la nourriture. Aujourd’hui, ils perdent des bénéfices à cause de l’importation de produits alimentaires ukrainiens bon marché. Ils sont confrontés à des coûts énergétiques croissants à cause de la politique énergétique criminelle de l'UE envers ses propres citoyens. Ils comptent les pertes dues à l'augmentation des impôts. Où vont ces impôts? Ils ne vont pas aux infrastructures de leur pays ni à l’amélioration de la sécurité de leur État, mais directement à "l’abattoir", à la tête duquel les États-Unis ont mis Vladimir Zelenski.

Son régime continue de montrer son vrai visage (ce n’est en réalité qu’une gueule). Le 11 février 2024, sur une chaîne de télévision ukrainienne, le directeur du musée de la laure des Grottes de Kiev, Maxim Ostapenko, a déclaré son intention d'échanger des militaires capturés des forces armées ukrainiennes contre la dépouille du président du gouvernement de l'Empire russe, le réformateur Piotr Stolypine, tué à Kiev en 1911 et enterré sur le territoire du monastère, aujourd'hui transformé en musée. Ce n’est pas la première fois que les néonazis ukrainiens tentent d’organiser des "danses sur les os".

Il y avait beaucoup de publications sur la façon dont ils vendent des sanctuaires, des reliques et les transfèrent à l'étranger. Il y a maintenant une nouvelle initiative. Auparavant, ils avaient proposé d'utiliser à ces fins les cendres du libérateur de Kiev, le général Nikolaï Vatoutine (enterré dans le centre-ville) et du légendaire officier des renseignements soviétiques Nikolaï Kouznetsov (sa tombe se trouve à Lvov).

Le fait que le régime de Vladimir Zelenski n’a plus rien de sacré est également démontré par les actions barbares en cours contre l’Église orthodoxe ukrainienne. Nous avons récemment appris que dans la nuit du 22 janvier 2024 les néonazis de Kiev avaient brutalement battu le métropolite Longuine de Bantchensk. Au cours de sa vie, le métropolite s’engageait dans des activités caritatives. Grâce à ses efforts depuis les années 1990, des centaines d'orphelins et d'enfants privés de soins ont été sauvés. Pour ces mérites, en 2008 (nous en avons déjà parlé), il a reçu le titre de Héros de l'Ukraine. Le régime de Vladimir Zelenski est offensé par le fait que le métropolite ne renonce pas à sa foi et reste dévoué à l'Église canonique, que le régime de Kiev détruit sans vergogne et avec tant de zèle. L’année dernière, une affaire pénale a été ouverte contre lui, l’accusant d’incitation à la haine interreligieuse.

Encore une histoire sur les enfants. Tout ce qui concerne les enfants, leur sauvetage et leur protection contre la logique destructrice, évoque pour une raison quelconque une telle réaction de la part du régime de Kiev. Littéralement sans raison. Pourquoi? Car pour le régime de Kiev, les enfants sont aussi une marchandise.

Nous appelons les organisations internationales compétentes à condamner fermement les répressions inhumaines en cours du régime de Kiev contre l'Église orthodoxe ukrainienne et à l'obliger à mettre fin à cet arbitraire.

Les faits mentionnés ci-dessus confirment l’opportunité des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Comme l’ont déclaré les dirigeants russes, ces objectifs seront certainement réalisés.

 

Réponses aux questions:

Question: Le 12 février 2024, les ministres des Affaires étrangères de la France, de la Pologne et de l'Allemagne ont annoncé lors d'une réunion du Triangle de Weimar que la Russie était en train de créer des réseaux complexes de sites Internet pour diffuser la propagande prorusse, selon eux, dans le but de saper les gouvernements occidentaux et ont averti que la diffusion massive de tels contenus aurait lieu à l'approche des élections européennes. Comment pourriez-vous commenter cette information?

Réponse: Tout cela s'est transformé en une recherche démonstrative de l'ennemi, en collant des étiquettes associées à notre pays à tous ceux qui tentent de trouver la vérité, ou du moins de mener une sorte d’investigation journalistique (je ne dis pas d'enquêtes), mais une sorte de travail analytique. Cette persécution brutale de l’information prend de nouvelles formes et ampleurs dans les capitales européennes. À mon avis, tout cela ressemble à une paranoïa. On continue de "faire avaler" à la population de ces pays des mythes sur la "menace de l'Est" afin de lui attribuer les erreurs de calcul et les machinations politiques de leurs régimes.

Je ne sais pas de quelles "menaces" de l’Est il s’agit, mais de là le gaz "affluait" directement vers ces pays, en particulier vers l’Allemagne. Ce n’était pas une "menace", mais une ressource. Les ennuis sont apparemment venus de l’Ouest. C’est de là les attentats terroristes contre les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ont été perpétrées. Les sanctions et les guerres commerciales ne sont pas venues de l’Est. De là sont venus les marchés et la possibilité de commercer à des conditions mutuellement avantageuses. C’est l’Occident qui a forcé et littéralement entraîné l’espace économique de l’UE par des obligations juridiques, des entraves et des "poids" qui le retenaient au niveau juridique afin d’empêcher l’Union européenne de se développer. Quelle est la menace venant de l’Est? Il s’agit de l'inverse.

​Rappelons qu’en juin 2023, les autorités françaises accusaient déjà notre pays de mener une mythique "campagne numérique" de désinformation avec la participation de certaines agences gouvernementales russes et des structures affiliées. Nous avons ouvertement invité Paris à partager avec nous des faits et des documents spécifiques afin que nous puissions les étudier et donner notre évaluation. S’ils disposaient de ces faits, soit ils les publieraient, soit ils nous les transmettraient, soit ils les fourniraient aux organisations internationales. Rien de tout cela n’a été fait.

Il n’est pas étonnant que, en avançant une nouvelle série de griefs absurdes, nos anciens partenaires ne prennent pas la peine de présenter la moindre preuve convaincante des actions prétendument malhonnêtes de la Russie. Ce schéma a été expérimenté en Occident pendant de nombreuses années, des mythes ont été inventés et introduits, une censure politiquement motivée a été imposée sous couvert de menace, ou motivée par une menace venant de l'Est, afin (comme nous le comprenons maintenant) d'établir un contrôle sur leurs médias et leurs communications, pour couper leurs sociétés civiles et leurs publics de toute source de vérité indésirable, afin de les plonger tous dans un vide médiatique artificiellement créé par une propagande agressive. Cependant, cette fois, les ministres des Affaires étrangères des pays mentionnés, habitués au niveau du réflexe à tout attribuer à la Russie, l'ont dit à voix haute et se sont effectivement exposés.

Comme nous l’avons appris de la presse française, notre pays est accusé de diffuser, je cite les propos du ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, "des informations provenant des réseaux sociaux, des agences de presse et des sites d’institutions russes". En termes simples, il s’agit de reconnaissance des tentatives visant à empêcher la Russie de diffuser des informations, qu'elles proviennent d' institutions gouvernementales ou de citoyens ordinaires. Que s'est-il passé? Auparavant, on nous accusait de diffuser de la désinformation et de nous ingérer dans leurs élections et leurs affaires intérieures. Et sous ce prétexte ils censuraient l’information, fermaient les médias et nous bloquaient. Maintenant, ils appellent un chat un chat. Ils ont déclaré qu’en général, tout ce qui venait de Russie (y compris la position de la Russie) ne devait pas être entendu.

​C’est ainsi qu’un représentant américain l’a formulé et l’a déclaré publiquement au micro lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU: "Pourquoi devrions-nous encore écouter la Russie?" Les dirigeants des pays mentionnés (France, Pologne et Allemagne) ne se sont même pas souciés cette fois de faire des références routinières à leur lutte acharnée contre la désinformation. En fait, ils dissimulaient constamment la construction d’une certaine infrastructure au sein de l’Otan et de l’UE pour lutter contre la désinformation. En fait, il s’agit d’une structure visant à désorienter leur population. Ils ont admis qu’ils voulaient que la position russe, l’opinion de notre pays et de notre peuple, ne soient entendues par personne en Occident. De plus, ils s’efforcent d’installer à jamais un "dôme de fer" médiatique au-dessus de l’Europe.

De telles déclarations sont une preuve incontestable de la phase terminale du renoncement des dirigeants de ces pays à toute obligation internationale dans le domaine de la protection du pluralisme des médias et de la liberté d'expression. Et nous entendons ces mots de la part d’un représentant d’un pays qui proclame la "liberté d’expression" comme l’une de ses valeurs fondamentales. Quel cynisme. Il est évident pour tout observateur impartial que nous avons affaire à une nouvelle attaque propagandiste ouverte des autorités françaises dans le cadre de la campagne qu'elles ont lancée pour discréditer la Russie, et en même temps à une tentative, par ces "paroles en l'air", de détourner l'attention de leur propre population de l'aggravation des problèmes internes. Il n'y a rien d'inattendu à cela, sauf qu'ils ont complètement perdu toute honte et ont enlevé leurs "feuilles de figuier".

Ils n’ont plus besoin de se cacher derrière une "ingérence russe", des trolls russes, des pirates informatiques ou nos manipulations. Maintenant, ils disent littéralement qu’il ne devrait y avoir aucune information en provenance de Russie. Je pense que c'est extrêmement intéressant du point de vue de leur niveau de dégradation.

Question: La prochaine Conférence de Munich sur la sécurité commence vendredi, et ce, bien sûr, sans représentation russe normale. Qu’en attend le ministère russe des Affaires étrangères et comment évalue-t-il l’efficacité de cette plateforme avant et après février 2022?

Réponse: Nous n'en attendons rien. Ces dernières années, nous avons observé une dégradation constante de plateforme de Munich. Nous allons publier un communiqué détaillé avec une rétrospective historique et des citations de nos représentants. Je me souviens de la façon dont ces phénomènes de crise évidents ont commencé, notamment lorsqu'un seul camp a commencé à dominer à la Conférence de Munich: les États-Unis.

Je voudrais vous rappeler que le titre lui-même indique qu’il s’agit de la politique de sécurité sur le continent européen. Il est étrange de voir comment les États-Unis représentent un autre continent, dictant à leurs satellites à la fois l’ordre du jour et les conclusions auxquelles doit aboutir la conférence.

Je me souviens comment la situation en Ukraine, qui se développait en 2014, a fait rire les participants à cette conférence.

La dégradation s'est poursuivie pendant une longue période. Ils ont tout fait pour ramener le débat sur une véritable voie de la science politique, historique et diplomatique. Apparemment, ils ont emprunté un chemin différent.

La Russie voyait dans sa participation à la Conférence de Munich l'occasion de transmettre à un large public politique et d'experts notre position sur la sécurité européenne, la sécurité internationale en général, ainsi que de clarifier nos points de vue sur un large éventail de questions liées à l’ordre du jour dans la situation mondiale. Comme vous le savez, le principe de sécurité indivisible était au centre des approches russes. Nous partions de la nécessité d’unir les efforts pour former un système de sécurité unifié en Europe et dans la zone euro-atlantique.

À Munich, les représentants russes ont toujours évoqué franchement nos lignes rouges. Ils ont attiré l’attention sur l’inadmissibilité de l’élargissement rampant de l’Otan et d’autres démarches de l’Occident visant à créer des menaces à nos frontières. En 1999, lors de la Conférence de Munich, le vice-ministre des Affaires étrangères Evgueni Goussarov avait souligné le caractère inacceptable de l’élargissement de l'Alliance de l'Atlantique Nord vers l'Est et avait exhorté l'Otan à prendre en compte les préoccupations russes.

Le célèbre "discours de Munich" de Vladimir Poutine en 2007 est entré dans l’histoire. Dans ce discours le président russe a mis en garde l’Occident contre la poursuite d’une politique irréfléchie visant à assurer sa propre sécurité aux dépens de celle des autres. Voici l'une des citations:  "Le processus d'élargissement de l'Otan n'a rien à voir avec la modernisation de l'Alliance elle-même ou avec la garantie de la sécurité en Europe. Au contraire, il s’agit d’un facteur provocateur sérieux qui réduit le niveau de confiance mutuelle." Le discours s’est avéré véritablement prophétique: la crise sciemment provoquée que nous connaissons aujourd’hui aurait pu être évitée si les hommes politiques occidentaux avaient écouté les avertissements du président russe. Nous recommandons à nos collègues de se rafraîchir la mémoire du "discours de Munich" de Vladimir Poutine. Il n'a pas perdu de sa pertinence et ils pourront y trouver des réponses à nombre de leurs questions.

La dernière fois que notre pays a participé en présentiel à Munich, c'était il y a quatre ans. Alors la délégation russe était dirigée par Sergueï Lavrov.

Ces dernières années, nous avons observé l'élimination de la composante analytique du travail de la plateforme de Munich, la transformation du forum d'un club de discussion en un rassemblement de propagande russophobe. Les discours de Vladimir Zelenski ont complètement dévalorisé Munich, le réduisant au rang d’un talk-show.

Le même sort ont connu les rapports préparés pour la conférence. Leur qualité se réduisait constamment laissant la place à la dogmatisation; l’analyse est devenue de plus en plus politisée et incomplète. La plupart des problèmes étaient analysés sous le prisme de la confrontation. L’ensemble du processus de réflexion de la conférence était orienté sur la lutte contre les "indésirables", s’inscrivant dans le cap de l’Occident visant à contenir la Russie et d’autres centres de pouvoir indépendants dans l’esprit d’un "ordre fondé sur des règles". Aujourd'hui, les organisateurs et les inspirateurs idéologiques de l'événement ne sont plus en mesure de proposer quoi que ce soit en termes de compréhension intellectuelle sérieuse des processus internationaux.

L’époque de Munich appartient au passé. Nous disposons de nombreuses plateformes alternatives, tant internationales qu'étrangères, auxquelles nous participons à différents niveaux. Il existe une bonne alternative à ce qui n’est malheureusement plus fonctionnel.

De nouvelles plateformes de discussion sont mises en avant – le Forum de Valdaï, la Conférence de haut niveau de Minsk sur la sécurité eurasienne, Raisina Dialogue (Inde), Sir Bani Yas (Émirats arabes unis), Forum anatolien (Turquie), Forum de Doha (Qatar) et d'autres conférences qui fournissent une opportunité pour un échange de vues égal et ouvert sur les questions actuelles des relations internationales modernes. Il n'est pas surprenant que toutes ces plateformes soient situées dans les pays de la majorité mondiale.

Le monde va de l'avant, laissant Munich mijoter dans son propre jus et continuer à avancer, avec le reste de l’Occident collectif, sur la voie de l’auto-isolement du reste du monde.

Question: Comment pourriez-vous commenter l'appel de l'ancien locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, à l'Otan, exigeant d’augmenter les dépenses d'aide à l'Ukraine au niveau des États-Unis? Cela signifie-t-il que Donald Trump, s’il est élu président, a l’intention de poursuivre les actions militaires en Ukraine?

Réponse: Les électeurs américains doivent comprendre ce que veut dire chaque candidat américain. Honnêtement, je compatis avec eux, car c'est presque impossible à faire. Les candidats ont tant promis ou dit lors des campagnes électorales des années précédentes, pourvu que les Américains votent pour eux (vivants et morts). Si vous comparez leurs actions ultérieures avec leurs objectifs déclarés, vous réaliserez l’ampleur du "clivage".

Dans cette situation, il faut comprendre que nous parlons de tensions pré-électorales. Traditionnellement, personne ne se soucie de savoir si un candidat tiendra ou non ses promesses. Seules les émotions et l’atmosphère extérieure des "élections à l’américaine" comptent. Le reste n'a pas d'importance. C’est aux citoyens américains de s’en débrouiller.

Question: Je voudrais clarifier l’exigence adressée à l'Otan d'augmenter les dépenses d'aide à l'Ukraine au niveau des États-Unis. Y a-t-il une réelle chance?

Réponse: Cela me rappelle les contes de fées, les mythes antiques, les légendes orientales sur des personnes asservies qu’on obligeait de vendre littéralement tout. Quand il n’y avait ni abri, ni nourriture, ni vêtements. Mais ils exigent toujours de sacrifier sur l'autel de leur propre avarice. Qu’est-ce qu’on peut prendre ici?

Les partenaires américains au sein de l’Otan n’ont plus rien. Peut-être qu’ils vont demander au Royaume-Uni et qu’un autre œuf de diamant sortira du palais de Buckingham. Il n'y a plus rien à prendre. Les pays de l’UE fournissent une aide au régime de Kiev non plus sous la forme de tranches ou de montants spécifiques, mais simplement sous la forme de promesses. Il est désormais impossible de fournir ce que les États-Unis attendent d’eux: ils vont tous s’effondrer. Cela doit être garanti par quelque chose (pas seulement par un chèque émis, il doit y avoir une sorte de garantie). Il n’y a rien de tout cela.

Tout cela caractérise la politique américaine, qui se résume à intimider ses partenaires de l’Otan, à savoir les pays de l’UE, afin de les épuiser économiquement. L’objectif final est d'éliminer un concurrent, compte tenu des indicateurs économiques et financiers catastrophiques aux États-Unis.

Question: Cette semaine, des agences de presse russes ont rapporté que de terribles découvertes avaient été faites à Marioupol et que des sociétés occidentales de Big Pharma menaient des expériences et utilisaient les services de hauts fonctionnaires sans scrupules du ministère de la Santé de l'Ukraine pour des expériences médicales sur des enfants. Comment pourriez-vous commenter cela?

Réponse: Nous avons vu ces communiqués L’information est choquante. Elle est actuellement vérifiée. Je ne veux même pas commenter cette question avant d’avoir reçu des informations claires des experts, de peur qu’ils ne disent plus tard que nous spéculons sur des informations non vérifiées.

Dans le même temps, nous avons parlé à plusieurs reprises des laboratoires biologiques américains dans le monde. Nous avons évoqué que l’ensemble du territoire ukrainien était utilisé pour des expériences occidentales. Il s’agit de médicaments, de produits biologiques et d’armes qui sont littéralement testés sur les forces armées ukrainiennes et sur ceux contre qui elles utilisent ces armes, qui n’ont jamais été testées auparavant.

Attendons la confirmation officielle. Je ne serai pas surprise si cette information est confirmée.

Question: L'entretien du président russe Vladimir Poutine avec le journaliste américain Tucker Carlson, publié le 9 février, a évoqué le développement des Brics et les relations de bon voisinage entre la Russie et la Chine. Les principaux médias du monde ont activement commenté cette conversation, citant les déclarations officielles de divers dirigeants politiques étrangers. Dans le même temps, il existe très peu d’informations sur la façon dont les citoyens ordinaires des pays étrangers ont perçu l’interview de Vladimir Poutine. Parlez-nous, s’il vous plaît, des réactions sur cette interview dans les médias et les réseaux sociaux asiatiques. Je pense que nos missions diplomatiques informent le ministère des Affaires étrangères sur ces questions.

Réponse: Vous me posez une question dans le même format dans laquelle, comme on le voit, la situation est en Occident. Vous me demandez, en tant que personne représentant un ministère, de vous dire comment les gens réagissent à l'interview à l'étranger. Vous pouvez le constater par vous-même, sachant que désormais tout le monde exprime son opinion sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux ont la capacité de traduction instantanée. Vous pouvez constater par vous-mêmes cette réaction pour que nous ne jouions pas à ces jeux occidentaux: censurer l’information, s’arroger le droit de parler au nom des gens sans leur demander.

Les gens se sont déjà exprimés. Ils l'ont fait par le nombre de vues. Ils ont été surpris d’apprendre qu’ils n’étaient pas autorisés à regarder quelque chose. Et on ne sait pas pourquoi. Non pas parce qu’il y a une limite d’âge ou une sorte d’information contraire à la loi, mais simplement parce qu’une personne à la Maison Blanche ou au département d’État a décidé qu’il valait mieux ne pas regarder cela. Je pense que ça a choqué tout le monde.

Dans l'interview avec le président russe Vladimir Poutine, notre ligne stratégique a été exposée, qui a été exprimée à plusieurs reprises lors de réunions avec le public, d'entretiens avec des journalistes et de conférences de presse. Il est étonnant que le monde occidental ne soit pas prêt à ce que les gens commencent à regarder, à écouter et à poser des questions.

Ils ont essayé de dire "le vent, ne souffle pas!", c'est à peu près la même manière de poser la question. Apparemment, ils ont mal calculé. Et nous avons obtenu quelques dizaines de millions de vues supplémentaires. Comme vous le comprenez, lorsque les gens disent "ne regardez pas" sans donner d’autres arguments que leur propre agressivité et leur colère, tout le monde, bien sûr, regardera.

Je pense qu'il serait préférable que vous regardiez les commentaires vous-même. D’un autre côté, ce n’est pas difficile pour moi. Nous serions heureux, en réponse à votre question, de publier un commentaire sur les réseaux sociaux avec des extraits des évaluations de la région que vous avez évoquée, de ses médias ou des individus qui, de notre point de vue, sont les plus représentatifs.

Question: Le vice-président de la Ligue des diplomates militaires, Vladimir Vinokourov, a déclaré dans une interview à RIA Novosti que l'effondrement de l'Organisation du Traité de Varsovie en 1991 avait conduit à l'élargissement de l'Otan aux dépens de ses anciens membres et à une politique d'endiguement de la Russie se basant sur la stratégie Anaconda Loop poursuivie aujourd'hui par l’Occident collectif. Sous nos yeux, un cercle de bases militaires et de centres de commandement de l’Otan se concentre autour de la Russie, et des unités de chars et des groupes d’aviation d’attaque sont transférés vers ses frontières, ce qui constitue une menace potentielle pour la sécurité militaire de la Russie. Quelles mesures le ministère des Affaires étrangères prend-il pour freiner ou arrêter ce processus?

Réponse: Nous avons commenté cette question à plusieurs reprises. L'élargissement de l’Alliance est l’une des principales raisons de la crise actuelle de la sécurité européenne. Au lieu d'un projet d'unification basé sur des mécanismes de coopération paneuropéens, susceptibles d'assurer une paix et une coopération durables entre les États-Unis et la Russie et, au-delà, dans tout l'espace euro-atlantique, une stratégie a été choisie pour étendre la zone d'influence exclusive de l'Occident sous le "parapluie" militaro-politique de l’Otan. En conséquence, le potentiel militaire de l'Alliance s’est rapproché des frontières de la Russie. Nos nombreuses initiatives visant à relever des défis réels et à construire un système de sécurité égal et juste pour tous n’ont pas été sérieusement prises en compte par l’Alliance. Notre dernière tentative a eu lieu en décembre 2021, lorsque nous avons présenté à Bruxelles un projet de traité de garantie de sécurité. Il a également été rejeté.

Dans le cadre de la dimension politique et diplomatique, nous menons un travail de sensibilisation sur les conséquences dévastatrices de l'élargissement de l'Otan pour le monde. Nous partageons cette information avec la communauté internationale. Le ministère russe de la Défense prend les mesures appropriées pour assurer la sécurité de notre pays.

Je voudrais attirer votre attention sur les déclarations des membres de l'Otan et de l'UE (qui sont subordonnés à l'Otan). Ils ont déclaré que tout serait décidé sur le "champ de bataille". Nous avons accepté ce défi.


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