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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 23 mai 2024

959-23-05-2024

Journée de l'Afrique

 

Le 25 marque la Journée de l'Afrique, une fête qui symbolise l'unité et la victoire des peuples africains dans la lutte pour l'indépendance nationale et le choix du développement souverain. Une réception officielle sera traditionnellement organisée le 23 mai à l'occasion de cette date au nom du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Cette année, le ministère y tiendra un discours devant le corps diplomatique.

Je voudrais rappeler comment cette date est célébrée et pourquoi elle est historiquement inscrite parmi les évènements internationaux les plus importants. Le 25 mai 1963 a été annoncée la création de l'Organisation de l'unité africaine, marquant le début du mouvement progressif du continent vers l'intégration politique et économique. Son successeur, l'Union africaine, est aujourd'hui l'un des acteurs clés de l'ordre mondial contemporain et est devenu membre du G20 en 2023 grâce au soutien actif de la Fédération de Russie.

Aujourd'hui, le développement d'une coopération multiforme et globale avec les États du continent africain est l'une des priorités de la politique étrangère russe. Le deuxième sommet Russie-Afrique, qui s'est tenu en juillet 2023 à Saint-Pétersbourg, a donné une nouvelle impulsion importante à l'ensemble de nos relations avec les pays de la région.

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié les deux précédentes rencontres au sommet Russie-Afrique de Sotchi en 2019 et de Saint-Pétersbourg en 2023 de "véritable percée". Au sommet de Saint-Pétersbourg, des documents finaux ont été adoptés, définissant les lignes directrices de notre coopération avec le continent: une déclaration politique et trois déclarations sectorielles, ainsi qu'un Plan d'action du Forum de partenariat Russie-Afrique pour les années 2023-2026.

Lors de la rencontre au sommet à Saint-Pétersbourg, nos priorités politiques extérieures communes avec les Africains ont été confirmées dans le contexte d'un système international multipolaire en formation, basé sur les principes d'égalité souveraine des États, de respect mutuel, de respect strict du droit international sans deux poids, deux mesures et de non-ingérence dans les affaires intérieures.

Un nouveau format de dialogue a été institué pour une vérification des montres régulière sur les questions de développement global des relations russo-africaines et la préparation du prochain sommet en 2026. Il s'agit des conférences ministérielles du Forum de partenariat Russie-Afrique. La première réunion des ministres des Affaires étrangères Russie-Afrique, avec la participation des ministres des Affaires étrangères des 54 États africains et des dirigeants des organisations d'intégration régionale, se tiendra en novembre 2024 à Sotchi. Une préparation active de cet évènement est en cours.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime de Kiev, en raison de ses échecs militaires et de sa nature même, continue de se venger de la Russie en perpétrant des attaques terroristes contre ses habitants et ses infrastructures civiles. Les bandéristes utilisent des armes occidentales, y compris des missiles américains ATACMS et Harm et les missiles Storm Shadow/Scalp franco-britanniques, pour tuer le plus grand nombre possible de femmes et d'enfants innocents et sans défense.

Washington, Londres et d'autres capitales occidentales, qui se disent habituellement si préoccupés par la population civile et si dévoués à la "protection" des droits de l'homme, affirment lâchement ne pas être impliqués dans la terreur déclenchée par Vladimir Zelenski contre les civils russes. Toutefois, ils disent clairement que le régime de Kiev décidera lui-même des cibles à frapper avec leurs armes occidentales. Mais les protégés de Kiev ne cachent pas d'où viennent les données de renseignement et les images satellites, qui prépare ces attaques et qui donne le feu vert pour leur réalisation. La presse occidentale commence peu à peu à en parler. Le 20 mai 2024, The Wall Street Journal a rapporté que les néonazis ukrainiens demandaient à l'administration de Joe Biden de les aider à identifier les cibles à attaquer en Russie, notamment avec des armes fournies par les États-Unis.

Nous avons toujours dit que l'Occident était, à défait d'être l’"inspirateur", l'organe stimulant les crimes du régime de Kiev. Nous avons également mentionné que les Occidentaux servaient littéralement de pointeurs pour les forces armées ukrainiennes et autres formations sous le contrôle du régime de Kiev. Maintenant, les journalistes occidentaux commencent à le remarquer.

Quels que soient les efforts du régime de Kiev et de ses maîtres anglo-saxons, ils ne peuvent pas changer la situation sur la ligne de contact. Les forces armées russes accomplissent résolument toutes les missions assignées dans le cadre de l'opération militaire spéciale. Les forces de l'ordre russes consignent minutieusement les crimes des néonazis ukrainiens. Aucun crime du régime de Kiev ne passe inaperçu. Les responsables sont identifiés et tenus responsables. Il en sera toujours ainsi.

Le 20 mai 2024, nous avons commémoré deux dates de notre histoire récente, liées à la libération des villes emblématiques de la RPD, à savoir Marioupol (en 2022) et Artiomovsk (en 2023).

Au cours des deux dernières années, un travail colossal a été accompli pour reconstruire Marioupol, où les deux tiers des bâtiments, y compris les logements, avaient été détruits. Et ce travail se poursuit. Aujourd'hui, la ville ressemble à un vaste chantier. Un nouveau quai avec des sentiers piétons a été ouvert. À la place d'Azovstal, un parc industriel et un centre logistique sont en cours de création. Dans les rues, il y a un flux constant de voitures, de véhicules de service urbain et de transports publics. À propos, le service de tramway et d'autobus a été rétabli avec le soutien de Saint-Pétersbourg. Cela a un symbolisme historique: en 1942, c'est Marioupol qui a aidé à lancer le tramway à Leningrad assiégée.

La renaissance de cette perle de la mer d'Azov, que Marioupol est à juste titre, inspire l'optimisme et motive ses habitants. Chaque mois, de plus en plus de résidents de Marioupol, qui avaient été contraints de quitter leur région natale, reviennent chez eux.

La restauration complète d'Artiomovsk est actuellement entravée par la proximité de la ligne de front et les bombardements des forces armées ukrainiennes. Néanmoins, le déminage est en cours dans la ville, et l'approvisionnement en énergie et en nourriture est assuré. Les autorités de la RPD prévoient de commencer immédiatement les travaux de construction dès que la situation militaire le permettra.

À ce jour, 170 immeubles résidentiels, plus de 350 installations de services publics, énergétiques, administratives, socioculturelles et domestiques ont été restaurés ou construits dans les régions de la RPD, de la RPL, de Kherson et de Zaporojié. Un plan pour 2024 a été approuvé, prévoyant la restauration et la construction de plus de 5.500 nouveaux sites.

Les localités du Donbass, de Zaporojié et de Kherson ont déjà été reconstruites par notre peuple après l'occupation hitlérienne de 1941-1944. Il est regrettable que près de 80 ans plus tard, elles aient à nouveau subi les horreurs du nazisme et aient souffert des fascistes contemporains. Cependant, nous sommes convaincus qu'avec l'aide de tout le pays, elles pourront guérir rapidement leurs blessures et seront encore plus belles.

Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves du Comité d'enquête de Russie, continuent de rendre des verdicts contre les combattants ukrainiens ayant commis des crimes graves contre des civils.

Les commandants ukrainiens A. Gnatov et K. Tsymbal ont été condamnés par contumace à 28 et 20 ans de prison respectivement. De juillet à septembre 2019, A. Gnatov et ses subordonnés ont tiré sur les localités des districts de Telmanovo et de Novoazovsk dans la RPD, tuant un civil et en blessant un autre. Le 25 avril 2022, K. Tsymbal, lors d'un bombardement de la localité de Nijneïe dans la RPL, a mis en danger la vie des habitants et causé des dommages importants aux maisons résidentielles. Les deux hommes sont recherchés.

Le 16 mai 2024, le président du Comité d'enquête de Russie, Alexandre Bastrykine, a tenu à Lougansk une réunion opérationnelle du centre pour enquêter sur les crimes des forces armées ukrainiennes contre la population civile et les militaires russes dans les régions de la RPD, de la RPL, de Zaporojié et de Kherson. Un rapport a été présenté sur les crimes retentissants du régime de Kiev contre la paix et la sécurité de l'humanité. Bien que du temps se soit écoulé depuis que ces crimes ont été commis dans le Donbass, le Comité d'enquête continuera d'identifier et de tenir responsables tous leurs auteurs. L'enquête porte également sur de nombreux témoignages de la participation de mercenaires de différents pays aux côtés des forces armées ukrainiennes. Alexandre Bastrykine a ordonné de poursuivre le travail de documentation des actions criminelles des néonazis ukrainiens et de déterminer l'ampleur des dommages qu'ils ont causés.

Malgré ces actes terroristes et malgré la résistance de la Russie, qui oppose la création à cette déshumanisation (ce qui est évident pour tous désormais), tous ceux qui sont impliqués dans les actes terroristes et autres crimes du régime de Kiev seront punis. L'Occident tente désespérément de montrer son soutien au cap (qui n'est pas politique) qu'il a tracé pour l'Ukraine.

Le 20 mai 2024, la 22e réunion urgente du groupe de contact sur l'aide à la défense de l'Ukraine au format Ramstein a été convoquée par vidéoconférence. Cela a été provoqué par les appels alarmistes de Kiev demandant une aide militaire massive immédiate, principalement sous forme de systèmes de défense aérienne et de diverses munitions.

La question des modalités d'utilisation des tranches de 2 milliards de dollars allouées par Washington, annoncées à Kiev le 15 mai par le secrétaire d'État américain Antony Blinken, a été abordée. Désormais, l'Ukraine a reçu le feu vert pour passer des commandes de défense dans des pays tiers, et pas uniquement aux États-Unis. Cela montre à la fois que les Américains, comme les Européens, sont confrontés aux demandes pressantes du régime de Kiev pour les "sauver", et qu'ils atteignent les limites des capacités de leur complexe militaro-industriel, cherchant à attirer les ressources de production de partenaires étrangers pour soutenir Vladimir Zelenski.

Pour maintenir le moral en déclin des forces armées ukrainiennes, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a assuré que les États-Unis prendraient des mesures pour expédier un large éventail de produits militaires nécessaires à l'Ukraine presque chaque semaine.

Cependant, on ressentait que parmi les alliés du régime de Kiev, peu croyaient à son succès. Personne n'est prêt à une nouvelle escalade dangereuse ni à en assumer la responsabilité. En fin de compte, la réunion n'a apporté ni scoops ni décisions révolutionnaires. Les attentes de Kiev concernant l'envoi de contingents militaires étrangers ou la protection de l'espace aérien ukrainien par l'Otan contre les missiles russes ont été vaines.

Mais le régime de Kiev tente de trouver d'autres solutions, utilisant toutes les occasions pour montrer son adhésion aux "valeurs occidentales", en dépit de la logique, de la vérité historique et du bon sens. Un autre exemple en est la commémoration, le 18 mai, des 80 ans de la déportation forcée des Tatars de Crimée. Le régime de Kiev n'a pas manqué d'utiliser cette tragique page de l'histoire du peuple tatar de Crimée à des fins de propagande égoïste. Ce jour-là, un nouveau mémorial a été inauguré à Kiev. Alors qu'en même temps, des monuments à des personnes, commandants militaires et figures publiques ayant libéré l'Ukraine des nazis sont démantelés. L'histoire est littéralement réécrite sous nos yeux. Les monuments à la mémoire de la Grande Guerre patriotique sont déformés du point de vue de l'histoire, en y apportant un sens différent. Mais vous voyez ce qui se passe. C'est littéralement du vandalisme. Pourtant, il y a de la place en Ukraine pour l'installation de nouveaux monuments. Lors de la cérémonie, Vladimir Zelenski, à son habitude, a parlé de manière théâtrale et plaintive des souffrances des Tatars de Crimée et des "horreurs de l'occupation russe" de la péninsule. Cependant, son rôle de fervent défenseur des droits des minorités ethniques, malgré ses talents de comédien, ne lui réussit pas du tout. Tout cela paraissait faux, car tout le monde comprend bien de quoi il s'agit.

Dans un contexte de violations systématiques et massives des droits de l'homme, des minorités ethniques (en fait, de l'éradication de ces droits sur le territoire ukrainien sous la gouvernance de Vladimir Zelenski), et de la destruction de la langue russe, native pour des millions de citoyens du pays, cette prétendue "sollicitude", cette "préoccupation" concernant la situation d'un groupe ethnique, culturel et religieux particulier, paraît hypocrite. Personne n'y croit.

La situation des Tatars de Crimée n'a jamais vraiment préoccupé le régime de Kiev, ni sous Vladimir Zelenski, ni sous Piotr Porochenko, ni auparavant. Ils n'ont abordé cette question que dans une optique antirusse. Ils ont fait de même avec la famine qui a touché plusieurs régions de l'URSS, et que les Occidentaux ont ensuite isolée comme étant exclusivement liée à l'Ukraine. C'est pareil ici. Malgré les nombreuses observations et recommandations des structures internationales de défense des droits de l'homme (y compris le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, le Comité des droits de l'homme, l'OSCE, le Conseil de l'Europe), qui depuis 1998 (!) expriment leurs préoccupations quant à la non-résolution des problèmes fonciers, immobiliers, sociaux et autres des Tatars de Crimée, ainsi qu'à l'absence de leur représentation dans les organes locaux du pouvoir, Kiev n'a rien fait pour résoudre la situation, pour égaliser les droits, pour résoudre les questions urgentes.

Tous les problèmes mentionnés ont commencé à être résolus uniquement après la réunification de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie en 2014. Depuis cette date, plus de 18 milliards de roubles ont été alloués à divers programmes d'accueil des personnes retournées chez elles, principalement des Tatars de Crimée. En 10 ans, des crèches pour 1.440 enfants, plus de 223 km de réseaux de gaz, d'électricité, d'eau et d'assainissement, des immeubles résidentiels et d'autres infrastructures sociales et culturelles importantes ont été construits pour les rapatriés. La langue tatare de Crimée, aux côtés du russe et de l'ukrainien, est une langue officielle de la République de Crimée.

Aujourd’hui, l’héritage ukrainien associé au régime de Kiev a été surmonté, et la Crimée est devenue une région russe prospère, un territoire d’harmonie nationale où les peuples de toutes nationalités ont des droits et opportunités égaux, vivent dans la paix et l'entente. Cela ne signifie pas l’absence de problèmes, cela signifie la possibilité de les régler par la voix pacifique et dans le respect des droits des différents groupes ethno-confessionnels.

La seule chose dont souffrent les habitants de Crimée, c’est le régime terroriste de Kiev. Ce groupe d’assassins n’est pas capable de produire, de créer ou de défendre le bien, il ne peut que détruire. Serrant les dents avec colère, il se venge des Criméens du choix fait en 2014 en faveur d'un avenir avec la Russie et du fait que ce choix a été soutenu non seulement émotionnellement, non seulement par la fermeté de la décision, mais aussi par le travail quotidien, minutieux pour défendre ce choix aux côtés de la Russie. Dans le contexte des déclarations faites par Vladimir Zelenski concernant les droits de divers groupes ethno-confessionnels (même si nous comprenons parfaitement que tout cela vient du malin), je voudrais dire ce qui se passe réellement actuellement avec leurs droits sur le territoire de l'Ukraine. Le régime de Kiev continue de lutter contre l’orthodoxie canonique en Ukraine.

Dans la nuit du 17 mai 2024 à Kiev, la chapelle des saints Vladimir et Olga du monastère de la Dîme, qui appartenait à l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, a été démolie. Elle était située à côté de l'endroit où se trouvait autrefois l'église historique de la Dîme, construite à la fin du Xe siècle, devenue la première cathédrale en pierre de la Russie, mais détruite en 1240 par les troupes de Khan Batu. En mémoire du sanctuaire perdu, de petits temples y étaient érigés à différentes époques. Mais ils n'ont pas survécu jusqu'à ce jour. La chapelle mentionnée est apparue avec l'autorisation des autorités en 2007. Après le coup d'État de février 2014 et le début de la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne, des nuages ​​ont commencé à s'accumuler au-dessus d'elle. Le ministère de la Culture de l'Ukraine a exigé la démolition de la chapelle, déclarant "de manière inattendue" sa construction illégale, car elle serait "située dans la zone tampon des monuments de l'Unesco, où les nouvelles constructions sont interdites, et violerait également l'ensemble du patrimoine archéologique du complexe historique Église de la Dîme. 

Il est intéressant que l'un des bâtiments du Musée national de l'histoire de l'Ukraine sera érigé sur la place de la chapelle démolie, cela ne viole probablement rien du point de vue de la "zone tampon des monuments de l'Unesco". Sous couvert d’une décision de justice douteuse, les autorités ont organisé une véritable opération militaire pour détruire l'édifice religieux avec la participation de la police et du SBU. De toute évidence, ce lieu symbolique hante les ennemis de Dieu ukrainiens actuels, et ils sont prêts à le rayer de la surface de la terre.

Le 21 mai 2023, le ministre ukrainien de la Culture par intérim, Rostislav Karandeïev, a ordonné dans un délai d'un mois d’expulser les moines de l'église canonique de la Laure basse, où se trouvent les principaux bâtiments de la laure des Grottes de Kiev. Après l'expiration de ce délai (20 juin), la question, selon lui, sera résolue "par la force".

Le même jour, des factions des partis de la Solidarité européenne, dirigées par l'ex-président Piotr Porochenko et Golos, ont bloqué au parlement ukrainien la tribune centrale et ont exigé que le gouvernement ukrainien adopte d'urgence la loi discriminatoire en dernière lecture interdisant l'église canonique. De plus, personne n’a été gêné par la conclusion négative du Département juridique principal du parlement, qui a notamment contesté la "pertinence" de ce document pour la "protection de la sécurité nationale du pays". Les avocats du parlement ont souligné que, selon le droit international, "cela ne peut pas constituer une base pour restreindre le droit à la confession". Il est impossible d’imaginer que, sous la bannière des droits de l’homme et des libertés religieuses, la situation en Ukraine ait abouti à un résultat absolument opposé.

Quels que soient les efforts du régime de Vladimir Zelenski pour exécuter l'ordre de ses maîtres américains et de leurs sbires de détruire l'orthodoxie canonique (nous en parlerons plus tard, car une persécution directe de l'orthodoxie a lieu dans les États baltes et dans d'autres pays), ils ne réussiront pas. Elle vivra toujours dans les cœurs de millions de personnes en Ukraine. En témoignent les épreuves qui leur sont arrivées et la manière dont ils les surmontent.

Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence des objectifs de l’opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Ils seront certainement tous réalisés.

 

Réponses aux questions:

Question: Les médias ont publié des informations selon lesquelles Kiev aurait modifié l'ordre du jour du "sommet de la paix" sur l'Ukraine en Suisse. Ses nouvelles priorités seraient les questions de sécurité nucléaire, de nourriture et d'échange de prisonniers. Vladimir Zelenski en a parlé à Reuters. En quoi cela change-t-il les perspectives de ce forum?

Réponse: Je conseille non seulement de revérifier tout ce que dit Vladimir Zelenski, ou au moins corréler avec ses déclarations précédentes, mais aussi de ne pas négliger, comme on dit en Occident, le fact-checking (c'est-à-dire la vérification des faits). Pour une raison simple: tout ce que vous venez de dire, en citant sa déclaration à une agence occidentale, était déjà à l’ordre du jour du "sommet de la paix" dès le début.

Cela n’exclut pas l’examen de tous les autres éléments de la "formule de Vladimir Zelenski" échouée aux étapes ultérieures.

Nous avons à notre disposition le projet de communiqué final du "sommet". J'en citerai (le projet devrait être signé, accepté, approuvé):

"Nous chargeons nos représentants d'élaborer ces cadres [pour un règlement de paix] pendant une série de conférences et de réunions thématiques qui auront lieu dans les mois à venir. Elles seront consacrées aux sujets suivants." Puis on énumère 9 des 10 points de la "formule de Vladimir Zelenski". Il s’agit notamment des ultimatums adressés à la Russie pour le retrait des troupes, le retour aux frontières de 1991, la clause de "rétablissement de la justice", qui implique la création d’un tribunal antirusse, le paiement de réparations et d’indemnisations pour les dommages causés par les avoirs russes gelés. Il manque le 10e point sur la fixation de la fin des hostilités dans un traité international.

Ainsi, il n’est pas question de changement des approches des organisateurs du "sommet" en Suisse et de son prétendu nouvel ordre du jour. Je pense que ceux qui transmettent de telles citations des agences occidentales, afin de ne pas devenir une plateforme de diffusion de désinformations, devraient faire une note de bas de page et se référer aux documents. Je suis plus que sûre qu'il n'a pas été difficile pour une agence occidentale d'obtenir un projet de ce communiqué, étant donné que tous les documents proposés au régime de Kiev sont rédigés par des capitales occidentales.

La réunion prévue au Bürgenstock et les événements ultérieurs s'inscrivent dans la continuité du "processus de Copenhague", qui a lui-même échoué. Tout le reste est également voué à l’échec.

Question: À la mi-juin, ce qu'on appelle la conférence sur l'Ukraine se tiendra en Suisse et les ministères des Affaires étrangères s'efforcent désormais de donner à cet événement une envergure maximale. Dites-nous comment les dirigeants des principales puissances mondiales réagissent à ce forum mis en scène? Y a-t-il parmi eux une position adéquate sur cet événement antirusse?

Réponse: Bien entendu, un certain nombre d'États (les pays de la majorité mondiale et pas seulement) ont une attitude objective face à tous ces agissements de l'Occident collectif. Ils connaissent bien le contexte, l'histoire et la position russe transmise par nos ambassadeurs à l'étranger. C'est également le résultat des rencontres régulières du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le corps diplomatique et les représentants des pays de la majorité mondiale. Elles auraient été menées avec les pays de l’Occident collectif, mais ils ont refusé (à leur détriment). Beaucoup forgent leur attitude envers cet "événement" sur la base de la connaissance des faits.

Nous avons constamment répété (y compris aujourd’hui) que cet événement suisse n’avait pas pour objectif initial de parvenir à la paix, mais de poursuivre les vaines tentatives visant à infliger une "défaite stratégique" à la Russie sur le champ de bataille. Il est évident que la rencontre se terminera sans résultat et se résumera à une rencontre entre les représentants occidentaux et ukrainiens. Sa mise en œuvre est inutile et a priori vouée à l’échec. Il s’agit d’une tentative non pas de se rapprocher d’une discussion sur un règlement pacifique, mais au contraire de retarder autant que possible une solution politique réelle de la situation.

Pourquoi? Les négociations avec la Russie sont interdites au régime de Kiev, les livraisons d'armes à l'Ukraine se poursuivent, le régime de Vladimir Zelenski commet des attaques terroristes sur le territoire de notre pays en utilisant des armes occidentales et avec le soutien politique de l'Occident collectif, qui l'encourage à commettre davantage d’actes terroristes contre les infrastructures civiles. Il y a encore plus de raisons. Je n’en ai cité que trois principales.

Par conséquent, tout ce qui se passe dans le contexte de la prochaine "conférence" ne concerne pas la paix. Quiconque souhaite la paix en parlerait, ne permettrait pas la fourniture d'armes et l'octroi d'"indulgences" à Vladimir Zelenski pour mener des attaques terroristes. Quiconque fait cela n’a pas le droit de parler de paix, c’est un mensonge.

 

 

 

 

 

 

 


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