ONU
De l'adoption par la 60e session de l'Assemblée Générale de l'ONU de la résolution “Inadmissibilité de certaines pratiques, qui favorisent l'escalade des formes modernes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée”
Traduction non-officielle du russe
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 16 décembre, à l'initiative de la Fédération de Russie, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution "Inadmissibilité de certaines pratiques, qui favorisent l'escalade des formes modernes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée", approuvée auparavant par le Troisième comité de l'Assemblée Générale. Sont devenus coauteurs de notre projet la Biélorussie, le Tadjikistan, Cuba, le Venezuela, la RSA, le Nigeria, le Soudan et la RPDC. Pour la résolution ont voté 114 états, 4 délégations sont intervenues contre, et 57 pays se sont abstenus lors du vote. On remarquera, qu'en comparaison avec le vote du 17 novembre au Troisième comité, a augmenté le nombre des états, qui sont intervenus en faveur de l'initiative russe, et celui des abstentions a été réduit (résultats du vote au Troisième comité: 97 "pour", 4 "contre" et 63 abstentions).
La résolution, adoptée dans l'année, où l'humanité célèbre le soixantenaire de la Victoire dans la Seconde guerre mondiale et la Grande guerre patriotique, qui invoque le verdict du tribunal de Nuremberg et les documents finaux de la Conférence mondiale de la lutte contre le racisme (RSA, 2001), exprime une sérieuse préoccupation de la vague des mouvements et des partis politiques extrémistes, qui font la propagande du racisme, de l'ethnocentrisme et de la xénophobie, qui propagent l'idéologie du fascisme et de la suprématie raciale.
La résolution condamne la glorification du mouvement nazi et de celui des anciens membres de l'organisation "Waffen SS", y compris par l'inauguration des monuments et des mémoriaux, ainsi que par la tenue des manifestations publiques afin de glorifier le passé nazi, le mouvement nazi et le néonazisme. Le document adopté souligne surtout, que l'érection des monuments en l'honneur des SS, leurs marches et autres agissements pareils profanent la mémoire des innombrables victimes du fascisme, ont une influence négative sur la jeune génération, sont absolument incompatibles avec les engagements des états-membres de l'ONU.
De plus, la résolution souligne, que de pareils agissements ne représentent pas la réalisation, mais un abus clair et flagrant du droit de la liberté de réunion et d'association pacifique, ainsi que celui de la liberté d'opinion et de sa libre expression. Qui plus est, selon l'Assemblée Générale, de tels actes peuvent tomber sous le coup de l'article 4 de la Convention internationale sur la liquidation de toutes les formes de la discrimination raciale, qui exige des états-participants de la Convention de les poursuivre en justice.
Il est souligné, que ce genre de pratique fomente les formes modernes de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie et contribue à la propagation et à la multiplication du nombre de divers partis, mouvements et groupes extrémistes, y compris les néofascistes et les "skinheads".
On reste extrêmement perplexe devant le fait regrettable, que, tout comme au sein du Troisième comité, certains pays (USA, Japon, Micronésie et Iles Marshall) aient voté contre ce document, et que plusieurs états, y compris tous les membres de l'Union Européenne, se soient abstenus lors du vote du projet de la résolution, soutenu par la majorité écrasante des états - membres de l'ONU. Nous avons aussi fait attention à ce qu'ont refusé de soutenir l'initiative russe la Géorgie, l'Ukraine et la Moldavie, dont les peuples, dans les années de la Grande guerre Patriotique, ont combattu contre le fascisme.
Ainsi, à la suite de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, son Assemblée Générale a adopté une importante résolution à thème sur la problématique des formes modernes du racisme. Cependant, tout sujet n'est pas développé dans le vide, mais dans les pays concrets, qui doivent déployer les mesures appropriées. Malheureusement, dans certains cas, ce n'est pas cela qui se fait, mais le contraire. Nous espérons que cette résolution signalera clairement qu'il faut agir. On croit que la vraie solidarité au niveau international, régional et bilatéral ne doit pas consister en des tentatives de passer les choses sous silence et de les présenter, comme si rien ne se passait, mais en efforts conjoints d'élimination de ces manifestations. La résolution oriente à la coopération et au dialogue. Les pays démocratiquement mûrs doivent être prêts à cette coopération et à ce dialogue.
Le 19 décembre 2005