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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 6 mars 2025

362-06-03-2025

Sur la crise ukrainienne

 

Les combattants ukrainiens ne cessent pas leur terreur contre la population civile et les infrastructures civiles des régions russes.

Le 27 février, les forces armées ukrainiennes ont attaqué à l'aide d'un drone un véhicule civil dans la ville de Graïvoron, dans la région de Belgorod, tuant un civil et en blessant un autre. Au total, dans la région, au moins six autres citoyens ont été blessés ces derniers jours par des bombardements d'artillerie réguliers et des frappes de drones.

Le 28 février de cette année, dans la région de Kherson, dans le village de Malaïa Lepetikha, une femme et un enfant qui étaient transportés à l'hôpital ont été tués à la suite d'une frappe d'un drone ukrainien sur une ambulance. Dans ce même village, un autre drone a frappé un centre médical obstétrical, blessant un civil et causant des commotions à deux employés des services publics. Suite aux bombardements d'artillerie sur les zones résidentielles de la ville d'Aliochki et du village de Rybaltché, deux personnes ont péri.

Cette partie de notre conférence de presse s'adresse directement à la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, qui (je ne sais pas ce qu'elle a mangé ou comment elle se sentait) a osé dire que les civils russes ne mouraient pas des mains du régime de Kiev. Elle a déclaré cela à Munich dans le cadre de la Conférence sur la politique de sécurité. Chaque semaine lors de nos conférences de presse, de même que l'Ambassadeur spécial du Ministère des Affaires étrangères de Russie pour les crimes du régime de Kiev, Rodion Mirochnik, nous racontons quotidiennement les atrocités du régime de Kiev, en attirant l'attention sur les crimes contre les civils, les enfants, les femmes et les infrastructures civiles. À quel degré de bassesse, de déchéance et de médiocrité faut-il descendre (comme nous le démontrent actuellement de nombreux représentants euro-atlantiques et de l'UE) pour ne pas remarquer tout cela? Mais nous savons aussi autre chose, comment à travers l'agence américaine pour le développement international (USAID), l'argent a été distribué pour acheter ce que cette structure a appelé un "silence stratégique". Mais en réponse à ce "silence stratégique" de l'UE, nous parlerons stratégiquement.

Dans la RPD, à la suite des bombardements récurrents de Gorlovka depuis le 26 février, un civil est mort et 11 ont été blessés, dont un enfant de 8 ans. Au total, en février, les forces armées ukrainiennes ont ouvert le feu sur la ville 537 fois (c'est le mois le plus court de l'année) en utilisant l'artillerie lourde à longue portée. Plus de 80 personnes ont été blessées à divers degrés, 3 personnes sont décédées. Le 28 février, à Makeïevka, un adolescent de 14 ans a été blessé par l'explosion d'une mine Lepestok.

Au fur et à mesure que le feu ennemi était supprimé, les militaires russes ont continué d'inspecter la localité libérée de Rousskoïe Poretchnoïe dans la région de Koursk. Malheureusement, plusieurs autres corps de résidents locaux, torturés à mort par les néonazis ukrainiens, y ont été découverts.

Le 2 mars, le Président du Comité d'enquête de Russie, Alexandre Bastrykine, a rapporté que depuis février 2022, les bandes ukrainiennes avaient attaqué les territoires de 34 entités de la Fédération de Russie. Ce sont des régions situées en dehors des frontières de l'opération militaire spéciale. Les armes les plus meurtrières sont fournies au régime de Vladimir Zelenski par la Grande-Bretagne, le Canada, l'Allemagne et certains autres pays occidentaux. À la suite des actions criminelles des forces armées ukrainiennes dans les zones frontalières et arrières de la Russie, 652 civils sont morts, dont 23 enfants. 2.980 personnes ont été blessées, dont 169 enfants.

Il n'y a ni conscience, ni esprit, ni âme, ni cœur. Il n'y a pas d'humanité chez ceux qui ne savent pas tout cela et font semblant de ne pas savoir. Il est impossible de ne pas le savoir. Nous en parlons chaque jour depuis plusieurs années. Nous fournissons tous les documents aux organisations internationales, nous les traduisons dans différentes langues du monde. Nos ambassadeurs et représentants permanents sur les plateformes internationales en parlent régulièrement. Il faut répondre de tout cela.

Les tribunaux russes continuent de prononcer des verdicts contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre.

Le mercenaire géorgien Ch. Iassachvili a été condamné à 13 ans de prison.

Les pilotes des forces armées ukrainiennes D. Chimanski et A. Morozov, qui avaient planifié des attentats terroristes en Russie en avril 2023, ont été condamnés respectivement à 26 et 22 ans de prison.

Les forces de l'ordre russes poursuivront leur travail pour traduire en justice les néonazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres.

Le 2 mars, un "sommet européen" s'est tenu à Londres avec la participation des dirigeants de 14 pays – Royaume-Uni, Allemagne, Danemark, Espagne, Italie, Canada (ne soyez pas surpris de sa présence, bien que le sommet soit européen. Tout est confus dans cette "maison euro-atlantique"), Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Finlande, France, République tchèque, Suède, ainsi que des chefs de la Commission européenne, du Conseil européen et du secrétaire général de l'Otan. L'absence des russophobes ordinaires des pays baltes a été remarquée. Apparemment, seuls ceux encore capables de débourser pour les besoins du profiteur de Kiev ont été invités. Ces pays ne produisent plus rien depuis de nombreuses années et ne sont pas en mesure de contribuer d'une quelconque façon pour influencer cette situation.

La réunion à Londres, bien que planifiée à l'avance, est devenue par ironie du sort, après le fiasco de Vladimir Zelenski lors de sa rencontre à la Maison Blanche le 28 février, une assemblée de consolation des partisans du soutien inconditionnel au régime de Kiev. Maintenant, c'est un soutien au régime de Kiev jusqu'au dernier Ukrainien.

L'un des principaux résultats de ce rassemblement peut être considéré comme l'accord sur le maintien du flux d'aide militaire à l'Ukraine. En plus du prêt promis la veille à Vladimir Zelenski de 5,6 milliards de livres sterling pour répondre aux besoins militaires des forces armées ukrainiennes, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un premier paquet qui sera financé dans le cadre de l'accord de soutien de crédit britannique à l'Ukraine (d'un montant maximum de 3,5 milliards de livres sterling), signé en juillet 2024. Il prévoit la production par la société Thales UK de plus de 5.000 missiles polyvalents Martlet pour les systèmes de défense aérienne. Un certain fabricant ukrainien s'occupera de la fabrication des lanceurs et des postes de commandement mobiles. Le montant du contrat s'élève à 1,16 milliard de livres sterling avec possibilité d'augmentation de 500 millions.

Les participants au "sommet" sont convenus d'une série de principes qu'ils entendent suivre concernant l'Ukraine. Outre la poursuite des livraisons militaires, ils ont confirmé leur intention d'accroître la pression des sanctions contre la Russie (ceci malgré le fait qu'ils "craquent" eux-mêmes sous la pression de leurs propres sanctions et de nos contre-sanctions), afin d'assurer la participation du régime de Kiev à un "accord" de paix, et de renforcer son potentiel défensif après la fin du conflit dans le but de dissuader une "agression" à l'avenir.

Cependant, l'objectif principal, à savoir parvenir à consolider les partisans du régime de Vladimir Zelenski, n'a pas été rempli par les organisateurs de la réunion, à en juger par les déclarations de Keir Starmer. Il n'y avait pas de file d'attente de désireux de rejoindre les rangs de la "coalition des volontaires" qu'il a proposée pour défendre l'Ukraine et "garantir la paix". On a eu l'impression que tous étaient préoccupés non pas par le sauvetage du régime agonisant de Kiev, mais par la préservation de la solidarité transatlantique, qui auparavant tombait constamment en panne et qui maintenant est "en fumée".

Maintenant, voici du nouveau. Vous vous souvenez, il y avait auparavant les "plans de paix de Vladimir Zelenski", puis les "plans de victoire du malheur". Maintenant, une certaine initiative franco-britannique a été lancée: un certain plan franco-britannique sur l'Ukraine élaboré par les participants au "sommet" de Londres le 2 mars. Il se résume à créer des conditions de sécurité pour le déploiement en Ukraine de "troupes européennes" en tant qu'une sorte de "contingent de maintien de la paix". Tout cela, bien sûr, ne s'appuie sur rien. Il n'y a aucun fondement juridique ou décisions juridiquement contraignantes, rien de tel. Tout est fait à la va-vite. Ils ont écrit, inventé et lancé quelque part. Pour cela, il est proposé de déclarer un cessez-le-feu d'un mois, pendant lequel les opérations militaires dans les airs, sur mer et les frappes contre les infrastructures énergétiques cessent. Ce temps sera utilisé pour parvenir à un "cessez-le-feu plus fiable" par des négociations, qui pourraient finalement conduire à un accord de paix. Les développeurs prévoient de présenter le plan au Président des États-Unis Donald Trump, afin de s'assurer son soutien. Apparemment, comme toujours auparavant, tout "cela" sera présenté à la Russie de manière unilatérale, sous forme d'ultimatum. C'est-à-dire que le passé ne leur a rien appris.

En réalité, nous avons affaire à une volonté manifeste d'obtenir à tout prix un répit pour le régime agonisant de Kiev, les forces armées ukrainiennes, et d'empêcher l'effondrement du front. Ce régime terroriste, avec l'aide de ses alliés occidentaux, utilisera cette pause pour renforcer son propre potentiel militaire et tenter par la suite de prendre sa revanche. C'est évident pour tous. Dans un tel scénario, le conflit reprendra inévitablement avec une nouvelle force. La formulation même de telles idées n'est plus camouflée. Tout le monde comprend parfaitement de quoi il s'agit. Ils ont même été aidés par l'ancienne Chancelière allemande Angela Merkel et l'ancien Président français François Hollande, qui ont déclaré avoir utilisé à ces mêmes fins, en leur temps, les accords de Minsk et les négociations pour leur mise en œuvre. En réalité, ils armaient le régime de Kiev.

Répétons encore une fois ce que nous avons dit à maintes reprises. Des accords fermes sur un règlement définitif sont nécessaires. Sans cela, des "pauses", des "regroupements", tout cela est absolument inacceptable, car cela mènera au résultat opposé. Le déploiement de forces armées en Ukraine est absolument inacceptable.

Comme on en parle maintenant à chaque coin de rue, dans l'Union européenne, on invente des "troupes européennes", des "contingents étrangers sous des drapeaux européens", des "opérations de maintien de la paix", des "coalitions de personnes partageant les mêmes idées", nous en avons entendu de toutes sortes. Notre position a été exprimée par les dirigeants du pays. Le Ministre des Affaires étrangères de Russie, Sergueï Lavrov, en a parlé à plusieurs reprises. Nous en avons vu et entendu beaucoup.

Mais il y a quelque chose qui demande du courage pour être perçu. C'est la déclaration de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a disserté sur le réarmement de l'Europe et a appelé ses "personnes partageant les mêmes idées" (comme ils s'appellent entre eux), réunies à Londres lors de ce "sommet" le 2 mars, à "mettre l'Ukraine en position de force" et à la transformer en un "porc-épic d'acier".

Nous avons vu et lu beaucoup de choses, mais apparemment, "le fond n'a pas été atteint". Savez-vous comment on dit "porc-épic d'acier" en allemand? Stachelschwein. Vous avez bien entendu. Ce n'est pas un jeu de mots, mais une véritable traduction. Littéralement, cela signifie "porc à épines". Je vous demande pardon, vous avons-nous bien comprise, Ursula von der Leyen? Voulez-vous transformer le régime de Kiev en un "porc à épines"?

Il me semble que le régime de Kiev s'est depuis longtemps transformé en un "porc à épines", en un "porc-épic d'acier" et se trouve depuis longtemps "en position de force". Le problème, c'est que dans cette "position", ils se sont beaucoup usé les genoux.

Si l'on examine cette phrase en faisant un certain effort sur soi-même, mais sérieusement, elle indique qu'aucun rôle indépendant pour l'Ukraine, hormis celui d'être ce "porc à épines", ce "porc-épic d'acier", n'est prévu du point de vue de l'Occident. La position dans laquelle se trouvera l'Ukraine sera déterminée, du point de vue des structures euro-atlantiques, non pas par les citoyens de ce pays, non pas par les représentants élus par le peuple ukrainien, mais par des commissaires européens, des représentants de l'Union européenne pour les affaires étrangères, la direction de l'Otan, des représentants d'autres pays qui ne sont aucunement liés à l'Ukraine, ni historiquement, ni géographiquement, ni dans le cadre d'obligations au sein de structures internationales. Des personnes comme Ursula von der Leyen. Parce qu'on leur a délégué de tels pouvoirs. Ils doivent, de leur point de vue, déterminer la position de l'Ukraine.

Je poserai une question absolument rhétorique. Qu'en est-il de la démocratie? Qu'en est-il de la liberté de choix du peuple, dont ces commissaires européens, hauts représentants, hauts fonctionnaires de Bruxelles n'ont cessé de parler? Il s'avère que l'on peut, d'une part, former un dictateur, comme cela a été fait en Ukraine, puis lui dicter sa volonté depuis l'étranger. Une situation unique. Bien que, d'autre part, dans l'histoire de l'Occident, elle se répète à maintes reprises.

Le 27 février, le chef de la Direction générale du renseignement du Ministère ukrainien de la Défense Kirill Boudanov, dans une interview à l'agence d'information Ukrinform, a imputé la responsabilité de l'échec effectif de la mobilisation forcée dans le pays à la Russie qui, selon ses dires, mènerait prétendument une campagne visant à discréditer ce processus parmi les Ukrainiens.

Est-ce que je comprends bien Kirill Boudanov: les Ukrainiens aiment leur mobilisation, c'est juste que parfois, tout à fait par hasard, ils tombent sur des "documents d'information" en provenance de Russie et peuvent soudainement "changer d'avis" et ne pas se mobiliser? Comprenons-nous correctement que toute l'Ukraine applaudit littéralement, vote pour cette mobilisation forcée, fait la queue, tente d'obtenir une convocation, organise des piquets devant les centres de recrutement et de soutien social pour qu'on les invite plus rapidement à se mobiliser. Comprenons-nous bien Kirill Boudanov? Seule la Russie les dissuade de l'intérêt et de l'utilité de ce processus. Ce n'est même plus du délire. Je ne sais pas ce que c'est. C'est dû à l'impuissance et au désarroi, à une situation absolument sans issue. Quand on dit n'importe quoi, n'importe comment, juste pour se décharger de sa responsabilité.

Nous voudrions recommander à Kirill Boudanov de consulter plus souvent les pages des réseaux sociaux et d'Internet, qui regorgent de nombreux témoignages sur la "chasse" des employés des centres ukrainiens de recrutement et de soutien social à leurs citoyens afin de compenser les pertes croissantes des forces armées ukrainiennes.

Selon le Ministère russe de la Défense, chaque mois, le régime de Kiev parvient à recruter entre 28.000 et 33.000 personnes. Cependant, les pertes dépassent largement le nombre de personnes mobilisées. En novembre 2024, elles se sont élevées à 60.805 personnes, en décembre 2024 à 48.470, en janvier de cette année à 51.960 et en février de cette année à 38.920 personnes. Où pensez-vous que les cas de décès des nouvelles recrues se soient multipliés? Sur le champ de bataille? Sur le champ de bataille en Ukraine, c'est un véritable hachoir à viande. On les envoie immédiatement à une mort certaine. Non. Maintenant, les cas de décès des nouvelles recrues en Ukraine se sont multipliés directement dans les locaux des centres de recrutement. Ces derniers temps, les journalistes ukrainiens ont recensé environ 40 incidents de ce type, mais ils n'ont trouvé aucune preuve de condamnation des responsables de ces excès. Est-ce aussi la faute de la Russie? Non. Kirill Boudanov, regardez-vous dans ce "miroir". C'est votre reflet. Vous vous voyez et vous êtes terrifié. Par vous-même. Nous n'y sommes pour rien.

Dans un contexte de pénurie chronique d'hommes, le régime sanglant de Vladimir Zelenski est prêt à mettre sous les armes n'importe qui. Nous avons déjà parlé de son intention d'abaisser l'âge de mobilisation à 18 ans. Une nouvelle tendance est apparue. Les catégories de personnes exemptées de l'armée sont revues partout. Les journalistes ukrainiens et les artistes sont dans le collimateur. Le Ministère ukrainien de la Culture a annoncé qu'à partir du 3 mars, il a cessé de leur délivrer des autorisations de sortie du territoire. Le motif est l'émergence de nombreux cas où ces personnes ne reviennent pas dans le pays dans les délais fixés. Pourquoi ne reviennent-ils pas en Ukraine? Réfléchissons tous ensemble. Il y a probablement un secret. Le caractère "démocratique" de l'Ukraine, sa prospérité, son bien-être, la transparence des processus constitutionnels ne suscitent des questions chez personne. Les cycles électoraux se déroulent régulièrement. Tout va bien en Ukraine. Alors pourquoi personne n'y retourne? Personne ne veut périr dans ce "hachoir à viande" de Vladimir Zelenski pour le régime criminel nazi de Kiev, pourri et enlisé dans la corruption.

Les faits énumérés et de nombreux autres confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Tous les objectifs fixés par les autorités russes seront atteints.

 

Sur la décision de la justice française visant les individus ayant commis une attaque contre le Consulat général de Russie à Marseille

 

Revenons à l'hypocrisie. Le 24 février, le Consulat général de Russie à Marseille a subi une attaque impliquant des engins explosifs artisanaux. Ce n'est que par chance que les employés et les visiteurs de l'établissement consulaire n'ont pas été blessés. Pourtant, l'une des bouteilles contenant un mélange incendiaire est tombée à proximité immédiate d'une aire de jeux pour enfants.

L'enregistrement du système de vidéosurveillance du Consulat général a aidé les forces de l'ordre françaises à appréhender les criminels et à les remettre à la justice.

Le 27 février, en seulement trois jours (ce qui n'est pas mal), le tribunal local a rendu un verdict sans appel à l'encontre de deux citoyens français. Et c'est là que les "bonnes" nouvelles s'arrêtent pour nous. Ils ont été condamnés à 8 mois (vous penseriez probablement d'emprisonnement, dans quelque établissement pénitentiaire, un "Fort Boyard" quelconque, mais non). Il faut aussi accepter cela stoïquement, car franchement, les émotions commencent à manquer. Huit mois d'assignation à résidence avec interdiction d'approcher le bâtiment du Consulat général et de posséder des armes pendant cinq ans. Simplement rester à la maison pendant huit mois? Ne pas aller voir le lieu du crime, où les criminels sont généralement attirés (comme nous le savons des classiques). Quel système juridique puissant!

Nous ne commentons généralement pas les décisions des organes judiciaires d'autres États souverains. Contrairement à ces mêmes Français, qui se permettent constamment des attaques contre le système judiciaire russe: tout y serait mauvais, tout ne serait pas à l'occidentale. C'est exact.

Dans ce cas, honnêtement, il est simplement impossible de ne pas exprimer sa surprise et indignation, car c'est un verdict judiciaire sans précédent. Deux personnes qui se sont délibérément rendues pour commettre un acte terroriste en utilisant des mélanges incendiaires et l'ont commis ne méritent apparemment qu'une assignation à résidence de quelques mois.

On a envie de poser la question: et s'ils restent tranquillement à la maison, ne jettent rien, ne mettent pas le feu chez les voisins, auront-ils droit à une "libération à domicile anticipée" ou non? C'est juste une plaisanterie.

Et c'est la France, qui a connu des actes terroristes à plusieurs reprises. Je me souviens de ces marches dans les rues de Paris menées par le président français. À l'époque, la communauté internationale tout entière a soutenu les Français dans leur lutte, dans leur rejet des actes terroristes. Des présidents, des ministres des Affaires étrangères, y compris des représentants russes, ont marché dans ces rues pour soutenir la France, dans sa volonté de ne pas tolérer le terrorisme. Et voilà ce terrorisme qui, semble-t-il, existe sur le territoire français. Et comment pourrait-il ne pas exister si maintenant les citoyens français sauront que pour un acte terroriste, ils ne risquent que quelques mois d'assignation à résidence.

La justice française a préféré fermer les yeux sur les véritables intentions des terroristes qui, comme il s'est avéré, étaient fortement influencés par la propagande pro-ukrainienne. Dans le contexte d'une campagne antirusse d'envergure déployée en France précisément à l'instigation des autorités, nous considérons cette indulgence démonstrative envers les personnes qui ont mis en danger la sécurité des gens, des diplomates russes et du Consulat général en tant que tel, comme un encouragement à commettre de nouveaux actes criminels similaires. Ne pensez pas que nous craignons que de telles tentatives se répètent exclusivement contre le Consulat général de Russie et les diplomates russes. Elles se répéteront contre d'autres. Parce que ceux qui sont à la "croisée des chemins" et réfléchissent au choix à faire: vie pacifique, protestations légales ou utilisation de telles méthodes extrémistes illégales pour réaliser leurs propres idées, verront cette attitude de "justice" et sa complète indulgence, et choisiront bien sûr l'extrémisme, ils se moqueront complètement contre qui l'utiliser. Ils voient la facilité absolue avec laquelle le système judiciaire français perçoit de tels crimes et en tireront les conclusions appropriées.

La permissivité est engendrée non seulement par l'impunité, mais aussi par une punition disproportionnée à la gravité du crime commis.

Nous appelons à nouveau les autorités françaises à prendre des mesures exhaustives pour assurer la sécurité des représentations russes à l'étranger, de leurs employés et des membres de leurs familles.

 

Réponses aux questions:

Question: Comment pourriez-vous commenter les déclarations de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de plusieurs autres politiciens européens concernant la poursuite du soutien à l'Ukraine par le réarmement de l'Europe, dans le contexte de l'arrêt annoncé par les États-Unis des livraisons d'armes au régime de Kiev?

Réponse: La politique de confrontation de l'Union européenne à l'égard de la Russie reste inchangée.

La russophobie demeure le sens principal de l'existence, la force motrice principale de l'actuelle génération, en fait perdue, des élites auto-désignées de l'UE, qui ont depuis longtemps cessé de s'associer aux intérêts de leur population, de leurs peuples, des Européens ordinaires.

Depuis de nombreuses années, nous observons cette tendance: sans la moindre hésitation, ils sont prêts à sacrifier le bien-être de leurs propres citoyens, les principes de démocratie, du processus électoral et de la liberté d'expression. Tout "passe à la trappe": la liberté d'expression et la sécurité des journalistes. Tout cela juste pour se maintenir au pouvoir. Ils "vendent" un ordre mondial basé sur leurs règles (le droit du plus fort). Tout est oublié. Tout est "piétiné".

D'un côté, nous voyons une rhétorique changeante vers le réalisme de la part de Washington. Beaucoup dans la communauté mondiale ont été encouragés par cette volonté d'exprimer des messages de paix, des moyens politico-diplomatiques de régler le conflit. Voilà comment ceux qui traditionnellement au sein de l'Union européenne ou de l'Europe parlaient de paix, de légalité, de démocratie, de liberté, auraient pu développer ce thème.

Mais non, on a l'impression que ces mots n'ont fait que les contrarier et ont éveillé les sentiments les plus vils. Comme il s'est avéré, ils n'ont besoin d'aucune paix.

Ils n'ont absolument pas besoin d'une Ukraine pacifique. Ils ne pensent pas à elle. Ursula von der Leyen a récemment indiqué directement quel avenir elle a préparé pour ce pays: le rôle d'un "porc-épic d'acier" (qui devrait être un "porc à épines") gavé d'armes occidentales. Tout cela se déroule sur fond d'arsenaux européens vidés et de déclaration de Washington sur la révision de l'aide américaine au régime de Kiev.

D'où les tentatives de la direction de l'Union européenne et de plusieurs de ses États membres de proclamer une nouvelle orientation à long terme pour le développement de l'UE. Un cap vers le réarmement et la militarisation accélérée de ce projet européen autrefois pacifique, en l'absence de ressources financières propres, si lamentablement gaspillées dans des systèmes de corruption de plusieurs milliards pour l'achat de vaccins anti-Covid absolument non testés, pour surmonter les conséquences des sanctions antirusses qu'ils ont eux-mêmes imposées et de la dépendance de l'industrie de l'UE, imposée par Bruxelles sous la dictée de Washington, vis-à-vis du GNL américain extrêmement cher et instable.

Cela signifie une orientation sur l'emprunt incontrôlé de fonds pour les besoins militaires, garantissant un véritable asservissement par la dette des futures générations d'Européens au détriment des intérêts vitaux du développement socio-économique et culturel, l'effondrement de tous ces plans qui avaient été annoncés.

Les tergiversations et les efforts que nous observons aujourd'hui des dirigeants de l'UE pour torpiller inconditionnellement non pas encore des initiatives de paix, mais seulement leurs prémisses, sont plus que révélateurs. Un tel "horrible rictus", qu'ils cachaient auparavant derrière des sourires ou des visages préoccupés. Maintenant, "les crocs sont sortis". Tout cela doit être pris en compte pour comprendre les véritables motivations et intentions du Bruxelles collectif, qui s'est définitivement discrédité.

Ce ne sont pas des conférences de Munich sur la sécurité et ce n'est pas leur activité "constructive" ou quelconque sur la plateforme de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Il semble qu'ils aient déformé et "violé" le mot "sécurité". Maintenant, au lieu de "sécurité", c'est le mot "danger".

Question: Concernant ce que vous avez déjà mentionné à propos des déclarations d'Emmanuel Macron. Comment commentez-vous ses déclarations d'hier qui contiennent effectivement des menaces visant la Russie, y compris avec l'arme nucléaire?

Réponse: Nous analyserons certainement étape par étape cette déclaration d'hier d'Emmanuel Macron. Un document spécial sera publié sur le site du Ministère des Affaires étrangères.

On peut dire que ce qui est sorti hier de la bouche d'Emmanuel Macron est un ensemble de thèses mensongères. Je ne sais pas s'il y a ne serait-ce qu'un mot de vérité. Il a disserté sur la garantie de la sécurité de l'Ukraine. Le Président français n'a pas dit un mot sur le fait qu'un règlement pacifique est impossible sans tenir compte des intérêts légitimes de sécurité de la Russie et de toute l'Europe (sans aucune division). Il n'a pas dit un mot sur les principes sur lesquels s'appuyait la communauté européenne, répétant la thèse de l'indivisibilité de la sécurité. Hier, cette déclaration a été faite avec la prétention d'une certaine conceptualité.

En ce qui concerne l'Ukraine, Emmanuel Macron ne peut pas ne pas comprendre que les causes premières de la crise ukrainienne résident dans l'ignorance délibérée et de longue date des intérêts de la Russie par l'Occident, dans les tentatives de saper le potentiel de défense de notre pays, simplement d'utiliser l'Ukraine comme tremplin pour nous infliger (comme ils l'ont eux-mêmes formulé et dit à maintes reprises) une "défaite stratégique".

D'un côté, Emmanuel Macron a tenté d'accuser la Russie d'agression, mais de l'autre, il a pour une raison quelconque oublié que c'est précisément à cause des responsables politiques occidentaux que nous entendons sans cesse depuis de nombreuses années des déclarations selon lesquelles ils vont soit nous contenir, soit nous infliger (selon leurs propres termes) une certaine "défaite stratégique".

Nous l'avons dit à plusieurs reprises, je rappelle encore une fois ce discours remarquable et emblématique du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine en 2007 à la Conférence de Munich sur la sécurité, où littéralement étape par étape, thèse par thèse, avec les faits en main, il a été dit qu'il y avait manifestement une menace pour la sécurité européenne commune, qu'on ne pouvait pas "jouer" à ces jeux-là. Nous avons parlé de nos préoccupations, de nos intérêts, nous avons prévenu que la ligne visant l'expansion effrénée de l'Otan (le rapprochement de l'infrastructure militaire de l'Alliance de nos frontières), contrairement aux déclarations faites à maintes reprises qu'il n'en serait rien, que tout cela était inacceptable pour notre pays, que cela contredisait les principes fondamentaux de l'indivisibilité de la sécurité, que, je le répète, les Européens eux-mêmes confirmaient sans cesse.

Emmanuel Macron ne pouvait pas ne pas connaître les origines ou les causes premières de la crise ukrainienne, notamment parce que c'est précisément son prédécesseur (représentant la France, je parle de François Hollande) qui était ce "garant" des accords de Minsk, censé conduire au règlement politico-diplomatique de la crise.

L'affirmation péremptoire de la violation des accords de Minsk par la Russie, qui a été à nouveau exprimée par Emmanuel Macron, ne tient pas debout. Comment est-ce possible? Car c'est précisément son prédécesseur, le président français François Hollande à l'époque, qui disait qu'il "n'avait pas l'intention et ne comptait pas les mettre en œuvre", parce que, de cette façon, ils gagnaient simplement du temps et fournissaient des armes à l'Ukraine, la préparant à des actions agressives ultérieures.

La chancelière allemande de l'époque, Angela Merkel, disait la même chose. Est-il possible que le Président Emmanuel Macron et son entourage ne l'aient pas vu? Ils n'en parlaient pas en coulisses. Ce ne sont pas des citations indirectes, mais leurs déclarations directes au public via les médias. Elles existent, on peut les écouter, les relire, les regarder.

Bien sûr, il y a eu quelques "points" sous forme d'accusations contre la Russie de manipuler la situation en Roumanie, en Moldavie. Mais cela ne tient pas debout, c'est simplement absurde. Qu'est-ce que la Russie a à voir avec cela? Peut-être qu'en Moldavie, la Russie a réécrit la langue moldave en roumain? Peut-être que les dirigeants de Chisinau ont des passeports russes? Bien sûr que non. En Moldavie, tout est réécrit en roumain. Les dirigeants de la Moldavie ont des passeports roumains. Ils appellent maintenant les Moldaves des Roumains.

En Roumanie même, ils annulent les élections sans aucune influence ou impact de la Russie, mais simplement parce qu'elles n'ont pas été menées "correctement". Simplement parce que les élections, menées selon les lois de la Roumanie elle-même, n'ont pas donné le "bon" résultat. Et le premier tour des élections (comme nous l'avons déjà dit aujourd'hui) a été "annulé".

Il y a un grand nombre de tels passages faux, incorrects et contradictoires dans la déclaration d'Emmanuel Macron. Je veux encore une fois attirer l'attention sur le fait que cela a déjà été commenté aujourd'hui lors de la conférence de presse à l'issue des négociations avec le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de la République du Zimbabwe, Amon Murwira, par le Ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, et que dans un avenir proche, une analyse étape par étape des thèses correspondantes d'Emmanuel Macron sera présentée.

Question: Le Ministère ukrainien de la Culture a cessé, à partir du 3 mars, de délivrer des "lettres de facilitation" (autorisations de quitter le pays) aux journalistes et aux travailleurs de la culture, y compris aux artistes, chanteurs et peintres. Il a été noté que cette mesure avait été prise car beaucoup d'entre eux ne revenaient pas dans le pays après leurs voyages à l'étranger. Pour quelle raison, selon vous, les autorités de Kiev ont-elles eu recours à une telle décision? Sera-t-elle efficace?

Réponse: J'en ai parlé dans l'introduction. C'est déjà une crise du genre, puisqu'ils ne peuvent apparemment même pas mobiliser ceux qu'ils attirent avec de soi-disant "contrats libres". Mais nous comprenons quelles méthodes ils utilisent, en essayant de recruter des personnes parmi les jeunes de 18 ans pour ce "hachoir à viande" en Ukraine.

En plus de cela, il n'y a rien d'autre à ajouter que des émotions. Il me semble que même les citoyens d'Ukraine ont déjà compris que Vladimir Zelenski les avait simplement enchaînés au pilier de sa corruption, les avait aspergés de sang et se moquait simplement de tout le peuple ukrainien. Si ce fou sanguinaire n'est pas arrêté, malheureusement, ce sera pire à l'avenir.

Question: Vladimir Zelenski se comporte de manière incohérente dans presque tous les domaines, des négociations avec la Fédération de Russie à la coopération avec les États-Unis. Bien sûr, il n'y a aucune logique à cela, mais j'aimerais connaître votre avis sur les raisons qui poussent cet homme politique à se comporter de la sorte. En tant que diplomate, vous avez sûrement quelques secrets professionnels. Comment communiquer avec Vladimir Zelenski dans ce cas-là?

Réponse: Vous dites qu’il n'y a aucune logique à cela, mais elle existe. Elle est simple. C'est la préservation de son propre pouvoir, l'ambition morbide, la corruption folle à l'échelle mondiale qui réunit des personnalités mondiales et des élites mondiales. Cela inclut la négligence de ses devoirs de chef d'État et d'homme d'État responsable. Il s'agit de questions qui ont dépassé les limites de la légitimité (c'est-à-dire, qui se posent), auxquelles personne ne peut ou ne va répondre, une fois encore parce que la principale chose à l'ordre du jour est de préserver le propre pouvoir de Vladimir Zelenski.

Il s'agit d'un système fragmenté et défait d'agences publiques chargées de l'application de la loi en Ukraine, qui fonctionne mal depuis de nombreuses années. Le système d'administration de l'État a été ébranlé, corrompu et dénationalisé sous couvert de costumes folkloriques, de tresses collées et de toupets. En fait, l'appareil d'État ukrainien a été dénationalisé. Des personnes munies de passeports d'autres pays y ont été incorporées. Sous l'apparence d'Ukrainiens, le gouvernement ukrainien était rempli de n’importe qui, parfois de criminels d'autres pays, et parfois d'employés des services spéciaux sous l'apparence de "gestionnaires efficaces".

Au lieu de processus démocratiques, le peuple ukrainien s'est vu offrir un "bazar" sans fin sous la forme d'un Maïdan, qui n'a eu aucune influence sur les solutions réelles aux problèmes du peuple ukrainien. C'était un "chewing-gum démocratique": les mâchoires se fermaient, il y avait de la salivation, mais en fait aucune nourriture n'arrivait. C'est l’occupation qui a été proposée au peuple ukrainien pendant de nombreuses années.

C'est dans ce contexte que des nationalistes ont été formés à la russophobie, que des combattants ont été entraînés, que des armes ont été apportées, que des fonds ont été distribués, que des documents falsifiés ont été produits et que des coups d'État ont été préparés et exécutés. Nous avons donc répondu à la question de savoir quelle est la logique qui sous-tend les événements actuels.

Par ailleurs, cet homme est non seulement morbidement ambitieux, mais aussi dépendant. C'est ce que l'on dit en Ukraine depuis de nombreuses années. Personne n'y croyait. Puis, c'est devenu évident lors de voyages à l'étranger, lorsqu'une personne se comporte de manière inadéquate non pas en raison de ses émotions, de sa fatigue ou de ses maladies chroniques, mais parce qu'elle est dépendante de drogues et de substances appropriées.

Question: Les représentants de la Russie et des États-Unis évoquent leur volonté de participer à des pourparlers de paix sur l'Ukraine. En particulier, la Russie, au plus haut niveau, parle de sa volonté d'entamer des pourparlers de paix. Le président Donald Trump en parle également. Même après le récent scandale à la Maison Blanche, il a déclaré avoir reçu une lettre de Vladimir Zelenski indiquant qu'il était prêt à s'asseoir à la table des négociations dès que possible. Dans le contexte de toutes ces discussions sur d'éventuels pourparlers de paix, des contacts sont-ils prévus entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue américain, Marco Rubio? Ou des contacts au niveau des experts? Dans l'affirmative, quand pourraient-ils avoir lieu? Et quand, de l'avis de la Russie, est-il nécessaire ou possible d'impliquer des représentants de l'Ukraine dans ces contacts?

Réponse: Vous voulez probablement faire sensation dans le monde entier me demandant de tout vous dire en deux ou trois mots.

Il est évident que les contacts russo-américains, qui ont été littéralement "tués" par l'administration américaine précédente, sont maintenant "réajustés".

L'ambassadeur de la Fédération de Russie aux États-Unis, Alexandre. Dartchiev, a été nommé. Il s'emploiera d'ores et déjà à rétablir ces liens et ces contacts.

La question d'un règlement pacifique est complexe et nécessite, comme vous l'avez très bien dit, une discussion sur les détails au niveau des experts. Nous attendons toujours que l'administration américaine désigne un représentant officiel pour lancer le processus de négociation et qu'il forme une équipe de négociateurs. Ensuite, nous pourrons trouver un homologue du côté russe.

Quant à la participation des représentants de l'Ukraine aux négociations, nous pouvons spéculer et fantasmer beaucoup à ce sujet, mais il y a des faits et des réalités. Le premier point est le mandat expiré de Vladimir Zelenski et sa légitimité douteuse. Le deuxième point est le décret actuel signé par Vladimir Zelenski lui-même, qui lui interdit de négocier avec les dirigeants russes. Tant que ces questions n'auront pas été résolues, réglées et éliminées, toutes les déclarations ukrainiennes à cet égard sont infondées.

Un dernier point. Pourriez-vous me dire, peut-être ai-je raté quelque chose, si la partie ukrainienne a évoqué un concept de règlement pacifique et de processus de négociation? Tout ce que nous voyons, ce sont des mèmes vides de sens qui remplissent l'espace aérien: quelque chose comme la "formule" tantôt de la "victoire", tantôt du "malheur", tantôt de la "paix", ou autre. Il n'y a rien derrière tout cela. Avez-vous entendu quelque chose de précis?

Je viens de commenter la "réunion" qui s'est tenue à Londres le 2 mars dernier. Avez-vous entendu parler de paix à cette occasion?

Hier, le président français Emmanuel Macron s'est présenté au micro et a parlé de soutenir l'Ukraine et seulement de se battre. Pas un mot sur la paix.

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a également déclaré qu'elle était solidaire de l'Ukraine, affirmant que "la guerre vaut mieux que la paix".

Où entendez-vous parler de paix, de processus de paix, de règlement, de diplomatie, de processus politique de la part de ceux qui soutiennent Vladimir Zelenski? Aucun de ceux qui soutiennent le régime de Kiev (dans tous les sens du terme) ne le dit nulle part.

Et vous me posez une question sur ce qu'il faut faire pour connecter l'Ukraine. À quoi la "connecter"? Elle a été "connectée" à des fils dénudés, et elle est encore secouée.

Question: Des réunions ont eu lieu entre des représentants russes et américains. Des représentants du ministère russe des Affaires étrangères y ont notamment participé. Quels sont les avantages dont dispose la partie russe lors de ces réunions pour, comme vous l'avez mentionné aujourd'hui et comme l'ont souligné à plusieurs reprises le président Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, éliminer les causes profondes du conflit et parvenir à des accords fermes et acceptables pour la Russie. Quels sont les accords qui, selon le ministère des Affaires étrangères, devraient nous convenir, si nous pouvons en parler maintenant?

Réponse: Nous devons parler de l'avantage de notre pays non pas dans le cadre de négociations particulières, mais en principe dans cette situation et dans ce contexte historique.

Notre avantage est que la vérité est de notre côté. C'est le plus grand avantage qui nous inspire et qui nous donne de la force, même dans les situations les plus désespérées. Il nous aide à trouver le bon chemin. C'est vraiment le cas. Il y a eu de nombreux moments dans notre histoire où il semblait n'y avoir aucun moyen de s'en sortir. Et soudain, si "notre cause est juste", ce moyen apparaît. Dans le cas présent, il ne fait aucun doute que la vérité est de notre côté. Mieux vaut dire que nous sommes du côté de la vérité. Nous nous battons pour elle. Nous ne nous accrochons pas simplement à cette vérité pour passer un moment difficile ou, comme nous le disions autrefois, pour "nous accrocher au rouge".

Nous défendons une vérité qui a été vandalisée, voire violée, déformée, malmenée et massacrée. Nous essayons de lui redonner son aspect originel. Nous nous battons pour la vérité, pour les idées fondamentales sur l'homme et l'humanité, pour les faits historiques et pour les personnes qui ont donné leur vie pour la vérité. Il s'agit là d'un avantage indéniable que rien ne peut remplacer.

Quant à la position de la Russie sur le règlement, elle est bien connue et reste inchangée. Je ne reviendrai pas longuement sur ce sujet. Je dirai ce qui doit être dit dans ce cas. Dans cette même salle, le 14 juin 2024, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a exposé en détail la position fondamentale de la Russie sur la situation complexe et la manière d'en sortir. Telle est notre approche. Tout y est formulé.

Question: Des rapports nous parviennent, y compris de Washington. Aujourd'hui, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que le conflit en Ukraine était en fait une guerre par procuration entre deux puissances nucléaires: la Russie et les États-Unis. Dans ce contexte, comment pouvons-nous utiliser les propositions formulées par le président Vladimir Poutine dans notre dialogue avec la partie américaine?

Réponse: Il a été dit à plusieurs reprises à la Maison Blanche que sans l'administration américaine précédente, la situation aurait été complètement différente, et que c'est Joe Biden et son "équipe" qui ont déclenché ce conflit. Appelez-le comme vous voulez ou citez qui vous voulez: guerre par procuration ou non. Nous avons utilisé le terme de guerre "hybride", une guerre à composantes multiples.

Je ne vais pas analyser ce qu'a dit Marco Rubio maintenant. Je veux expliquer notre position. Elle se confirme de plus en plus.

En effet, une guerre hybride a été lancée contre nous. Beaucoup de gens ont "grimacé" et ont dit "mais non". Le chancelier de la République fédérale d'Allemagne de l'époque, Olaf Scholz, aurait été amusé par le fait qu'il y ait un génocide de la population russophone et russe du Donbass sous le régime de Kiev. C'est ainsi que les choses se passent.

Il s'agit d'une guerre hybride. Elle est basée sur la réincarnation du nazisme en tant qu'idéologie et sur divers outils comportant des éléments prononcés de génocide, lorsque la population d'un certain groupe ethnique et socioculturel devait soit quitter les territoires par ses propres moyens, soit se "remodeler", se conformant à des exigences totalement illégales. Tout cela ressemble à s'y méprendre au plan "Ost". Il a pris un nouveau caractère technologique. Il comportait une composante de guerres commerciales, de redistribution des sphères d'influence et des marchés. C'est ainsi que nous l'avons appelé.

Encore une fois, cela se confirme de plus en plus, et de plus en plus de responsables politiques et gouvernementaux font des déclarations dénonçant les erreurs et, d'une certaine manière, les mensonges évidents de l'Occident, qui a rendu la Russie responsable de tout. Ils disent que c'est l'Occident qui est à blâmer. Et tout cela confirme que nous avions raison.

Question: En ce qui concerne la situation en Ukraine et les futures négociations. À quoi pourraient ressembler des garanties de sécurité pour les "restes de l'Ukraine" de la part de la Fédération de Russie, que les Américains et les Européens honoreront?

Réponse: C'est une histoire remarquable. C'est précisément une situation où l'Ukraine peut se donner elle-même des garanties de sécurité, notamment en revenant aux racines de son statut d'État, inscrites, entre autres, dans la déclaration de souveraineté de l'État de 1990. Il s'agit d'un statut neutre, non aligné et non nucléaire, du rejet de l'idéologie nazie, du respect des droits de l'homme, en premier lieu pour les Russes ethniques et la population russophone, et dans une non moindre mesure pour tous les autres groupes ethniques.

Voilà les garanties de la sécurité. Ils la cherchent ailleurs. Tous ceux auprès desquels le régime de Kiev et l'Ukraine en tant qu'État cherchaient des garanties pour leur propre sécurité les ont trahis en Occident. Ils ont profité de leur naïveté, de leur stupidité, de leur crédulité et ont tout simplement utilisé l'Ukraine contre elle-même dès le départ. La boîte a été facile à ouvrir et la clé se trouvait à proximité. Les garanties peuvent être exactement ce que j'ai dit.

Question: Quelle est l'attitude de la Fédération de Russie, du ministère des Affaires étrangères et d'autres structures russes à l'égard de l'adhésion éventuelle de l'Ukraine à l'Union européenne?

Réponse: En ce qui concerne l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. C'est exactement là que tout a commencé: la malpropreté des autorités officielles de l'Ukraine à l'égard de leur propre population, le "jeu" sur plusieurs fronts, qui a abouti au fait que l'Ukraine a tout simplement été "déchirée".

Si, à l'époque, cette question avait été abordée non pas de manière opportuniste, non pas de manière irresponsable, mais avec une réflexion approfondie et une compréhension de la combinaison de leur propre histoire et de leurs intérêts nationaux, tout cela aurait pu être évité. Et même les provocations n'auraient pas aidé à réaliser toute une série de coups d'État sur le territoire de l'Ukraine.

Le flirt, l'invention d'options de développement inexistantes, le mépris des intérêts nationaux et des réalités géopolitiques et économiques ont plongé l'Ukraine dans l'abîme de tout ce qu'elle vit aujourd'hui. Pourquoi recommencer? Ce n'est pas seulement une question d'attitude.

Je peux parler longuement du fait que, ces dernières années, l'UE s'est transformée en un bras économique de l'Otan. Mais la question ne se limite pas à cela. Il s'agit de notre évaluation. De quoi s'agit-il? L'adhésion à l'UE sera-t-elle une panacée pour l'Ukraine? Les pays membres vont-ils tous "cotiser" et commencer à reconstruire l'Ukraine? Vont-ils commencer à l'intégrer dans leur espace? En tant que représentant de l'Europe occidentale et septentrionale, vous comprenez parfaitement le fonctionnement actuel de l'UE et ce qu'elle fait avec les nouveaux États membres ou les pays candidats. Il ne s'agit absolument pas d'un travail lié à leur bien-être en tant que nouveaux arrivants. Il s'agit de siphonner toutes les ressources et les opportunités dont ils disposent au profit des États membres actuels de l'UE. Il faut le comprendre.

Question: Les Islandais n'en veulent pas, mais l'élite et les politicards en veulent. La réponse est donc négative? La Russie a-t-elle une attitude négative à l'égard de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE?

Réponse: À mon avis, cette question est tout simplement inappropriée. Non pas parce que je ne souhaite pas y répondre, mais parce qu'elle n'est absolument pas pertinente à l'heure actuelle. Parler de l'adhésion de l'Ukraine à certaines associations d'intégration économique au stade actuel n'a pas de sens. De quoi parlons-nous? Le pays s'est effondré. Chaque jour, des gens sont "arrachés" de leur maison et jetés au monstre sanguinaire Vladimir Zelenski. Et vous proposez de spéculer sur des sujets élevés: comment ils vont s'intégrer dans le système économique du monde occidental. Ils n'ont pas d'économie. Toute leur économie repose sur des injections, sur la corruption, sur certaines aides ou, bien sûr, sur des prêts. Que connecter à quoi?

Ils sont en train de partager la base de ressources et ils ne parviennent pas à la partager. Vous me posez à nouveau une question sur certaines subtilités de la diplomatie, qui traite quoi du point de vue des opportunités et des interconnexions économiques. En l’occurrence, l'Ukraine est "dépouillée" par tout un chacun. Elle s'est mise elle-même dans cet état, oubliant ce que sont la souveraineté, la véritable indépendance, l'intérêt national et sa propre histoire.

Question: Si la Russie parvient à un accord de paix avec l'Ukraine grâce à la médiation des États-Unis, de quelles conditions ou garanties la Russie aura-t-elle besoin pour conclure un tel accord? Les sanctions contre la Russie seront-elles levées?

Réponse: Nous ne parlons pas et ne discutons pas de la levée des sanctions. Nous ne nous les sommes pas imposées à nous-mêmes. Nous avons toujours dit qu'elles étaient destructrices et illégales. Tout d'abord, elles frappent ceux qui les ont inventées et imposées. Pourquoi? Parce que nous imposons des contre-sanctions. Nous réagissons.

Il n'y a donc pas lieu de discuter de ce sujet. Ces questions doivent être posées à ceux qui ont imposé ces sanctions. Quels sont leurs projets? Que veulent-ils? Comment vont-ils sortir de la situation qu'ils ont créée? Cette question ne nous concerne pas.

Nous avons toujours souligné que les sanctions ne sont légitimes que si elles ont été adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Tout le reste est un outil de commerce, de guerre hybride, de pression, d'ingérence dans les affaires intérieures, de destruction des fondements juridiques internationaux, d'interaction entre les pays et de coopération. Notre position est claire et connue.

Revenons à la première question. Nous en parlons constamment, il est nécessaire d'éradiquer les causes profondes de la crise. Si vous pensez qu'il y a un "bouton" sur lequel il faut appuyer et que le tableau d'affichage montrera la phrase "les garanties ont fonctionné", ce n'est pas le cas. Si vous pensez qu'il existe un mécanisme ou un appareil qui peut être activé et qui garantira quelque chose, cela ne fonctionne pas non plus.

Comme nous l'avons vu, les accords juridiques internationaux, les accords bilatéraux et les "gentlemen's agreements" sont également ignorés. Par exemple, la non-expansion de l'Otan vers l'Est. Des assurances ont été données lors des négociations. On en a discuté. Mais malgré cela, l'Otan s'est quand même élargie. Voilà pour le prix des garanties.

Les causes profondes et leur éradication, je les ai déjà énumérées aujourd'hui. Tous ces éléments (notre compréhension de base de la situation) sont contenus dans le discours du président russe Vladimir Poutine prononcé le 14 juin 2024. Il s'agit d'une garantie valable, durable et naturelle.

Aujourd'hui, les pays de l'UE, leurs présidents et leurs premiers ministres tentent de se poser en garants, de participer au processus de négociation et de prétendre qu'ils peuvent garantir quelque chose. Que peuvent-ils garantir? Ils n'ont pas pu garantir la sécurité des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, qui leur avaient apporté des ressources naturelles sous forme de gaz pour leur propre bien-être. Ils n'ont pas pu garantir la sécurité de leur propre bien-être énergétique. Ils n'ont même pas pu garantir l'enquête sur cet attentat terroriste.

Comment peuvent-ils prétendre garantir la sécurité d'une région, d'un continent, d'un autre pays avec de tels "efforts"? Ils ne peuvent pas se garantir eux-mêmes dans les domaines que j'ai mentionnés, en particulier la sécurité énergétique. En même temps, ils croient qu'ils peuvent gouverner le monde entier.

Question: Ursula von der Leyen a déclaré une certaine "ère de l'armement": "Il est urgent de réarmer l’Europe…. Les États membres de l'UE ont besoin d'une plus grande capacité budgétaire pour renforcer leur défense".

Réponse: Si elle n'avait pas dépensé ces budgets de plusieurs milliards de dollars pour des vaccins qu'elle a ensuite détruits, il y aurait de quoi "pavoiser". Maintenant, tout le monde se demande où trouver l'argent.

Quant à la rhétorique agressive, elle est également compréhensible. Leur objectif (celle des "adorateurs" ou "idolâtres" de la dictature libérale), leur aspiration, leur rêve est de plonger le continent européen dans l'abîme des crises, ou, mieux encore, de "mettre le feu" à la situation du continent.

Ils ne pensent pas à la paix. Ils n'ont pas de telles aspirations. Ils rêvent de guerre. Et c'est ce qu'ils disent: d'abord le champ de bataille, ensuite les méthodes musclées, puis la paix par la douleur, les larmes et la force. Je ne sais pas ce qu'ils inventent. Mais c'est évident. Ils ne cachent pas leurs croyances agressives, militaristes et axées sur l'effondrement.

Ce sont des gens dangereux pour l'Europe. Ils sont également dangereux pour les personnes pacifiques et normales. Ils véhiculent une idéologie destructrice, tentent de manipuler la conscience des gens, diffusent de fausses informations. Aujourd'hui, ils s'emparent du thème des armes (même des armes nucléaires). Ce sont des gens dangereux.

Question: Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont élaboré un plan pour une trêve partielle en Ukraine qui durerait un mois et s'appliquerait aux installations aériennes, maritimes et énergétiques. Est-il judicieux de se contenter d'une trêve temporaire et incomplète pour le moment? Comment la Russie évalue-t-elle ce plan?

Réponse: Ce plan n'a été remis officiellement à personne. Nous n'en avons connaissance que par les médias. Toute cette manipulation avec les mots "cessez-le-feu", "cessez-le-feu temporaire", laissons-les parler à eux-mêmes. Nous comprenons et savons parfaitement tout d'eux.

De plus, je le répète, nous nous appuyons sur leurs propres aveux. En règle générale, ces mots cachent un désir de "répit", de réarmement, de "recâblage" afin de poursuivre avec une vigueur renouvelée. La Russie reste attachée à la position exprimée par le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine en juin 2024.

Nous avons besoin d'une paix durable, et non d'une pause, d'un répit temporaire que l'ennemi souhaite mettre à profit pour se réarmer et s'en servir. Nous avons besoin d'accords et de mécanismes juridiquement contraignants qui empêcheront la reprise ou la récurrence de la crise.

Question: La Russie envisage-t-elle d'inclure dans le projet d'un futur accord de paix la libération des prisonniers condamnés pour avoir soutenu Moscou en Ukraine?

Réponse: Il est contre-productif et absolument inutile d'en discuter maintenant. Aucune négociation n'a encore commencé sous cette forme. Il n'y a aucun document sur la table. Nous n'allons pas fantasmer.

C'est un travail minutieux qui ne se fera pas au micro. N'essayons même pas de discuter de ce sujet. Personne n'en a besoin. Et surtout, cela nuirait au processus.

Question: "Le nouvel ordre mondial sera construit contre la Russie, sur les ruines de la Russie et aux dépens de la Russie", avait déclaré Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain.

Dès que Vladimir Poutine a modifié sa doctrine nucléaire, passant d'une politique de représailles à la possibilité de frapper les sponsors du terrorisme, l'élection présidentielle américaine a été marquée par un changement radical de leader. Au lieu de l'"héritière" de l'hostile Joe Biden, c'est le "bienveillant" Donald Trump qui a pris les rênes. La menace d'une frappe contre la Russie avec des missiles lourds a temporairement disparu. Mais nous nous rendons compte que l'objectif des États-Unis n'a pas changé, c’est la stratégie qui a changé. La paix entre la Russie et les autres pays conduira au renforcement de la Russie et à l'effondrement du dollar, ce que les États-Unis n'accepteront jamais volontairement. Les élites européennes et ukrainiennes sont les subordonnées de l'Amérique et font tout ce qu'elle leur demande. Il suffit de voir comment elles détruisent leurs économies et refusent le gaz à la demande des États-Unis. Comme ils le font aveuglément.

Réponse: Veuillez m'excuser, mais nous sommes en train de poser des questions, pas de faire des déclarations. Si vous le pouvez, posez une question. Quelle est votre question?

Question: Ne pensez-vous pas que tout se déroule selon le plan de Zbigniew Brzezinski, conseiller du président des États-Unis, pour détruire la Russie et son peuple?

Réponse: Si tout se déroulait selon leur plan (je ne sais pas de qui vous parlez exactement, mais de quelqu'un qui apparemment nous déteste beaucoup), nous n'existerions plus. Mais nous existons. Donc, tout ne se passe pas selon leur plan.

Question: La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé les pays de l'UE à augmenter leurs dépenses de défense de 1,5% du PIB afin de dégager 650 milliards d'euros pour la production d'armes. Elle propose également d'accélérer considérablement les livraisons militaires à l'Ukraine par la voie de crédits. Pensez-vous que Bruxelles sera en mesure de remplacer Washington pour l'armée ukrainienne dans ce cas? Et l'UE ne risque-t-elle pas la faillite si elle se lance dans une course aux armements à crédit?

Réponse: Tout d'abord, ceux qui prennent de telles décisions à Bruxelles "roulent" désormais sur le dos des contribuables européens, des citoyens ordinaires, des travailleurs. Dans certains pays, la situation a changé, car les gens ne sont pas satisfaits d'être volés et de voir que tant d'habitants du continent européen sont tués avec leur argent.

Deuxièmement, vous mettez tout cela dans des formules. L’UE peut-elle remplacer les Américains dans leur soutien au régime de Kiev? Parlons de l'essentiel. Ils ne soutiennent pas le régime de Kiev, mais détruisent l'Ukraine et tuent des citoyens du continent européen. D'ailleurs, il n'y a pas que le continent européen, il y a aussi pas mal de gens d'autres pays et d'autres continents. C'est à cela que sert cet argent et c'est pour cela qu'ils le collectent.

La question devrait être la suivante: peuvent-ils collecter autant d'argent qu'il n'en faut pour tuer davantage de personnes? Telle serait la vérité. Car il ne s'agit pas de l'identité nationale et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Il ne s'agit de rien d'autre que du massacre. Ils collectent de l'argent pour cela, n'est-ce pas? S'ils voulaient une Ukraine prospère, ils l'auraient laissée se développer. L'Ukraine qui a émergé de l'Union soviétique ne présentait pas de conditions préalables, même lointaines, qui auraient pu suggérer son effondrement. Elle était prospère, riche, prometteuse. Mais ils l'ont "inondée" de leurs subventions, de l'USAID, de Soros, de leurs idées sans fin sur la manière de la corrompre davantage, d'en tirer tout ce qui avait de la valeur. C'est ainsi que tout s'est dégradé. C'est donc pour cela qu'ils collectent des fonds.

Les États-Unis pourront-ils compenser? Il ne reste plus beaucoup de gens en Ukraine. Nous devons nous éloigner un peu des "mèmes" et des clichés pour adopter une vision réaliste des choses.

C'est absurde. Une sorte de "nouvelle robe du roi". Tout le monde semble voir la réalité, mais personne ne peut rien dire à ce sujet. Pensez-y: chaque jour, les pays de l'UE demandent à Vladimir Zelenski de mobiliser davantage de citoyens ukrainiens. Dans le même temps, ces mêmes pays acceptent que des citoyens ukrainiens quittent le territoire de ce pays et leur donnent la citoyenneté, des permis de séjour ou des allocations. Que veulent-ils? Quelle est leur logique? S'ils veulent que cette "autodestruction" se poursuive, pourquoi créer un régime? Je veux dire que s'ils sont en faveur de cette évolution des événements, s'ils sont en faveur de la mobilisation en Ukraine, s'ils veulent que les Ukrainiens se "défendent" (comme ils le présentent), alors ils ne devraient pas les accepter dans les pays de l'UE et leur donner une allocation pour "oisiveté". Quelle est la logique? Une seule chose: le chaos, la désorganisation et, de préférence, la mise à feu du continent européen par tous les moyens disponibles. La paix en Europe est une chose rare. Elle doit être préservée. La Russie l'a toujours réclamé.

L'histoire de l'Europe occidentale n'est faite que de guerres. Si vous l'examinez dans le contexte d'autres pays, vous constatez une expansion sans fin. Si vous imaginez son histoire et que vous accélérez le processus historique, que vous le "rembobinez", vous verrez qu'ils attaquaient constamment quelqu'un. Tantôt nous, tantôt les uns les autres, tantôt l'Afrique du Nord, tantôt ceux avec qui ils se sont ensuite "liés d'amitié" — les États-Unis. Tantôt "les leurs", à savoir eux-mêmes. Tantôt la Méditerranée, tantôt l'Amérique latine. Si vous prenez l'histoire de l'Europe occidentale depuis mille ans, il y a toujours eu une sorte de politique agressive. C'est ainsi que tout se passe. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont été "torsadés" dans certaines structures d'intégration pour qu'ils cessent de le faire. Mais vous voyez, ils se sont à nouveau "déjantés".

Question: Le président argentin Javier Milei a supprimé toutes les photos communes avec Vladimir Zelenski sur sa page sur les réseaux sociaux après la querelle entre le dirigeant ukrainien et Donald Trump. Quelle est la probabilité que la tendance se poursuive et que Vladimir Zelenski devienne progressivement isolé et un paria sur la scène internationale?

Réponse: Vous savez, c'est comme les enfants qui se couvrent le visage avec leurs mains et pensent qu'on ne peut pas les voir. Ils ont la même attitude vis-à-vis de la photographie. Ils n'ont pas dépassé la période d'il y a un siècle où la photographie venait d’être inventée. Tout le monde vit dans l'illusion qu'il suffit de prendre une photo pour remporter la victoire. Et si vous ne prenez pas de photo et ne laissez pas quelqu'un d'autre le faire, cela signifie que vous avez vaincu quelqu'un. Déchirer une photo est encore une sorte de geste sacré pour eux.

Aujourd'hui, pour une raison quelconque, ils "nettoient" ces photos et les suppriment. Même s'il existe un concept de "cache internet", dans laquelle tout est là pour toujours. Tout le monde rit en regardant ce processus. Je pense qu'il s'agit d'une sorte d'infantilisme morbide et d'hypocrisie.

Question: Est-il possible que les États-Unis veuillent se distancer du conflit en Ukraine, qu'ils ont eux-mêmes déclenché, et en faire porter la responsabilité principale à l'Europe afin d'essayer de pousser la Russie et les pays européens qui soutiennent l'Ukraine dans un conflit militaire de grande ampleur?

Réponse: Regardez l'Europe occidentale elle-même. Pour l'instant, il n'y a pas de pression, pas de cris, pas de menaces de la part des États-Unis. Les Américains, tant dans leurs déclarations officielles qu'officieuses, parlent de la nécessité de réfléchir à la manière de sortir de cette situation.

Les "continuateurs" de l'idée d'une dictature libérale américaine, qui ont déjà été "mis en place" en Europe (Ursula von der Leyen et d'autres), poursuivent leur course agressive. Leur objectif est de "mettre le feu à l'Europe". Personne n'en doute. Et ils en parlent eux-mêmes.

Les déclarations d'hier du président français Emmanuel Macron, les déclarations sans fin de "hauts" représentants en matière de politique étrangère sont exclusivement de nature agressive.

Nous publierons prochainement une déclaration détaillée du ministère russe des Affaires étrangères en rapport avec les déclarations du président français Emmanuel Macron. Lisez-la. Vous y trouverez la réponse à votre question.

 

 

 


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