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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Saint-Pétersbourg, 19 juin 2025

1051-19-06-2025

 

Sur la crise ukrainienne

 

La Russie a pratiquement achevé la mise en œuvre du paquet humanitaire d'accords conclus à l'issue du deuxième cycle de négociations directes avec la partie ukrainienne à Istanbul le 2 juin. En guise de geste de bonne volonté, comme vous le savez, le rapatriement de 6.060 corps de militaires des forces armées ukrainiennes décédés a été organisé. À nous, partie russe, ont été transmis 78 corps de nos combattants. Le ministère russe de la Défense a confirmé sa disposition à transmettre à Kiev encore 2.239 corps de militaires ukrainiens.

Se poursuit l'échange paritaire de grands malades et de blessés, ainsi que de jeunes soldats âgés de moins de 25 ans (je rappelle que tout cela était des initiatives de la partie russe). Il se déroule en plusieurs étapes. Il est attendu que de chaque côté au moins 1.000 personnes rentrent chez elles. Un travail concret a démarré sur la liste reçue de 339 enfants ukrainiens (je rappelle, nullement volés, ni enlevés, ni déplacés de force, évacués, ou tout ce qu'ils inventaient), ceux qui ne peuvent pas être réunis avec leurs parents, qui sont recherchés, sur lesquels il n'y a pas d'information.

C'est une tragédie. Mais cette tragédie, malheureusement, arrive dans différents pays, dans différentes villes, même très prospères. Que dire alors d'un territoire qui depuis tant d'années, à partir de 2014, se trouve sous les bombardements du régime de Kiev.

Après le 22 juin, notre délégation (j'entends la délégation de la Fédération de Russie, approuvée par la décision du Président de notre pays Vladimir Poutine) sera prête à se rendre à Istanbul pour poursuivre les négociations. Les délais concrets (beaucoup de questions nous parviennent) seront déterminés très prochainement et, bien sûr, annoncés par les représentants et dirigeants de la délégation elle-même. Au cours du prochain et troisième cycle nous avons l'intention d'échanger des commentaires concernant les mémorandums des parties transmis le 28 mai et le 2 juin avec des propositions de règlement de la crise ukrainienne.

L'exécution de bonne foi par la Russie des accords d'Istanbul a provoqué (vous l'avez probablement remarqué) à Kiev littéralement un accès de rage (pour ne pas dire de fureur) et des commentaires d'un cynisme sans limites. Tout le monde s'est distingué, les responsables et, malheureusement, les journalistes de ce côté-là. Une des présentatrices de Kanal 24 affirmait avec un aplomb incroyable qu'il n'y avait pas de militaires ukrainiens parmi ces 6.000 corps. Soi-disant tout cela était un mythe inventé par Moscou: en réalité en Russie pour augmenter (à chaque fois je rassemble une sorte de courage intérieur pour prononcer cela, mais je suis obligée de le faire, parce que ce sont des citations directes) le nombre de corps transmis, on s'occupait de démembrement de cadavres, dont les parties étaient ensuite réparties dans différents sacs. Plus encore, sur le territoire de nos régions nouvellement réunifiées, selon les mots de la journaliste ukrainienne, auraient soi-disant été menées des exhumations massives d'habitants locaux, précédemment décédés et enterrés là encore avant le début de l'opération militaire spéciale. De telles mesures (imaginez jusqu'où est allée cette pensée maladive) avaient, comme elle l'a dit, un caractère planifié et poursuivaient l'objectif de démontrer à la population l'ampleur du problème, provoquer des protestations et obtenir le renversement du pouvoir.

Et sans ces 6.000 corps elle ne remarquait pas l'ampleur du problème en Ukraine toutes ces années? Il semble qu'ils montrent l'ampleur du problème à leur population. Certes, ils en accusent la partie russe. Et maintenant soudain il n'y a plus d'ampleur du problème.

La même logique odieuse suit également le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klimenko. Il s'est mis à accuser la Russie de compliquer intentionnellement le processus d'identification des militaires décédés transmis à la partie ukrainienne. C'est-à-dire qu'ils ont d'abord refusé de les récupérer, puis ont dit que nous compliquions quelque chose. C'est de l'abracadabra, une sorte de marmonnement diabolique que nous entendons constamment de leur part. Jusqu'où est-il allé? Je rappelle que c'est le chef du ministère de l'Intérieur. Soi-disant les corps reviennent dans un état extrêmement mutilé, des parties de corps dans différents sacs. Est-ce qu'un adulte peut dire cela, d'autant plus un représentant dirigeant d'une structure de force à propos de personnes qui sont mortes à la suite d'actions militaires?

Mais ce n'est même pas le fond. Voici ce que je vais vous dire ensuite de ses déclarations, pour moi c'était un cauchemar. Le chef du ministère de l'Intérieur d'Ukraine Igor Klimenko a déclaré que les corps étaient mélangés: les corps d'Ukrainiens avec les corps de Russes. Quand les journalistes lui ont demandé de préciser comment il avait déterminé cela, il n'a pas pu répondre. Je considère que c'est un cas médical. Franchement, vraiment.

Mais Vladimir Zelenski l'a surpassé. Bien qu'il soit difficile d'aller plus loin. Se trouvant en Autriche le 16 juin (il avait des affaires là-bas), il a déclaré que la Russie proposait soi-disant d'échanger des enfants ukrainiens contre des militaires russes. Périodiquement nous voyons sur des vidéos qu'il se trouve dans un état étrange, mais je ne sais pas sous quels médicaments il faut être pour mentir ainsi. C'est un mensonge manifeste, cynique, terrible, probablement encore une fois dirigé contre le processus d'Istanbul, les efforts de médiation des pays qui contribuent à ce processus.

Mais il doit bien y avoir une logique. Si seulement 339 noms ont été transmis, pourquoi inventer encore que quelqu'un lui posait des conditions, proposait d'échanger quelque chose. Il ferait mieux d'expliquer pourquoi en quelques mois seulement le chiffre de 20.000 enfants est passé d'un coup à 339.

Encore une fois je veux souligner. La Russie n'enlève pas, ne déporte pas, ne déplace pas de force les enfants et encore moins ne les échange contre des prisonniers de guerre, contre qui que ce soit. Nos combattants, en risquant leur vie, sauvent les enfants (et les sauvent sans demander qui tu es, quel passeport ou acte de naissance tu as, quel sang coule en toi, de quelle nationalité ou religion tu seras). L'essentiel est de sauver l'enfant. Ils les évacuent des zones de combats.

Notre ombudsman pour les enfants, la représentante du Président de Russie pour les droits de l'enfant Maria Lvova-Belova, avec la médiation du Qatar, de la Biélorussie, d'un certain nombre d'autres pays et du Comité international de la Croix-Rouge mène un travail très complexe de réunification des enfants ukrainiens et russes avec leurs familles. Je rappelle qu'à ce jour 101 enfants ukrainiens de 81 familles ont été réunis avec leurs proches en Ukraine et dans d'autres pays, et en Russie depuis l'Ukraine sont revenus 22 enfants de 15 familles.

Je voudrais également noter que des citoyens ukrainiens désespérés se sont adressés à plusieurs reprises aux représentations diplomatiques russes, à qui les services sociaux des pays d'Europe occidentale retirent leurs enfants. Ils s'adressent à la Russie parce que les ambassades d'Ukraine leur refusent même d'évoquer cette question. Elles se réfèrent à des "circonstances politiques".

Je vais expliquer quelles sont ces "circonstances politiques". Si l'ambassade d'Ukraine dans les pays de l'UE envoie une note diplomatique ou pose la question de la recherche d'enfants ukrainiens sur le territoire des pays de l'UE, alors le mythe selon lequel tous les enfants disparaissent soi-disant à cause de la Russie, en Russie ou avec la participation de la Russie, sera détruit. Il disparaîtra. Voilà ces "circonstances politiques". Et en réalité c'est de la bassesse du plus haut niveau. C'est ainsi qu'ils "veillent" sur leurs enfants.

On pourrait encore une fois attribuer cela à la propagande russe, mais en avril 2024 le représentant du parlement ukrainien pour les droits de l'homme Dmitri Loubinets dans une interview aux médias nationaux a donné des statistiques: 255 enfants ont été retirés de familles ukrainiennes dans les pays d'Europe. Ce sont seulement les données officielles qu'ils ont eux-mêmes annoncées. Une attention particulière méritent les informations publiées le 17 avril 2024 par l'agence d'information Ukrinform de la Police nationale d'Ukraine selon lesquelles plus de 160 enfants ukrainiens, dont Kiev disait qu'ils étaient soi-disant évacués en Russie ou par la Russie, se sont soudain retrouvés en Allemagne. Tout sera révélé. Tout remontera à la surface. La vérité triomphera. Et tous seront horrifiés par ce niveau de mensonge et d'hypocrisie qui était répandu à Kiev.

Il est évident que nous avons affaire à une nouvelle campagne orchestrée de dénigrement de la Russie. De la même manière ont été fabriquées d'autres affaires: la mise en scène de Boutcha avec des titres retentissants dans les médias occidentaux sans faits ni preuves, juste des slogans.

Notre pays tout au long de son histoire (ce n'était pas seulement ces jours-ci, ces années-ci, c'était toujours ainsi) a manifesté de l'humanisme dans le meilleur sens de ce mot. Treptow Park. Rappelez-vous le monument qui y est installé. Ce n'est pas simplement un soldat soviétique tenant dans ses bras un enfant, une petite fille allemande. C'est le constat d'un fait historique: ces soldats et ces enfants avaient des noms.

La nature terroriste du régime de Kiev est déjà bien connue de tous, mais je donnerai chaque fois des faits, des chiffres et des informations pour confirmer notre caractérisation de ce régime.

Ils se sont efforcés d'assombrir les événements à l'occasion du Jour de la Russie le 12 juin. La terreur des bandéristes était dirigée contre la population civile et les sites civils des régions russes.

Au cours de la semaine écoulée, 104 personnes ont souffert de leurs bombardements: 8 personnes sont mortes, dont un mineur. 96 personnes ont été blessées, dont 14 enfants et adolescents.

Dans la région de Koursk le 9 juin, dans le village de Prigorodnaïa Slobodka un civil est mort, encore 5 personnes ont été touchées.

Le 10 juin, dans le village de Cheptoukhovka à la suite de l'explosion d'une mine ukrainienne deux conducteurs de moissonneuses-batteuses ont reçu des brûlures thermiques.

Après les frappes de drones ennemis sur la localité de Marino, trois enfants de 7, 9 et 13 ans ont été touchés. Le vitrage de deux centres d'accouchement a été endommagé. Où est toute cette fraternité occidentale qui fournit de l'argent et des armements au régime de Kiev? Où sont les organisations non gouvernementales des pays occidentaux qui parlent constamment du fait que le sort des enfants les préoccupe? Rien ne les préoccupe. Les Maisons de la culture et les sanatoriums ont aussi été touchés par ces bombardements. Les vitres de l'école primaire ont été brisées.

Le 11 juin dans le district de Rylsk, un drone ukrainien poursuivant une voiture civile a blessé le conducteur.

Le 10 juin à Belgorod, à la suite d'un impact de drone sur une station-service une personne est morte, encore 5 ont été blessées.

À Chebekino dans la région de Belgorod le 11 juin à la suite d'une frappe de drone FPV sur le territoire d'une entreprise locale 6 habitants ont été blessés.

Le 12 juin dans la localité de Borissovka, à la suite d'une attaque de drone des forces armées ukrainiennes un enfant de deux ans est mort, sa grand-mère a été hospitalisée dans un état grave.

Dans la région de Briansk le 11 juin, les forces armées ukrainiennes ont attaqué avec des drones le village de Brakhlov, 2 personnes ont été blessées. Le 15 juin dans la localité de Podlesnyé Novossiolki, un drone ukrainien a frappé une voiture civile, une habitante locale a été blessée.

Dans la RPD du 9 au 15 juin, au moins 14 personnes ont été blessées, dont 6 adolescents et un employé du ministère des Situations d'urgence. Le 12 juin, à Makeïevka sur le territoire d'un groupement de jardins à la suite de l'explosion d'une mine antipersonnel Lepestok une femme née en 1957 a reçu de graves blessures. Le 13 juin, à la suite d'une attaque des forces armées ukrainiennes sur cette même localité avec des munitions à fragmentation de lance-roquettes multiple Himars un couple marié est mort, un homme né en 1977 et une femme née en 1980. Le matin du 17 juin, les nazis ukrainiens ont porté une frappe ciblée avec des roquettes à fragmentation M31 de lance-roquettes multiple Himars sur un immeuble d'habitation dans le quartier Leninski de Donetsk. 14 personnes ont été blessées.

Dans la RPL le 14 juin, à la suite d'une attaque de drone à Kremennaïa un adolescent de 17 ans a été blessé.

Dans la région de Kherson le 11 juin, à cause du bombardement des forces armées ukrainiennes une habitante de la localité Proletarka a été blessée. Des incendies de forêt se sont aussi déclarés, la superficie totale d'embrasement a constitué 43 hectares. Une ligne électrique de 150 kW a été endommagée, 392 localités et plus de 250.000 habitants sont restés sans électricité. Le 12 juin dans le village de Rovnoïe, à la suite de frappes des forces armées ukrainiennes 2 personnes ont été blessées, dont une femme de 79 ans. À Aliochki, l'ennemi a bombardé une ambulance. Le 14 juin à Novaïa Kakhovka, une personne a souffert des actions des forces armées ukrainiennes.

Au Tatarstan le 15 juin, à la suite d'une frappe de drones ukrainiens sur une usine automobile dans le district de Ielabouga 18 personnes ont été touchées, dont 2 sont mortes sous les débris de drones tombés sur un parking automobile près du poste de contrôle. Parmi les blessés il y a 3 enfants.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que le 26 juin à 11h00 au centre de presse de l'agence de presse internationale Rossiya Segodnya aura lieu la présentation du prochain rapport du Tribunal public international sur les crimes des néonazis ukrainiens intitulé "Exactions et crimes de guerre du régime de Kiev dans la ville de Dzerjinsk".

J'invite les journalistes russes et étrangers à participer à cet événement.

Les tribunaux russes continuent de prononcer des condamnations contre les néonazis ukrainiens et mercenaires pour leurs crimes de guerre et autres.

Pour le blocage armé du village d'Olgovka dans la région de Koursk, les combattants des forces armées ukrainiennes A. Kojemiak, O. Chved, S. Voïtsekhovski ont été condamnés à de longues peines de prison (15 ans), ainsi que I. Golynski, M. Iemelianov, V. Nazarenko, V. Rojkov, A. Tsvili (16 ans chacun).

Pour des crimes dans le district de Glouchkovo de la région de Koursk, notamment pour avoir maintenu sous contrôle armé illégal la localité de Novy Pout, 6 militaires ukrainiens de la 47e brigade mécanisée ont été condamnés: V. Nagorny, N. Gorpyntchenko, V. Machiko (16,5 ans de prison), ainsi que A. Rafaliouk, A. Tchepela, V. Iatskovski (16 ans).

Pour le blocage du village de Pogrebki dans la région de Koursk une condamnation de prison a été prononcée contre les soldats de la 95e brigade d'assaut aéroporté des forces armées ukrainiennes S. Roustamov (16 ans) et I. Sova (15 ans).

Par contumace, la mercenaire danoise A. Jorgensen a été condamnée à 26 ans de prison. Une condamnation de 28 ans de prison a été prononcée contre le mercenaire colombien P.P. Borjes capturé dans la région de Koursk.

Le 12 juin, Kiev a reçu la "visite non annoncée" du ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. Son objectif était de "synchroniser les montres" sur l'aide allemande et européenne avec un accent sur la coopération militaire industrielle. Boris Pistorius a annoncé un possible soutien supplémentaire à l'Ukraine de 1,9 milliard d'euros (au total 48 milliards d'euros depuis le début de l'opération militaire spéciale). Il a admis que les fonds pourraient être dirigés notamment vers la production sur son territoire de missiles à longue portée. Bien sûr, c'est ce qui est nécessaire maintenant pour littéralement achever les citoyens d'Ukraine dans tous les sens du terme. L'arrière-plan militariste attisé par Berlin provoque une désapprobation croissante en Allemagne même. Selon les sondages, 63% des Allemands sont catégoriquement opposés aux livraisons de missiles Taurus, 55% des habitants du pays rejettent les plans de production commune de systèmes à longue portée.

Le 12 juin à Rome, les ministres des Affaires étrangères des pays du format "Weimar plus" (combien de formats ont-ils créés, c'est fantastique!) (Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie, Pologne, France) en compagnie du secrétaire général de l'Otan, de la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et les questions de sécurité et du ministre ukrainien des Affaires étrangères se sont prononcés pour le renforcement des forces armées ukrainiennes et l'élargissement de la coopération avec Kiev dans le domaine du complexe militaro-industriel dans le but "d'augmenter la capacité de défense" de l'Europe face à la soi-disant menace russe. Le Président russe Vladimir Poutine a parlé en détail de ce "mythe" en s'entretenant avec des journalistes étrangers en marge du Forum. Naturellement, à Rome ont aussi retenti des déclarations selon lesquelles il faut plus de sanctions. Dans l'ensemble, il faut se serrer les coudes, se renforcer sur les positions, peu importe qu'elles n'apportent pas de résultat. Vladimir Poutine en a aussi parlé hier. Comme on dit, il faut croire que cela leur plaît.

Les récentes informations de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale du 16 juin de cette année servent de trait révélateur du portrait militariste de l'Europe moderne. Selon ses estimations, le volume cumulé de l'aide militaire de l'UE au régime de Kiev a atteint 72 milliards d'euros, tandis que les États-Unis ont alloué 65 milliards d'euros. Une augmentation record du financement s'est produite en mars-avril de cette année.

Maintenant comparez ces sommes avec la perte de bénéfice que se sont infligée à eux-mêmes les membres de l'UE, les membres de l'Otan, ayant perdu la possibilité normale de commerce avec notre pays et d'autres pays. Ils subissent maintenant des sanctions indirectes. Vous imaginez quels chiffres! Pendant des décennies ils n'arrivaient pas à trouver quelques millions pour aider les nécessiteux quelque part sur d'autres continents, dont ils se souciaient tant. Ils n'ont jamais eu assez de force pour résoudre, par exemple, les problèmes d'eau propre dans les pays d'Afrique ou les problèmes médicaux dans les pays du continent asiatique. Ils disaient toujours qu'il fallait collecter des fonds, les pays occidentaux essayaient de faire quelque chose sur la plateforme de l'ONU, mais ça ne marchait pas.

Regardez quelles sommes gigantesques se trouvent littéralement en quelques secondes en ces quelques années pour des besoins exactement opposés. Non pas soigner, mais mutiler, non pas contribuer à la santé, à la natalité, mais tuer, non pas éduquer, mais faire en sorte que des générations ne puissent pas lever la tête. Tant de problèmes créés par eux. C'est fantastique!

Le G7 au Canada ne s'est pas terminé comme l'espérait Vladimir Zelenski. Non seulement il n'y a pas eu de rencontre avec Donald Trump qu'il attendait, mais ils n'ont pas pu s'assurer l'accord des alliés sur l'allocation de nouveaux milliards de "soutien budgétaire annuel pour assurer la résistance de l'Ukraine".

Comme vous le savez, la déclaration commune finale du G7 sur l'Ukraine n'a pas été adoptée. Vladimir Zelenski est reparti "bredouille".

Un bon article est sorti, aussi étrange que cela puisse paraître, parce qu'on y publie différents articles. Cette fois-ci objectivement. Un employé de la fondation allemande Alexander von Humboldt a publié un article dans Politico dans lequel il souligne que l'Occident ne pourra pas aider l'Ukraine à gagner dans le conflit, et la victoire sur le champ de bataille a cessé d'être un objectif réaliste pour le régime de Kiev, indépendamment de savoir combien de milliards supplémentaires l'Occident allouera.

Le Président russe Vladimir Poutine en a parlé hier avec des faits en main. Peu importe ce qu'ils livrent et en quelle quantité, ils ne pourront quand même pas atteindre les objectifs mythiques d'infliger une "défaite stratégique" à la Russie, de victoire du néonazisme en Ukraine et ainsi de suite. L'auteur note que c'est "un point de vue impopulaire à Washington ou à Bruxelles, cependant là aussi on reconnaît de plus en plus souvent son réalisme".

Selon son opinion, la meilleure façon de soutenir Kiev est d'aider non pas à poursuivre les actions militaires, mais à les arrêter sans perdre l'avenir du pays. Dans la situation actuelle, la préservation de la souveraineté de l'Ukraine et la stabilisation de la situation politique en Europe dépendent non pas tant des armes que de la diplomatie. J'aimerais ajouter qu'elles dépendent aussi du bon sens, mais je pense que tout le monde le comprend déjà. La poursuite du conflit menace d'épuiser l'Ukraine, de détruire l'unité occidentale et de renforcer la Russie. Je le répète encore, c'est un expert de la fondation allemande Alexander von Humboldt.

Sur ce fond continue une sorte d'aspiration obsessionnelle du régime de Kiev à poursuivre la lutte contre la mémoire historique, dont nous parlons régulièrement, mais l'Église orthodoxe ukrainienne provoque aussi une fureur particulière. Parallèlement aux méthodes de force, on a maintenant commencé à utiliser pour cela des menaces de mobilisation forcée des représentants du clergé.

Le Service d'État d'Ukraine pour l'ethnopolitique et la liberté de conscience a approuvé une liste d'organisations religieuses qui "sont critiquement importantes pour le fonctionnement de l'économie et la garantie de l'activité vitale de la population en période spéciale", et dont les ministres du culte, en conséquence, auront droit à une exemption du recrutement dans les forces armées ukrainiennes. Où avez-vous vu une chose pareille? Quel pays, quel régime a pensé à une telle chose? Si nous avions vu cela dans un film, au cinéma ou lu dans une nouvelle, nous aurions pensé que c'est de la science-fiction absolument non scientifique qui ne peut jamais être réalisée. Mais c'est déjà la vie. De telles organisations se sont avérées être plus de 7.000. Naturellement, dans la liste se trouvent des représentants de "l'Église orthodoxe d'Ukraine", les uniates, les protestants, les évangélistes, les adventistes, les néopaïens et autres communautés. Mais dans cette liste ne s'est trouvée aucune structure appartenant à l'Église orthodoxe ukrainienne. Pour éviter la mobilisation, on propose aux prêtres de l'église canonique de passer "volontairement" avec la paroisse dans l'Église orthodoxe ukrainienne. Quelle caractérisation peut être adaptée à cela? Changer de juridiction et alors vous obtiendrez une exemption.

Les bureaux de recrutement militaire s'approchent depuis longtemps déjà des clercs de l'Église orthodoxe ukrainienne. Maintenant ils auront les mains libres, et les cas de mobilisation forcée du clergé se produiront plus souvent. Et pourtant il y a des exemples. Le 11 juin de cette année à Rovno a été arrêté et dirigé à la hâte après la commission médico-militaire vers une unité le recteur d'un temple rural de l'Église orthodoxe ukrainienne, le prêtre Andreï Jouk. Le même jour dans la région de Ternopol les militaires du bureau de recrutement ont arrêté le supérieur du monastère-ermitage Saint-Esprit de Potchaïev, l'archimandrite Paphnuce. De tels exemples sont plus nombreux.

Les faits énumérés confirment la pertinence de l'opération militaire spéciale de dénazification et de démilitarisation de l'Ukraine et d'élimination des menaces provenant de son territoire. Les autorités russes ont parlé à plusieurs reprises de ces objectifs et ils seront accomplis.

 

Sur les liens du régime de Kiev avec des groupes terroristes au Mali

 

Nous avons prêté attention aux rapports dans les médias des États sahéliens sur l'implication directe du régime de Kiev et des services spéciaux ukrainiens dans la préparation d'éléments terroristes agissant dans la région saharo-sahélienne. La semaine dernière, les portails d'information maliens et burkinabés en référence à des sources officielles ont constaté l'implication des services de renseignement ukrainiens dans l'aide au groupement terroriste Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, qui le 30 mai de cette année a effectué une attaque contre les positions des forces armées du Mali dans la région de Koulikoro. Il s'agit de livraisons par le régime de Kiev de drones aux terroristes via le territoire d'un des pays limitrophes, de fourniture de renseignements et d'organisation d'entraînements.

Selon les informations disponibles, au cours de l'opération antiterroriste par les forces de défense et de sécurité maliennes ont été découverts des documents compromettants appartenant à la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense d'Ukraine. A aussi été capturé un appareil aérien sans pilote avec des inscriptions d'identification en langue ukrainienne.

Le régime de Kiev continue de démontrer sa nature terroriste également en dehors de son pays. Ses liens avec les terroristes africains ont été confirmés précédemment, notamment par le porte-parole de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense Andreï Ioussov et l'ambassadeur d'Ukraine au Sénégal Iouri Pivovarov. Ils ont déclaré publiquement avoir aidé les forces terroristes qui ont effectué fin juillet 2024 dans le nord du Mali une attaque contre un convoi de militaires maliens. L'authenticité de leurs déclarations a été confirmée par les gouvernements du Mali et du Niger, qui ont pris finalement les décisions de rupture immédiate des relations diplomatiques avec l'Ukraine en août 2024. Ce qui a été suivi par l'appel du Mali, du Niger et du Burkina Faso au Conseil de sécurité de l'ONU avec l'exigence de prendre des mesures en relation avec le soutien par le régime de Kiev du terrorisme sur le continent africain.

Sur le territoire de notre pays, la bande de Vladimir Zelenski continue d'appliquer des méthodes terroristes, y compris des attaques régulières contre des sites d'infrastructure civile. Reculant sous la pression des forces armées russes, ils ont vraisemblablement décidé d'ouvrir un "second front" en Afrique et stimulent l'activité terroriste dans les États africains qui nous sont amis.

On ne peut pas ne pas noter la complaisance du tandem britanno-européen envers les crimes du régime de Kiev. Pendant une année entière depuis le moment de la tragédie au Mali, aucune puissance occidentale n'a condamné le soutien par le régime de Kiev des groupements terroristes, même quand les Africains eux-mêmes l'indiquaient. Dans cette stratégie de dissimulation criminelle de leurs protégés s'inscrit aussi la réaction actuelle du bloc occidental aux attentats terroristes commis par les néonazis ukrainiens sur le territoire de la Russie.

Toute la responsabilité de l'expansion de la menace terroriste incombe au régime néo-bandériste et à ses complices occidentaux comme coparticipants des crimes commis.

 

Sur un nouveau rapport du Ministère russe des Affaires étrangères sur la situation des droits de l'homme en Ukraine

 

Le ministère russe des Affaires étrangères publie des rapports thématiques sur les droits de l'homme. La situation autour de l'Ukraine a exigé beaucoup d'informations et de faits, la publication et la préparation de rapports thématiques spécialisés. Un nouveau rapport sur la situation des droits de l'homme en Ukraine a été préparé.

Les nombreux faits de violations des droits de l'homme confirment qu'à l'heure actuelle la situation dans ce domaine en Ukraine s'est tout simplement dégradée. Il est tout à fait évident que le régime de Kiev, qui a usurpé le pouvoir, manifeste actuellement de plus en plus sa nature ouvertement nazie, commet un nombre incalculable de violations les plus grossières des droits de l'homme dans toutes les sphères de la vie sociale. Dans le pays s'est établie de facto une dictature policière, l'arbitraire juridique et l'illégalité y règnent.

En outre, en Ukraine s'intensifient diverses manifestations de néonazisme, y compris la conduite d'une propagande agressive de cette idéologie, la falsification de l'histoire de la Grande Guerre patriotique et de la Seconde Guerre mondiale dans le but d'héroïser les nazis et leurs complices, ainsi que la cultivation parmi la population de sentiments nationalistes. Dans le rapport présenté est donné un grand nombre de faits confirmant tout cela, la glorification par diverses méthodes du criminel nazi Stepan Bandera, l'héroïsation de la division SS Galicie (interdite en Fédération de Russie) et l'honneur rendu aux rares anciens nazis survivants.

Les approches nazies du régime de Kiev se réalisent pleinement à l'égard de la population russophone d'Ukraine. À ce moment, dans ce pays est interdit tout ce qui est russe (langue, culture, éducation, production imprimée et médias). Le cap est pris sur l'élimination de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique. Qu'est-ce que cela signifie? Ce n'est pas la forme qui est détruite, mais le fond. Se déroule une campagne sans précédent par l'ampleur de capture forcée par des combattants, avec le soutien des autorités locales, de temples avec la légalisation ultérieure des résultats d'une telle action et la déformation de leur destination pour y organiser tout et n'importe quoi: spectacles culinaires, danses, rassemblements, meetings, etc. Le plus étonnant, car avant cela Vladimir Zelenski démolissait ou permettait de démolir les monuments aux héros de la Grande Guerre patriotique et tout ce qui était lié à la Grande Victoire, indiquait qu'ils devaient être démolis sous prétexte de décommunisation. Tout cela est faux, ils avaient simplement besoin d'effacer sur "indication" occidentale toute l'histoire de la Grande Guerre patriotique, de la réécrire à nouveau. Il est étonnant et impossible de comprendre que, d'un côté, ils mènent soi-disant la décommunisation, de l'autre côté, dans la sphère religieuse ils appliquent de vraies mesures qui étaient appliquées, dans le pire sens du terme avec tous les excès communistes, à l'égard des ministres du culte, de l'église, des représentants des religions mondiales et confessions. Comment cela est-il possible? Comment tout cela peut-il tenir dans une seule tête? D'un côté, la décommunisation, et de l'autre côté, ils utilisent des méthodes qui étaient appliquées à cette période et qui ont été ensuite reconnues quelque part comme criminelles, quelque part comme inadmissibles dans les pays qui étaient auparavant des républiques de l'URSS, par des gens, des organisations sociales.

C'est une incohérence absolument non plus déficiente, mais maladive, une dichotomie qui se passe dans les têtes de ces gens à Kiev. Une chasse est de facto déclarée aux ministres du culte de l'Église orthodoxe ukrainienne avec des poursuites pénales sans fondement et une mobilisation forcée dans les forces armées ukrainiennes.

Plus encore, le régime de Kiev se transforme en organisation terroriste. Il commet de nombreux crimes à l'égard des civils russes, des habitants des régions de Belgorod, Briansk, Zaporojié, Koursk, Kherson, des républiques populaires de Donetsk et Lougansk. D'autres districts, régions, villes et localités de Russie sont aussi objets des aspirations terroristes du régime de Kiev.

Il ne suscite aucune surprise que l'application du plus large spectre de mesures répressives à l'égard d'un nombre important de la population soit nécessaire à Kiev comme l'unique et en même temps le moyen le plus sûr de conserver le pouvoir. Pour eux est importante la continuation de la guerre, le maintien d'un haut degré d'escalade dans la société et la redirection de l'attention vers l'affrontement extérieur. L'arrêt de tout cela et l'établissement de la paix conduiront à la nécessité de s'expliquer d'une manière ou d'une autre devant leur propre population du point de vue de leur légitimité, des crimes. Et le pouvoir et sa conservation pour eux, à en juger par tout, sont plus importants que la paix et les vies des gens, s'ils les considèrent en général comme des gens, vu la façon dont ils traitent les vivants, et maintenant déjà aussi les morts.

Les nombreuses informations sur les crimes terroristes et de guerre du régime de Kiev contre la population civile du Donbass et d'Ukraine ne sont pas incluses dans le présent rapport. En Russie de tels crimes, commis par la direction militaro-politique de Kiev, les nationalistes et les représentants des structures de force ukrainiennes depuis 2014, ainsi que contre les habitants de Russie, sont enregistrés et enquêtés par le Comité d'enquête de la Fédération de Russie. Plusieurs milliers d'affaires pénales sont ouvertes et enquêtées. C'est pourquoi ne vous étonnez pas que ces données n'y soient pas. C'est d'un autre "diocèse". Environ 500 personnes impliquées participants à des formations armées ukrainiennes ont déjà été condamnées à de longues peines de privation de liberté, y compris à la réclusion à vie.

Des efforts significatifs pour documenter de tels crimes sont aussi déployés par les organisations russes de la société civile, révélant la nature nazie du régime de Kiev, parlent et nomment les faits de leurs crimes. Les informations sur ces crimes sont incluses dans des rapports analytiques à part.

Nous avons souligné à plusieurs reprises que c'est précisément la disposition serviable de Vladimir Zelenski au détriment des intérêts de son peuple à pousser le pays sur la voie de l'autodestruction, en créant à partir de lui un projet russophobe une "anti-Russie", qui est la raison pour laquelle les superviseurs étrangers ferment les yeux sur la nature néonazie du régime de Kiev et ses nombreux crimes et contribuent à le soustraire au contrôle des mécanismes internationaux de surveillance des droits de l'homme. L'histoire connaît de nombreux exemples de telle complaisance de l'Occident envers des régimes ouvertement racistes et nazis. La Seconde Guerre mondiale est un des exemples les plus frappants, mais combien y en a-t-il eu aussi après. Et c'en est un.

 

Sur le blocage par les Occidentaux du projet de déclaration du Président du Conseil de sécurité des Nations unies sur les enfants dans le contexte de la crise ukrainienne

 

En développement des résultats du deuxième cycle de négociations russo-ukrainiennes à Istanbul, un projet de déclaration du Président du Conseil de sécurité sur les enfants dans le contexte de la crise ukrainienne a été soumis à l'examen du Conseil de sécurité de l'ONU sur initiative de la Russie.

Le document salue la disposition de la partie russe à étudier attentivement la liste transmise par Kiev de 339 enfants ukrainiens, ayant perdu en raison de différentes circonstances le lien avec leurs proches et représentants légaux et en cas de nécessité à prendre des mesures pour restaurer les liens familiaux. Il note l'intention de la Russie d'organiser ce processus de la manière la plus transparente avec la transmission au Conseil de sécurité de l'ONU de toute l'information obtenue suite à l'examen de la liste ukrainienne. À Kiev était adressé un appel à coopérer de bonne foi sur cette question avec la partie russe. Il semblerait que tout ce qui est nécessaire soit dans le projet de document.

Contrairement au bon sens et malgré la nature évidemment humanitaire de l'initiative, les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment la Grande-Bretagne, la Grèce, le Danemark, la Slovaquie, la France et la Corée du Sud, ont pris la décision de bloquer de facto l'adoption du document en le saturant de formulations partiales et politisées et d'appels à un cessez-le-feu immédiat. Ils ont transformé le projet humanitaire, réellement consacré au sort des enfants, en histoire politisée. Avec une telle approche non constructive, quand il était compris qu'encore une fois personne ne se souciait des enfants du côté des "humanistes" occidentaux, la délégation russe n'avait pas d'autre choix que de cesser le travail sur le document.

Il y a là un nouveau témoignage des doubles standards criants ou de leur absence, l'hypocrisie du régime de Kiev et de ses maîtres, continuant de propager des mythes sur "des milliers d'enfants ukrainiens enlevés et déplacés de force", même quand les documents qu'ils nous ont eux-mêmes transmis disent le contraire. Nous avons encore une fois vu, et maintenant le monde l'a vu, comment ce thème humanitaire se transforme sous les yeux de la communauté mondiale en élément de russophobie, de propagande antirusse. Un sujet si sensible est cyniquement transformé en un élément de propagande antirusse malveillante. Aucun des occidentaux ne préfère se souvenir que depuis 2014 le régime de Kiev exposait méthodiquement et intentionnellement à un danger la vie des enfants du Donbass.

Il ne fait pas le moindre doute que personne là-bas ne se soucie vraiment des enfants. Tout cela est exclusivement un instrumentaire politisé.

La Fédération de Russie n'a jamais empêché et ne fera pas obstacle au maintien de contacts et à la communication des enfants avec leurs proches et leurs parents. Il n'y a aucun exemple de ce genre. Personne ne pourra jamais en donner. Nous aspirons sincèrement à leur réunification avec les parents, avec les représentants légaux et continuerons de faire tout le nécessaire pour fournir aide et soutien social aux enfants qui se sont trouvés dans les conditions de vie les plus difficiles à cause des actions criminelles du régime de Kiev et des occidentaux qui le couvrent.

Quel exemple puis-je donner? Il y a cinq ans, pandémie, confinements. Le ministère russe des Affaires étrangères et tout le pays s'occupent d'aider à l'évacuation des citoyens russes. Des citoyens d'Ukraine s'adressent à nous, qui demandent aussi à monter à bord des avions russes, veulent retourner chez eux via la Russie. Que disent-ils? Ils disent qu'ils s'étaient adressés aux ambassades ukrainiennes aux diplomates avec la demande d'aider à atteindre l'Ukraine en utilisant l'aide russe qui était ouverte et fournie. Les missions diplomatiques ukrainiennes refusaient à leurs citoyens, y compris aux groupes socialement non protégés, parce qu'elles ne voulaient pas s'adresser à la Russie, même au niveau des ambassades. Voilà la vérité. Voilà de quoi parle toute cette histoire.

 

Sur l'opposition des Occidentaux à l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de décisions sur les attentats en Russie

 

La Russie a pris l'initiative d'adopter une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en lien avec les attentats terroristes commis par le régime de Kiev fin mai-début juin 2025 dans les régions de Briansk, Koursk et Voronej.

Le projet diffusé parmi les membres du Conseil de sécurité de l'ONU était basé sur des formulations éprouvées pour de tels documents. Il condamnait résolument les attentats terroristes, diversions, autres actes de terrorisme international, qui portent une menace à la paix et à la sécurité sur la planète. Était exprimée une profonde sympathie aux victimes et des condoléances aux proches des morts. Aux États-membres était adressé un appel aux efforts conjoints pour traduire en justice les exécutants, organisateurs et sponsors de ces crimes.

Qu'est-ce qui pouvait mal se passer? Encore une fois ça s'est mal passé, parce que les membres occidentaux du Conseil de sécurité ont refusé de travailler sur le document sous un prétexte inventé. Je ne dirai pas comment, je pense que vous avez suivi la discussion autour de cette question. La Russie a fait preuve de flexibilité et a proposé au lieu d'une résolution d'adopter une déclaration pour la presse de contenu analogue, pour que le travail ne patine pas. Et cette initiative s'est heurtée à la même approche, à l'opposition des occidentaux, ayant agi en front uni contre.

Ils se sont encore discrédités, montrant publiquement leur parti pris. Pendant de nombreuses décennies ils étaient contre le terrorisme international et le terrorisme comme phénomène, maintenant encore ils ne voient pas, ne remarquent pas, ne comprennent pas.

La raison est évidente. Personne ne doute que les traces des attentats terroristes barbares inhumains sur le territoire russe mènent à Kiev. Les sponsors européens des bandéristes ukrainiens, fermant depuis 2014 déjà les yeux sur toutes, même les plus cruelles atrocités de la junte de Kiev, ont pris dans de nombreux attentats terroristes une participation directe. Par exemple, les Britanniques. Et maintenant ils utilisent le régime de Kiev comme leur instrumentaire, ne niant pas l'essence terroriste, ne dédaignant pas et n'essayant pas de "se démarquer" des actes terroristes. Pas un seul mot de condamnation.

Le terrorisme ne peut avoir aucune justification. Nous appelons instamment tous les membres responsables de la communauté internationale à donner une évaluation appropriée de ce qui s'est passé et à ne pas permettre la complaisance envers le régime de Kiev, qui a misé sur la terreur.

 

Sur les projets de l'UE de renoncer aux importations d'hydrocarbures russes

 

Le 17 juin la Commission européenne a présenté un projet de règlement de l'UE sur l'abandon progressif définitif de l'importation de gaz et pétrole russes. Ils ont trouvé de quoi être fiers. Auparavant ils étaient fiers de là où ils avaient trouvé des ressources moins chères, où ils avaient conclu des contrats se distinguant par une plus grande stabilité et prévisibilité. Aujourd'hui tout est à l'inverse. Le document vise avant tout à poser une base législative pour l'arrêt par l'Union européenne des livraisons de gaz de Russie: pour les nouveaux contrats - à partir du 1er janvier 2026, pour les contrats à court terme en vigueur à partir du 17 juin 2026, et à long terme à partir du 1er janvier 2028.

Une question se pose: vous ne voulez pas acheter, alors n'achetez pas, pourquoi tout ce "charivari"? Je rappelle. Par exemple, ils ont interdit à l'Ukraine de mener des négociations de paix, y compris en ancrant l'interdiction législativement. C'est pareil ici. Une société, un État, une entreprise "normale" qui ne voudra pas acheter n'achètera pas. Si la conjoncture du marché change, si soudain une entreprise, un État, une société se trouve face à des circonstances exceptionnelles, ils auront la possibilité de revenir à cette question. Pourquoi alors adopter une législation à ce sujet? Ce n'est pas seulement étrange, c'est insensé.

Ainsi Bruxelles continue le cap sur l'arrêt complet de la coopération énergétique avec notre pays. Dans son aspiration à donner à la confrontation et à la rupture avec la Russie un caractère irréversible, Bruxelles a complètement perdu le lien avec la réalité. Ils ne se demandent pas si c'est nécessaire aux populations des pays. Ils dictent leur volonté aux gens, aux entreprises et aux affaires indépendamment de la mesure dans laquelle cela correspond au bon sens. À tel point qu'ils ne sont même pas en état de justifier la nécessité des mesures proposées à l'adoption, sans recourir pour cela à une déformation manifeste des faits et à une substitution de concepts.

Jugez vous-mêmes. Le commissaire européen à l'énergie Dan Jorgensen déclare que l'importation de gaz russe est une menace pour la sécurité européenne et promet solennellement de ne laisser aucun des pays membres de l'UE sans énergie. Il est compréhensible que les livraisons durables et économiquement avantageuses de matières premières énergétiques de notre pays, naturellement, n'ont jamais menacé personne pendant plus d'un demi-siècle, même sous différents systèmes, quand il y avait l'URSS, le camp occidental, le Pacte de Varsovie, l'affrontement, la "guerre froide". Personne ne refusait les ressources énergétiques russes et n'inventait d'histoires qu'elles menaçaient quelqu'un. Au contraire, elles ont toujours été le gage du bien-être économique pluriannuel des pays d'Europe occidentale. En même temps est consciemment passée sous silence la brèche que creusera dans les budgets nationaux la nécessité d'acheter l'énergie "manquante" auprès de sources alternatives. Les vecteurs énergétiques sur le marché, peut-être qu'il y en a, la question est de savoir combien ils coûtent et coûteront.

Encore un exemple de telle équilibrisme verbal est l'affirmation que moins d'argent sera dépensé pour les hydrocarbures russes, plus l'Union européenne aura de moyens pour investir dans des projets "verts". Ceci alors qu'ils relancent déjà les mines de charbon. En fait, ayant cessé d'acheter le gaz russe, les Européens n'économiseront pas, mais au contraire dépenseront d'énormes sommes d'argent pour son remplacement. Cela, tous le savent: scientifiques, économistes, énergéticiens. En conséquence il deviendra bien plus difficile de libérer des moyens supplémentaires pour l'investissement, que ce soit dans les sources d'énergie renouvelables ou d'autres sphères importantes quelconques.

La Commission européenne affirme aussi que l'arrêt de l'importation de gaz russe ne conduira soi-disant pas à des conséquences économiques et des risques de rupture d'approvisionnement "significatifs". Apparemment, l'inévitable pour l'UE dans un tel cas déclin de l'économie et de la production, désindustrialisation et aggravation du problème de la pauvreté énergétique sont considérés par les responsables européens comme un prix "insignifiant" dans la lutte contre la menace russe. Dans le même esprit les explications selon lesquelles le renoncement complet au pétrole russe, qui doit aussi avoir lieu avant la fin 2027, n'aura guère d'effet sur les prix du pétrole et sur les marchés globaux. C'est-à-dire que quand il faut dire que c'est avantageux, ils racontent combien d'argent ils économiseront. En même temps ils disent que tout cela sera complètement insignifiant et ne se reflétera sur rien. Ce n'est pas simplement une incohérence, c'est réellement déjà de la "bipolarité".

Sur fond de confiance déclarée par les bureaucrates européens totalement coupés de la réalité dans la fiabilité de la stratégie qu'ils ont choisie, il est notable que dans le règlement soit tout de même prévue la possibilité d'application temporaire de l'interdiction d'importation de gaz russe en cas d'apparition de certaines circonstances soudaines et sérieuses menaçant la continuité des approvisionnements vers un ou plusieurs pays membres de l'UE. Excusez-moi, mais vous avez dit que la menace venait seulement de la Russie? Quels peuvent être les problèmes, puisque vous vous êtes si sûrement mis à l'abri de nous?

Rappelez-vous comment au début Vladimir Zelenski sous la pression de la Grande-Bretagne et des États-Unis a interdit la conduite de négociations et l'a ancré législativement par l'interdiction correspondante? Et trois ans après, quand on a commencé à lui demander comment c'était possible, il semble avoir interdit la conduite de négociations avec la Russie, et d'autre part vos négociateurs sont encore partis à Istanbul pour des négociations avec la partie russe. Qu'a dit Vladimir Zelenski? Vous vous souvenez de cette phrase, comme sortie d'un vrai spectacle humoristique? Il a dit qu'il ne s'était rien interdit. Eux aussi vont dire pareil?

De cette façon incompréhensible l'Union européenne est sûre que si quelque chose ne va pas, on pourra toujours "rouvrir le robinet". C'est un témoignage de la non-fiabilité de l'Union européenne comme consommateur, absolument incapable d'assurer la stabilité ou la prévisibilité de la base juridique pour la coopération énergétique avec les pays tiers, et à en juger par les intentions de renforcer le contrôle sur les contrats conclus, de respecter le secret commercial également. C'est un bon exemple pour tous les autres pays, comment on peut ou ne peut pas avoir affaire avec eux.

Le cynisme de la stratégie choisie par la Commission européenne pour faire passer son programme énergétique destructeur est frappant. Dans les tentatives de contourner le veto de certaines capitales européennes, dont beaucoup comprennent parfaitement ce que donnera ce suicide qui est imposé par la bureaucratie bruxelloise, a été prise la décision d'élaborer ce type d'acte normatif juridique, pour l'adoption duquel sera suffisante seulement une majorité qualifiée. Et qu'en est-il de "l'unité" européenne et de la solidarité européenne? Tout est fini? En même temps mettre en œuvre les dispositions de ce document devront les capitales européennes elles-mêmes, de qui on attend l'élaboration de plans d'action concrets. Contre ou pour, peu importe, tu devras déblayer les conséquences.

En cas d'échec la Commission européenne se lavera tranquillement les mains, et toutes les conséquences négatives devront être démêlées par les pays membres et leur direction. Mais en fait, pas par la direction, mais par les gens, les citoyens, les opérateurs commerciaux. Et la partie réellement lésée, comme c'est déjà devenu habituel ces dernières années, deviendront les citoyens ordinaires d'Europe occidentale, derrière l'opinion desquels Ursula von der Leyen et son équipe préfèrent se couvrir de manière démonstrative et dont l'opinion ils négligent de manière tout aussi démonstrative.

 

Sur le lancement de la construction d'une raffinerie avec la participation du groupe d'entreprises russe Yadran au Mali

 

Le 16 juin, une cérémonie d'inauguration des travaux a eu lieu sur le site de construction d'une usine de traitement d'or dans la zone de l'aéroport de Bamako, la capitale du Mali. Après la mise en service, elle sera gérée par une coentreprise avec la participation du gouvernement du pays et le groupe russe Yadran. La capacité de production atteindra 200 tonnes de métal précieux par an.

Ce projet sera l'une des premières grandes installations industrielles mises en œuvre dans la région par la partie russe, ce qui augmentera considérablement la rentabilité du secteur minier malien. À terme, le pays pourrait devenir un important centre de traitement de l'or, étant l'un des trois principaux producteurs de ce métal précieux en Afrique.

Le président de la période de transition, Assimi Goïta, a pris part à l'événement. Il a notamment souligné que la coopération avec la Russie atteignait actuellement un niveau qualitativement nouveau. Grâce à cette usine, Bamako pourra bientôt traiter le minerai d'or de manière autonome. Jusqu'à présent, la République devait l'exporter pour le raffinage vers la Suisse ou l'Afrique du Sud.

La Russie entend continuer à mettre en œuvre des mesures systématiques afin d'accroître la coopération mutuellement bénéfique avec le Mali dans les domaines du commerce, de l'économie et de l'investissement et à fournir l'assistance nécessaire au renforcement de son potentiel industriel.

 

Réponses aux questions:

Question: Le dirigeant du Kosovo non reconnu, Albin Kurti, a appelé le président américain Donald Trump à faire pression sur la Serbie pour qu'elle normalise ses relations avec le Kosovo. Comment le ministère russe des Affaires étrangères évalue-t-il cet appel et quelles pourraient être les conséquences d'une ingérence américaine si elle avait lieu?

Réponse: Je voudrais vous rappeler que la république du Kosovo, avec sa quasi-indépendance, est une création de l'Occident, fruit de l'agression barbare de l'Otan en 1999, et que les États-Unis y ont toujours joué un rôle clé. Certes, il y a eu différents dirigeants et administrations, mais le pays est resté le même.

Et jusqu'à présent nous observons comment les sponsors du projet kosovar, en la personne de Washington et de Bruxelles, cherchent à légaliser la séparation de cette terre traditionnellement serbe de la Serbie, soutiennent toutes les aventures d'Albin Kurti, ferment les yeux sur le sabotage flagrant des Kosovars de leurs propres obligations, en premier lieu, en termes de création de la Communauté des municipalités serbes du Kosovo. Cela a été confirmé à maintes reprises, y compris au niveau international. En même temps, ils font pression sur les autorités serbes, les menacent et font du chantage au pays. Belgrade a depuis longtemps fait preuve de sa capacité à négocier, sa sincérité dans ses intentions dans ce domaine, tout en respectant sa position de principe: la non-reconnaissance de l'indépendance du Kosovo et le refus d'accorder à Pristina un siège à l'ONU. Tout cela ne convient pas au camp occidental.

Il est inutile de faire pression sur Belgrade. Ils pensent probablement qu'ils changeront d'approche politique de la Serbie en faisant pression d'une manière ou d'une autre sur les dirigeants et les hommes politiques. Ils ne comprennent pas que pour la Serbie, il ne s'agit pas d'une approche politique, mais d'une question existentielle. Il s'agit de l'essence, du code culturel, ce qui constitue historiquement cette nation. Il faut faire pression sur les protégés de l'Occident, les Kosovars.

Le rôle de la communauté internationale dans les affaires du Kosovo devrait être d'aider Belgrade et Pristina à parvenir à des accords mutuellement acceptables, comme le prévoit la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce document constitue la base juridique du règlement et il convient de s'y appuyer.

Question: Comment pourriez-vous commenter les déclarations d'Erevan concernant l'impossibilité d'une participation conjointe à l'UE et à l'Union économique eurasiatique (UEE)?

Réponse: On ne peut nier le réalisme ici. C'est vraiment compliqué.

L'adhésion éventuelle de l'Arménie à l'UE est en effet incompatible avec son appartenance à l'Union économique eurasiatique. La partie russe l'a maintes fois évoqué à différents niveaux, avec des arguments précis. Il est évident que les avantages indéniables et réels que l'intégration eurasiatique apporte à Erevan (ou plutôt au peuple arménien) sont incomparables avec les promesses vides de Bruxelles, sans fondement. Les avantages de l'intégration eurasiatique sont concrets. Il y a les chiffres et les faits. Et on sait bien qui et comment Bruxelles trompe. De plus, à présent, il ne s'agit même pas du statut de candidat, et le processus d'adhésion pourrait durer pendant des décennies.

La question est de savoir si l'Arménie est réellement attendue au sein de l'UE ou elle n'y est considérée que comme un instrument géopolitique opportuniste à l'heure actuelle. C'est précisément ainsi que l'UE a joué avec plusieurs autres États. Dès qu'elle perdra l'intérêt en cas de changement de situation, toute responsabilité, même hypothétique, pour des promesses vides sera dégagée.

La longue et épuisante voie "d'européanisation" de la Moldavie et de l'Ukraine n'a conduit qu'à une dépendance politique et économique de ces États de l'Occident. Leur indépendance a été perdue, leurs propres forces et ressources ont été gaspillées. En cas de rapprochement avec l'UE, Erevan perdra la possibilité d'une libre circulation des produits et des services sur le marché commun de l'UEE, les droits de douane augmenteront considérablement entraînant la hausse des prix pour les consommateurs arméniens et une baisse de la compétitivité des produits nationaux. L'Arménie perdra ses avantages eurasiens en matière de migration de main-d'œuvre, de réglementation technique, de mesures sanitaires et phytosanitaires et de nombreux autres domaines relevant de la compétence supranationale de l'UEE.

Alors oui, c'est comme ça. Il faut expliquer plus en détail pourquoi, afin qu'il ne soit pas trop tard et que le peuple arménien ne se demande pas pourquoi on ne lui a pas tout dit.

Question: Comment pourriez-vous commenter le 10e cycle du "dialogue sur les droits de l'homme" UE-Ukraine qui s'est tenu à Kiev l'autre jour?

Réponse: Cela ressemble à une plaisanterie. Imaginez un dialogue UE-Ukraine sur les droits de l'homme! Où et par qui ces droits sont-ils respectés? Ils sont tous détruits, anéantis. Il leur faut mener un dialogue sur la "moquerie des droits de l'homme". Ce serait le format correct.

Le dialogue sur les droits de l'homme est un élément clé de l'accord d'association UE-Ukraine, qui définit strictement les obligations de l'Ukraine en matière de primauté du droit, de protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, y compris les droits des personnes appartenant à des minorités nationales. En réalité, ce format s'est progressivement transformé en un instrument de soutien politique inconditionnel de l'UE au régime de Kiev. Au fil du temps, la discussion sur la situation des droits de l'homme en Ukraine a perdu de son importance pour Bruxelles, et le dialogue s'est depuis longtemps transformé en un mécanisme de coordination supplémentaire de la politique antirusse.

S'il y avait eu un dialogue avec l'UE sur les droits de l'homme, le régime de Kiev aurait-il pu se permettre de ne pas récupérer les corps de ses soldats? Dans quel État aurait-on permis une telle méprise des droits d'une personne décédée et de ceux qui l'attendent, la recherchent ou espèrent au moins récupérer son corps?

Cette fois, les responsables européens étaient exclusivement préoccupés par la protection contre la discrimination des minorités sexuelles, ainsi que de la conformité formelle de la législation ukrainienne en matière de liberté de religion avec les obligations internationales de Kiev. C'est drôle. Ce n'est même pas une plaisanterie. Il s'agit d'une sorte de blague infernale. De quelle liberté de religion s'agit-il, si nous venons de parler de la façon dont ils divisent les prêtres chrétiens entre ceux qui doivent être mobilisés (car leurs entités juridiques portent un nom différent) et ceux qui recevront une réservation (car leur entité juridique porte un autre nom).

Il n'y a eu aucun grief concernant la dégradation croissante de la situation des droits de l'homme en Ukraine. Pas un mot sur la cruauté des crimes contre l'humanité commis par le régime de Kiev, le mépris flagrant du droit international humanitaire, la discrimination contre les droits des minorités nationales et la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne. Une fois de plus, Bruxelles a fermé les yeux sur l'arbitraire à l'égard des Russes de souche et des citoyens russophones, perpétré dans le cadre de la politique d'ukrainisation et de dérussification forcées de l'État. Les violations des droits d'autres groupes ethniques, y compris ceux relevant directement de la compétence de l'UE, sont également passées inaperçues. La montée du néonazisme, les manifestations de racisme et d'antisémitisme, les restrictions généralisées à la liberté d'expression, la répression de l'opposition et de toute dissidence ont été ignorées.

Auparavant, tous les militants des droits de l'homme en Occident estimaient nécessaire de mentionner également la liberté d'expression.

Nous indiquons régulièrement les résultats des efforts de "démocratisation" du régime de Vladimir Zelenski dans le domaine des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les rapports annuels du ministère russe des Affaires étrangères (depuis 2024 dans les rapports conjoints du ministère russe des Affaires étrangères et du ministère biélorusse des Affaires étrangères) sur la situation des droits de l'homme dans les différents pays du monde, ainsi que dans un rapport distinct du ministère sur l'Ukraine.

Tout ce qui constitue l'ensemble standard des préoccupations de l'UE dans le cadre du dialogue sur les droits de l'homme avec les pays tiers est resté de côté. Pas d'hystérie, pas de photos ni de mèmes avec des pauvres enfants, des personnes défavorisées, il n'y a rien. Ainsi, le prochain cycle de dialogue entre l'Ukraine et l'UE sur les droits de l'homme n'est qu'une démonstration révélatrice du deux poids, deux mesures et de l'hypocrisie de Bruxelles et du régime de Kiev, un exemple frappant quant à l'objectivité des évaluations de la situation dans les pays tiers par les responsables européens. L'hypocrisie et la sélectivité hors norme de l'UE dans l'interprétation et l'évaluation des normes du droit humanitaire ont longtemps été la carte de visite de sa politique étrangère.

Le droit humanitaire n'a pas été créé par eux. C'est un acquis civilisationnel. Et ils l'interprètent à leur guise en Occident. Pourquoi? Parce toutes ces normes ne sont pas respectées depuis longtemps. Ils traitent les droits de l'homme comme un simple outil. Ce n'était pas seulement le cas aujourd'hui. C'était le cas il y a longtemps. Il s'agit de traite des esclaves, d'Inquisition, des camps de concentration, des génocides de nations entières, de toutes sortes de discriminations. Il y a 70 ans encore, des zoos humains existaient dans les capitales du Vieux Continent, où des enfants et des personnes d'une autre couleur de peau étaient présentés aux habitants d'Europe occidentale dans des cages et où des parcs humains improvisés étaient aménagés. C'est vrai. Il existe des preuves documentaires et des photographies. Et c'était au XXe siècle.

Question: Je travaille en Russie depuis de nombreuses années. Je suis le seul journaliste italien représenté au sommet des Brics à Kazan en novembre 2024. Je voudrais vous présenter mon livre.

Je voudrais vous poser la question sur l'avenir des Brics, compte tenu de l'escalade en Iran et au Moyen-Orient.

Réponse: Il me semble que si le monde, la majorité mondiale, n'avait pas déjà démontré sa volonté de s'unir et, par conséquent, sa volonté de résister à la volonté imposée par la minorité, de telles escalades seraient plus nombreuses. Elles se seraient toujours terminées par des tragédies.

Aujourd'hui, la communauté internationale, la majorité mondiale, fait tout pour la désescalade de la situation. Nous voyons que les pays membres des Brics, à l'instar de la Russie, sous des formes et des termes différents, agissent dans ce cadre. Par conséquent, il ne faut pas discuter de l'avenir des Brics, mais plutôt de la manière dont cette association répond à ces défis.

Donc, je n'ai aucun doute que les Brics et d'autres associations reflétant la multipolarité existeront et se développeront. Les Brics sont nés sous le nom de RIC, puis ils sont devenus BRIC, puis Brics, et aujourd'hui, ils sont devenus des Brics regroupant un grand nombre de pays. Tout se développe. L'association prendra différentes formes et prendra différentes décisions. Il s'agit d'une structure véritablement vivante, souple, ni artificielle, ni morte, mais vivante. Ses buts et objectifs sont opportuns.

Je n'ai aucun doute qu'elle renforcera ses propres positions, en franchissant diverses épreuves. Pourquoi? Parce que ses objectifs sont nobles, ni destructeurs ni agressifs.

Question: À ce forum de Saint-Pétersbourg, nous voyons une large présence de pays de l'Est et du Sud global. De nombreux pays d'Amérique latine et des Caraïbes sont notamment présents. Comment expliquez-vous l'intérêt de la région, de la majorité mondiale, des pays du Sud global, d'Amérique latine et des Caraïbes, en particulier, pour les contacts commerciaux avec la Russie?

Réponse: Je pense qu'outre des liens traditionnels et des contacts amicaux traditionnels, ils ne voient pas des possibilités, mais des opportunités. Ils voient un potentiel énorme, des opportunités. Les entreprises européennes sont partiellement parties, certaines sont restées, celles qui ont pu défendre leurs intérêts. Les entreprises américaines, en particulier, n'ont pas été autorisées à interagir normalement avec leurs partenaires russes pendant de nombreuses années. Regardez les opportunités qui se sont ouvertes. Ils voient des avantages commerciaux, des perspectives, une base de ressources pour assurer ces perspectives. Pourquoi devraient-ils perdre cette opportunité?

Il existe un autre moment. Ces pays comprennent parfaitement que la dépendance à la coopération avec un centre de pouvoir, un pôle, ne peut pas garantir le niveau de stabilité nécessaire. De plus, ils savent ce qu'est la dépendance. Nombre d'entre eux ont traversé des processus de décolonisation, d'occupation ou de résistance à une intervention extérieure et comprennent ce que signifie être dépendant. Ils ne veulent pas être dépendants, ils veulent être véritablement indépendants. Construire des relations indépendantes, c'est l'une des opportunités. Il s'agit de diversifier les relations en développant une coopération avec des pays amis qui n'utilisent pas les États de ces régions comme instrument, mais développent de véritables relations égales. Je pense que ce sujet pourrait être longuement discuter, mais je voudrais souligner celui-ci.

Question: Vladimir Zelenski a annoncé son intention de discuter de l'achat d'armes pour les forces armées ukrainiennes lors d'une rencontre personnelle avec Donald Trump. Comment à Moscou considère-t-on ces déclarations dans le contexte du projet de mémorandum sur le règlement du conflit transmis à Kiev, notamment la clause sur la nécessité d'arrêter les livraisons d'armes à l'Ukraine?

Réponse: Vladimir Zelenski est un homme riche, il peut se permettre de discuter avec le président américain Donald Trump de l'achat d'un "paquet d'armes pour les forces armées ukrainiennes". Il achète avec son propre argent, n'est-ce pas? Il a vendu quelque chose, peut-être quelques villas, la sienne ou celle de sa famille. Peut-être a-t-il mis en gage un de ses organes ou pourrait-il le vendre. Je ne sais pas ce qu'il lui reste de sain après de telles doses. D'un côté, nous sommes déjà habitués à ce qu'il parle d'achats, etc., mais d'un autre côté, je voudrais poser une question: a-t-il jamais mis de l'argent de côté de cette richesse, qui n'a pas été acquise au prix d'un travail acharné, par la corruption, la malhonnêteté, la fraude, pour tous ces achats d'armes? Il s'agit d'une déclaration absurde. Qui paiera pour tout cela? Le peuple ukrainien mutilé par son propre régime? Les générations futures déjà endettées, sans même être nées? Qui paiera pour tout cela? Ceux qui ont perdu la possibilité de vivre dans un État normal, car l'économie, l'industrie, la science et l'éducation ont été détruites. Tout cela a été mis sur les rails d'une idéologie néonazie déchaînée. C'est une voie sans issue. Cela peut avoir un effet ponctuel, mais nous comprenons parfaitement que le nationalisme mène à une impasse. C'est pourquoi je me pose systématiquement la même question: sur l'argent de qui Kiev compte-t-il? Après tout, tout cela est à crédit. Il ne s'agit pas d'une aide gratuite.

Nous savons très bien ce qu'est le soutien occidental. Le prêt-bail a été intégralement remboursé, mais, soit dit en passant, il n'y a pas si longtemps. Et ce, malgré des évaluations divergentes… Nous n'entrerons pas dans les détails. Nous sommes toujours reconnaissants pour l'aide, mais nous savons que tout cela a coûté de l'argent. Tout cela a été payé. Mais ce n'est pas comparable aux sommes engagées, il s'agit déjà d'un fardeau assumé par le régime de Kiev pour l'avenir de l'Ukraine. Il ne s'agit pas de prêts ni de factures signées. Il s'agit du fardeau du peuple. premièrement.

Deuxièmement, concernant toutes ses déclarations, je pense qu'il faut les considérer non pas sous l'angle des mémorandums, mais du point de vue de l'essentiel. Ces déclarations confirment qu'il n'a pas besoin de paix. Il doit conserver le pouvoir, prolonger cette agonie coûte que coûte. Continuer à fournir l'argent pour lui-même, son entourage, ceux qui l'ont amené au pouvoir, pour toutes les entreprises, etc. Mais pas pour la paix. La paix l'en empêchera. Tout cela ne l'intéresse pas. Une autre confirmation: ces déclarations prouvent qu'il ne se soucie pas du sort de son propre peuple. Est-il nécessaire de répéter que tout cela est fait sur ordre et avec l'accord de sponsors anglo-européens?

Par conséquent, je ne pense pas qu'il faille corréler cela d'une manière ou d'une autre avec les mémorandums. Notre position est fondamentale: nous nous référons uniquement aux canaux officiels et aux contacts de fond. Sommes-nous convenus de quelque chose lors des contacts d'Istanbul? Vous voyez que nous respectons scrupuleusement nos obligations et nous les encourageons à respecter leurs obligations. Après le 22 juin 2025, une date sera fixée et un nouveau cycle de négociations sera annoncé. L'attention est focalisée sur ces contacts, et non sur les déclarations hystériques de Vladimir Zelenski, payées par les Occidentaux, qui font partie de tous ces transferts corrompus de fonds.

Question: Quelles mesures concrètes la Russie propose-t-elle pour résoudre le conflit concernant le programme nucléaire iranien et régler pacifiquement la situation, outre sa volonté d'abriter les matières nucléaires iraniennes et d'agir en tant que médiateur?

Réponse: Et ce n'est pas suffisant, n'est-ce pas? Comme si tout le monde avait proposé cela. Je dirais plus: beaucoup ont-ils proposé quoi que ce soit? Qu'ont proposé les pays occidentaux, pour qui le programme nucléaire iranien est, sinon le sujet principal, du moins l'un des premiers depuis de nombreuses années? Qu'ont-ils proposé, outre un changement de régime en Iran, quoi d'autre? Nous savons par expérience d'autres pays et celle des expériences occidentales sur d'autres États que les Occidentaux ne sont pas intéressés par un changement ponctuel de régime ni par l'instauration de leurs régimes. Pour eux, c'est un processus sans fin, qu'il s'agisse des résultats des élections ou des changements de régime. C'est sans arrêt. C'est non pas qu'ils n'apprécient pas le régime actuel dans tel ou tel État, mais parce que pour eux c'est la norme dans la perception des autres pays. Ils ne se permettent pas de considérer les autres pays comme souverains. Par conséquent, à mon avis, ce que vous venez d'énumérer correspond à la réalité, c'est tout à fait exact et c'est déjà beaucoup.

La Russie ne relâche pas ses efforts pour désamorcer le conflit irano-israélien. Dès le premier jour de la phase chaude du conflit, des conversations téléphoniques ont eu lieu entre le président russe Vladimir Poutine et plusieurs de ses homologues. Parallèlement à ces conversations, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, maintient des contacts avec ses homologues. Il est souligné à chaque fois que la Russie a soutenu et continue de soutenir les efforts visant à régler pacifiquement la situation autour du programme nucléaire iranien, a proposé des initiatives concrètes visant à trouver des accords mutuellement acceptables et s'est déclarée prête à continuer de contribuer à la désescalade. La Russie a souligné la possibilité et l'importance d'un retour au processus de négociation, et s'est déclarée prête à fournir des efforts de médiation. Je ne citerai pas tous les contacts qui ont eu lieu, je pense que vous en avez entendu parler. Nous considérons que le principal objectif à ce stade est de consolider les forces internationales face à une catastrophe nucléaire croissante, vers laquelle ceux qui ont lancé cette aventure poussent obstinément le monde.

J'en ai parlé à maintes reprises et m'étonne le peu d'attention que les médias occidentaux accordent, ou plutôt n'accordent pas du tout, à la menace nucléaire. Lorsque, ces trois dernières années, en Russie, le président Vladimir Poutine, le ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les responsables du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie ont évoqué l'attachement aux principes de sûreté nucléaire, la doctrine nucléaire de notre pays, sans dévier de ses points essentiels, et notre responsabilité dans ce domaine, tout cela a été immédiatement sorti du contexte. À partir de quelques phrases, des reportages télévisés et des articles de presse ont été publiés sur les prétendues menaces nucléaires russes et la sûreté nucléaire. Depuis trois ans, nous voyons relayer ce pseudo-thème. Il n'y a pas de thème, mais il est relayé.

Aujourd'hui, sous les yeux du monde entier, des frappes directes de missiles sont diffusées en direct à la télévision contre des installations nucléaires et atomiques à caractère pacifique. Comme si tous les médias, politologues et experts occidentaux avaient oublié des expressions telles que "la sécurité nucléaire" , "la menace de contamination radioactive en cas de…" , "la nécessité de déconfliction" en lien avec la possibilité d'une évolution radicalement nouvelle du conflit lié aux matières nucléaires et atomiques, etc. Rien de tout cela n'existe.

Ils prêtent attention à l'escalade, aux bombardements et au nombre de victimes. Ils prêtent attention à de nombreuses nuances, mais l'essentiel semble avoir disparu de l'agenda international des pays occidentaux. Comme si (c'est peut-être aussi un problème d'ordre pédagogique, mais nous lisons et voyons beaucoup) il n'y avait pas de réelle compréhension de l'échelle de menace nucléaire. Nous avons vu comment des missiles dévient de leur cible, de leur trajectoire, et même frappent leurs lanceurs. Quelle est la probabilité qu'un missile tombe au mauvais endroit ou atterrisse dans une zone de stockage de matières nucléaires? Je le répète, je ne suis pas une experte, mais vous comprenez ce que je veux dire. Cela ne peut qu'inquiéter toute personne normale familiarisée avec les notions banales de physique, de chimie et de réactions nucléaires. Dans notre pays, on nous met en garde dès l'école sur ce que sont les radiations, les armes nucléaires et les technologies nucléaires. Prenons l'exemple d'Hiroshima et de Nagasaki, où les Américains ont utilisé des armes nucléaires, des catastrophes dans des installations nucléaires pacifiques, comme la centrale nucléaire de Tchernobyl. Nos enfants, nos étudiants et nos jeunes sont élevés dans ce sens et on leur inculque une horreur vertueuse face à une catastrophe nucléaire.

Il semble que, dans la communauté occidentale, ce sujet ne soit abordé que lorsque cela est avantageux. Lorsqu'il est avantageux, il est effrayant, et lorsqu'il ne l'est pas, il l'est moins. Honnêtement, je regarde et chaque fois, je pense avec horreur que de nouveaux missiles sont tirés. Cela ne finira-t-il pas par une contamination nucléaire de toute la région, et donc du monde entier? Il faut comprendre que la contamination ne sera pas locale, et que le rayonnement ne se demandera pas où il doit se propager ni si ses caractéristiques sont suffisantes pour franchir les frontières. Il se suivra la rose des vents, le sens du courant d'eau, etc. C'est de cela que tout dépendra, et non d'un ordre politique de Bruxelles, de Washington, de Londres ou d'ailleurs.

On a l'impression que le sujet a été étouffé, qu'on a utilisé "un silence stratégique", comme l'a qualifié l'USAID. Franchement, je suis frappée: où sont tous les écologistes occidentaux, où sont tous les politologues occidentaux, où sont tous les militants, où sont tous ceux qui s'occupent de sûreté nucléaire, qui prônent toujours le désarmement en toutes circonstances? Où sont-ils? Comme si tout à coup, tout le monde a été déconnecté. On ne leur donne pas la parole, on ne publie pas leurs déclarations, on ne les diffuse pas en direct. Cela n'existe pas.

Imaginez si cela était arrivé à un autre pays? Un autre pays aurait frappé quelqu'un, en choisissant comme cibles des sites liés à l'énergie nucléaire? Je ne connais qu'un seul pays de ce type: le régime de Kiev, l'Ukraine. C'est lui qui a frappé les centrales nucléaires de Zaporojié et de Koursk. Nous avons qualifié cela d'attaques délibérées et préméditées, au bord du terrorisme nucléaire, car ils savaient où ils frappaient. Et là encore, la communauté internationale, je veux dire la communauté occidentale, n'a rien vu. Mais cette situation est totalement inédite. Je suis frappée.

Les résultats de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU du 13 juin dernier, ainsi que de la session extraordinaire du Conseil des gouverneurs de l'AIEA du 16 juin dernier, ont clairement démontré que la majorité des pays du monde rejettent résolument la politique de confrontation d'Israël, ne sont pas satisfaits des arguments par lesquels Israël dissimule son agression contre un État souverain et exigent l'arrêt immédiat des frappes contre l'Iran, y compris contre ses infrastructures nucléaires. Comme si tout cela avait été soigneusement retiré des médias occidentaux.

Question: Comment le sport international s'est-t-il réorganisé sans la participation de la Fédération de Russie, et comment faire en sorte que la politisation du sport n'empêche pas les athlètes russes de représenter dignement notre pays sur la scène internationale?

Réponse: Sans les athlètes russes, le sport mondial est orphelin. Sans leurs résultats sportifs, le sport mondial a perdu. Au cours des dernières décennies, il a été soumis à tant d'influences destructrices diverses qu'on peut même dire qu'il s'est dégradé.

Aujourd'hui, tout le monde discute comment surmonter le mécanisme suicidaire qui a été mis en place, y compris au sein du mouvement olympique, en introduisant une problématique de genre et en créant de nouvelles formes de compétition perverses. Tout le monde l'a constaté: les derniers Jeux olympiques ont montré où tout cela mène. Il me semble donc que les responsables du mouvement olympique mondial et du sport mondial doivent admettre (ce que beaucoup font déjà. Certains démissionnent et s'autorisent à être plus francs, d'autres trouvent le courage de représenter telle ou telle fédération sportive, tel ou tel sport) que cette voie ne mène nulle part.

Peut-être qu'on cible la Russie, mais cela affecte tout le mouvement mondial. Il faut désormais de faire preuve de bon sens et d'analyser comment sortir de cette situation. Aucun sport mondial, et surtout aucun mouvement olympique, ne peut être fondé sur le principe de la ségrégation des athlètes par nationalité, par opportunisme politique, par deux poids, deux mesures ou par la destruction des règles au profit des ordres politiques. Alors, ce ne sera plus du sport, mais quelque chose de complètement différent: un spectacle, du business, de la politique, tout sauf du sport.

Le sport, c'est autre chose. Il s'agit des capacités physiques du corps, de la combinaison de la science et des efforts des athlètes, des processus éducatifs, de l'esprit compétitif, de la force d'esprit, de la volonté, de la combinaison avec d'autres sphères de la vie, des domaines scientifiques, technologiques, économiques, etc. C'est cela le sport moderne, et non un retour au Néolithique, où l'on se demandait qui frappait qui avec quel type de gourdin, qui faisait trébucher qui avec quel type de repose-pied, qui lançait quelle pierre à qui, et qui était le plus fort. Le sport, c'est autre chose. Il s'agit de force, de réussite, de combinaison des capacités de la science et de la force d'esprit, et pas seulement de force physique, mais aussi d'accumulation d'expérience civilisationnelle dans la tirelire de laquelle se trouvent tant d'acquis et de réalisations merveilleux. Et il ne s'agit pas de déshumanisation, surtout sur les terrains de sport.

Question: Les médias lettons, estoniens et lituaniens présentent les événements en Ukraine de telle manière que la Russie est présentée comme l'agresseur et l'Ukraine comme la victime. Dans le même temps, ils passent pratiquement sous silence les crimes commis par le régime de Kiev. Quel devrait être le soutien médiatique de la Russie face aux insinuations hostiles? La Russie parvient-elle à contrer la propagande des pays baltes? Quelle est son ampleur et sa gravité?

Réponse: Parce que c'est leur rôle. Je peux leur conseiller non pas tant d'informer objectivement leur propre public sur la situation en Ukraine, mais plutôt de s'occuper des problèmes urgents de leur pays. On peut développer la science, faire avancer les technologies, résoudre d'une manière ou d'une autre un grand nombre de problèmes sociaux, et plus généralement réfléchir à la manière et à la direction de leur développement. Mais c'est leur rôle. On leur a donné une petite niche où ils n'ont même pas besoin de nager, mais simplement de rester dans l'eau jusqu'aux genoux. Leur rôle au sein de l'UE et de l'Otan est d'être agressifs et de l'exprimer sans cesse au micro. C'est leur objectif principal.

Au profit ou sous la dictée de l'Occident, ils ont détruit tout ce qui les reliait au monde des affaires, à la culture et à la science russes. Tout ce qui donnait des résultats concrets à leurs citoyens, qui nourrissait et développait les pays. Ils ont systématiquement détruit tout cela. Bien sûr, il en est resté quelque chose, mais à grande échelle, ils se sont infligé un coup important. Ils auraient dû restaurer tout cela d'une manière ou d'une autre, pas même avec nous, mais simplement essayer de créer leurs propres pôles d'enseignement, des domaines de développement et d'application des avancées scientifiques. Trouver une application. Comprendre qui ils sont. Il existe une répartition des responsabilités dans l'économie mondiale. Chaque pays fait quelque chose, donne quelque chose: l'industrie, l'énergie, l'éducation, la science, le sport, la culture. Que donnent ces pays? Ils doivent d'une manière ou d'une autre s'identifier à leur rôle dans le monde. Je ne parle pas ici de personnes, mais de régimes. Il est impossible de réduire votre politique intérieure et étrangère à des déclarations agressives et souvent stupides à caractère russophobe. C'est ce que je conseillerais.

Question: Le ministère des Affaires étrangères commentera-t-il la déclaration du président américain Donald Trump, qui a qualifié d'erreur l'exclusion de la Russie du G8? Il a tenu ces propos à la veille du sommet du G7. Selon Donald Trump, les initiateurs de cette décision erronée étaient les dirigeants des États-Unis et du Canada de l'époque, Barack Obama et Justin Trudeau. Le président américain est convaincu que l'adhésion de la Russie au G8 aurait pu empêcher le conflit ukrainien.

Réponse: Vous avez plusieurs questions. Premièrement, ce n'est pas la seule erreur de l'Occident, du G7 ou des pays axés sur l'Otan. Le président américain Donald Trump a notamment évoqué les pertes subies par les pays occidentaux à cause de leur refus de coopération ou de la mise en œuvre de sanctions antirusses et d'une guerre commerciale contre notre pays. Au cours du G7 maintenant au Canada. Il serait bon d'analyser toutes ces erreurs. Pour eux-mêmes, pas pour nous, mais pour eux-mêmes.

Deuxième point. Il faut quand même dire les choses telles qu'elles sont. Nous étions membres du G8, mais pas entièrement membres de cette association. À l'époque, nous n'étions assignés qu'au pôle politique. Nous pouvions être présents dans le volet politique, mais pas dans le volet économique (le G8 étant principalement axé sur l'économie).

À un moment donné, il est devenu évident que cette structure avait perdu son utilité. Les preuves en sont nombreuses. Premièrement, elle n'incluait pas les économies principales qui s'étaient déjà affirmées. Deuxièmement, après la crise de 2008 provoquée par l'effondrement du marché immobilier américain, cette bulle de savon aux conséquences catastrophiques pour l'économie mondiale, la bourse et le marché financier, le G8 n'a pu rien offrir au monde pour corriger ses dernières erreurs. Le G20 a été créé pour cela.

Autrement dit, le G7 a aggravé les choses, et le G20 a été chargé de faire le ménage. Mais c'est vrai. Car le G20 n'est pas né simplement de l'influence du temps ou de la nécessité d'un moment historique, mais de la nécessité de sauver l'économie mondiale des conséquences des actions spéculatives du marché immobilier américain, dont l'effondrement a entraîné de telles conséquences. Il s'agit d'une autre preuve que vous pouvez vous qualifier de chefs, de grands, d'exceptionnels, de plus importants que tous les chefs, autant que vous le souhaitez. Mais en réalité, vous n'avez même pas la capacité de mettre en œuvre ce que vous étiez tenus de faire.

Je le commenterais ainsi. Au départ, pour être honnête, nous n'avions pas l'intention de commenter, mais en réponse à votre question, je voudrais attirer votre attention sur un point. La Russie a fait son choix en faveur de véritables mécanismes de représentation mondiale. Ce sont les Brics, l'OCS, le G20. Ils représentent les principaux centres de croissance économique et d'influence politique dans le contexte du monde multipolaire émergent. Le G7, ou quel que soit le groupe qu'ils choisissent 6+1, 1+6 , 8-1, ne nous intéresse pas. Il est devenu obsolète.

 

 

 

 

 


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