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Conférence de presse d'Artem Kojine, porte-parole adjoint du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou 27 juin 2019

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Sur la visite en Russie de Simon Coveney, vice-Premier ministre et Ministre des Affaires étrangères et du Commerce de l'Irlande

 

Simon Coveney, vice-Premier ministre et Ministre irlandais des Affaires étrangères et du Commerce, est attendu à Moscou pour une visite de travail mardi 2 juillet.

Il s'agira du premier entretien russo-irlandais au niveau des chefs de diplomatie depuis décembre 2012, quand le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait rencontré Eamon Gilmore, vice-Premier ministre et Ministre irlandais des Affaires étrangères et du Commerce de l'époque, en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OSCE à Dublin.

Les deux ministres évoqueront l'état actuel et les perspectives des relations russo-irlandaises, ainsi que les possibilités d'intensifier la coopération dans le domaine commercial, économique et socioculturel. Un échange d'avis sur l'agenda régional et international est également prévu.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec la Présidente de la Chambre des représentants de l'Assemblée générale de l'Uruguay Cecilia Bottino

 

Mardi 2 juillet, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontrera la Présidente de la Chambre des représentants de l'Assemblée générale de l'Uruguay, Cecilia Bottino, qui sera présente à Moscou pour participer au 2e Forum international sur le développement du parlementarisme (1er et 2 juillet).

L'Uruguay est un partenaire traditionnel de la Russie dans la région latino-américaine. Les deux pays entretiennent un dialogue politique de confiance, notamment au sommet et à haut niveau, soutenu par des contacts actifs entre les différentes institutions et organisations. Nous partons du principe que la visite en Russie de la Présidente de la Chambre des représentants de l'Assemblée générale de l'Uruguay Cecilia Bottino constituera une étape importante dans le renforcement des liens interparlementaires bilatéraux.

 

Sur la visite du Secrétaire général de l'Organisation de coopération islamique Youssef al-Othaimeen en Fédération de Russie

 

Le Secrétaire général de l'Organisation de coopération islamique (OCI), Youssef al-Othaimeen, est attendu à Moscou du 2 au 4 juillet pour une visite de travail. Mercredi 3 juillet, il s'entretiendra avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Les deux interlocuteurs échangeront leurs avis sur la contribution internationale au règlement des conflits dans les pays musulmans membres de l'OCI: en Syrie, en Libye, au Yémen, en Afghanistan et au Soudan. Une attention particulière sera accordée à l'aggravation de la situation dans le Golfe et à la nécessité d'y empêcher un conflit armé. Le thème des relations israélo-palestiniennes, prioritaire pour l'OCI, sera également abordé.

Les deux interlocuteurs évoqueront les différents aspects de la coopération bilatérale entre la Russie et l'OCI, notamment le dialogue politique, la coopération dans la lutte contre le terrorisme, les liens entre les établissements financiers et économiques des deux parties, la mise en œuvre de projets sociaux et culturels, les avancées du dialogue intercivilisationnel et les contacts des musulmans russes avec leurs coreligionnaires étrangers.

 

Sur l'exposition dédiée au 140e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Bulgarie

 

Vendredi 5 juillet, une exposition sera ouverte au Ministère russe des Affaires étrangères à l'occasion du 140e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Bulgarie.

L'exposition sera inaugurée par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et l'Ambassadeur de Bulgarie à Moscou, Atanas Krastin. Elle présentera des documents et des illustrations des Archives de la politique étrangère de Russie.

 

Sur la réunion à Paris du Partenariat international contre l'impunité de l'utilisation d'armes chimiques

 

Fin juin, Paris accueillera une nouvelle réunion du Partenariat international contre l'impunité de l'utilisation d'armes chimiques, créé à l'initiative de la France en janvier 2018. La présidence française, selon certaines informations, compte appeler les pays membres de cette structure, dont le noyau est constitué par les membres de l'Otan et de l'UE, à durcir la pression par les sanctions contre la Syrie et la Russie. Les prétextes fallacieux pris pour justifier ces décisions sont bien connus: il s'agit des insinuations incessantes concernant le "dossier chimique" syrien et l'"affaire Skripal".

A cet égard, nous voudrions rappeler aux fondateurs de ce "club d'intérêts géopolitiques" pour la pseudo-non-prolifération que c'est eux qui avaient affirmé que leur "création" n'était pas dirigée contre des pays concrets et était uniquement destinée à contribuer au renforcement de la CIAC et de l'autorité de l'OIAC. Cependant, toutes leurs "initiatives" témoignent du contraire, à savoir de l'intention de continuer de politiser le travail de cette Organisation internationale à vocation purement technique.

Nous exprimons un profond regret à ce sujet.

 

Sur la situation actuelle en Syrie

 

La situation dans la zone de désescalade d'Idleb reste au centre de l'attention. Les terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham et leurs alliés continuent leurs tirs et leurs attaques arbitraires pour faire monter la tension à Idleb et effrayer les civils à l'intérieur et à l'extérieur de la zone. Le "cessez-le-feu" introduit le 12 juin grâce à la médiation de la Russie et de la Turquie a été complètement ignoré par les djihadistes. Ces derniers n'ont pas arrêté leurs attaques agressives contre les positions des forces gouvernementales syriennes. Des opérations de provocation les plus actives ont été enregistrées dans les banlieues du Sud d'Alep, le Nord-Ouest de la province de Hama et les régions montagneuses de Lattaquié. Le 17 juin, les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham ont tiré au lance-roquettes multiple sur la localité d'al-Wadihi, située au sud d'Alep, tuant 13 civils et blessant des dizaines d'autres.  

Quant au règlement politique en Syrie, on note certains facteurs d'optimisme, notamment en ce qui concerne la finalisation de la formation et du lancement du Comité constitutionnel. Une délégation interministérielle russe s'est rendue le 20 juin à Damas pour s'entretenir avec le Président syrien Bachar al-Assad. Au cours des consultations, les parties ont évoqué en détail tout l'éventail des questions liées à la création et à la convocation du Comité constitutionnel, sa composition et les règles procédurales, comme prévu par le Congrès du dialogue national syrien de Sotchi. Geir Pedersen, Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie, est attendu à Damas afin de développer et de mettre en œuvre les ententes obtenues. Nous espérons que ce représentant des Nations unies qui, selon nous, a établi un dialogue constructif avec les autorités syriennes, profitera de cette opportunité pour assurer une promotion efficace du dialogue politique.  

Dans ce contexte, nous avons constaté des critiques envers la Russie de la part du Comité de négociation, structure d'opposition menée par Nasser al-Hariri. Ainsi, suite à une réunion du comité le 18 juin à Riyad, Nasser al-Hariri a notamment reporté sur la Russie la responsabilité de l'escalade des tensions à Idleb et a accusé les autorités syriennes et les forces aériennes russes de frappes non-sélectives sur des sites civils dans la zone de désescalade. Nasser al-Hariri a ainsi suggéré que dans le contexte de l'aggravation de la situation à Idleb, l'examen des questions politiques, notamment du financement et du lancement du Comité constitutionnel, serait dénué de sens.

Ces propos de Nasser al-Hariri sont absolument contreproductifs et décevants. Cela crée des interrogations et des doutes concernant la sincérité et le patriotisme des dirigeants de l'opposition syrienne, leur volonté de progresser vers une solution fiable et crédible à la crise syrienne dans l'intérêt de tous les citoyens.

Nous suivons toujours l'évolution de la situation du camp de personnes déplacées de Roukban. Nous constatons avec satisfaction la reprise de l'évacuation et de l'hébergement de ses habitants sur le territoire contrôlé par les autorités syriennes. Environ 1 500 personnes ont quitté le camp depuis deux semaines, et le nombre total de réfugiés évacués de Roukban atteint environ 15 000 personnes. Le gouvernement syrien assure des conditions dignes pour le retour des réfugiés de Roukban vers leur lieu d'habitation permanente, et les aide à retourner à la vie pacifique, ce qui est confirmé par les représentants de l'Onu. Quant à nous, nous sommes prêts à poursuivre le travail et la concertation des efforts avec toutes les parties intéressées par le règlement définitif le problème du camp de Roukban. 

 

Sur la situation au Venezuela

 

Ces derniers jours, nous avons beaucoup parlé du Venezuela. Avant-hier, j'ai répondu en détail à une question du quotidien Izvestia concernant l'influence des sanctions sur la situation humanitaire dans le pays. Nous voudrions ajouter ce qui suit.

La venue au Venezuela de Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, a été très importante pour nouer une coopération constructive et positive entre le Gouvernement, l'opposition et les structures de l'Onu. Nous apprécions le fait que la visite de Michelle Bachelet a été très équilibrée et que cette dernière a affiché sa volonté d'appréhender objectivement la situation et de favoriser la recherche des compromis. Il est donc peu surprenant que les conclusions présentées par la Haut-Commissaire à la fin de sa visite ont provoqué l'irritation des opposants radicaux. Nous espérons que le rapport final, qui devrait être présenté le 5 juillet, aura une tonalité équilibrée.

Suite aux propos de la Haut-Commissaire sur l'influence négative des sanctions sur la situation dans le pays, l'un des leaders de l'opposition modérée a également condamné ces restrictions qui touchent les populations les plus fragiles. Cela signifie qu'il est possible de parler le même langage. Nous espérons que cette déclaration n'est pas due à la conjoncture politique, mais constitue une position immuable.   

Dans ce contexte, notre attention a été attirée par les informations sur une nouvelle tentative de coup d'État préparée contre le président Nicolas Maduro et son entourage le plus proche, ainsi que sur les plans visant à déstabiliser davantage la situation dans le pays. Heureusement, les forces de l'ordre vénézuéliennes ont réussi à y mettre fin à temps.

De tels projets agressifs ne favorisent évidemment pas la recherche de solutions à la crise qui se déroule actuellement dans le cadre du dialogue entre le Gouvernement et l'opposition avec la médiation de la Norvège. Je voudrais souligner notre soutien absolu à ce processus et appeler tout le monde à ne pas imposer aux participants et aux organisateurs des négociations ses points de vue ou des conditions censées se solder par telles ou telles solutions. Ce sont les Vénézuéliens qui doivent trouver une issue sans aucune ingérence extérieure, destructrice, voire musclée. Dans ce contexte, nous ne pouvons pas accepter la position de l'Envoyé spécial des États-Unis pour le Venezuela Elliott Abrams: toutes les options peuvent être mises sur la table, sauf l'approche militaire.

Aujourd'hui, nous appelons encore une fois toutes les forces politiques constructives du Venezuela à poursuivre le travail conjoint de recherche d'une solution pacifique à l'aide d'un dialogue inclusif, sans aucun ultimatum ni aucune exigence préalable. La communauté internationale doit encourager ces efforts et jouer un rôle constructif, en participant notamment à l'élaboration de mesures de renforcement de la confiance entre les forces politiques opposées.

 

Sur la situation au Soudan

 

Depuis le début de la crise au Soudan, nous appelons toutes les forces politiques du pays à régler leurs différends uniquement par des moyens démocratiques pacifiques, via un dialogue inclusif. Nous soutenons les efforts de médiation entrepris à cet effet par l'Union africaine et les pays voisins.

Ceci étant dit, nous partons du principe que le règlement des problèmes intérieurs du pays concerne avant tout les Soudanais eux-mêmes. La pression extérieure, les tentatives de chantage, les ultimatums et d'autres formes d'ingérence grossière dans les affaires intérieures d'un État souverain sont, selon nous, inadmissibles, contreproductifs, et susceptibles de durcir les positions des parties et d'aggraver le conflit politique au Soudan.

 

Sur le report de l'examen, par le Parlement letton, du projet de loi sur l'attribution automatique de la citoyenneté aux enfants des "non-citoyens"

 

Récemment, le Parlement letton a soutenu l'initiative des députés nationalistes de reporter l'examen du projet de loi sur l'attribution automatique de la citoyenneté aux enfants des "non-citoyens", soumis de nouveau par le Président du pays Raimonds Vejonis. Étant donné que les députés lettons sont partis en vacances, cette décision a été reportée pour une durée indéterminée.

Rappelons que si elle était adoptée, cette loi s'appliquerait seulement aux enfants nés après le 1er janvier 2020 - soit seulement quelques dizaines de nouveau-nés par an selon les experts. Apparemment, les représentants des partis nationalistes considèrent ces bébés nés dans les familles de "non-citoyens" comme a priori "déloyaux" envers l’État letton.

Ce problème n'est pas nouveau en soi. La nécessité de le régler est régulièrement formulée en tant que recommandation prioritaire pour le gouvernement letton par plusieurs organisations internationales compétentes et experts, notamment le Comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination raciale, le Haut-Commissariat de l'OSCE pour les minorités nationales et le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe.

 Malheureusement, les députés de ce pays ont de nouveau décidé d'ignorer ce minimum pour la garantie des droits de base des "non-citoyens" discriminés en Lettonie. Pendant ce temps, l'Europe démocratique ne dit rien.

 

Sur la requête de la Stichting Vliegramp MH17 (Fondation néerlandaise sur la catastrophe aérienne du vol MH17) faite à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) au nom des proches des victimes du crash du Boeing malaisien concernant le rétablissement des droits de la délégation russe à l'Assemblée

 

Nous avons appris que la Stichting Vliegramp MH17 (Fondation néerlandaise sur la catastrophe aérienne du vol MH17), au nom des proches des victimes du crash du Boeing malaisien, avait appelé l'APCE à reporter le rétablissement des droits de la délégation russe à l'Assemblée.

Bien sûr, nous comprenons les sentiments des proches des victimes de cette tragédie survenue dans l'Est de l'Ukraine le 17 juillet 2014 compte tenu de l'enquête menée par le Groupe d'enquête conjoint (JIT) international. Cependant, de telles requêtes, tout comme d'autres efforts visant à faire pression sur la Russie en la matière, reviennent à "enfoncer des portes ouvertes".

La Russie a collaboré avec les Pays-Bas dès le premier jour de la tragédie en fournissant toutes les informations disponibles sur le crash du MH17. Mais le JIT s'obstine à ignorer la quantité sans précédent de données transmises par la Russie. Il s'agit, entre autres, des résultats d'une expérience grandeur nature réalisée par le groupe Almaz-Anteï et les données primaires des radars réfutant la possibilité de lancer un missile depuis l'endroit sur lequel insiste le JIT, ainsi que de documents déclassifiés prouvant l'origine ukrainienne du missile qui a abattu l'avion, entre autres.

 

Réponses aux questions:

Question: Que pouvez-vous dire de la décision des États-Unis d'inscrire Cuba dans la troisième - et plus basse - catégorie de pays en matière de traite des êtres humains dans leur rapport sur ce thème pour 2019?

Réponse: En ce qui concerne les tentatives unilatérales de pression, notamment contre Cuba, vous connaissez notre position. Cuba est un membre responsable de la communauté internationale. Nous sommes parfaitement informés du niveau élevé de la médecine cubaine, du fait que Cuba a apporté une aide humanitaire à de nombreux pays dans cette région. Nous trouvons incorrectes toutes les actions unilatérales.

Question: Quelle est la position de la Fédération de Russie suite au renforcement de la troisième section de la loi extraterritoriale Helms-Burton?

Réponse: Notre position à ce sujet a été exprimée plusieurs fois, notamment pendant les pourparlers du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Parrilla en mai 2019. En avril et en mai 2019, ce thème a également été soulevé pendant les conférences de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères. La décision prise par Washington va à l'encontre non seulement du droit international, mais également de l'exigence de la grande majorité des membres de la communauté internationale. Comme je l'ai dit, tout apparaît en détail dans les comptes-rendus des événements mentionnés.

Question: Récemment, le Président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre pakistanais Imran Khan se sont rencontrés en marge du sommet de l'OCS à Bichkek. Dans les reportages internationaux, nous avons vu que les deux dirigeants avaient rapidement trouvé un terrain d'entente car tous les deux sont des sportifs. Quelles sont les perspectives des relations russo-pakistanaises? Une visite de Vladimir Poutine à Islamabad ou d'Imran Khan à Moscou est-elle attendue?

Réponse: Votre question dégage du positif, mais je me dois de noter une nouvelle fois que les activités de niveau présidentiel sont commentées par le service de presse de l'Administration présidentielle. Je vous suggère de leur poser la question. Quant au développement des relations russo-pakistanaises, je pense qu'il est stable et positif.

Question: D'après vous, qui, hormis l'Iran, aurait pu attaquer les cargos pétroliers dans le golfe d'Oman? Le Secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev, a déclaré pendant une réunion en Israël que le drone américain abattu se trouvait dans l'espace aérien iranien. Il a dit également que le Ministère russe de la Défense lui avait fourni ces informations. Qu'est-ce qui le prouve?

Réponse: En ce qui concerne la situation des pétroliers dans le golfe d'Oman, vous connaissez notre position. Nous pensons qu'il faut attendre une enquête internationale de qualité, c'est pourquoi nous ne faisons aucun pronostic ni supposition. Les structures internationales compétentes doivent examiner la situation. Comme je l'ai dit, il faut mener une enquête.

Quant à la deuxième partie de votre question, je ne suis pas prêt à la commenter car je ne dispose pas des informations appropriées. Nous demanderons des précisions et y reviendrons, si possible.

Question: Que pense le Ministère russe des Affaires étrangères du vote d'une partie de la délégation arménienne contre le retour de la Russie à l'APCE?

Réponse: Vous faites probablement allusion au fait que le député arménien Rouben Roubinian a voté contre. Ce n'est rien de terrible. A ce que l'on sache, et d'après les commentaires du député lui-même, il s'était tout simplement trompé de bouton pendant le vote. En réalité, il avait voté pour. C'est simplement un problème technique.

Question: Pendant la récente session du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, le Ministre polonais des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz a rencontré le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et lui a proposé de créer un "groupe pour régler les questions difficiles". Cela fait cinq ans qu'il n'y a plus de contacts officiels entre la Russie et la Pologne. Comment expliquez-vous cette démarche de la Pologne? Le travail d'un tel groupe est-il possible?

Réponse: Nous sommes toujours ouverts à un dialogue constructif sur tous les sujets. Le plus important est que la Pologne soit sincère dans ses déclarations. Si les Polonais sont sincères, il faut étudier cette proposition et entamer le dialogue. Les questions sont nombreuses, il faut les aborder. Cela pourrait peut-être devenir un nouveau format utile.

Question: La politique de l'Occident se dirige de plus en plus vers les solutions de force. Nous le voyons sur l'exemple de la Géorgie et de l'aggravation de la situation en Moldavie. Peut-on percevoir comme une victoire de la diplomatie russe le fait que l'Occident, ayant essuyé une défaite sur le champ diplomatique, passe aux solutions de force? C'est ce dont témoigne notamment le "maïdan géorgien": le dialogue avec la Géorgie était en train de s'améliorer, jusqu'au maïdan russophobe qui a dressé le pays contre la Russie.

Réponse: En ce qui concerne la situation en Géorgie, vous avez noté à juste titre qu'il s'agissait d'une provocation russophobe. Qui est derrière? C'est une autre question. Vous avez posé une large question philosophique à laquelle on pourrait répondre longtemps. Je serai bref: la Russie s'est prise en mains, elle tient fermement debout, elle mène une politique étrangère indépendante. Nombre de nos partenaires ont progressivement commencé à le comprendre. Certains se vexent et ne veulent pas reconnaître la réalité. Vous voyez parfaitement que la prise de conscience générale du rôle de la Russie en tant qu'acteur international indépendant et responsable est évidente.

Question: Que pouvez-vous dire au sujet du rétablissement des pouvoirs de la Russie à l'APCE?

Réponse: Hier, mercredi 26 juin, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a fait un pas important pour surmonter la longue crise systémique dans laquelle était plongée l'Organisation. A une grande majorité (116 voix pour, 62 contre) l'Assemblée a confirmé les pouvoirs de la délégation parlementaire russe, en rejetant tous les amendements soumis avant tout par des délégués britanniques et ukrainiens afin d'empêcher le processus de retour de la Russie à l'APCE en tant que membre de plein droit.

Lundi 24 juin, le premier jour de la session, l'APCE a adopté à une grande majorité (118 contre 62) la résolution "Renforcer le processus décisionnel de l'Assemblée parlementaire concernant les pouvoirs et le vote", qui a apporté les changements nécessaires au règlement de l'Assemblée. Désormais, les principaux droits des délégations nationales deviennent inaliénables.

Les décisions de l'Assemblée reflètent la compréhension, au sein du Conseil de l'Europe et notamment à l'APCE, de l'illégitimité des actions de l'Assemblée dans la restriction des droits des délégations nationales pour des raisons politiques, de l'incompatibilité de cette pratique avec le principe fondamental du droit international qu'est l'égalité souveraine des États, et de sa contradiction avec la Charte de l'Organisation. C'est aussi une compréhension de l'impossibilité de régler les problèmes que rencontre aujourd'hui l'Europe sans la Russie.

Notre pays souhaite poursuivre son travail au Conseil de l'Europe sur un pied d'égalité pour régler les problèmes communs dans l'intérêt des 830 millions habitants du continent. Il n'avait pas cessé dans tous les autres formats que le parlementaire, notamment au niveau intergouvernemental. Les normes internationales créées avec notre participation dans le cadre du Conseil de l'Europe en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent, le trafic de stupéfiants et dans bien d'autres domaines renforcent le système juridique russe, contribuent à la stabilité intérieure du système étatique d'administration, créent des stimulations pour développer un milieu économique sain. Les conventions du Conseil de l'Europe sont un outil de l'espace juridique et social commun en Europe, une base de la coopération bilatérale pratique avec les pays européens.

Les décisions prises à l'APCE créent les conditions pour régler en temps voulu le problème de la dette de la Fédération de Russie envers le Conseil de l'Europe.

Nous avons entendu que la délégation ukrainienne, et avec elle certains autres représentants qui s'étaient le plus fermement opposés au retour de la délégation russe à l'APCE, avait décidé de quitter l'Assemblée. Nous partons du principe que personne ne les a privés de pouvoirs, et qu'à tout moment ils peuvent reprendre leur travail. Il est seulement évident que l'Assemblée n'a pas soutenu leurs tentatives d'attiser la confrontation.

Question: Le sommet du G20 se tiendra les 28 et 29 juillet à Osaka, où auront lieu plusieurs rencontres ministérielles et au sommet. Qu'attend le Ministère des Affaires étrangères de cette réunion? A quoi faut-il s'attendre? Signera-t-on des documents ou fera-t-on des déclarations conjointes?

Réponse: Comme vous l'avez dit, il s'agira de rencontres au sommet. Les commentaires à ce sujet relèvent de la compétence du Service de presse de l'Administration du Président de la Russie.

Quant aux résultats: attendons, il ne reste plus très longtemps. Consultez les ressources médiatiques à ce sujet.

Mardi 2 juillet, au Centre de presse du Ministère russe des Affaires étrangères, se tiendra une conférence de presse de Svetlana Lukach, la sherpa russe au G20 (l'annonce a été publiée sur notre site). Nous vous invitons à assister à cet événement.

Question: Les représentants des États-Unis, de la Chine et de la Russie se réuniront au sujet de l'Afghanistan en juillet. Où se tiendra cette rencontre? Quelle sera la différence par rapport à la réunion d'avril? Qu'attend la Russie de cet événement?

Réponse: La date de la réunion trilatérale du représentant spécial du Président russe pour l'Afghanistan Zamir Kaboulov, du représentant du Département d’État américain pour la réconciliation afghane Zalmay Khalilzad et du représentant spécial du Ministère des Affaires étrangères chinois pour l'Afghanistan Deng Xijun est encore à l'étude. Nous attendons une invitation officielle des autorités chinoises. Nous espérons que cette rencontre aura lieu en juillet.

Question: Une question sur l'attentat en Tunisie. Y a-t-il des Russes parmi les victimes? Prévoit-on des restrictions de voyage pour les Russes dans les stations balnéaires de ce pays?

Réponse: Des informations sont actuellement rapportées sur cette situation. L'Ambassade de Russie en Tunisie est en contact avec les forces de l'ordre du pays et détermine les circonstances des faits. Aucune information n'a été rapportée à ce jour concernant des victimes russes.

Question: Que pouvez-vous dire des pourparlers qui se sont déroulés aujourd'hui à Minsk avec la participation de Viktor Medvedtchouk avec des représentants des Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR)? Selon vous, pourquoi la question relative à l'échange de prisonniers n'est-elle pas directement prise en charge par un représentant officiel de Kiev, mais par le représentant d'un seul parti, notamment Viktor Medvedtchouk?

Réponse: Cette question concerne les contacts directs entre Kiev, la DNR et la LNR. Mais nous saluons l'échange de prisonniers en soi.

Question: L'UE a officiellement prolongé les sanctions économiques contre la Russie jusqu'au 31 janvier 2020. Que pense le Ministère russe des Affaires étrangères de cette démarche des autorités européennes?

Réponse: Nous avons beaucoup parlé des sanctions aujourd'hui. Ce n'est pas nous qui avons initié les sanctions. Nous les considérons comme des jeux non constructifs de l'UE. C'est leur affaire. En principe, ces sanctions sont illégales.

 


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